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Houria Bouteldja

Houria Bouteldja est une militante politique franco-algérienne née le à Constantine en Algérie. Elle est porte-parole du parti des IndigÚnes de la République jusqu'en 2020.

Houria Bouteldja
Houria Bouteldja en 2016.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Se prĂ©sentant comme engagĂ©e contre le racisme, l'islamophobie et le nĂ©ocolonialisme, elle fait cependant l'objet de controverses rĂ©currentes : plusieurs historiens, Ă©crivains et journalistes l'accusent ainsi d'ĂȘtre elle-mĂȘme antisĂ©mite, homophobe, sexiste, communautariste et raciste.

Biographie

NĂ©e Ă  Constantine le , Houria Bouteldja Ă©migre avec ses parents vers la France alors qu'elle est encore enfant. Elle suit des Ă©tudes de langues Ă©trangĂšres appliquĂ©es en anglais et arabe Ă  Lyon. À partir de 2001, elle est salariĂ©e de l'Institut du monde arabe[2].

Elle participe tout d'abord au « collectif Une école pour tous » (CEPT)[3] avant de fonder en 2004, en réaction au discours de Ni putes ni soumises, « les Blédardes »[4], un mouvement se positionnant contre l'interdiction du voile à l'école, et définissant un « féminisme paradoxal de solidarité avec les hommes » de sa communauté[5].

Fondation du Mouvement des indigĂšnes de la RĂ©publique (MIR)

Se rapprochant de Youssef Boussoumah, coordinateur des Campagnes civiles internationales pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), elle cofonde avec lui le mouvement des IndigÚnes de la République en 2005[5], mouvement dont elle devient la porte-parole, et qui se fait connaßtre en janvier 2005 avec son appel « Nous sommes les indigÚnes de la République ! »[6]. Les Blédardes devient au sein du MIR le Collectif féministe du Mouvement des indigÚnes de la République[5].

Les IndigĂšnes de la RĂ©publique se prĂ©sentent comme un mouvement de dĂ©nonciation du passĂ© colonial de la France, de lutte contre les discriminations dont sont victimes les « descendants des populations colonisĂ©es  » et, plus largement, contre l'idĂ©ologie raciste et colonialiste qui, selon eux, sous-tendrait les politiques sociales actuelles de l'État français[7].

Le mouvement souhaite redonner leur place dans l'histoire de France aux histoires multiples de tous ceux qui vivent en France aujourd’hui[8].

Le Mouvement des indigĂšnes de la RĂ©publique (MIR) se positionne contre la loi de mars 2004 interdisant le port des signes religieux ostensibles Ă  l’école, considĂ©rant qu’il s’agit d’une pratique « nĂ©o-coloniale »[9].

Le , elle est aspergĂ©e de peinture par un homme devant l'Institut du monde arabe, action revendiquĂ©e le lendemain par la Ligue de dĂ©fense juive (LDJ), dĂ©jĂ  mise en cause dans deux agressions similaires[10]. Un faux entretien journalistique avait Ă©tĂ© organisĂ© durant les jours prĂ©cĂ©dents afin d'attirer Houria Bouteldja. Elle porte plainte et ses agresseurs sont condamnĂ©s. Le webmestre de la LDJ, Daniel Benassaya, est condamnĂ© en mai 2016 Ă  6 mois de prison avec sursis et 8 500 € d'amende ; et Joseph Ayache, considĂ©rĂ© comme le « chef » et absent au tribunal, est condamnĂ© Ă  1 an de prison ferme. Ce dernier s'est enfui en IsraĂ«l pour Ă©chapper Ă  sa peine[11].

En 2014, elle remporte le prix du « combat contre l'islamophobie » de la Islamic Human Rights Commission (IHRC)[12], une organisation à but non lucratif militant contre les violations des droits des musulmans[13].

