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Golf et environnement

Comme toute activitĂ© humaine, la pratique du golf, comme la construction et l’entretien de terrains de golf gĂ©nĂšrent des impacts environnementaux. Ces impacts sont notamment liĂ©s Ă  la production et Ă  la fin de vie des matĂ©riels utilisĂ©s pour le jeu ou l'entretien des terrains, aux moyens de transport utilisĂ©s pour les dĂ©placements des pratiquants et employĂ©s (notamment pour les championnats), mais aussi aux terrains de golf et Ă  leur gestion. Cette activitĂ©, sportive et de loisir, semble ĂȘtre de celles qui mobilisent le plus de ressources naturelles (eau et sols (foncier) notamment). Elle disperse dans l’environnement des quantitĂ©s importantes d’intrants. Mais selon ses promoteurs, un terrain de golf peut aussi parfois prĂ©senter des aspects positifs pour l'environnement.

L'impact environnemental d'un golf (ici Golf de Maurholen[1], NorvĂšge) doit ĂȘtre Ă©valuĂ© par rapport au milieu auquel il s'est substituĂ©, Ă  l'Ă©copotentialitĂ© du site, au contexte biogĂ©ographique et humain, Ă  son mode de gestion (engrais, pesticides, part laissĂ©e Ă  la naturalitĂ©, autochtonie de la flore, etc.).
Dans ce mĂȘme golf de Maurholen, une partie des milieux naturels originaux ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s, mais sont fragmentĂ©s.
Certains golfs ont été présentés comme limitant la périurbanisation. Mais ils peuvent aussi la reporter ailleurs, et augmenter le coût du foncier (ici golf d'Aix-les-Bains, associé à un hippodrome, longeant une voie ferrée, dont les abords s'ils étaient gérés en conséquence pourraient jouer un certain rÎle de corridor biologique réduisant l'insularisation écologique du golf).
Exemple de structure paysagĂšre trĂšs artificielle, pauvre en espĂšce et en habitats (Henllys Golf, Royaume-Uni).
Un taux de boisement significatif, s'il est associé à une diversité en essences et classes d'ùge et (comme ici) et à une bonne connectivité écopaysagÚre favorise plusieurs espÚces d'oiseaux (rarement patrimoniales, cependant). Ce golf offre un boisement structuré de meilleure qualité que les reliques arborées de l'openfield périphérique.
Les zones de rĂ©sineux, souvent Ă©quiennes (d'une mĂȘme classe d'Ăąge) et les gazons forment ici (Ă  Sunningdal) deux milieux particuliĂšrement monospĂ©cifiques, peu propices Ă  la biodiversitĂ©. Les chaumes visibles au premier plan sont un refuge possible pour les grillons, criquets, sauterelles, araignĂ©es, et de nombreuses espĂšces, si elle est gĂ©rĂ©e de maniĂšre adaptĂ©e (sans pesticides, en conservant des zones non-fauchĂ©es en hiver pour les chrysalides et certaines larves ou pontes, etc.).
Quel est le devenir environnemental des golfs en faillite ; terrain de Golf abandonnĂ©, oĂč quelques arbustes ont continuĂ© Ă  grandir ; une question non posĂ©e par les Ă©tudes d’impacts.
Dans la nature, les affleurement de nappe ou les inondations et engorgements temporaires favorisent souvent certaines espÚces plus rares ou menacées, mais sur un golf elles peuvent augmenter les risques de contamination de l'eau par les pesticides et engrais, qui deviennent alors un « facteur limitant ».
Golf de Falsterbo (SuÚde), de forme linéaire orienté Nord-Sud, construit entre le cordon dunaire et les vastes lotissements d'un programme immobilier de la zone arriÚre-littorale.
Vue aĂ©rienne du golf d’Eaton (en) (Eaton Golf Club), situĂ© entre les marais « Marston Marshes », une rĂ©serve naturelle et des lotissements pĂ©riurbains. Dans ce type de configuration, une valeur de zone tampon ou de « guĂ© Ă©cologique » vers les jardins proches pourraient y ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e, avec une gestion appropriĂ©e.
Golf installĂ© sur une lande sĂšche Ă  bruyĂšres et ajonc d’Europe (Spey Bay Golf Course).
La micro-vallĂ©e de « Kittock's Den » a une valeur Ă©vidente de corridor ; De plus, elle abrite des habitats de forĂȘts de ravins, propice Ă  une flore rare et Ă  la protection de l'eau (qui y est relativement prĂ©servĂ©e du ruissellement direct des pesticides par le maintien d’une zone tampon), mais le golf n'a pas Ă©tĂ© conçu pour interconnecter les zones plus naturelle entre elles ou avec le corridor ; il reste un important facteur d’artificialisation des milieux (Saint-Andrews Bay Devlin golf course).
Cours d’eau utilisĂ© comme obstacle pour le jeu. Fortement artificialisĂ©, il est en outre difficile Ă  protĂ©ger des apports d’engrais ou pesticides (Dunbar Golf Course).
La brûlure en plaques (Dollar spot en anglais) est une maladie du gazon (taches roussies de 5 à cm de diamÚtre), due à un champignon (Sclerotinia homéocarpa) favorisée par la monospécificité des gazons, qui caractérise notamment les greens des terrains de golf. Les semenciers ont sélectionné des souches d' Agrostis stolonifera ou de Poa annua qui y sont moins sensibles, mais des traitements fongicides curatifs ou préventifs (seuls ou en association) sont fréquents. Ces fongicides ne sont pas spécifiques (ils sont toxiques pour d'autres espÚces)[2] et on connait mal le devenir et les impacts écotoxiques synergiques ou de leurs métabolites ou molécules de dégradation.
Sur ce golf (18 trous), le plus proche du pÎle nord, presque aucune végétation ne peut pousser[3].
Gazon de Paspalum vaginatum, rustique, dense et ras, brouté par un cheval, à Hawaï.
À son Ă©chelle, Anthocoris nemorum est un grand prĂ©dateur des psylles et pucerons et d’autres espĂšces considĂ©rĂ©es comme « nuisibles » dans les golfs.
La chenille d’Agrotis ipsilon peut endommager le gazon. Elle a de nombreux prĂ©dateurs pouvant ĂȘtre utilisĂ©s en lutte biologique, qu’on peut attirer par des plantes judicieusement choisies[4].
Le pic Ă  tĂȘte rouge est une espĂšce en fort dĂ©clin en AmĂ©rique du Nord. Son habitat naturel ressemble aux golfs. Son succĂšs de reproduction est un peu plus faible dans les golfs qu’ailleurs[5], mais la Fondation Audubon propose[6] des mesures qui pourraient amĂ©liorer sa survie dans les golfs.
Cygne sur Ă©tang d’un golf anglais (Auchenharvie).
Étang construit et gĂ©rĂ© de maniĂšre trĂšs artificialisante, peu accueillant pour la biodiversitĂ© (Lauder golf course, Royaume-Uni).
Golf du soleil, Agadir (Maroc).
Le suivi par radio-tracking des dĂ©placements de la salamandre tachetĂ©e (Ambystoma maculatum), prĂ©sente dans un grand golf trĂšs boisĂ©s des États-Unis, a montrĂ© que cette espĂšce se montre capable - dans une certaine mesure (60 % des femelles environ) - de traverser les greenways ; de nuit en gĂ©nĂ©ral. Mais les femelles semblent y avoir besoin d'un territoire plus grand que la normale pour se nourrir, ce qui nĂ©cessiterait pour une survie Ă  long terme des zones protĂ©gĂ©es d'environ 370 m autour des mares oĂč elle se reproduit )[7] (et non pas 164 m comme une Ă©tude antĂ©rieure[8] l'avait proposĂ©).

