Musée d'Art et d'Histoire de Meudon
Le musée d'art et d'histoire de Meudon est installé dans une demeure du XVIIe siècle à Meudon dans les Hauts-de-Seine, classée monument historique depuis 1891[2]. Il est situé aux pieds de l'Orangerie du domaine national de Meudon, où se trouvait le château de Meudon. Municipal depuis 1973, il est géré par la ville de Meudon.
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48° 48′ 22″ N, 2° 14′ 05″ E |
Collections et expositions
Le musée organise ses collections autour de trois thématiques :
- l'art et l'histoire de Meudon ;
- la peinture française de paysages ;
- la sculpture et la peinture française de la seconde moitié du XXe siècle.
Les collections liées à l'histoire de Meudon
Jusqu'au XIXe siècle, l'histoire de Meudon se confond avec celle de ses châteaux : le château de Meudon ayant appartenu au fils de Louis XIV (Château-Vieux et Château-Neuf), ainsi que le château de Bellevue édifié pour Mme de Pompadour. Ce fonds a été créé puis enrichi par les dons de la Société des amis de Meudon[3].
Puis vint l'aire de l'industrialisation et du développement de l'urbanisme, du XIXe au XXe siècle.
- Jean-Baptiste-Gabriel Langlacé, Vue de Paris depuis Meudon (1818).
- Pierre-Denis Martin, Louis XIV recevant les condoléances du nonce et des ambassadeurs sur la mort de Monseigneur, le lundi , dans la chambre du roi au château de Versailles[4].
- Louis Tauzin, L'Avenue du château, à Meudon (1890).
Les lieux et bâtiments
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Les personnalités
La peinture française de paysages
La collection du paysage français
En 2006, la famille Grellety Bosviel a offert Ă la Ville de Meudon un important ensemble d’œuvres, rassemblĂ© par Christian Grellety Bosviel, sur le thème de la peinture française de paysages. Les collections du musĂ©e s'enrichissent ainsi de nombreuses peintures de paysage du XIXe siècle, avec des Ĺ“uvres de Charles-François Daubigny, Jules DuprĂ©, Narcisse DĂaz de la Peña, Stanislas LĂ©pine, Charles Guilloux, ou encore d'Albert Marquet. L'Association des amis du paysage français[5] a notamment pour vocation de soutenir l'enrichissement des collections musĂ©ales relatives Ă ce thème.
- Charles Guilloux, Le Sentier (1895).
- Albert Marquet, L'Église des Sables-d'Olonne vue des quais du port de la Chaume.
Les peintres et courants artistiques liés au paysage français
La collection du musée
Le musée regroupe surtout les œuvres de sculpteurs, notamment de la seconde moitié du XXe siècle : Jean Arp, César, François Stahly, Parvine Curie, Simone Boisecq, Karl-Jean Longuet, Juana Muller, Raymond Veysset, András Beck, Krasno.
Le musée possède également des œuvres du Salon de la jeune sculpture, organisé par Denys Chevalier. De même, le musée a reçu en don une importante collection de dessins de la collection d'Isis Kischka, président du Salon des peintres témoins de leur temps, composée de dessin de nombreux artistes du XXe siècle[7].
Les peintres y sont également représentés avec Alberto Magnelli, Jean Le Moal, Francis Montanier, Raymond Guerrier ou Lionel Guibout.
Les sculpteurs et peintres exposés, ainsi que les thématiques et personnes liées
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Expositions temporaires
Le musée organise plusieurs expositions temporaires par an.
Années 1970
- Il Ă©tait une fois Jules Verne, - .
- L'Ă©glise Saint-Martin-Saint-Blaise de Meudon et son histoire, - .
- Peinture naïve, peinture sans frontières, - .
- Édouard Collin, retour à Meudon, - .
Années 1980
- Meudon au XIXe siècle, - .
- Deuxième exposition de sculpture contemporaine à Meudon, - .
- La Grande Perspective de Meudon, - .
- Rorpars Ar Flohic et Robert Seguineau, peintures et sculptures, - .
- Georges Tcherkessof, paysages de Meudon, - .
- Vivien Oel, peintures et sculptures, - .
- Marie-Josèphe Tournon, Meudon, votre ville, votre maison, - .
- François Stahly, Parvine Curie, David Marti, - .
- Hommage Ă Jean Latour-Belot, - .
- Hommage à Marcel Dupré, - .
- Les frères Bourdon, visions insolites insolentes, - .
- Michel Rico (sculptures), Koyama (peintures), Tony Moebius (photos), - .
- Bellevue, deux siècles d'histoire, 1748-1948, - .
- Sculptures des années 1980, pour collectionneurs d'aujourd'hui, - .
- Vingt sculpteurs et leurs fondeurs, - .
- Jacqueline Gougis, fééries des jardins et des eaux (peinture), - .