En novembre 2017, un professeur d'un laboratoire de l'universitĂ© de Limoges invite Houria Bouteldja Ă  l'occasion d'un sĂ©minaire d’études dĂ©coloniales, ce qui provoque une polĂ©mique, du fait de ses prises de position controversĂ©es. Dans un premier temps, le prĂ©sident de l'universitĂ©, Alain CĂ©lĂ©rier, assume cette sollicitation, avant de finalement annuler sa venue, Ă©voquant un « risque de trouble Ă  l'ordre public ». La ministre de l'Enseignement supĂ©rieur FrĂ©dĂ©rique Vidal appelle pour sa part les universitĂ©s « Ă  la vigilance »[14] - [15].

En mai 2018, elle participe Ă  la confĂ©rence internationale « Bandung du Nord », organisĂ©e Ă  la Bourse du Travail de Saint-Denis par le Decolonial International Network afin de « questionner la mĂ©moire coloniale »[16]. Selon Politis, des figures historiques de l'antiracisme y participent, comme l’activiste afro-fĂ©ministe Angela Davis ou encore Fred Hampton Jr. (en). Selon Conspiracy Watch, y interviennent certaines personnalitĂ©s « qui se sont dĂ©jĂ  illustrĂ©es en matiĂšre de complotisme et d’antisĂ©mitisme »[17].

Elle démissionne de son poste de porte-parole des IndigÚnes de la République en octobre 2020[18]. Fin 2021, elle exprime sur la plateforme Twitch un soutien stratégique à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022[19].

Prises de position et polémiques

Militante antiraciste[20] - [21] - [22], elle se présente comme engagée contre l'islamophobie et le néocolonialisme, Houria Bouteldja fait l'objet de nombreuses critiques et se voit taxée de dérive identitaire[23] - [24].

Le Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique (MIR) et le parti des indigĂšnes de la RĂ©publique (PIR)

Selon JĂ©rĂ©my Robine, le mouvement des indigĂšnes participe Ă  la rivalitĂ© pour le leadership sur les territoires des enfants de l’immigration. Depuis les Ă©meutes, il « avance vers des discours de rupture avec la nation, ce que la radicalitĂ© progressive des mouvements militants exprime. Mais si les « indigĂšnes » ne l’atteignent pas finalement, c’est peut-ĂȘtre que ceux qui sont capables de mobilisation politique gardent fondamentalement espoir pour leur avenir. La rupture avec la nation, seuls de jeunes Ă©meutiers peuvent la mettre pĂ©riodiquement et localement en pratique, mais sans la thĂ©oriser. Et leur situation Ă©conomique et sociale calamiteuse, combinĂ©e aux rivalitĂ©s identitaires dans leurs territoires, ne permet semble-t-il Ă  aucun mouvement, ni les « indigĂšnes » ni un autre, de canaliser et d’organiser la rĂ©volte ou la colĂšre, mĂȘme avec un discours de rupture apparente[25] »

Selon l'historienne Suzanne Citron, ce mouvement souhaite « dĂ©nationaliser » l’histoire de France afin de la rĂ©insĂ©rer dans l’histoire du monde, et redonner leur place aux histoires multiples de tous ceux qui vivent en France aujourd’hui[8].

Le Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique annonce en 2008 viser Ă  se transformer en parti politique[26], sous le nom Parti des IndigĂšnes de la RĂ©publique (PIR). À cette Ă©poque, il est, selon Christophe Cornevin du Figaro, particuliĂšrement surveillĂ© par la police en raison de son communautarisme allĂ©guĂ©[27].

Le congrÚs fondateur du parti a lieu à la fin du mois de [28]. En 2015, les évaluations extérieures approximatives et non confirmées par le PIR parlent d'une fourchette entre quelques dizaines et une centaine de membres[29].