Faute d'indicateurs appropriés à leur mesure précise, et en raison de la grande variété de configurations, d'ùges et de modes de gestion des parcours de golf, ces impacts (réels, ou certains impacts suspectés ou potentiels) sont difficiles à décrire, comparer ou mettre en balance[9], en particulier concernant la biodiversité, d'autant qu'ils varient beaucoup, non seulement selon les terrains et leurs contexte biogéographique et historique, mais aussi selon les groupes d'espÚces ou habitats concernés ou considérés.

Les impacts de la construction, du positionnement et de la gestion des terrains de golfs sont débattus, au moins depuis les années 1970.

Cet article présente les arguments des uns et des autres, lorsqu'ils sont documentés ou sourcés de maniÚre crédible.

Les acteurs et leurs positions

L'industrie du Golf[10] et les architectes-paysagistes qu'elle emploie disent se sentir parfois injustement accusĂ©s de polluer ou dĂ©grader l'environnement[11], alors que des administrations ou des ONG vouĂ©es Ă  la dĂ©fense de l'environnement estiment ne pas ĂȘtre entendues ni comprises par l'industrie du golf ; ceci alors que le nombre de golfs a rapidement augmentĂ© dans le monde. Ainsi, des visions contradictoires, parfois conflictuelles se confrontent depuis les annĂ©es 1980 notamment quant Ă  la nature et Ă  l’ampleur des impacts des golfs sur la biodiversitĂ©[12], et en particulier sur certains espaces remarquables, dont littoraux[13] (Par exemple en 1990, la Bretagne disposait de 25 parcours, dont 21 Ă©taient implantĂ©s en bord de mer)[13].

En 2007, dans l'East Anglia (Royaume-Uni), une enquĂȘte auprĂšs de deux cents gestionnaires de golfs (47 % de rĂ©ponses) a portĂ©[14] sur l’attitude des responsables de golf face Ă  la biodiversitĂ© et Ă  sa protection, et sur son intĂ©gration dans la gestion du site. 90 % des gestionnaires se sont dits sensibles Ă  la faune et ils estimaient que leur golf avait une importance pour les animaux. 12 % des rĂ©pondants citent un travail d’inventaire faunistique. Et si 60 % des rĂ©pondants estimaient souhaiter faire plus pour la faune, et bien qu’ayant agi d’une maniĂšre qui leur semblait favorable, des opĂ©rations planifiĂ©es de gestion formelle n'ont eu lieu que dans 43 % des terrains Ă©tudiĂ©s. Les conflits entre gestion de la faune et pratique du golf sont reconnus et selon les entrevues, ils rĂ©sultent souvent, selon les responsables, des pressions faites par des membres du club. Ceci laisse penser qu’une sensibilisation des pratiquants est l’une des clĂ©s pour amĂ©liorer la situation de la biodiversitĂ© dans les golfs.

Dans le Kent, une Ă©tude[15] publiĂ©e en 1987 par l’universitĂ© de Londres a portĂ© sur 20 des quarante et un terrains de golfs alors en fonctionnement dans le comtĂ©. Elle a montrĂ© que tous les golfs Ă©taient installĂ©s sur des milieux Ă©cologiquement « prĂ©cieux », et qu’ils avaient des responsabilitĂ©s importantes, car dans ce comtĂ© « certaines populations d'espĂšces rares et les types de paysage relique sont presque confinĂ©s aux terrains de golf ». L’étude a montrĂ© que seuls certains gestionnaires de clubs Ă©taient conscients de la valeur de leur golf pour la faune et le paysage et gĂ©raient certains milieux (le « rough » en gĂ©nĂ©ral, qui est la partie non jouĂ©e et hors greenways des golfs) en consĂ©quence[15].

Un débat scientifique et technique porte aussi sur les moyens de connaßtre, comprendre et minimiser les impacts négatifs des golfs et d'en améliorer les impacts positifs.

Les « amĂ©nagements golfiques » sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©sentĂ©s comme paysagĂšrement intĂ©ressants par leurs promoteurs. Ces derniers les prĂ©sentent aussi comme Ă©tant plus attractifs pour la faune que les terrains engazonnĂ©s dĂ©diĂ©s Ă  d'autres sports tels que rugby, football[16], soccer, cricket, baseball ou tennis (et ceci n'est pas contestĂ©). Mais au regard des milieux ou habitats naturels qu'ils remplacent souvent, ou au regard de leurs potentialitĂ©s ; tels que gĂ©rĂ©s et amĂ©nagĂ©s dans les annĂ©es 1950 Ă  1990 - les golfs ont souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par le grand public, et plus encore par les environnementalistes comme d'intĂ©rĂȘt trĂšs faible voire franchement nĂ©gatif pour l'environnement (le Worldwatch institute allant jusqu'Ă  parler dans ces cas de "Toxic green[17]").

Les trois griefs les plus fréquemment faits aux golfs sont une consommation d'eau excessive, voire un gaspillage de la ressource, un usage excessif de pesticides et d'engrais, et une appropriation fonciÚre de milieux abritant souvent des habitats vulnérables.

À partir des annĂ©es 1990 - aux États-Unis surtout - en rĂ©ponse aux prĂ©occupations d'agences et administrations[18], l'industrie du golf a elle-mĂȘme appelĂ© des scientifiques Ă  commencer Ă  Ă©tudier les impacts de l’engrais azotĂ© utilisĂ© dans les golfs sur l'eau, puis Ă  fournir des informations plus prĂ©cises sur les impacts environnementaux du paysagement et de la gestion des terrains, dont sur la biodiversitĂ© (selon les typologies climatiques, pĂ©dogĂ©ologique, Ă©copaysagĂšre, de milieu, etc.). D'autres Ă©tudes ou les mĂȘmes portent Ă©galement sur le potentiel des golfs pour devenir un habitat de substitution pour diverses espĂšces de faune et flore, ou sur des moyens de « mitigation ».

