AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

PĂ©riode radioactive

La pĂ©riode radioactive (ou pĂ©riode quand le contexte ne prĂȘte pas Ă  ambiguĂŻtĂ©) d'un isotope radioactif est la durĂ©e nĂ©cessaire pour que la moitiĂ© des noyaux de cet isotope initialement prĂ©sents se dĂ©sintĂšgrent naturellement. Du point de vue d'un atome isolĂ©, la pĂ©riode radioactive est une propriĂ©tĂ© probabiliste : c'est la durĂ©e Ă  l’issue de laquelle le noyau de l'atome a une chance sur deux de s'ĂȘtre dĂ©sintĂ©grĂ©. Cette propriĂ©tĂ© ne dĂ©pend pratiquement pas[alpha 1] des conditions environnantes (tempĂ©rature, pression, champs, etc.), mais uniquement de l'isotope considĂ©rĂ©. Le nombre d’atomes d’un isotope radioactif qui se dĂ©sintĂšgrent naturellement pendant une certaine durĂ©e ne dĂ©pend donc que du nombre d’atomes initial. La dĂ©croissance de ce nombre d’atomes suit une dĂ©croissance exponentielle.

Les chiffres font référence au nombre de périodes écoulées.

La pĂ©riode se mesure en secondes, l'unitĂ© de temps du SystĂšme international. Les pĂ©riodes longues sont frĂ©quemment donnĂ©es en annĂ©es, il s'agit alors (sauf mention contraire) de l'annĂ©e julienne (a = 365,25 jours = 365,25 × 24 × 3 600 = 31 557 600 s exactement[alpha 2]).

Le terme demi-vie[alpha 3] est aussi utilisĂ©, au lieu de pĂ©riode. Il y a dĂ©bat sur l'usage des deux termes. Pour certains, demi-vie serait plus appropriĂ© Ă  la nature du phĂ©nomĂšne puisque la radioactivitĂ© n'est pas un phĂ©nomĂšne pĂ©riodique. Pour d'autres, pĂ©riode serait plus appropriĂ© parce que la dĂ©croissance radioactive se rĂ©pĂšte, identique Ă  elle-mĂȘme, durant un temps fixĂ©, et que par ailleurs demi-vie peut prĂȘter Ă  confusion (la durĂ©e de vie moyenne d'un noyau radioactif n'est pas Ă©gale Ă  deux demi-vies[alpha 4], et deux demi-vies ne correspondent pas non plus Ă  la durĂ©e de vie du produit).

Dans un contexte mĂ©dical ou de santĂ© publique, la pĂ©riode radioactive est quelquefois appelĂ©e pĂ©riode physique pour la distinguer de la pĂ©riode (ou demi-vie) biologique, qui est le temps au bout duquel la moitiĂ© d’une quantitĂ© quelconque d’un isotope radioactif a Ă©tĂ© Ă©liminĂ©e de l’organisme, par excrĂ©tion aussi bien que par dĂ©sintĂ©gration radioactive.

PĂ©riode de quelques noyaux radioactifs

La pĂ©riode peut varier considĂ©rablement d'un isotope Ă  l'autre, depuis une minuscule fraction de seconde jusqu’à des milliards d'annĂ©es et mĂȘme bien davantage. La plus courte demi-vie jamais observĂ©e est celle de l'hydrogĂšne 7, (2,3 Â± 0,6) Ă— 10−27 s (deux milliardiĂšmes de milliardiĂšme de milliardiĂšme, ou deux quadrilliardiĂšmes, de seconde), et la plus longue[2] celle du xĂ©non 124, (1,8 Â± 0,6) Ă— 1022 a, soit (18 ± 6) trilliards d'annĂ©es (1 300 milliards de fois l'Ăąge de l'Univers).

La pĂ©riode des radioĂ©lĂ©ments naturels varie dans de trĂšs grandes proportions allant, pour ceux repris dans le tableau ci-dessous, de 3 Ă— 10−7 s (0,3 Â”s) pour le polonium 212 jusqu'Ă  1,405 Ă— 1010 ans (14,05 Ga) pour le thorium 232.

