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Saturn V instrument unit

L'unité à instruments de la fusée Saturn V, ou en anglais « Saturn V instrument unit », souvent abrégé en « IU » dans les revues techniques ou spécialisées[1], était une structure en anneau installée au sommet du troisième étage (S-IVB) de la fusée Saturn V et du deuxième étage — également un S-IVB — de la fusée Saturn IB. Elle était installée juste en dessous des panneaux du SLA (Spacecraft/Lunar Module Adapter), désignation de l'adaptateur qui contenait et reliait le module lunaire au lanceur.

Schéma de la case à instruments des fusées Saturn IB et Saturn V.

L'unité à instruments — ou « case à équipements » — contenait le système de guidage de la fusée Saturn V[2]. Parmi les ensembles électroniques installés à l'intérieur se trouvaient un ordinateur numérique — le Saturn Launch Vehicle Digital Computer —, un ordinateur de contrôle de vol analogique, un système de détection d'urgence, une plateforme de guidage inertielle, des accéléromètres de contrôle et des gyroscopes de contrôle de vitesse angulaire[2] - [3]. La case à instruments pour Saturn V fut conçue par la NASA, au Marshall Space Flight Center (MSFC), et était dérivée de l'instrument unit développée pour la fusée Saturn I[4]. Le contractant de la NASA pour la fabrication de l'IU était International Business Machines (IBM)[5].

Historique

Conception et développement

Un premier étage S-I et ses quatre conteneurs cylindriques, première forme d'instrument unit employée par une fusée du programme Saturn.
Une IU de la deuxième version. La différence de taille avec celle qui se situe derrière est bien visible.
Quatre instrument units en cours de construction dans les locaux d'IBM, Ă  Huntsville, en Alabama.
Test des systèmes de l'instrument unit de Saturn V, à Huntsville, en 1968.

L'unité à instruments (IU) commença sa carrière en tant que projet « interne » dans les locaux du Marshall Space Flight Center (MSFC) à Huntsville, en Alabama, et était basée sur l'expérience acquise lors du développement de systèmes de guidage pour les fusées V2, Redstone et suivantes conçues par l'ingénieur allemand Wernher von Braun et son équipe[5].

Débutant en 1958, la conception de l'IU fut effectuée en parallèle à celle de la fusée Saturn I. La construction d'une première maquette fut réalisée à Hunstville, le [5]. Il fut alors décidé de la faire voler à bord des lanceurs de la deuxième version de la fusée Saturn I[5] — aussi désignées « Block II » —, c'est-à-dire à partir de la mission SA-5.

Lors des vols SA-1 à SA-4, effectués par des lanceurs de la première version de la Saturn I — aussi désignée « Block I » —, la fusée ne possédait que des étages supérieurs factices et aucune unité à instruments « active »[5]. L'équipement de contrôle et de guidage était installé dans des conteneurs disposés à divers endroits à l'intérieur de l'adaptateur fixé au sommet du premier étage S-I[5]. Cet équipement comprenait les systèmes de télémesure, de poursuite, un processeur de traitement des signaux de guidage, ainsi que la plateforme de stabilisation ST-90, construite par la Ford Instrument Company et initialement conçue pour et utilisée par le missile balistique Jupiter, développé pendant les années 1950[5]. Il était prévu l'installation d'un conteneur supplémentaire pour la plateforme ST-124 (en), embarquée lors de ces missions en tant que « passager » du vol, réalisant seulement des essais de vérification et de qualification pour les futurs vols des lanceurs Saturn I, Saturn IB et Saturn V[5]. Le Centre Marshall avait l'intention de rendre la ST-124 de plus en plus active lors des vols SA-5 et suivants, ainsi que de la lier à un ordinateur conçu par IBM[5].

L'instrument unit effectua ses dĂ©buts avec le vol SA-5[6], premier lancement de la deuxième version — dite « Block II » — du lanceur Saturn I[7]. Cette première version de l'IU, installĂ©e dans un segment dĂ©diĂ© au-dessus du deuxième Ă©tage S-IV de la fusĂ©e[5], avait un diamètre de 3 900 mm pour une hauteur de 1 500 mm et avait Ă©tĂ© Ă  la fois conçue et construite au Centre Marshall. Les Ă©quipements de guidage, tĂ©lĂ©mesure, poursuite, surveillance et gĂ©nĂ©ration Ă©lectrique Ă©taient installĂ©s Ă  l'intĂ©rieur de quatre conteneurs cylindriques pressurisĂ©s, attachĂ©s comme des rayons de roue de vĂ©lo autour d'un plot central au sommet du deuxième Ă©tage S-IV[5] - [8]. Ce nouvel Ă©lĂ©ment structurel fut conçu pour donner plus de flexibilitĂ© aux ingĂ©nieurs et permettait de rĂ©aliser rapidement des modifications entre les lancements, en fonction des rĂ©sultats obtenus lors des vols prĂ©cĂ©dents ou des nouveaux besoins de la mission Ă  venir[9].

Le centre Marshall fit voler la deuxième version de l'IU sur les lanceurs des missions SA-9, SA-8 et SA-10[9] - [Note 1]. Cette nouvelle version ressemblait Ă  celle qui serait plus tard utilisĂ©e par les fusĂ©es Saturn IB, puis Saturn V. Si son diamètre Ă©tait identique Ă  celui de la version prĂ©cĂ©dente, sa hauteur Ă©tait seulement de 860 mm[9]. Ă€ la place des conteneurs pressurisĂ©s entourĂ©s par un gaz inerte, solution initialement retenue comme moyen de contrĂ´le thermique[9], les composants de l'unitĂ© furent installĂ©s directement sur la paroi intĂ©rieure de la structure cylindrique, ce qui permit d'Ă©liminer une partie du système de contrĂ´le thermique de la fusĂ©e et de rĂ©aliser au passage un gain substantiel de poids[9] - [11].

