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Chișinău

Chișinău, également orthographiée Chisinau (prononcé en roumain[2] : /ki.ʃi.ˈnəw/ ), est la capitale de la république de Moldavie et la ville principale de la Bessarabie, qui est une partie de la région historique de Moldavie.

Chisinau

Chișinău
Kișinöu (gag)
Blason de Chișinău
Héraldique
Drapeau de Chișinău
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Moldavie Moldavie
Maire Ion Ceban
Code postal MD-20xx
Plaque d'immatriculation C
Indicatif 22
Démographie
Gentilé Chisinovien, Chisinovienne[1]
Population 492 894 hab. (2011)
Densité 4 107 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 00″ nord, 28° 55′ 00″ est
Altitude 85 m
Superficie 12 000 ha = 120 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Moldavie
Voir sur la carte topographique de Moldavie
Chișinău
Géolocalisation sur la carte : Moldavie
Voir sur la carte administrative de Moldavie
Chișinău
Liens
Site web www.chisinau.md

    Toponymie

    Étymologie

    Les hypothèses linguistiques placent l’émergence du nom et de la localité dans le contexte des attaques des Tatars contre la principauté de Moldavie, alors alliée de la Hongrie. En 1436, sur le flanc (ou côté) sud de la grand-route qui longe la rive droite de la rivière Bîc, menant du Khanat de Crimée (et avant, de la Horde d'or) vers le cœur de la principauté, le prince Iliaș posta un fortin de soldats Sicules (Magyars de Transylvanie) pour faire face aux attaques venues de l’Est. Les fondations de ce fortin supportent l’actuelle église de Mazarache. Dans les langues oghoures, « flanc » ou « côté » se dit yänäk[3] et le nom sicule Kis-Jenő (/ˈkiʃ.jɛ.nøː/, Chișinău en moldave[4]) signifierait donc « le petit flanc ».

    Durant la période communiste, l’étymologie qui a été proposée par les philologues soviétiques combinait le tatar kychla (« hivernage ») au moldave nouă (« nouvelle »)[5] mais cette thèse a été abandonnée depuis. Une autre étymologie, proposée par le philologue roumain Iorgu Iordan, partait des mots magyars Kis-Jenő interprétés par lui comme signifiant « petite-source » ou « petit-Eugène ».

    Orthographe et translittération

    Pendant les périodes russe (1812-1917) et soviétique (1940-1941 et 1944-1991), Chișinău était désignée par le nom russifié de Кишинёв (Kichinev), utilisé dans les textes français entre 1945 et 1991. Cette forme est encore utilisée dans les pays de la Communauté des États indépendants et par l’Association du transport aérien international (IATA).

    En France, la Commission nationale de toponymie recourt à l’orthographe diacritée Chișinău[6] tandis que la Commission d'enrichissement de la langue française recommande Chisinau[1].

    Géographie

    Panorama de Chisinau
    Panorama de Chișinău.

    Chișinău se situe au centre de la République de Moldavie. La municipalité se situe sur sept collines et s’étend sur 120 km2.

    Structure géologique

    En violet le plateau moldave, soubassement de Chișinău.

    La ville est située dans la partie centrale du plateau moldave, structure géologique de l’Europe du Sud-Est dont le socle est constitué de boucliers de granit et de gneiss protérozoïques et paléozoïques (boucliers pannonien, moesien et moldave) d'une profondeur d’env. 1 150 m en dessous du niveau de la mer. La partie supérieure de la stratigraphie de cette structure est représentée par des roches sédimentaires du Silurien précoce, Dévonien, Mésozoïque (avec localement des hiatus (de)), Paléogène et Néogène. L’érosion récente entaille l’argile, le lœss, les sables et calcaires lacustres du Cénozoïque supérieur. Du nord au sud, la ville est traversée par une couche de récifs marins tropicaux développés au Sarmatien (équivalent local du Miocène moyen et supérieur). Des couches d'argile, lœss et de sable sont présentes dans toute la ville, à une profondeur de 2 à 30 m. Sur les pentes de la vallée de la rivière Bîc se trouvent des terrasses alluviales d’une largeur allant jusqu’à 1,3 m. Des perturbations tectoniques mineures (glissements de terrain à la suite de la déglaciation post-würmienne ou à des séismes) ont été enregistrées au nord-ouest de la ville.