À l'occasion du dixiĂšme anniversaire de l'organisation « dĂ©coloniale », en prĂ©sence d'Angela Davis, Houria Bouteldja centre l'action du PIR autour de la « lutte des races sociales ». Expliquant que « la race est une construction sociale[30] », elle dĂ©clare « Le mot fait peur et pourtant il n’y a rien de plus banal. [la lutte des races sociales] structure notre quotidien[31] ».

Pour l'historien GĂ©rard Noiriel, « en se dĂ©finissant eux-mĂȘmes avec le vocabulaire de ceux qui les stigmatisent, les porte-parole de ce type d’associations pĂ©rennisent le systĂšme de reprĂ©sentations qui les exclut[32]. »

Utilisation du mot « souchien » en 2007

Dans l'émission de télévision Ce soir (ou jamais !) dont elle était une invitée réguliÚre, Houria Bouteldja déclare le [33] :

« On met toujours la focale sur les quartiers populaires [
] en dĂ©ficit de connaissances, de conscience politique, il faut les Ă©duquer, etc. et on occulte complĂštement le reste de la sociĂ©tĂ© et ses privilĂšges [
] et moi, j'ai envie de dire : c'est le reste de la sociĂ©tĂ© qu'il faut Ă©duquer, [
] c'est le reste de la sociĂ©tĂ© occidentale, enfin de ce qu'on appelle, nous, les souchiens — parce qu'il faut bien leur donner un nom —, les Blancs, Ă  qui il faut inculquer l'histoire de l'esclavage, de la colonisation
 [
] la question de l'identitĂ© nationale, elle doit ĂȘtre partagĂ©e par tout le monde et c'est lĂ  qu'il y a un dĂ©ficit de connaissances. »

Houria Bouteldja affirme qu'elle parlait, sans ambiguĂŻtĂ©, de « souchiens » (prononciation : /su.ʃjɛ̃/.), un nĂ©ologisme construit Ă  partir de l'expression « Français de souche », et non de « sous-chiens ». Elle clarifie ce point Ă  plusieurs reprises, s'expliquant notamment dans un article dĂ©diĂ© intitulĂ© : « Petite leçon de français d'une sous-sous-chienne aux souchiens malentendants »[34] - [35] - [36]. Ses dĂ©tracteurs affirment quant Ă  eux que le terme employĂ© est « sous-chiens » et qu'il s'agirait d'une insulte dĂ©guisĂ©e, masquĂ©e par un jeu volontaire sur l'homophonie. L'intĂ©ressĂ©e rĂ©fute les accusations en se dĂ©signant elle-mĂȘme comme une « sous-sous-chienne » et affirme avoir fait usage du nĂ©ologisme « souchiens » pour dĂ©signer les « Français de souche », les « Blancs »[36].

Un an plus tard, le ministre Brice Hortefeux revient sur l'idée qu'elle « traite les Français de sous-chiens »[37]. Un communiqué des IndigÚnes de la République réaffirme qu'il s'agit d'accusations mensongÚres[38].

Jugeant une plainte pour « injure raciale contre les Français » déposée par Bernard Antony, président de l'« Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne » (Agrif), le tribunal correctionnel de Toulouse relaxe Houria Bouteldja en décembre 2011, la cour donnant raison à l'avocat de la défense, maßtre Henri Braun : le terme « Français de souche » ne correspondait à aucune réalité scientifique[39]. La partie civile et le parquet font appel[40], mettant toujours en avant que le terme « souchien » constituerait une injure à caractÚre raciste envers les personnes blanches et les Français[39]. La cour d'appel de Toulouse confirme la décision de premiÚre instance le 19 novembre 2012[41] - [42]. Le pourvoi en cassation de l'Agrif est rejeté le : la Cour de cassation estime que « le terme employé désignait les Français « dits de souche » dans l'esprit de la prévenue » et que cette « catégorisation des souchiens en la rapprochant d'une entité ethnique ou raciale dites les Blancs, qu'il est d'usage de nommer en ethnologie les Caucasiens sans choquer quiconque » est licite[43] - [44].