Périodes radioactives de quelques radioéléments naturels
Radioisotope Notation Numéro
atomique Z
Abondance
relative
PĂ©riode
radioactive
Rayonnement Ă©mis
f−1
Produit
(* = radioactif)
Rubidium 87 87Rb 37 27,835 % 47 Ă— 109 a ÎČ− 87Sr
RhĂ©nium 187 187Re 75 62,6 % 43,5 Ă— 109 a α, ÎČ− 183Ta, 187Os
LutĂ©cium 176 176Lu 71 2,59 % 37,8 Ă— 109 a ÎČ− 176Hf
Thorium 232 232Th 90 100 % 14,05 Ă— 109 a α 228Ra *
Uranium 238 238U 92 99,28 % 4,5 Ă— 109 a α 234Th *
Potassium 40 40K 19 0,01167 % 1,277 Ă— 109 a ÎČ+, ÎČ− 40Ar, 40Ca
Uranium 235 235U 92 0,718 % 703,8 Ă— 106 a α 231Th *
Uranium 234 234U 92 0,0056 % 245,5 Ă— 103 a α 230Th *
Carbone 14 14C 6 traces 5 730 a ÎČ− 14N
Radium 226 226Ra 88 traces, 100 % 1 602 a α 222Rn *
Actinium 227 227Ac 89 traces, 100 % 21,773 a ÎČ−, α 227Th *, 223Fr *
Polonium 210 210Po 84 traces 138,376 j α 206Pb
Thorium 234 234Th 90 traces 24,1 j ÎČ 233Pa *
Radon 222 222Rn 86 traces, 100 % 3,824 j α 218Po *
Radon 220 220Rn 86 traces 54,5 s α 216Po *
Polonium 216 216Po 84 traces 0,158 s α 212Pb *
Polonium 215 215Po 84 traces 1,83 ms α 211Tl *
Polonium 212 212Po 84 traces 0,29 ”s α 208Pb

L'activitĂ© d’un nombre donnĂ© d'atomes d'un isotope radioactif, ou activitĂ© spĂ©cifique, est inversement proportionnelle Ă  sa pĂ©riode radioactive. Plus un corps radioactif a une longue pĂ©riode (ou demi-vie) plus son activitĂ© est faible. Par exemple, le plutonium 239 a une longue demi-vie et une faible activitĂ© ; le polonium 210 une faible demi-vie et une forte activitĂ©.

Dans le tableau ci-dessous Z dĂ©signe le numĂ©ro atomique (le nombre de protons du noyau) et A le nombre de masse (la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons). Le tableau est initialement classĂ© par ordre de pĂ©riode croissante (d’activitĂ© spĂ©cifique dĂ©croissante).