- Juana Muller. 1911-1952. Sculptures, - .
- Les arts du métal. (Gallo-romains en Ile-de-France), - .
- Hermann A. Webster, regard d'un américain sur la France, - .
- Histoire du château de Meudon, du XVe siècle à nos jours, - .
- Pazzi (sculpture) et Perget (peintures), - .
- Karl-Jean Longuet, - .
- Jean-Léonard Stoskopf, Hervé Boudin, sculptures, - .
- Mateo Hernandez, 1885-1949, sculptures, dessins, peintures, - .
- Achiam, - .
- Roseline Granet, Agnès Bracquemond, Philippe Anthonioz, - .
- Joey Kossov, peintre américain, - .
- Denis Eudeline, peintures, - .
- Hélène Guastalla, - .
- Meudon à la préhistoire, - .
- Jean Mermoz, - .
- Le patrimoine architectural meudonnais. 1900-1960, - .
- Un artiste, un musée : Gloria Friedmann, Axis Mundi (dans le jardin), - .
- Productions artisanales et industrielles à Meudon au XIXe siècle, - .
- Irène Zack, sculptures, - .
- Le signe et la marge, graveurs contemporains, 1er juin - .
- Guidette Carbonell, harpies et totems (collages textiles), - .
- Mennson, Peintures et sculptures, 1960-1983, - .
- Jean-François Flamand, Sculptures dans un jardin, - .
- Pierre Lafoucrière, peintures, - .
- Constant Pape, Peintures, - .
- Dietrich-Mohr, 10 ans de sculptures sur métal, - .
- Des ballons pour la République, les recherches aérostatiques, - .
Années 1990
- De Montparnasse Ă Versailles en chemin de Fer, - .
- Gravure contemporaine, 1er mars - .
- Michel Le Gouais, sculptures, - .
- Elisabeth Leyris (tableaux Ă l'aiguille) et Jean Leyris (sculptures), - .
- Meudon il y a 55 millions d'années, - .
- Achiam, sculptures, - .
- Victor Roman, sculptures, - .
- René Collamarini, sculptures, - .
- François Stahly, - .
- Francis Montanier (donation Montanier), - .
- Gérard Lardeur, « + ou - 45° ou le choix d'une énergie », - .
- Rabelais, une folie profondément sage, - .
- Robert Fachard, Jubilée (50 ans de sculpture), - .
- Francine Holley, peinture et sculpture, - .
- Parvine Curie, sculptures, - .
- Paris inondé, - .
- Guerrier (peinture) et Andreou (sculpture), - .
- La collection Eva et Denys Chevalier, - .
- Christian Lefèvre, « Works », - .
- La donation Andras Beck, sculpture, - .
- Lionel Guibout, peintures, - .
- La lettre et l'image, livres d'artistes, - .
- Piera Rossi, sculptures, - .
- Vincent Batbedat, sculptures, - .
- Jean Le Moal, peintures, - .
- Subira-Puig, sculptures, - .
- Hélène Guastalla et Françoise Salmon, sculptures, - .
- Les peintres miniaturistes persans, - .
- Le funiculaire de Meudon, - .
- Roseline Granet, sculptures, - .
- Raymond Perget, peintures, - .
- Darwich (année France-Égypte), - .
- Otani, sculptures, - .
Années 2000
- Amour et lumières, maquettes de vitraux d'Alfred Manessier, - .
- Thomas d'Hoste, sculptures, - .
- Claude Torcinni, sculptures et dessins, - .
- À Meudon en ce temps-là , la maison d'Armande Béjart, 2001.
- Les émaux de Ligugé, - .
- Bateaux, modélisme naval et bois de marine, - .
- Philippe Scrive, sculptures, - .
- Tableaux pour le cinéma, - .
- Meudon, une ville pendant la Grande Guerre, - .
- Pierre Szekely, sculptures, - .
- Christian Marchant, sculptures, 2006.
- Plaisir de France, photographies de Pierre Jahan, 16 février - 15 avril 2007
- […]
- Félix Bracquemond, un maître de l'eau-forte, 19 janvier - 24 février 2008.
- Bellevue, le château de la marquise de Pompadour à Meudon, 2008.
- Sculptures récentes de Dietrich Mohr D'Acier, de José Subirà -Puig de Bois, de Tetsuo Harada de Pierre, 20 septembre - 26 octobre 2008
- […]
Années 2010
- […]
- Théodore Rousseau 1812-1867, le renouveau de la peinture de paysage, hiver 2013.
- Autour de Claude Idoux (peinture-sculpture, 1940-1960), au .
- Jean Laronze, rives et rivages, automne 2014.
- Le Paysage historique de P.-H. de Valenciennes Ă J.-B. Camille Corot - Le Prix de Rome (1817-1863), printemps 2015.
- Anna Mark, automne 2015.
- Bernard Dorival, l'Ĺ“il du collectionneur, - .
