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TER Poitou-Charentes

Le TER Poitou-Charentes était un des trois réseaux de lignes TER de la région Nouvelle-Aquitaine (avec les TER Aquitaine et TER Limousin) avant la création des TER Nouvelle-Aquitaine en 2017. Il portait le nom de l'ancienne région administrative Poitou-Charentes.

TER Poitou-Charentes
Image illustrative de l’article TER Poitou-Charentes

Image illustrative de l’article TER Poitou-Charentes
X 73500 du TER Poitou-Charentes en gare de Cognac

Situation Nouvelle-Aquitaine
Type Transport express régional
Entrée en service 2002
Longueur du réseau 714 km
Lignes 17
Gares 76[1]
Fréquentation 9 700 / jour[1]
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire RFF/SNCF
Exploitant SNCF
Site Internet www.ter.sncf.com/poitou-charentes
RĂ©seaux connexes TGV

Image illustrative de l’article TER Poitou-Charentes
Carte du réseau

Il a reprĂ©sentĂ©, en 2010, cent-soixante circulations de trains et autocars TER les jours de pleine semaine, desservant soixante-seize gares et trente-cinq points d'arrĂȘt routiers. La frĂ©quentation moyenne a Ă©tĂ© de neuf mille sept cents voyageurs par jour, dont trois mille six cents abonnĂ©s. Entre 2004 et 2008, l'offre a augmentĂ© de 37 % et la frĂ©quentation de 57 %. Les 92,8 % des trains sont arrivĂ©s Ă  l'heure ou avec un retard ne dĂ©passant pas cinq minutes en 2010. Les 80 % des relations TER sont certifiĂ©es « NF service » sur la base de la norme EN 13816 dĂ©livrĂ©e par Afnor[1].

Histoire

Le transport régional avant la décentralisation

En 1960, le trafic rĂ©gional et local est assurĂ© surtout par les trains omnibus, qui incluent les trains directs ou semi-directs. Dans l'ancienne rĂ©gion Poitou-Charentes, ce trafic est alors un peu moins bien dĂ©veloppĂ© que sur la moyenne nationale. En gĂ©nĂ©ral, les horaires prĂ©voient trois aller-retours omnibus par jour, mĂȘme sur l'importante ligne de Tours Ă  Bordeaux ou sur l'affluente de Poitiers Ă  Niort. De lĂ  jusqu'Ă  La Rochelle, le trafic omnibus se rĂ©sume mĂȘme Ă  deux omnibus par jour et par sens, de mĂȘme que sur la ligne de Nantes Ă  Bordeaux (entre Velluire et La Rochelle, Rochefort et Saintes ainsi qu'au sud de Saintes. La desserte de l'axe Poitiers - Nantes se fait par deux omnibus et un express par sens, et les sections de Saumur Ă  Thouars et de Bressuire Ă  La Roche-sur-Yon prĂ©sentent la mĂȘme faiblesse de l'offre. Sur le plan rĂ©gional, seulement quatre lignes ou sections offrent quatre Ă  cinq circulations par jour et par sens : Poitiers - ChĂątellerault, Niort - Saintes, Saintes - Royan et La Rochelle - Rochefort, sans mentionner la ligne de Niort Ă  Fontenay-le-Comte intĂ©ressant principalement le dĂ©partement de la VendĂ©e[a 1]. L'offre omnibus est cependant complĂ©tĂ©e par des express Ă  arrĂȘts relativement frĂ©quents et utilisables sans rĂ©servation ou supplĂ©ment.

La SNCF n'ayant pu atteindre l'Ă©quilibre financier Ă  la fin de l'exercice 1973, le ministĂšre des Finances fixe l'objectif de reporter les services omnibus sur 10 000 km de voies ferrĂ©es sur la route, chiffre bientĂŽt portĂ© Ă  12 500 km. Quand Jacques Chirac devient Premier ministre le , il dĂ©crĂšte rapidement l'arrĂȘt des transferts sur route autoritaires et propose d'attendre tout d'abord l'Ă©laboration des premiers schĂ©mas rĂ©gionaux de transport (SRT) dĂ©cidĂ©e le . Six rĂ©gions sont choisies comme rĂ©gions pilotes, dont la rĂ©gion Poitou-Charentes fait partie, et le principe est progressivement Ă©tendu sur toutes les rĂ©gions jusqu'en 1977. Les rĂ©gions vont se voir se confier l'organisation des services omnibus, avec l'idĂ©e sous-jacente qu'elles vont fermer des lignes rurales pour utiliser les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es pour l'amĂ©lioration des dessertes dĂ©clarĂ©es d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional par le SRT. Le but global est l'amĂ©lioration des transports collectifs sans coĂ»ts supplĂ©mentaires pour la collectivitĂ©. Mais le SRT Poitou-Charentes ne dĂ©bouche sur rien de concret. La ligne de Saintes Ă  Royan est toutefois conventionnĂ©e par le SIVOM CĂŽte de BeautĂ© / presqu'Ăźle d'Arvert, en fĂ©vrier 1976[a 2].

C'est la rĂ©gion voisine des Pays de la Loire qui prend l'initiative de reporter plusieurs dessertes omnibus sur la route, sur des lignes intĂ©ressant Ă©galement Poitou-Charentes : Cholet - Bressuire et Bressuire - Parthenay, parcourues uniquement par l'autorail express Nantes - Poitiers - Limoges et retour, en date du ; puis La Roche-sur-Yon - La Rochelle (trains omnibus seulement) en date du . Le contexte est cette fois-ci le nouveau contrat d'entreprise entre État et SNCF de mars 1979 qui donne Ă  la SNCF les moyens de dĂ©cider d'elle-mĂȘme de la fermeture de lignes, l'État ayant Ă©tĂ© déçu par les SRT et le peu de fermetures enclenchĂ©es. La SNCF dispose ainsi de moyens de pression sur les collectivitĂ©s territoriales, en les menaçant d'autres fermetures ou de rĂ©ductions du service si celles-ci essayaient de s'opposer aux fermetures envisagĂ©es par la sociĂ©tĂ© nationale. Ainsi, la ligne de La Roche-sur-Yon Ă  Thouars est Ă©galement sur la sellette, mais elle est dĂ©fendue avec succĂšs par les Ă©lus de la VendĂ©e (ce qui n'empĂȘchera pas une rĂ©duction de la desserte au minimum). Si cette fermeture a pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e, c'est aussi en raison de la fermeture de la ligne Thouars - Parthenay - Niort avec l'accord de la rĂ©gion Poitou-Charentes, en date du Ă©galement : la SNCF n'aurait finalement pas osĂ© de couper complĂštement la ville de Thouars du rĂ©seau. C'est ce qu'elle fait par contre avec Parthenay, en supprimant la ligne de Parthenay Ă  Poitiers, le mĂȘme jour et avec l'aval de la rĂ©gion, qui Ă©tait encore parvenue Ă  diffĂ©rer cette fermeture en 1977, dans le cadre du transfert sur route de la liaison express Nantes - Poitiers[a 3].