L'arrivĂ©e de cette nouvelle version marqua la participation de plus en plus active des divers contractants liĂ©s au projet, parmi lesquels la Bendix Corporation (en), pour la plateforme ST-124, et l'lBM Federal Systems Division[12], qui commençait Ă  Ă©tendre son domaine de responsabilitĂ©s Ă  tout le segment de l'IU, ainsi qu'Ă  divers autres Ă©quipements du système de guidage[9]. Le rĂ´le de la sociĂ©tĂ© IBM comme acteur principal dans la production des unitĂ©s Ă  instruments dĂ©buta en , lorsque la NASA dĂ©signa cette sociĂ©tĂ© comme contractant principal pour les versions destinĂ©es aux fusĂ©es Saturn IB et Saturn V de l'instrument unit[9]. Elle devint alors responsable de la fabrication, des tests et de la livraison des divers exemplaires de l'IU vers la Base de lancement de Cap Canaveral[9]. Le Centre Marshall conserva la responsabilitĂ© principale des activitĂ©s lors de la fabrication et du tir des quatre premiers exemplaires de la nouvelle Saturn IB, afin de donner du temps Ă  IBM de se familiariser avec les procĂ©dures. Si, pour la fabrication du premier exemplaire de l'IU destinĂ©e aux Saturn IB, 80 % du matĂ©riel utilisĂ© Ă©tait classĂ© comme fourni par le Gouvernement, cette proportion fut ramenĂ©e Ă  seulement 10 % lors de la fabrication du cinquième exemplaire de l'IU[9]. Cette troisième version de l'IU avait un diamètre de 6 600 mm pour une hauteur de 910 mm et vola sur toutes les missions des fusĂ©es Saturn IB et Saturn V.

L'unitĂ© Ă  instruments pour la Saturn V Ă©tait essentiellement similaire Ă  celle conçue pour la Saturn IB[13], principalement parce-que pour cette dernière, les concepteurs dĂ©siraient progressivement concevoir et produire une unitĂ© dĂ©jĂ  largement Ă©prouvĂ©e et fiable, ne nĂ©cessitant qu'un nombre rĂ©duit de retouches de dernière minute[9]. Ă€ l'inverse de la plupart des autres composants de la fusĂ©e, qui Ă©taient construits aux quatre coins du pays, l'unitĂ© Ă  instruments Ă©tait produite Ă  Huntsville, IBM ayant dĂ©ployĂ© de gros moyens pour implanter ses Ă©tablissements de recherche, dĂ©veloppement, ingĂ©nierie et fabrication dans le « parc » de recherches de la ville abritant Ă©galement le Centre Marshall[9]. En 1962, la sociĂ©tĂ© ne possĂ©dait qu'un simple bureau de ventes Ă  Huntsville, pensant que la majeure partie des travaux pourraient ĂŞtre rĂ©alisĂ©s Ă  New York[9]. Toutefois, devant la somme de travail Ă  accomplir, la sociĂ©tĂ© se trouva face Ă  de nouveaux besoins importants et dĂ©cida, dès 1964, de construire quatre nouveaux bâtiments majeurs dans le Research Park de Huntsville, pour un investissement de 14 millions de dollars[9]. Ces bâtiments reprĂ©sentaient Ă©galement une force de travail de 2 000 personnes[9]. Ils Ă©taient dirigĂ©s par Clinton H. Grace, qui fut un membre très actif de l'organisation et la montĂ©e en puissance du complexe IBM de Hunstville et gagna une très bonne rĂ©putation auprès de Werhner von Braun lui-mĂŞme[14]. En 1965, celui-ci dĂ©clara, Ă  propos de Grace :

« Au cours de ce projet, un dicton s'était développé au Centre Marshall : « lorsque vous avez un problème, dites « Grace ! », et Grace s'occupera de vos problèmes[Note 2] ». »

Les règles de base pour la conception, la recherche et le développement de l'IU provinrent du Centre Marshall, puis furent appliqués sur les exemplaires de production livrés par IBM. Les contraintes de temps et de budget limitant fortement le nombre de vols d'essais dédiés à ce système, le nombre de mesures effectuées au cours de chacun des vols devait être élevé et devait varier fortement d'un vol à l'autre[14]. Pour ces raisons, une flexibilité sans faille devait être appliquée lors de la conception de cet élément essentiel, et les concepteurs décidèrent d'effectuer une approche modulaire, qui devait en outre grandement faciliter les opérations de vérification et d'entretien de ces systèmes[14]. Un autre point clé était la fiabilité, en particulier parce-que le programme Apollo et les fusées Saturn avaient été dès le départ pensées et conçues pour réaliser des vols habités[14]. De plus, le coût extrêmement élevé de chacune des missions de ce programme limitait fortement le désir de tester des équipements « exotiques » ou non-éprouvés lors de chacun des vols prévus[14]. Comme le déclara James T. Powell, du Marshall's Astrionics Laboratory, les ingénieurs ne pouvaient tout simplement pas se payer le luxe de recommencer un vol sous prétexte que l'IU du vol précédent avait connu une défaillance et que tous les résultats de ce vol avaient été erronés ou perdus[14]. Cette contrainte avait mené à l'emploi d'une approche plutôt conservatrice, pour la conception de cet équipement[14]. Powell fit également remarquer que certaines innovations, comme de nouvelles techniques de modulation ou la miniaturisation des composants, « auraient pu être comparées à l'invention de la roue » mais n'auraient pas pu être incorporées au programme Saturn tant qu'elles n'auraient pas indéniablement démontré qu'elles étaient opérationnellement fiables[14].

Toutefois, l'étendue des missions attribuées à la fusée Saturn V nécessitait des modifications et des améliorations supplémentaires. Ces modifications fut implémentées et testées sur les vols des lanceurs Saturn IB qui, en plus d'emporter une IU similaire à celle de Saturn V, comportaient également des missions habitées et employaient un étage S-IVB similaire[14].

Historique des missions

Historique des lancements de fusées Saturn[15]
Lanceur Mission Date de lancement Pas de tir Version de l'IU utilisée
Saturn ISA-134-
Saturn ISA-234-
Saturn ISA-334-
Saturn ISA-434-
Saturn ISA-537B1
Saturn ISA-637B1
Saturn ISA-737B1
Saturn ISA-937B2
Saturn ISA-837B2
Saturn ISA-1037B2
Saturn IBAS-201343
Saturn IBAS-20337B3
Saturn IBAS-202343
Saturn VApollo 439A3
Saturn IBApollo 537B3
Saturn VApollo 639A3
Saturn IBApollo 7343
Saturn VApollo 839A3
Saturn VApollo 939A3
Saturn VApollo 1039B3
Saturn VApollo 1139A3
Saturn VApollo 1239A3
Saturn VApollo 1339A3
Saturn VApollo 1439A3
Saturn VApollo 1539A3
Saturn VApollo 1639A3
Saturn VApollo 1739A3
Saturn VSkylab 139A3
Saturn IBSkylab 239B3
Saturn IBSkylab 339B3
Saturn IBSkylab 439B3
Saturn IBASTP39B3

Profil de mission

L'instrument unit no 501 vue de dessus. Cette IU vola lors de la mission Apollo 4[16] - [17], premier lancement d'une Saturn V.