- Paysages. La « belle boucle » de la Seine, - .
- Mme de Pompadour sur scène : le théâtre du château de Bellevue, printemps 2016. Exposition-dossier.
- Moisan, un caricaturiste en son siècle, septembre-.
- François Stahly, œuvres sur papier, - .
- De Meudon à Versailles, la mort du Grand Dauphin, au sujet d'un tableau inédit, automne 2016. Exposition-dossier.
- Antoine Chintreuil (1814-1873), rĂŞveries d'un paysagiste solitaire, - .
- Auguste Rodin, une passion pour Meudon, automne 2017. Dans le cadre du centenaire de sa mort.
- La Maison Van Doesburg, photographies de Jean-Michel Bale, automne 2017. Exposition-dossier.
- Corps de chair, corps de bronze, photographies d'œuvres de Rodin, Marie-Agnès Périgault, automne 2017. Exposition-dossier.
- Dans la forêt de Meudon, - . Exposition de paysages présentant les collections en réserve du musée.
- ForĂŞt de Meudon, photographies de Eric Lenglemetz, printemps 2018. Exposition-dossier.
- Au fil de l'eau, Ĺ“uvres de Frank-Will, hiver 2018. Exposition-dossier.
- Le château de Meudon au siècle de Louis XIV, automne 2018.
- Oeuvres d'Enrico Campagnola, automne 2018, exposition-dossier.
- Paysages de Corot Ă Braque, parcours d'un collectionneur, printemps 2019.
- Regards croisés : Andras Beck/Anna Stein, automne 2019
Années 2020
- Wagner Ă Meudon, l'histoire d'un vaisseau, janvier/, exposition-dossier
- La Science à Meudon, septembre/décembre 2020 - L'Observatoire, le Hangar Y, l'ONERA, le CNRS
- Frank Boggs, en marge de l'impressionnisme, 31 aout 2021 - 8 mars 2022
Histoire
Au XVIe siècle : la demeure d'Ambroise Paré
Une demeure existe au début du XVIe siècle au lieudit « Les Ouches », située entre le castel et l'église de Meudon.
Le [8], Ambroise Paré, chirurgien du Roi, achète la demeure pour apurer les dettes de sa belle-famille, les Mazelin. Il s'était marié le avec Jehanne Mazelin avec qui il eut trois enfants[9]. À cette époque, la maison n'est composée que de « deux corps de logis, l'un devant et l'autre derrière, et consistant en cave, chambre, grange, grenier, sallettes, court avec puits et appentis couvert en tuiles et petit jardin entre les deux bâtiments ; derrière se trouvait un jardin peuplé d'arbres et de treilles »[10]. Il acheta également environ 19 quartiers de vignes, et une petite pièce de terre, répartis dans le village de Meudon[11]. D'ailleurs, dans ses écrits, il rapporte une anecdote au sujet de la découverte d'un crapaud trouvé « au profond des pierres », sans « aucune apparence d'ouverture […] estant en une mienne vigne près le village de Meudon »[12]. En 1570, Paré cherche à agrandir ses terres. Il voulut acheter un jardin jouxtant le sien et à ce propos, « on le voit qui s'affaire, commande des plants d'arbres, amène des maçons ». Mais l'affaire ne se fit pas. Le , un certain Drouard mettait rétrospectivement opposition à la vente, en faisant usage de son droit de retrait lignager[13].
En 1590, le beau-frère d'Ambroise Paré, François Rousselet, dit l'« aîné »[14] rachète la maison. Il porte alors le titre de contrôleur général de la maison de la reine de Navarre[15] et des fortifications d'Île-de-France. Il s'était marié le avec Catherine I Paré, la fille d'Ambroise Paré, issue de sa première union avec Jeanne Mazelin, son contrat de mariage mentionnant le titre de trésorier de l'argenterie de Monseigneur frère unique du Roy et secrétaire ordinaire de sa maison[16] - [17]. Ils eurent huit enfants, dont :
- Ambroise Rousselet, l'aîné, qui porte le prénom de son grand-père. Né à Corbeil où son père avait une activité de receveur des tailles, il sera conseiller du roi avant de mourir à Paris en 1659. Lui-même s'était marié en 1624 avec Catherine Le Tonnelier. Leur fille, Élisabeth épousera, l'année 1657, Robert Cousinet, lui aussi conseiller du roi ;
- François Rousselet « le jeune »[18] ;
- Nicolas Rousselet. Il n'avait pas encore 18 ans lorsqu'il demanda à être admis comme frère servant dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Selon la coutume, sept témoins qui avaient bien connu Paré vinrent attester devant l'assemblée provinciale de l'Ordre réunie en 1606 que Paré avait toujours vécu selon la religion catholique. Ce document, récemment connu, met fin à la légende d'un Paré protestant[19].