La LOTI, promulguĂ©e le , encourage la dĂ©centralisation des transports, sans pour autant dĂ©finir un cadre prĂ©cis. Puis, la loi du sur la rĂ©partition des compĂ©tences entre les communes, les dĂ©partements, les rĂ©gions et l'État donne le coup d'envoi Ă  la dĂ©centralisation sur un plan plus gĂ©nĂ©ral, avec, entre autres, l'instauration du suffrage universel des Conseillers rĂ©gionaux. Sur le plan des transports ferroviaires rĂ©gionaux, l'attitude de l'État reste ambivalente. En effet, il ne veut pas doter les rĂ©gions des budgets nĂ©cessaires leur permettant de se substituer Ă  l'État pour le versement de la contribution d'Ă©quilibre des services SNCF d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional. Il craint que les rĂ©gions puissent dĂ©tourner ces fonds de leur destination initiale et ne rĂ©duisent les services ferroviaires, ce qui n'est plus souhaitĂ©, contrairement aux annĂ©es 1970. De ce fait, la dĂ©centralisation des services ferroviaires ne peut ĂȘtre que facultative, l'État l'encourageant toutefois et souhaite que les rĂ©gions s'investissent dans leur amĂ©lioration[a 4].

De la naissance du TER jusqu'à la régionalisation

Le TER est lancĂ© en 1986 Ă  la suite de la mise en place d'une nouvelle politique commerciale de la SNCF sur le plan des transports rĂ©gionaux, souhaitant affirmer davantage sa propre identitĂ© d'entreprise en mettant fin, notamment, aux dĂ©corations des trains suivant les souhaits des rĂ©gions. « TER » traduit une stratĂ©gie commerciale reposant sur la marque TER avec son logo et sa dĂ©coration, sorte de label de qualitĂ© ; la charte TER signĂ©e entre la SNCF et les rĂ©gions qui le souhaitent ; et la gamme commerciale TER. Elle s'exprime Ă  travers l'information voyageurs, la promotion et la communication institutionnelle. Le TER veut rajeunir l'image des transports ferroviaires rĂ©gionaux, jusque-lĂ  nĂ©gligĂ©s et souffrant d'une mauvaise image. Pour la premiĂšre fois, une telle initiative est mise en Ɠuvre sur le plan national et s'accompagne en principe de conventions avec toutes les rĂ©gions - sauf deux, retardataires, et sauf Poitou-Charentes, qui est la seule rĂ©gion Ă  refuser tout conventionnement[a 5]. Ce dĂ©but de conventionnement global coĂŻncide Ă  peu prĂšs avec l'instauration du TER, mais est en fait un dĂ©veloppement indĂ©pendant issu de la politique de dĂ©centralisation.

Le dĂ©partement de la Charente-Maritime ne souscrit pas Ă  cette politique et son Conseil gĂ©nĂ©ral prend donc les affaires en mains, afin d'Ă©viter que la SNCF ne procĂšde Ă  des rĂ©ductions de la desserte, notamment sur Saintes - Niort et les autres lignes desservant Saintes. Fin mai 1987, il signe une convention avec la SNCF portant sur l'exploitation de ses cinq lignes TER, et affirme la ferme volontĂ© d'assurer leur avenir. C'est un cas unique en France, tout Ă  fait conforme au cadre lĂ©gislatif de l'Ă©poque qui, sur le plan des transports, donne aux dĂ©partements les mĂȘmes marges d'action qu'aux rĂ©gions. D'une durĂ©e de cinq ans, la convention est de type rĂ©gionale classique, dite « Ă  la marge », le dĂ©partement ne devant assumer que les charges supplĂ©mentaires engendrĂ©es par les modifications du service de l'annĂ©e de rĂ©fĂ©rence effectuĂ©es Ă  sa demande. Autrement dit, les trains rĂ©gionaux ne coĂ»tent rien au dĂ©partement tant qu'il ne demande pas des amĂ©nagements de l'offre. Le dĂ©partement a droit au versement d'un bonus si la frĂ©quentation augmente Ă  la suite des modifications qu'elle a apportĂ©es Ă  la desserte. Parmi les quatre coloris que la SNCF propose pour la livrĂ©e du matĂ©riel TER, la Charente-Maritime choisit le rouge. Quant Ă  la SNCF, elle est obligĂ©e de maintenir l'ensemble des services entrant dans la convention. En 1992, la convention est reconduite pour un an seulement, puis prend fin en raison de l'annonce de la RĂ©gion de signer enfin une convention avec la SNCF, ce qui ne se concrĂ©tisera pas, et en raison d'un contentieux entre le dĂ©partement et la SNCF. Avec l'instauration du TGV Atlantique, des dessertes TER supplĂ©mentaires en correspondance avec le TGV ont Ă©tĂ© instaurĂ©es. La SNCF avait estimĂ© leur dĂ©ficit annuel, ou autrement dit leur coĂ»t pour le dĂ©partement, de 250 000 francs. Or, ce dĂ©ficit s'avĂšre en rĂ©alitĂ© dix fois plus important. La SNCF reconnaĂźt son erreur de pronostic, mais exige quand mĂȘme que le dĂ©partement lui rembourse cette somme. Le dĂ©partement refuse, et une partie des nouvelles dessertes est supprimĂ©e en consĂ©quence[a 6].