Lutte contre les discriminations raciales

Le Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique, dont Houria Bouteldja a Ă©tĂ© porte-parole, s'est donnĂ© pour but de lutter contre toutes les discriminations de race, de sexe, de religion ou d’origine. Il estime qu’en France les discriminations raciales sont omniprĂ©sentes et structurelles car liĂ©es Ă  son passĂ© colonial.

Le mouvement souhaite « dĂ©nationaliser » l’histoire de France afin de la rĂ©insĂ©rer dans l’histoire du monde, et redonner leur place aux histoires multiples de tous ceux qui vivent en France aujourd’hui[8].

En , Houria Bouteldja fait partie des signataires d'une tribune[45] dĂ©nonçant le texte d'orientation adoptĂ© pour trois ans par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitiĂ© entre les peuples (Mrap) Ă  son congrĂšs du 30 mars et du Ă  Bobigny, et notamment les rĂ©fĂ©rences faites au racisme antiblanc. Houria Bouteldja dĂ©clare alors : « Le MRAP a peur d'ĂȘtre taxĂ© d'islamo-gauchisme et veut devenir respectable »[46].

En 2016, au cours d'un dĂ©bat dans l'Ă©mission Ce soir (ou jamais !), le politologue Thomas GuĂ©nolĂ© interpelle Houria Bouteldja, Ă©galement invitĂ©e, en dĂ©clarant : « Il y a une partie de l’antiracisme, et cela me fait beaucoup de peine de dire cela, qui est devenue raciste. Je parle de vous Madame Bouteldja »[47].

Il poursuit en accusant Houria Bouteldja d'ĂȘtre raciste, misogyne et homophobe, en citant son livre Les Blancs, les Juifs et nous : vers une politique de l'amour rĂ©volutionnaire[47]. Selon Thomas GuĂ©nolĂ©, Houria Bouteldja explique que « Si une femme noire est violĂ©e par un noir, c'est comprĂ©hensible qu'elle ne porte pas plainte pour protĂ©ger la communautĂ© noire »[47]. Éric Hazan, Ă©diteur de l'ouvrage de Bouteldja, rĂ©agit dans la revue Lundimatin, en qualifiant les propos de Thomas GuĂ©nolĂ© d'« Ă©lucubrations »[48].

Description

Si elle prĂ©cise que ces catĂ©gories de « Blancs », « Juifs » et « Noirs », sont utilisĂ©es dans leur sens « social et politique », et non dans leur acception de dĂ©terminisme biologique[23], loin de relativiser leur existence, elle en fait le principal fondement de sa rĂ©flexion. Pour elle, « ces catĂ©gories sont bel et bien opĂ©rantes dans la sociĂ©tĂ© et que par consĂ©quent s’interdire d’en faire usage, c’est s’interdire de combattre l’inĂ©galitĂ© raciale[49]. » Ainsi, Les « Blancs » sont invitĂ©s Ă  se dĂ©barrasser de leur « blanchitĂ© », les « Juifs », Ă  renoncer Ă  IsraĂ«l et Ă  redevenir les « indigĂšnes » qu’ils Ă©taient autrefois[23]. Selon Bouteldja, « on ne reconnaĂźt pas un Juif parce qu’il se dĂ©clare Juif mais Ă  sa soif de vouloir se fondre dans la blanchitĂ©, de plĂ©bisciter son oppresseur et de vouloir incarner les canons de la modernitĂ©. Comme nous[50] - [51]. »

Critiques

L'écrivain et philosophe Tristan Garcia considÚre que les positions de l'ouvrage de Bouteldja utilisent la race comme « catégorie stratégique » et que, comme toute pensée décoloniale radicale, ses positions hésitent entre une réappropriation stratégique des divisions raciales et une « sorte d'épistémologie racialiste non blanche »[52].

Selon Clément Pétreault, journaliste du Point, elle est une « personnalité notoirement connue pour ses thÚses racialistes et ses obsessions antisioniste »[53].