Les profils des vols du programme Apollo variaient considérablement entre chaque mission[18] - [19] - [20]. Cependant, toutes les missions débutèrent par un décollage sous la poussée des moteurs du premier étage. Afin de contrôler plus doucement la phase d'allumage, de stabilisation de la combustion dans les moteurs, puis le décollage de la fusée, des bras de retenue furent installés pour soutenir et retenir la fusée à quatre emplacements à la base de l'étage S-IC. Un relâchement progressif et contrôlé était effectué sur les quinze premiers centimètres de mouvement vertical du lanceur.

Après avoir dégagé la tour de lancement, un programme de vol enregistré dans l'ordinateur numérique du lanceur (en) — le Saturn Launch Vehicle Digital Computer, ou LVDC — ordonnait un mouvement en roulis du véhicule pour l'orienter de manière que la manœuvre en tangage suivante place le véhicule sur l'azimut désiré[20]. Les manœuvres en tangage et roulis étaient dictées par le programme enregistré, et n'étaient pas affectées par les mesures provenant des équipements de navigation[21]. Jusqu'à la fin de la combustion du premier étage S-IC, les commandes de guidage n'étaient données qu'en fonction du temps écoulé depuis le décollage[20].

L'arrêt des moteurs du premier étage et la séparation entre cet étage et le suivant étaient commandés lorsque l'IU recevait le signal que le niveau de carburant dans les réservoirs de l'étage était descendu jusqu'à un niveau prédéterminé[14] - [20]. Le guidage pendant les combustions des deuxième et troisième étages dépendaient à la fois du temps écoulé et des mesures de navigation, afin d'atteindre l'orbite désirée en utilisant le minimum de carburant[20].

L'arrĂŞt des moteurs du deuxième Ă©tage Ă©tait Ă©galement commandĂ© par l'IU Ă  un niveau de carburant prĂ©dĂ©terminĂ©, puis les Ă©tages Ă©taient sĂ©parĂ©s[14]. Ă€ ce moment du vol, le lanceur avait approximativement atteint son altitude orbitale, et la combustion effectuĂ©e ensuite par le troisième Ă©tage Ă©tait juste assez longue pour atteindre une orbite de parking circulaire relativement basse, aux alentours de 180 Ă— 165 km[19] - [20].

Lors des missions Apollo avec équipage, le véhicule restait en orbite terrestre pendant deux à quatre passages, le temps que l'équipage effectue des vérifications des systèmes et d'autres tâches, tandis que les stations au sol suivaient la trajectoire du véhicule. Pendant l'heure et demie après le lancement, les stations de poursuite dispersées autour du globe collectaient des données précises de la position et de la vitesse du véhicule, résumées sous le terme technique de « state vector ». Les dernières estimations étaient transmises aux systèmes de guidage à l'intérieur de l'IU et à l'ordinateur du module de commande Apollo. Lorsque la Lune, la Terre et le véhicule atteignaient la configuration géométrique optimale, le troisième étage S-IVB était rallumé pour placer le véhicule sur une trajectoire injection « translunaire » (manœuvre dite « Trans-Lunar Injection », ou TLI)[14] - [19] - [20]. Par exemple, pour la mission Apollo 15, cette poussée dura 5 min 55 s.

Après le placement du véhicule sur sa trajectoire translunaire venait la manœuvre dite « transposition, docking, and extraction »[14] - [20]. Cette manœuvre était réalisée sous le contrôle de l'équipage, mais l'IU maintenait tout-de-même l'ensemble S-IVB/IU stable pendant que le module de commande et de service (CSM) se séparait d'abord du véhicule, pivotait de 180°, puis revenait s'amarrer avec le module lunaire (LEM)[20]. Quand le CSM et le LEM étaient amarrés et verrouillés (en anglais : « hard docked », reliés par une douzaine de verrous), le nouvel ensemble se séparait de l'ensemble S-IVB/IU[20].

La dernière fonction de l'IU était ensuite de commander une très petite manœuvre, nécessaire pour écarter l'étage S-IV de la trajectoire du vaisseau spatial en route vers la Lune[14] - [20]. Cette manœuvre consistait en une petite poussée et un « dégazage » des réservoirs de l'étage, produisant une poussée supplémentaire permettant de modifier sa trajectoire[20]. Lors de certaines missions, le S-IVB fut placé sur une orbite terrestre haute ou solaire[20] - [22], tandis que pour d'autres, il fut envoyé vers la Lune pour s'y écraser[23]. Des sismomètres furent laissés sur le sol lunaire lors des missions Apollo 11, 12, 14, 15 et 16, et les étages S-IVB des missions Apollo 13, 14, 15, 16 et 17 furent volontairement déviés de leur trajectoire pour s'écraser sur la Lune[23]. Ces impacts produisirent des impulsions qui furent enregistrées par le réseau de sismomètres, afin de collecter des données sur la structure géologique de la Lune[23].

Caractéristiques

Également surnommée « The Brain » (le cerveau) ou « The Nerve Center » (le centre nerveux) par ses concepteurs[14] - [24], l'instrument unit était composée de six sous-systèmes : Structure, guidage et contrôle, contrôle environnemental, radiocommunications — pour la télémesure, la poursuite et les commandes — et la puissance électrique.

Ci-dessous les caractéristiques de la troisième version de l'instrument unit, utilisée sur les lanceurs Saturn IB et Saturn V. Ce sont des exemplaires de cette version qui sont exposés à Huntsville, Washington, Houston et à l'Apollo/Saturn V Center en Floride :

  • Diamètre : 6 600 mm
  • Hauteur : 914 mm
  • Masse au lancement : environ 1 996 kg


Diagramme de l'intérieur de l'IU no 514, avec désignation (en anglais) de ses divers composants.
Diagramme de l'extérieur de l'IU no 514, avec désignation (en anglais) de ses composants notables.