    Les richesses minérales

    Sur le territoire de Chișinău et de ses environs se trouvent de nombreux gisements de matières premières utilisées pour la construction : de la chaux, du calcaire, de la pierre brute, de l'argile, du sable, du gravier. Cinq carrières de pierre et de chaux sont exploités : Mileștii Mici, Chișinău, Făurești, Goian, Cărămida. Les tuiles sont fabriquées à partir de matières premières extraites des carrières de Bubuieci et Mileștii Mici et à partir de sable, de galets et de gravier extraits à Cobușca et Vadul-lui-Vodă.

    De même, dans la ville sont exploitées d’autres ressources qui sont utilisées dans la production de semi-conducteurs, l’industrie de la microélectronique. L’exploitation des gisements de ces mines est effectuée par la société Mezon (orthographe phonétique du français « maison »).

    Hydrographie

    Les cours d’eau coulant à Chișinău font partie du bassin hydrographique du Dniestr. Le plus important est le Bîc, rivière d’une longueur de 155 km, affluent du Dniestr à km du village Gura Bîcului dans le district d’Anenii Noi.

    Les réserves d’eau souterraine de la municipalité de Chișinău permettent l’approvisionnement partiel de l’eau potable dans la ville. Sur la quantité totale d’eau utilisée, 20 % provient des eaux phréatiques situées dans les couches du Sarmatien. Ce sont des eaux minérales utilisables pour le traitement des maladies gastro-intestinales.

    Dans la banlieue, les réservoirs d’eau de la ville ont été creusés dans les villes de Ghidighici et Ialoveni, au milieu de bases de loisirs.

    Au début des années 1950, dans la vallée des Moulins (Valea Morilor) au sud-ouest de Chișinău a été créé un lac de barrage baptisé Komsomol (aujourd’hui Valea Morilor) d’une superficie est de 34 hectares. Autour, une allée circulaire de 2,5 km du parc de Valea Morilor fait le tour du lac, sur lequel les Chisinéens font du canotage et de la voile.

    La partie centrale du parc de la vallée des Roses (Valea Trandafirilor), parc situé à Botanica, est aussi décorée de lacs et d’une cascade. L’étendue d’eau est de 9 hectares.

    Le parc Izvor s’étend sur 150 hectares : créé en 1972, il est également composé de cascades et d’étangs.

    En tout, il y a 23 lacs répartis autour du centre-ville, offrant à Chișinău des espaces de loisir et de détente.

    Climat

    Le climat de Chișinău est tempéré continental, la ville est située dans la zone « Dfb ». En hiver la température moyenne descend jusqu’à −2,5 °C en janvier et l’été elle grimpe jusqu’à 20,8 °C en juillet. La neige recouvre le sol en moyenne 63 jours par an. L’été est la saison qui reçoit le plus de précipitations, sous forme d’orages principalement.