Chaque golf est différent des autres. Il est de plus constitué d'une mosaïque de milieux qui interagissent entre eux et avec leur contexte. Ceci interdit de tirer de rÚgles trop générales de leur étude. De plus, les espÚces sont inégalement touchées par cette activité. Par exemple, un certain nombre d'oiseaux y trouvent plus facilement refuge qu'en ville ou dans l'openfield, mais les mammifÚres et invertébrés aquatiques ou les reptiles y sont rares ou ce sont des espÚces banales considérées comme bioindicatrices d'un mauvais état écologique du milieu. Des études, dont en France[19] ont confirmé la grande pauvreté écologique des greens, mais également mis en évidence l'absence anormale de groupes importants d'espÚces dans les piÚces d'eau, tout en estimant qu'avec une autre gestion, et à certaines conditions, de réelles potentialités pourraient s'exprimer et permettre l'accueil d'une plus grande biodiversité.

Enfin, selon l'United States Golf Association (USGA)[20], les modÚles mathématiques de diffusion/percolation des polluants dans les bassins-versants urbains ou agricoles ne semblent pas transposables aux gazons et terrains de golf, en raison de la forte densité de leurs entrelacs racinaires.

Enfin, dans certains pays (États-Unis notamment), des enjeux fiscaux importants (dĂ©taxation, dĂ©duction d’impĂŽts) sont associĂ©s Ă  certains engagements Ă  protĂ©ger la nature dans les golfs[21].

Évolution du contexte et des enjeux

L’évolution technique des matĂ©riels fait que les golfeurs actuels frappent leur balle en lui donnant plus de vitesse qu’autrefois. Par sĂ©curitĂ©, les architectes de golf tendent donc Ă  agrandir les terrains (en moyenne de 10 %) alors que dans le mĂȘme temps la sociĂ©tĂ© leur demande de consommer moins d’eau. Aux États-Unis, les golfs modernes dix-huit trous occupent au moins 60 ha (150 acres) de terres, dont seule une moitiĂ© est engazonnĂ©e[22].

Depuis les annĂ©es 1990, beaucoup de sports cherchent Ă  s'intĂ©grer dans une dynamique de dĂ©veloppement durable, dont le golf qui, dans certains pays, perd des pratiquants[23] amĂ©liore ainsi son image. Un des moyens d’amĂ©liorer cette image est aussi d'intĂ©grer le groupe des sports dits « de nature » en mettant en avant le paysagement plus ou moins « naturel » des terrains de golf. Le paysage typique ou « idĂ©al » recherchĂ© par un amĂ©nageur de golf ou par les pratiquants puristes correspond Ă  des milieux naturels fragiles de grande valeur Ă©cologique (dunes, coteaux calcaires, pelouses sĂšches, landes, de plus en plus rares et menacĂ©s)[11], ainsi au Royaume-Uni, un nouveau parcours conçu par David Kidd au bord de la baie de Machrihanish Bay (dans la pĂ©ninsule du Kintyre en Écosse), a pour la premiĂšre fois Ă©tĂ© entiĂšrement construit dans un site classĂ© SSSI (Site of Special Scientific Interest)[11], mais avec des obligations de gestion plus Ă©cologique.

Contexte prospectif

Le secteur du golf a connu une forte croissance des annĂ©es 1970 Ă  2005, prenant un poids important, mĂ©diatiquement, financiĂšrement (1re source de dĂ©pense pour le sport dans le monde[24]) et en termes de lobby[25]. Il reprĂ©sente un marchĂ© de 49 milliards de dollars/an selon la National Golf Foundation amĂ©ricaine, et il souhaite encore se dĂ©velopper dans le monde. Ce dĂ©veloppement se traduit par des golfs de plus en plus nombreux, notamment aux États-Unis oĂč leur empreinte Ă©cologique n'est pas nĂ©gligeable : avec prĂšs de 18 000 terrains de golf couvrant 1,7 million acres (plus de la moitiĂ© des 35 000 terrains de golf existant dans le monde), cette activitĂ© consomme quatre milliards de gallons d'eau par jour, selon le Worldwatch Institute[26].

Les golfs privĂ©s sont souvent associĂ©s Ă  la spĂ©culation immobiliĂšre, fonciĂšre et financiĂšre. Pour ĂȘtre rentable, les projets doivent ĂȘtre proches de grandes zones urbaines et d'axes de transport. Dans presque tous les cas, ils entrent en concurrence avec d'autres usages des sols et de l'eau (eau potable et irrigation agricole notamment). Ceci est dĂ©jĂ  source de tension les annĂ©es sĂšches, et dans les rĂ©gions sĂšches ou arides.

Or, les donnĂ©es de prospective disponibles (GIEC) prĂ©voient un climat plus sec en Ă©tĂ©, des canicules plus frĂ©quentes avec des risques accrus d'inondation en hiver ou saison des pluies. Le manque d'eau potable et d'irrigation, les incendies de forĂȘts, la salinisation devraient augmenter.

De plus, en 2011, l'ONU a revu Ă  la hausse ses projections dĂ©mographiques Ă  2050/2100, ce qui laisse supposer que la pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) augmentera encore, de mĂȘme que la pĂ©riurbanisation.

L'industrie du Golf a cherché à diminuer son empreinte écologique en sélectionnant des gazons plus résistants, en récupérant des eaux pluviales et en optimisant ses arroseurs automatiques, mais les effets positifs locaux sont négativement compensés par la croissance réguliÚre du nombre de golfs dans le monde.

Contexte juridique et réglementaire

Des accords et conventions internationales engagent les États et la sociĂ©tĂ© civile Ă  mettre en place les conditions d'un dĂ©veloppement durable, et Ă  stopper l'Ă©rosion de la biodiversitĂ©. Vingt ans aprĂšs Rio, la plupart des objectifs du millĂ©naire n'ont cependant pas Ă©tĂ© tenus. La lĂ©gislation environnementale tend donc Ă  ĂȘtre plus exigeante, et les rĂ©glementations europĂ©ennes, nationales, rĂ©gionales, locales, sont parfois assorties de dates butoir qui concernent aussi l'industrie du golf (en Europe, la directive cadre sur l'eau impose par exemple le bon Ă©tat Ă©cologique pour 2015). Depuis les annĂ©es 1970-1980, les permis de construire et autorisations d'amĂ©nager nĂ©cessitent des Ă©tudes d'impacts ou Ă©tudes d'incidences sur l'eau et sont assortis d'exigences croissantes (avec des diffĂ©rences notables cependant selon les pays ou les rĂ©gions).

SoupçonnĂ©s d’ĂȘtre au moins en partie responsables du recul de nombreux organismes aquatiques, et de nombreux insectes (pollinisateurs notamment), les pesticides prĂ©occupent les collectivitĂ©s et une part croissante de la population et des autoritĂ©s. D'autre part, l'eutrophisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e (voire localement la dystrophisation des milieux) invitent Ă  une gestion plus raisonnĂ©e des engrais, et mĂȘme de plus en plus Ă  une gestion restauratoire favorisant la dĂ©seutrophisation. Ceci se traduite par des limitations ou interdictions d'usages de certains intrants chimiques et par des plans, tels que « Écophyto » en France.

