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Squat (lieu)

Le squat (de l'anglais to squat, occuper un lieu sans en avoir la permission), désigne l'occupation d'un lieu sans l'accord du titulaire légal de ce lieu[1]. Juridiquement qualifié d'« occupation sans droit ni titre », le squat est par définition illégal. Par extension, le squat désigne le lieu ainsi occupé.

Un squat en Allemagne

Origines

À partir du XVIIe siĂšcle, le terme squat apparaĂźt pour dĂ©signer les occupations illicites de terres par des paysans anglais, les Diggers. Le aux alentours de Londres a lieu la premiĂšre occupation connue, menĂ©e par Gerrard Winstanley.

Diversité

Un squat peut hĂ©berger une personne seule comme plusieurs dizaines, dans un petit appartement de centre-ville, une friche industrielle de banlieue ou un site rural. Les conditions de vie peuvent y varier en fonction de l'Ă©tat initial du site, des moyens et des motivations des occupants : jeunes fugueurs refusant d’intĂ©grer un foyer, migrants[2], artistes sans atelier, truckers nomades, gens du voyage privĂ©s d’aires d’accueil, sans domicile fixe, militants de la cause libertaire, autonomes, personnes recherchant un espace de vie sociale ou communautaire.

Espaces et collectivité

Pour une grande majoritĂ© de squatteurs, l’occupation s’inscrit dans un parcours rĂ©sidentiel marquĂ© par la prĂ©caritĂ©. C'est pourquoi beaucoup de squats prĂ©voient un espace explicitement consacrĂ© Ă  l'hĂ©bergement des gens de passage : le sleep'in. En outre, ceux-ci concilient souvent lieu d'habitation et espace d'activitĂ© : ils essaient de dĂ©velopper une gestion collective du quotidien, Ă  travers la rĂ©habilitation du lieu, l'organisation de rencontres et de dĂ©bats, la crĂ©ation et la diffusion culturelles, la mise en place d'ateliers, et bien sĂ»r l'information et l'action politiques. Il existe aussi des squats qui hĂ©bergent des magasins gratuits, qu'on appelle couramment free-shops ou « zones de gratuitĂ© » (friperies, accĂšs internet, etc.).

Légalité

Droit à la propriété

Le squat consistant dans l'occupation illégale d'un logement, le squat est donc nécessairement une atteinte au droit de propriété, consacré dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.

Cadre juridique (France)

En France, le cadre juridique varie selon le mode d'entrée :

  • La plus frĂ©quente : l'entrĂ©e sans voie de fait. Une porte ouverte, une fenĂȘtre entrebĂąillĂ©e, voire une absence de portes rendent les bĂątiments abandonnĂ©s Ă  la pluie et au vent faciles Ă  pĂ©nĂ©trer par celles et ceux qui cherchent un abri, en particulier lorsque l'hiver se montre.
  • L'entrĂ©e par voie de fait (violences physiques ou effraction) est interdite, ainsi la loi du [3] (qui a remplacĂ© l’article 226-4 du code pĂ©nal) considĂšre qu'il s'agit d'un flagrant dĂ©lit par « intrusion illĂ©gale ». Le flagrant dĂ©lit peut Ă©galement ĂȘtre considĂ©rĂ© en cas de « maintien dans le domicile », s'il s'agit de l'occupation du domicile d'autrui, fait qui ne concerne qu'une partie des cas d'occupation sans titre.
  • Dans les cas d'occupation du domicile d'autrui (extrĂȘmement rare, pour ne pas dire inexistante), pour Ă©viter que des personnes ne se voient dans l'impossibilitĂ© de rentrer dans leur logement, une procĂ©dure simplifiĂ©e a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2007 par la loi DALO[4] et prĂ©voyait l'expulsion sans dĂ©lai des occupants, tout en inscrivant l'occupation dans le cadre du droit pĂ©nal.
  • Dans le cas d'une location, l'Ă©chĂ©ance du contrat fait du locataire lĂ©gal restant dans le logement un occupant sans droit. Cette situation n'entre pas dans le cadre des squats, qui sont des occupations sans titre. Le cadre juridique est donc tout fait diffĂ©rent.