ÉlĂ©mentZAIsotopePĂ©riode
(s, h, j ou a)
Activité spécifique
(Bq/mol)
Commentaire
BĂ©ryllium488Be6,7 Ă— 10−17 s6,23 Ă— 1039Exemple de noyau instable, d’existence « fugitive » ; l’activitĂ© spĂ©cifique indiquĂ©e est trĂšs thĂ©orique car les quelques noyaux Ă©ventuellement formĂ©s au cours de rĂ©actions nuclĂ©aires disparaissent quasi instantanĂ©ment[alpha 5].
s4,173 Ă— 1023Exemple (thĂ©orique) d’un radionuclĂ©ide dont la pĂ©riode serait Ă©gale Ă  une seconde.
MolybdĂšne429999Mo65,94 h1,758 4 Ă— 1018Exemple d’isotope trĂšs fortement radioactif utilisĂ© dans le domaine mĂ©dical.
Iode53131131I8,020 7 j6,023 Ă— 1017
Cobalt276060Co5,271 4 a2,509 Ă— 1015
Krypton368585Kr10,76 a1,229 Ă— 1015
HydrogĂšne133H12,32 a1,073 6 Ă— 1015Cet isotope de l’hydrogĂšne est dĂ©nommĂ© tritium.
Strontium389090Sr28,78 a4,596 02 Ă— 1014
CĂ©sium55137137Cs30,07 a4,398 85 Ă— 1014La pĂ©riode de 31 ans correspond Ă  l’un des principaux seuils de gestion des dĂ©chets radioactifs.
AmĂ©ricium95241241Am432,2 a3,060 5 Ă— 1013
Radium88226226Ra1 602 a8,256 8 Ă— 1012
Carbone61414C5 730 a2,308 4 Ă— 1012
Plutonium94239239Pu24 110 a5,486 2 Ă— 1011
357 500 a3,7 Ă— 1010Exemple (thĂ©orique) d’un isotope dont l’activitĂ© serait Ă©gale Ă  un curie par mole (1 Ci/mol).
Neptunium93237237Np2,144 Ma6,169 5 Ă— 109
Iode53129129I15,7 Ma8,425 1 Ă— 108
Plutonium94244244Pu80,8 Ma1,637 0 Ă— 108Le plutonium lui-mĂȘme a disparu dans la nature, mais les produits de sa dĂ©composition radioactive sont encore dĂ©tectables et analysables (« radioactivitĂ© Ă©teinte »).
Uranium92235235U703,8 Ma1,879 4 Ă— 107
Potassium194040K1,248 Ga1,059 9 Ă— 1071 Ga (1 milliard d'annĂ©es) : pĂ©riode au-delĂ  de laquelle on considĂšre comme faible la radioactivitĂ© d'un isotope.
Uranium92238238U4,468 8 Ga2,959 9 Ă— 106Pour mĂ©moire, l'Ăąge de la Terre est estimĂ© Ă  4,58 Ga, Ă  peine moins que l’ñge de formation du SystĂšme solaire.
Thorium90232232Th14,05 Ga9,414 5 Ă— 105Pour mĂ©moire, l'Ăąge de l'univers est estimĂ© Ă  13,8 Ga (13,8 milliards d'annĂ©es).
Samarium62147147Sm106 Ga1,247 9 Ă— 105
Ta13 2301 Ta (= 1012 a = mille milliards d'annĂ©es) : pĂ©riode au-delĂ  de laquelle un isotope est considĂ©rĂ© comme stable. Il peut donc ĂȘtre en rĂ©alitĂ© radioactif, mais avec une activitĂ© spĂ©cifique extrĂȘmement faible.
Tellure52123123Te> 10 Ta< 1 323Pour mĂ©moire, 8 000 Bq est l’activitĂ© radioactive du corps humain, environ.
1,323 Ă— 1016 a1,0Corps stable, siĂšge d'une radioactivitĂ© infime de 1 Bq/mol.
Vanadium235050V1,5 Ă— 1017 a0,088 18Exemple d’un isotope stable dont on a cependant Ă©tabli la radioactivitĂ© (mais extrĂȘmement faible).
Bismuth83209209Bi1,9 Ă— 1019 a0,000 696 2Exemple d’un isotope stable dont on a rĂ©cemment mis en Ă©vidence la radioactivitĂ© (quoique infime).

Propriété statistique

La pĂ©riode radioactive d'un isotope radioactif est la durĂ©e au cours de laquelle son activitĂ© radioactive dĂ©croĂźt de moitiĂ© pour un mode de dĂ©sintĂ©gration donnĂ©. Le terme « demi-vie », gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©, laisse croire que l’activitĂ© d'un isotope radioactif est nulle au bout d'un temps Ă©gal Ă  2 demi-vies. En fait, l'activitĂ© n'est alors rĂ©duite qu'Ă  seulement 25 % de l’activitĂ© initiale (voir le tableau de dĂ©croissance de l'activitĂ©). En rĂ©alitĂ©, l'activitĂ© A vaut, aprĂšs demi-vies (que soit entier ou pas), , si bien que l'activitĂ© n'est jamais mathĂ©matiquement nulle.

C'est une propriĂ©tĂ© statistique : durĂ©e Ă  l'issue de laquelle le noyau d'un atome radioactif aurait une chance sur deux de s'ĂȘtre dĂ©sintĂ©grĂ© suivant le mode de dĂ©sintĂ©gration concernĂ©, si ce mode Ă©tait seul. Cette propriĂ©tĂ© Ă  l'Ă©chelle du noyau atomique ne dĂ©pend pas des conditions d'environnement, telles que tempĂ©rature, pression, champs, mais uniquement de l'isotope et du mode de dĂ©sintĂ©gration considĂ©rĂ©s.

La demi-vie peut varier considérablement d'un isotope à l'autre, depuis une fraction de seconde à des millions, voire des milliards d'années.