Sur le plan des investissements dans l'infrastructure ferroviaire, la RĂ©gion ne se montre pas rĂ©calcitrante et investit la somme de 54 600 000 francs entre 1985 et 1992 dans l'Ă©lectrification de la ligne de Poitiers Ă  La Rochelle, pour permettre la desserte TGV du chef-lieu de la Charente-Maritime. Elle se classe ainsi en huitiĂšme rang des rĂ©gions de la France continentale hors Île-de-France. Par contre, aucun renouvellement du matĂ©riel roulant sur la base d'une initiative rĂ©gionale n'a lieu dans Poitou-Charentes. Seul le Limousin fait pareil et n'investit pas le moindre franc dans du nouveau matĂ©riel entre 1985 et 1992. Si les quarante-six nouveaux autorails X 2200 arrivant au centre-autorails de Limoges entre 1985 et 1988 sont dĂ©ployĂ©s ensuite sur toutes les lignes non Ă©lectrifiĂ©es de la rĂ©gion, ceci est l'effet du renouvellement du parc engagĂ© par la SNCF elle-mĂȘme, et dont les diffĂ©rentes rĂ©gions bĂ©nĂ©ficient de façon inĂ©gale (seulement onze X 2200, unique sĂ©rie d'autorails neufs du moment, sont stationnĂ©s ailleurs qu'Ă  Limoges). Les autorails unifiĂ©s des annĂ©es 1950, des types X 3800 et X 2400, sont ainsi Ă©vincĂ©s de la rĂ©gion Poitou-Charentes. En outre, pour renforcer la capacitĂ© des autorails et pour remplacer les remorques unifiĂ©es Decauville, la SNCF achĂšte cent-vingt-cinq remorques XR 6100 et XR 6200. C'est par ailleurs dans le nord de la rĂ©gion Poitou-Charentes que circule l'ultime train marchandises-voyageurs de la SNCF, sur la ligne Thouars - Bressuire. TractĂ© par une locomotive diesel BB 63500, il comporte une voiture voyageurs d'avant-guerre, et rarement plus qu'une poignĂ©e de wagons. Il est supprimĂ© avec l'horaire d'Ă©tĂ© 1986[a 7].

Le TER Charente-Maritime est Ă  la limite dĂ©ficitaire pendant les quatre premiĂšres annĂ©es, avec des rĂ©sultats comptables variant entre −983 000 francs pour l'exercice 1990 et 446 000 francs pour l'exercice 1988. Ces chiffres prennent dĂ©jĂ  en compte la contribution versĂ©e par l'État Ă  la SNCF au titre de l'exploitation du service public de transport rĂ©gional de voyageurs. Pendant la pĂ©riode de 1990 Ă  1996, la rĂ©gion Poitou-Charentes fait partie des dix rĂ©gions connaissant une baisse du trafic. Elle est de 35 % et donc particuliĂšrement sĂ©vĂšre, dĂ©passĂ©e seulement par la Haute-Normandie. Les voyageurs-km rĂ©gressent de vingt-cinq millions, moins que dans cinq autres rĂ©gions. AnnĂ©e pour annĂ©e, ces rĂ©sultats ne sont rendus publics qu'avec un dĂ©lai de dix-huit mois environ, ce qui ne joue pas en faveur de rĂ©actions adaptĂ©es. En ce qui concerne les dĂ©ficits toujours en progression, les responsables de la SNCF ne parviennent pas Ă  justifier de façon satisfaisante ces chiffres, tout en demandant aux rĂ©gions concernĂ©es de lui verser des contributions Ă  concurrence des dĂ©ficits, alors que c'est la SNCF elle-mĂȘme qui distribue la contribution de l'État parmi les rĂ©gions. Cette expĂ©rience instille donc la mĂ©fiance des rĂ©gions Ă  l'Ă©gard de la SNCF, l'opacitĂ© des chiffres ne permettant pas d'exclure que cette derniĂšre rĂ©percute les charges financiĂšres du rĂ©seau Ă  grande vitesse sur les dessertes rĂ©gionales[a 8].

De plus, Ă  partir de l'exercice 1993, la SNCF essaie de dĂ©charger sur les rĂ©gions les dĂ©ficits de ses express d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional (EIR), catĂ©gorie rĂ©cemment dĂ©finie par la sociĂ©tĂ© nationale. Elle demande aux rĂ©gions de les intĂ©grer dans le conventionnement des TER et rĂ©duit en mĂȘme temps l'offre de ce type de trains pour donner plus d'ampleur Ă  sa requĂȘte, si bien que les rĂ©gions cĂšdent devant la crainte de voir disparaĂźtre ces services. En Poitou-Charente, les EIR ne reprĂ©sentent que 5,8 % des trains-km TER+EIR, contre 14,01 % sur le plan national. Avec une occupation moyenne de soixante personnes, elles reprĂ©sentent 8,17 % des voyageurs-km TER+EIR, contre 19,75 % sur le plan national. Le taux de couverture est de 40 %, et chaque voyageur-km produit, selon la comptabilitĂ© de la SNCF, un dĂ©ficit de 73 francs. Ce sont les plus mauvais rĂ©sultats sur le plan national[a 9].

Le projet du Contrat de plan État - SNCF 1996-2000 mentionne sept dessertes TER en Poitou-Charentes avec un taux de couverture infĂ©rieur Ă  25 %, dont Rochefort - Saintes, Saintes - Royan, Saintes - Saint-Mariens - Saint-Yzan (section de la ligne Saintes - Bordeaux et AngoulĂȘme - Coutras. Ces sections Ă©tant parcourues par des trains grandes lignes, elles ne sont pas menacĂ©es d'une fermeture totale, contrairement aux trois lignes Poitiers - Limoges, AngoulĂȘme - Limoges et Niort - Saintes, cette derniĂšre sans trafic fret. Toutes ces dessertes sont destinĂ©es potentiellement Ă  ĂȘtre transfĂ©rĂ©es sur la route. La menace est levĂ©e avec le remplacement du prĂ©sident du conseil d'administration de la SNCF, Bergougnoux, par LoĂŻk Le Floch-Prigent dans le contexte des grĂšves d'automne 1995[a 10].