Le droit Ă©volue pour accentuer la rĂ©pression des squatteurs et Ă  faciliter les expulsions de locataires qui ne payent plus leur loyer ou ne souhaitent pas quitter le logement en 2020[5] - [6], 2021 (loi sur la SĂ©curitĂ© globale)[7] puis en 2022[8] - [9] - [10]. Également, le 14 juin 2023, une proposition de loi adoptĂ© dĂ©finitivement par le Parlement aprĂšs un ultime vote au SĂ©nat a pour objectif de sĂ©curiser les bailleurs en cas d'impayĂ©s de loyers (en prĂ©voyant dans les contrats de location, l'insertion systĂ©matique d'une clause de rĂ©siliation automatique en cas d'impayĂ©s de loyers) et de rĂ©primer plus sĂ©vĂšrement le squat[11]. Plus prĂ©cisĂ©ment, la rĂ©pression plus sĂ©vĂšre du squat passe par :

  • le durcissement des sanctions en cas de squat d'un logement, en Ă©levant les peine encourues du chef du dĂ©lit de violation de domicile Ă  trois ans de prison et 45 000 euros d'amende (contre un an de prison et 15 000 euros d’amende auparavant) ;
  • l'extension du dĂ©lit de la violation de domicile aux logements inoccupĂ©s contenant des meubles ;
  • l'instauration, pour sanctionner le squat des locaux autres qu'un domicile, d'un nouveau dĂ©lit "d'occupation frauduleuse d’un local Ă  usage d’habitation ou Ă  usage commercial, agricole ou professionnel", qui sera rĂ©primĂ© de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende ;
  • l'exonĂ©ration de l'obligation d'entretien du propriĂ©taire d'un logement squattĂ©, sauf s'il s'agit d'un marchand de sommeil ;
  • la rĂ©pression des instigateurs de squats, c'est-Ă -dire ceux qui font croire qu’ils sont propriĂ©taires des logements, Ă  hauteur de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende ;
  • la sanction relative Ă  une amende de 3 750 euros d'amende concernant « la propagande ou la publicitĂ© » facilitant ou incitant les squats ;
  • la pĂ©rennisation du dispositif expĂ©rimental de la loi dite « Elan » de 2018, qui offre aux propriĂ©taires la possibilitĂ© de confier de façon momentanĂ©e des locaux vacants au bĂ©nĂ©fice de l'insertion social ou du logement, dans l'attente d'une vente ou d'une rĂ©habilitation[11].

Motivations

Nécessité habitative

L'occupation a souvent pour premiĂšre cause des raisons pĂ©cuniaires : des individus, familles ou groupes de personnes cherchent un endroit oĂč vivre, alors qu'ils ne peuvent pas payer de loyer.

Depuis au moins l'apparition de la notion de propriĂ©tĂ© privĂ©e, l'occupation sans titre des biens ainsi protĂ©gĂ©s existe. En France, les occupations sans titre, appelĂ©es aujourd'hui "squats", peuvent ĂȘtre envisagĂ©es juridiquement depuis la RĂ©volution française et l'accession Ă  la propriĂ©tĂ© par tous les citoyens. Le terme "squat" apparait quant Ă  lui en France aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Pour protester contre les obstacles administratifs qui freinent la mise en Ɠuvre de la loi de rĂ©quisition, ils procĂšdent Ă  l'occupation de logements vides. Issu du Mouvement populaire des familles (mouvement laĂŻc crĂ©Ă© en 1942 qui a pour but d'amĂ©liorer la condition des ouvriers), lui-mĂȘme proche de la Jeunesse ouvriĂšre chrĂ©tienne (qui s'ancre Ă  gauche dans le paysage politique belge), ce mouvement naĂźt Ă  Marseille avant de gagner d’autres villes de province. En cinq ans, quelque 5 000 familles sont ainsi relogĂ©es. Ces occupations s'accompagnent d'une campagne dans la presse, notamment catholique (Esprit), et d'une action militante qui sensibilise l'opinion publique Ă  la question de la crise du logement.

Cet exemple montre clairement que les problématiques économiques et politiques ne sont, en derniÚre analyse, pas dissociables.

Convictions politiques

Kraakteken, symbole du Mouvement européen des squatteurs
Une manifestation pro-squat Ă  Copenhague

Certains squatteurs sont proches de l'ultragauche, de l'anarchisme ou du mouvement autonome et mettent en pratique l'idée de refus de la propriété privée. Ils soutiennent qu'en abolissant le loyer et en permettant de partager les ressources et les frais, le squat peut réduire la dépendance à l'argent et permettre de se réapproprier son temps de vie.