Dans LibĂ©ration, OcĂ©an note que Houria Bouteldja ouvre son ouvrage les Blancs, les Juifs et nous « en expliquant qu'elle utilise les termes de «Blancs» et «blanchité» comme dĂ©signation d'un groupe social et Ă©videmment pas d'un point de vue biologique. Pourtant, Ă  gauche, on accuse le livre de racialiser la question sociale. Il faut probablement ĂȘtre du bon cĂŽtĂ© du voile, celui que dĂ©crit W.E.B Du Bois dans la sociĂ©tĂ© Ă©tasunienne d'aprĂšs l'esclavage, pour se payer le luxe de minimiser les effets de race »[54].

Le directeur de la rĂ©daction du Monde diplomatique, Serge Halimi lui reproche notamment de sommer la gauche de « tout subordonner — la domination sociale, la domination masculine, la persĂ©cution des minoritĂ©s sexuelles — au combat contre l’hĂ©gĂ©monie « blanche » et de le faire adossĂ©e Ă  une rĂ©flexion thĂ©orique ne comportant en dĂ©finitive qu’une variable, « Occident » contre « IndigĂšnes », symĂ©triquement conçus en blocs presque toujours homogĂšnes, solidaires, immuables »[55].

Aux yeux d’Halimi, avec de telles conceptions, « toutes les balises historiques du combat multisĂ©culaire pour l’émancipation humaine (le rationalisme, le syndicalisme, le socialisme, le fĂ©minisme, l’internationalisme
) seront balayĂ©es par les torrents essentialistes et religieux »[55].

Clément Ghys dans Libération qualifie l'ouvrage de « logorrhée haineuse » et de « brûlot odieux ». Le journal dénonce la « dérive identitaire » de Houria Bouteldja, soulignant que si cette derniÚre conserve de « justes indignations », elle apporte des réponses « ahurissantes » aux problÚmes qu'elle soulÚve, tout en faisant preuve d'une « ignorance historique crasse »[23].

Le Canard enchaßné affirme que Houria Bouteldja parle du vivre-ensemble dans son livre publié en 2016 mais « qu'elle n'en veut pas. Non aux luttes communes », citant en exemple qu'elle refuserait à l'historien Pascal Blanchard de travailler sur le fait colonial, parce que c'est un blanc[2].

Pour Didier Leschi, prĂ©sident de l’Institut europĂ©en en sciences des religions, « Qu'infĂ©rer d'un tel pamphlet sinon que l'Ă©diteur qui le publie et les intellectuels qui invitent son auteure Ă  en dĂ©battre cautionnent ainsi un condensĂ© “dĂ©colonisĂ©â€ [sic] du noyau dur de la pensĂ©e de Charles Maurras : la haine du juif associĂ©e au dĂ©goĂ»t du mĂ©tissage pensĂ© comme vecteur de l'effĂ©mination de la race[56]. »

Description

Dans son livre Beaufs et barbares, Houria Bouteldja se prononce en faveur d'une alliance entre prolĂ©taires « blancs » et prolĂ©tariat « indigĂšne », deux groupes dont elle estime les intĂ©rĂȘts contradictoires. Pour ce faire, elle propose « de puiser dans les masculinitĂ©s subalternes blanches et non blanches » et estime que « Pour cela, il faut commencer par respecter les formes de dignitĂ© que revĂȘtent ces formes de masculinitĂ©, [
] [perçues] comme refuge contre la terreur de la modernitĂ© »[57].

Critiques

Selon Charlie Hebdo, Houria Bouteldja assume dans cet ouvrage une filiation soralienne et reprend les thĂšses masculinistes d'Éric Zemmour et d'Alain Soral[57]. Le Point voit Ă©galement l'influence de Soral dans le livre de Bouteldja, dans l'alliance qu'elle prĂŽne entre prolĂ©taires « blancs » et « indigĂšnes ». Pour le magazine, la thĂšse qu'elle y dĂ©veloppe « contrarie sa pensĂ©e politique originelle »[58].