- Vue de Paris depuis Meudon, seconde moitié du XVIe siècle. En vert est visible l'emplacement du futur jardin de la maison.
- L'église de Meudon, voisine de la maison, au début du XVIIe siècle. Paris, Bibliothèque Mazarine, ms 3361, f°76, p. 96.
Au XVIIe siècle : la maison d'Armande Béjart, veuve de Molière
Au début du règne de Louis XIV, la maison va être considérablement agrandie, pour conserver son aspect jusqu'à nos jours. En effet, Rollin Burin[20] (ou Raulin), conseiller du Roi, contrôleur provincial des Postes de Normandie, de Bretagne, et maître des courriers au bureau général des Postes de Paris[21], agrémente la maison des deux ailes avec des pavillons carrés aux extrémités. Pour donner à la salle du premier étage un décor plus en rapport avec sa position sociale, Rollin Burin la fait orner d'arabesques, que le visiteur peut toujours admirer. Il s'était marié avec Louise Massieu[22].
En 1649, Claude Laborie[23] - [24] - [25], conseiller secrétaire du Roi, maison couronne de France et de ses Finances, avocat ès conseiller d'État et privé de Sa Majesté[26], achète la maison et plusieurs autres le long de la rue des pierres. Il s'était marié avec Marie Denoyers[27].
Surtout, par contrat de vente daté du , reçu par maîtres Le Secq de Launay et Guichard, notaires, la maison est acquise pour 5 400 livres par la comédienne Armande Béjart, veuve de Molière, qui en fait sa maison de campagne à la belle saison. Un second acte de vente est passé le par devant maîtres Mousnier et Le Secq de Launay[28]. Armande a néanmoins de nombreuses obligations à Paris, où elle demeure la majeure partie de l'année, obligations liées à la gestion de la troupe théâtrale recomposée après la mort de Molière, ainsi que le démontre la lecture du registre de La Grange. Certains documents attestent toutefois des allées et venues de la famille à Meudon, puisqu'Armande Béjart s'est remariée le avec Isaac-François Guérin d'Estriché (1636-1728), avec qui elle eut la même année un fils, Nicolas Guérin. De ses trois enfants avec Molière, il ne lui restait qu'une fille, Esprit Madeleine Poquelin. Le , devant Me Feucher, notaire à Meudon, Isaac-François Guérin et Armande Béjart constituèrent vingt livres de rente perpétuelle à prendre sur leur maison pour l'obit de Guillaume et de Jeanne Parrains[29]. Par ailleurs, un acte de baptême, daté du , du registre de l'église Saint-Martin de Meudon, indique que : « Le huictième jour d'octobre de l'année mil six cens quattre vingt trois, a esté baptizé par moy curé soussigné, Isaac - Armand aagé de cinq jours, fils de Gabriel Colo et de Marie Girardin, sa femme. Le parrain a esté Me Isaac François Guérin, officier du Roy, et la marraine damoiselle Marie Magdelaine Esprit Poclin [sic] sa belle-fille, qui ont signé »[30]. Jouant sur scène jusqu'en 1694, Armande Béjart s'éteint à Paris le , ayant conservé jusqu'à la fin de ses jours sa propriété de Meudon.
- Le salon du premier Ă©tage, vers 1645.
- École française du XVIIe siècle, Portrait de Mademoiselle Molière (Armande Béjart).
- En violet sont visibles les deux pavillons du musée. En vert figure l'emprise des jardins. Estampe d'Israël Silvestre (vers 1685).
- Plan des jardins vers 1690-1700. En violet est figurée la maison. L'emprise actuelle des jardins est entourée d'un trait vert.
- Quittance avec les signatures d'Armande Béjart et d'Isaac-François Guérin, son second mari ().
Du XVIIIe siècle au XIXe siècle : les divers occupants
Le [31], Isaac-François Guérin d'Estriché (le second époux d'Armande Béjart), Esprit-Madeleine Poquelin[32] (fille de Molière et d'Armande Béjart) ainsi que Nicolas Guérin d'Estriché (fils de Guérin d'Estriché et d'Armande Béjart) cèdent la maison à Pierre Poulain, sieur de Launay (vers 1670-vers 1730) (autrement Pierre Pipoulain-Delaunay), secrétaire de M. de Joyeuse, gouverneur de Meudon, moyennant 2 000 livres versées comptant et 250 livres de rente au principal de 5 000 livres. Son fils indique qu'il alla jusqu'à devenir « Secrétaire de feu Monseigneur, ayeul du Roy [Louis XV], & Trésorier de ses menus Plaisirs, qui se montoient à cinquante mille livres par mois, dont il ne rendoit compte qu'à ce Prince directement »[33]. Son fils ajoute également que « Monseigneur l'avoit tiré de l'état de Maître de Pension pour l'attacher à lui. Après la mort de ce Prince [en 1711], l'amour de sa profession lui avoit fait reprendre son premier état : preuve que l'ambition ne dirigeoit pas son cœur ». Grammairien de formation, Pierre Poulain de Launay installera une école au sein même de sa maison de Meudon. Son fils précise encore : « Pénétré des vérités de l'Evangile, il ne vouloit pas enfouir le talent de l'éducation de la Jeunesse, qu'il avoit reçu de la Providence. Ce talent si peu cultivé aujourd'hui, lui paroissoit le plus digne d'un vrai Chrétien ». On connait de lui une Méthode du sieur Py-Poulain de Launay, ou l'Art d'apprendre à lire le françois et le latin, publiée en 1719[34].