Ils cherchent à expérimenter, dans un espace spécifique, des formes d'organisation sociale basées sur des valeurs d'usage pour le bien commun plutÎt que sur le droit de la propriété privée et à promouvoir des alternatives culturelles et politiques par le biais de l'autogestion. L'ensemble des habitants se réunit aussi souvent qu'il est nécessaire, pour prendre et assumer collectivement les décisions engageant le fonctionnement ou le développement du lieu. Ce mode d'organisation a, selon ses partisans, l'avantage de ne pas favoriser l'apparition de leaders.

Enfin, dans les squats les plus stabilisĂ©s, on observe des systĂšmes d’entraide et de solidaritĂ© qui protĂšgent les individus d’une trop grande vulnĂ©rabilitĂ©. Le squat peut ainsi jouer un rĂŽle de soupape de sĂ©curitĂ©, et accueillir des populations pour lesquelles il n'y a pas vraiment de place ailleurs. Par exemple, Ă  l’image du bidonville des annĂ©es 1970, il permet aux immigrĂ©s de fraĂźche date de bĂ©nĂ©ficier des apprentissages effectuĂ©s par ceux qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s.

Pour autant, des centres sociaux de droite, qui sont des squats d'inspiration néofasciste, peuvent aussi exister, bien que plus rares. On peut notamment relever le mouvement Casapound, originaire de Rome, ainsi que son homologue lyonnais plus récent, le Bastion Social.

Légalisation et pérennité

Expulsion du squat Montsouris Ă  Paris dans le XIVe le

Les squats, et tous les phĂ©nomĂšnes d'occupations sans titre, tendent Ă  s'Ă©tendre durant les pĂ©riodes de durcissement des conditions d'accĂšs Ă  un logement, alors que subsistent des logements vacants. Des villes comme Barcelone comptent chacune prĂšs d'une centaine de squats, en renouvellement permanent. En France, malgrĂ© l'existence depuis le d'une loi dite de rĂ©quisition des logements vides (qui visait Ă  rĂ©gulariser les squats de fait consĂ©cutifs Ă  la crise du logement de l'aprĂšs-guerre) et la loi Besson de 1990, l'occupation reste illicite. L'article 30 ter du projet de loi d'accĂ©lĂ©ration et simplification de l’action publique (ASAP), en dĂ©bat Ă  l'assemblĂ©e en , tend Ă  pĂ©naliser toute occupation sans titre d'un "domicile, qu'il s'agisse ou non de la rĂ©sidence principale du propriĂ©taire"[12]. Cet article tend Ă  faire sortir du cadre du Code civil, pour l'inscrire dans le Code pĂ©nal, une grande partie des cas d'occupations sans titre, mais reste flou quant Ă  la notion de domicile et de propriĂ©tĂ©.

La question de la lĂ©galisation d'une occupation sans titre peut ĂȘtre posĂ©e aux occupants, quand leur occupation s'inscrit dans le cadre des politiques urbaines de mixitĂ© sociale. À ce titre, de nombreuses opinions peuvent ĂȘtre avancĂ©es. Les solutions de lĂ©galisation proposĂ©es Ă©tant aussi variables que les cas d'occupation, une liste non exhaustive de cas pourraient ĂȘtre prĂ©sentĂ©s, dont :

  • Les partisans de la lĂ©galisation, qui veulent nĂ©gocier le droit d'occuper les lieux sur le long terme. Comme, en France, certains squats d'artistes ou mĂȘme politique (comme les Tanneries Ă  Dijon), ils nĂ©gocient avec les pouvoirs publics en faisant valoir les bĂ©nĂ©fices culturels et politiques de leur prĂ©sence dans le quartier ou obtiennent parfois leur lĂ©galisation Ă  l'issue d'un rapport de force (manifestations, occupation de mairie, etc.). C'est une solution parfois viable, puisqu'aux Pays-Bas ou en Italie (centres sociaux), de nombreux squats ont Ă©tĂ© ainsi lĂ©galisĂ©s, perdant de fait leur statut de squat et devenant des occupations lĂ©gales.
  • Les partisans de l'illĂ©galisme, qui sont dans une logique de confrontation avec l'autoritĂ© et refusent toute nĂ©gociation. Ils considĂšrent que les squats lĂ©galisĂ©s et leurs habitants participent Ă  la rĂ©pression contre les autres squats, moins « acceptables » et de fait moins acceptĂ©s par les pouvoirs en place (squats politiques, de « sans-papiers », de « pauvres » en gĂ©nĂ©ral, etc.).
  • Des mouvements autonomes comme le comitĂ© des mal-logĂ©s utilisent le squat, notamment de logements sociaux de type HLM, comme moyen d'action directe et comme revendication durant une dizaine d'annĂ©es Ă  partir de 1986 sur Paris et sa banlieue[13].
  • De nombreuses autres nuances peuvent apparaĂźtre. Si la lĂ©galisation d'un lieu peut ĂȘtre proposĂ©e, il peut s'agir, comme dans le cas des Tanneries de Dijon, d'une proposition de dĂ©localisation, qui s'apparente Ă  un relogement forcĂ©. L'impact sur le quartier ciblĂ© et l'abandon d'un lieu rĂ©amĂ©nagĂ© et entretenu depuis, souvent, plusieurs annĂ©es, peut ainsi engendrer des formes d'opposition Ă  une lĂ©galisation souvent contrainte.