L'activité d'un nombre donné d'atomes d'un isotope radioactif, aprÚs un temps donné, est proportionnelle à ce nombre et inversement proportionnelle à la demi-vie de l'isotope.

Loi de décroissance radioactive

Nombre de
périodes
passées
Fraction
restante
Pourcentage
restant
%
01100 %
11/250 %
21/425 %
31/812,5 %
41/166,25 %
51/323,125 %
61/641,562 5 %
71/1280,781 25 %
......
101/1 0240,097 656 %[alpha 6]
......
201/1 048 576~ 0,000 10 %[alpha 7]
......
78,9951,660 5 × 10-22 %[alpha 8]
......
Demi-vie (médiane) et durée de vie moyenne (espérance) d'une population ayant une décroissance exponentielle.

La décroissance radioactive est un processus de Poisson. La probabilité de désintégration est indépendante du passé et du futur. Pour la dérivation de la loi de probabilité il faut introduire une échelle de temps proportionnelle à la demi-vie. Pour cela on introduit la probabilité cumulative :

,

c'est-à-dire la probabilité que la désintégration se produise aprÚs un temps t.

Puisque la désintégration est indépendante de l'instant t, U(t) est aussi la probabilité conditionnelle qu'il y ait une désintégration à l'instant t + s sachant qu'il n'y a pas eu de désintégration avant l'instant s, c'est-à-dire : U(t)=U(t + s)/U(s). Ainsi la probabilité cumulative satisfait cette équation :

Dans le cas d'une fonction mesurable l'unique solution est la fonction exponentielle. Soit un ensemble constitué de N éléments dont le nombre décroßt avec le temps selon un taux de décroissance noté . L'équation de ce systÚme dynamique (cf. loi de décroissance exponentielle) s'écrit :

oĂč λ est un nombre positif, avec une quantitĂ© initiale .

Si on effectue une résolution des équations différentielles à coefficients constants, alors la solution d'une telle équation est la fonction définie par :

Cette fonction décroissante atteint une valeur égale à la moitié de la quantité initiale au bout d'une certaine durée notée . En simplifiant, on obtient alors :

d'oĂč l'on dĂ©duit facilement

Cette durée est appelée la demi-vie des éléments de l'ensemble.

Autre formulation simple de l'Ă©volution du nombre de noyaux (N) en fonction du temps :


Remarques

  • Il arrive qu'un isotope radioactif comporte plusieurs modes de dĂ©sintĂ©gration, chacun des modes Ă©tant caractĂ©risĂ© par une constante radioactive propre λi. La loi de dĂ©croissance exponentielle reste valable, et les constantes de dĂ©sintĂ©gration s'ajoutent (λ = λ1 + λ2 + 
). La pĂ©riode radioactive reste Ă©gale Ă  T = (Log 2)/λ.
  • Il arrive aussi qu'un isotope radioactif soit produit en mĂȘme temps qu'il se dĂ©sintĂšgre. Le carbone 14 par exemple, radioactif, est produit dans la haute atmosphĂšre par les rayons cosmiques et diffuse vers le sol. C'est aussi le cas des isotopes appartenant Ă  une chaĂźne de dĂ©sintĂ©gration radioactive (l'isotope radioactif considĂ©rĂ© est lui-mĂȘme le produit de la dĂ©sintĂ©gration de l'isotope en amont dans la chaĂźne). Dans ces cas, la loi exponentielle simple de dĂ©croissance radioactive ne s'applique plus (dans l'expression de dN/dt il y a alors un terme de crĂ©ation en plus du terme de dĂ©croissance radioactive).

Sources radioactives usuelles

Évolution de l’activitĂ© (GBq) d’une tonne de combustible nuclĂ©aire irradiĂ© en fonction du temps (annĂ©es, Ă©chelle logarithmique).

La plupart des sources radioactives contiennent plusieurs et mĂȘme parfois un grand nombre d’isotopes radioactifs de pĂ©riodes diverses. Ce cas est courant, puisqu’il est frĂ©quent qu'un produit de dĂ©sintĂ©gration d’un isotope radioactif soit lui-mĂȘme radioactif. Dans ce cas, la courbe de dĂ©croissance de l’activitĂ© est assez Ă©loignĂ©e d’une fonction exponentielle dĂ©croissante, comme le montre la courbe ci-contre.

