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Jules Dupré

Jules Dupré, né à Nantes le et mort à L'Isle-Adam le , est un peintre paysagiste français, pionnier à l'instar de Camille Corot, du paysage à la française, et influencé par John Constable.

Jules Dupré
Jules Dupré, Autoportrait paru dans L'Artiste en 1894.
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
L'Isle-Adam, Drapeau de la France France
SĂ©pulture
Période d'activité
Nom de naissance
Jules Louis Dupré
Nationalité
Activité
Maître
Mouvement
Influencé par
Fratrie
Distinction
Commandeur de la LĂ©gion d'honneur

Il sortit de son atelier et peignit en plein air dès les années 1830, autour de Paris, à Barbizon et dans le Limousin.

Il est le frère aîné du peintre Léon Victor Dupré (1816-1879).

Biographie

Jules Dupré, Autoportrait, 1870, L'Isle-Adam, musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq.

Son père, originaire de L'Isle-Adam, dirige une manufacture de porcelaine à Parmain avant de s'établir à Nantes. Jules Dupré s'initie d'abord à l'art du décor sur céramique[1] et admira toute sa vie Théodore Géricault, Claude le Lorrain et Rembrandt.

En 1823, il arrive à Paris où il travaille chez un oncle qui emploie Auguste Raffet, Louis Cabat et Narcisse Díaz de la Peña. Il fait alors également la connaissance de Constant Troyon, ouvrier peintre à la manufacture de Sèvres[2]. Il est ensuite admis dans l'atelier du paysagiste Jean-Marie Diébolt et vend ses premières peintures à Paris. Devenu l'ami du paysagiste Louis Cabat, celui-ci le persuade d'abandonner la céramique pour peindre des scènes de genre et des paysages de plein air. Il étudie les peintres hollandais du XVIIe siècle dont il demeurera grand admirateur[3] et, en 1831, expose pour la première fois au Salon avec des paysages du Limousin[4]. En 1832, il séjourne dans le Berry avec Cabat et expose quatre œuvres au Salon de 1833 où il obtient une médaille de seconde classe comme peintre de genre[5], et devient l'ami des peintres Alexandre-Gabriel Decamps, Eugène Lami et Théodore Rousseau.

Voyages

Il se rend en Angleterre en 1834 afin d'y étudier John Constable, le maître du paysage anglais, qui influencera profondément son œuvre[3]. Lors du Salon de 1835, Eugène Delacroix le félicite pour la facture de ses ciels. Il reçoit chez lui de nombreux artistes comme Ary Scheffer ou Antoine-Louis Barye.

Il fréquente Barbizon avec Rousseau ; ensemble, ils effectuent en 1844 un séjour de cinq mois dans les Landes (Tartas, Peyrehorade et surtout Bégaar), excursionnant dans les Pyrénées (Oloron, Saint-Jean-Pied-de-Port, Bayonne) : « pionniers, dit-on d'eux ensemble, en ce qu'ils comprennent que la profondeur et les plans du ciel, les colorations naturelles, la vérité exacte ont leur droit, s'ils révèlent "un nouveau monde" », ils se distinguent de Jean-François Millet en ce que l'homme est absent de leurs paysages[6].

« En sérieux paysagiste, Jules Dupré parcourt la France en quête du motif absolu » restituent Hélène Braeuener et Bénédicte Pradié Ottinger[7] : il voyage également en Normandie et dans l'Indre où il participe avec de nombreux autres peintres à l'École de Crozant dans les vallées creusoises. Il aurait eu en 1846 une liaison avec George Sand et essaie, sans succès, de fonder un salon de peinture indépendant et sans jury. L'attribution de la Légion d'honneur le brouille avec Rousseau qui lui ne l'a pas reçue. Il s'installe en 1850 à L'Isle-Adam qu'il ne quitte plus que pour se rendre à Paris et sur la côte normande[6].

Hélène Quantinet, qui fut son élève et sa maîtresse depuis plusieurs années, meurt en 1857. En 1860, il épouse à Champagne-sur-Oise Stéphanie-Augustine Moreau avec qui il a déjà deux enfants, Juliette-Ernestine (1859-1948), future épouse de l'architecte Louis Henri Georges Scellier de Gisors[8], et Jules (1860-?) ; le troisième enfant, Maurice, naîtra en 1865.