Son fils présumé Pipoulain de Launay (mort en 1767), poursuivra ses recherches sur l'apprentissage de la langue française, et publiera plusieurs ouvrages, dont une Méthode pour apprendre à lire le françois et le latin publiée en 1741, dont est extrait l'Alphabet pour les enfans, contenant les 8 leçons de la méthode de M. de Launay pour apprendre à lire le françois et le latin, paru en 1750[35]. Ce dernier meurt à Paris le .
La même année, les héritiers de Poulain de Launay se défirent de la propriété au profit de François David Laurisse de Salienne (1721-1793)[36], « intéressé dans les affaires du roi », demeurant « paroisse Sainte-Eustache » à Paris[37]. Il était alors marié à Jeanne-Louise Audinet[38], avec qui il eut cinq enfants: Justine Laurisse de Salienne (1765-1829), première femme du dessinateur Jean-Baptiste Isabey ; Julie Laurisse de Salienne (née en 1770), mariée à Étienne-Chérubin Leconte; André David Laurisse de Salienne (vers 1779-1832), marié avec Amélie Louise Fourquemin ; Adélaïde Laurisse de Salienne (morte en 1821)[39], mariée avec Jean-Baptiste de Courde de Montaiglon, et Colette Laurisse de Salienne[40] (1771-?) mariée de 1795 à 1799 avec François-Frédéric Lemot .
À sa mort, survenue à Meudon le , sa fille aînée, Anne-Louise-Marie Laurisse de Salienne (née en 1762), seule enfant issue de sa précédente union avec Hélène Aubert[41], recueillit la propriété. Elle était l'épouse de Charles-Frédéric Hupais, commissaire des guerres et intendant général des armées du Premier Empire[42]. Amie de la littérature et des arts, Anne-Louise-Marie Hupais, belle-sœur d'Isabey, recevait à Meudon de nombreux artistes et y donnait de belles fêtes. Elle décora de noms gracieux différentes retraites du jardin, tel le « bosquet de l'amitié » ou l'« allée Molière »[43]. Charles-Frédéric et Anne-Louise-Marie eurent en 1797 un fils, Augustin François Édouard Hupais de Salienne[44]. De sa première union avec Marguerite Antoinette Benoist, Charles-Frédéric avait eu en 1787 un premier garçon, Alexandre Bertrand François Hupais de Salienne[45]. Charles-Frédéric Hupais y meurt le [46].
Le , à l'audience des criées du Tribunal de Versailles, Marie-René Millet[47] verse 30 000 francs pour acquérir la demeure. À la mort de ce dernier, la maison passa à son fils Augustin-Henri Millet[48], qui le transmit lui-même à sa fille aînée, Marie Désirée Millet (1814-1884), future Mme Édouard Dulaurier[49]. En 1875, la maison aurait été divisée en deux : la partie ouest pour Mme Miquel, et la partie est conservée par M. et Mme Édouard Dulaurier (1807-1881), ce dernier professeur à l'école des langues orientales, et membre de l'Institut. Il y meurt le .
- Sous la lettre « E », plan de la maison de M. de Salienne (seconde moitié du XVIIIe siècle).
- Cadastre napoléonien du village de Meudon, vers 1812. En violet, le plan du futur musée.
- Portrait gravé d'Édouard Dulaurier.
- Eugène Atget, La rue des pierres à Meudon, avec l'entrée de la maison (1876), photographie, Paris, BNF.
- La maison encerclée par la végétation, vers 1900.
Au XXe siècle : la création du musée municipal
En 1891, Augustin Dulaurier, le fils d'Édouard, fait classer l'ensemble de la maison au titre des monuments historiques et achète la partie ouest du parc. Il y avait en effet découvert en 1886, sous plusieurs couches de papier peint, des peintures murales qui ornaient le salon principal. Il en confie la restauration à un jeune artiste, M. Jouvenot[50], « qui s'est fort bien acquitté de cette tâche, à l'honneur de l'art »[51]. Augustin s'était marié avec Marie Lucas, avec qui il eut une fille unique, Germaine Dulaurier (1880-1930)[52], qui vécut toute son enfance dans la maison[53].
Finalement, en 1941, la Ville de Meudon en fait l'acquisition, la confie à la Société des amis de Meudon pour y présenter dès 1943, le musée d'histoire locale. La villa Molière est inaugurée le .
