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SA-5 (Apollo)

SA-5, pour « Saturn Apollo-5 » (COSPAR ID : 1964-005A[1], SATCAT No. 744[2]), fut le cinquième vol du lanceur américain Saturn I et le premier vol de sa deuxième version, aussi désignée « Block II ». Lancé le de Cap Canaveral, en Floride, ce vol faisait partie du programme Apollo. Le président John Kennedy identifia ce lancement comme étant celui qui placerait la capacité d'emport américaine au-dessus de celle des Soviétiques, après avoir passé plus de six ans en retrait, depuis le lancement de Spoutnik[3].

SA-5
Wernher von Braun et John F. Kennedy, avec une maquette du véhicule SA-5, le 16 novembre 1963, deux mois avant le lancement.
Wernher von Braun et John F. Kennedy, avec une maquette du véhicule SA-5, le , deux mois avant le lancement.
Données de la mission
Organisation Drapeau des États-Unis NASA
Objectif Vol d'essais
Lanceur Saturn I « Block II »
Date de lancement 16 h 25 min 1 s UTC
Site de lancement Drapeau des États-Unis LC-37B (en), Base de lancement de Cap Canaveral
DurĂ©e 791 jours
Retour dans l'atmosphère
Distance parcourue 519 463 719 km
Identifiant COSPAR 1964-005A
Paramètres orbitaux
Nombre d'orbites ~ 12 000
ApogĂ©e 741 km
PĂ©rigĂ©e 258 km
PĂ©riode orbitale 94,61 minutes
Inclinaison 31,4°
Navigation

Améliorations et objectifs

Nouveautés et ambitions

La principale nouveauté du vol SA-5 fut l'emploi de deux étages fonctionnels sur la fusée Saturn I : le premier étage S-I et le deuxième étage S-IV. Le deuxième étage était équipé de six moteurs RL-10A-3, brûlant de l'hydrogène liquide[4] - [5] - [6]. Bien que ce moteur dût initialement être testé plusieurs années auparavant sur l'étage supérieur Centaur, le premier exemplaire du Centaur ne prit l'air que deux mois avant le vol SA-5[5]. Cet étage fut livré à la base de Cap Canaveral par un Boeing 377 Stratocruiser modifié, le « Pregnant Guppy »[5].

Une autre modification majeure incluait l'agrandissement des rĂ©servoirs de carburant du premier Ă©tage. Pour la première fois, la fusĂ©e allait embarquer ses 340 500 kg de carburant prĂ©vues pour son premier Ă©tage — soit une augmentation de 31 %[5] — et utiliser huit moteurs Ă  la puissance majorĂ©e[4], dĂ©veloppant chacun une poussĂ©e de 836 kN[5]. Le premier Ă©tage reçut Ă©galement pour la première fois huit ailettes[4] — deux petites et deux plus longues[5] —, afin d'amĂ©liorer sa stabilitĂ© en vol. Comme lors du vol prĂ©cĂ©dent, la fusĂ©e emportait toujours un cĂ´ne issu d'une fusĂ©e Jupiter-C[5] - [7] - [8] - [9], Ă  la place du simulateur de masse (« boilerplate ») reprĂ©sentant le vaisseau Apollo emportĂ© par les fusĂ©es des vols suivants. Il Ă©tait toutefois lestĂ© par un rĂ©servoir rempli d'eau, afin de reproduire la masse du futur vaisseau Apollo[8] - [9].

De mĂŞme, au rayon des nouveautĂ©s, l'on peut citer le dĂ©placement de l'ordinateur de guidage et contrĂ´le de la fusĂ©e au sommet du deuxième Ă©tage, emplacement qui serait le sien sur les vols de Saturn V qui emmèneraient des astronautes vers la Lune. Cette nouvelle et première vĂ©ritable « case Ă  Ă©quipements »[9], installĂ©e dans un segment dĂ©diĂ© au-dessus du deuxième Ă©tage S-IV de la fusĂ©e[10], avait un diamètre de 3 900 mm pour une hauteur de 1 500 mm et avait Ă©tĂ© Ă  la fois conçue et construite au Centre Marshall. Les Ă©quipements de guidage, tĂ©lĂ©mesure, poursuite, surveillance et gĂ©nĂ©ration Ă©lectrique Ă©taient installĂ©s Ă  l'intĂ©rieur de quatre conteneurs cylindriques pressurisĂ©s, attachĂ©s comme des rayons de roue de vĂ©lo autour d'un plot central au sommet du deuxième Ă©tage S-IV[10] - [11]. Leur rĂ´le Ă©tait de contrĂ´ler la montĂ©e de la fusĂ©e Ă  travers l'atmosphère, en compensant automatiquement les effets du vent ou de la perte d'un moteur pendant l'ascension. Ce nouvel Ă©lĂ©ment structurel fut conçu pour donner plus de flexibilitĂ© aux ingĂ©nieurs et permettait de rĂ©aliser rapidement des modifications entre les lancements, en fonction des rĂ©sultats obtenus lors des vols prĂ©cĂ©dents ou des nouveaux besoins de la mission Ă  venir[12].

