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Mouvance autonome en France

En France, le mouvement autonome est une mouvance sociale, culturelle et politique d'inspiration anarchiste et situationniste. Le nom de ce mouvement fait référence au concept d’autonomie : autonomie par rapport aux partis, aux syndicats, à l’État (refus de l’électoralisme ou de pratiques encadrées par la loi), au capitalisme (refus des rapports marchands)[1] et surtout autonomie de chaque groupe local par rapport à une quelconque organisation centralisée. Les autonomes se distinguent principalement des groupes et groupuscules d'extrême-gauche et anarchistes par le recours à des formes d'action illégales, une critique radicale du travail salarié, la recherche du plaisir immédiat et souvent une vie plus ou moins communautaire.

Symbole des squatters.

Description

La mouvance autonome en France a toujours été, et est toujours, divisée en des dizaines de groupes parisiens, régionaux et locaux indépendants les uns des autres, certains rassemblant des individus autour d'une idéologie et d'une praxis[2], mais la plupart, s'inspirant en partie des thèses situationnistes, refusent toute idéologie et dogmes figés. Ses pratiques illégales comprennent le squat, l'autoréduction, l'émeute, le sabotage et la lutte armée[1]. Les autonomes se distinguent aussi par leur forme d’organisation, reposant sur la démocratie directe et l’autonomie de chaque groupe. Cette forme d’organisation peut se décliner de différentes manières : coordinations composées de délégués de chaque groupe, assemblées générales, mais aussi et le plus souvent réseau informel, voire inorganisation ou désorganisation. Certains groupes ont cependant un fonctionnement plus autoritaire, avec ses chefs et ses leaders. Ce qui fonde le mouvement autonome en France, c’est avant tout le rejet de l’extrême gauche traditionnelle, que ce soit sous sa forme trotskyste, maoïste ou anarchiste[1]. Le mouvement rassemble des groupes d'abord liés au mouvement ouvrier, puis aux nouveaux mouvements sociaux. Les médias réduisent habituellement le mouvement autonome à sa dimension violente.

Les autonomes sont classés par la plupart des journalistes et historiens à l'extrême-gauche. Les conseillistes sont classés à l'ultra-gauche. Outre leurs différences sur la question du rapport au léninisme, les autonomes se distinguent également de l'ultra-gauche par leur insurrectionnalisme, leur antifascisme, et leur soutien aux luttes de libération nationale[3]. Pour les conseillistes, l'insurrection ne peut être menée que par un mouvement de masse rassemblant la majorité de la classe ouvrière dans le cadre d'une grève générale. Pour cette raison, ces militants d'ultra-gauche ne participent pas aux actions émeutières et se concentrent sur les grèves[4]. À l'inverse, les autonomes privilégient l'action émeutière et peuvent aussi mener des opérations militaires réalisées par de petits groupes comme les NAPAP ou Action Directe.

Violence

Dans le langage courant, parler des autonomes ou du mouvement autonome tend à faire référence aux pratiques émeutières de certains groupes des années 1970. Cela s'explique par le fait que la dynamique autonome connaît un emballement médiatique à partir de 1976, où certains journalistes et responsables politiques vont chercher à se situer par rapport au « phénomène autonome ». Cette exposition va connaître son apogée entre 1977 et 1979, puis se terminer brutalement, certains attribuant cette disparition à la naissance d'Action directe, d'autres à l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.

Action Directe est la principale organisation militaire du mouvement autonome de 1979 à 1987[5]. Elle ne représente qu'une tendance du mouvement, d'autres organisations ne se reconnaissent pas dans son approche militariste, comme les « Occupants-Rénovateurs » et les « Fossoyeurs du Vieux Monde ».

Influences théoriques et tendances

Dans les années 1970, il apparaît plusieurs pôles de sensibilités différentes dont le consensus se fait autour de l'opposition aux partis et syndicats, sans pour autant se confondre avec l'anarchisme. Les influences viennent de courants de pensées multiples. Ainsi certains théoriciens du mouvement autonome sont influencés par les négristes ou opéraïstes, les communistes libertaires, les « désirants » (qui s'inspirent de la pensée de Michel Foucault, Gilles Deleuze, et Félix Guattari), les « teppistes » (partisans de la délinquance révolutionnaire)[2]. Une partie du mouvement autonome n'est pas opposée à l'idée d'un État fort, notamment dans la perspective ultérieure de défendre les acquis de l'autonomie. Les différentes sensibilités du mouvement viennent d'événnements structurants comme l'Internationale situationniste ainsi que de la situation sociale des groupes qui le compose. Il existe des pôles étudiants (Normale sup', Paris Dauphine, Nanterre, et autres universités parisiennes et de province), des pôles de jeunes représentant les « nouvelles marges » de banlieue, et des pôles ouvriers et internationalistes dans les régions minières, et les grandes villes et régions industrielles (Nantes, Toulouse, Marseille, Montpellier et les Cévennes, etc.) avec une forte proportion d'immigrés de divers pays.

Particularités

Pour Isabelle Sommier[6], les caractéristiques de la mouvance autonome française se confondraient au XXIe siècle avec celles de la mouvance libertaire : regroupement par affinité, action directe, participation aux luttes anticarcérales, aux luttes des sans-papiers, et aux luttes contre la biométrie[7].

Cette analyse est cependant critiquable. En effet, ni les collectifs autonomes, ni les organisations libertaires ne sont des groupes affinitaires. Dans le mouvement libertaire, la CNT, par exemple, est un syndicat : son fonctionnement est beaucoup trop formel pour les autonomes, ses formes d'action sont cantonnées au cadre légal, et son axe de lutte se concentre sur le monde du travail. Cette organisation n'a donc rien en commun avec les autonomes, mais on pourrait dire la même chose pour les autres organisations libertaires[8].

Histoire

Origines (milieu du XIXe siècle - milieu du XXe siècle)

La naissance d'un mouvement autonome ou d'une mouvance autonome est difficile à dater précisément en France. Des groupes révolutionnaires se réclamant de l'autonomie ouvrière existent déjà depuis le XIXe siècle[9], qu'ils soient marxistes ou syndicalistes-révolutionnaires. Pour les syndicalistes-révolutionnaires, l'autonomie ouvrière est synonyme d'autonomie par rapport aux partis politiques. Cette autonomie s'incarne dans les syndicats. Parmi les marxistes, la référence à l'autonomie ouvrière est mise en avant à partir de 1919 par les conseillistes qui s'opposent à l'URSS et au modèle de dictature du parti représenté par Lénine. Pour les conseillistes, l'autonomie ouvrière est synonyme d'autonomie non seulement par rapport aux partis mais également par rapport aux syndicats[4]. Les syndicalistes-révolutionnaires et les conseillistes se rejoignent donc dans leur conception de l'autonomie ouvrière uniquement sur la question de l'autonomie par rapport aux partis politiques : c'est un concept antiléniniste.

L'impulsion des années 1960

À la suite d'une longue tradition de groupes autonomes, souvent clandestins, depuis le XIXe siècle connus sous le nom général d'autonomie ouvrière, l'autonomie politique en tant que pratique connaît un développement nouveau à partir de la fin des années 1960. Dans cette effervescence révolutionnaire, la mouvance autonome est influencée par les idées anarchistes, communistes libertaires, conseillistes, situationnistes. L'apparition de groupes autonomes libertaires (pro-situationnistes souvent) à Paris, et dans différentes régions date d'avant les dits événements de Mai-[10]. Ils signent rarement leurs tracts Groupes Autonomes Libertaires (regroupés dans l'U.G.A.L.) ou Groupes autonomes d'action. Ils se distinguent par l'anonymat et la clandestinité, se fondant avec les « inorganisés » dans les mouvements sociaux en les radicalisant, changeant systématiquement de nom à chaque action et publication, par des apparitions émeutières dans les manifestations, des dommages causés à divers bâtiments publics (casernes, gendarmeries, perceptions, etc.), leurs soutiens actifs aux anarchistes ibériques, et la pratique de la « récupération prolétarienne » par le vol dans les entreprises.

La plupart de ces groupes avaient aussi une façade légale, sous d'autres noms, et avec le statut d'associations loi 1901, ou de coopératives, gérant des lieux ouverts au public, comme des cafés-librairies-bibliothèques, imprimeries, des embryons de coopératives biologiques, et organisant diverses manifestations culturelles : conférence-débats, concerts, et expositions artistiques, en essayant de rompre avec les dualismes artistes/spectateurs, conférenciers/auditeurs, producteurs/clients.

Peu nombreux, prônant et pratiquant la révolution[11] et la recherche des plaisirs immédiats, y compris et surtout dans la vie quotidienne par la pratique de la vie en communauté, l'amour libre, la production et l'échange de produits alimentaires, s'isolant volontairement des groupes gauchistes plus traditionnels, en dehors d'alliances techniques avec la Gauche Prolétarienne.

De manière spontanée, des groupes autonomes apparaissent dans plusieurs villes de France sans que cela soit décidé par un quelconque comité central. Certains se coordonnent comme l’Union des Groupes Autonomes Libertaires (UGAL, 1969-1971)[12]. Après des décès violents et des emprisonnements, d'autres groupes se créent comme le lors de la première réunion du Collectif d'Agitation à l'initiative du groupe Camarades[13]. De par leurs pratiques, et leur proximité avec le Mouvement Ibérique de Libération (MIL) et les GARI - Groupes d'action révolutionnaires internationalistes, ces groupes autonomes, clandestins et anonymes publiquement, sont les précurseurs des autres groupes créés à la fin des années 1970.

Ces groupes s'autodissolvent au début des années 1970 après que certains de leurs membres soient morts, gravement blessés, ou emprisonnés lors d'actions violentes en France et en Espagne. D'autres membres s'investissent à titre individuel dans d'autres groupes violents comme les G.A.R.I, ou dans la fondation des premiers groupes non-violents d'écologie politique, les groupes féministes et homosexuels, les squats associatifs, l'anti-psychiatrie, la dépénalisation du cannabis, la défense des prisonniers, des mineurs, le tiers-mondisme, le syndicalisme, la création de coopératives, d'exploitations agricoles et de lieux de vie autonomes à tout point de vue, y compris énergétiques, et la création artistique[14].

Années 1970

À partir de 1973, des groupes léninistes italiens se réclament à leur tour de l'Autonomie : l'Autonomie par rapport aux syndicats, qui pour eux s'incarnent dans la dictature du parti. Ce sont ces groupes léninistes qui constituent le mouvement autonome en Italie autour de Toni Negri et qui influencent en France le groupe Camarades. Ainsi, le concept d'autonomie se transforme en courant politique en Italie à partir de 1973, et en France à partir de 1977 avec la création de l'Assemblée Générale Parisienne des Groupes Autonomes (AGPA). En France, de 1977 à 1979, les membres de ce courant que l'on nomme « le mouvement autonome » sont appelés « les autonomes ». Le mouvement autonome est principalement représenté par le groupe Camarades, l'Organisation Communiste Libertaire (OCL), le groupe Marge, et les « Fossoyeurs du Vieux Monde ». Des militants maoïstes participent également à Camarades. Ce mouvement autonome de 1977 rassemble donc aussi bien des groupes léninistes que des groupes anarchistes ou prônant la délinquance révolutionnaire. Il défend des conceptions de l'autonomie qui n'ont plus rien à voir avec celles des conseillistes ou des syndicalistes-révolutionnaires. Le groupe Marge, par exemple, est un groupe anarchiste qui ne se réclame pas de l'autonomie ouvrière mais de « l'Autonomie désirante »[15]. Cette tendance qui s'inspire de Michel Foucault ne se réfère pas à la lutte de classe mais envisage le combat révolutionnaire comme une lutte transversale entre différentes formes de vie, libertaires ou autoritaires.