Devenu un musée municipal en 1973, il présente l'histoire de la ville et de ses habitants. Une première campagne de travaux est alors entreprise entre 1971 et 1978 pour restaurer les bâtiments, suivie d'une deuxième entre 1980 et 1991. Depuis 2003, le musée bénéficie du label Musée de France. Le musée a subi une nouvelle campagne de réfection de décembre 2008 à 2012, permettant notamment l'accessibilité pour tous. Sa réouverture, le , a coïncidé avec l'édition 2012 de la nuit des musées.
- La cour du musée.
- L'escalier.
- Vue d'une tour.
- Les jardins du musée.
- Plan des jardins du musée de nos jours.
Frise chronologique récapitulative
Publications du musée
- Guide du musée de Meudon, Georges Poisson, 1970.
- Edouard Collin, automne 1979.
- Karl Jean Longuet, 1984.
- Histoire du château de Meudon, Francis et Marie-José Villadier, 1985.
- Des ballons pour la RĂ©publique, automne 1989.
- Achiam, sculptures, 1992.
- Sculptures, 1944-1982, automne 1995.
- Subirà -Puig, itinéraire d'un sculpteur, .
- Vincent Batbedat, 1997.
- À Meudon en ce temps-là , la maison d'Armande Béjart, 2001.
- Bellevue, le château de la marquise de Pompadour à Meudon, 2008.
- Théodore Rousseau 1812-1867, le renouveau de la peinture de paysage, [54].
- Manière de montrer Meudon, [55].
- Jean Laronze, rives et rivages, automne 2014.
- Le Paysage historique de P.-H. de Valenciennes Ă J.-B. Camille Corot - Le Prix de Rome (1817-1863), printemps 2015.
- Anna Mark, été 2015.
- Bernard Dorival, l'Ĺ“il du collectionneur, automne 2015.
- La « belle boucle » de la Seine 1800-1930, en partenariat avec le musée français de la carte à jouer, printemps 2016.
- Antoine Chintreuil, rĂŞveries d'un paysagiste solitaire, printemps 2017.
- Le château de Meudon au siècle de Louis XIV, Servien, Louvois et Monseigneur le Dauphin, 1654-1711, Ville de Meudon, automne 2018.
- Frank Boggs, en marge de l'impressionnisme, SilvanaEditoriale, 2021
Filmographie
Sur le musée d'art et d'histoire de Meudon
Sur l'histoire de Meudon
Sur la peinture française de paysages
- La peinture française de paysages
- Sur le paysage mystique (exposition au musée d'Orsay)
Infos pratiques
Heures d'ouverture du musée
Le musée est ouvert tous les jours, de 14 h à 18 h (sauf le lundi).
Le jardin du musée est en accès libre. Il est ouvert de 14 h à 18 h tous les jours sauf le lundi. A la belle saison (avril à octobre), le jardin est ouvert de 12 h à 18 h.
Fermeture annuelle : une semaine à Noël et tout le mois d'août.
Accès
En train
- À 500 mètres du Meudon Val Fleury (8 minutes à pied).
- À 1 km de la gare SNCF de Meudon (Ligne N) (15 minutes à pied).
- À 1,5 km de la gare SNCF de Bellevue (Ligne N) (25 minutes à pied).
- En bus
- En voiture
- Places de parking avenue des Sablons.
Notes et références
- (fr) [PDF]Veille Info Tourisme, p. 121 Consulté le 22 mai 2010
- « Maison d'Armande Béjart, musée municipal d'art et d'histoire à Meudon (92) », sur le site de Patrimoine de France, (consulté le )
- amisdemeudon.com.
- Inv. 2004-3-1.
- paysagefrancais.fr.
- Retrouvé en 1949 en Allemagne, dépôt du musée d'Orsay.
- Ces œuvres sont conservées en réserve.
- Et non pas en 1541 comme parfois mentionné (cf. ambroise.pare.free.fr).
- Jehanne Paré meurt en 1573 laissant trois enfants : François, Isaac et Catherine. Ambroise Paré se remariera.
- Saisie par adjudication au Châtelet de Paris, par Ambroise Paré, d'une maison sise Rue de l'hirondelle et d'une maison et vignes à Meudon, 8 septembre 1550. Y 3451. fol.
- Joëlle Pion-Graff et Philippe Bonnichon, « Ambroise Paré, propriétaire foncier », Histoire des sciences médicales, Tome XLIV, no 2, 2010, p. 153 à 160.
- Renaud Camus, Demeures de l'esprit, France V, Ile-de-France, 2014, non paginé.
- Pion-Graff et Bonnichon, op. cit., p. 156.
- Il est le frère de Jacqueline Rousselet, la seconde épouse d'Ambroise Paré.
- books.google.fr.