Pour la première fois au cours du programme Apollo, ce vol allait être une mission orbitale. Ce fut rendu possible par la présence d'un premier étage plus puissant, et l'ajout du deuxième étage. La fusée devait entrer dans une orbite elliptique et retomber dans l'atmosphère deux jours plus tard, son orbite ne pouvant être maintenue indéfiniment et se détériorant à cause de la traînée aérodynamique résiduelle présente dans l'espace.

Le président John Kennedy fit spécifiquement référence à ce lancement lors d'un discours effectué à Brooks Air Force Base, à San Antonio, au Texas, le — la veille de son assassinat —, au cours duquel il déclara :

« Et en décembre, bien que je considère que notre maîtrise de l'espace soit loin d'être réalisée, alors que je reconnais qu'il existe toujours des domaines dans lesquels nous sommes derrière [les Soviétiques] — Au-moins une, la taille du premier étage — cette année, j'espère que les États-Unis seront devant[3] - [Note 1]. »

— John F. Kennedy, , discours à Brooks AFB.

SA-5 et les caméras

Depuis les premiers lancements américains, les équipes de scientifiques et d'ingénieurs affectés aux divers projets spatiaux avaient toujours désiré obtenir la plus grande couverture cinématographique de chaque vol d'un lanceur. Toutefois, bien que de nombreux systèmes fussent développés et testés avec succès dès les vols de la fusée Redstone, en 1961[13], aucun de ces appareillages ne fut installé sur les fusées Saturn I appartenant à la première version (dite « Block I »), principalement par manque de budget et de temps. Après quatre vols observés « seulement » par des stations de poursuite terrestres, il fut décidé de tester ces systèmes sur la première fusée à employer deux étages actifs, dite « Block II », celle du vol SA-5[13].

La responsabilité des caméras devint un programme commun entre un laboratoire du Centre Marshall et un contractant civil de Chicago, le Cook Technological Center, qui fut désigné en pour développer des systèmes de nacelles de caméras jetables et récupérables après chaque lancement, devant être utilisées sur les vols SA-5, SA-6 et SA-7[13].

Les capsules contenant les caméras étaient constituées de trois sections[13] :

  • Le compartiment des lentilles, qui contenait les lentilles et une fenĂŞtre en quartz[13] ;
  • Le compartiment contenant la camĂ©ra et son unitĂ© de contrĂ´le[13] ;
  • Le compartiment contenant le système de rĂ©cupĂ©ration, contenant des ailettes de stabilisation, un ballute pour la descente et la flottaison, un Ă©metteur radio et lumineux ainsi que des marqueurs chimiques pour la rĂ©cupĂ©ration, et d'autres systèmes moins communs, tels un rĂ©pulsif Ă  requins[13].

Ces capsules étaient conçues pour encaisser toutes les contraintes du vol et de leur retour sur Terre, supportant par exemple des impacts violents et des séjours prolongés dans l'eau salée[13]. Lors du vol SA-5, quatre caméras de type « A » furent installés pour filmer des zones extérieures de la fusée, filmant vers le haut[13]. Quatre autres, de type « B », filmaient en position inversée l'intérieur des réservoirs de LOX et de la séparation inter-étages entre le S-I et le S-II[13]. La plupart de ces caméras filmaient en couleur, les techniciens estimant que ce procédé donnait un meilleur aperçu tridimensionnel des phénomènes observés[13]. Pour les zones intérieures, de puissantes lampes à incandescence permettaient d'éclairer les zones à surveiller[13].

Vol

Préparation pré-vol

Lancement de la première Saturn I Block II, en .

La prĂ©paration prĂ©-vol de la mission SA-5 ne fut pas de tout repos, avec de nombreux incidents et reports de calendrier. Elle fut la plus longue de toutes les prĂ©parations prĂ©-vol de la deuxième version de la fusĂ©e Saturn I, avec 70 jours de plus que la moyenne du temps de prĂ©paration des vols restants SA-6 Ă  SA-10, qui Ă©tait de 91 jours[14].