Structure

La structure de base de l'IU Ă©tait un cylindre court, haut de 910 mm et d'un diamètre de 6 600 mm[25], fabriquĂ© Ă  partir d'un sandwich de feuilles d'aluminium fixĂ©es sur un cĹ“ur en nid d'abeilles d'aluminium, d'une Ă©paisseur de 24 mm[25]. Le cylindre Ă©tait fabriquĂ© en trois sections couvrant un angle de 120°[21] - [25] - [26], jointes entre elles par des plaques[21] Ă  l'intĂ©rieur d'une structure intĂ©grale et comprenant toutes les fixations nĂ©cessaires Ă  leur installation finale dans la fusĂ©e[25]. Les bords haut et bas de ce cylindre Ă©tait des anneaux faits Ă  partir de cylindres d'aluminium extrudĂ©s collĂ©s au sandwich de nid d'abeilles[21] - [25] - [26]. Ce type de construction fut sĂ©lectionnĂ© car il prĂ©sentait un rapport poids/soliditĂ© Ă©levĂ©, une bonne isolation acoustique, et de bonnes propriĂ©tĂ©s de conductivitĂ© thermique. L'IU devait supporter le poids des Ă©lĂ©ments installĂ©s sur sa paroi interne, ainsi que celui du vaisseau Apollo installĂ© au-dessus, composĂ© du module lunaire, du module de commande et de service, ainsi que les adaptateurs structurels (par ex. le SLA) et la tour de sauvetage[21] - [25]. Afin de faciliter les opĂ©rations de manutention avant son assemblage sur la fusĂ©e Saturn, deux anneaux de protection, de 15 cm de haut et peints en bleu, Ă©taient boulonnĂ©s sur les anneaux haut et bas de l'IU. Ils Ă©taient retirĂ©s au moment de fixer l'IU sur la fusĂ©e. La structure Ă©tait fabriquĂ©e par North American Rockwell Ă  Tulsa, dans l'Oklahoma. Edward A. Beasley Ă©tait le directeur du programme liĂ© Ă  l'IU.

L'IU Ă©tait divisĂ©e en 24 emplacements, qui Ă©taient marquĂ©s Ă  l'intĂ©rieur par les nombres 1 Ă  24 sur la surface en aluminium situĂ©e juste au-dessus des anneaux de protection bleus[25] - [26]. Deux de ces emplacements contenaient des panneaux de visite[26], afin que les ingĂ©nieurs puissent facilement intervenir sur les Ă©quipements de l'IU. L'un de ces emplacement contenait le tableau de connexions ombilicales, reliant la fusĂ©e aux systèmes de soutien au sol[26].

Guidage et contrĂ´le

Dessin de la plateforme inertielle ST-124-M3. Au centre, le petit disque lié au cardan intérieur (Inner Gimbal), qui abritait les divers capteurs et systèmes permettant de déterminer l'angle et la vitesse du lanceur pendant toute sa mission.
La centrale inertielle ST-124, exposée au Smithsonian Institution National Air and Space Museum à Washington, DC.

Le lanceur Saturn V Ă©tait guidĂ© par de l'Ă©quipement de navigation, guidage et contrĂ´le installĂ© Ă  l'intĂ©rieur de l'IU[21]. Une plateforme stabilisĂ©e dans l'espace — la plateforme inertielle ST-124-M3 (en), installĂ©e Ă  l'emplacement no 21 — mesurait l'accĂ©lĂ©ration et l'attitude du lanceur. Un ordinateur numĂ©rique — le Saturn Launch Vehicle Digital Computer (en), ou LVDC, installĂ© Ă  l'emplacement no 19 —, rĂ©solvait les Ă©quations de guidage, et un ordinateur analogique de contrĂ´le de vol — installĂ© Ă  l'emplacement no 16 — produisait des commandes pour orienter le lanceur[21] - [25].

L'attitude du véhicule était techniquement définie selon trois axes[27] :

  • L'axe de roulis (X), courait du bas au sommet de la fusĂ©e et Ă©tait vertical au moment du lancement[27] - [28] ;
  • L'axe de tangage (Y) Ă©tait Ă  angle droit de l'axe de roulis et Ă©tait marquĂ© sur l'extĂ©rieur de l'IU par un « +Y » au-dessus de la fenĂŞtre de visualisation, Ă  l'extĂ©rieur de l'emplacement no 21[27] - [28] ;
  • L'axe de lacet (Z) Ă©tait angle droit des axes de roulis et tangage, et Ă©tait marquĂ© par un « +Z » Ă  l'extĂ©rieur de l'emplacement no 3[27].

La disposition de ces axes était toutefois différente avant le vol AS-204[27] - [28].

La centrale inertielle ST-124-M3, d'une masse totale de 51 kg, contenait trois cardans[28] : le cardan extĂ©rieur (Outer Gimbal), qui pouvait pivoter de 360° autour de l'axe de roulis du lanceur, le cardan milieu (Middle Gimbal), qui pouvait pivoter de ±45° atour de l'axe de lacet, et le cardan intĂ©rieur — aussi dĂ©signĂ© « cardan inertiel » (Inertial Gimbal) —, qui pouvait pivoter de 45° autour de l'axe de tangage[28]. Ce cardan intĂ©rieur Ă©tait en fait Ă©galement une plateforme qui supportait plusieurs composants[28] - [29] :

  • Deux pendules d'alignement vertical (Pre-Launch Vertical Alignement Pendulums), qui envoyaient avant le lancement des signaux aux systèmes de soutien au sol, qui produisaient Ă  leur tour des signaux aux gĂ©nĂ©rateurs de couple gyroscopiques de la plateforme pour mettre Ă  niveau le cardan intĂ©rieur (cardan « inertiel »). Le système d'alignement vertical alignait la plateforme avec une prĂ©cision de ±2,5 secondes d'arc ;
  • Deux prismes, l'un fixe (Fixed Prism) et l'autre entraĂ®nĂ© par des servomoteurs (Servo-Actuated Prism), qui fonctionnaient dans l'infrarouge et Ă©taient utilisĂ©s avec un thĂ©odolite externe par le biais d'une petite fenĂŞtre d'observation installĂ©e Ă  l'extĂ©rieur de l'emplacement no 21, afin de rĂ©gler l'azimut du cardan central avant le lancement[28] - [30]. L'azimut pouvait ĂŞtre rĂ©glĂ© avec une prĂ©cision de ±5 secondes d'arc ;
  • Trois gyroscopes Ă  un seul degrĂ© de libertĂ©, ayant chacun leur axe d'entrĂ©e alignĂ© avec l'un des trois axes citĂ©s prĂ©cĂ©demment[31]. Trois gĂ©nĂ©rateurs de signaux, fixĂ©s sur l'axe de sortie de chacun des gyroscopes, produisait des signaux Ă©lectriques proportionnels aux perturbations de couple subies par l'unitĂ© (donc par dĂ©duction de la fusĂ©e tout entière). Les signaux Ă©taient transmis Ă  travers les composants Ă©lectroniques vers les servomoteurs installĂ©s dans les pivots des gyroscopes (Servotorque Motors), pour en « rattraper » la position initiale. La boucle fermĂ©e ainsi crĂ©Ă©e[31] (Servoloop) Ă©tait telle qu'elle devait maintenir le gyroscope parfaitement immobile dans son rĂ©fĂ©rentiel inertiel, mĂŞme si la fusĂ©e « bougeait autour », en prenant divers angles d'Ă©volution entre le dĂ©collage et l'arrivĂ©e en orbite[28] ;
  • Trois accĂ©lĂ©romètres Ă  asservissement[28] - [31] (Integrating Accelerometers), qui mesuraient les trois composantes de vitesse rĂ©sultant de la propulsion du vĂ©hicule. Les mesures prises par ces capteurs Ă©taient envoyĂ©es au LVDC via le Launch Vehicle Data Adapter, ou LVDA, installĂ© Ă  l'emplacement no 19. Dans l'ordinateur LVDC, les mesures des accĂ©lĂ©romètres Ă©taient combinĂ©es avec l'accĂ©lĂ©ration gravitationnelle calculĂ©e afin d'obtenir les vitesse et position du vĂ©hicule[21] - [28].