Des tensions existent entre l'industrie du golf et certaines administrations (États[18] État, Agences de l'eau, ministĂšres ou dĂ©partements chargĂ©s de l’environnement ou l'agriculture, qui s’inquiĂštent de la concurrence pour l'eau (au moins lĂ  oĂč elle manque et quand elle manque), voire pour des terres arables pĂ©riurbaine. D'autre part, le prix de l'eau et de certaines Ă©cotaxes augmentant, l'industrie du golf a Ă©galement intĂ©rĂȘt Ă  rĂ©duire sa consommation d'eau et d'intrants, tout en augmentant la capacitĂ© des golfs en termes de puits de carbone.

Contexte scientifique

La recherche de haut niveau nĂ©cessite d'ĂȘtre financĂ©e, mais n'est crĂ©dible que si indĂ©pendante.

Peu de crĂ©dits publics ont Ă©tĂ© consacrĂ©s Ă  la Recherche sur les impacts environnementaux du sport. Le Golf fait exception, mais c’est l’USGA qui a financĂ© la plupart des recherches, en les orientant par ses appels Ă  projets et ses choix de financements. L’USGA propose actuellement par contrat aux UniversitĂ©s que les technologies, inventions, Ă©crits, brevets ou protection des obtentions vĂ©gĂ©tales et droits d'auteur acquis dans ce cadre soient propriĂ©tĂ©s de l'universitĂ© (sauf si elle dĂ©cide de ne pas dĂ©poser une demande de brevet ou de protection des obtentions vĂ©gĂ©tales). L’USGA demande que 50 % de ces revenus (brevets, licences
) lui revienne « pour perpĂ©tuer la recherche sur le gazon et l'environnement[27] ».

Aux États-Unis, c'est l'industrie du golf, qui en 1990, lors d'un tournoi au Medinah Country Club par la voix du directeur de l'United States Golf Association (USGA) a annoncĂ© vouloir lancer une Ă©valuation scientifique des impacts environnementaux des golfs[20]. Un an aprĂšs, l'USGA sĂ©lectionnait vingt et un projets de recherche visant principalement 1) Ă  obtenir des donnĂ©es sur le devenir des pesticides et des engrais dĂ©versĂ©s sur les terrains de golf[20], 2) Ă  Ă©tudier des gestions alternatives Ă  la lutte contre les ravageurs des golfs[20] (ex : lombrics, et larves de colĂ©optĂšres phytophages, de type Phyllophaga spp. (au moyen de nĂ©matodes entomophages par ex), et 3) mesurer les bĂ©nĂ©fices environnementaux (pour la faune notamment) et humains (santĂ©, amĂ©nitĂ©s
) du gazon et des terrains de golf[20].

Dans ce cadre, de premiĂšres donnĂ©es ont Ă©tĂ© scientifiquement collectĂ©es, par exemple par l'oniversitĂ© du Massachusetts et celle de Californie qui ont montrĂ©, selon l'USGA, que les pesticides Ă©taient fortement interceptĂ© par les feuilles du gazon, et qu'ils Ă©taient surtout prĂ©sent en surface, percolant moins qu'on ne le craignait vers les nappes. Une partie (moins de 13 % en gĂ©nĂ©ral) de ces pesticides se volatilisaient (sublimation ou envol d'aĂ©rosol) dans l'air, en quantitĂ©s diffĂ©rentes selon les molĂ©cules[20]. Ces Ă©tudes ne semblent pas avoir portĂ© sur l'impact des produits de dĂ©gradation ni des mĂ©tabolites, ni sur les synergies possibles entre produits. Selon l'USGA, au regard des normes de l'EPA alors en vigueur, les doses moyennes de substances actives mesurĂ©es dans l'air n'Ă©taient pas dangereuses pour l'Homme, mais « Cependant, des prĂ©cautions doivent ĂȘtre prises immĂ©diatement aprĂšs un pesticide a Ă©tĂ© appliquĂ© au terrain de golf. Les golfeurs, les propriĂ©taires et les municipalitĂ©s ont besoin de reconnaĂźtre que les golfeurs ne devraient pas suivre l'Ă©quipement de pulvĂ©risation sur le parcours de golf. »[20].

Le ruissellement et le lessivage superficiel des pesticides par l'eau varient fortement selon le type de sol, de plante, le degrĂ© de pente, la pression de vapeur du produit et la tempĂ©rature de l'herbe[20]. Jusqu'Ă  10 % d'un pesticide appliquĂ© avant une pluie peut ĂȘtre emportĂ©e par cette derniĂšre, mais la percolation du 2-4-D au travers du tissu racinaire Ă©tait infĂ©rieure Ă  ce que laissaient attendre les modĂšles disponibles Ă  cette Ă©poque[20]. Sur les fairways, les agrostis se montrent mieux capable de limiter le ruissellement que le ray-grass (Lolium)[20]. L'USGA met en avant que les modĂšles de dispersion et percolation des pesticides utilisĂ©s pour l'agriculture ne peuvent s'appliquer aux golfs[20] dont les capacitĂ©s de filtration (grĂące au gazon dense) s'avĂšrent importante, ce qui invite l'USGA Ă  envisager de les utiliser pour Ă©pandre et Ă©purer des eaux usĂ©es, sous rĂ©serve d'Ă©tudes plus approfondies[20].

En France, plus rĂ©cemment, la FĂ©dĂ©ration française de golf (FFGolf) a signĂ© une convention avec le Museum afin de faire quelques inventaires naturalistes sur le golf dit « Golf National » de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines[19] afin d'en Ă©valuer l'intĂ©rĂȘt pour la biodiversitĂ© (travail en cours depuis 2007)

Enjeux en termes d'image et de communication

Les entités (fédérations) qui représentent le secteur du golf ont souhaité que ce sport redevienne une discipline olympique (acquis pour les jeux de 2016, sur décision prise en 2009, aprÚs retrait depuis 1904). Elles souhaitent encore qu'il soit reconnu comme « sport de nature », ce qui leur demande de répondre à certains critÚres de soutenabilité environnementale, économique et sociale. En France, c'est l'Agenda 21 de la FFGolf qui tient lieu de cadre principal à ces critÚres.

Les engagements du CIO (Agenda 21)

En tant que tels, les enjeux de soutenabilité du sport ont vraiment émergé dans les années 1990, dans le contexte du Sommet de la Terre de Rio () et de ses suites[28].

Le Mouvement olympique considÚre depuis 1999 « l'environnement comme le troisiÚme pilier de l'Olympisme, aprÚs le sport et la culture » et dit avoir « développé une politique volontariste de défense de l'environnement qui s'est exprimée dans le «Pacte de la Terre», les actions de collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la réalisation de Jeux Olympiques « verts » et la tenue de conférences mondiales et régionales sur le Sport et l'environnement. »[28].