Années 1970, à Paris

1971

Apparition, à Paris, de plusieurs groupes à la frontière du situationnisme et de l'autonomie :

  • « Les GuĂ©rilleros du Plaisir ».
  • Ă€ Sèvres, le squat du 18-22 rue des Caves[16].

1974

Plusieurs groupes parisiens sont du mouvement autonome, et d'autres existent en province :

Marge n°9 (décembre 1975).

1976

  • : Ă€ Paris, lors d'une manifestation dans le cadre du mouvement Ă©tudiant contre le « plan Saunier-SeitĂ© » qui rassemble plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de lycĂ©ens, Ă©tudiants et enseignants, quelques centaines d'« Ă©lĂ©ments incontrĂ´lĂ©s » ont affrontĂ© pendant une demi-heure sur le pont de Sully les CRS qui bloquaient le boulevard Saint-Germain, puis ont attaquĂ© vers 18h00 le cortège de tĂŞte des organisateurs de la manifestation, tout en laissant derrière eux « vitrines brisĂ©es, parc-mètres dĂ©foncĂ©s, magasins d'antiquitĂ©s saccagĂ©s ». Les affrontements ont fait plusieurs blessĂ©s du cĂ´tĂ© des manifestants[17].
  • : Jean Bilski[18], anarchiste autonome (« terroriste solitaire et dĂ©licat »[19]), abat Jacques Chaine, PDG du CrĂ©dit lyonnais, avec un P.38, puis se suicide avec son arme[20].
  • Juin : Fondation de l'Organisation communiste libertaire (OCL) Ă  la suite d'une rupture au sein de l'Organisation rĂ©volutionnaire anarchiste (ORA). L'ORA se divise en deux sur la question du syndicalisme. Alors qu'une tendance de l'ORA dĂ©fend une conception syndicale de la lutte rĂ©volutionnaire, les militants de l'OCL s'engagent Ă  l'opposĂ© dans la voie de l'Autonomie.
  • : A Paris, rue d’Ulm, première rĂ©union Ă  l’École normale supĂ©rieure du Collectif d’Agitation crĂ©Ă© par Camarades. Les militants de Camarades sont rejoints par la bande de Rueil-Malmaison, un groupe maoĂŻste issu de La Cause du Peuple et dirigĂ© par Guy Dardel.
1977
  • FĂ©vrier : Parution du premier numĂ©ro des Fossoyeurs du vieux monde.
  • : Assassinat de Jean-Antoine Tramoni par les NAPAP (Noyaux armĂ©s pour l'autonomie populaire). Les NAPAP sont issus du groupe « Vaincre et Vivre ». Jean-Antoine Tramoni (ancien des troupes d'Ă©lite de Jacques Massu) est le vigile de Renault ayant tuĂ© Pierre Overney en 1972, lors d'une grève sauvage ayant donnĂ© lieu Ă  un affrontement avec les vigiles. Pierre Overney Ă©tait un jeune ouvrier de Renault et un militant maoĂŻste de la Gauche ProlĂ©tarienne.
  • : incendie sur l'aire de stationnement de l'usine Renault-Flins, revendiquĂ© par les NAPAP.
  • : attentat contre la ConfĂ©dĂ©ration française du travail, revendiquĂ© par les NAPAP.
  • 1er mai : Ă  l'occasion de la fĂŞte du Travail, manifestation qui rassemble 100 000 personnes Ă  Paris, des autonomes dĂ©ploient, rue Saint-Antoine entre deux immeubles Ă  12 m de haut, une banderole de 15 m de long sur laquelle est inscrit « FĂŞte de l'aliĂ©nation !! ». Cette action, qui immobilise la tĂŞte de la manifestation pendant 25 minutes, participe de la critique du travail et de la lutte contre les organisations syndicales.
  • : arrestation puis incarcĂ©ration de trois sympathisants des NAPAP, lors d'un contrĂ´le routier oĂą ils ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en possession d'armes Ă  feu.
  • : attentat et coups de feu contre Chrysler France, revendiquĂ©s par les NAPAP.
  • : manifestation Ă  la mĂ©moire de Pierre MaĂ®tre, grĂ©viste des Verreries mĂ©caniques champenoises, les VMC, tuĂ© par balle dans la nuit du 4 au par deux hommes membres du Service d'action civique (SAC), membres de l’encadrement de CitroĂ«n et de la CFT (ConfĂ©dĂ©ration française du travail). Environ 4 000 personnes manifestent, dont 200 autonomes casquĂ©s et armĂ©s de barres de fer. Une sociĂ©tĂ© de vigiles, place de la Nation, est attaquĂ©e Ă  coup de cocktails Molotov.
  • : manifestation contre le nouveau rĂ©acteur nuclĂ©aire SuperphĂ©nix Ă  Creys-Malville (souvent dite manifestation ou bataille de Malville). Afin d'Ă©viter l'affrontement, les services d'ordre des organisations gauchistes dĂ©vient la manifestation, ce qui a pour effet de le prĂ©cipiter. Environ 5 000 CRS et gendarmes mobiles se sont violemment opposĂ©s aux 60 000 manifestants antinuclĂ©aires. Plusieurs centaines d'autonomes sont prĂ©sents. L'utilisation par la police de grenades offensives a causĂ© la mort d'une personne, Vital Michalon. Par ailleurs, une centaine de manifestants sont blessĂ©s, dont deux sont amputĂ©s d'une main pour l'un et d'un pied pour l'autre. Une dizaine de CRS ou gendarmes mobiles sont Ă©galement blessĂ©s, dont un a la main arrachĂ©e par l'explosion d'une grenade : 2 500 grenades Ă  effet de souffle ont Ă©tĂ© lancĂ©es par la police. Cette manifestation violente a Ă©tĂ© d'une relative importance dans l'Ă©volution du mouvement autonome : « Malville a recomposĂ© brutalement tous ceux qui Ă©taient partis Ă  la dĂ©rive depuis 1972 » (revue Camarades, no 6, 1978).
  • : attentat contre le domicile d'Alain Peyrefitte, ministre de la Justice, revendiquĂ© par les NAPAP. Alain Peyrefitte est Ă  l'origine des projets de lois « SĂ©curitĂ© et LibertĂ©s » et « Anticasseurs ».
  • : attentats contre le palais de justice de Paris et le ministère de la Justice, revendiquĂ©s par les NAPAP.
  • : première rĂ©union de l'AGPGA (AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale parisienne des groupes autonomes) Ă  Jussieu.
  • : manifestation Ă  Saint-Lazare, Ă  l'appel de l'OCL, pour contester la version « suicide » de la mort d'Andreas Baader, de Gudrun Ensslin et de Jan-Carl Raspe Ă  la prison de haute sĂ©curitĂ© de Stuttgart-Stammheim, perçue comme un assassinat perpĂ©trĂ© par l'État fĂ©dĂ©ral allemand. La manifestation, illĂ©gale, entraĂ®ne l'interpellation de 300 personnes.
  • : 150 autonomes occupent les locaux parisiens du journal LibĂ©ration, leur reprochant une Une titrĂ©e « RFA - RAF : la guerre des monstres », comprise comme une dĂ©solidarisation totale avec le groupe de lutte armĂ©e ouest-allemand Fraction armĂ©e rouge, de la part d'un journal qui jusque-lĂ  Ă©tait la voix des autonomes (il publiait certaines analyses et leurs communiquĂ©s). Des inscriptions telles que « Tout journaliste est un flic » et « July, bientĂ´t ton heure » sont relevĂ©es. L'Ă©dition du lendemain est annulĂ©e. Cette action est considĂ©rĂ©e comme la première organisĂ©e par l'AGPGA.
  • : Ă  l'appel de l'AGPGA, une manifestation est organisĂ©e devant le Palais de Justice, en soutien Ă  Klaus Croissant Ă  l'occasion du premier procès visant Ă  son extradition vers la RFA. La police procède Ă  70 interpellations.
  • : entre 400 et 500 personnes participent Ă  la première assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'envergure de l'AGPGA, qui a lieu Ă  l'universitĂ© de Jussieu.
  • : un cortège autonome se forme lors de la manifestation d'extrĂŞme-gauche la veille du troisième procès de Klaus Croissant. Des dĂ©gradations sont commises contre un garage Mercedes et une agence Siemens.
  • : assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'AGPGA Ă  Jussieu avec 600 participants.
  • : pour protester contre l'extradition de Klaus Croissant qui a eu lieu deux jours auparavant, une manifestation est organisĂ©e de la place de la RĂ©publique Ă  la place de la Nation par des groupes et organisations d'extrĂŞme-gauche. Environ 10 000 personnes participent Ă  la manifestation, dont 2 500 autonomes. Ces derniers vont s'affronter, tout au long de la manifestation, Ă  la police et aux services d'ordre des organisations d'extrĂŞme-gauche. Des vĂ©hicules de police ainsi que des banques sont incendiĂ©es. Les affrontements durent jusque dans la nuit.
  • Nuit du 19 au : vague d'attentats sur tout le territoire français : 23 de ces attaques contre des intĂ©rĂŞts d'EDF et de l'industrie nuclĂ©aire sont revendiquĂ©es par la CARLOS (Coordination Autonome des RĂ©voltĂ©s en Lutte Ouverte contre la SociĂ©tĂ©) et nommĂ©e « nuit bleue antinuclĂ©aire ». Cette « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome », immĂ©diatement dissoute Ă  la suite des attentats, est un premier pas dans les rencontres entre diffĂ©rents groupes autonomes (dont les NAPAP et les Groupes d'action rĂ©volutionnaire internationalistes (GARI), entre autres) et dans le cheminement vers la formation d'Action directe.
  • : Ă©meute (affrontements, barricades, cocktails Molotov...) dans le XIVe arrondissement de Paris, Ă  la suite de l'expulsion illĂ©gale des habitants de quatre squats d'autonomes.
  • : Ă©meute opposant un millier de personnes Ă  la police pour contester l'expulsion du squat du XIVe arrondissement. Le siège de la SEMIREP, impliquĂ©e dans la rĂ©novation du quartier, est incendiĂ© Ă  l'aide de cocktails Molotov.
  • : attentat contre Fauchon, revendiquĂ© par le groupe autonome « Les Smicards en PĂ©tard ».
1978
  • : organisation Ă  Strasbourg d'un « week-end contre l'Europe des polices » (contre l'espace Schengen). FR3 parle de la venue de « deux mille Ă©trangers, armĂ©s et casquĂ©s ». Le rassemblement est interdit, et les 4 000 policiers dĂ©ployĂ©s procèdent Ă  de nombreuses arrestations. L'organisation Camarades se distancie du mouvement autonome en refusant de venir et d'appeler Ă  ce rassemblement.
  • : manifestation violente partie d'un amphithéâtre de l'universitĂ© de Jussieu (un ordinateur de la facultĂ© est dĂ©truit Ă  coups de barres de fer), pour protester contre la mort a priori par suicide (Ă©gorgĂ©) de JosĂ© Tronelle (sympathisant des NAPAP), le de la mĂŞme annĂ©e, Ă  la prison de la SantĂ© alors que celui-ci allait ĂŞtre jugĂ© le jour mĂŞme, avec trois autres personnes (tous sympathisants des NAPAP), pour dĂ©tention d'armes, d'explosifs et de faux-papiers (la femme de JosĂ© Tronelle rĂ©fute la thèse du suicide). Le tournage d'un film de Claude Lelouch est perturbĂ© par l'attaque d'un cafĂ©, une centaine de vitres sont dĂ©truites sur le parcours de la manifestation. Des cocktails Molotov sont lancĂ©s contre le Paradis latin. Une personne est arrĂŞtĂ©e en possession d'un Luger Parabellum 7,65 mm.
  • : manifestation de 300 femmes. Rue de Saint-Denis, Ă  Paris, des sex-shops et un cinĂ©ma pornographique sont saccagĂ©s et partiellement dĂ©truits.
  • : des autonomes organisent une attaque physique et frontale contre le service de sĂ©curitĂ© du KCP au Bataclan. L'agression est revendiquĂ©e « MarĂ©e noire ».
  • : en Bretagne, 10 000 personnes manifestent contre la marĂ©e noire. Affrontements entre des autonomes et la police. Une voiture de police est incendiĂ©e ; 21 personnes sont interpellĂ©es.
  • 1er mai : Ă  la manifestation parisienne pour la fĂŞte du Travail, les autonomes s'affrontent tout au long du cortège Ă  la police et au service d'ordre de la CGT : 200 d'entre eux prennent temporairement la tĂŞte de la manifestation. Plusieurs motos de police sont incendiĂ©es et 83 vitrines sont brisĂ©es. Des magasins sont pillĂ©s. Au moins cinq barricades sont montĂ©es. On compte une trentaine de blessĂ©s et au moins 45 interpellations (dont 8 passeront devant le tribunal pour « violence Ă  agent »).
  • : Ă  Paris, attentats contre trois ANPE, revendiquĂ©s par un « Groupe pour l'extension du premier mai aux jours suivants ».
  • : Ă  Poissy, attentat contre une ANPE, revendiquĂ© par « MarĂ©e rouge ».
  • : condamnation Ă  3 ans de prison, dont 1 an avec sursis, pour Henri P., arrĂŞtĂ© lors de la manifestation sauvage du en possession d'une arme Ă  feu.
  • : les « Bombeuses Ă  chapeaux », groupe autonome de femmes, saccagent la Librairie de Femmes.
  • : cent cinquante CRS tentent d'expulser le squat de la rue Lahire.
  • : expulsion du squat de la rue Lahire.
  • : Ă  Metz, la moitiĂ© des 1800 parcmètres de la ville sont sabotĂ©s avec de la rĂ©sine Syntofer.
  • : Ă  Caen, affrontements avec les forces de l'ordre sur les ponts de l'Orne dans le cadre d'une manifestation intersyndicale contre le chĂ´mage
  • : Ă  Caen, Ă  la suite des affrontements du , une nouvelle manifestation intersyndicale a lieu. Après la dislocation, des autonomes tentent de s'en prendre Ă  la prĂ©fecture. Ils sont repoussĂ©s dans le centre-ville oĂą plusieurs vitrines sont brisĂ©es. Quelques commerces sont pillĂ©s.
1979
  • : Ă  Paris, en fin d'après-midi, une cinquantaine d'autonomes cagoulĂ©s et masquĂ©s s'attaque Ă  la barre de fer et Ă  la batte de baseball au quartier des grands magasins, près de la gare Saint-Lazare, pour protester contre le coĂ»t de la vie. Les vitrines de douze commerces de luxe sont brisĂ©es, la recette gĂ©nĂ©rale des impĂ´ts et une agence de travail intĂ©rimaire sont attaquĂ©s, un cinĂ©ma est incendiĂ©, six policiers et quelques passants sont blessĂ©s. En outre, neuf personnes sont arrĂŞtĂ©es. Selon la police, l'action est revendiquĂ©e par les « Brigades autonomes rĂ©volutionnaires »[21].
  • : procès de quatre personnes arrĂŞtĂ©es lors du saccage du quartier Saint-Lazare. Les inculpĂ©s sont condamnĂ©s de deux Ă  quatre annĂ©es de prison ferme. 150 personnes qui manifestaient en soutien devant le tribunal sont arrĂŞtĂ©es par la police.
  • : Ă  Paris, le domicile du magistrat qui a condamnĂ© les « inculpĂ©s de Saint-Lazare » est investi et dĂ©gradĂ© par le « Groupe autonome du ». La riposte policière est immĂ©diate : une quinzaine de personnes sont arrĂŞtĂ©es et le siège de l'OCL est perquisitionnĂ©.
  • : Ă  Grenoble, un groupe autonome de grĂ©vistes, les PiratĂ©lĂ©s, dĂ©truit le matĂ©riel et dĂ©grade les locaux de la chaĂ®ne FR3.
  • GrisĂ©lidis RĂ©al (Marge) : « Se prostituer est un acte rĂ©volutionnaire »[22].
    [23] : Ă  Paris, manifestation des sidĂ©rurgistes lorrains. Dans la matinĂ©e, la police procède Ă  une rafle « prĂ©ventive » dans les squats parisiens et entre 82 et 150 autonomes ou prĂ©sumĂ©s tels sont arrĂŞtĂ©s. Cinq cortèges dĂ©filent depuis cinq mairies communistes de la banlieue est de Paris, afin de converger place de la RĂ©publique vers 15h00. Aux environs de midi, plusieurs centaines d'autonomes casquĂ©s, armĂ©s de barres de fer et munis de boulons et de cocktails Molotov, s'affrontent au service d'ordre CGT du cortège qui passait la porte de Pantin. Entre 60 000 et 100 000 (certaines sources[24] parlent mĂŞme de 300 000) sidĂ©rurgistes et syndicalistes (dont 5 000 rien que pour le service d'ordre) se rĂ©unissent place de la RĂ©publique pour dĂ©filer jusqu'Ă  la place de l'OpĂ©ra. Les autonomes s'affrontent une nouvelle fois au service d'ordre de la CGT autour de la porte Saint-Martin. Peu après 17h00, les autonomes s'affrontent aux CRS ainsi, encore une fois, qu'au service d'ordre de la manifestation. La police, dĂ©bordĂ©e, s'en prend alors aussi aux ouvriers qui se dĂ©fendent malgrĂ© les vaines tentatives du service d'ordre de les en empĂŞcher. Les affrontements entre police et service d'ordre d'un cĂ´tĂ©, et autonomes et ouvriers de l'autre, ne se terminent qu'au moins vers 20h00, autour de la gare de l'Est assiĂ©gĂ©e par la police (les autonomes s'y Ă©taient retranchĂ©s) et dans le quartier de la Goutte-d'Or. Selon la PrĂ©fecture de police de Paris, les incidents ont dĂ©bouchĂ© sur 24 arrestations pour « pillage », « port d'arme », ou « coups et blessures ». En outre, 3 commissaires de police, 20 gendarmes, 25 CRS et 20 gardiens de la paix ont Ă©tĂ© blessĂ©s dans les affrontements avec les autonomes et les sidĂ©rurgistes. Ces chiffres sont cependant Ă  relativiser, puisque le communiquĂ© de la prĂ©fecture de police est tombĂ© avant la fin des affrontements. Sur le nombre d'arrestations, Jean-Baptiste Casanova parle de 131[25], chiffre nettement plus crĂ©dible que celui de la police puisque plus de 30 personnes seront condamnĂ©es en justice pour des faits de violence lors de la manifestation et des affrontements. En ce qui concerne les blessĂ©s du cĂ´tĂ© des forces de l'ordre, plusieurs sources[26] avancent le nombre de 116. Trois photographes et cadreurs de presse, ainsi que de nombreux manifestants et passants ont Ă©tĂ© blessĂ©s, dont 8 grièvement. Au niveau matĂ©riel, 121 vitrines ont Ă©tĂ© brisĂ©es, 54 magasins ont Ă©tĂ© pillĂ©s, des dizaines de voitures ont Ă©tĂ© incendiĂ©es et quelques barricades ont Ă©tĂ© montĂ©es en travers des rues. Enfin, selon l'AFP, des « Brigades autonomes » auraient revendiquĂ© par tĂ©lĂ©phone l'attaque de 130 magasins sur le boulevard Haussmann.
  • : Ă  Paris, un meeting contre la rĂ©pression est organisĂ© par les autonomes Ă  la MutualitĂ© et rĂ©unit plus de 2 000 personnes.
  • 1er mai : A Paris, lors de la manifestation traditionnelle de la fĂŞte du Travail, le service d'ordre de la Ligue communiste rĂ©volutionnaire charge les autonomes Ă  plusieurs reprises avant d'ĂŞtre attaquĂ© place de la RĂ©publique par les CRS Ă  la suite de l'agression de ces derniers par les autonomes. Il y aura douze blessĂ©s du cĂ´tĂ© des trotskystes. Deux cars de police sont incendiĂ©s Ă  la suite d'une pluie de cocktails Molotov des autonomes contre la police. Le mitraillage de la façade du siège parisien du CNPF est revendiquĂ© par un nouveau groupe issu de la lutte armĂ©e antifranquiste (GARI), maoĂŻste (NAPAP), et de l'Autonomie parisienne : Action Directe[27]. Dans la nuit, Ă  Paris, une douzaine d'attentats Ă  la bombe contre des intĂ©rĂŞts Ă©conomiques et politiques (banques, commissariats, permanences politiques, ANPE…) est revendiquĂ©e par la « Coordination d'actions rĂ©volutionnaires ». Un groupe autonome revendique la destruction d'une vingtaine de vitrines dans le 6e arrondissement de Paris.
  • : braquage Ă  la perception de CondĂ©-sur-l'Escaut, dans le Nord. Les assaillants s'emparent d'un butin de 16 millions de francs.