Les positions angulaires des cardans sur leurs axes respectifs étaient mesurées par des résolveurs (Gimbal Angle Dual-Speed Resolvers), qui envoyaient ensuite ces mesures au LVDA[32]. L'adaptateur LVDA était l'interface d'entrées/sorties pour l'ordinateur numérique LVDC[21] - . Il réalisait le traitement nécessaire des signaux pour les rendre compréhensibles et exploitables par le LVDC[21] - [32].

L'attitude instantanée du véhicule était comparée avec l'attitude désirée préenregistrée dans la mémoire du LVDC. Les signaux de correction d'attitude provenant du LVDC étaient convertis en commandes de contrôle par l'ordinateur de contrôle de vol, ce dernier étant analogique[21]. La direction de poussée désirée était obtenue par l'orientation des moteurs de l'étage en cours de fonctionnement, afin de modifier la direction de la poussée produite par le véhicule. L'inclinaison de ces moteurs était réalisée par des actionneurs hydrauliques[21]. Dans les premier et deuxième étages (S-IC et S-II), elle était obtenue par l'orientation des quatre moteurs extérieurs, permettant de contrôler le lanceur sur ses axes de roulis, tangage et lacet. Comme le troisième étage S-IVB n'avait qu'un seul moteur J-2, un système de propulsion auxiliaire était nécessaire pour effectuer le contrôle en roulis pendant le vol. Le système de propulsion auxiliaire — dont le rôle était comparable à celui d'un RCS — assurait un contrôle en roulis pendant les phases propulsées du vol. Il effectuait également un contrôle total de l'attitude pendant les phases de vol non propulsées.

ContrĂ´le environnemental

Le système de contrôle environnemental (en anglais : « Environmental Control System », ou ECS) maintenait un environnement d'opération acceptable pour les équipements de l'IU pendant les opérations pré-vol et le vol proprement dit[26]. L'ECS était constitué des éléments suivants[33] :

  • Le système de conditionnement thermique (en anglais : « Thermal Conditionning System », ou TCS), qui maintenait la circulation d'un liquide de refroidissement pour les Ă©quipements Ă©lectroniques Ă  une tempĂ©rature de 15 °C ±5/9 °C[26] ;
  • Le système de purge prĂ©-vol (en anglais : « Preflight air/GN2 purge system »), qui maintenait un apport d'un mĂ©lange d'air et de diazote gazeux (mĂ©lange dit « air/GN2 ») Ă  tempĂ©rature et pression rĂ©gulĂ©es dans la baie d'Ă©quipements de l'IU eu du S-IVB[26] ;
  • Le système d'alimentation des roulements Ă  gaz (en anglais : « Gas Bearing Supply »), qui fournissait du mĂ©lange air/GN2 aux roulements Ă  gaz de la plateforme ST-124-M3[26] ;
  • De l'Ă©quipement d'Ă©chantillonnage et de dĂ©tection de gaz dangereux (en anglais : « Hazardous Gas Detection »), qui surveillait l'inter-Ă©tages avant de l'IU et surveillait si s'y trouvaient des gaz dangereux[26].

Système de conditionnement thermique (TCS)

Des panneaux de conditionnement thermiques poreux, aussi dĂ©signĂ©e « plaques froides » (cold plates)[34], Ă©taient situĂ©es Ă  la fois dans l'IU et l'Ă©tage S-IVB, avec jusqu'Ă  16 plaques pour chacun de ces Ă©lĂ©ments[34] - [35]. D'une taille de 76,2 Ă— 76,2 cm, chacune de ces plaques contenait des trous filetĂ©s prĂ©disposĂ©s le long d'une grille carrĂ©e Ă  intervalles de 5,1 cm pour y fixer divers instruments, ce qui facilitait leur utilisation et rendait leur emploi assez flexible[34].

Le liquide de refroidissement circulant Ă  travers le TCS Ă©tait un mĂ©lange en masse de 60 % de mĂ©thanol et 40 % d'eau dĂ©minĂ©ralisĂ©e[35]. Chacune de ces plaques Ă©tait capable de dissiper au moins une chaleur Ă©quivalente Ă  420 W[35].

Pendant le vol, la chaleur produite par les équipements installées sur les plaques froides était dissipée dans l'espace par un échangeur de chaleur à sublimation[34]. L'eau d'un réservoir (water accumulator) sous pression[35] était exposée aux faibles température et pression de l'espace, ce qui la faisait d'abord geler, puis sublimer, prélevant ainsi de la chaleur de l'échangeur et la transférant aux molécules d'eau qui s'échappaient dans l'espace à l'état gazeux. Le mélange eau/méthanol était refroidi par circulation à travers l'échangeur[34] - [35]. L'avantage d'un système à sublimateur était qu'il se régulait tout seul en fonction de la chaleur à dissiper[35].

Système de purge air/GN2 pré-vol

Vue de dessous de l'IU no 514, exposée au National Air and Space Museum. Au premier plan on distingue le panneau no 7, reliant l'IU aux cordons ombilicaux avant le lancement. Au centre de celle-ci se trouve la canalisation du système de ventilation.