Les trois étages furent livrés à la base de lancement de Cap Canaveral les et [8]. L'équipe de lancement de Gruene érigea le premier étage de la fusée le et, au cours des trente jours qui suivirent, exécuta des tests de systèmes mécaniques, des calibrations d'instruments, ainsi que des tests de télémesure et des liaisons radio[15]. La seule difficulté majeure vint d'un problème inattendu : les ascenseurs[15] ! En effet, les machines des tours de services étaient utilisées de manière intensive et étaient toujours bondées, si bien qu'elles étaient souvent hors-service[15]. De plus, la partie haute de ces machineries, situées à plus de quatre-vingt dix mètres du sol, étaient exposées aux éléments et à la météo, ce qui rendaient inévitables de fréquentes opérations de maintenance[15]. À partir de , le regain d'activité lié à SA-5 et dépendant des ascenseurs fut déclaré comme étant une source d'inquiétude pour la suite des opérations[15]. Gruene informa Kurt H. Debus que l'usage des ascenseurs était désormais critique et inquiétant. Il tenta d'achever l'équipement de la tour de service avant la fin des horaires normaux de travail, afin de minimiser le problème[15].

À Sacramento, les ingénieurs de la compagnie Douglas achevèrent quatre semaines de tests de l'étage S-IV le [16]. Il fut ensuite retiré de son support et envoyé vers Cap Canaveral à l'aide du Boeing 377 Stratocruiser modifié[16]. Le personnel de l'entreprise effectua une inspection poussée de l'étage, incluant des mesures sonores pour détecter des défauts dans l'isolation des réservoirs, utilisant la réflexion des ondes à la manière d'une échographie pour localiser de potentiels défauts dans la structure[16]. Les soudures et les défauts se révélaient alors nettement sur l'écran de l'oscilloscope relié au récepteur de l'appareil de mesure[16]. Les vents et fortes pluies qui touchèrent Cap Canaveral la semaine suivante n'entravèrent pas la marche des activités autour du S-IV dans le hangar, bien que sur le pas de tir 37B, des téléphones et des ascenseurs tombèrent en panne, faisant perdre trois jours de travail à l'équipe de lancement[16]. Les opérations atteignirent une cadence élevée à la mi-octobre. Après l'érection du S-IV, le , le bureau de du chef des essais, Robert Moser, modifia le planning des opérations pré-lancement et donna à Douglas une semaine supplémentaire pour tester et modifier le S-IV, ainsi que pour faire des essais de remplissage de ses ergols, l'oxygène et l'hydrogène liquides[16]. Moser maintint initialement la date de lancement au , en « comprimant » au maximum la phase d'essais prévue en novembre, mais Douglas découvrit que les essais demanderaient un temps considérable. Le , la compagnie demanda une rallonge de temps, ce qui fut finalement accordé à contre-cœur[16].

Bien que l'érection du S-IV fut l'activité principale du , les rapports d'avancement ce jour-là mentionnèrent également un problème inquiétant : une chemise fissurée dans le circuit des actionneurs hydrauliques du moteur no 3 du premier étage S-I[16]. Cette chemise, une pièce métallique cylindrique d'un centimètre de long, était en fait un élément présent sur la plupart des circuits hydrauliques et pneumatiques utilisés par le premier étage. Les techniciens remplacèrent cette chemise défaillante le et continuèrent les vérifications de l'actionneur hydraulique[16]. L'incident causa toutefois une grande inquiétude parmi les équipes de Huntsville, qui avaient déjà noté des fissures similaires lors de tests de pressurisation[16]. Le furent entreprises une série de vérifications des moteurs du S-I, qui révélèrent douze fissures similaires supplémentaires[16]. Ces chemises et les conduites associées furent remplacées pendant les deux semaines suivantes. Un autre report de cinq jours de la date de lancement fut décidé à la fin du mois d'octobre[16].

