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René Riesel

René Riesel, né en 1950 à Alger, est un éleveur d'ovins, militant anti-OGM et penseur radical français engagé contre la société industrielle[1]. Ancien membre de l'Internationale situationniste, secrétaire général de la Confédération paysanne dans les années 1990, il a par la suite publié plusieurs textes aux Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances.

René Riesel
Naissance
Alger
Activité principale
Essayiste
Militant anti-industriel
Éleveur de brebis
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Internationale situationniste
Encyclopédie des Nuisances
Genres
Critique sociale

Ĺ’uvres principales

  • DĂ©clarations sur l'agriculture transgĂ©nique et ceux qui prĂ©tendent s'y opposer (2000)
  • Du progrès dans la domestication (2003)
  • Catastrophisme, administration du dĂ©sastre et soumission durable (2008)

Biographie

Après l'indépendance de l'Algérie, René Riesel arrive à Paris en 1962 avec sa famille[2]. D'abord anarchiste, René Riesel se rapproche des analyses situationnistes et prend part aux scissions de 1967 au sein du mouvement anarchiste hexagonal.

Il donne au début de 1968 le nom d’Enragés au petit groupe d'agitateurs qui allait jouer un rôle déterminant dans le déclenchement et le style du mouvement des occupations de Mai 1968 en France[3]. Admis dans l'Internationale situationniste en , il en est exclu à l'automne 1971.

Il vit à la campagne depuis 1973. Éleveur de moutons depuis 1982, il entre à la Confédération paysanne en 1991. Il est désigné à son secrétariat national en 1995, puis rend l'ensemble de ses mandats en mars 1999. Riesel a été condamné, avec José Bové et Francis Roux, à huit mois de prison avec sursis pour le sabotage de Nérac en janvier 1998, poursuivi par Monsanto pour destruction d'expérimentation de maïs et de sojas transgéniques à l'automne 1998, mis en examen avec José Bové ainsi que Dominique Soulier pour le sabotage du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de Montpellier, dans le cadre de la « Caravane intercontinentale » dont il avait en partie assuré la coordination.

René Riesel a exprimé des désaccords avec José Bové depuis que ce dernier est devenu une « personnalité médiatique » à la suite de son emprisonnement consécutif au « démontage » du Mac Donald's de Millau en septembre 1999. Refusant toute compromission avec l'État, René Riesel a été emprisonné et n'a pas demandé de grâce au président Jacques Chirac, contrairement à José Bové.

Il se rapproche du groupe « post-situationniste » de l'Encyclopédie des Nuisances, analysant le combat à mener aujourd'hui en termes de « société industrielle » et de « technologie » ennemie de l'Homme dans une optique anti-industrielle, reléguant les anciennes théories anticapitalistes au passé. Claude Durand note dans le livre qu'il a dirigé intitulé Regards sur les biotechnologies (2004) : « René Riesel estime “irréversible” la pollution génétique végétale, le seul remède supposant une sortie de la société industrielle [...]. La contestation et le débat ne prennent pas cette ampleur dans le milieu scientifique. Mais il est touché cependant par la controverse sur l'utilité de la pratique scientifique et sa contribution au progrès social[4]. »

Riesel est aujourd'hui éleveur de brebis sur le causse Méjean en Lozère. Le , il a été entendu à la gendarmerie du Collet-de-Dèze (Lozère) pour avoir refusé de faire vacciner son cheptel contre la fièvre catarrhale ovine[5].

Publications

  • Bragelonne,1 : pour une agriculture paysanne, Indigène Ă©ditions, 1998.
  • DĂ©clarations sur l'agriculture transgĂ©nique et ceux qui prĂ©tendent s'y opposer, Éditions de l'EncyclopĂ©die des Nuisances, Paris, 2000.
  • Aveux complets des vĂ©ritables mobiles du crime commis au CIRAD le , Éditions de l'EncyclopĂ©die des Nuisances, Paris, 2001.
  • Du progrès dans la domestication, Éditions de l'EncyclopĂ©die des Nuisances, Paris, 2003.
  • Catastrophisme, administration du dĂ©sastre et soumission durable, Éditions de l'EncyclopĂ©die des Nuisances, (avec Jaime Semprun), Paris, 2008.

Autres

Notes et références

  1. « Pourquoi faut-il sauver les soldats Bové et Riesel ? », Hervé Kempf, Le Monde, 23 novembre 2002.
  2. René Riesel, un enragé non modifié, lemonde.fr, 4 décembre 2003
  3. « SPECIAL MAI 68. Le témoin du jour. René Riesel, 18 ans, étudiant en philosophie à Nanterre, prosituationniste. «La rage au ventre contre les groupuscules et l'État». », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « C’est en février qu’en hommage aux plus radicaux des sans-culottes j’ai donné le nom d’«Enragés» au groupe qui prend forme autour de Gérard, Patrick Cheval et moi. Le mot fait fortune dans la presse, mais pour désigner le «22 mars» et son œcuménisme «gauchiste». Nous en rions. »
  4. Claude Durand (dir), Regards sur les biotechnologies, L'Harmattan, 2004, p. 256.
  5. « Un éleveur dit non au vaccin contre la fièvre catarrhale, Le Midi libre, édition du 1er mars 2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  6. Jacques Philipponneau et René Riesel, « Un État qui règne au-dessus du volcan », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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