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Lola Lafon

Lola Lafon, est une écrivaine, chanteuse, compositrice et une féministe[1] libertaire[2] française née le [3] à Paris.

Lola Lafon
Lola Lafon en 2018.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Prix de la Closerie des Lilas (2014)
Prix Landerneau (2020)
Prix France Culture-Télérama (2020)
Choix Goncourt de la Suisse (2020)

Biographie

Famille et enfance

Lola Lafon naît à Paris[4], d'un père français, professeur de littérature française, et d'une mère russo-polonaise[5] - [6] - [7] : Jeanne et Henri Lafon[3]. Elle grandit en Bulgarie avec sa sœur aînée Isabelle Lafon, comédienne et metteur en scène[1] - [8] puis en Roumanie[3] - [1] - [8], jusqu'à ses 12 ans, à l'époque du régime de Nicolae Ceaușescu. Ses parents sont communistes[3] - [8] et professeurs[8] - [1] de littérature ; son père est « spécialiste de la littérature des Lumières[3] », et plus particulièrement « spécialiste de Diderot[8] ». Ils reviennent en France au milieu des années 1980[3].

Jeunesse et formation

Elle étudie l'anglais à la Sorbonne, puis part à New York[8] - [3] en tant que fille au pair, où elle suit une école de danse[3] — elle danse depuis ses 4 ans, du classique et du contemporain[8].

De retour en France, elle fréquente les squats[3] - [8] et les milieux autonomes[3]. Au début des années 2000, elle crée le groupe de musique Leva, influencé par les musiques des Balkans[8], avec lequel elle enregistre son premier album Grandir à l'envers de rien en 2006, sorti chez Label Bleu.

Elle écrit également régulièrement des « textes sur l’anarcha-féminisme dans des fanzines[9] », ainsi que des nouvelles, dont Ne m'aime pas, publiée dans la revue littéraire NRV en 1998.

Parcours littéraire

Son premier roman, Une Fièvre impossible à négocier, est publié en 2003 par Frédéric Beigbeder[3] - [8] - [10] aux éditions Flammarion, le premier roman qu'il publie en tant qu'éditeur.

Elle a raconté son parcours d'écrivaine depuis ce premier roman[11].

Outre des romans, elle a publié plusieurs nouvelles, dont une pour jeunes adolescents en 2004 dans le recueil Bonnes Vacances (Gallimard Jeunesse) au profit du Secours populaire français. En 2010, elle participe au numéro d'avril de la revue littéraire NRF (Gallimard) sur la thématique Où en est le féminisme, avec l'article « Le chant des batailles désertées ». En 2018, elle contribue à plusieurs recueils de nouvelles dont Osons la Fraternité (Philippe Rey) ainsi que La Bataille du Rail (Don Quichotte). Elle contribue régulièrement au magazine Le 1 ainsi qu'au quotidien Le Monde.

Romans et récits

  • Une fièvre impossible à négocier se déroule au sein de la mouvance autonome parisienne de la fin des années 1990. Dans le milieu des squats, la narratrice s'engage avec des militants anarchistes dans les luttes antifascistes. Selon le journal Libération, l'ouvrage est « un livre autobiographique qui flirte avec la fiction pour mieux digérer sa propre histoire[3]. »
  • De ça je me console se rapproche plus d'une quête existentielle dans laquelle les personnages interrogent le lecteur sur le sens de l'époque.
  • Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce, « conte, mais insurrectionnel et féministe »[12], est construit autour des évènements du Haymarket Square qui ont eu lieu à Chicago au XIXe siècle. L'émission Arrêt sur images et le quotidien l'Humanité ont noté la coïncidence étonnante de l'insurrection décrite par Lola Lafon avec le mouvement des Indignés, bien que le roman ait été écrit avant.
  • La Petite Communiste qui ne souriait jamais, sorti en , est centré sur Nadia Comăneci, jeune gymnaste roumaine de quatorze ans, découverte aux Jeux olympiques d'été de 1976. Récompensé de plusieurs prix, l'ouvrage est « un best-seller écoulé à 100 000 exemplaires toutes éditions confondues[9] » dix-huit mois après sa sortie. Il a été traduit dans douze pays, dont les États-Unis.
  • Mercy, Mary, Patty, paru en , se penche sur l'enlèvement en 1974 de Patricia Hearst[13] - [14].
  • Chavirer, paru en , rencontre un grand succès public et critique et est traduit dans plus de quinze langues.
  • Quand tu écouteras cette chanson, sorti en 2022, est fondé sur son expérience de 2021, lorsque Lola Lafon a passé une nuit à la maison Anne Frank, à Amsterdam, dans l'annexe où Anne Frank a rédigé son « Journal »[15].

Musique

Lola Lafon a sorti un premier album … Grandir à l'envers de rien en 2006 (Bleu electric/Label Bleu)[1].

Le deuxième album, Une vie de voleuse, sorti le (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi), a été suivi d'une tournée. Sur cet album, Dominique A signe le titre L'Abandon.

Elle a été invitée par Jean Corti à chanter Göttingen de Barbara sur scène aux Bouffes du Nord et sur l'album Fiorina en 2009 (WEA).

Lola Lafon a créé un concert-lecture autour de son deuxième roman De ça je me console, dont la dernière représentation a eu lieu au Théâtre des Bouffes-du-Nord en . La première du concert-lecture La Petite Communiste qui ne souriait jamais a eu lieu à la Maison de la Poésie en , et s'est terminée en au théâtre de la Cité internationale, création saluée par la critique[16].