L'assassinat du président Kennedy ralentit les opérations pour trois jours, mais fin novembre, le programme révisé était toujours d'actualité[17]. Le , un test des réservoirs cryogéniques se déroula sans problème majeur jusqu'au soir, lorsque l'hydrogène liquide commença à remplir le réservoir de l'étage S-IV[17]. Les trois phases habituelles de remplissage — remplissage lent, remplissage rapide et complément — se déroulaient bien, mais Albert Zeiler, arrivant au pas de tir LC-37 pour observer la fin de la procédure, entendit une explosion, sans pouvoir immédiatement avertir Andrew Pickett, chef de la Division Mécanique et Propulsion. Des techniciens virent des flammes depuis des points d'observation et des postes de télévision, mais le remplissage du réservoir fut tout-de-même achevé[17]. Une inspection menée ultérieurement révéla que de l'eau avait pénétré par l'un des évents du circuit d'hydrogène et qu'elle l'avait fissuré en gelant dans les conduits, ce qui avait laisser fuir de l'hydrogène liquide à l'intérieur de la structure de la fusée et causé l'explosion pendant le remplissage[17]. Le départ d'incendie fut rapidement « soufflé » par une injection d'hélium à haute pression dans le circuit défaillant. Cet incident poussa de nouveau Robert Moser à décaler une partie des opérations de lancement pour plus d'une semaine, avec des tests cryogéniques devant être reproduits le et un potentiel autre report d'une semaine des opérations de lancement[17]...

Bien qu'il y eut Ă©galement quelques problèmes lors du test cryogĂ©nique suivant, le lancement Ă©tait toujours attendu avant NoĂ«l 1963[17]. Toutefois, le , l'Ă©quipe de lancement dĂ©couvrit sa quatrième chemise fissurĂ©e en deux jours[17]. La dĂ©couverte de sept chemises dĂ©faillantes supplĂ©mentaires sur le seul jour suivant dĂ©cida le centre Marshall Ă  reporter le lancement d'un mois, malgrĂ© une simulation de vol rĂ©ussie rĂ©alisĂ©e le 13[17]. Dans l'intervalle de temps, l'Ă©quipe de lancement dut remplacer toutes les chemises dans les circuits hydrauliques et pneumatiques considĂ©rĂ©es comme critiques pour le vol[17]. Toutefois, les chemises fragiles[Note 2] ne furent pas le dernier problème de la mission SA-5 : pendant la simulation du vol du , la section responsable de la tĂ©lĂ©mesure fut victime d'interfĂ©rences dans la bande radio des 400 Ă  450 MHz[17]. Il fallut plusieurs jours et une vĂ©rification HF aux Ă©quipes de la section pour dĂ©couvrir que le système d'autodestruction de la fusĂ©e pouvait en fait capter Ă  merveille — et « mal interprĂ©ter » — des signaux radio parasites provenant de l'Air Force Range, bien qu'ils fussent 42 MHz au-dessus du spectre de frĂ©quences utilisĂ© par le système de la fusĂ©e[17]. De nombreux tests rĂ©alisĂ©s ultĂ©rieurement permirent d'envisager que ces signaux parasites Ă©taient en fait captĂ©s par la structure mĂŞme de la fusĂ©e ou de ses structures de service, sans toutefois pouvoir dĂ©finir avec certitude la cause de leur mĂ©lange avec les signaux « normaux » envoyĂ©s par les Ă©quipes au sol[18]. Par prĂ©caution, un amplificateur radio reliĂ© Ă  une station de poursuite au sol fut retirĂ©[18].

Lancement

La première tentative de lancement était prévue pour le , tout se déroulant à merveille jusqu'à ce que 93 % de l'oxygène liquide (LOX) ait été chargé dans les réservoirs du premier étage. À ce moment-là, les équipes au sol basculèrent le remplissage du mode rapide « fast fill » (remplissage rapide) au mode « replenishement », qui avait un débit bien plus faible[Note 3]. Toutefois, le niveau de LOX dans les réservoirs commença à baisser, signifiant que le réservoir ne se remplissait pas. La cause découverte fut la présence d'une plaque obturatrice utilisée pendant les tests oubliée à l'intérieur du circuit d'approvisionnement[9]. Elle ne pouvait pas être retirée facilement et la date de lancement dut être reportée à deux jours plus tard[9] - [19].

Le jour de la deuxième tentative de lancement, il y eut un arrĂŞt de compte-Ă -rebours de 73 minutes le en raison de perturbations radio dans le radar en bande C et sur la frĂ©quence du système d'autodestruction[9] - [19], mais le tir put avoir lieu. La fusĂ©e dĂ©colla finalement sous un ciel couvert le Ă  11 h 25 EST (16 h 25 min 1 s UTC), du complexe de lancement LC-37B (en), Ă  Cap Canaveral[6] - [9]. La fusĂ©e retourna 1 183 prises de mesures vers sept stations de rĂ©ception sol pendant son vol[19], alors qu'en parallèle elle Ă©tait poursuivie par six tĂ©lescopes. Pendant les mille premiers mètres de son ascension, elle fut filmĂ©e par treize camĂ©ras, qui observaient le moindre mouvement en roulis, lacet et tangage[19].