Les Étés à Cayeux

Il peint généralement des paysages campagnards aux ciels tourmentés, mais aussi des séries de marines influencées par Gustave Courbet lors de ses séjours à Cayeux-sur-Mer (il y acquiert une maison en 1865[9]), parfois, notamment en 1868[10], en compagnie de Jean-François Millet. De fait, il passe chaque été à Cayeux, séjour qu'en 1870 il prolonge jusqu'au mois d'avril 1871, rejoint alors par son élève Auguste Boulard, afin d'échapper à l'occupation de l'Isle-Adam par les troupes allemandes[7]. « Il trouve à Cayeux, comprend Pierre Miquel, une grève qui correspond à la tristesse de son âme. Il s'attachera à en rendre les aspects les plus désolés, le plus souvent dans ces ciels mornes ; dans ces menaces de la mer et de la tempête conjurées, on sent comme une image fidèle de son accablement »[11]. En 1881, l'État lui achète Le Matin et Le Soir pour le musée du Luxembourg à Paris.

En 1889, il est promu commandeur de la LĂ©gion d'honneur. Ne se remettant pas d'une opĂ©ration chirurgicale commandĂ©e par la maladie de la pierre dont il est atteint[8], il meurt d'une embolie pulmonaire Ă  L'Isle-Adam en 1889. Lors de son inhumation au cimetière de L'Isle-Adam[12], Gustave Larroumet, directeur des Beaux-Arts prononce ainsi son Ă©loge : « Jamais un sacrifice au goĂ»t du jour, au dĂ©sir du succès, Ă  l'amour du gain. L'artiste se doublait, dans cette nature, d'un honnĂŞte homme, dĂ©licat et fier »[7]. Le 30 janvier 1890, sa famille procède Ă  la vente, par le commissaire-priseur Paul Chevallier (le catalogue est Ă©tabli par le galeriste Georges Petit), de son atelier et de sa collection dont le produit s'Ă©lève Ă  208 660 francs. Sa maison de L'Isle-Adam est dĂ©truite en 1900[8].

Jules Dupré et ses contemporains

Musée Courbet, Ornans, Portrait de Dupré par Courbet

Ses relations avec Théodore Rousseau, fraternelles, romantiques, souvent orageuses, quasi exclusives à certaines périodes, ont suscité bien des commentaires. L'influence réciproque des deux hommes constitue une des clefs de l'évolution de leurs œuvres.

Gustave Courbet fait au moins quatre séjours chez lui à L'Isle-Adam et peint son portrait[13].

Bien que Vincent van Gogh n'ait probablement jamais rencontré Dupré lors des séjours parisiens, celui-ci manifeste toute sa vie une profonde admiration pour son aîné et porte sur son œuvre un regard d'une grande acuité. Sur une durée de quinze ans, une soixantaine de mentions est identifiable dans la correspondance de van Gogh, le plus souvent adressée à son frère Théo. Ces lettres contiennent des descriptions enthousiastes des œuvres de Dupré. Le peintre incarne à ses yeux le romantisme à la française et il associe fréquemment son nom à celui de Victor Hugo. En parlant du roman Quatrevingt-treize qu'il vient de lire, il écrit : « […]Cela est peint, je veux dire : écrit comme Decamps ou Jules Dupré ont peint[…] ». Stéphanie Perris cite également ces mots de Vincent van Gogh en 1885 : « je trouve tout de même joliment beau le mot d'Israëls disant d'un paysage de Dupré : "c'est vraiment un portrait" »[10].

Il avait un atelier en 1839 avenue Frochot, puis au no 28 rue Bréda à Paris.


Expositions

Expositions personnelles

Dixon Gallery and Gardens (en), Memphis (Tennessee)

Expositions collectives

Salons

Jules Dupré expose au Salon dès 1831 avec sept tableaux ; cinq tableaux en 1833 ; quatre tableaux en 1834 et en 1835 ; deux tableaux en 1836. En 1839, il y présente sept toiles, des paysages de l'Indre, de la Corrèze et de Normandie, avant de se désintéresser du Salon pour n'y reparaître qu'en 1852 avec trois tableaux, enfin en 1867 (Exposition Universelle) avec treize tableaux[22].