FĂ©minisme

Houria Bouteldja dĂ©nonce le « fĂ©minisme blanc »[2]. Houria Bouteldja est Ă  l'origine de l'association fĂ©ministe Les BlĂ©dardes (2003) et du Collectif fĂ©ministe du Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique (2005)[59]. Marie-Carmen Garcia Ă©tudie le positionnement du Collectif fĂ©ministe du Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique, par rapport Ă  celui de Ni Putes Ni Soumises, organisation fondĂ©e par Fadela Amara[60]. Selon cette sociologue, les femmes du Collectif fĂ©ministe du MIR « mĂšnent leur combat fĂ©ministe « Ă  l’intĂ©rieur » de leur « communautĂ© », mais elles font front avec « leurs hommes » en dehors de celle-ci »[60]. « Cette attention accordĂ©e Ă  la condition des hommes de leur groupe, estime Marie-Carmen Garcia, est significative d’« un fĂ©minisme aux prises avec la question posĂ©e par l’intersection de plusieurs rapports de pouvoir »[60]. Au contraire, Ni Putes Ni Soumises demande l'intervention de l'État français contre les comportements sexistes dans les citĂ©s[60].

Elle se prononce Ă  plusieurs reprises contre l'interdiction du port du voile, voyant dans cette interdiction une « pratique nĂ©ocoloniale » et mĂȘme « une nouvelle affaire Dreyfus »[61]. Pour Houria Bouteldja, exiger des jeunes filles musulmanes qu'elles quittent le voile revient Ă  ce « qu’elles s’amputent d’une partie de leur identitĂ© »[62]. Elle justifie sa position en dĂ©clarant : « Mon corps ne m’appartient pas. Aucun magistĂšre moral ne me fera endosser un mot d’ordre conçu par et pour des fĂ©ministes blanches (
) J’appartiens Ă  ma famille, Ă  mon clan, Ă  ma race, Ă  l’AlgĂ©rie, Ă  l’islam[63] ».

Projet décolonial

Selon Nicolas Lebourg, Ă  en croire Houria Bouteldja, sa « mĂ©diatique porte-parole » [du PIR] ; un « projet dĂ©colonial ne peut ĂȘtre pensĂ© Ă  partir des individualitĂ©s mais Ă  partir des cultures et des identitĂ©s opprimĂ©s. Le PIR reconnait l’organisation communautaire si celle-ci se revendique d’une communautĂ© racialement opprimĂ©e. » Son antisionisme s’accompagne de la dĂ©nonciation du « philosĂ©mitisme d’État ». Il prĂŽne l'absence de mĂ©tissage avec les Blancs et, a minima, en cas de mariage interethnique, la conversion du Blanc Ă  l'islam. Houria Bouteldja prĂ©cise en 2015 : « En fait, les indigĂšnes se sont rendu compte que les filles partaient de chez elles pour se marier avec des blancs et que cela dĂ©truisait la structure familiale Ă  laquelle ils tenaient, Ă  mon avis Ă  juste titre. Les enfants allaient-ils rester musulmans ? Et puis il y avait le contentieux colonial non rĂ©glé  Aujourd’hui, il y a une forme de pragmatisme. Il y a Ă©normĂ©ment de mariages mixtes. On rĂšgle le problĂšme avec la conversion, ce qui me semble ĂȘtre au fond un compromis acceptable si bien sĂ»r on comprend que l’intĂ©rĂȘt des indigĂšnes, c’est-Ă -dire des dominĂ©s, doit prĂ©valoir. Les indigĂšnes ont su crĂ©er un rapport de force pour endiguer la blanchitĂ© et je pense qu’il faut savoir le respecter[64]. ».

