Hangar Y
Le hangar Y est un ancien hangar à dirigeables situé à Meudon, au sud-ouest de Paris. Il s’agit du premier hangar à dirigeables, ainsi que l’un des plus grands, au monde, et l'un des seuls encore debout. Classé monument historique en 2000 et inscrit par la France sur sa liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, il est réhabilité et devient en 2023 un lieu d'expositions temporaires autour de l'art contemporain.
Type | |
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Hauteur |
Longueur : 70 m Largeur : 24 m Hauteur : 20 m |
Patrimonialité |
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Adresse |
avenue de Trivaux (d) |
Emplacement |
Domaine national de Meudon (d) |
Coordonnées |
48° 47′ 52″ N, 2° 13′ 59″ E |
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Histoire
Le Hangar Y a été construit pour l’Exposition universelle de Paris en 1878 (galerie des Machines) par Henri de Dion. Il est ensuite entièrement démonté et remonté brique par brique en 1879 sur son site actuel. Il est nommé ainsi car la parcelle figurait sous la lettre Y des plans militaires. La structure a été surélevée pour sa nouvelle utilisation, des appentis latéraux y sont ajoutés. Ses nouvelles dimensions sont de 70 mètres de long, 24 mètres de large et 23 mètres de haut.
Le nouveau site du bâtiment se situe dans la grande perspective de Meudon, dessinée au XVIIe siècle par Le Nôtre, dans l’extension du château de Meudon.
En 1884, le ballon dirigeable, La France a été le premier à réaliser un circuit fermé au-dessus de la forêt de Meudon et de Villacoublay[1]. Ce dirigeable avait été mis au point par Charles Renard et Arthur Constantin Krebs.
À l'origine, le hangar n'avait pas de mur pignon d'un côté, afin de laisser sortir les dirigeables. Il en a été ajouté un par la suite.
Situation contemporaine
Abandon progressif
Le Hangar servit de réserve de 1921 à 1973 au musée de l'Air, avant que celui-ci ne déménage au Bourget[2].
En 1949, peu après la guerre, l'as français Pierre Clostermann fut invité par Jean Dollfus, conservateur du musée de l'Air, à visiter le hangar Y.
Marc Chagall y travailla en 1964 pour y assembler les différentes parties du plafond de l'opéra Garnier[2] - [3].
Le hangar Y est classé au titre des monuments historiques depuis 2000[4].
Jean-Pierre Jeunet y a tourné des scènes d'Un long dimanche de fiançailles en 2003[5].
En 2007, le site est en piteux état avec ses vitres brisées du fait de la déformation des châssis. Il ne peut être exploité sans une sérieuse restauration. Il fait partie du plan de relance 2009[6].
C'est le premier hangar Ă dirigeables au monde et un des seuls encore debout.
Réhabilitation en lieu culturel et événementiel
En avril 2016, la DRAC lance un appel à manifestation d'intérêt publié. Aucun appel à projets n'est lancé. En juillet 2016, la DRAC choisit Culture et Patrimoine, seul candidat.
Le 30 octobre 2018, l'État signe un bail emphytéotique de valorisation au bénéfice de la société HY Immobilier, entreprise ad hoc créée par Culture et Patrimoine dont le capital est détenu à 100 % par CPO Immobilier. Ce dernier est conclu pour une durée de 35 ans.
En mars 2021, la société Art Nova prend des participations dans le projet de réhabilitation.
Le 21 mars 2023, l'ancien hangar Ă dirigeable ouvre ses portes au public avec des expositions temporaires autour de l'art contemporain[2].
Galerie
- Vue de l'arrière du bâtiment.
- Hangar Y restauré.
- Intérieur rénové.
- Intérieur rénové.
Notes et références
- Hangar Y, UNESCO.
- « A Meudon, un ancien hangar à dirigeables transformé en centre d'art » , Le Point, (consulté le ).
- « Le hangar Y et le plafond de l'Opéra Garnier », sur hangar-y.com,
- « Domaine national de Meudon », notice no PA00088117, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Audrey Emery, Le Hangar Y sur le site du Point (consulté le 3 février 2014).
- « Le Hangar Y en cours de rénovation », sur www.aerohistory.org (consulté le ).