Collections publiques

Drapeau de l'Argentine Argentine

  • Jules DuprĂ© dans les collections du musĂ©e national des Beaux-Arts d'Argentine
  • Vaches Ă  la rivière
    Vaches à la rivière

Drapeau de l'Australie Australie

Drapeau de l'AzerbaĂŻdjan AzerbaĂŻdjan

Drapeau du Brésil Brésil

Drapeau du Danemark Danemark

États-Unis

  • Jules DuprĂ© dans les collections des États-Unis : Walters Art Museum de Baltimore (WAM), musĂ©e des Beaux-Arts de Boston (MBAB), Art Institute if Chicagp (AIC), Cleveland Museum of Art (CMA), Bass Museum (BASS), Minneapolis Institute of Art (MIA), Brooklyn Museum (BM), Frick Collection (FC), Metropolitan Museum of Art (MET), Rhode Island School of Design Museum (RISDM), MusĂ©e d'art de Saint-Louis (SLAM), National Gallery of Art (NGA)
  • Le vieux chĂŞne (WAM)
    Le vieux chĂŞne (WAM)
  • Une belle journĂ©e (WAM)
    Une belle journée (WAM)
  • BĂ©tail sur les dunes (MBAB)
    BĂ©tail sur les dunes (MBAB)
  • Chaumières en bord de mer (MBAB)
    Chaumières en bord de mer (MBAB)
  • Mare (MBAB)
    Mare (MBAB)
  • La Ferme de l'estuaire (AIC)
    La Ferme de l'estuaire (AIC)
  • Charrette en chemin (AIC)
    Charrette en chemin (AIC)
  • La chaumière au bord de la route, ciel nuageux (AIC)
    La chaumière au bord de la route, ciel nuageux (AIC)
  • Le moulin Ă  vent (CMA)
    Le moulin Ă  vent (CMA)
  • Paysage (CMA)
    Paysage (CMA)
  • Paysage Ă  Barbizon (BASS)
    Paysage Ă  Barbizon (BASS)
  • Vue sur les pâturages du Limousin (MIA)
    Vue sur les pâturages du Limousin (MIA)
  • ChĂŞnes Ă  Fontainebleau (MIA)
    ChĂŞnes Ă  Fontainebleau (MIA)
  • Sans titre (paysage) (MIA)
    Sans titre (paysage) (MIA)
  • Scène de village, coucher de soleil (MIA)
    Scène de village, coucher de soleil (MIA)
  • Sur le marais (BM)
    Sur le marais (BM)
  • La rivière (FC)
    La rivière (FC)
  • Vaches traversant un guĂ© (MET)
  • Paysage avec bĂ©tail dans le Limousin (MET)
    Paysage avec bétail dans le Limousin (MET)
  • Cour de ferme avec canards (MET)
    Cour de ferme avec canards (MET)
  • Vaches s'abreuvant (RISDM)
    Vaches s'abreuvant (RISDM)
  • Paysage (RISDM)
    Paysage (RISDM)
  • Le vieux moulin (RISDM)
    Le vieux moulin (RISDM)
  • Paysage avec vache (SLAM)
    Paysage avec vache (SLAM)
  • Le vieux chĂŞne (NGA)
    Le vieux chĂŞne (NGA)

France

  • Jules DuprĂ© dans les collections françaises : MusĂ©e du Louvre, Paris (ML), MusĂ©e d'Orsay, Paris (M0), MusĂ©e des Beaux-Arts de Reims (MBAR)
  • MusĂ©e du Louvre, Paris
  • Soleil couchant après la tempĂŞte (ML)
    Soleil couchant après la tempête (ML)
  • MusĂ©e d'Orsay, Paris
  • La mare aux chĂŞnes (MO)
    La mare aux chĂŞnes (MO)
  • MusĂ©e des Beaux-Arts de Reims
  • Paysage avec cours d'eau, musĂ©e des Beaux-arts de Reims
    Paysage avec cours d'eau, musée des Beaux-arts de Reims[55]

Drapeau de la Hongrie Hongrie

Drapeau du Japon Japon

Drapeau du Luxembourg Luxembourg

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

  • Jules DuprĂ© dans les collections du Rijksmuseum Amsterdam (RA) et du Rijksmuseum Twenthe (RT)
  • Rijksmuseum Amsterdam
  • Paysage forestier (RA)
    Paysage forestier (RA)
  • Village, de nuit (RA)
    Village, de nuit (RA)
  • Rijksmuseum Twenthe (en)
    Rijksmuseum Twenthe (en)
  • La mare (RT)
    La mare (RT)