La création d'Action Directe est le résultat d'une scission au sein de Camarades. La tendance de Yann Moulier-Boutang ne se reconnaît pas dans la stratégie d'Action Directe et s'engage de son côté dans le Centre d'Iniative pour de Nouveaux Espaces de Liberté (CINEL). Le groupe Camarades disparaît à la suite de cette rupture. Le groupe Marge s'autodissout à la même époque. Le mouvement autonome est alors en perte de dynamique.

Les collectifs de Montpellier

Des collectifs de Montpellier ont une façade associative légale et possèdent des locaux ouverts au public :

  • « Le DĂ©dale culturel » (1968-1973), embryon d'athĂ©nĂ©e libertaire, et façade lĂ©gale (Ass. Loi 1901) du Groupe Autonome Montpellier-CĂ©vennes, clandestin et influencĂ© par les thèses situationnistes.
  • « L'Oustal » - « Le Music-hall Cause » (1976-77) : cafĂ©, cantine, auberge de jeunesse, coopĂ©rative biologique, organisation de concerts et de foires associatives sur les places publiques, hĂ©bergement de personnes en difficultĂ©s. Lieu de rĂ©union de Montpellier Écologie, du Groupe de LibĂ©ration Homosexuelle, du Collectif Cannabis, du Groupe d'information sur les Psychotropes, du Groupe de RĂ©flexion et d'Action sur les Prisons (GRIAP), de groupes de lycĂ©ens et d'Ă©tudiants, de groupes d'Ă©trangers, et de groupes de femmes. InspirĂ© , entre autres, par le mouvement des "indiens mĂ©tropolitains" de Bologne en Italie.