Avant le décollage, les équipements de support au sol alimentaient l'IU en air frais et filtré, qui entrait via la grande prise d'air située au milieu du panneau ombilical (position no 7)[36] - [37] et se divisait ensuite en deux canalisations au sommet de l'IU, qui parcouraient toute l'unité au niveau des supports de câbles[37]. Des évents pointant vers le bas et régulièrement espacés, provenant de ces canalisations, distribuaient de l'air à l'intérieur de l'IU[36] - [37]. Trente minutes avant et pendant les opérations de remplissage en carburant, de l'azote sous forme gazeuse (Gaseous N2, GN2) était envoyé à la place de l'air, afin de purger la case à équipements de toute potentielle accumulation de vapeurs dans son emplacement[36] - [37].

Système d'alimentation des roulements à gaz

Afin de rĂ©duire les erreurs dans la mesure de l'attitude et de la vitesse du lanceur, les concepteurs tentèrent de rĂ©duire au maximum la friction Ă  l'intĂ©rieur des gyroscopes et accĂ©lĂ©romètres de la plateforme inertielle en faisant « flotter » les roulements sur un fin film de diazote sec[38] - [39]. Ce diazote provenait d'une sphère contenant 56,6 litres de gaz Ă  une pression de 207 bars[39]. Cette sphère avait un diamètre de 53 cm et Ă©tait installĂ©e Ă  l'emplacement no 22, Ă  la gauche de la plateforme ST-124-M3[39]. Le gaz provenant de la sphère passait Ă  travers un filtre, un rĂ©gulateur de pression et un Ă©changeur de chaleur avant de dĂ©boucher dans les roulements de la plateforme stabilisĂ©e[38] - [39]. Une fois les roulements « lubrifiĂ©s », le gaz Ă©tait Ă©vacuĂ© Ă  l'intĂ©rieur de l'IU[38] - [39].

Système de détection des gaz dangereux

Le système de détection des gaz dangereux surveillait la présence de gaz dangereux à l'intérieur du compartiment avant du S-IV et de l'IU pendant le remplissage des réservoirs en carburant[40]. Le gaz présent était échantillonné à quatre endroits : entre les panneaux 1 et 2, les panneaux 7 et 8, les panneaux 13 et 14 et les panneaux 19 et 20[40]. Des tubes partaient de ces emplacements vers l'emplacement no 7, d'où ils étaient connectés à l'équipement de soutien au sol — à l'extérieur —, qui possédait les systèmes pour détecter les gaz dangereux[40].

Système de détection d'urgence

Le système de détection d'urgence (en anglais : « Emergency Detection System », ou EDS) avait pour rôle d'identifier le développement dans le véhicule de conditions pendant son ascension qui auraient pu causer une défaillance. L'EDS réagissait à ces situations d'urgence de deux façons différentes. Si la destruction du véhicule était imminente, une séquence d'abandon automatique était initiée — avec une mise à feu de la tour de sauvetage —, mais si les conditions d'urgence se développaient lentement ou étaient d'une nature telle que l'équipage pouvait les analyser et tenter de les résoudre, seules des indications visuelles étaient envoyées à l'équipage. Une fois qu'une séquence d'abandon avait été initiée, de manière automatique ou manuelle, elle ne pouvait être interrompue et continuait jusqu'à la fin de la procédure prévue.

L'EDS Ă©tait rĂ©parti le long de tout le vĂ©hicule et possĂ©dait quelques composants Ă  l'intĂ©rieur de l'IU. Il y avait neuf gyroscopes de dĂ©tection de vitesse angulaire installĂ©s Ă  l'emplacement no 15, chacun des trois axes X, Y et Z Ă©tant surveillĂ© par trois gyroscopes, ce qui donnait une triple redondance[41]. Le processeur de contrĂ´le du signal, Ă©galement installĂ©e Ă  l'emplacement no 15, alimentait en Ă©nergie Ă©lectrique et recevait les mesures des gyroscopes. Ces valeurs Ă©taient traitĂ©es et envoyĂ©es au distributeur de l'EDS, Ă  l'emplacement no 14, puis Ă  l'ordinateur de contrĂ´le de vol, Ă  l'emplacement no 16. Le distributeur servait de boĂ®te de jonction et d'interrupteur pour fournir des signaux d'urgence aux panneaux d'affichage du vaisseau si des conditions d'urgence existaient[41] - [42]. Il contenait Ă©galement les circuits logiques Ă  diodes et relais pour la sĂ©quence d'abandon automatique. Un timer Ă©lectronique, Ă  l'emplacement no 17 Ă©tait activĂ© au dĂ©collage et activait 30 secondes plus tard des relais dans le distributeur de l'EDS pour autoriser une extinction multiple de moteurs. Cette fonction Ă©tait dĂ©sactivĂ©e pendant les trente premières secondes du lancement, afin de prĂ©venir une retombĂ©e du lanceur sur son pas de tir. Alors que l'abandon automatique Ă©tait dĂ©sactivĂ©, l'Ă©quipage pouvait toujours dĂ©clencher un abandon manuel si un angle trop important apparaissait ou deux moteurs venaient Ă  s'arrĂŞter[43].

Radiocommunications

L'IU communiquait par radio en permanence avec le sol pour plusieurs raisons. Le système de mesures et de télémesure transmettait les données concernant les actions internes et les conditions de vol de la fusée. Le système de poursuite transmettait des données utilisées par la station de mission terrestre (Mission Ground Station, ou MGS) pour déterminer la position exacte du lanceur[44]. Le système de radiocommande permettait à la station terrestre d'envoyer des commandes à l'IU.

Mesures et télémesure

Environ 200 paramètres Ă©taient mesurĂ©s sur l'IU et transmis vers le sol, afin de[45] - [46] - [47] :

  • Faciliter la vĂ©rification des systèmes du lanceur avant le lancement, principalement grâce Ă  une vĂ©rification automatisĂ©e des systèmes (Automatic Preflight Vehicle Checkout)[45] - [46] - [47] ;
  • DĂ©terminer l'Ă©tat et les performances du lanceur pendant le vol, ainsi qu'après sa mise en orbite[45] - [46] - [47] ;
  • VĂ©rifier les commandes reçues pendant le vol[45] - [46] - [47] ;
  • Faciliter l'analyse des paramètres Ă  la fin de la mission (Postflight Analysis)[45] - [46] - [47].