Au niveau mondial, le comité international olympique a produit en 1999 son propre Agenda 21 du CIO[28]. Il a été en 2000 suivi d'une résolution du Conseil de l'Europe avec une déclinaison et adaptation française en 2005 (en un « Agenda 21 du sport français[29] »).

Cet Agenda 21 français invite notamment toutes les fédérations sportive à se doter d'une Commission Environnement et développement durable[29], qui pourra proposer et évaluer les moyens, pour chaque type d'activité, de construction d'infrastructures sportives ou de déplacements sportifs, de minimisant les impacts directs et indirects, immédiats et différés sur les ressources naturelles pas, peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables. Ces dispositifs ne semblent pas encore avoir été évalués.

Les engagements environnementaux de l'IGF (Fédération internationale)

L’IGF a indiquĂ© en 2005 au comitĂ© olympique qu’elle cherchait Ă  mieux prendre en compte les impacts Ă©cologiques du Golf, via un programme et d'un plan d’action dans le domaine de l'environnement[30] ; des Ă©valuations environnementales effectuĂ©es par l’IGF pour ses manifestations. L’IGF a Ă©galement prĂ©cisĂ© que l'industrie du golf soutenait des recherches scientifiques conduites sur l’impact environnemental des parcours de golf en citant comme principaux domaines de recherche la mise au point d’une nouvelle variĂ©tĂ© de gazon moins consommatrice d’eau et de fertilisants ; des mĂ©thodes de construction respectueuses de l’environnement ; une rĂ©duction de l’utilisation de produits chimiques ; et la recherche d’alternatives aux pesticides et des travaux en faveur de l’utilisation de graminĂ©es indigĂšnes[30]. Un volet « Ă©ducation » est Ă©galement prĂ©vu, de mĂȘme qu'un objectif de mise Ă  disposition des golfs de matĂ©riel adĂ©quat pour la gestion des dĂ©chets[30].

L’IGF a indiquĂ© au ComitĂ© olympique qu’elle estimait que « des parcours de golf gĂ©rĂ©s de maniĂšre adĂ©quate permettent d’obtenir un certain nombre de rĂ©sultats positifs pour l’environnement et la communautĂ©, notamment : des habitats pour la faune, une protection des sols, l’absorption des eaux pluviales et des eaux usĂ©es, une intĂ©gration paysagĂšre, des possibilitĂ©s d'organiser des sports rĂ©crĂ©atifs en plein air, et une rĂ©duction de la pollution par l’absorption de dioxyde de carbone ». L’IGF ajoutait qu’« Il convient par contre de souligner que, mal situĂ© ou mal administrĂ©, un parcours de golf peut avoir des effets nĂ©gatifs considĂ©rables sur l’environnement. Il faut donc impĂ©rativement tenir compte de ces Ă©lĂ©ments lors de la construction et de la gestion des parcours »[30].

État des lieux en termes d'incidences sur l’environnement

Des aspects positifs et nĂ©gatifs sont citĂ©s par la littĂ©rature technique du golf, par la littĂ©rature scientifique, et par l'industrie du golf elle-mĂȘme.

Dans d'autres domaines, les Ă©tudes d'incidences cherchent habituellement Ă  diffĂ©rencier les impacts directs et immĂ©diats, locaux ou globaux, ou diffĂ©rĂ©s dans l'espace et dans le temps, mais ceci ne semble difficile pour le golf. Étant donnĂ© la variĂ©tĂ© des configurations de golfs et de leur contexte, les impacts devraient pratiquement ĂȘtre prĂ©cisĂ©s au cas par cas, et le cas Ă©chĂ©ant en suivant les principes des Ă©tudes d'impacts pour produire des mesures conservatoires et compensatoires adĂ©quates.

Les incidences environnementales des golfs et l'Ă©valuation de leur degrĂ© de valeur patrimoniale naturelle font l’objet d’études ou publications depuis la fin des annĂ©es 1990.

Par exemple, alors que de nombreux golfs Ă©taient crĂ©Ă©s en Allemagne (par exemple 612 golfs en Allemagne en 1999, avec Ă  cette Ă©poque un rythme de crĂ©ation de trente nouveaux golfs par an dans le pays[31], une Ă©tude anglo-allemande a portĂ© sur la qualitĂ© de l’évaluation des incidences environnementales (EIE) des golfs allemands et suisses, et sur les moyens Ă©ventuels de l’amĂ©liorer, par exemple en y intĂ©grant la notion de « capital naturel ». Sur la base d’études de cas, les auteurs ont montrĂ© que les processus d’études d’impacts des golfs contenaient « plusieurs lacunes manifestes » lorsque rĂ©alisĂ©es aux Ă©chelles locales.

Ils notent toutefois aussi qu’un Ă©tat initial plus rigoureux n’aurait pas non plus suffit Ă  prendre en compte les consĂ©quences Ă  long terme et en matiĂšre de dĂ©veloppement soutenable. Selon eux, la nature et l'ampleur des impacts d’un golf est Ă©galement trĂšs tributaire de la gestion ultĂ©rieure, laquelle n'est gĂ©nĂ©ralement pas prise en compte par l'EIE. La gestion est de plus ensuite - en grande partie - exclue des processus de rĂ©glementation et de contrĂŽle. Enfin, l'Ă©valuation n'intĂšgre pas le fait que les projets ne tiennent pas toujours leurs promesses en termes d'emploi ou de dĂ©veloppement local, avec donc une Ă©valuation biaisĂ©e des implications que les golfs peuvent avoir sur le dĂ©veloppement durable Ă  long terme d'une rĂ©gion. Les auteurs proposent, au-delĂ  de la notion de capital en matiĂšre de qualitĂ© de la vie[32] - [33] - [34] que la notion de « capital naturel », qui permet d’approcher des notions d’écopotentialitĂ©, de patrimonialitĂ©, d’analyse de la valeur, d’amĂ©nitĂ©s environnementales, de services Ă©cosystĂ©miques[35] - [36] et de « soutenabilitĂ© » du paysage[37]
) soit une rĂ©fĂ©rence pour l’évaluation environnementale, car permettant des approches plus stratĂ©gique lors de l'Ă©valuation des propositions[38]. Une approche sur le modĂšle anglais « UKs Quality of Life Capital (QoLC) », associĂ©e Ă  la notion allemande de Leitbild constituent selon eux « la base d'une Ă©valuation plus intĂ©grĂ©e et plus stratĂ©gique des projets de dĂ©veloppement »[39].

De petits pays, trĂšs peuplĂ©s, manquant dĂ©jĂ  d’eau, voire semi-dĂ©sertiques connaissent une forte pression spĂ©culative pour la crĂ©ation de golfs, suscitant des conflits opposant des intĂ©rĂȘts trĂšs divers et complexes. On cite souvent des pays en dĂ©veloppement, mais c'est aussi le cas en Europe, Ă  Malte par exemple[40] - [41].