Drapeau de la Pologne Pologne

Drapeau du Portugal Portugal

Royaume-Uni

  • Jules DuprĂ© dans les collections du Royaume-Uni
  • Coucher du soleil, Sheffield, Sheffield Galleries and Museums Trust (en).
    Coucher du soleil, Sheffield, Sheffield Galleries and Museums Trust (en).
  • Une brise raide, Sheffield, Sheffield Galleries and Museums Trust (en).
    Une brise raide, Sheffield, Sheffield Galleries and Museums Trust (en).

Drapeau de la Russie Russie

  • Moscou, MusĂ©e des Beaux-Arts Pouchkine, ChĂŞnes au bord du chemin, huile sur toile, 0,43 x 0,58, annĂ©es 1830[61].
  • Saint-PĂ©tersbourg, MusĂ©e de l'Ermitage, cinq peintures[30] :
    • Vue de village ;
    • Paysage forestier, huile sur toile, 0,39 x 0,58, vers 1840 ;
    • Vue de village"", huile sur toile, 0,35 x 0,54, entre 1840 et 1844 ;
    • Paysage automnal, huile sur toile, 0,51 x 0,46, entre 1840 et 1850 ;
    • Paysage avec vaches, deux huiles sur toiles, 0,54 x 0,74, vers 1870.
  • Jules DuprĂ© dans les collections du musĂ©e de l'Ermitage de Saint-PĂ©tersbourg
  • MusĂ©e de l'Ermitage
  • Paysage forestier
    Paysage forestier
  • Vue de village
    Vue de village
  • Paysage automnal
    Paysage automnal
  • Paysage avec vaches
    Paysage avec vaches

Drapeau de la Suède Suède

  • Stockholm, Nationalmuseum, peintures[59] :
    • Nature morte Ă  la cruche grise, huile sur toile, 0,435 x 0,515, 1862 ;
    • Vaches Ă  l'Ă©tang ;
    • ChĂŞnes dans un paysage".

Drapeau de TaĂŻwan TaĂŻwan

Collections privées référencées

Laurent Marqueste, Monument à Jules Dupré (1894), L'Isle-Adam.

Hommages

Élèves

Citations

Dits de Jules Dupré

  • « Le ciel est derrière l'arbre, dans l'arbre, devant l'arbre. » - Jules DuprĂ©[22]
  • « Quand je regarde un tableau, le sujet m'est Ă©gal ; je demande : oĂą est l'idĂ©e, oĂą est la poĂ©tique, oĂą est l'homme. » - Jules DuprĂ©, lettre Ă  Jules Claretie, 18 mai 1879[9]
  • « La nature n'est rien, l'homme est tout. » - Jules DuprĂ©[17]