Les paramètres mesurĂ©s incluaient l'accĂ©lĂ©ration, la vitesse angulaire, le dĂ©bit de masse, le vecteur position, la pression, la tempĂ©rature, la tension, l'ampĂ©rage, la frĂ©quence, les contraintes et de nombreux autres paramètres[44] - [48]. Les signaux Ă©mis par les capteurs Ă©taient conditionnĂ©s par des amplificateurs ou des convertisseurs installĂ©s dans les baies de mesure[49]. Il y avait quatre baies de mesure dans l'IU, aux emplacements numĂ©rotĂ©s 1, 9 et 15, et vingt modules de conditionnement des signaux dans chacune[46] - [49]. Les signaux conditionnĂ©s Ă©taient dirigĂ©s vers leur canal de tĂ©lĂ©mesure par le distributeur de mesures, situĂ© Ă  l'emplacement no 10[46]. Il y avait deux canaux de tĂ©lĂ©mesure. Afin de permettre Ă  l'IU de supporter environ 200 mesures sĂ©parĂ©es, ces canaux devaient ĂŞtre partagĂ©s, ce qui fut rĂ©alisĂ© grâce aux techniques de partage de frĂ©quence et de multiplexage[44] - [46] - [50]. Les deux techniques de modulation utilisĂ©es Ă©taient la « modulation de frĂ©quence/modulation d'impulsions codĂ©es » (pulse code modulation/frequency modulation, PCM/FM) et la « modulation de frĂ©quence/modulation de frĂ©quence » (frequency modulation/frequency modulation, FM/FM)[50].

Deux multiplexeurs Model 270 (MUX-270) Ă©taient utilisĂ©s par le système de tĂ©lĂ©mesure de l'IU[44] - [51], installĂ©s aux emplacements no 9 et no 10[50]. Chacun fonctionnait en tant que multiplexeur 30Ă—120[51] — 30 canaux principaux, chacun Ă©chantillonnĂ© 120 fois par seconde —, avec la possibilitĂ© de sous-multiplexer individuellement les canaux principaux pour former dix sous-canaux, chacun Ă©chantillonĂ© douze fois par seconde[50] - [51]. Les signaux de sortie des MUX-270 Ă©taient dirigĂ©s vers l'Ă©quipement PCM/DDAS Model 301[44] - [51], installĂ© Ă  l'emplacement no 12[50], qui Ă  son tour activait le transmetteur VHF PCM Ă  245,3 MHz[50].

Les signaux FM/FM Ă©taient rĂ©partis sur 28 sous-canaux et transmis par un Ă©metteur FM Ă  250,7 MHz[50]. Les signaux FM/FM et PCM/FM Ă©taient chacun couplĂ©s aux deux antennes de tĂ©lĂ©mesure installĂ©es dans des positions opposĂ©es sur l'IU — emplacements no 10 et no 22 —, afin de maintenir en permanence la liaison avec le sol[50] - [51].

Poursuite

Des transpondeurs radar en bande C embarquĂ©s par l'IU[52] - [53] - [54] fournissaient des donnĂ©es de poursuite au sol, oĂą elles Ă©taient utilisĂ©es pour dĂ©terminer la trajectoire du vĂ©hicule[53] - [55] - [54]. Le transpondeur recevait des impulsions codĂ©es ou uniques depuis les stations terrestres et transmettait une impulsion unique dans la mĂŞme bande de frĂ©quences, de 5,4 Ă  5,9 GHz[53]. Des antennes classiques Ă©taient utilisĂ©es pour la rĂ©ception et la transmission. Elles Ă©taient installĂ©es Ă  l'extĂ©rieur des emplacements no 11 et no 23, immĂ©diatement en dessous des antennes omnidirectionnelles du système de radiocommande CCS.

Radiocommande

Le système de communications de commandes (en anglais : « Command Communications System », ou CCS) permettait la transmission de donnĂ©es numĂ©riques depuis les stations terrestres jusqu'Ă  l'ordinateur numĂ©rique LVDC[52] - [56] - [57]. Cette liaison de donnĂ©es Ă©tait utilisĂ©e pour mettre Ă  jour les informations de guidage ou commander certaines autres fonctions par le biais du LVDC[56] - [57]. Les donnĂ©es de commande Ă©manaient du Centre de contrĂ´le de mission, Ă  Houston, et Ă©taient envoyĂ©es vers des stations distantes pour ĂŞtre relayĂ©es au vaisseau en vol[56]. Les messages de commandes Ă©taient Ă©mis du sol Ă  une frĂ©quence de 2 101,8 MHz. Le message reçu Ă©tait envoyĂ© vers le dĂ©codeur de commandes, installĂ©e Ă  l'emplacement no 18, ou Ă©tait vĂ©rifiĂ©e son authenticitĂ©, avant d'ĂŞtre transmis au LVDC[56]. La vĂ©rification de la bonne rĂ©ception du message Ă©tait rĂ©alisĂ©e par le système de tĂ©lĂ©mesure de l'IU. Le CCS utilisait cinq antennes[56] :

  • Une antenne unidirectionnelle, Ă  l'extĂ©rieur des emplacements no 3 et 4 ;
  • Deux antennes Ă©mettrices omnidirectionnelles, Ă  l'extĂ©rieur des emplacements no 11 et 23 ;
  • Deux antennes rĂ©ceptrices omnidirectionnelles, Ă  l'extĂ©rieur des emplacements no 12 et 24.

Énergie électrique

L'Ă©nergie Ă©lectrique pendant le vol provenait de quatre batteries argent-zinc, d'une masse de 79 kg chacune, avec une tension nominale de 28 volts continus ±2 volts[58] - [59]. La batterie D10 Ă©tait installĂ©e sur une Ă©tagère Ă  l'emplacement no 5, les batteries D30 et D40 Ă©taient sur des Ă©tagères Ă  l'emplacement no 4, et la batterie D20 Ă  l'emplacement no 24. Deux alimentations Ă©lectriques convertissaient le courant non rĂ©gulĂ© provenant des batteries en un courant rĂ©gulĂ© continu en 56 et 5 V[58] - [59]. L'alimentation en 56 V se situait Ă  l'emplacement no 1 et fournissait du courant Ă  l'Ă©lectronique de la plateforme inertielle ST-124-M3 et au conditionneur de signaux des accĂ©lĂ©romètres[58]. L'alimentation en V, situĂ©e Ă  l'emplacement no 12, fournissait du courant très stable en 5 volts ±0,005 volts au système de mesure de l'IU[58] - [59].