Décoration

Œuvre écrite

Romans, récits

Prix et nominations

Nouvelles

  • Ne m'aime pas[3], revue NRV, 1998
  • Collectif, Bonnes vacances, coll. « Scripto », Gallimard Jeunesse, 2004 ; écriture d'une nouvelle dans le recueil collectif
  • Veuves de personne, Muze, 2016
  • Nouvelle inédite dans le hors-série du magazine Le 1, Onze histoires de séduction, été 2018
  • Vague à l'âme, Zadig, 2021

Articles

Scénarios

  • 2021 : H24 (série télévisée), épisode 8 14h - Je serai reine

Discographie

Albums solo

  • … Grandir à l'envers de rien, 2006 (Label Bleu/Bleu électric)
  • Une vie de voleuse, 2011 (Le chant du Monde/Harmonia Mundi)

Interprétations

Spectacles

  • De ça je me console, Festival Fragile aux Bouffes du Nord 2008
  • Irrévérence(s) de Marie-Agnès Gillot et Lola Lafon : danse, lecture et chant, par les deux artistes[35], Festival In d'Avignon 2014
  • La Petite Communiste, concert lecture, avec Julien Rieu de Pay (basses et guitare) et Olivier Lambert (guitares et machines), création Maison de la poésie, 2014 ; et tournées : Théâtre de la Cité Internationale, 2015 ; Cité universitaire, 2016[36]
  • Le Mur invisible[37], création accompagnée de la violoncelliste Maeva Le Berre en au musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Ce spectacle, coproduit par la Comédie de Reims et mis en scène par Chloé Dabert, a fait partie de la programmation officielle du festival d'Avignon en 2021.

Notes et références

  1. Antoine Kalewicz et Véronique Mortaigne, « Lola Lafon valse entre la littérature et la chanson », Le Monde, (lire en ligne [html]).
  2. Johanna Luyssen, « Lola Lafon - La Révolution en chantant », Causette, 5 octobre 2011.
  3. Stéphanie Binet, « Lola Lafon Poing de rupture », sur Libération, (consulté le )
  4. « Lola Lafon : "J'ai tout fait pour éviter de devenir écrivaine. Je n'ai pas réussi." », sur France Culture, .
  5. Marine Landrot, « 2014, c'est leur année (4/4) : Lola Lafon » [php], sur Télérama, (consulté le ).
  6. « Biographie et actualités de Lola Lafon France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  7. « Lola Lafon sans concession », sur L'Humanité, (consulté le ).
  8. Ludovic Perrin, « Lola Lafon à fond », article du journal Libération du 13 février 2006.
  9. « Rentrée littéraire : quatre écrivains racontent l'”aventure heureuse” du premier roman », article du journal Les Inrocks, du 9 juillet 2015.
  10. Biographie de Frédéric Beigbeder, sur son site dédié.
  11. « Lola Lafon (1/3) », sur arteradio.com (consulté le ).
  12. Selon la présentation de l'éditeur Flammarion.
  13. Christine Ferniot, Mercy, Mary, Patty, avis critique (TTT) du magazine Télérama, du .
  14. Raphaëlle Leyris, « Lola Lafon, hors la zone de confort », article du journal Le Monde, du 20 septembre 2017.
  15. Voir sur radiofrance.fr.
  16. « Lola Lafon chante sa petite communiste », Le grand théâtre du monde, (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2022 », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  18. Aude Lancelin, « Black blonde, le premier roman de Lola Lafon », Le Nouvel Observateur, .
  19. Biographie, sur le site de son éditeur Actes Sud.
  20. Sélections 2011 du Prix Françoise-Sagan, site prix-litteraires.info.
  21. « Lola Lafon, lauréate du Prix de La Closerie des Lilas », site de L'Express.fr du 6 avril 2014.
  22. Le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2014, sur le site officiel.
  23. Le Prix Jules-Rimet 2014, site officiel.
  24. Lauréate 2014, sur le site livreshebdo.fr.
  25. « Arcachon: Le prix littéraire à Lola Lafon », article journal Ouest-France du 02 avril 2014.
  26. « Lola Lafon reçoit le Prix des lecteurs de Levallois 2014 pour La Petite Communiste qui ne souriait jamais », actualités, site de son éditeur Actes Sud.
  27. Lauréate 2014, site officiel.
  28. « Article sur Le Roman des étudiants France Culture-Télérama 2014, sur le site de France-Culture »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), janvier 2014.
  29. Article site tempsreel.nouvelobs.com, du 18 juin 2014.
  30. Les 5 finalistes, article du site nouvelobs.com, du 29 avril 2014.
  31. « Découvrez la sélection du Prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama, 5ème édition! », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  32. Le Prix Décembre 2022 récompense Lola Lafon, article du site nouvelobs.com, du 26 octobre 2022.
  33. « Lola Lafon remporte le prix littéraire des Inrockuptibles pour son roman Quand tu écouteras cette chanson », sur Franceinfo, (consulté le ).
  34. Fiche BnF de la BOF Elles ne pensent qu'à ça !.
  35. Philippe Noisette, « Rencontre intime entre étoile et auteur », journal Les Échos, du 22 juillet 2014.
  36. « Lola Lafon chante sa petite communiste », Le grand théâtre du monde, (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Billetterie : SOIRÉE A L'AFFUT #9 - Le Mur Invisible », sur weezevent.com (consulté le ).

Annexes

Presse

Articles connexes

Liens externes

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