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Théâtre des Bouffes-du-Nord

Le théâtre des Bouffes-du-Nord (également graphié Bouffes du Nord) est une salle de spectacles, située au 37 bis, boulevard de la Chapelle, dans le 10e arrondissement de Paris.

Théâtre des Bouffes-du-Nord
Description de cette image, également commentée ci-après
La façade du théâtre en 2011.
Type Théâtre
Lieu Paris
Coordonnées 48° 53′ 02″ nord, 2° 21′ 32″ est
Inauguration 1876
Capacité 503
Anciens noms Théâtre Molière (1904-1917)
Théâtre des Carrefours (1945-1952)
Direction Olivier Mantei
Olivier Poubelle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1993)
Site web www.bouffesdunord.com

Résidence

Peter Brook

Ce lieu est desservi par la station de métro La Chapelle.

Histoire

Balcons.
Plafond.
Source principale : Site officiel des Bouffes-du-Nord[1]

Commandé à l'architecte Émile Leménil pour servir de café-concert et construit sur les fondations d'une caserne dont le projet aurait été abandonné, le théâtre des Bouffes-du-Nord[2] est inauguré en 1876. La salle comporte 530 places réparties en un parterre, un rang de loges et une galerie.

Les directions s'enchaînent, peinant à attirer le public parisien de par la situation géographique excentrée du quartier populaire de la Chapelle, encore mal éclairé et mal desservi. Abel Ballet s'en porte acquéreur en 1885 et y monte de grandes fresques historiques, dont La Reine Margot d'Alexandre Dumas avec la jeune Yvette Guilbert, et des mélodrames. De 1893 à 1894, il accueille la compagnie du théâtre de l'Œuvre de Lugné-Poe, avant de passer la main en 1896 à Emmanuel Clot et G. Dublay. Entièrement restauré et électrifié en 1904, et désormais appelé théâtre Molière, il programme des auteurs tels que Henry Kistemaeckers, Georges Darien et Gaston Leroux.

Il ferme au début de la Première Guerre mondiale pour rouvrir en 1917 sous son nom d'origine, en tant que music-hall, avec à sa tête Oscar Dufrenne et Henri Varna, déjà propriétaires de plusieurs music-hall dont le concert Mayol. Henry Darcet leur succède en 1923 et intègre le « Consortium des théâtres de quartiers » dont le but est de faire « tourner des spectacles à succès, créés sur les boulevards »[1], avant d'être remplacé par Paul Le Danois et Charles Malinconi en 1929. Mais la salle sombre dans la torpeur à partir en 1935, après la mort de ses deux directeurs. En , le jeune metteur en scène Jean Serge crée le théâtre des Carrefours, remplacé dès l'année suivante par René Marjolle, ancien chanteur de l'Opéra-Comique qui tente d'y imposer en vain une programmation lyrique. Fin 1950, Charles Béai, ancien directeur du théâtre de l'Humour, renoue avec la comédie non sans succès. Mais ne répondant plus aux normes de sécurité, la salle subit une fermeture administrative en .

Laissée à l'abandon et menacée de destruction, elle est rachetée en 1969 par Narcisse Zecchinel, un entrepreneur italien, qui en confie la restauration au Centre international de recherche théâtrale de Peter Brook et Micheline Rozan[3]. La réouverture a lieu en 1974 avec Timon d'Athènes de Shakespeare, dans une adaptation de Jean-Claude Carrière et une mise en scène de Peter Brook.

Depuis le , le théâtre des Bouffes-du-Nord est inscrit « monument historique »[4].

En 2008, Peter Brook décide d'abandonner progressivement la direction, confiée à l'automne 2010 à Olivier Mantei[5] et Olivier Poubelle, issus du monde de la musique[6].

Répertoire

théâtre Molière
théâtre des Bouffes-du-Nord
  • 1918 : Mariage d'Hakouma de Lucien Boyer et Henri Bataille, avec Brugette, Émile Audiffred, Paterson, Gracias
  • 1920 : Le petit Duc en Ménage de Guillot de Saix et Leon Devy avec Émile Audiffred
  • 1932 : Miracle à Verdun de Hans Chlumberg ()
  • 1932 : Le Train blindé n° 14-69 de Vsevolod Ivanov ()
  • 1932 : Acide prussique de Friedrich Wolff ()
  • 1932 : Les Surprises du divorce vaudeville d'Alexandre Bisson (décembre)
  • 1943 : la chanteuse Damia est la vedette d'un tour de chant durant plusieurs soirs
théâtre des Carrefours
théâtre des Bouffes-du-Nord
  • Devant l'ennemi (1880).
    Devant l'ennemi (1880).
  • La Cour d'amour (1885).
    La Cour d'amour (1885).
  • Le Grillon (1890).
    Le Grillon (1890).
  • La Goualeuse (1900).
    La Goualeuse (1900).

Notes et références

  1. Geneviève Latour et Florence Claval, Les Théâtres de Paris, op. cit., cité dans « L'Histoire », sur bouffesdunord.com, (consulté le ).
  2. Son nom fait référence aux Bouffes-Parisiens situés au centre de Paris.
  3. « Discours de Renaud Donnedieu de Vabres prononcé à l’occasion de la remise des insignes de commandeur dans l'ordre national du Mérite à Micheline Rozan », culture.gouv.fr, 11 octobre 2006.
  4. Notice no PA00125439, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Également directeur adjoint puis directeur de l'Opéra-Comique (depuis 2015).
  6. « Maintenir l'identité des Bouffes », Le Monde, 23 septembre 2010.
  7. Les Lettres françaises, 19 avril 1946, p. 7.
  8. « Jeanne Candel : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
  9. Théâtre des Bouffes du Nord, « Le Viol de Lucrèce - La Saison », sur Théâtre des Bouffes du Nord (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Geneviève Latour et Florence Claval (dir.), Les Théâtres de Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1991, 291 p. (ISBN 2-905118-34-2)

Liens externes

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