Depuis la régionalisation en 2002

X 73500 et son logo biocarburant

Les expĂ©riences gagnĂ©es dans les six rĂ©gions pilotes retenues en 1996 (et dont la rĂ©gion Poitou-Charentes ne fait pas partie) sont dĂ©cisives pour la gĂ©nĂ©ralisation du conventionnement global des services TER par la loi relative Ă  la solidaritĂ© et au renouvellement urbains (SRU), promulguĂ© le , Ă  compter du . Les rĂ©gions deviennent ainsi autoritĂ©s organisatrices de transports (AOT) et se substituent Ă  l'État pour le versement des contributions Ă  la SNCF en vertu du trafic rĂ©gional[a 11]. Les rĂ©gions entrent dans cette pĂ©riode avec des commandes de matĂ©riel neuf, choisi parmi les trois premiĂšres sĂ©ries mises au point aprĂšs le lancement du TER : les automoteurs X 72500, les autorails Ă  une caisse X 73500 et les automotrices doubles Ă  deux Ă©tages Z 23500

La rĂ©gion Poitou-Charentes commande cinq X 72500 (revendus depuis), mais est la seule rĂ©gion Ă  ne commander aucun X 73500. En effet, la RĂ©gion n'est toujours pas persuadĂ©e du bien-fondĂ© du processus de conventionnement, les chemins de fer ayant traditionnellement relevĂ© des compĂ©tences de l'État. Du point de vue de la RĂ©gion, l'enjeu est avant tout financier ; le principe de la dĂ©centralisation dans le but d'une action rĂ©gionale plus efficace et mieux ciblĂ©e s'efface dans la perception devant le dĂ©sengagement de l'État, susceptible de transfĂ©rer des compĂ©tences aux collectivitĂ©s territoriales sans les doter des budgets nĂ©cessaires pour y faire face. La RĂ©gion n'accepte donc la rĂ©gionalisation qu'Ă  contrecƓur. Il a fallu une intervention de Jean-Pierre Raffarin, alors prĂ©sident de l'Association des rĂ©gions de France (ARF), qui a qualifiĂ© d'intenable un Ă©ventuel refus de la rĂ©gion de participer au processus de rĂ©gionalisation. Ce n'est qu'en 2001 que le Conseil rĂ©gional de Poitou-Charentes entre dans les prĂ©paratifs du conventionnement, avec des concertations Ă  AngoulĂȘme, La Rochelle, Niort, Poitiers, Saintes et Thouars, et la dĂ©finition des prioritĂ©s rĂ©gionales en automne 2001. Le Conseil rĂ©gional dĂ©veloppe peu de projets ferroviaires, et inscrit des investissements relativement modestes dans le Contrat de plan État - RĂ©gion 2000-2006. Pour l'amĂ©lioration des liaisons ferroviaires Poitiers - La Rochelle et Poitiers - Limoges, la crĂ©ation de pĂŽles d'Ă©changes intermodaux Ă  Poitiers, La Rochelle et Royan ainsi que la construction d'un centre rĂ©gional intermodal de fret Ă  La CrĂšche, 223 500 000 francs doivent ĂȘtre investis, dont 113 500 000 francs Ă  la charge de la RĂ©gion[a 12].

Entre et 2008, la desserte TER de ligne La Rochelle - Rochefort a Ă©tĂ© progressivement portĂ©e jusqu'Ă  onze aller-retours par jour, dans l'idĂ©e d'enrayer l'intensification du trafic routier entre ces deux villes. Dans le mĂȘme cadre, cinq points d'arrĂȘt supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© ouverts : La Rochelle-Porte Dauphine (fin 2008), AytrĂ©-Plage (), Angoulins-sur-Mer (), Saint-Laurent Fouras (depuis ), Gare de Tonnay-Charente (depuis 2010). Le cadencement de cette ligne est envisagĂ©e[2].

Identité visuelle (logotype)

  • Le logo de 2002 Ă  2014.
    Le logo de 2002 Ă  2014.
  • Le logo depuis 2014.
    Le logo depuis 2014.

Convention TER 2007 - 2016

La deuxiĂšme convention signĂ©e par la RĂ©gion vise Ă  conforter le dĂ©veloppement positif que le TER Poitou-Charentes a connu en 2004, 2005 et 2006, quand la frĂ©quentation des trains et autocars TER a augmentĂ© de 28 %. Le trafic a franchi le seuil des trente-cinq millions de voyageurs-km annuels en 2006. La pĂ©riode de couverture de la convention est deux fois plus longue que de coutume, Ă  savoir dix ans contre cinq ans. À l'instar des conventions des autres rĂ©gions conclues cinq ans aprĂšs la rĂ©gionalisation, la convention Poitou-Charentes dĂ©finit mieux les rĂŽles des deux parties contractuelles et contient des dispositifs susceptibles de placer le client au centre des prĂ©occupations, moyennant une concertation en amont et une dĂ©marche de qualitĂ© de service. Elle ne doit pas se limiter Ă  la qualitĂ© du matĂ©riel, mais s'Ă©tendre sur l'accueil, l'information et la distribution des titres de transport. L'accessibilitĂ© aux personnes handicapĂ©es devra Ă©galement ĂȘtre prise en compte, et l'intermodalitĂ© favorisĂ©e. GrĂące Ă  des objectifs clairement dĂ©finis, la RĂ©gion contrĂŽlera la qualitĂ© des prestations de la SNCF, qui est davantage responsabilisĂ© sur ses rĂ©sultats.