Accusations d'antisémitisme

En 2013, Houria Bouteldja pose sur une photographie, en souriant, prĂšs d'une pancarte oĂč est Ă©crit : « Les sionistes au goulag[47]. »

Selon le politologue et historien Pierre-AndrĂ© Taguieff, elle n'hĂ©site pas Ă  appliquer la cĂ©lĂšbre formule de Jean-Paul Sartre de la prĂ©face aux DamnĂ©s de la terre de Frantz Fanon, Ă  la lettre, au conflit israĂ©lo-palestinien. Elle juge que Sartre s'est trahi lui-mĂȘme en dĂ©fendant le droit Ă  l'existence d'IsraĂ«l : « Sartre a survĂ©cu. Car l’homme de la prĂ©face des DamnĂ©s de la terre n’a pas achevĂ© son Ɠuvre : tuer le Blanc. Sartre n’est pas Camus, mais il n’est pas Genet non plus. Car au-delĂ  de son empathie pour les colonisĂ©s et leur lĂ©gitime violence, pour lui, rien ne viendra dĂ©trĂŽner la lĂ©gitimitĂ© de l’existence d’IsraĂ«l. [
] La bonne conscience blanche de Sartre
 C’est elle qui l’empĂȘche d’accomplir son Ɠuvre : liquider le Blanc. Pour exterminer le Blanc qui le torture, il aurait fallu que Sartre Ă©crive : “Abattre un IsraĂ©lien, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en mĂȘme temps un oppresseur et un opprimĂ© : restent un homme mort et un homme libre.” Se rĂ©soudre Ă  la dĂ©faite ou Ă  la mort de l’oppresseur, fĂ»t-il Juif. C’est le pas que Sartre n’a pas su franchir. C’est lĂ  sa faillite. Le Blanc rĂ©siste. Le philosĂ©mitisme n’est-il pas le dernier refuge de l’humanisme blanc[65] - [66] ? »

Houria Bouteldja fait de nouveau polĂ©mique en 2020 pour avoir dĂ©clarĂ© « On ne peut pas ĂȘtre IsraĂ©lien innocemment », aprĂšs une vague de haine antisĂ©mite Ă  l'encontre de la Miss Provence April Benayoum. Elle affirme, pour dĂ©fendre ces commentaires, que « Chez les indigĂšnes vivant dans l'Hexagone, vous trouverez, chez les moins politisĂ©s, un antijuifisme confus, Ă  mi-chemin entre l'antisĂ©mitisme gaulois, fruit de leur grande intĂ©gration, et l'anti-israĂ©lisme, fruit de leur spontanĂ©itĂ© anticoloniale » ; elle est accusĂ©e d’antisĂ©mitisme[67].

Accusations d'homophobie

En 2013, dans le contexte du dĂ©bat sur le mariage homosexuel, Houria Bouteldja dĂ©clare que « le mode de vie homosexuel n’existe pas dans les quartiers populaires », « ce qui n’est pas une tare », et que « le mariage pour tous ne concerne que les homos blancs », tout en prĂ©cisant que « ça ne signifie pas qu’il n’y a pas de pratiques homosexuelles dans les quartiers, ça signifie qu’elle n’est pas prioritaire et qu’on a d’autres choses beaucoup plus importantes et urgentes. » Le sociologue Daniel Welzer-Lang commente Ă  ce propos : « Dire que des personnes n’existent pas comme le fait Bouteldja, alors qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour les voir, c’est de l’homophobie » ; l'association Le Refuge juge quant Ă  elle qu'un tel discours risque de stigmatiser encore plus les jeunes homosexuels des citĂ©s[68].

Elle affirme également : « l'homme arabe qui fait son coming-out, c'est un acte de soumission à la domination blanche[2] ».