    • Température record la plus froide : −28,9 °C (février 1954)
    • Température record la plus chaude : 39,4 °C (juillet 1907)
    • Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 53
    • Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 128
    • Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 33
    • Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année : 3
    Normales et records pour la période 1991-2020 à Chișinău
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −4,2 −3 0,7 6,3 11,8 15,9 17,9 17,5 12,5 7,1 2,1 −2,5 6,8
    Température moyenne (°C) −1,8 −0,2 4,5 11 16,8 20,7 22,9 22,6 17 10,8 4,8 −0,2 10,7
    Température maximale moyenne (°C) 1,1 3,4 9,2 16,4 22,3 26,1 28,4 28,3 22,3 15,5 8,1 2,7 15,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −28,4
    1963
    −28,9
    1954
    −21,1
    1917
    −6,6
    1904
    −1,1
    1915
    3,6
    1911
    7,8
    1908
    5,5
    1966
    −2,4
    1977
    −10,8
    1912
    −21,6
    1892
    −22,4
    1946
    −28,9
    20/2/1954
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15,5
    1971
    20,7
    1990
    25,7
    1994
    31,6
    1899
    35,9
    1950
    37,5
    2012
    39,4
    2007
    39,2
    2012
    37,3
    1946
    32,6
    1952
    23,8
    2019
    18,3
    1903
    39,4
    19/7/2007
    Ensoleillement (h) 75 80 125 187 254 283 299 295 226 169 75 58 2 126
    Précipitations (mm) 36 31 35 39 54 65 67 49 48 47 43 41 555
    dont neige (cm) 7 6 3 0 0 0 0 0 0 0 1 3 20
    Nombre de jours avec précipitations 8 7 11 13 14 14 12 10 10 11 12 10 132
    Humidité relative (%) 82 78 71 63 60 63 62 60 66 73 81 83 70
    Nombre de jours avec neige 13 13 8 1 0,03 0 0 0 0 0,4 5 11 51
    Nombre de jours d'orage 0,1 0,04 0,3 2 5 7 8 6 2 1 0,2 0,1 32
    Nombre de jours avec brouillard 7 6 4 2 1 1 0,3 0,4 1 4 7 7 41
    Source : Погода и Климат[7]NOAA (Ensoleillement)[8]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    1,1
    −4,2
    36
    3,4
    −3
    31
    9,2
    0,7
    35
    16,4
    6,3
    39
    22,3
    11,8
    54
    26,1
    15,9
    65
    28,4
    17,9
    67
    28,3
    17,5
    49
    22,3
    12,5
    48
    15,5
    7,1
    47
    8,1
    2,1
    43
    2,7
    −2,5
    41
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
    Gare de Chișinău

    Voies de communications et transports

    Un trolleybus de Chișinău.

    L’agglomération possède un réseau de bus et de trolleys, avec une vingtaine de lignes. Le transport urbain est en outre assuré par des taxis collectifs suivant des trajets précis mais s’arrêtant à la demande.

    Une gare ferroviaire internationale permet des connexions vers Bucarest, Kiev, Minsk, Moscou, Odessa, Samara, Varna et Saint-Pétersbourg. Des lignes interurbaines d'autocars desservent les autres principales villes du pays et des lignes internationales relient Chișinău à Odessa en Ukraine et Bucarest en Roumanie.

    L’autoroute M14, qui relie les villes ukrainiennes d’Odessa au sud-est, à Cernăuți au nord-ouest, traverse la Moldavie et passe au nord-est de Chișinău[9].

    Aéroport international de Chișinău

    Chișinău possède un aéroport international d’une capacité de 1 200 000 passagers par an, dont le code IATA est KIV[10]. L’aéroport comporte une piste de 3 kilomètres.

    Histoire

    Des origines roumaines

    À l’abri du fortin de Kis-Jenő s’éleva aux alentours du XVe siècle la bourgade moldave de Chișinău où les paysans et les viticulteurs des environs tenaient marché. Les historiens n’ont pas de réponse précise quant à la date où commence l’histoire de la ville, mais le nom Кішіɴъȣ (Chișinău) est mentionné dans une charte, datée du , d’Alexandre le Bon, prince de Moldavie succédant à Iliaș.

    La Moldavie au XVe siècle, par Georg Reychersdorffer.

    Il est probable que l’histoire de la ville commence avant cette époque mais elle ne se distinguait pas pas encore des villages alentour. Un certain nombre de documents datant de XVIe et XVIIe siècles présentent le bourg, orthographié Кішіɴъȣ, Kischenau, Kiszinou ou Chiscinao, comme un simple marché sans rôle politique. Dans les anciennes cartes de la principauté de Moldavie, comme sur la carte de Reychersdorffer de 1541 ou celle Iacobo Castaldo en 1584, Chișinău n’apparaît pas, alors que figurent des villes comme Orhei, Tighina (Teghenaccio), Lăpușna (ro), Soroca ou Hotin. Toutefois, le bourg prend de l’importance au fil des siècles car les différends fonciers portant sur des sources, des moulins à vent ou à eau, initialement arbitrés par les magistrats moldaves de Lăpușna (ro), capitale du Ținut (comté moldave) dont dépendait Chișinău, le sont ensuite par les princes de Moldavie eux-mêmes, et finalement par l’Assemblée moldave (Sfatul domnesc) : ainsi, le prince de Moldavie Vasile Lupu envoie, le , les principaux magistrats de Lăpușna « au village de Chișinău pour y faire justice ». L’extension du bourg au-delà de ses premières limites provoque les plaintes des villageois voisins[11].