Pendant la pĂ©riode couverte par la convention, la RĂ©gion entend mettre en Ɠuvre un programme d'action comportant cinq volets. L'offre de trains doit ĂȘtre augmentĂ©e, y compris sur les relations interrĂ©gionales. Le renouvellement du parc de matĂ©riel roulant doit ĂȘtre achevĂ©e, ce qui permettra une remise Ă  plat des horaires afin de rĂ©percuter les performances du matĂ©riel sur les temps de parcours. La rĂ©novation des gares doit s'Ă©tendre sur la totalitĂ© des points d'arrĂȘt de la rĂ©gion. AprĂšs les tarifs rĂ©gionaux dĂ©jĂ  mis en place par le Conseil rĂ©gional, une gamme tarifaire complĂšte doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e et proposĂ©e, susceptible de rĂ©pondre aux besoins de tous les citoyens, au lieu de se focaliser sur les dĂ©placements domicile - travail et les jeunes de moins de vingt-six ans, comme ce fut traditionnellement le cas. Finalement, la RĂ©gion songe aussi Ă  concevoir des offres de services innovants autour des transports collectifs[3].

Relations TER

Fréquence de la desserte les jours-types de pleine semaine (mardi et jeudi), horaire annuel 2012.

Par rail

Le TER Poitou-Charentes couvre l'ensemble du rĂ©seau ferroviaire ouvert au trafic voyageurs de l'ancienne rĂ©gion. Cependant, sur la relation La Rochelle - Nantes, principalement desservie par des IntercitĂ©s accessibles aux mĂȘmes conditions que les TER, n'existe qu'un unique aller-retour TER par jour. Sur la section mĂ©ridionale de la ligne Paris - Bordeaux, l'offre TER s'efface devant l'importance du TGV : seulement trois TER circulent entre Coutras et AngoulĂȘme. C'est la relation La Rochelle - Rochefort qui prĂ©sente la plus importante densitĂ© de l'offre, avec quinze aller-retours par jour. Sinon, une seule section dĂ©passe les dix aller-retours par jour, Ă  savoir Poitiers - ChĂątellerault. Il a reprĂ©sentĂ©, en 2010, cent-soixante circulations de trains et autocars TER les jours de pleine semaine, desservant soixante-seize gares. La frĂ©quentation moyenne a Ă©tĂ© de neuf mille sept cents voyageurs par jour, dont trois mille six cents abonnĂ©s. Entre 2004 et 2008, l'offre a augmentĂ© de 37 % et la frĂ©quentation de 57 %. Les 92,8 % des trains sont arrivĂ©s Ă  l'heure ou avec un retard ne dĂ©passant pas cinq minutes en 2010. Les 80 % des relations TER sont certifiĂ©es « NF service » sur la base de la norme EN 13816 dĂ©livrĂ©e par Afnor[1].

Les relations desservies par des trains TER sont rĂ©sumĂ©es dans le tableau ci-dessous. La rĂ©gion Poitou-Charentes n'attribuant pas de numĂ©ros aux relations, celles-ci ont Ă©tĂ© numĂ©rotĂ©es du nord vers le sud. Pour plus de clartĂ©, les relations rĂ©parties sur plusieurs tableaux en raison de l'existence de dessertes partielles ont Ă©tĂ© rĂ©sumĂ©es dans une seule ligne du tableau. De mĂȘme, les sections du rĂ©seau desservies par les trains de plusieurs relations ne sont reprĂ©sentĂ©es qu'une seule fois au tableau. Sur plusieurs lignes, les trains sont complĂ©tĂ©s par des autocars. Ces services Ă©tant repris par le tableau de la section suivante, le tableau n'en tient pas compte. Dans la colonne Horaires, sont indiquĂ©s le premier dĂ©part de la gare nommĂ©e en dernier lieu, et le dernier dĂ©part de la gare en premier lieu. Est considĂ©rĂ©e comme fonctionnant en soirĂ©e une ligne dont le dernier dĂ©part a lieu aprĂšs 20 h 30, si ce train effectue la totalitĂ© du parcours. Sur des parcours partiels, les lignes peuvent donc fonctionner en soirĂ©e sans que cela soit indiquĂ© dans le tableau. Ces renseignements se portent sur le cas le plus reprĂ©sentatif, soit les jours du lundi au vendredi hors jours fĂ©riĂ©s. La durĂ©e du voyage peut varier en fonction des diffĂ©rents services, les horaires n'Ă©tant pas encore cadencĂ©s. Est indiquĂ©e la durĂ©e du voyage la plus reprĂ©sentative, s'appliquant aux trains couvrant l'ensemble de la relation, qui le plus souvent ne s'arrĂȘtent pas dans l'ensemble des gares.

Ligne Caractéristiques Illustration
1 LA ROCHE-SUR-YON ↔ Chantonnay ↔ Bressuire ↔ THOUARS et SAUMUR ↔ Thouars ↔ BRESSUIRE
Longueur
∑ 155,8 km
Durée
1 h 50
0 h 53
Nb. arrĂȘts
10
4
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Non
✔ / ✔
Horaires
5 h 24 - 18 h 55
5 h 55 - 20 h 46
RĂ©seau
TER Pays de la Loire / Poitou-Charentes
2 POITIERS ↔ Chñtellerault ↔ Port-de-Piles ↔ TOURS
Longueur
100,9 km
Durée
1 h 15
Nb. arrĂȘts
17
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 15 - 19 h 16
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes / Centre
3 POITIERS ↔ Montmorillon ↔ Bellac ↔ LIMOGES BÉNÉDICTINS
Longueur
137,9 km
Durée
1 h 50
Nb. arrĂȘts
12
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
5 h 07 - 19 h 32
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes / Limousin
4 POITIERS ↔ Ruffec ↔ ANGOULÊME
Longueur
112,8 km
Durée
1 h 08
Nb. arrĂȘts
10
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 26 - 19 h 15
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes
5 POITIERS ↔ Saint-Maixent-l'École ↔ Niort ↔ Surgùres ↔ LA ROCHELLE
Longueur
144,9 km
Durée
1 h 40
Nb. arrĂȘts
12
Soirée / Dimanche - Férié
✔ / ✔
Horaires
6 h 36 - 21 h 49
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes
6 NIORT ↔ Saint-Jean-d'AngĂ©ly ↔ SAINTES
Longueur
76,7 km
Durée
1 h 05
Nb. arrĂȘts
10
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 04 - 18 h 36
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes
7 NANTES ↔ La Roche-sur-Yon ↔ Luçon ↔ LA ROCHELLE
Longueur
179,0 km
Durée
1 h 55
Nb. arrĂȘts
4
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 50 - 19 h 35
RĂ©seau
TER Pays de la Loire / Poitou-Charentes
8 BORDEAUX SAINT-JEAN ↔ Saint AndrĂ© de Cubzac ↔ Jonzac ↔ Pons ↔ Saintes ↔ Rochefort ↔ LA ROCHELLE
Longueur
168,7 km
Durée
2 h 18
Nb. arrĂȘts
18
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 09 - 18 h 52
RĂ©seau
TER Aquitaine / Poitou-Charentes
9 BORDEAUX SAINT-JEAN ↔ Libourne ↔ Coutras ↔ ANGOULÊME
Longueur
134,5 km
Durée
1 h 50
Nb. arrĂȘts
15
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 09 - 19 h 00
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes / Aquitaine
10 ANGOULÊME ↔ La Rochefoucauld ↔ Saint-Junien ↔ LIMOGES-BÉNÉDICTINS
Longueur
118,8 km
Durée
1 h 50
Nb. arrĂȘts
15
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
5 h 53 - 18 h 10
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes / Limousin
11 ANGOULÊME ↔ Jarnac ↔ Cognac ↔ Beillant ↔ Saintes ↔ Saujon ↔ ROYAN
Longueur
114,4 km
Durée
1 h 35
Nb. arrĂȘts
8
Soirée / Dimanche - Férié
✔ / ✔
Horaires
6 h 05 - 22 h 03
RĂ©seau
TER Poitou-Charentes