Dans le mĂȘme ouvrage, elle Ă©crit, Ă  propos des homosexuels arabes qui font leur coming out : « Les Blancs, lorsqu’ils se rĂ©jouissent du coming out du mĂąle indigĂšne, c’est Ă  la fois par homophobie et par racisme. Comme chacun sait, “la tarlouze” n’est pas tout Ă  fait “un homme”. Ainsi, l’Arabe qui perd sa puissance virile n’est plus un homme ». Dans l'Ă©mission tĂ©lĂ©visuelle Ce soir (ou jamais !) du 18 mars 2016 intitulĂ©e Comment rĂ©concilier les antiracistes ?, Thomas GuĂ©nolĂ© cite les deux derniĂšres phrases de ce passage pour l'accuser d'homophobie[47].

Publications

Ouvrages

  • Avec Sadri Khiari, FĂ©lix Boggio ÉwanjĂ©-ÉpĂ©e et Stella Magliani-Belkacem, Nous sommes les indigĂšnes de la RĂ©publique, Paris, Amsterdam, , 435 + VIII (ISBN 978-2-35480-113-7, BNF 42762745)
  • Les Blancs, les Juifs et nous : vers une politique de l'amour rĂ©volutionnaire, Paris, La Fabrique, , 143 p. (ISBN 978-2-35872-081-6, BNF 44520326)
  • Beaufs et barbares, Le pari du nous, Paris, La Fabrique, 2023, 270 p. (ISBN 978-2-35872-250-6)

Revues

  • Chapitre dans La RĂ©volution en 2010 ? : les vrais enjeux de 2007, Descartes et Cie, collection « Cahier Laser », no 10, 2007 (ISBN 2844461034) (BNF 4096128)
  • Houria Bouteldja, « Pouvoir politique et races sociales », PĂ©riode,‎ (lire en ligne)

Notes et références

  1. Roa'a Gharaibeh, « Houria Bouteldja (2016), Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l'amour rĂ©volutionnaire, La Fabrique, 143 p. », Les cahiers de la LCD, vol. 3, no 1,‎ , p. 155 (ISSN 2496-4956 et 2608-0737, DOI 10.3917/clcd.003.0155, lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le )
  2. Anne-Sophie Mercier, « La Politique du PIR », Le Canard enchaßné, , p. 7.
  3. Marie-Carmen Garcia, « Des fĂ©minismes aux prises avec l'« intersectionnalitĂ© » : le mouvement Ni Putes Ni Soumises et le Collectif fĂ©ministe du Mouvement des indigĂšnes de la RĂ©publique: », Cahiers du Genre, vol. n° 52, no 1,‎ , p. 145–165 (ISSN 1298-6046, DOI 10.3917/cdge.052.0145, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Christelle Hamel et Christine Delphy, « On vous a tant aimé·e·s !: Entretien avec Houria Boutelja, initiatrice du Mouvement des IndigĂšnes de la RĂ©publique et de l’association fĂ©ministe Les BlĂ©dardes », Nouvelles Questions FĂ©ministes, vol. 25, no 1,‎ , p. 122 (ISSN 0248-4951 et 2297-3850, DOI 10.3917/nqf.251.0122, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. Marie-Carmen Garcia, « Des fĂ©minismes aux prises avec l'« intersectionnalitĂ© » : le mouvement Ni Putes Ni Soumises et le Collectif fĂ©ministe du Mouvement des indigĂšnes de la RĂ©publique », Cahiers du Genre, vol. 52, no 1,‎ , p. 145 (ISSN 1298-6046 et 1968-3928, DOI 10.3917/cdge.052.0145, lire en ligne, consultĂ© le ).
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Voir aussi


Bibliographie

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  • (en) Samuel Ghiles-Meilhac, « Houria Bouteldja and the IndigĂšnes de la RĂ©publique : On Jews, Zionism, the Holocaust, and Antisemitism », Antisemitism Studies, New Haven, Indiana University Press, vol. 5, no 2,‎ , p. 266-302 (ISSN 2474-1809, lire en ligne).

Articles connexes

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