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Cora Vaucaire

Cora Vaucaire est une chanteuse interprète française née Geneviève Collin le à Marseille et morte le à Paris[1] - [2].

Cora Vaucaire
Description de cette image, également commentée ci-après
Cora Vaucaire en 1946 (photo studio Harcourt)
Informations générales
Surnom La Dame blanche de Saint-Germain-des-Prés
Nom de naissance Geneviève Marguerite Collin
Naissance
Marseille (France)
DĂ©cès (Ă  93 ans)
15e arrondissement de Paris
Activité principale chanteuse, interprète
Genre musical chanson française, poésie
Années actives 1941-1999

Surnommée par le journaliste Maurice Ciantar[3] la « Dame blanche de Saint-Germain-des-Prés », elle s'est également produite à ses débuts sous le pseudonyme de Michèle Dax[4].

Biographie

Longtemps habituée à défendre les textes de Jacques Prévert sur scène (elle est la créatrice des Feuilles mortes[5]), elle s'est peu à peu imposée comme l'une des plus subtiles interprètes de la chanson française, faisant connaître Barbara à l'époque où celle-ci n'osait pas chanter ses propres textes (Dis, quand reviendras-tu ?, Attendez que ma joie revienne), Léo Ferré (Les Forains) ainsi que le québécois Raymond Lévesque (Quand les hommes vivront d'amour).

Défendant un répertoire sans concessions, elle reprend des chansons du Moyen Âge (La Complainte du Roy Renaud, Le Roi a fait battre tambour), crée La Complainte de la Butte dans le film French Cancan de Jean Renoir en 1955 et interprète Trois petites notes de musique dans le film Une aussi longue absence d'Henri Colpi sur un scénario de Gérard Jarlot et Marguerite Duras (Palme d'or au festival de Cannes 1961). Ce film l'oblige à sortir d'une période particulièrement sombre en lui faisant rassembler, en quelques heures, les forces qui lui restaient pour chanter avec réalisme la fameuse complainte alors que le film était déjà « bouclé » avec une autre interprète.

Elle chante des chansons du répertoire du café-concert : Harry Fragson (Je ne peux pas), Yvette Guilbert (Quand on vous aime comme ça), et reprend Le Temps des cerises ; elle chante L'Internationale devant des usines en grève.

Accueillie au Japon dans les années 1980, elle se produisait encore dans les années 1990 dans un dépouillement au sommet de son art : à l'Olympia en 1991, au Théâtre Déjazet (Théâtre Libertaire de Paris) en 1992, au théâtre de La Comédie des Champs-Élysées en 1997 et au théâtre des Bouffes-du-Nord en 1999. Elle a également chanté au festival du Marais en 1975 et 1981.

Il faut aussi souligner son interprétation de plusieurs autres chansons phares, telles que : Le Pont Mirabeau (poème de Guillaume Apollinaire, musique de Léo Ferré), Maintenant que la jeunesse (poème de Louis Aragon, musique de Lino Léonardi) ou L'Écharpe (paroles et musique de Maurice Fanon).

Vie privée

Elle Ă©tait l'Ă©pouse du parolier Michel Vaucaire (1904-1980).

Elle est incinérée le au cimetière du Père-Lachaise[6].

Discographie

Albums studio

  • 1956 : Les Jardins de Paris (PathĂ©)
  • 1956 : Chansons pour ma mĂ©lancolie (PathĂ©)
  • 1964 : Complainte du Roy Renaud (PathĂ©)
  • 1972 : Plaisir d'amour (Le Chant du monde)
  • 1976 : Heureusement on ne s'aimait pas (Festival)

Albums en public

Compilations

Hommages

Une rue du 18e arrondissement de Paris porte son nom (rue Cora-Vaucaire) en sa mémoire, ainsi qu'à Marseille (3e arr.).

Notes et références

Sources

[source insuffisante]

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « DĂ©cès de la chanteuse Cora Vaucaire Â», sur le Figaro.fr.
  3. Voir sur epmmusique.fr.
  4. Nom de scène qu'elle a gardé jusqu'en 1945. Source : catalogue général de la Bnf.
  5. La BnF répertorie son enregistrement des Feuilles mortes sur disque 78 tours 25 cm du label Le Chant du Monde datant de 1950 où elle est accompagnée au piano par Philippe-Gérard : notice no FRBNF37813471 du catalogue général.
  6. Précision apportée par Martin Pénet dans la rubrique Le Boudoir musical de l'émission de radio Pas la peine de crier diffusée sur France Culture le . Le bureau des inhumations du cimetière du Père-Lachaise ne dispose pas, à ce jour (), des informations indiquant ce qu'il est advenu des cendres.

Voir aussi

Bibliographie

  • Cora Vaucaire par Gilles Costaz, coll. « Chansons d'aujourd'hui », no 21, Éditions Seghers, Paris, 1973
  • Cora Vaucaire, une symphonie inachevĂ©e par Françoise Piazza, Lettres du Monde, 1979
  • Cora Vaucaire, l'intemporelle, entretiens avec Martin PĂ©net, Éditions de Fallois, Paris, 2006
  • Gianni Lucini, Luci, lucciole e canzoni sotto il cielo di Parigi - Storie di chanteuses nella Francia del primo Novecento), Novara, Segni e Parole, 2014, 160 p. (ISBN 978-88-908494-4-2)
  • Cora Vaucaire, en clair-obscur par Françoise Piazza, Nos Enchanteurs, 2021

Radio

Article connexe

Liens externes

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