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Année julienne

En astronomie, une annĂ©e julienne est une unitĂ© de temps dĂ©finie comme exactement Ă©gale Ă  365,25 jours ou 31 557 600 secondes. Cette unitĂ© de temps ne fait pas partie du Système international d'unitĂ©s (la seconde est la seule unitĂ© de temps en faisant partie), mais son usage est tolĂ©rĂ©, voire rĂ©pandu en astronomie[1]. Le symbole de l'annĂ©e julienne est la lettre minuscule « a » pour annum, quoique les symboles y ou yr (pour years) ou encore « ya » (pour l'anglais years ago) soient rĂ©pandu dans la littĂ©rature de langue anglaise.

L'adjectif "julien" dĂ©rive du fait qu'une telle durĂ©e correspond Ă  la longueur moyenne d'une annĂ©e dans le calendrier julien utilisĂ© dans les sociĂ©tĂ©s occidentales par le passĂ©. Cependant, il s'agit simplement d'une manière intuitive de mesurer de grands intervalles de jours et elle n'a pas d'autre lien avec le calendrier julien ou un quelconque calendrier. En particulier, l'intervalle qui sĂ©pare les 1er janvier de deux annĂ©es consĂ©cutives ne correspond pas Ă  une annĂ©e julienne (ils approchent plutĂ´t les 365 jours ou les 366 jours lors des annĂ©es bissextiles, Ă©ventuellement corrigĂ©es par l'ajout ou le retrait de secondes intercalaires).

Utilisation

Les annĂ©es juliennes sont principalement utilisĂ©es dans les Ă©phĂ©mĂ©rides lorsqu'il serait incommode d'exprimer une durĂ©e en jours (par exemple, il est plus simple de dire que la pĂ©riode orbitale de Pluton est de 248 annĂ©es juliennes et 8 jours que de 90 590 jours). Il s'agit donc d'une unitĂ© de temps intuitivement comprĂ©hensible dont la valeur est proche de la pĂ©riode de rĂ©volution terrestre et qui peut ĂŞtre convertie en jours assez simplement.

L'année julienne sert également dans la définition de l'année-lumière (qui est une unité de longueur correspondant à la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant une année julienne).

Sur le même principe que l'année julienne, on définit le siècle julien et le millénaire julien comme des multiples de l'année julienne, mais ces termes sont relativement inusités et non recommandés[1].

DĂ©finition d'une Ă©poque en astronomie

L'année julienne est également utilisée pour définir le concept d'époque c'est-à-dire un instant particulier qui définit entre autres un système de coordonnées célestes, à savoir le système de coordonnées équatoriales, basé sur l'orientation de l'axe des pôles terrestres à cet instant là[2]. Les époques basées sur l'année julienne sont précédées de la lettre J. L'écart entre deux époques juliennes est donné par la durée de l'année julienne. Il existe d'autres façon de définir une époque, par exemple à partir de l'année besselienne. Les époques correspondantes sont alors précédées de la lettre B. Les époques besseliennes sont désormais inusitées au profit des époques juliennes depuis 1984.

Risque de confusion avec le jour julien et le calendrier julien

L'annĂ©e julienne ne doit pas ĂŞtre confondue avec le jour julien, Ă©galement utilisĂ© en astronomie. MalgrĂ© la similaritĂ© des noms, les deux notions n'ont aucun lien entre elles. Une annĂ©e julienne ne correspond pas Ă  365,25 jours juliens, mais simplement Ă  365,25 jours, au sens usuel de pĂ©riode de 24 heures de 60 minutes chacune, comportant 60 secondes. Un jour julien n'est pas une unitĂ© de temps, mais simplement un dĂ©compte des jours (au sens d'alternance jour-nuit observĂ©e par un observateur situĂ© Ă  des latitudes tempĂ©rĂ©es sur Terre) Ă  partir d'un point de dĂ©part situĂ© arbitrairement dans le passĂ©. De mĂŞme, une annĂ©e julienne est une unitĂ© de temps et pas un dĂ©compte d'annĂ©es.

De manière analogue, le calendrier julien est une méthode de décompte des jours juliens. Il ne correspond donc pas à une mesure du nombre d'années juliennes.

Autres définitions d'années

Bien qu'ayant un ordre de grandeur semblable, l'année julienne n'est pas construite à partir de l'intervalle de temps séparant deux événements astronomiques consécutifs relatifs à l'orbite décrite par la Terre autour du Soleil, comme deux équinoxes de printemps (année tropique), le passage du Soleil devant un point fixe de la sphère céleste (année sidérale), ou deux passages consécutifs au périhélie (année anomalistique).

Notes

  1. (en) Union astronomique internationale, « Recommendations concerning Units » (consulté le )
  2. En réalité au voisinage de cet instant là : l'axe des pôles connaît une variation séculaire due à la précession des équinoxes, à laquelle s'ajoute une variation de plus courte période, la nutation. On définit en pratique un axe « moyen » correspondant à la direction de l'axe des pôles moyennée du mouvement de nutation.

Voir aussi

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