    Chișinău, présentée par les voyageurs comme une ville médiévale à l’aspect rural, a brûlé en 1739, 1788, 1789 et 1793, au point qu’une partie de la population a été contrainte de migrer à Buiucani. Malgré les incendies, les rues irrégulières et les logis dispersés, malgré les guerres russo-turques, malgré les rivalités voisines, la ville continue de se développer et englobe les villages alentour.

    Un développement sous influence russe

    Le traité de Bucarest de 1812 scelle la partition de la Moldavie (toujours d’actualité au début du XXIe siècle) et l’annexion de sa moitié orientale par l’Empire russe qui en fait son gouvernement de Bessarabie, dont Chișinău devient la capitale sous le nom russifié de Kichinev (en russe : Кишинёв, également transcrit Kichiniov). En fait, pour donner une capitale impériale à leur nouvelle province (dirigée au début de manière autonome et selon le droit moldave par le hospodar Scarlat Sturdza (ro)), les autorités russes adjoignent cinq villages voisins au bourg de Chișinău (initialement situé autour de la butte où s’élève l’église Măzărache) : Buiucani-Vovinţeni fusionnés, Hrușca, Visterniceni, et ultérieurement Râșcani et Muncești. Ce regroupement en une seule municipalité s’accompagne de la construction, sur le plateau au-dessus du vieux bourg moldave, d’une ville nouvelle en damier peuplée de colons venus de tout l’Empire russerusses bien sûr (surtout fonctionnaires et militaires), mais aussi ukrainiens (ouvriers, jardiniers), juifs (commerçants, artisans), arméniens (idem), allemands (charpentiers, menuisiers, maçons…) ou polonais (idem)[12].

    En 1834, est établi un plan hippodamien pour la nouvelle ville, aux rues se coupant à angle droit. L’un des principaux architectes de la seconde moitié du XIXe siècle est Alessandro Bernardazzi (Alexandru Bernardați en moldave, Александр Осипович Бернардаций en russe), d’origine tessinoise mais né en Russie, auteur entre autres de l’Hôtel de ville de Chișinău).

    Vue de Chișinău en 1889.
    Cinq des 49 victimes du pogrom de 1903

    Durant le XIXe siècle, les Russes construisent des casernes, des bâtiments administratifs, une cathédrale russe et le chemin de fer pour écouler les produits agricoles vers Odessa. Après plusieurs années de sécheresse, la situation économique se dégrade ; en 1903 et 1905 ont lieu deux pogroms, prélude aux assassinats de Juifs[13] pendant la Seconde Guerre mondiale, une trentaine d'années plus tard. La population de la ville reste très cosmopolite jusqu’en 1940 (avec de nombreux réfugiés russes blancs, juifs, grecs fuyant l’URSS, ukrainiens fuyant la famine et arméniens fuyant l’Asie mineure, pris en charge par l’Office international Nansen pour les réfugiés)[14]. Les déportations et les massacres des années 1940-1950 par les régimes fasciste roumain et stalinien soviétique diminuent la population ; cette diminution est numériquement compensée à partir de 1945 par l’afflux de Russes, Ukrainiens et Juifs venus de toute l’URSS et de Moldaves venus de la campagne environnante[15].

    Capitale de la Moldavie indépendante

    Lors de la dislocation de l'URSS et de l’indépendance de la Moldavie en 1991, Chișinău devient la capitale de la Moldavie indépendante.

    C’est alors et depuis lors la plus grande ville moldave, avec 752 000 habitants en 2002 et 469 000 habitants en 2014, et un important centre industriel et tertiaire (commerces, services).

    Politique et administration

    Organisation administrative

    La ville comprend les cinq arrondissements du Centre, de Buiucani, de Botanica, de Rîșcani et de Ciocana.

    L’agglomération du Grand Chișinău comprend 18 communes, la municipalité elle-même, six villes et trois villages.