Outre les impacts du golf sur son environnement périphérique, il faudrait aussi considérer ;

  • ses impacts, in situ, sur la faune et la flore et les biotopes semi-naturels qu'il peut abriter. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les greens sont trĂšs pauvres en biodiversitĂ©, les mares et greenways un peu moins. Mais ces Ă©lĂ©ments paysagers n'expriment gĂ©nĂ©ralement pas leur potentiel Ă  cause des engrais et pesticides. Ce sont certaines zones situĂ©es hors des parcours, et des milieux pĂ©riphĂ©riques (zones plus sauvages ou « rough ») qui peuvent prĂ©senter un intĂ©rĂȘt en tant que biotope. Les zones densĂ©ment boisĂ©es ou enherbĂ©es faisant l'objet d'une gestion extensive, quand elles existent, semblent ĂȘtre les plus intĂ©ressantes pour la biodiversitĂ©, mais la disposition et taille des « taches » (patchs Ă©copaysagers) plus naturelles dans le paysage a aussi son importance.
  • les impacts induits par les pratiquants lors du jeu, des entrainements, des championnats. 25 millions d’amĂ©ricains ont ainsi effectuĂ© 490 millions de “parties” en 2010 selon len Macnow[42]. Beaucoup de golfs sont isolĂ©s dans des paysages remarquables, assez loin des centres urbains. On s’y rend donc en voiture plus souvent qu’en transport en commun, et certains golfs de luxe voient une grande partie de leurs clients venir en avion. Ces modes de transports ont une empreinte Ă©cologique et une empreinte carbone trĂšs importantes.
  • Les dĂ©chets laissĂ©s par les pratiquants et les travaux, beaucoup de plastiques (tee, balles) sont laissĂ©s par les golfeurs lors de leurs passages. les travaux et installations d'irrigations sont aussi des sources de plastiques (tuyaux, sprinklers) qui sont rarement Ă©vacuĂ©s aprĂšs usage, car cassĂ©s et fractionnĂ©s.

Aspects plutĂŽt positifs pour l'environnement

Comme pour d'autres espaces verts (grands jardins publics ou privĂ©s) ou pour les zones d'exercice de terrains militaires, certains espaces verts de zones d'activitĂ©, ou d'autres espaces dĂ©diĂ©s au sport (pistes de ski, prairies et parcours associĂ©es Ă  certaines zones de sports ou loisirs Ă©questres), les golfs prĂ©sentent a priori certaines potentialitĂ©s pour la biodiversitĂ©, avec mĂȘme quelques spĂ©cificitĂ©s.

Les « parcours » eux-mĂȘmes, et en particulier les « greens » et « bunkers » sont peu accueillant pour la faune, flore ou fonge sauvages (et la faune sauvage y est d'ailleurs souvent jugĂ©e indĂ©sirable, car peu compatible avec les pratiques du golf telles qu'elles existent), mais :

  • ces parcours s'insĂšrent dans des terrains parfois trĂšs vastes constituĂ©s d’une « mosaĂŻque paysagĂšre » dont une part - souvent significativement Ă©tendue - est constituĂ©e de graminĂ©es plus Ă©levĂ©es et diversifiĂ©es (moins souvent tondues ou fauchĂ©es), et de milieux enbuissonnĂ©s Ă  arborĂ©s, potentiellement plus favorables Ă  la biodiversitĂ© si Ă©cologiquement connectĂ©s au contexte Ă©copaysager ;
  • des reliefs variĂ©s sont recherchĂ©s ou reconstituĂ©s par les amĂ©nageurs et paysagistes de golf. Ils sont favorables Ă  l'Ă©tablissement de microclimats et de micro-habitats propices Ă  la diversification des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales et des niches Ă©cologiques (si la gestion du milieu le permet) ;
  • la prĂ©sence d'eau (dormante ou courante), et parfois de franges de zones humides naturelles ou d'apparence naturelle devrait remettre l’accueil de nombreuses espĂšces aquatiques et des zones humides (25 % de la biodiversitĂ© environ en Europe de l'Ouest dĂ©pendent des zones humides) ;
  • l'essentiel des dĂ©placements se faisant sur les « Fairways », les terrains de golf sont pas ou peu Ă©cologiquement fragmentĂ©s par des clĂŽtures ou routes impermĂ©abilisĂ©es, et les vĂ©hicules y sont peu nombreux et souvent dotĂ©s d'une motorisation Ă©lectriques, et dont moins source de pollution directe et de dĂ©rangement (vĂ©hicules silencieux), sachant nĂ©anmoins qu'en zone tempĂ©rĂ©e, la pratique du golf se fait surtout au printemps et en Ă©tĂ©[43], avec un printemps une zone de vulnĂ©rabilitĂ© biologique correspondant Ă  la reproduction et Ă  l'Ă©levage des jeunes pour de nombreuses espĂšces ;
  • le tapis densĂ©ment engazonnĂ© ou enherbĂ© prĂ©sente, dans une certaine mesure, des propriĂ©tĂ©s intĂ©ressante de filtration et d'Ă©puration de l'eau, plus importante que ce que laissaient imaginer les premiers modĂšles utilisĂ©s dans les annĂ©es 1990, crĂ©Ă©s pour des milieux plutĂŽt agricoles[20] ;
  • l'environnement nocturne des golfs est gĂ©nĂ©ralement mieux protĂ©gĂ© que celui des parcs urbains, car ils sont fermĂ©s la nuit et plus pĂ©riphĂ©riques. Étant moins soumis Ă  la pollution lumineuse, si on y utilisait moins de pesticides (insecticides notamment), et si on y acceptait un sol plus riche en humus, en bois-mort (pour les espĂšces saproxylophages) et des floraisons plus importantes (source de nectar et pollen), ils seraient thĂ©oriquement favorables Ă  de nombreuses espĂšces d'insectes (papillons de nuit) et d'animaux (chauve-souris, reptiles, amphibiens et autres mammifĂšres insectivores). Ces derniers vivent et se dĂ©placent essentiellement de nuit, et Ă©chappent donc a priori plus facilement au matĂ©riel de tonte ou fauche, ainsi qu’aux Ă©pandages de produits chimiques qui se font de jour ;
  • plusieurs Ă©tudes laissent penser que les parties densĂ©ment boisĂ©es des golfs sont plus riches en oiseaux et (logiquement) en espĂšces forestiĂšres. Par exemple au Japon, la flore ainsi que les arthropodes et vertĂ©brĂ©s ont Ă©tĂ© inventoriĂ©es dans 12 terrains de golf, et comparĂ©es Ă  celles des abords de ces golfs[44]. C’est dans leurs parties boisĂ©es que les golfs prĂ©sentaient le plus grand nombre d’espĂšces, avec – au Japon - une relative similaritĂ© avec les espaces boisĂ©s proches[44]. Les auteurs de l'Ă©tude japonaise estiment que - en contexte urbain – des golfs riches en essences autochtones pourraient contribuer Ă  la conservation d’espĂšces de la forĂȘt indigĂšne[44].