- Paule Dumaître, « Des descendants retrouvés d'Ambroise Paré, Sa famille d'hier, sa famille d'aujourd'hui », Histoire des sciences médicales, tome XXXIII, no 3, 1999, p. 246.
- julienchristian.perso.sfr.fr.
- Archives nationales, MC/ET/I/55, 82 et 131, 20 août 1621.
- Paule Dumaître, op. cit., 1999, p. 249.
- Il meurt avant le 26 septembre 1662. C'est de lui dont il est question dans La Muze Historique de Loret, à la date du : « Aux premiers jours de la semaine, A Burin auprès de Vinceine (Commis de monsieur de Nouveau) Survint un cas assez nouveau. Six cavaliers braves et lestes Ou plutôt, six démons, six pestes, Ou, si l’on veut, six ennemis, Enlevèrent ledit commis Comme un butin, conquête ou proye ; Et, quoy qu’il fût en bas de soye, Dessus la croupe on le guinda D’un rude et vicieux dada, Dont son épouze illec prézante Fut terriblement déplaizante, Et le sieur Hamelin aussi, Qui demeura pâle et transy, Lesquels cette troupe féroce Laissa pleurant dans le carosse. Monsieur Janin, passant par-là , Ayant eu le vent de cela, Envoya des gens à la queste Non d’un sanglier ou d’autre beste, Mais du mizérable enlevé, Lequel ne fut point retrouvé. Je ne sçay si bien ils quêtèrent, Tant-y-a qu’ils rétrogradèrent Sans de secours rendre un seul brin Au très-infortuné Burin, Dont depuis sa femme en alarmes A versé plus de trois cents larmes ; On tient que ces six ravissans, Qu’on croid être soldats persans, Prétendans tirer de cét homme Une très-grande et grosse somme, L’ont enlevé de la façon, Pour luy faire payer rançon, Luy faizant cette horible niche D’autant qu’il est tout à fait riche. »
- Archives nationales, MC/ET/XI/151.
- Tante de l'abbé de Massieu, membre des Académies française et des Sciences, elle est citée dans un factum pour Antoine Plumereau de 1670 comme « veuve messire Rolin Burin ». Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, Z THOISY-383 (FOL 245).
- Le 16 novembre 1640, Claude Laborie fut pourvu d'un office de Conseiller Secrétaire du Roy, Maison, Couronne de France & de ses Finances, par suite du décès de Pierre Regnault. Histoire chronologique de la Grande Chancellerie de France, Paris, chez Pierre le Petit, 1676, p. 390.
- Il est cité dans un acte du 27 octobre 1653 comme « Me Claude Laborie, avocat & conseil des Officiers du Châtelet de Paris, en parlant à Seguin son clerc ». Règlemens sur les Scellés et inventaires en matière criminelle et civile, Paris 1756, p. 405. BNF.
- Claude Laborie est mentionné dans la Liste de Messieurs les advocats aux Conseils du Roy, telle que publiée en 1661 dans le Nouveau théâtre du monde (Tome Second, Paris, 1661, p. 1598, exemplaire de la BNF).
- Archives nationales, MC/ET/CXXI/1, MC/ET/CXXI/15 et MC/ET/CXXI/30.
- Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France. « Elle la tenait du sieur Claude Laborie, ancien secrétaire du Roy, et de dame Marie Denoyer, sa femme ». 1703.
- Acte de partage entre la fille de Molière et Guérin père et fils, , minutes de Me Cottin. Retranscrit par Eud. Soulié, Recherches sur Molière et sur sa famille, 1863, document LVIII, p. 322.
- « Cet acte est complété par l'extrait du testament de Jean Tillier, maçon, demeurant ordinairement à Bussière-Estain, et ce jour-là au couvent de la Roquette, près Paris, reçu par Me de Saint-Georges, notaire, le , portant legs à l'église paroissiale de Saint-Martin de Meudon de 9 livres 10 s. de rente due au testateur par le sieur Delaunay, maître d'école à Meudon, acquéreur de l'immeuble, à la charge par les marguilliers de faire dire, pour le repos de son âme, douze messes basses de Requiem par an. Le , devant Malarine, notaire à Meudon, ce legs fut délivré par Léonard Pipon, dit La Marche, exécuteur testamentaire ; nous trouvons reconnaissance par Pierre Pipoulain de Launay, monté au grade de maître de pension, de la constitution de cette rente à prendre sur la maison de la rue des Pierres, le . En 1781, le sieur de Saliennes fut condamné, par sentence du bailliage de Meudon, à la continuation de son payement. » Vicomte de Grouchy, Meudon, Bellevue et Chaville, 1893, p. 44.
- Registre des baptêmes, mariages et mortuaires, faits à l'église Saint-Martin, de Meudon, diocèse de Paris, 15e volume (1681-1685, f° 109). Publié par Georges Monval dans Des chercheurs et des Curieux, , p. 906. BNF.