Particularismes locaux

En Allemagne

En 1971, des occupations violentes sont pratiquées à partir du second semestre. C'est dans ce climat que la premiÚre opération de squat intervint à Francfort, menée avec des familles italiennes à l'automne 1971. A Francfort, d' à , dix opérations de squat on lieu[14].

AprĂšs la chute du mur de Berlin, la ville devient l’eldorado des squatteurs, notamment artistes. Cette ruĂ©e des jeunes europĂ©ens vers les grandes surfaces abandonnĂ©es Ă  l’Est va familiariser toute une gĂ©nĂ©ration d’artistes Ă  des modes d’occupation de l’espace public qu’ils ont ensuite mis en Ɠuvre de retour chez eux.

Squats notables

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

Drapeau de la Belgique Belgique

  • Centre social anarchiste (Bruxelles)
  • Le zoo (Bruxelles)

Drapeau du Danemark Danemark

Drapeau de l'Espagne Espagne

Drapeau de la France France

Drapeau de la GrĂšce GrĂšce

Drapeau de l'Italie Italie

  • Forte Prenestino (Rome)
  • L38 Squat (Rome)

Drapeau de la Moldavie Moldavie

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

Drapeau de la Suisse Suisse

Romans

  • Squat, Yannick Bouquard, Rouergue, 2014, (ISBN 978-2-8126-0638-0)

Vidéo

  • video.squat.net
  • Philippe RoziĂšs, Lutter... ici et maintenant, LCP-AssemblĂ©e nationale, KUIV productions, 2013, 60 minutes, voir en ligne.

Notes et références

  1. « Définitions : squatter », sur larousse.fr (consulté le )
  2. « A Calais, des squats pour accueillir les migrants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « Article 226-4 du code pénal », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  4. « Loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale (1). », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  5. « Une nouvelle mesure pour expulser les squatteurs des rĂ©sidences secondaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « Loi anti-squat : un premier bilan encourageant », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « Des associations rĂ©agissent au durcissement de la loi SĂ©curitĂ© globale sur le squat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) Quentin Prim, « Expulsion des squatteurs et mauvais payeurs : quelle réalité au regard du droit ? », sur The Conversation (consulté le )
  9. « Des associations inquiÚtes face à une proposition de loi anti-squat », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  10. « L’AssemblĂ©e adopte des mesures dĂ©criĂ©es contre les squats et les loyers impayĂ©s », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. www.vie-publique.fr, « Proposition de loi visant à protéger les logements contre l'occupation illicite », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  12. « PremiÚre séance du vendredi 02 octobre 2020 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  13. http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/61/97/51/Brochure-du-comit--des-mal-log-s-19991/brochure-comite-des-mal-log-s-1991.pdf
  14. "Villes en Europe" par Arnaldo BAGNASCO et Patrick LE GALÈS La Découverte 2010

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Berthaut, Parisquat - Des squats politiques Ă  Paris 1995-2000, Atelier de crĂ©ation libertaire, 2008, 272 p.
  • Collectif, Le Squat de A Ă  Z, guide pratique et juridique pour squatter en France.
  • Collectif, Eurosquats, Classes Dangereuses, n°2/3, automne-hiver 1983, lire en ligne.
  • Bruno Duriez, Michel ChauviĂšre et al., La bataille des squatters et l'invention du droit au logement, 1945-1955, Groupement pour la recherche sur les mouvements familiaux, 1992, 329 pages.
  • Jean-François Guillaume (dir.) et al., Aventuriers solitaires en quĂȘte d'utopie : les formes contemporaines de l'engagement, LiĂšge, Éditions de l'ULG, , 211 p. (ISBN 2-87456-005-7, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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