Années 1980

Dans les années 1980, la disparition des groupes fondateurs du mouvement laisse la place à une seconde génération d'autonomes. Ils s'investissent dans de nombreuses luttes sociales : mouvement étudiant, mouvements des chômeurs et des précaires, squats, lutte des mal-logés, mouvement des sans-papiers, luttes anticarcérales. Les groupes autonomes abandonnent progressivement la lutte armée, la dernière opération militaire, menée par Florence Rey et Audry Maupin en 1994, est considérée comme un acte isolé. Le mouvement est affaibli par l'arrivée de la gauche au pouvoir et se retranche principalement dans les squats. Jusqu'en 1984, la mouvance parisienne est divisée en trois tendances : Action Directe, les Occupants-Rénovateurs, et les Fossoyeurs du Vieux Monde. Les Occupants-Rénovateurs réunissent notamment des négristes issus de Camarades et des militants de l'OCL. Alors qu'Action Directe est dans une logique militaire, les Occupants-Rénovateurs défendent une conception autogestionnaire du squat visant à se réapproprier les immeubles pour en faire des lieux de vie culturelle. Les Fossoyeurs du Vieux Monde s'inspirent quant à eux des situationnistes pour mettre en pratique une stratégie révolutionnaire axée sur la délinquance. Les conflits entre ces trois tendances entraînent régulièrement des affrontements entre différents groupes de squatters. Le mouvement parisien ne se réunifie en 1986 qu'avec la création du Comité des Mal-Logés.

1980

  • Mai : Émeutes autour de l'universitĂ© de Jussieu Ă  l'occasion de la mobilisation contre le dĂ©cret Imbert visant Ă  restreindre l'immigration des Ă©tudiants Ă©trangers.
  • : Un Ă©meutier de Jussieu, Alain BĂ©grand, meurt au cours des affrontements avec la police.
  • : Arrestation d’une dizaine de militants d’Action Directe, dont Jean-Marc Rouillan et Nathalie MĂ©nigon.

1981

  • : Arrestation de cinq personnes accusĂ©es du braquage de CondĂ©-sur-l’Escaut.
  • : Amnistie de la plupart des prisonniers politiques.
  • : Exclus de l'amnistie pour dĂ©lits de droit commun, Nathalie MĂ©nigon et les cinq accusĂ©s du braquage de CondĂ©-sur-l’Escaut entament une grève de la faim en prison pour demander leur libĂ©ration.
  • Septembre-Octobre : Une sĂ©rie d'actions de solidaritĂ© aboutit Ă  la libĂ©ration des prisonniers en grève de la faim.

1982

  • Émeutes dans les Ardennes Ă  l'occasion des manifestations antinuclĂ©aires contre l'extension de la centrale nuclĂ©aire de Chooz. Ce mouvement local converge pendant un an avec celui des sidĂ©rurgistes qui luttent contre la fermeture de leur usine.
  • : A l'appel des organisations d'extrĂŞme-gauche, une manifestation contre le sommet du G7 Ă  Versailles rassemble 20 000 personnes Ă  Paris[28], dont 200 autonomes qui dĂ©filent en tĂŞte. Les autonomes cassent les vitrines des banques et des agences d'intĂ©rim du boulevard de Magenta, empĂŞchent toutes autres dĂ©gradations, et tabassent les casseurs indĂ©pendants[1]. Plusieurs agences d'intĂ©rim ferment dĂ©finitivement après cette journĂ©e.
Extrait d'une affiche de Radio Mouvance (mai 1986).

1983

  • : Première Ă©mission de Radio Mouvance.
  • Mai : Les autonomes attaquent les manifestations organisĂ©es par l'UNI contre la suppression de la sĂ©lection Ă  l'entrĂ©e des universitĂ©s.

1984

1985

1986

  • Fondation par Guy Dardel du groupe ProlĂ©taires Pour Le Communisme (PPLC).
  • : Emeute Ă  Montreuil Ă  la suite de l'expulsion du squat « L'Usine ».
  • : Fermeture de Radio Mouvance.
  • Novembre : Ouverture du squat du 67 rue des Vignoles, dans le 20e arrondissement de Paris. Cet immeuble est occupĂ© pour reloger dans l'urgence les victimes de la vague d'incendie criminelle qui ravage le quartier de la place de la RĂ©union. Le groupe ProlĂ©taires Pour Le Communisme crĂ©e le ComitĂ© des Mal-LogĂ©s.
  • : Le PDG de Renault, Georges Besse, est assassinĂ© par Action Directe.
  • 6 DĂ©cembre : Nombreux dĂ©bordements et barricades enflammĂ©es au Pont Saint Michel Paris suite Ă  une manifestation en hommage Ă  Malik OussĂ©kine, syndicats d'encadrement Ă©tudiant dĂ©bordĂ©s

Le Comité des Mal-Logés (CML, 1986-1994)

En , le groupe Prolétaires Pour Le Communisme (PPLC) crée le Comité des Mal-Logés à la suite de l'ouverture du squat du 67 rue des Vignoles [29]. Le CML met en pratique dans ses luttes et dans son organisation interne les principes de la démocratie directe. Il fédère plusieurs dizaines d'immeubles en lutte et regroupe jusqu'à 500 mal-logés de région parisienne. Toutes les décisions sont prises en assemblée générale avec refus de délégation. Une grande partie des membres du CML sont des salariés des entreprises de nettoyage (comme la COMATEC) qui se syndiquent à la CNT.

1987

  • : Arrestation des militants d'Action Directe Ă  Vitry-aux-Loges.
  • Avril : Le ComitĂ© des Mal-LogĂ©s occupe deux appartements HLM Ă  Paris, au 140 rue de MĂ©nilmontant : deux familles nombreuses y sont relogĂ©es.
  • Juillet : Manifestation du ComitĂ© des Mal-LogĂ©s Ă  Belleville et Ă  MĂ©nilmontant.

1988

  • Avril : Le CML occupe durant une journĂ©e le quartier gĂ©nĂ©ral de Raymond Barre, alors en campagne pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle.
  • : Une manifestation du ComitĂ© des Mal-LogĂ©s se rend Ă  la PrĂ©fecture administrative de Paris. Une dĂ©lĂ©gation est reçue par le PrĂ©fet.

1989

  • Juin-Juillet : Manifestations pour le rĂ©tablissement de la fourniture d'eau dans les squats du ComitĂ© des Mal-LogĂ©s.
  • : A l'occasion du bicentenaire de la prise de la Bastille par les Sans-culottes, les « Sans-cravates » organisent Ă  Paris une manifestation anticarcĂ©rale devant la prison de la SantĂ©.

Les autres collectifs parisiens

  • Les Fossoyeurs du Vieux Monde, (1977-1983).
  • Collectif Autonome Tolbiac (CAT, 1981-1982).
  • Alliance des Prisonniers En Lutte (APEL, 1981-1994).
  • Centre Autonome OccupĂ© (CAO, 1983-1984).
  • Coordination Autonome pour des Espaces LibĂ©rĂ©s (CAEL, 1983-1984).
  • Utilisation Subversive des IntĂ©rĂŞts Nuisibles aux Espaces (USINE,15 rue KlĂ©ber, Montreuil, 1985-1986)[30].
  • Os Cangaceiros (1985-1992).
  • Association des Parents et Amis de DĂ©tenus (APAD, 1985-1994).
  • Collectif P.R.O.L.O.S. (Projet radicalement ouvert de luttes ouvrières et sociales-1986-1989).
  • ProlĂ©taires Pour Le Communisme (1986-1991) : Guy Dardel.
  • Association des ChĂ´meurs et des PrĂ©caires (1987-1989) : groupe nĂ©griste animĂ© par Laurent Guilloteau[31].
  • NarbĂ© L'Hermitte (1987-1989).
  • Squatters et PrĂ©caires AssociĂ©s (1987-1989).
  • Sans-Cravates (1989).

Les collectifs de Montpellier

Le dédale culturel

  • Vivre Au PrĂ©sent
  • Vivre Vite
  • Le Diable Au Corps
  • Transparence
  • Coordination des Squatteurs - La Gaillarde

Journaux et revues

  • Gueule Hebdo (1980).
  • CAT Pages (1981-1982) : Collectif Autonome de Tolbiac.
  • Rebelles (1981-1993) : mensuel de l’Alliance des Prisonniers En Lutte.
  • Tout ! (1982-1985).
  • L’Internationale (1984) : Bruno Baudrillard, Anne-Lise BenoĂ®t, Jean Asselmayer, et Dominique Poirret.
  • Molotov et Confetti (1984-1985).
  • Alerte Rouge (1984-1985).
  • La ChĂ´me (1984-1985).
  • Cash (1987-1989) : Association des ChĂ´meurs et des PrĂ©caires.
  • Contre (1987-1989) : Aris PapathĂ©odorou.
  • HĂ©rĂ©sies (1988-1991) : FrĂ©dĂ©ric Oriach.
  • Quilombo (1988-1993) : Aris PapathĂ©odorou.

Radios

  • Radio Pirate (1982-1983).
  • Radio Mouvance (1983-1986) : Roland Fornari, 5 rue Caplat (18e).
  • Émission Parloir libre (1985-2000) : Guy Dardel et Nadia MĂ©nenger.

Squats parisiens

  • rue de l'Est (1981-1982).
  • rue Piat (20e, 1982-1983).
  • rue des Cascades (20e, 1982-1983).
  • rue de Tlemcen (20e, 1982-1983).
  • 15 rue KlĂ©ber (Montreuil, 1985-1986), occupĂ© par le collectif USINE, concert de rock alternatif (RockĂ lusine)
  • 5 rue Caplat (18e, 1987-1989).
  • rue Lignier (20e, 1989-1990).
  • Et une trentaine d'autres (ouverts et soutenus par le ComitĂ© des Mal-LogĂ©s et les squatters issus de l'Usine de Montreuil, du CAO (Centre autonome occupĂ©) et des squats de concert comme Pali-Kao) de 1986 Ă  1991, avec des barres d'HLM entières, , dont le premier et le plus emblĂ©matique fut le 67 rue des Vignoles (20e) malgrĂ© sa tardive rĂ©cupĂ©ration par les forces organisĂ©es de la future Gauche-Plurielle fortement Ă©paulĂ©e par des Pro-Situs organisĂ©s, dont Ă  partir de cette date on peut fortement douter de leur degrĂ© d'autonomie.

Principaux squats associatifs de Montpellier

  • avenue Saint Maur (1980-1983)- Ass. "Vivre au prĂ©sent"
  • rue de la Gaillarde, accueillant une vingtaine d'associations (1982-1983)- Ass. "le diable au corps"
  • route de LodĂ©ve, dans les anciens locaux de la CAF (1986-1988)

Années 1990

Les années 1990 sont celles de l'apparition de la lutte des sans-papiers. Le collectif « Des papiers pour tous ! » joue un rôle fondateur dans cette histoire qui aboutit en 1998 à la création du Collectif Anti-Expulsion (CAE).