RĂ©ception critique

  • « On sent, dans tout ce qu'il fait, l'appĂ©tit d'un dĂ©tail supĂ©rieur et le respect de la nature et de la vĂ©ritĂ©. Quelle poĂ©sie tourmentĂ©e et puissante dans les couchers de soleil, dans ses ciels, ses coins de rĂŞverie que reflètent les grands nuages ! J'ai vu de lui de belles marines qui dĂ©passent tout ce que les Van Goyen ont pu produire. Cela est solide et fort comme la mer. » - Jules Claretie[65]
  • « In his long career he has assisted at the burial of many movements - the romanticism of Delacroix and DevĂ©ria, the lusciousness of Decamps and Couture, the rigorous naturalism of Courbet. He taught them all something, perhaps and now he teaches the slight men, the "delicates" of modern times, how noble a thing is primitive color applied to strong chiaroscuro. His landscapes, a sort of rĂ©sumĂ© of all the strongest effects of nature, often sweep the whole gamut of natural splendors into a single canvas; conveying together a host of glorious impressions like a dream, so that it is hard to tell whether he means to represent sunset or moonday, storm or calm. » - Edward Strahan (en)[62]
  • « L'Ĺ“uvre de Jules DuprĂ© a quelque chose de biblique, grand et fort, avec un caractère âpre et sauvage. Il aime toute la nature et il l'aime passionnĂ©ment, sensuellement. C'est ce qui explique cette espèce de culte qu'il eut pour Jean-Jacques Rousseau, sans que pour autant il y ait de ce panthĂ©isme sentimental qui imprègne l'Ĺ“uvre du philosophe et qui fut si fort en honneur Ă  la fin du XVIIIe siècle. » - George LanoĂ« et Tristan Brice[66]
  • « L'une de ses toiles comme le Soleil couchant sur un marais, ainsi que certains pastels conservĂ©s au musĂ©e du Louvre, tĂ©moignent d'une première manière que d'aucuns considèrent comme la meilleure, et oĂą la richesse du chromatisme et la franchise de la composition sont rendues sans surcharge. La Sologne, le Limousin et, plus tard, L'Isle-Adam oĂą il s'installera dĂ©finitivement, lui inspireront de nombreux paysages. Dans ces dernières compositions largement traitĂ©es, la recherche du relief soulignant les effets de masse est Ă©vidente ; le volume est obtenu par des empâtements excessifs, et l'importance accordĂ©e ainsi Ă  une matière aux teintes violemment ocrĂ©es enlève quelque fraĂ®cheur Ă  l'ensemble, sans toutefois nuire au parti de forme expressive qui Ă©voque la leçon de Rousseau et fait de DuprĂ© un des reprĂ©sentants les plus significatifs de l'Ă©cole de Barbizon. » - Les Muses, encyclopĂ©die des arts[67]
  • « Le "roi des arbres", l'un des piliers du groupe romantique des premiers pleinairistes, travaillait dans des tonalitĂ©s sombres : un caractère sĂ©vère qui peut expliquer l'hĂ©sitation du public devant des paysages qui sont toujours d'une Ă©mouvante et authentique sincĂ©ritĂ©. » - GĂ©rald Schurr[14]
  • « Avant DuprĂ©, au XVIIe, au XVIIIe, le paysage Ă©tait conçu comme un dĂ©cor de théâtre : le ciel n'Ă©tait qu'un fond, sur lequel se dĂ©tachaient des plans successifs. DuprĂ© est le peintre du ciel. DuprĂ© peint le soleil couchant, spectacle essentiellement Ă©phĂ©mère et qui ne se reproduit jamais ; pourtant, loin de vouloir peindre l'instantanĂ©itĂ©, c'est au contraire une idĂ©e d'universalitĂ©, de permanence qu'il exprime. Alors que Diaz divertit, selon son intention constante, DuprĂ© peut lasser par austĂ©ritĂ© voulue, recherchĂ©e. Le propos de divertir est inconciliable avec la fin si Ă©levĂ©e qui est la sienne. Il donnera toujours Ă  sa peinture un aspect sĂ©vère, bien qu'en choisissant des effets qui, par dĂ©finition devraient engendrer le rĂ©sultat contraire, comme le soleil couchant. DuprĂ©, peintre du fantastique et du drame, demeurant toujours très près du rĂŞve, excluant le hasard en faveur de l'ordre, va ordonner le rĂŞve. » - Dictionnaire BĂ©nĂ©zit[22]