Les Ă©valuations environnementales et scientifiques disponibles concluent que les composantes arborĂ©es, humides, aquatiques et de hautes herbes ou strates buissonnantes des terrains de golf, prĂ©sentent - Ă  certaines conditions - un rĂ©el potentiel d'habitats ou habitats de substitution pour l'accueil de nombreuses espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales, Ă©ventuellement menacĂ©es dans le contexte Ă©copaysager local et parfois rĂ©gional ou national. Toutefois les rĂ©sultats d’inventaires naturalistes montrent que dans les conditions actuelles de gestion des golfs, ce potentiel ne peut pas s'exprimer pleinement. Les Ă©tudes montrent que l'industrie du golf a pris conscience de ce fait, et qu'elle Ă©volue. Ainsi certains golfs rĂ©cents prĂ©sentent une part plus importante d'espĂšces autochtones, qui nĂ©cessitent souvent moins d'entretien et d’arrosage. L'usage rĂ©pĂ©tĂ© d'engrais et une utilisation parfois intensive de pesticides contribuent Ă  l'eutrophisation des milieux Ă  leur homogĂ©nĂ©isation, deux phĂ©nomĂšnes dĂ©favorables Ă  la biodiversitĂ©.

L'association USGA a publié plusieurs guides à l'attention des gestionnaires pour les aider à mieux gérer les habitats faunistiques[45], les terrains[46] - [47].

Les phénomÚnes d'insularisation écologique et de piÚge écologique

Certaines zones sableuses dĂ©nudĂ©es attirent les insectes ou animaux fouisseurs. Les zones engazonnĂ©es ou l'effet miroir des Ă©tangs vont attirer des oiseaux qui y trouveront peu Ă  manger ou risquent d'ĂȘtre empoisonnĂ©s par les pesticides). Beaucoup de golfs sont situĂ©s prĂšs de zones balnĂ©aires littorales (sur des corridors biologiques et/ou corridors de migration aviaire oĂč ils ont modifiĂ© et remplacĂ© des milieux dunaires, de lande ou des tourbiĂšres sauvages, tel le golf de Golf de Falsterbo (SuĂšde), de forme linĂ©aire orientĂ© nord-sud, construit entre le cordon dunaire et les vastes lotissements d'un programme immobilier de la zone arriĂšre-littorale, sur la pĂ©ninsule sud de la SuĂšde. Pour diminuer le consommations de pesticides, les formations d’intendants de golf recommandent maintenant d’installer de nombreux nichoirs pour oiseaux insectivores et chauve-souris[48] (mais on a montrĂ© que des pics se nourrissant sur les arbres de golfs accumulent de l’arsenic, l’un des composĂ©s d’un des pesticides les plus utilisĂ©s sur les golfs, le MSMA). On empoissonne les Ă©tangs avec des poissons herbivores exotiques (« carpes Amour » ou « perche soleil » par exemple) qui mangent les algues qui pullulent Ă  cause des nitrates, mais qui dĂ©truisent aussi la flore naturelle productrice d’oxygĂšne et Ă©purant l’eau de ses nitrates au profit d’espĂšces planctoniques qui contribuent Ă  rendre les eaux turbides.

La surconsommation d'eau

La forte consommation, le gaspillage ou le dĂ©tournement d'eau est le reproche le plus frĂ©quent fait par les organisations de consommateurs[49], surtout en rĂ©gion aride ou en saison estivale. En France, l'AGREF (association des Green-keepers français), estimait[50] qu'en 2005 qu'un golf français (mĂ©tropolitain) moyen nĂ©cessitait 3 176 m3 d’eau d'arrosage par hectare et par an, alors qu'un rapport du SĂ©nat Ă©valuait en 2003 cette consommation Ă  3 800 m3. Pour un parcours moyen (40 ha en France), les besoins en eau correspondent Ă  ceux de 7 000 Français). Pour se fournir en eau, en 2005, ces mĂȘmes golfs utilisaient des forages (dans 41 % des cas) ; un pompage en canal (26 %) ou en cours d’eau (9 %) ou dans une retenue collinaire (5 %) Seuls 8 % des golfs interrogĂ©s utilisaient de l’eau recyclĂ©e, et 11 % des golfs interrogĂ©s utilisaient directement de l’eau potable (golfs urbains ou anciens en gĂ©nĂ©ral, qui pourraient utiliser une eau recyclĂ©e).

La pollution de nappes et d'eaux de surface

La pollution de nappes et d'eaux de surface[18] par les engrais (NPK) et peut-ĂȘtre pollution de l'air par NOx ? À titre d'exemple, en France, selon l'AGREF il suffirait de 1,5 kg/ha/an d'engrais (soit 1,5 % de la quantitĂ© d’engrais et de dĂ©sherbants utilisĂ©s en France pour les espaces verts), mais les documents des semenciers[51] qui vendent les graines d' Agrostis stolonifera principalement utilisĂ©e sur greens de (car supportant les tontes trĂšs rases (3 Ă  10 mm) et frĂ©quentes nĂ©cessaires aux surface de putting des golfs) recommandent de 100-200 kg/ha/an[51] d'Azote (N, sous forme de nitrate, de 50-75 kg/ha/an[51] de phosphore (P) et de 250-400 kg/ha/an[51] pour le potassium (K), Ă  Ă©pandre seul ou en mĂ©lange (NPK) selon les besoins, la saison, la mĂ©tĂ©o, etc. Ailleurs, selon les golfs, la nature du sol, le climat, le taux d'engazonnement, et l'intensitĂ© de la gestion[52] (il existe des techniques pour limiter la lixiviation de l'azote[53], en particulier en limitant l'arrosage au strict nĂ©cessaire[54] et en veillant Ă  ne pas surdoser[55]), les consommations d'engrais peuvent beaucoup varier. Les impacts sont donc Ă  calculer au cas par cas, mais sans engrais Ă  diffusion lente, il semble impossible d'Ă©viter des lixiviations d'azote s'il pleut aprĂšs un Ă©pandage (les nitrates sont trĂšs solubles dans l’eau).

La pollution du sol, de l'air et de l'eau par les pesticides

Les eaux de surface et/ou de nappe sont ici concernĂ©es, via le ruissellement et la percolation, mais des Ă©tudes plus gĂ©nĂ©rales montrent que des aĂ©rosols de pesticides peuvent aussi contaminer les eaux mĂ©tĂ©oritiques (pluies, brumes, rosĂ©e) localement ou Ă  distance. Ce sont les greens (parfois comparĂ©s Ă  de la "« moquette verte »") qui, bien que ne constituant que 2 % environ d’un parcours, consomment le plus de produits chimiques et d'Ă©nergie.