De nombreuses boĂ®tes de jonction et distributeurs Ă©taient prĂ©sents, afin de faire cohabiter tous les systèmes de la fusĂ©e, chacun ayant des besoins Ă©lectriques Ă  la fois prĂ©cis et variĂ©s[58] - [59]. Il y avait quatre distributeurs principaux et deux auxiliaires[59]. Il y avait Ă©galement de nombreux interrupteurs et relais, permettant d'effectuer les tests au sol avec l'alimentation externe provenant du cordon ombilical reliĂ© Ă  la tour de service[58] - [59]. Environ 30 secondes avant le lancement, l'alimentation de la fusĂ©e basculait de l'alimentation extĂ©rieure vers ses batteries internes[47]. Afin d'Ă©conomiser l'Ă©nergie, pendant le vol, tous les systèmes n'Ă©tant pas immĂ©diatement nĂ©cessaires Ă©taient automatiquement coupĂ©s[47].

Exemplaires préservés ou en exposition

l'instrument unit no 514, exposée au Centre Steven F. Udvar-Hazy, au National Air and Space Museum (NASM).

Une des cases à instruments non-utilisées — très probablement celle destinée à la mission Apollo 19[60] - [61], annulée avant la fin du programme — est actuellement (2023) exposée au Centre Steven F. Udvar-Hazy, à Chantilly, dans l'État de Virginie[60] - [61]. La plaque descriptive accompagnant l'unité exposée porte l'inscription suivante[62] :

« La fusée Saturn V, qui envoya des astronautes vers la Lune, utilisait le guidage inertiel, un système intégré qui guidait la trajectoire de la fusée. Le lanceur avait un système de guidage séparé de ceux des modules de commande et lunaire. Il était contenu à l'intérieur d'une unité à instruments comme celle-ci, un anneau situé entre le troisième étage de la fusée et les modules de commande et lunaire. L'anneau contenait les composants basiques du système de guidage — une plateforme stabilisée, des accéléromètres, un ordinateur numérique et de l'électronique de contrôle — ainsi qu'un radar, une télémesure et d'autres unités.

La plateforme stabilisée de l'unité à instruments était basée sur une unité expérimentale conçue pour la fusée allemande V2 de la Seconde Guerre mondiale. La Bendix Corporation produisit la plateforme, tandis qu'IBM conçut et produisit l'ordinateur numérique de l'unité à instruments[Note 3]. »

Galerie photographique

Ces images présentent le développement de l'Instrument Unit. Les quatre premiers lancements de fusées Saturn ne possédaient pas d'IU. Elles utilisaient des systèmes de guidage, télémesure et d'autres équipements installés au sommet du premier étage. Sur ces photographies, on peut noter qu'il existe de nombreuses variations dans les divers exemplaires d'IU fabriqués pendant toute la carrière des lanceurs Saturn : Si certains équipements furent retirés, comme le système de poursuite Azusa, d'autres furent ajoutés, par exemple une quatrième batterie pour les missions plus longues, tandis que certains composants changèrent de place à l'intérieur de l'anneau.

Ces images montrent également que certains éléments, par exemple les batteries ou la plateforme inertielle ST-124, étaient installés à l'intérieur de l'IU après l'assemblage de cette dernière au sommet de l'étage S-IVB, très probablement pour diminuer les risques liés à de potentiels chocs pendant les différentes phases de livraison et assemblage des éléments de la fusée.


  • En quelques images, illustration simplifiĂ©e de l'Ă©volution de l'instrument unit au fil du temps.
  • Comparaison entre les divers lanceurs Saturn I :• Aucune IU de SA-1 Ă  SA-4• Version no 1 de SA-5 Ă  SA-7• Version no 2 de SA-8 Ă  SA-10.
    Comparaison entre les divers lanceurs Saturn I :
    • Aucune IU de SA-1 à SA-4
    • Version no 1 de SA-5 à SA-7
    • Version no 2 de SA-8 à SA-10.
  • Configuration sur Saturn I.
    Configuration sur Saturn I.
  • Configuration sur Saturn IB.
    Configuration sur Saturn IB.
  • Avant la conception de l'IU, les systèmes de guidage des fusĂ©es Saturn Ă©taient installĂ©s dans des conteneurs.
    Avant la conception de l'IU, les systèmes de guidage des fusées Saturn étaient installés dans des conteneurs.
  • Installation des conteneurs au sommet du premier Ă©tage S-I.
    Installation des conteneurs au sommet du premier Ă©tage S-I.
  • Dimensions de la première version de l'instrument unit.
    Dimensions de la première version de l'instrument unit.
  • Maquette de la première version de l'instrument unit.
    Maquette de la première version de l'instrument unit.
  • Vue Ă©clatĂ©e de la première version de l'instrument unit.
    Vue éclatée de la première version de l'instrument unit.
  • Première et deuxième versions de l'IU.
    Première et deuxième versions de l'IU.
  • L'instrument unit no 502 au-dessus de l'Ă©tage S-IVB de la mission Apollo 6,, dans les locaux du Vehicle Assembly Building (VAB), le 14 juillet 1967.
    L'instrument unit no 502 au-dessus de l'Ă©tage S-IVB de la mission Apollo 6[16] - [17], dans les locaux du Vehicle Assembly Building (VAB), le .
  • Tests de vĂ©rification de l'IU no 501 dans les locaux d'IBM Ă  Huntsville, dans l'Alabama. Cette IU vola lors de la mission Apollo 4,
    Tests de vérification de l'IU no 501 dans les locaux d'IBM à Huntsville, dans l'Alabama. Cette IU vola lors de la mission Apollo 4[16] - [17]
  • l'IU no 501 vue de dessous, dans les locaux du VAB.
    l'IU no 501 vue de dessous, dans les locaux du VAB.
  • l'IU no 514, exposĂ©e Ă  l'Apollo/Saturn V Center.
    l'IU no 514, exposée à l'Apollo/Saturn V Center.

Notes et références

Notes

  1. Pour des raisons techniques, le vol de la mission SA-9 eut lieu trois mois avant le vol de la mission SA-8[10].
  2. « When you're in trouble, say 'Grace' –and Grace will take care of your problems[9]. »
  3. « The Saturn V rocket, which sent astronauts to the Moon, used inertial guidance, a self-contained system that guided the rocket's trajectory. The rocket booster had a guidance system separate from those on the command and lunar modules. It was contained in an instrument unit like this one, a ring located between the rocket's third stage and the command and lunar modules. The ring contained the basic guidance system components—a stable platform, accelerometers, a digital computer, and control electronics—as well as radar, telemetry, and other units. The instrument unit's stable platform was based on an experimental unit for the German V-2 rocket of World War II. The Bendix Corporation produced the platform, while IBM designed and built the unit's digital computer. »

Références

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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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