    Liste des maires

    Cette liste est donnée à titre indicatif en raison de la variabilité des translittérations des noms et du fait que certains maires ont effectué plusieurs mandats en alternance les uns avec les autres. Il n’y a eu de maires élus que dans les périodes 1917-1928 et depuis 1991 ; en dehors de ces périodes, ils étaient nommés soit par le gouvernement impérial russe, soit par le gouvernement roumain. En Union soviétique, la fonction de maire n’existait pas avant 1986 et l’administration de la ville était assurée par les secrétaires généraux des échelons locaux du PCUS.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1817 1821 Anghel Nour Empire russe
    1831 1834 Stavrou Dimou (ro) Empire russe
    1834 1838 Dimitri Lovtckinski (ro) Empire russe
    1838 1842 Panteleimon I. Sinadinos (ro) Empire russe
    1842 1847 Dimitrios Dourdouphi Empire russe
    1847 1851 Dumitru Mincu Empire russe
    1851 1855 Anghel Nicolau Empire russe
    1856 1863 Adam Krijanovski (ro) Empire russe
    1863 1870 Pavel Gumalic (ro) Empire russe
    1871 1876 Clément Choumanski (ro) Empire russe
    1877 1903 Karl Schmidt (ro)[16] Empire russe Démissionne en protestation contre un pogrom
    1905 1907 Panteleimon Sinadinos junior (ro) Empire russe
    1907 1910 Léopold Sitzintski (ro) Empire russe
    1910 1917 Julien Lévinski (ro) Empire russe
    1917 1917 Alexander Schmidt (ro) République russe
    1918 1918 Vladimir Hertza (ro) République démocratique moldave
    1919 1920 Teodor Cojocaru (ro) Royaume de Roumanie, libéral
    1921 1923 Vasile Bârcă (ro) Royaume de Roumanie, libéral
    1923 1924 Gherman Pântea Royaume de Roumanie, libéral
    1924 1926 Nicolae Bivol (ro) Royaume de Roumanie, libéral
    1926 1927 Sebastian Teodorescu (ro) Royaume de Roumanie, parti paysan
    1927 1931 Ion Negrescu (ro) Royaume de Roumanie, libéral
    1931 1932 Constantin Ionescu (ro) Royaume de Roumanie, libéral
    1932 1933 Dimitrie Bogos (ro) Royaume de Roumanie, parti paysan
    1933 1936 Ion Costin (ro) Royaume de Roumanie, parti paysan
    1936 1937 Aleksandr Sibirski (ro) Royaume de Roumanie
    1937 1938 Constantin Dardan (ro) Royaume de Roumanie
    1938 1940 Vladimir Cristi (ro) Royaume de Roumanie
    1940 1941 Occupation militaire Union soviétique Armée rouge, NKVD
    1941 1941 Hannibal Dobjanski (ro) Union soviétique
    1941 1944 Régime militaire Royaume de Roumanie
    1944 1956 Régime militaire Union soviétique Armée rouge, NKVD
    1956 1985 Secrétaires généraux du PCRM de Chișinău Union soviétique Section locale du PCUS
    1990 1994 Nicolae Costin (ro) Moldavie, Front populaire
    août 1994 avril 2005 Serafim Urechean libéral
    avril 2005 avril 2005 Mihai Furtună (ro) sans Maire par intérim
    avril 2005 janvier 2007 Vasile Ursu (ro) libéral
    janvier 2007 juin 2007 Veaceslav Iordan (ro) PCRM Maire par intérim
    juin 2007 février 2018 Dorin Chirtoacă PL Suspendu juillet 2017, déchu février 2018
    août 2017 novembre 2017 Nistor Grozavu PL Maire par intérim
    novembre 2017 avril 2018 Silvia Radu Indépendant Maire par intérim
    avril 2018 juillet 2019 Ruslan Codreanu PPEM Maire par intérim
    juillet 2019 octobre 2019 Adrian Talmaci PL Maire par intérim
    8 octobre 2019 10 octobre 2019 Andrei Năstase PPDA
    10 octobre 2019 4 novembre 2019 Adrian Talmaci PL Maire par intérim
    4 novembre 2019 5 novembre 2019 Andrei Năstase PPDA
    5 novembre 2019 11 novembre 2019 Adrian Talmaci PL Maire par intérim
    11 novembre 2019 En cours Ion Ceban PSRM

    Jumelages

    [[Fichier:Europe relief laea location map.jpg|350px|{{#if:|{{{alt}}}|Chișinău est dans la page Europe.]]
    Chișinău
    Grenoble
    Moscou
    Hampshire
    Pitești
    Jérusalem
    Voïvodie de Lubusz
    Saratov
    Kherson
    Rome
    Vilnius
    Città di Castello
    Toula
    Damas
    Localisation des villes jumelées avec Chișinău.