1990

  • : A Paris, deux squats du ComitĂ© des mal-logĂ©s (CML) sont expulsĂ©s, rue des Vignoles (20e) et rue de la Fontaine au Roi (11e). Une cinquantaine de familles de mal-logĂ©s se retrouvent Ă  la rue avec leurs enfants. C'est le dĂ©but du campement de la place de la RĂ©union.
  • Du au : Le square de la RĂ©union est occupĂ© par le campement du CML. Deux tendances apparaissent alors au sein du CML. La première tendance, autour de Jean-Baptiste Ayraud et Jean-Claude Amara, est prĂŞte Ă  accepter n'importe quel type de relogement, y compris des hĂ©bergements dans des hĂ´tels. La deuxième tendance refuse au contraire les hĂ©bergements Ă  l'hĂ´tel, qu'elle dĂ©nonce comme Ă©tant insalubres et trop chers, et exige des relogements en HLM. Ce dĂ©saccord aboutit Ă  une scission au sein du CML et de ProlĂ©taires pour le communisme (PPLC). Jean-Baptiste Ayraud quitte le CML pour crĂ©er l'association Droit au logement (DAL). Au sein de PPLC, au nom de l'efficacitĂ©, la tendance de Guy Dardel participe Ă©galement Ă  la crĂ©ation du DAL et abandonne le CML. Ă€ partir de cette date, la tendance de Guy Dardel quitte le mouvement autonome. Cette situation provoque une crise au sein de PPLC, Ă  l'intĂ©rieur duquel les autonomes s'affrontent ouvertement aux militants du DAL. Les autonomes accusent le DAL de trahison et de collaboration avec le Parti Socialiste.

1991

  • Le conflit Ă  propos du Droit au logement (DAL) aboutit Ă  l'autodissolution de ProlĂ©taires pour le communisme (PPLC). La tendance autonome de PPLC crĂ©e le « Groupe de prolĂ©taires vers le communisme » (GPVLC, 1991-1994). Le GPVLC reste engagĂ© au sein du ComitĂ© des mal-logĂ©s (CML). Cet engagement est dĂ©sormais une lutte contre le DAL, que les autonomes considèrent comme le reprĂ©sentant de la gauche gouvernementale.
  • FĂ©vrier : Le ComitĂ© des mal-logĂ©s ouvre une nouvelle permanence au 53 de la rue de la Fontaine au Roi.
  • Juillet : Le GPVLC publie L'expĂ©rience du CML[29]. Cette brochure dresse un bilan de la lutte du ComitĂ© des Mal-LogĂ©s. Pour le GPVLC, les forces politiques de la gauche gouvernementale se sont liguĂ©es pour obtenir la dislocation du CML.

1992

1993

  • Avril : Émeutes dans le 18e arrondissement de Paris Ă  la suite de la mort d'un habitant tuĂ© par la police[32].
  • Naissance Ă  l'universitĂ© de Nancy du journal Cette semaine (1993-2008), qui Ă©volue par la suite vers l'anarchisme.
  • DĂ©cembre : crĂ©ation Ă  Paris de la Coordination des sans-abris. Campement devant le ministère des affaires sociales.

1994

  • Janvier : La Coordination des sans-abris (CDSA) ouvre un squat avenue de Breteuil (7e).
  • Un collectif autonome est crĂ©Ă© Ă  l'occasion du mouvement anti-CIP : le Mouvement d'action et de rĂ©sistance sociale, dit « MARS ».
  • Apparition du Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO), fondĂ© par Laurent Guilloteau[31].
  • Juillet : Après avoir Ă©tĂ© expulsĂ© avenue de Breteuil, la CDSA ouvre un nouveau squat 9 rue Saint-Sauveur (2e).
  • Autodissolution du GPVLC et du ComitĂ© des mal-logĂ©s. Avant de disparaĂ®tre, ce dernier publie une dernière brochure avec la Coordination des sans-abris.
  • Ă€ Montreuil, les Ă©ditions de l'Insomniaque s'installent au Condensateur.
  • Naissance au sein de la Coordination des sans-abris de « Travailleurs, chĂ´meurs, et prĂ©caires en colère » (TCP).
  • Le , Ă  la suite d'un braquage Ă  Pantin, une fusillade Ă©clate dans Paris entre la police et deux autonomes, Audry Maupin et Florence Rey. Trois policiers et un chauffeur de taxi sont tuĂ©s. Audry Maupin est abattu par la police. Florence Rey est arrĂŞtĂ©e puis incarcĂ©rĂ©e quelques jours plus tard.
1995
  • : Intervention de CARGO sur Canal + Ă  l'occasion de l'invitation de Jacques Chirac Ă  L'Hebdo de Michel Field. Pierre Perronet demande Ă  Jacques Chirac de s'engager sur la hausse du RMI. Jacques Chirac rĂ©pond : « Si vous voulez avoir tout tout de suite, Monsieur Perronet, sachez que ce n'est pas possible ».
  • Campagne de Travailleurs, chĂ´meurs, et prĂ©caires en colère contre les vigiles du mĂ©tro (TRAUM, Tribune de RĂ©sistance Active des Usagers du MĂ©tro).
  • Parution de Tic-Tac (huit numĂ©ros jusqu'en 1997) : « T...I...C, T...A...C..., T'es ici, t'en as assez, Tic-Tac, Si t'en as ta claque de tout ce mic-mac, Sois frĂ©nĂ©tique, freine pas l'attaque, Pas fanatique mais feinte l'attaque, Sois systĂ©matique, le système attaque, Pas trop plastique et place ta claque ».
  • CrĂ©ation durant la grève du mois de dĂ©cembre du Collectif d'aide aux manifestants interpellĂ©s (CAMI).
1996

Collectif « Des papiers pour tous » (ColPap) : actions de solidarité avec les sans-papiers[33].

  • : A Paris, 200 sans-papiers occupent l'Ă©glise Saint-Ambroise pour demander leur rĂ©gularisation.
  • : Les sans-papiers sont expulsĂ©s de l'Ă©glise Saint-Ambroise et se rĂ©fugient dans le gymnase Japy.
  • : Les sans-papiers sont expulsĂ©s du gymnase Japy. Sous l'encadrement de l'association Droits Devant, ils se rĂ©fugient durant plusieurs jours dans les locaux de la Ligue communiste rĂ©volutionnaire (LCR) et de diffĂ©rentes associations.

Le ColPap se crée dans ce contexte pour dénoncer la gestion de la lutte par Droits devant. L'opposition entre le ColPap et Droits Devant est la suite du conflit entre le Comité des mal-logés et Droit au logement. Outre ses liens avec la gauche gouvernementale et la LCR, le ColPap reproche notamment à Droits Devant de diviser les sans-papiers en plusieurs groupes hébergés dans des lieux différents, d'en exclure une partie d'entre eux, et de négocier des régularisations au cas par cas. Le ColPap insiste pour mettre en avant la revendication d'une régularisation globale de tous les sans-papiers à l'échelle nationale. Cette revendication est jugée irréaliste par Droits devant et la LCR[33].

  • : les sans-papiers sont hĂ©bergĂ©s Ă  la Cartoucherie de Vincennes.
  • : les sans-papiers occupent la halle Pajol, dans le 18e arrondissement.
  • : 300 sans-papiers occupent l'Ă©glise Saint-Bernard de la Chapelle.
  • : une dizaine de sans-papiers de Saint-Bernard entament une grève de la faim.
  • : Une cinquantaine de militants du ColPap occupent durant une demi-heure le siège du Rassemblement pour la RĂ©publique.
  • : Au bout de sept semaines de grève de la faim, les sans-papiers sont expulsĂ©s de l'Ă©glise Saint-Bernard et enfermĂ©s au centre de rĂ©tention de Vincennes. Le ColPap organise une manifestation qui se transforme en Ă©meute dans le bois de Vincennes.
1997
  • Coordination de rĂ©sistance et de lutte anti-capitaliste (CRELAC).
  • DĂ©buts du mouvement des chĂ´meurs : le groupe CARGO devient une tendance d'Agir ensemble contre le chĂ´mage. Au mois de juin, des bureaux des ASSEDIC et de l'ANPE sont occupĂ©s dans toute la France. Le mouvement demande la rĂ©Ă©valuation du RMI au niveau du SMIC. Ă€ l'initiative de la CGT, le mouvement reprend ensuite au mois de dĂ©cembre avec la revendication d'une prime de NoĂ«l de 3 000 francs pour tous les chĂ´meurs. Le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris est occupĂ© durant la semaine du Nouvel An.
1998

Au mois de janvier, le mouvement des chômeurs occupe l'École normale supérieure. À la suite de cette occupation, une rupture se produit entre CARGO et les autonomes hostiles à la revendication du revenu garanti (dont TCP). La tendance opposée à CARGO se réunit dans l'Assemblée Générale des chômeurs de Jussieu et organise jusqu'au mois de juin des actions quotidiennes dans la capitale. La Bourse du commerce est occupée à la fin d'une manifestation. Les chômeurs s'invitent tous les jours dans les cantines des entreprises pour y déjeuner gratuitement. Le restaurant Le Fouquet's, sur les Champs-Élysées, subit lui aussi l'une de ces actions. Parmi les personnes arrêtées par la police au Fouquet's, les médias remarquent la présence d'Hellyette Bess, ancienne militante d'Action directe. Au journal de 20H00 de TF1, Patrick Poivre d'Arvor demande à Lionel Jospin si ce ne serait pas le signe d'un « climat pré-révolutionnaire ». Un communiqué de la Confédération nationale du travail (CNT) se désolidarise en déclarant « Hellyette Bess n'est pas une camarade ». Ce communiqué entraîne une rupture violente entre la CNT et l'AG de Jussieu. L'une des dernières actions du mouvement des chômeurs est le pillage du magasin Cash Converters de la rue de la Roquette. Quatre chômeurs sont incarcérés durant deux semaines à la suite de cette action. Le , Sébastien Schifres (de TCP) déchire l'un des dix exemplaires originaux de la Constitution de 1958 lors de l'occupation du Conseil constitutionnel, rature l'ensemble du texte, et y écrit « La dictature capitaliste est abolie, le prolétariat décrète l'anarchie et le communisme ».

Alors que le mouvement des chômeurs retombe au début de l'été, une mobilisation se développe à l'aéroport de Roissy pour empêcher les expulsions de sans-papiers. Cette mobilisation, initiée à l'origine par les Jeunes contre le Racisme en Europe, aboutit à la création du Collectif anti-expulsion (CAE).

: Florence Rey est condamnée à vingt ans de prison pour sa participation à la fusillade du bois de Vincennes.

Octobre : Ouverture d'un squat à Dijon, l'Espace autogéré des Tanneries (1998-en cours), centre social, culturel, et politique.

Au sein de TCP, la revue Karoshi succède à Apaches. Karoshi s'affirme comme une revue anti-travail qui élabore une critique du revenu garanti, en opposition avec les thèses défendues par CARGO.

1999

Au mois de janvier, le CAE occupe l'hôtel Ibis de Roissy, alors utilisé comme centre de rétention pour les sans-papiers.

Parution du premier numéro de Tiqqun : Organe conscient du Parti Imaginaire - Exercices de Métaphysique critique, 162 pages, auto-édition. Tiqqun est notamment issue de l'AG de Jussieu et dispose d'un local à Paris situé au 118 rue Mouffetard.