Par autocar

Les lignes routiÚres TER complÚtent le réseau ferroviaire voyageurs : la région ne compte pratiquement pas de lignes à desserte mixte par train et autocar, sauf la relation La Roche-sur-Yon - Bressuire - Thouars - Saumur dont les deux extrémités sont situées dans les Pays de la Loire. Sur deux autres lignes à desserte ferroviaire, un aller simple ou un seul aller-retour sont assurés par autocar. Les autres lignes routiÚres remplacent des lignes de chemin de fer fermées au service voyageurs, les plus importantes étant Niort - Fontenay-le-Comte et Poitiers - Parthenay. La ligne Niort - Parthenay - Bressuire, bien que fermée au service voyageurs le seulement, n'est pas comprise par une ligne TER. Trois lignes organisées par le Conseil régional des Pays de la Loire ne font pas partie du réseau TER proprement dit, mais les tarifs commerciaux de la SNCF sont acceptés pour les voyages au-delà des limites de ces lignes.

Lignes routiĂšres TER
1 La Roche-sur-Yon ↔ Chantonnay ↔ Bressuire ↔ Thouars ↔ Saumur (TER Pays de la Loire)
2 Poitiers ↔ Chñtellerault et Chñtellerault ↔ Port-de-Piles (1 AS / 1 AR par jour)
12 Poitiers ↔ Parthenay
13 AngoulĂȘme ↔ Jonzac ↔ Pons
14 Chinon ↔ Loudun ↔ Thouars
15 Chñteauroux ↔ Argenton-sur-Creuse ↔ Le Blanc ↔ Chauvigny ↔ Poitiers (ligne express)
Lignes routiÚres du Conseil régional des Pays de la Loire
7 Nantes ↔ Cholet ↔ Parthenay ↔ Poitiers (ligne express)
16 Niort ↔ Fontenay-le-Comte (ligne express)
17 La Rochelle ↔ Marans ↔ Velluire ↔ Fontenay-le-Comte (ligne express)

Tarification

Les tarifs valables sur l'échelle nationale s'appliquent sur le TER Poitou-Charentes également. En complément, la région propose des formules tarifaires spécifiques, se divisant en tarifs tout public et tarifs soumis à des conditions d'éligibilité.

Tarifs tout public

La carte Avantages TER Poitou-Charentes est une carte de rĂ©duction nominative, valable pendant une annĂ©e sur l'ensemble de la rĂ©gion et en vente pour 30 â‚Ź (). Elle donne Ă  25 % de rĂ©duction lors de l'achat de billets SNCF pour des voyages Ă  l'intĂ©rieur de la rĂ©gion ou vers la rĂ©gion Aquitaine, voire 50 % les week-ends, jours fĂ©riĂ©s et pendant les vacances scolaires. Jusqu'Ă  trois autres personnes accompagnant le titulaire de l'abonnement peuvent Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de la rĂ©duction de 50 % les jours qu'elle s'applique[4]. Les titulaires d'un abonnement rĂ©gional n'ont pas besoin d'acheter la carte de rĂ©duction, leur abonnement ouvrant les mĂȘmes droits. Pour les demandeurs d'emploi, une carte Ă©quivalente est disponible gratuitement (voir ci-dessous). Il existe Ă©galement une version Carte Jeunes TER Poitou-Charentes pour les jeunes de quinze Ă  vingt-cinq-ans, avec un taux de rĂ©duction de 50 % tous les jours de l'annĂ©e et la mĂȘme facultĂ© d'emmener jusqu'Ă  trois autres personnes les jours dĂ©signĂ©es[5].

Pass Loisirs TER Poitou-Charentes est un forfait de libre circulation valable pour une Ă  cinq personnes pendant deux jours consĂ©cutifs, sur l'ensemble de la rĂ©gion. Le pass donne droit Ă  des voyages illimitĂ©s pendant ces deux jours, et il s'applique toute l'annĂ©e. Le prix est de 35 â‚Ź ()[6].

L'abonnement TER Poitou-Charentes est un abonnement mensuel nominatif valable sur le parcours choisi pour un nombre de trajets illimité pendant la période de validité. Il existe comme abonnement hebdomadaire ou mensuel. Contrairement au Pass Mobilité, le prix est fonction de la distance. En cas d'utilisation fréquente, il permet d'économiser 75 % par rapport au plein tarif de la SNCF. Sinon, il comporte la fonctionnalité de carte de réduction analogue à la carte Avantages TER Poitou-Charentes[7].