Notes et références

  1. Plat décoré d'une corbeille de fleurs (vers 1827) de la manufacture de Coussac-Bonneval, Limoges, musée national Adrien Dubouché, don de la famille Dupré en 1894.
  2. Encyclopædia Universalis, Jules Dupré
  3. Dictionnaire universel de la peinture, S.N.L. - Dictionnaires Le Robert, 1975, vol.2, page 279.
  4. « Le Limousin vu par les artistes : Jules Dupré », Géo Culture
  5. Rehs Galleries, New York, Jules Dupré
  6. Jean Bouret, L'École de Barbizon et le paysage français au XIXe siècle, Éditions Ides et Calendes, 1972, pages 130 et 252.
  7. Hélène Braeuener et Bénédicte Pradié-Ottinger, Les peintres de la baie de Somme - Autour de l'Impressionnisme, La Renaissance du livre, 2001.
  8. Association des amis de l'Isle Adam, Jules Dupré
  9. « Vue sur "La mer toujours recommencée" avec Jules Dupré au musée de L'Isle-Adam », De belles choses, 10 décembre 2013
  10. Stéphanie Perris-Delmas, « Jules Dupré, l'ermite de L'Isle-Adam », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°3, 25 janvier 2008, pages 161-163
  11. Pierre Miquel, Le paysage français au XIXe siècle - 1800-1900, l'école de la nature, Éditions de la Martinelle, 1985.
  12. Philippe Landru, « L'Isle-Adam » Cimetières d'ici et d'ailleurs, 22 septembre 2011
  13. Lettre de Gustave Courbet Ă  Maurice Richard, 23 juin 1870.
  14. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, pages 278-279.
  15. « Jules Dupré, maître méconnu de l'École de Barbizon au musée de Reims », L'Orient le jour, 30 octobre 2007
  16. Musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq, Jules Dupré - La mer, toujours recommencée, présentation de l'exposition, 2013
  17. Pascal Vannier, « Jules Dupré, peintre océan, dans le Val d'Oise », Littoral, le magazine des gens de mer, 28 novembre 2013
  18. Metropolitan Museum of Art, "Vaches traversant un gué" dans les collections
  19. Département de la Creuse, La Creuse, une vallée-atelier, catalogue de l'exposition, 2013
  20. Agathe Lautréamont, « Les pépites de la collection Hansen à Jacquemart-André », Beaux-Arts Magazine, 19 septembre 2017
  21. Musée Daubigny, présentation des expositions
  22. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.4, pages 886-889.
  23. Crotos, Jules Dupré
  24. Musée de Victoria
  25. Laman Ismayilova, « National Art Museum to highlight wedding traditions », AzerNews, 11 février 2020
  26. Musée national des Beaux-Arts du Brésil, "Paysage normand" dans les collections
  27. Walters Art Museum, "Le vieux chĂŞne" dans les collections
  28. Walters Art Museum, "Coucher de soleil sur la cĂ´te" dans les collections
  29. Walters Art Museum, "En mer" dans les collections
  30. The Athenaeum, Jules Dupré dans les collections
  31. Brooklyn Museum, "Sur le marais" dans les collections
  32. Metropolitan Museum of Art, "Vallée de la Loire" dans les collections
  33. Metropolitan Museum of Art, "Paysage avec bétail dans les Limousin" dans les collections
  34. San Francisco De Young Museum, Jules Dupré dans les collections
  35. National Gallery of Art, Jules Dupré dans les collections
  36. Marsh-Billings-Rockefeller National Historical Park, "Paysage avec bétail" dans les collections
  37. Sophie Barthélémy, Jules Dupré - "L'abattage des arbres", musée des beaux-arts de Dijon, 2009
  38. Bénédicte Bonnet Saint-Georges, « Un pastel de Jules Dupré acquis par le musée Louis-Senlecq », La Tribune de l'art, 17 juin 2019
  39. Musée d'art et d'histoire Louis-Senlecq, "Environs de Southampton" dans les collections
  40. Musée d'art et d'histoire Louis-Senlecq, "Autoportrait au chevalet" dans les collections
  41. Musée départemental Thomas-Dobrée, "Paysage d'automne dans les collections
  42. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510658-2C6NU0ATWBEZQ.html
  43. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510657-2C6NU0ATWBI4U.html
  44. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510656-2C6NU0ATWBO5I.html
  45. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510655-2C6NU0ATWB2K9.html
  46. Musée du Louvre, "Les Landes" dans les collections
  47. Musée du Louvre, "Soleil couchant après l'orage" dans les collections
  48. Robert Rosenblum, Les peintures au musée d'Orsay, Éditions de la Martinière, 1995, pages 112 et 115.
  49. Musée d'Orsay, "La Mare aux chênes" dans les collections
  50. « "La Vanne" de Jules Dupré », Mieux se connaître, 1er décembre 2011
  51. Musée de la Vie romantique, "George Sand en costume de Berrichonne" dans les collections
  52. Petit Palais, "Voilier" dans les collections
  53. Petit Palais, "Gros arbre près d'un étang" dans les collections
  54. Petit Palais, "Moulin Ă  vent" dans les collections
  55. « Paysage avec cours d'eau, DUPRÉ », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  56. Villa Vauban, collection d'art ancien de la villa
  57. Musée Van Gogh, "Automne" dans les collections.
  58. Rijksmuseum, "Village, de nuit" dans les collections
  59. Europeana collections, Jules Dupré
  60. Art UK, Jules Dupré dans les collections du Royaume-Uni
  61. Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Jules Dupré dans les collections
  62. Edward Strahan, William H. Vanderbilt's house and collection, George Barrie Ă©diteur, 1883-1884.
  63. Patrimoine monumental, L'Isle-Adam, monument à Jules Dupré.
  64. Musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq, Buste de Jules Dupré.
  65. Jules Claretie, Jules Dupré, Les Hommes du jour, 1879.
  66. George Lanoë et Tristan Brice, Histoire de l'école française de paysage, A. Charles, Paris, 1901.
  67. Les Muses, encyclopédie des arts, Grange Batelière, 1971, vol.6, page 1991.