Principaux squats parisiens

  • rue Popincourt (11e, 1990-1991).
  • rue Didot (14e, 1993) : squat proche de l'Union des anarchistes[34].
  • avenue de Breteuil (7e, 1993-1994) : squat de la Coordination des sans-abris (CDSA).
  • 18 rue Saint-Sauveur (2e, 1994-1996) : squat de Travailleurs, chĂ´meurs, et prĂ©caires en colère et de la CDSA.
  • rue Amelot (11e, 1994-1995).
  • rue de Bagnolet (le 105) (20e, 1994-1996).
  • 185 rue de Charonne (11e, 1997-1998) : squat liĂ© Ă  l'AssemblĂ©e des chĂ´meurs de Jussieu.
  • avenue Jean Jaurès (19e, 1998).
  • rue des Orteaux (les Zortos) (20e, 1998-1999) : squat anarcho-autonome.
  • rue des MaraĂ®chers (20e, 1998-2000) : squat du Collectif Anti-Expulsion (CAE).
  • « Le 13 » : maison situĂ©e Ă  l'angle de la rue Jean-Antoine de BaĂŻf et du quai Panhard et Levassor (13e, 1999-2002).

L'ouvrage de Jean Berthaut, Parisquat - Des squats politiques à Paris 1995-2000[35], évoque cette scène squat parisienne. Ce livre est un recueil de documents et de témoignages de squatters autonomes.

Début du XXIe siècle

Couvertures des deux numéros de Tiqqun (1999-2001).

Au début du XXIe siècle, le mouvement se structure progressivement autour de plusieurs tendances[36] : les communisateurs, les tiqquniens[37], les anti-industriels[38], les négristes, les anarchistes, et les féministes.

Les communisateurs sont un courant marxiste luttant pour l'abolition de l'argent et des rapports marchands. À l'opposé, la tendance négriste représentée par Laurent Guilloteau et la Coordination des Intermittents et Précaires d’Île-de-France (CIP-IDF) met quant à elle en avant la revendication du revenu garanti[39]. Le courant anarchiste est représenté par les journaux Cette Semaine (1993-2008) et Non Fides (2008-2009). Les positions féministes sont surtout défendues à travers les textes diffusés par le site Infokiosques.

Comme dans d'autres pays, les actions du mouvement sont relayées par le réseau Indymedia. Cependant, en région parisienne, Paris-Luttes Info est le principal média de diffusion depuis 2013.

Années 2000

Dans les années 2000, le mouvement étudiant impulse une nouvelle dynamique qui entraîne une multiplication des groupes autonomes[40]. Ce mouvement est notamment favorisé par l'arrivée d'internet qui facilite le débordement des syndicats. Le mouvement étudiant atteint son apogée en 2006 lors de la lutte contre le CPE. Le mouvement autonome est cependant affaibli par la répression à partir de 2008.

À Dijon, l'Espace autogéré des Tanneries est légalisé.

2000
  • CrĂ©ation d'Indymedia-France.
  • CrĂ©ation de L'EnvolĂ©e et du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » (2000-2002), rapidement rejoints par Abdel Hafed Benotman. L'EnvolĂ©e est Ă  la fois une Ă©mission de radio anticarcĂ©rale et un journal de prisonniers. L'Ă©mission de radio diffusĂ©e tous les vendredis soir de 19h Ă  20h30, animĂ©e par Nadia MĂ©nenger, Olivier, Francine et Hafed, succède Ă  Parloir Libre sur FrĂ©quence Paris Plurielle.
  • Fondation Ă  Paris du Collectif des mal-logĂ©s en colère.
  • Tiqqun transfert son local parisien au 18, rue Saint-Ambroise.
2001
  • Parution du second numĂ©ro de Tiqqun : Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire - Zone d'OpacitĂ© Offensive, 292 pages, Ă©ditions Belles-Lettres.
  • Campagne pour la libĂ©ration de Werner Braeuner, militant anarchiste emprisonnĂ© en Allemagne pour le meurtre d'un directeur d'ANPE.
  • Campagne des TĂ©moins de Genova contre la publication par le rĂ©seau Samizdat de Multitudes en marche contre l’empire (Ă©ditions RĂ©flexes)[41]. Ce conflit fait suite au clivage ayant opposĂ© Ă  GĂŞnes les Black Blocs et les Tutte Bianche lors du sommet du G8 du mois de juillet. Alors que les Black Blocs pratiquent le pillage et le sabotage, et utilisent des cocktails Molotov pour attaquer la police, en Italie les nĂ©gristes des Tute Bianche s'opposent dĂ©sormais Ă  ce type d'actions et imposent des affrontements modĂ©rĂ©s. Issu de Quilombo, Samizdat relaie en France les positions des Tutte Bianche. Ă€ l'opposĂ©, les TĂ©moins de Genova sont liĂ©s au collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » et dĂ©fendent au contraire les pratiques des Black Blocs Ă  travers une filiation antinĂ©griste[42]. Autour d'Aris PapathĂ©odorou, Samizdat est en rupture avec les autonomes français. Le rĂ©seau Samizdat est ainsi liĂ© au SCALP et Ă  la revue Multitudes, et reçoit Ă©galement le soutien de Serge Quadruppani.
2002
  • Indymedia-France disparaĂ®t et laisse la place Ă  des antennes locales qui apparaissent progressivement après la crĂ©ation d'Indymedia-Paris.
  • Autodissolution du collectif « Pour en finir avec toutes les prisons » dans une Ă©phĂ©mère « Coordination anticarcĂ©rale europĂ©enne ». La publication et la diffusion du journal et de l'Ă©mission de radio de L'EnvolĂ©e se poursuivent dans les annĂ©es ultĂ©rieures.
  • CrĂ©ation Ă  la Sorbonne du ComitĂ© Universitaire de LibĂ©ration (CUL).
  • Du 19 au , un campement No Border est organisĂ© Ă  Strasbourg, pour l'abolition des frontières et des nations, la libertĂ© de circulation et d'installation, et l'arrĂŞt des expulsions de « sans-papiers ».
2003
  • Les anciens militants de CARGO quittent AC ! pour crĂ©er la Coordination des Intermittents et PrĂ©caires d'Ile-de-France (CIP-IDF).
  • CrĂ©ation Ă  Paris du Collectif des Mal-LogĂ©s Sans Frontières (CMLSF).
  • Quelques Tiqquniens s'installent Ă  Tarnac, dans le Limousin, parallèlement Ă  la publication de l'Appel.
  • : A Paris, durant la manifestation du Forum Social EuropĂ©en de l'après-midi, des autonomes s'affrontent au Service d'Ordre de la CNT, puis attaquent le cortège du Parti Socialiste[43]. Le soir, 300 personnes manifestent devant la prison de la SantĂ© Ă  l'appel de la Coordination AnticarcĂ©rale EuropĂ©enne.
2004

Autodissolution de Travailleurs, chômeurs, et précaires en colère (TCP).

Une campagne antisécuritaire à l'université Paris-Nanterre aboutit à la destruction d'un mur de cloisonnement.

2005
  • Autodissolution du Collectif anti-expulsion et dĂ©but de la mobilisation « antirafles ».
  • Parution de Outrage : bulletin Ă©ditĂ© par Action-K (collectif de propagation de contre-culture).
  • Parution du Riot Magazine, revue papier Ă  publication alĂ©atoire, informations et pratiques insurrectionnelles.
  • : sabotage du compte-rendu de mandat du maire de Paris, Bertrand DelanoĂ«, dans le 19e arrondissement, Ă  la suite de l'occupation du gymnase de l'avenue Jean Jaurès par des habitants du quartier expulsĂ©s de leur immeuble. Au lendemain de l'Ă©vacuation du gymnase par les gendarmes mobiles, la situation est encore très tendue. Le dĂ©bat tourne court, une bagarre Ă©clate, et Bertand DelanoĂ« est contraint de s'enfuir sous les cris des manifestants[44].

2006

  • Mars : mouvement anti-CPE. Ă€ Paris, Ă  la suite de l'occupation de l'universitĂ© de Tolbiac, la Sorbonne est occupĂ©e Ă  son tour pendant trois jours. La Sorbonne est Ă©vacuĂ©e par la police, puis fermĂ©e pendant un mois. Sous l'influence de Tiqqun, les autonomes forment alors le ComitĂ© d'Occupation de la Sorbonne en Exil (COSE). Le COSE occupe le Collège de France puis l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales (EHESS). L'occupation de l'EHESS dure quatre jours et rassemble plusieurs centaines de personnes, dont au moins 200 anarchistes et autonomes rĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale autonome. Des livres et du matĂ©riel informatique sont volĂ©s, les murs sont couverts de graffitis. Le tag « Mort Ă  la dĂ©mocratie » fait scandale dans les mĂ©dias (JT de France 2 du [45], ce tag inspire le titre du livre de LĂ©on de Mattis). Durant les manifestations parisiennes, divers bâtiments sont attaquĂ©s, dont les locaux de Charlie Hebdo (considĂ©rĂ© comme un journal bourgeois depuis plusieurs annĂ©es)[46].
2007
Blocage de l'université Paris 8 durant le mouvement étudiant de 2007.
  • CrĂ©ation du collectif anticarcĂ©ral KalimĂ©ro : caisse de solidaritĂ© avec les prisonniers.
  • IncarcĂ©ration durant deux mois de Michel Gaucher alias Paco et Damien Signoret Ă  la suite de la tentative d'incendie, le , d'un vĂ©hicule garĂ© devant le restaurant Le Fouquet's, oĂą Nicolas Sarkozy avait fĂŞtĂ© son Ă©lection quelques jours plus tĂ´t[47].
  • Novembre : occupation de l'universitĂ© de Lyon II. AutorĂ©duction au Leader Price situĂ© Ă  proximitĂ©[48].

2008

  • : CrĂ©ation Ă  Paris du Collectif des Mal-LogĂ©s En Lutte (2008-2010)[49].
  • Mobilisation contre la construction de l'aĂ©roport de Notre-Dame-des-Landes. DĂ©but de l'occupation de la ZAD.
  • Fermeture du local parisien de Tiqqun.
  • Novembre : Renaissance Ă  Rennes du Mouvement des ChĂ´meurs et PrĂ©caires en Lutte (MCPL)[50].
  • Le , dix personnes sont arrĂŞtĂ©es et accusĂ©es d'avoir sabotĂ© des lignes de TGV. La plupart sont des habitants de Tarnac, comme Julien Coupat, Benjamin Rosoux, et Manon Glibert. D'autres, comme Mathieu Burnel, sont des habitants de Rouen. Huit d'entre elles sont libĂ©rĂ©es dĂ©but dĂ©cembre et une autre en . Seul Julien Coupat, prĂ©sentĂ© comme le « leader », reste en dĂ©tention prĂ©ventive sous des accusations de terrorisme.
  • DĂ©cembre : parution du 97e et dernier numĂ©ro de Cette Semaine, après quinze ans d'existence.
2009
  • : un millier de personnes manifestent Ă  Paris pour demander la libĂ©ration de Julien Coupat.
  • : libĂ©ration de Julien Coupat.
  • Juin : Campement No Border Ă  Calais.
  • Le , lors d'un rassemblement de soutien Ă  la suite de l'Ă©vacuation du squat « La clinique » Ă  Montreuil, Joachim Gatti est Ă©borgnĂ© par un tir de flash ball de la BAC du 93. Les blessures reçues par les autres personnes touchĂ©es sont toutes localisĂ©es sur le haut du corps[51].
  • Fondation par Catherine Charles de l'Association pour le Respect des Proches de Personnes IncarcĂ©rĂ©es (ARPPI, 2009-2011). Une journĂ©e anticarcĂ©rale, qui tourne Ă  l'Ă©meute, est organisĂ©e le Ă  Poitiers par le Collectif contre la prison de Vivonne. Du 2 au , l'ARPPI appelle Ă  une semaine de mobilisation pour l'abolition des longues peines et la fermeture des quartiers d'isolement, dont une manifestation Ă  Paris le . Ă€ cette occasion, le journal Le Monde consacre sa une et deux pages au mouvement autonome[52]. Pour contribuer Ă  cette semaine de mobilisation, L'EnvolĂ©e (journal et Ă©mission de radio anticarcĂ©ral) publie un hors sĂ©rie intitulĂ© Peines Ă©liminatrices et isolement carcĂ©ral reprenant les textes collectifs et les lettres de prisonniers publiĂ©s dans le journal entre 2001 et 2009.