    La ville de Chișinău est jumelée avec[17] :

    La ville de Chișinău possède des accords de partenariats avec :

    Population et société

    Démographie

    Évolution de la population
    AnnéePop.±%
    1959258 910
    1970415 956+60.7%
    1979589 140+41.6%
    1989770 948+30.9%
    2004712 218−7.6%
    2014469 402−34.1%
    Source : Recensements[18]
    Composition ethnique en 2014[18]
    Groupe ethnique %
    Moldaves et Roumains81,7
    Russes9,3
    Ukrainiens5,9
    Autres1,3
    Bulgares 1,1
    Gagaouzes0,7
    Roms0,1

    Enseignement

    Il existait entre les deux guerres mondiales à Chișinău ; un lycée français général Berthelot, une faculté de lettres et philologie et un séminaire orthodoxe, mais l'université d'État de Moldavie (en roumain : Universitatea de Stat din Moldova) a été ouverte en 1946 et dispense aujourd’hui treize cours.

    Sports

    Quatre clubs de football évoluent en première division du championnat moldave : le FC Zimbru Chișinău, le FC Dacia Chișinău le FC Academia Chișinău et le CSCA-Rapid Chișinău. Le stade Zimbru est l'enceinte sportive principale de la ville.

    La commune voit également la création d' un club de rugby à XIII en 2020 pour disputer l'Euro XIII, une coupe d'Europe inter clubs : Les Scorpions de Chisinau[19].

    Économie

    Chișinău est la ville la plus industrialisée et la plus importante économiquement de la Moldavie.

    Culture locale et patrimoine

    Festivals

    La Journée nationale du vin et le Festival du vin de Moldavie ont lieu chaque année le premier week-end d'octobre, à Chișinău. Les événements célèbrent la récolte d'automne et reconnaissent la longue histoire viticole du pays, qui remonte à environ 500 ans.

    Chisinau accueille chaque année le festival d'opéra et de ballet "Invită Maria Biesu". La première édition a été organisée en 1990 sous les auspices de la chanteuse d'opéra moldave Maria Bieșu. Chaque année, les meilleurs chanteurs d'opéra et solistes de ballet de Roumanie, de Russie, d'Ukraine, de Bulgarie, d'Italie, de France, d'Autriche, des États-Unis et d'autres pays viennent à Chisinau pour participer à ce festival.

    Fête annuelle de la ville

    Lieux et monuments

    Les bâtiments les plus anciens de Chisinau sont l'Église de Mazarache (1752), l'Église de Constantin et Hélène (1777), l'Église Arménienne (1803), l'Église de l'Annonciation (1807-1810) et l'Église du Saint-Haralambie (1812).

    Après l'annexion de la Bessarabie par la Russie en 1812, le centre de la ville est dessiné en 1817, de nouvelles rues et de nouveaux quartiers sont prévus.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des bâtiments éducatifs et administratifs ont été construits et des éléments d'architecture néo-byzantine, néoromane et néogothique, ainsi que d'architecture moldave, ont été utilisés. Il existe même un bâtiment à l'architecture persane : c'est le Muséum[20]. La plupart des maisons étaient encore à un étage. En 1862, le pavage des rues a commencé. D'autres monuments sont :