Annexes

Bibliographie

  • Jules Claretie, Jules DuprĂ©, Les Hommes du jour, 1879.
  • RenĂ© MĂ©nard, « Jules DuprĂ© », Le MusĂ©e artistique et littĂ©raire, n°85, J. Rouam, 1880.
  • Edward Strahan (en), William H. Vanderbilt's house and collection, George Barrie Ă©diteur, 1883-1884.
  • George LanoĂ« et Tristan Brice, Histoire de l'Ă©cole française de paysage, A. Charles, Paris, 1901.
  • Les Muses, encyclopĂ©die des arts, vol.6, Grange Batelière, Paris, 1971.
  • Jean Bouret, L'École de Barbizon et le paysage français au XIXe siècle, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1972.
  • Marie-Madeleine Aubrun, Jules DuprĂ© 1811-1889, catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre peint, dessinĂ© et gravĂ©, Paris, LĂ©once Laget, 1974, en 2 vol. et supplĂ©ment.
  • Sous la direction de Robert Maillard, Dictionnaire universel de la peinture, vol.2, S.N.L. - Dictionnaires Le Robert, Paris, 1975.
  • Claude Marumo, Barbizon et les paysagistes du XIXe siècle, Les Éditions de l'Amateur, 1975.
  • Michel Melot, L'Ĺ“uvre gravĂ© de Boudin, Corot, Daubigny, DuprĂ©, Jongkind, ThĂ©odore Rousseau, Arts et mĂ©tiers graphiques, Paris, 1978.
  • Pierre Miquel, Le paysage français au XIXe siècle - 1800-1900, l'Ă©cole de la nature, Éditions de la Martinelle, 1985.
  • (de) Hans-Peter BĂĽhler, « Jules DuprĂ© : Realist der Landschaft », Weltkunst (de), n°11, 1er juin 1986, pp.1598-1602.
  • GĂ©rald Schurr, 'Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  • Robert Rosenblum (prĂ©face de Françoise Cachin), Les peintures au musĂ©e d'Orsay, Éditions de la Martinière, 1995.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.4, GrĂĽnd, 1999.
  • AndrĂ© Roussard, Dictionnaire des peintres Ă  Montmartre, Roissy-en-Brie, 1999, p. 216.
  • (en) Lorenz Eitner, French Paintings of the nineteenth century, National Gallery of Art, Washington, 2000.
  • HĂ©lène Braeuener et BĂ©nĂ©dicte PradiĂ©-Otgtinger, Les peintres de la baie de Somme - Autour de l'Impressionnisme, La Renaissance du livre, Tournai, 2001.
  • Virginie Chulmer, « Portrait de peintre - Le "Beethoven du paysage" : Jules DuprĂ© (1811-1889) », La Gazette de l'HĂ´tel Drouot, n°4, 25 janvier 2002.
  • L'Oise de DuprĂ© Ă  Vlaminck (publication pour l'exposition Ă©ponyme au musĂ©e d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq de L'Isle-Adam), Somogy Ă©ditions d'art, 2007, (ISBN 978-2-7572-0077-3).
  • CĂ©line Piettre, « Jules DuprĂ© », L'Ĺ’il, 20 dĂ©cembre 2007].
  • StĂ©phanie Perris-Delmas, « Jules DuprĂ©, l'ermite de L'Isle-Adam », La Gazette de l'HĂ´tel Drouot, n°3, 25 janvier 2008.
  • Laurie Marty de Cambiaire, avec AngĂ©lique Franck-Niclot, trad. Jane MacAvrock, Regards sur la nature, collection privĂ©e, [catalogue de l'exposition], 2013, galerie Fine Art, place VendĂ´me, Paris.

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