Principaux squats

  • Ă€ Rennes :
    • La Marmite, 7 rue de l'HĂ´tel-Dieu (). Espace d’ExpĂ©rimentation Sociale et Artistique AutogĂ©rĂ© ouvert par le Collectif des RĂ©sistances et des Alternatives[53].
    • L'Ekluserie, 81 rue Alphonse GuĂ©rin (2001 - )[54].
    • Le 63 rue Claude Bernard (2005)[55].
  • En rĂ©gion parisienne :
    • Le 104 rue des Couronnes, dans le 20e arrondissement de Paris (2002 - )[56].
    • La Clinique, 42 boulevard de Chanzy, Ă  Montreuil (2008-2009)[57].
  • Ă€ Strasbourg : Le 2 route des Romains ( - )[58].
  • Ă€ Lyon : La Casa Okupada, rue Puits Gaillot (2000 - )[59].
  • Ă€ Grenoble : Les 400 Couverts ( - )[60].
  • Ă€ Toulouse : Le ClandĂ©, 9 rue de Queven (1998 - )[61].
  • Dans les CĂ©vennes : le hameau de La Picharlerie, Ă  Moissac, (2002-2007)[62].
  • Ă€ Marseille : L'Huilerie OccupĂ©e, 15 boulevard Montrichet ( - 2002)[63].

Années 2010

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes : une Commune libre en construction.

Dans les années 2010, le mouvement autonome est principalement représenté par les Zones à défendre (ZAD). L'expression « Zone à défendre » est un néologisme militant utilisé pour désigner l'occupation illégale d'un terrain, généralement en opposition à un projet d'aménagement envisagé par l’État. Les ZAD sont habituellement situées en zone rurale mais l'appellation a également été utilisée en zone urbaine, à Rouen[64], et à Décines-Charpieu, dans la banlieue de Lyon[65]. On dénombre une dizaine de sites dans toute la France[66]. D'un point de vue autonome, la ZAD va plus loin que le squat puisqu'il ne s'agit plus seulement d'occuper un bâtiment mais un terrain beaucoup plus vaste. Les ZAD sont essentiellement des terrains non construits mais elles peuvent avoir vocation à servir pour l'agriculture ou la construction. Dans cette perspective, la ZAD peut être considérée comme une transition entre le squat et la commune insurrectionnelle, comme un saut qualitatif dans le projet révolutionnaire théorisé par les autonomes[67]. En 2017, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes regroupe une centaine de squats dispersés dans la campagne sur une zone de plusieurs kilomètres. Ces maisons ont été soit occupées, soit construites par les zadistes eux-mêmes. L'activité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est principalement tournée vers l'élevage, l'agriculture, ou l'artisanat[68].

Les autonomes peuvent se distinguer par de la violence envers le système, par exemple avec des incendies de voiture de police ou de fourgons de gendarmerie. « Vomissant Jean-Luc Mélenchon, qu'ils assimilent à un pur produit du "système" mais aussi les syndicats traditionnels, dont-ils traitent volontiers les services d’ordre de "collabos", ces militants vêtus de noir rêvent à la "convergence des luttes", préfigurant le "grand soir" » note Le Figaro[69].

2010

  • CrĂ©ation Ă  Paris de la bibliothèque anarchiste Libertad.
  • : Manifestations dans toute la France contre la rĂ©forme des retraites.
  • : Grève contre la rĂ©forme des retraites. Ă€ Rennes, les manifestants obligent les commerçants Ă  fermer leurs magasins[70].
  • : Manifestation contre le projet de construction d'un aĂ©roport Ă  Notre-Dame-des-Landes.

2011

  • Ouverture du RĂ©mouleur Ă  Bagnolet.
  • : Une cinquantaine de zadistes occupent durant quelques minutes les bureaux de la sociĂ©tĂ© Biotope, Ă  RezĂ©, dans la banlieue de Nantes. Biotope est un bureau d'Ă©tude environnementale participant au projet de construction de l'aĂ©roport de Notre-Dame-des-Landes[71].

2012

  • Ouverture Ă  Montreuil du CafĂ©-librairie Michèle Firk.
  • : Une manifestation contre la construction de l'aĂ©roport de Notre-Dame-des-Landes rassemble 3 000 personnes (selon la police), 10 000 selon les organisateurs, et 200 tracteurs dans le centre de Nantes. Un millier de policiers et gendarmes, un hĂ©licoptère et des canons Ă  eau sont mobilisĂ©s. Des affrontements Ă©clatent Ă  la fin de la manifestation.
  • : Manifestation Ă  Lyon contre la construction de la ligne de TGV Lyon-Turin[72].

2013

  • CrĂ©ation de Paris-Luttes Info.
  • Ă€ l'universitĂ© de Nanterre, le journal AQNI succède Ă  La Sulfateuse avec un usage du second degrĂ© toujours plus provocant.
  • Octobre : DĂ©but de l'occupation de la ZAD de Sivens par le collectif « Tant qu'il y aura des bouilles ». Les zadistes s'opposent Ă  la construction d'un barrage Ă  Lisle-sur-Tarn.

2014

  • CrĂ©ation Ă  Paris du Mouvement Inter-Luttes IndĂ©pendant (MILI).
  • FĂ©vrier : Apparition Ă  Paris du Collectif des Mal-LogĂ©s RĂ©voltĂ©s (2014-2015).
  • Mars : Serge Quadruppani se prĂ©sente aux Ă©lections municipales Ă  Eymoutiers, dans le Limousin. Benjamin Rosoux et Manon Glibert sont Ă©lus au conseil municipal de Tarnac.
  • AoĂ»t : Fermeture d'Indymedia-Paris.
  • Septembre : Ouverture de la Bibliothèque Associative de Malakoff (BAM).
  • Week-end des 25 et 26 octobre : Emeute sur la ZAD de Sivens. Un manifestant Ă©cologiste, RĂ©mi Fraisse, est tuĂ© au cours des affrontements. La construction du barrage est suspendue.
  • 1er dĂ©cembre : Premier numĂ©ro du journal hebdomadaire Lundi Matin.

2015

  • Ouverture Ă  Paris de la bibliothèque anarchiste « La Discordia ».
  • Week-end des 11 et : Plusieurs milliers de zadistes se rassemblent Ă  Notre-Dame-des-Landes sous la bannière « Chauffe la lutte pas le climat » en rĂ©fĂ©rence Ă  la COP21.
  • : Manifestation de No Border Ă  Menton, près de la frontière italienne.

2016

Mouvement contre la loi Khomri visant à libéraliser le code du travail. À Paris, les autonomes prennent la tête des manifestations[73].

  • : Manifestation de soutien aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes devant la prĂ©fecture de Vannes, en Bretagne[74].
  • : Entre 2 000 et 5 000 personnes manifestent Ă  Rennes pour la dĂ©fense de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, accompagnĂ©es d'une centaine de tracteurs et de plusieurs centaines de vĂ©los[75].
  • : Manifestation Ă  Paris contre la loi Khomri. Les Ă©meutiers dĂ©truisent les symboles du capitalisme, principalement des panneaux publicitaires, ainsi que plusieurs vitrines de banques ou d'agences immobilières. Certains mĂ©dias accusent les manifestants d'avoir cassĂ© une vitrine de l’HĂ´pital Necker[76], mais un reportage de Thierry Vincent prouve que cette dĂ©gradation est le fait d'un individu isolĂ© rapidement arrĂŞtĂ© par les autres Ă©meutiers[77].

2017

  • : Manifestation Ă  Nantes contre la venue de Marine Le Pen. De violents affrontements ont lieu entre les forces de l'ordre et un cortège autonome de plusieurs centaines de personnes[78].
  • : Des manifestants bloquent une voie d'accès Ă  Nantes et arrosent de peinture un car de militants du Front National en route pour le meeting de Marine Le Pen[79].
  • : A Paris, entre la place de la Nation et la place de la RĂ©publique, une « Marche pour la Justice et la DignitĂ© » appelĂ©e par un certain nombre de familles de « victimes de la violence policière », rassemble 7 000 personnes selon la police et 15 000 selon les organisateurs. Un cortège autonome assez fourni est prĂ©sent en queue de la manifestation[80].

2020

Principaux squats

  • En Bretagne : MCA Ker BĂ©thanie, sur l'Ă®le de Groix, au large de Lorient ( – ).
  • Ă€ Paris :
    • 10 bis rue de l'OdĂ©on, dans le 6e arrondissement ( - ).
    • 7 boulevard Bourdon, dans le 4e arrondissement ( - ).
  • Ă€ Besançon : Casa Marulaz, 24 place Marulaz (septembre-).
  • Ă€ Bordeaux : La Base, 213 cours Balguerie-Stuttenberg ( - 2011).
  • Ă€ Grenoble : 56 rue du Docteur Hermite ( - ).