L'abonnement TER et Bus Vitalis est un abonnement multimodal rĂ©unissant l'abonnement TER Poitou-Charentes Ă  un abonnement au rĂ©seau de bus de Poitiers. Pour la formule annuelle, l'Ă©conomie rĂ©alisĂ©e est infĂ©rieure Ă  50 â‚Ź, soit un peu plus de 15 % du prix de l'abonnement annuel Vitalis[8].

TER+BUS La Rochelle ↔ Rochefort est une gamme tarifaire intermodale zonale, applicable sur l'axe La Rochelle - Rochefort. Les titres de transport de cette gamme sont valables Ă  bord des TER et IntercitĂ©s, ainsi que sur les rĂ©seaux de bus urbains de La Rochelle (RTCR) et Rochefort (R'Bus), en fonction des zones achetĂ©es. Il n'y a que deux zones, une allant de La Rochelle Ă  ChĂątelaillon et l'autre allant de Tonnay-Charente Ă  Rochefort. Les cars dĂ©partementaux sont exclus de cette tarification. Elle comporte les titres de transport suivants : billet Ă  l'unitĂ© valable pendant 2 h ; billet valable pendant 24 h ; abonnement hebdomadaire ; abonnement mensuel. Il n'existe pas de rĂ©duction pour les enfants ou pour les jeunes[9].

Tarifs soumis à des conditions d'éligibilité

Le Pass MobilitĂ© TER Poitou-Charentes est un abonnement mensuel nominatif rĂ©servĂ© aux salariĂ©s rĂ©sidant dans la rĂ©gion, valable sur le parcours domicile-travail pour un nombre de trajets illimitĂ© pendant la pĂ©riode de validitĂ©. Contrairement Ă  la pratique courante dans les autres rĂ©gions françaises, le prix est forfaitaire quelle que soit la distance (dans la limite de 300 km). Il est de 80 â‚Ź en , ce qui rend le Pass MobilitĂ© attractif Ă  partir d'une distance de 42 km. L'abonnement contient en outre la fonctionnalitĂ© d'une carte de rĂ©duction, c'est-Ă -dire qu'il donne droit Ă  25 % de rĂ©duction lors de l'achat de billets SNCF pour des voyages Ă  l'intĂ©rieur de la rĂ©gion, voire 50 % les week-ends, jours fĂ©riĂ©s et pendant les vacances scolaires. Jusqu'Ă  trois autres personnes accompagnant le titulaire de l'abonnement peuvent Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de la rĂ©duction de 50 % les jours qu'elle s'applique[10].

La carte Avantages Emploi est une carte de rĂ©duction nominative gratuite, rĂ©servĂ©e aux demandeurs d'emploi inscrits dans une agence PĂŽle emploi de la rĂ©gion. Elle donne droit Ă  75 % de rĂ©duction par rapport au plein tarif de la SNCF, pour les dĂ©placements au sein de la rĂ©gion avec les trains et autocars TER uniquement (IntercitĂ©s et TGV exclus). Pour ĂȘtre valable, il faut se munir d'un coupon dĂ©livrĂ© contre la prĂ©sentation d'un justificatif de domicile, d'un avis de situation et d'une piĂšce d'identitĂ©. Ce coupon est valable pour une pĂ©riode de trois mois suivant le mois de l'Ă©mission de l'avis de situation. Le week-end, les jours fĂ©riĂ©s et pendant les vacances scolaires, jusqu'Ă  trois personnes accompagnant le titulaire de la carte Avantages Emploi ont droit Ă  50 % de rĂ©duction par rapport au plein tarif de la SNCF[11].

Matériel roulant

Autorails

Automotrices

Matériel futur

Dix rames Régiolis de la famille des Coradia d'Alstom ont été commandés en 2011[13] pour 2014[1]. Ils seront bimode, bitension et en version régionale à quatre caisses[14]. La premiÚre est arrivée en [15]. Elle sera d'abord utilisée pour les essais et la formation[15].

Matériel passé

La région Poitou-Charentes a revendu ses trois X 72500 à la région Aquitaine qui en possédait déjà. Elle a également revendu ses cinq Z 21500 à la région Pays de la Loire en [16].

Projets

Ligne Niort - Fontenay-le-Comte

Sur la ligne de Fontenay-le-Comte Ă  Benet fermĂ©e au trafic voyageurs depuis 1969, le tronçon de 32 km entre Niort et le Sud-VendĂ©e compte 25 % de son tracĂ© en rĂ©gion Poitou-Charentes, le reste Ă©tant situĂ© en rĂ©gion Pays de la Loire.

Le projet est inscrit au Contrat de projets État-rĂ©gion (CPER) 2000-2006 et les Ă©tudes prĂ©liminaires sont terminĂ©es. Il reste Ă  achever le montage financier interrĂ©gional afin de pouvoir lancer les premiers travaux. La rĂ©ouverture devait initialement intervenir en 2009[17], les travaux Ă©tant inscrits au CPER 2007-2013 de la rĂ©gion Pays de la Loire[18]. Cependant, les coĂ»ts ayant augmentĂ© du fait de l'obligation de supprimer tous les passages Ă  niveaux, en 2014, il n'est plus envisagĂ© de rouvrir la ligne[19].

Ligne Thouars - Parthenay - Niort

Cette ligne est fermĂ©e au trafic voyageur depuis le [a 13]. L'association pour le dĂ©veloppement du transport ferroviaire Thouet SĂšvre niortaise[20] milite pour sa rĂ©ouverture au trafic voyageurs. Son action a permis l'inscription au CPER 2007-2013 d'une Ă©tude la concernant. MenĂ©e par le bureau d'Ă©tudes « Iter Â» en 2009, elle dĂ©montre un potentiel de frĂ©quentation insuffisant, alors que la ligne d'autocars dĂ©partementale proposĂ©e sur la mĂȘme relation prĂ©sente un taux d'utilisation satisfaisant[21]

RĂ©ouvertures de gares

En 2011, une étude a été menée pour vérifier la pertinence de la réouverture de la gare de Marans, située entre La Rochelle et Luçon, au service des voyageurs dans le cadre d'une desserte péri-urbaine jusqu'à La Rochelle, à l'instar de la liaison entre La Rochelle et Rochefort, avec desserte de quelques gares intermédiaires qui seraient elles aussi rouvertes pour cette occasion[22].