- L'acte de partage du 29 novembre 1703 réglant la succession d'Armande Béjart indique, en ce qui concerne les droits relatifs à la maison de Meudon, que les héritiers « sont demeurés d'accord de les liciter entre eux ou de les vendre conjointement à l'amiable ». Eud. Soulié, 1863, p. 326. Ce qui sera fait deux ans plus tard.
- Elle se mariera avec le sieur de Montalant.
- Pipoulain de Launay, Alphabet pour les enfants…, 1750, p. 2 de la préface. Édition de la BNF. Il ajoute : « J'ai la preuve écrite de ces faits, par des Titres signés & apostillés de la main de Monseigneur. Ces Titres sont trop glorieux à la mémoire de mon Père, pour ne pas les rappeler ici ».
- Pipoulain-Delaunay, Pierre (père), Méthode du sieur Py-Poulain de Launay, ou l'Art d'apprendre à lire le françois et le latin, Paris, N. Le Clerc, 1719, in-12, 108 p.
- catalogue.bnf.fr.
- En première union, il s'était marié avec Marie Louise Moret, morte en 1761 et dont l'inventaire après décès fut dressé le . Archives nationales, MC/ET/XXXVI/501.
- Archives Nationales, MC/ET/XXXVI/501, 10 juin 1761.
- « Jeanne-Louise Audinet, veuve de François-David Laurise Salienne, demeurante à Paris, rue des Vieilles-Étuves-Saint-Honoré ». Acte d'adjudication sur criées du 26 brumaire an 7. Journal du Palais, no 105 (Décadi, 20 Frimaire an VIII), p. 6 - 7.
- 'Inventaire après décès de Adélaïde-Laurisse de Salienne, épouse de Jean-Bapstiste de Courde de Montaiglon, demeurant 44 rue Sainte-Anne, 11 décembre 1821. Archives nationales, MC/RE/XVI/14.
- « Actes en ligne - Colette LAURISSE de SALIENNE - Acte de baptême - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
- Inventaire après décès de Hélène Nicole Aubert, épouse François David Laurisse de Salienne, 13 octobre 1762. Archives nationales, MC/RE/XXXVI/5.
- « Charles-Frédéric Hupais. Banquier, associé de Gélot, au moins de l'an VII jusqu'à 1808. Ancien administrateur de la Caisse des Comptes courants », notice publiée dans Les régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consultat et l'Empire, Genève, Droz, 1974, notices biographiques, p. 19.
- Auguste Leuge, « La maison de campagne d'Armande Béjard à Meudon », Revue archéologique, troisième série, tome IX, janvier-juin 1887, p. 19.
- « Augustin-François-Edouard, comte d'Hupais de Salienne, capitaine au 9e régiment de chasseurs, chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (il a fait deux campagnes en Afrique) ». Nobiliaire universel de France, volume 20, 1841, p. 158.
- "Alexandre-Bertrand-François d'Hupais, marquis de Salienne, colonel du 8e régiment de chasseurs à cheval, commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre royal et militaire de l'Epée de Suède. Né à Paris le , il est entré au service le , a fait les campagnes de l'empire, au nombre de quinze, reçu plusieurs blessures, et a été cité à l'ordre de l'armée en 1809. Il a épousé, le , Julie-Joséphine-Elisabeth Manuel. Nobiliaire universel de France, volume 20, 1841, p. 157.
- Acte de décès N° 88 du 11/12/1829. Archives des Hauts-de-Seine, E_NUM_MEU228 - 1829 182 - Inventaire après décès de Charles-Frédéric Hupais, demeurant 56 rue de Provence à Paris. 25 juillet 1831. Archives nationales, MC/RE/XCIII/11.
- Ou Pierre Millet ? (cf. meudon.fr).
- Il devrait s'agir d'« Augustin-Henri Millet, propriétaire, demeurant à Paris rue Saint-Honoré, no 256 ». Bulletin des lois, no 692. p. 544.
- Édouard Dulaurier, « La maison de la veuve de Molière à Meudon », Bulletin Soc. Il. Paris, III, 1876, p. 47 et 48.
- Il doit s'agir de Charles Jouvenot, alors âgé de 25 ans. Il est né en 1861 et mort le 11 octobre 1938 à Châtillon. Artiste peintre, il collabora longtemps avec le carmel de Lisieux, pour illustrer divers ouvrages de et sur Thérèse (cf. archives-carmel-lisieux.fr).
- Auguste Leuge, op. cit., p. 20.
- Elle épousa Emile-Hypolite Lahaye, polytechnicien, avec qui elle eut trois enfants. Ses crises d'épilepsie s'étant intensifiées, elle dût être internée. Elle est morte le (cf. geni.com).
- dulaurier2007.skyrock.com.
- fr.calameo.com.
- patrimoine-environnement.fr.