Notes et références

  1. Sébastien Schifres, La Mouvance autonome en France de 1976 à 1984, Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine et sociologie politique, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2004, texte intégral.
  2. Laurent Chollet, L'Insurrection situationniste, Dagorno, , p. 228.
  3. Sébastien Schifres, « Depuis 5 ans, il y a une résurgence du mouvement autonome », L'Express,‎ (lire en ligne)
  4. Christophe Bourseiller, Histoire générale de l'ultra-gauche, Denoël, 2003.
  5. Sur cette branche voir entre autres Ni vieux, ni traîtres
  6. « Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne: Sommier Isabelle », sur www.pantheonsorbonne.fr (consulté le )
  7. Édith Gaillard, Habiter autrement : des squats féministes en France et en Allemagne. Une remise en question de l’ordre social, Thèse de sociologie, Sciences de l’Homme et de la Société, Université François-Rabelais de Tours, 11 février 2013, page 206.
  8. CNT, « La CNT contrainte à une manifestation tendue », Indymedia-Nantes,‎ (lire en ligne).
  9. Jacques Julliard, Autonomie ouvrière : études sur le syndicalisme d'action directe, Le Seuil, Hautes Études, 1988.
  10. Guy Debord, « La question de l'organisation pour l'IS », Internationale situationniste., Paris, Éditions Arthème Fayard, vol. no 12,‎ , p. 112-113, Réédition : p. 680-681 (ISBN 2-213-59912-2) :
    « nous ne pouvons reconnaître de groupe autonome sans milieu de travail autonome; ni la réussite durable d'un groupe autonome sans action unie avec les ouvriers … (avril 1968) »
  11. Guy Debord, Asger Jorn, Michèle Bernstein, Ralph Rumney et Abdelhafid Khatib, « Rapport sur la construction des situations et sur les conditions de l'organisation et de l'action de la tendance situationniste internationale : Révolution et contre révolution dans la culture moderne », Internationale situationniste, no Annexe 2 de la réédition des 12 numéros,‎ 1957, 1997 et 2004, p. 689-701 (ISBN 2-213-59912-2)
  12. Collectif éphémère, Retour sur les années de braise. Des groupes autonomes et l’organisation Action Directe, Toulouse, CRAS - Centre de recherche pour l'alternative sociale, , 28 pages (lire en ligne), p. 10
  13. Sébastien Schifres, Le Mouvement autonome en France de 1976 à 1984, Chronologie, Université de Nanterre, (lire en ligne)
  14. (en) Kristof Greedy, « The influence of the french student movement on the society : Unter dem Pflaster, der Strand », Students - From revolution to stagnation ?, Innsbruck, Autriche, no 1,‎ , p. 16 et 17
  15. Sébastien Schifres, "Entretien avec Jacques Le Sage de La Haye et Nicole Fontan", Université de Nanterre, 2004.
  16. Voir « Histoires de la rue des Caves », revue Recherches, no 19, septembre 1975.
  17. Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 15 avril 1976 au soir.
  18. article du journal Le Monde, numéro 9739 paru le 16/05/1976
  19. ou
  20. Voir le journal télévisé d'Antenne 2 du 14 janvier 1979. Voir aussi Une offensive gauloise, sur le site internet de l'Observatoire de Téléologie.
  21. Grisélidis Réal, "Se prostituer est un acte révolutionnaire, lieu-dit : prostitution", Marge no 13, novembre-décembre 1977, p.4.
  22. Voir le journal télévisé de TF1 au soir de la manifestation, un texte et un autre de l'Observatoire de Téléologie, un reportage écrit de Jean-Baptiste Casanova, et enfin le mémoire de maîtrise de Sébastien Schifres sur la mouvance autonome (voir particulièrement les entretiens).
  23. mars 1979 : La « rĂ©publique populaire de Longwy » : « Le 23 mars 1979, près de 300 000 personnes participent Ă  la marche des sidĂ©rurgistes de Longwy sur Paris. »
  24. Les Autonomes. Le mouvement autonome parisien de la fin des années 1970.
  25. Le 23 mars 1979, à Paris, sur le site de l'Observatoire de Téléologie, ainsi que le texte de Jean-Baptiste Casanova, cité dans la source précédente.
  26. Alain Hamon et Jean-Charles Marchand, Action Directe, du terrorisme français à l'euroterrorisme, Seuil, 1986, p. 218.
  27. P. Turpin, Les révolutionnaires dans la France social-démocrate.
  28. Groupe de Prolétaires Vers le Communisme, « OSER LUTER, OSER VAINCRE : L'Expérience du CML », Brochure du Comité des Mal-Logés,‎ (lire en ligne)
  29. La horde samizdat, « témoignages sur USINE », La Horde,‎ (lire en ligne).
  30. Serge Cosseron, Dictionnaire de l'extrĂŞme gauche, Larousse, , p. 94
  31. L'hymne du macadam, les manifestations dans le 18e arrondissement de Paris ont révélé une violence anarchique, sans leader, ni stratégie, Le Monde, 13 avril 1993.
  32. Des papiers pour tous !, REFLEX, .
  33. Philippe Tersand, Guy Georges, un ami insoupçonnable ?, Stock, .
  34. Jean Berthaut, Parisquat, des squats politiques à Paris, 1995-2000, Atelier de Création Libertaire, (lire en ligne)
  35. Isabelle Mandraud et Caroline Monnot, "L'archipel des autonomes", Le Monde, 7 novembre 2009.
  36. Marcel Gay, Le Coup de Tarnac, Massot, 2009, p. 139.
  37. Jacques Philipponneau et René Riesel, "Un État qui règne au-dessus du volcan", Le Monde, 4 décembre 2014.
  38. Négrisme & Tute bianche : une contre-révolution de gauche, Mutines Séditions, , p. 5
  39. Mauvaise Troupe, Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle, L'Eclat, 2014, p. 204-222.
  40. Samizdat, "Qui joue avec le feu ?", Hacktivist News Service, 1er octobre 2001.
  41. Négrisme & Tute bianche : une contre-révolution de gauche, Mutines Séditions, 2004.
  42. « Les partis politiques défilent en fin de manifestation », Le Figaro,‎ 16 novembre 2003. (lire en ligne)
  43. Tonino Serafini, « Provocation et baston dans le XIXe », Libération,‎
  44. chronologie du CPE dans Tahin Party : « les mouvements sont faits pour mourir »
  45. Autoportraits d'autonomes, Gaël Cogné, Libération, 18 février 2009.
  46. Olivier Bertrand, « A Lyon, les «totos» squattent la fac », Libération,‎ 3 décembre 2007. (lire en ligne)
  47. Collectif des Mal-Logés En Lutte, 18 mars 2009.
  48. MCPL, "Présentation du mouvement, présupposés, revendications et actions depuis novembre 2008", CIP-IDF.
  49. Flashball : l'IGS pointe un non-respect des règles, nouvelobs.com
  50. Isabelle Mandraud et Caroline Monnot, « L'archipel des autonomes », Le Monde,‎ 7 novembre 2009.
  51. La Marmite, "Les carottes ne sont pas cuites, la marmite ne passera pas Ă  la casserole !", Squatnet, 4 avril 2001.
  52. hastaluego, « Rennes: Expulsion de l’Ekluserie », sur https://fr.squat.net/, (consulté le )
  53. hastaluego, « Rennes: Ouverture d’un nouveau squat, rue Claude Bernard », sur https://fr.squat.net/, (consulté le )
  54. Anne-Marie Fèvre, « 150 flics pour le 104 », sur https://www.liberation.fr/, Libération, (consulté le )
  55. « Montreuil (93): La police vise des manifestants à la tête, tire et blesse très grièvement l’un d’eux », sur https://fr.squat.net/, (consulté le )
  56. Filou Curieux, « Strasbourg: Petit compte-rendu de l’expulsion du 2 route des Romains », sur https://fr.squat.net/, (consulté le )
  57. Une squatteuse lyonnaise, "Lyon: Expulsion du squat Casa Okupada", Squatnet, 25 avril 2001.
  58. Cyril, "Grenoble: Les 400 couverts on the road again !", Squatnet, 19 août 2005.
  59. CNT-AIT Info, "Toulouse : Le Clandé ré-expulsé", Squatnet, 8 décembre 2006.
  60. Cévennes, terre de résistance, « On maraude mes pommes, j’arrache le pommier », La Picharlerie, 22 juillet 2007.
  61. "Marseille: ouverture de l’Huilerie occupée", Squatnet, 3 mai 2000.
  62. Emmanuel Daniel, "Une journée sur la Zad urbaine de Rouen - expulsée vendredi matin", Reporterre, 7 novembre 2014.
  63. Barnabé Binctin, "A Lyon, expulsion de la première ZAD… mais la deuxième résiste toujours", Reporterre, 11 janvier 2014.
  64. Hugo Soutra, "Zones à Défendre : les aménageurs face à une nouvelle contrainte", La Gazette des communes, 3 février 2016.
  65. Eddy Fougier, Les Zadistes : Un nouvel anticapitalisme, Fondapol, 2016.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Tout le Monde dehors ! : « feuille d'info sur les prisonniers en lutte ».
  • « Appel » (Appel Ă  la crĂ©ation de communautĂ©s autonomes, rĂ©digĂ© au « 508 », squat politique), sur rebellyon.info (consultĂ© le ).
    Ce texte se situe dans le prolongement de Tiqqun.
  • Une Fièvre impossible Ă  nĂ©gocier : roman publiĂ© par Flammarion dans lequel Lola Lafon dĂ©crit de manière particulièrement romancĂ©e une histoire s'appuyant sur sa connaissance de la mouvance autonome parisienne.
  • Macache : « Macache : expression de la nĂ©gation, rien. Rien, parce que, de cette sociĂ©tĂ© de classe, il n'y a rien Ă  vouloir, de sa dĂ©mocratie rien Ă  attendre. Rien, parce que, face au capital, il n'y a rien Ă  nĂ©gocier, face Ă  l'État rien Ă  revendiquer. Rien, rien que la guerre sociale ! ». Journal publiĂ© par TCP.
  • AsymĂ©trie : « bulletin communiste pour la guerre civile ». Tendance insurrectionnaliste se rĂ©fĂ©rant au lumpen-prolĂ©tariat.
  • Meeting (2004-2008) : « Revue internationale pour la communisation ». Revue plutĂ´t proche de l'ultra-gauche publiĂ©e par C. Brunetti, F. MĂ©nenger, et les Éditions Senonevero..
  • Vidange : technophobie, squats, et lutte contre la rĂ©pression.
  • Mathieu Amiech et Julien Mattern, Le Cauchemar de Don Quichotte : sur l'impuissance de la jeunesse d'aujourd'hui, Éditions Climats. Critique du mode de production industriel.
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  • Guerre au Paradis : journal anarchiste insurrectionnaliste.
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  • GaĂ«l CognĂ©, Autoportraits d’autonomes, LibĂ©ration, , texte intĂ©gral.
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  • Serge Cosseron, Les militants d'ultragauche ont « une volontĂ© d'aller au contact des forces de l'ordre », Le Parisien, , [lire en ligne].
  • Christophe Bourseiller, Le temps des rĂ©volutions minuscules, Le Monde, , [lire en ligne].

Les situationnistes

  • Patrick Marcolini, Le mouvement situationniste - une histoire intellectuelle, Éditions L'Ă©chappĂ©e, 2012.
  • Pascal Dumontier, Les situs et mai 68, Ă©ditions IVREA, 1997.
  • EnragĂ©s et situationnistes dans le mouvement des occupations, RenĂ© Vienet, Éditions Gallimard, 1968.
  • Sergio Ghirardi, Nous n'avons pas peur des ruines - les situationnistes et notre temps, prĂ©face de Raoul Vaneigem, Éditions L'Insomniaque, 2003.
  • Internationale situationniste, rĂ©Ă©dition des 12 numĂ©ros de 1958 Ă  1969, Éditions Arthème Fayard, 1997 et 2004.
  • De la misère en milieu Ă©tudiant considĂ©rĂ©e sous ses aspects Ă©conomique, politique, psychologique, sexuel, et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remĂ©dier, Mustapha Khayati, Ă©ditions de l'Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) de l'UniversitĂ© de Strasbourg, 1966 ; multiples rĂ©Ă©ditions dont : Ă©ditions Champ Libre, 1976 et Éditions Sulliver, 1995.
  • Guy Debord, La sociĂ©tĂ© du spectacle, Éditions Buchet-Castel, 1967.
  • Raoul Vaneigem, TraitĂ© de savoir-vivre Ă  l'usage des jeunes gĂ©nĂ©rations, Éditions Gallimard, 1967.

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