Au dĂ©but de l'annĂ©e 2013, la rĂ©gion Poitou-Charentes a promis la rĂ©ouverture de quatre points d'arrĂȘts : La gare d'Aigrefeuille - Le Thou et celle de La Jarrie, entre SurgĂšres et La Rochelle[23] et les gares de Dompierre-sur-Mer, de Rompsay et de Marans, entre La Rochelle et Luçon, sans qu'aucune Ă©chĂ©ance n'ait Ă©tĂ© fixĂ©e pour ces trois derniĂšres[24]. Pour les deux premiĂšres gares, les mises en service, tout d'abord fixĂ©es pour fin 2015[23], sont dĂ©sormais prĂ©vues pour [25] - [26] - [24]. Il est Ă©galement envisagĂ© de rouvrir le point d'arrĂȘt de la gare d'AytrĂ©, sur la mĂȘme section de ligne, sans qu'une date ne soit fixĂ©e[24]. L'amĂ©nagement d'Aigrefeuille - Le Thou et de La Jarrie est prĂ©vue durant l'interruption des circulations entre Niort et La Rochelle en mai et , interruption qui permettra le relĂšvement de la vitesse praticable sur la voie jusqu'Ă  200 km/h[27].

Notes et références

  1. « Découvrez les chiffres TER », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ), archivé sur Wikiwix.
  2. « Liaison ferroviaire cadencée La Rochelle - Rochefort », sur Conseil régional Poitou-Charentes, en cache de Wikiwix (consulté le ).
  3. « Exploitation des TER : Une convention RĂ©gion - SNCF pour aller plus loin », Observatoire rĂ©gional des transports (ORT) - note de conjoncture, no 45,‎ octobre Ă  dĂ©cembre 2007, p. 1 (ISSN 0989-4802, lire en ligne [PDF]).
  4. « Avantages TER Poitou-Charentes », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  5. « Carte Jeunes TER Poitou-Charentes », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  6. « Pass Loisirs TER Poitou-Charentes », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  7. « Abonnement TER Poitou-Charentes », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  8. « Abonnement TER et Bus Vitalis », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  9. « TER+BUS La Rochelle ↔ Rochefort », sur TER Poitou-Charentes (consultĂ© le ).
  10. « Pass Mobilité TER Poitou-Charentes », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  11. « Carte Avantages Emploi », sur TER Poitou-Charentes (consulté le ).
  12. AGC la famille au grand complet, dans : Voies Ferrées (bimestriel), n° 186 juillet-août 2011, p. 87.
  13. « 22 Coradia Polyvalent supplĂ©mentaires pour les rĂ©gions Auvergne et Poitou-Charentes pour 125 millions d’euros », article du 2 janvier 2012 sur le site officiel du constructeur Asltom (consultĂ© le 15 novembre 2014).
  14. Communiqué d'Alstom, dans le dossier de presse de présentation du Régiolis à la région Aquitaine le 4 juillet 2013, page 20/30 du PDF.
  15. « Le RĂ©giolis nouveau est arrivé  », article du 14 novembre 2014 sur le blog officiel de la ligne (consultĂ© le 15 novembre 2014).
  16. [PDF] « Commission permanente du Conseil régional - réunion du 2 avril 2007 (projet) », sur Conseil régional Poitou-Charentes, .
  17. « Réouverture de Niort / Fontenay-Le-Comte ce sera pour 2009 », sur FNAUT Pays de la Loire, (consulté le ).
  18. [PDF] « Contrat de projets des Pays de la Loire 2007-2013 », sur Conseil régional des Pays de la Loire (en cache de Wikiwix), ; p. 68
  19. « Le maire de Fontenay suggÚre de réutiliser la voie ferrée pour en faire un TCSP pour autocars », article de la FNAUT Pays de la Loire] du 6 août 2014 (consulté le 13 juin 2015).
  20. « Association pour le développement du transport ferroviaire Thouet SÚvre niortaise (site officiel) » (consulté le ).
  21. « Etude d’opportunitĂ© de rĂ©ouverture de la ligne TER Niort-Parthenay-Thouars aux voyageurs », sur ITER coopĂ©rative de conseil en mobilitĂ©s (consultĂ© le ).
  22. « Ces gares prĂȘtes Ă  renaĂźtre », article de Sud Ouest du 11 fĂ©vrier 2011 (consultĂ© le 11 janvier 2012).
  23. « Soutien associatif et scolaire », article de Sud Ouest du 4 février 2013 (consulté le 8 février 2013).
  24. [PDF] Commission permanente du 12 juillet 2013 du Conseil RĂ©gional de Poitou-Charentes, page 16.
  25. « La gare du Thou va renaßtre », article de Sud Ouest du 23 janvier 2015 (consulté le 16 janvier 2016).
  26. « petit point sur les travaux sur votre ligne », article du blog officiel de la ligne du 8 avril 2015 (consulté le 16 janvier 2016).
  27. « La Rochelle : pour aller en train à Paris en mai... il faudra prendre le car », article de Sud Ouest du 5 avril 2016 (consulté le 9 avril 2016).
  1. p. 458.
  2. p. 150-152 et 257.
  3. p. 168-170, 178 et 187-195.
  4. p. 228-231 et 236.
  5. p. 232-237.
  6. p. 256-257 et 280.
  7. p. 279-281, 286, 292 et 422.
  8. p. 306-310.
  9. p. 314-320.
  10. p. 328-331.
  11. p. 340-346.
  12. p. 346-351 et 422.
  13. p. 195.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Pierre-Henri Émangard, Bernard Collardey et Pierre Zembri, Des omnibus aux TER (1949-2002), Paris, La Vie du Rail, , 466 p. (ISBN 2-902808-83-6). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Article connexe

Lien externe

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