    Galerie de photos

    • Arc de triomphe et cathédrale orthodoxe dans le centre de Chișinău.
      Arc de triomphe et cathédrale orthodoxe dans le centre de Chișinău.
    • Mairie de Chișinău.
      Hôtel de ville de Chișinău.
    • La vallée de la roseraie (Valea Trandafirilor) dans l'arrondissement de « Botanica » (ancien jardin botanique, devenu quartier de HLM).
      La vallée de la roseraie (Valea Trandafirilor) dans l'arrondissement de « Botanica » (ancien jardin botanique, devenu quartier de HLM).
    • Monument à Étienne III de Moldavie (Ştefan cel Mare).
      Monument à Étienne III de Moldavie (Ştefan cel Mare).
    • Parc Ştefan cel Mare.
      Parc Ştefan cel Mare.
    • Photographie du lac de Valea Morilor (« vallée des moulins »).
      Lac Valea Morilor.
    • Palatul Republicii.
      Palatul Republicii.
    • Palais présidentiel.
      Palais présidentiel.
    • Hôtel « Cosmos ».
      Hôtel « Cosmos ».
    • Eternitate.
      Eternitate.
    Panorama de Chișinău.
    Panorama de Chișinău.

    Notes et références

    1. Commission d'enrichissement de la langue française, « Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires » [PDF], sur diplomatie.gouv.fr, ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, .
    2. La langue officielle de la Moldavie a eu entre 1994 et 2023 une double dénomination légale :
    3. (hu) Gyula Kristó (dir.), Pál Engel et Ferenc Makk, Korai magyar történeti lexikon : 9-14. század [« Encyclopédie des premiers temps de l'histoire hongroise (9e-14e siècles) »], Budapest, Akadémiai, , 753 p. (ISBN 963-05-6722-9).
    4. Selon l'historien Ștefan Ciobanu (en), et aussi (ro) « Istoria Orașului I » (version du 1 mars 2012 sur Internet Archive), sur BasarabiaVeche.com.
    5. Grande Encyclopédie soviétique, éditions successives.
    6. Commission nationale de toponymie, « Entités géopolitiques (souveraines ou dépendantes) » [PDF], sur cnig.gouv.fr, .
    7. (ru) « 平年値(年・月ごとの値) 主な要素 », Погода и Климат (consulté le ).
    8. (en) « Kisinev Climate Normals 1961–1990 », NOAA (consulté le ).
    9. réseau routier sur via michelin
    10. aéroport de la ville
    11. (ro) « Istoria orașului în general », sur Chișinău, orașul meu (consulté le ).
    12. Présentant Chișinău à un visiteur français, le géographe russe Zastchouk lui dit : « C'est notre Far West ici » : A. Zastchouk, La Province de Bessarabie : matériaux pour la géographie et la statistique de l'Empire, Saint-Pétersbourg 1862 ; voir aussi (ro) « Istoria orașului în general », sur Chișinău, orașul meu (consulté le ).
    13. Memories of the Holocaust: Kishinev (1941-1944) sur jewishvirtuallibrary.org Les pogroms et la Seconde Guerre mondiale.
    14. Anthony Babel, La Bessarabie, Félix Alcan, Genève, 1936.
    15. Nikolaï Feodorovitch Bugaï, Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии // Лагеря, принудительный труд и депортация. Германия. Эссен. 1999. (1.3) : La Déportation des peuples d'Ukraine, de Biélorussie et Moldavie, Essen (Allemagne) : Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, 1999, p. 567-581.
    16. Karl Schmidt en tant que maire
    17. Orașe înfrățite
    18. (ro) « Caracteristici - Populație 1 (populația pe raioane, sexe, vârste, etnie, limba maternă, limba vorbită) », sur statistica.md.
    19. Nicolas Jacquemard, « 12ème équipe dévoilée par l'Euro XIII, un 12ème pays représenté », sur Treize Mondial, (consulté le ) : « La douzième équipe est les Chisinau Scorpions, une équipe moldave créée pour relancer le rugby à XIII dans le pays. »
    20. Musée national d’ethnographie et d’histoire naturelle

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Andrei Brezianu et Vlad Spânu, The A to Z of Moldova, Scarecrow Press, , 444 p. (ISBN 978-0-8108-7211-0, lire en ligne)
    • (en) Katrin Klingan et Ines Kappert, Leap into the city : Chișinău, Sofia, Pristina, Sarajevo, Warsaw, Zagreb, Ljubljana : cultural positions, political conditions : seven scenes from Europe, Cologne, DuMont Literatur und Kunst Verlag, , 597 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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