La notion de pĂ©riode radioactive n’est donc pas pertinente pour caractĂ©riser la dĂ©croissance radioactive d'une source usuelle telle que du combustible nuclĂ©aire usĂ© ou des dĂ©chets radioactifs.

Notes et références

Notes

  1. Pour des phĂ©nomĂšnes affectant lĂ©gĂšrement la valeur de la pĂ©riode, voir Constante de dĂ©sintĂ©gration#VariabilitĂ© de la constante de dĂ©sintĂ©gration. Dans le cas particulier des ions trĂšs fortement chargĂ©s, voire des noyaux « nus » (sans aucun Ă©lectron orbital), la pĂ©riode peut ĂȘtre considĂ©rablement raccourcie, par exemple d'un facteur un milliard pour le noyau 187Re nu[1].
  2. L’annĂ©e grĂ©gorienne, elle, compte 31 556 952 secondes, mais il est rare que les pĂ©riodes soient connues avec une telle prĂ©cision.
  3. « Demi-vie » est la traduction littĂ©rale de l’anglais half-life, voir l'article en anglais.
  4. On peut montrer que la durĂ©e de vie moyenne d'un noyau radioactif (son espĂ©rance de vie) est Ă©gale Ă  oĂč dĂ©signe la constante de dĂ©sintĂ©gration, donc Ă  et non Ă  : la moitiĂ© de l'espĂ©rance de vie n'est que d'environ .
  5. Dans le cƓur des gĂ©antes rouges, une proportion significative du bĂ©ryllium 8 ne disparaĂźt pas par dĂ©sintĂ©gration mais par fusion avec un noyau d'hĂ©lium 4, ce qui produit du carbone 12, stable.
  6. Pour dix pĂ©riodes, la fraction restante est voisine du milliĂšme de la quantitĂ© initiale. C'est la raison pour laquelle dix pĂ©riodes est usuellement pris en compte pour dĂ©terminer la durĂ©e pendant laquelle le confinement des radionuclĂ©ides doit ĂȘtre assurĂ©. Exemple : un stockage d'un Ă©lĂ©ment de pĂ©riode infĂ©rieure Ă  31 ans doit ĂȘtre conçu pour durer 300 ans.
  7. Pour une valeur de 20 périodes, la fraction restante est proche d'un millioniÚme de la quantité initiale.
  8. Pour une valeur proche de 80 pĂ©riodes, la quantitĂ© d'atomes initialement prĂ©sents a Ă©tĂ© divisĂ©e par le nombre d'Avogadro. Donc sur une mole initiale, il ne reste thĂ©oriquement qu'un seul atome. 80 pĂ©riodes reprĂ©sentent donc un ordre de grandeur de la valeur pour laquelle le corps radioactif a complĂštement disparu au point, de ne plus pouvoir ĂȘtre dĂ©tectĂ© au sein des autres corps qui l'entourent par les moyens d'analyse les plus performants imaginables.

Références

  1. (en) F. Bosch, T. Faestermann, J. Friese, F. Heine, P. Kienle, E. Wefers, K. Zeitelhack, K. Beckert, B. Franzke, O. Klepper, C. Kozhuharov, G. Menzel, R. Moshammer, F. Nolden, H. Reich, B. Schlitt, M. Steck, T. Stöhlker, T. Winkler et K. Takahashi, « Observation of bound-state ÎČ− decay of fully ionized 187Re:187Re-187Os Cosmochronometry », Physical Review Letters, vol. 77, no 26,‎ , p. 5190–5193 (PMID 10062738, DOI 10.1103/PhysRevLett.77.5190, Bibcode 1996PhRvL..77.5190B).
  2. La plus longue demi-vie jamais mesurĂ©e est celle du tellure 128, (2,41 Â± 0,39) Ă— 1024 a, par dĂ©sintĂ©gration double bĂȘta, mais aucune dĂ©sintĂ©gration n'a jamais Ă©tĂ© observĂ©e : cette demi-vie est dĂ©duite de la demi-vie du 130Te et du rapport (connu) des demi-vies de 130Te et 128Te.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.