La sĂ©paration des deux Ă©tages actifs de la fusĂ©e fut enregistrĂ©e par huit camĂ©ras, qui elles-mĂŞmes se sĂ©parèrent de la fusĂ©e pour ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă  environ 800 km du pas de tir dans l'OcĂ©an Atlantique[19]. L'ensemble du système de sĂ©paration d'Ă©tages fonctionna Ă  merveille, avec les rĂ©trofusĂ©es s’allumant sur le premier Ă©tage pour le ralentir et les fusĂ©es de tassement Ă  la base du deuxième Ă©tage S-IV se chargeant de plaquer les ergols au fond des rĂ©servoirs avant l’allumage de ses moteurs, les deux Ă©vĂ©nements Ă©tant sĂ©parĂ©s par le sectionnement de boulons explosifs pour dĂ©solidariser les deux Ă©tages[19].

Après une combustion de huit minutes[19], le second Ă©tage entra dans une orbite de 262 Ă— 785 km[9]. Avec une masse de 16 965 kg, il Ă©tait devenu le plus gros satellite Ă  avoir jamais atteint l'orbite Ă  cette pĂ©riode. Cependant, l'atteinte de l'orbite terrestre n'Ă©tait pas initialement un objectif de la mission mais seulement un « bonus ». Il dĂ©montra au public amĂ©ricain que les États-Unis pouvaient tout Ă  fait construire des lanceurs aussi gros que ceux de l'Union soviĂ©tique.

L'ensemble de la mission fut considéré comme un succès, tous les objectifs ayant été remplis[8] - [9] - [13].

Notes et références

Notes

  1. « And in December, while I do not regard our mastery of space as anywhere near complete, while I recognize that there are still areas where we are behind — at least in one area, the size of the booster — this year I hope the United States will be ahead. »
  2. La dĂ©faillance des chemises fut attribuĂ©e Ă  une modification de leurs spĂ©cifications et de la durĂ©e plus importante des vĂ©rifications liĂ©es au vol SA-5. Elles avaient Ă©tĂ© moulĂ©es Ă  des tempĂ©ratures diffĂ©rentes et la consĂ©quence directe de cette nouvelle technique de fabrication fut l'apparition de poches de carbone dans leur corps en acier inoxydable. Ces poches de carbone rĂ©duisaient leur durĂ©e de vie au-delĂ  de l'acceptable — cette durĂ©e de vie se mesurant en secondes, lorsqu'il s'agit de matĂ©riel spatial —. Le centre Marshall dut finalement envoyer au rebut quelque 22 000 chemises dĂ©fectueuses[17].
  3. Voir l'article sur le vol SA-1, paragraphe « Préparation pré-vol » pour plus de détails sur la procédure de remplissage en trois phases des réservoirs de la fusée Saturn I.

Références

  1. (en) « Saturn SA-5 », NASA (consulté le )
  2. (en) Jonathan McDowell, « Satellite Catalog », Jonathan's Space Page (consulté le ).
  3. (en) [vidéo] President John F. Kennedy's Remarks at Brooks Air Force Base, San Antonio, TX - November 21, 1963 sur YouTube.
  4. (en) Bilstein 2015, p. 325. (lire en ligne)
  5. (en) Benson et Faherty 1978, p. 205.
  6. (en) Lee Mohon, « This Week in NASA History: First Saturn I Block II Rocket Launches - Jan. 29, 1964 », NASA, (consulté le ).
  7. (en) Bilstein 2015, p. 324. (lire en ligne)
  8. (en) « Saturn Test Flights », sur www.nasa.gov, NASA, (consulté le ).
  9. (en) Brooks et al. 2009, p. 382.
  10. (en) Bilstein 2015, p. 243–244. (lire en ligne)
  11. (en) The Apollo "A"/Saturn C-1 Launch Vehicle System, p. 134.
  12. (en) Bilstein 2015, p. 245. (lire en ligne)
  13. (en) Bilstein 2015, p. 328.
  14. (en) Benson et Faherty 1978, p. 215.
  15. (en) Benson et Faherty 1978, p. 205–206.
  16. (en) Benson et Faherty 1978, p. 208.
  17. (en) Benson et Faherty 1978, p. 209.
  18. (en) Benson et Faherty 1978, p. 210.
  19. (en) Benson et Faherty 1978, p. 212.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Charles D. Benson et William Barnaby Faherty, Moonport : A History of Apollo Launch Facilities and Operations, CreateSpace Independent Publishing Platform, coll. « The NASA History Series », , 1re Ă©d., 656 p. (ISBN 1-4700-5267-9 et 978-1-47005-267-6, lire en ligne [PDF]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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