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Gustave Larroumet

Biographie

Après des études secondaires au lycée de Cahors, il semble d'abord envisager une carrière militaire, puis des études médicales, abandonnées pour raisons de santé. Après avoir enseigné dans des collèges et des lycées de provinces de 1870 à 1874[1], il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1875. Il devient la même année professeur suppléant de rhétorique au lycée de Vendôme. Il est professeur agrégé à la fois de grammaire et de lettres, dans les lycées parisiens : collège Stanislas (1876-1879), Vanves (1881-1883) et lycée Henri-IV (1884). Docteur ès lettres en 1882, il devient maître de conférences de littérature française à la Sorbonne en 1884. Chargé de cours de langue et littérature françaises en 1891 dans cette université, il y est ensuite nommé professeur d'éloquence française en 1900[1].

Il publie de nombreux ouvrages de critique d'art et de critique littéraire tels Marivaux, sa vie, son œuvre, Victor Hugo poète épique, La Comédie de Molière, L'Auteur et le milieu (1887), Racine. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1891 puis secrétaire perpétuel.

Chef de cabinet du ministre de l'Instruction publique, il devient directeur en 1888 de la sous-direction des Beaux-Arts, au sein du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts alors sous la direction d'Edouard Lockroy. Il exercera cette fonction jusqu'en 1891. Critique de théâtre au Temps, il est l'envoyé spécial du journal aux premiers Jeux olympiques de 1896. De la croisière qu'il fait à cette occasion à bord du paquebot Le Sénégal, il tire son Journal d'un voyage en Grèce et en Syrie, paru en 1898.

Gustave Larroumet s'intéressa également à la photographie. Franc-maçon, il fut membre du Grand Orient de France. Il fut ami avec Cécile Sorel. Lors de la guerre de 1870, alors qu'il n'a pas 20 ans, Larroumet est engagé volontaire et franc-tireur à l'armée de la Loire. Il finit la guerre comme sous-officier de Dragons et titulaire de la médaille militaire[2]. Il fut également président d'honneur de la Société des études du Lot.

Repères bibliographiques

En académicien et officier de la Légion d'honneur.

Iconographie

Buste de Gustave Larroumet par Paul Roussel, façade droite de la Comédie-Française (galerie de Chartres).

Un buste de marbre blanc de Gustave Larroumet orne la Comédie-Française (galerie du Palais-Royal). Le musée des beaux-arts d'Angers possède un bas-relief de fonte et bronze de Jules Chaplain (1904) qui le représente. Un grand portrait en pied de Gustave Larroumet orne l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville de Gourdon (Lot), patrie de l'écrivain. Cette huile sur toile de Larroumet âgé de 36 ans, dans sa toge noire et jaune de professeur de la Sorbonne, arborant ses croix de chevalier de la Légion d'honneur et des palmes académiques, est signée Léon Comerre (1888). Le tableau fut offert par Mme Gustave Larroumet à la ville de Gourdon en 1917. Le musée Carnavalet conserve un portrait daté de 1888, par Gabriel Ferrier, provenant de la collection Édouard Pasteur.

Famille

Gustave Larroumet est le fils d'un officier de l'armée qui fut receveur de l'enregistrement, le petit-fils d'un procureur du roi et d'un marchand drapier. Il épouse Clémence Annat, fille de Jean (1821-1906), médecin à Villeneuve-sur-Lot et de Augusta Cassany de Mazet. Leur fille aînée, Jeanne, épouse en 1901 Émile Bertaux (1869-1917), professeur et historien de l’art. Leur seconde fille, Germaine, épouse Paul Roussel (1867-1928), sculpteur qui obtint un Premier Prix de Rome en 1895.

Hommages

Notes

  1. Christophe Charle, « 68. Larroumet (Louis, Barthélémy, Gustave, Paul) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 113–114 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Gustave Larroumet », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

  • Pierre Vaisse, La Troisième RĂ©publique et les peintres, Paris, Flammarion, 1995.

Liens externes

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