Les pesticides

Les pesticides les plus utilisĂ©s le sont sur les greens et ce sont des dĂ©sherbants sĂ©lectifs, des insecticides, des fongicides et des lombricides (Le lombric est historiquement (avec la taupe qui le consomme) le premier animal « nuisible » pour les golfs que les greenskeeper ont cherchĂ© Ă  Ă©liminer, dĂšs les annĂ©es 1800 au moyen de produits chimiques[56]). Des raticides, taupicides, souricides sont Ă©ventuellement utilisĂ©s en complĂ©ment. Parmi ces produits, les phytosanitaires visent par exemple Ă  soigner ou Ă©viter la brĂ»lure en plaques (Dollar spot), la fusariose froide, le fil rouge ou d'autres maladies du gazon
 qui sont ici d'autant plus contagieuse que les gazons de golfs sont monospĂ©cifiques, gĂ©nĂ©tiquement trĂšs homogĂšnes, et trĂšs densĂ©ment plantĂ©s (100 kg/ha, avec sursemis de 50 kg/ha)[51], trois conditions qui favorisent la propagation rapide de maladies. Une fertilisation de 70 kg d'Azote/ha est recommandĂ©e pour les semences traditionnelles (pendant le semis ou peu aprĂšs)[51].

Certains composants toxiques de ces pesticides sont ni biodĂ©gradable ni dĂ©gradables. C’est le cas notamment de l'arsenic qui s’est accumulĂ© dans les sols de presque tous les golfs, Ă  la suite de son utilisation massive dans plusieurs pesticides organoarsĂ©niĂ©s ; le premier est l'arsĂ©niate de plomb[56], qui a Ă©tĂ© largement utilisĂ© aux XIXe et XXe siĂšcles en dĂ©pit d’une toxicitĂ© de puis longtemps connue. L’arsenic est aussi la molĂ©cule de base du MSMA ou mĂ©thanearsĂ©niate monosodique (no cas:2163-80-6) qui est une molĂ©cule polyvalente Ă  la fois fongicide et dĂ©sherbante trĂšs utilisĂ©e, notamment aux États-Unis (environ quatre millions de livres par an (soit 1,8 million de kg/an) sur les champs de coton[57] et sur les golfs[58].

Sous leurs formes organoarsĂ©niques — actuellement les plus utilisĂ©es — les composĂ©s de l’arsenic ne sont pas rĂ©putĂ©s trĂšs toxiques pour l’homme ou les animaux Ă  sang chaud, mais leur dĂ©composition dans l'environnement ou parfois dans l’organisme peut donner des sous-produits arsenicaux inorganiques hautement toxiques, et Ă©ventuellement susceptibles de bioaccumulation dans la couche racinaire ou de bioconcentration (y compris dans les arbres, via leurs racines par exemple).

L'association golfique USGA a financĂ© une Ă©tude visant Ă  modĂ©liser le devenir dans le sol et l'eau d’infiltration des diffĂ©rentes formes (« espĂšces ») d'arsenic provenant du mĂ©thanearsĂ©niate monosodium (MSMA) notamment dans la zone racinaire du gazon[59]. Pour cela un gazon similaire Ă  celui d’un gazon de golf a Ă©tĂ© crĂ©Ă© et entretenu par l’UniversitĂ© de Floride[60] et des lysimĂštres ont permis d'y mesurer la quantitĂ© d’eau percolant au travers des racines du gazon et dans le sol, ainsi que la quantitĂ© de nitrate et de MSMA lessivĂ©s au passage, (avec Ă©valuation de l'arsenic total et de sa spĂ©ciation)[59]. Il Ă©tait intĂ©ressant d'Ă©valuer les flux de nitrates en mĂȘme temps que ceux d'arsenic, car l'arsenic (sous forme d'arsenite par exemple) agit synergiquement avec l’azote dans certains processus toxiques et d’acidification[61]. Les rĂ©sultats ont confirmĂ© que comme dans les sols naturels ou agricoles, la composition du substrat (proportion de tourbe, argile et sable) influence fortement la mobilitĂ© et la lixiviation de l’arsenic, diffĂ©remment selon ses « espĂšces[59] ». Quatre produits de dĂ©gradation du MSMA Ă©taient attendus. Ils ont Ă©tĂ© recherchĂ©s et trouvĂ©s dans les lysimĂštres ; l'arsĂ©nite (AsIII), l'arsĂ©niate (ASV), l'acide monomĂ©thylarsinique (MMAA) et l’acide dimĂ©thylarsinique (DMAA)[59].

L’arsenic Ă©tait mieux « retenu » dans un sol composĂ© de grains de sable enrobĂ©s d’argile et mĂ©langĂ©s Ă  de la tourbe[59]. Un biais de cette Ă©tude est qu’elle n’a pas Ă©tĂ© faite sur un vrai golf ancien oĂč l’arsenic s’est dĂ©jĂ  fortement accumulĂ© dans le sol (et oĂč il aurait Ă©ventuellement aussi pu avoir Ă©tĂ© accumulĂ© sous forme d’arsĂ©niate de plomb ou d’acĂ©toarsĂ©niate de cuivre[62], d’arsĂ©niate de calcium (autrefois utilisĂ© comme fongicide), ce qui aurait pu permettre de vĂ©rifier que la capacitĂ© des feuillets de l’argile ou de la matiĂšre organique Ă  adsorber et retenir l’arsenic n’était pas dĂ©passĂ©e ou proche de l’ĂȘtre. À titre d’exemple, rien que pour le New Jersey, selon l’information publiquement accessible on a estimĂ© que les sols cultivĂ©s, les parcours de golfs et les greens avaient reçu 49 000 000 livres (lb) d'arsĂ©niate de plomb et 18 000 000 lb d’arsĂ©niate de calcium de 1900 Ă  1980, soit un total de 15 000 000 lb en quatre-vingts ans[63] ;

  • Dans une approche de type ACV (Analyse du cycle de vie, il faut aussi prendre en compte l'amont de la filiĂšre. Or des pesticides trĂšs toxiques tels que le bromure de mĂ©thyle, puis en raison de son interdiction le mĂ©tham ont aussi Ă©tĂ© utilisĂ©s ou sont utilisĂ©s en amont pour prĂ©parer le terrain avant l'enherbement, ou par le semencier lui-mĂȘme pour produire des stocks de graines parfaitement homogĂšnes[64]. (et en fumigation pour crĂ©er ou restaurer des tees, greens et sand traps[65]).
  • Empoisonnement de la faune, via notamment l’intoxication Ă  l'arsenic par exemple d’animaux se nourrissant d’organismes du sol, ou de champignons bioaccumulateurs (et Ă©ventuels problĂšmes de santĂ© pour les jardiniers et golf-keepers ?) ;
  • HomogĂ©nĂ©isation des milieux, par une gestion trĂšs artificialisante ;
  • Consommation fonciĂšre et destruction de milieux. À titre d'exemple les golfs du Michigan couvrent environ 315 km2[66], soit plus que la surface de la ville de Paris. En France, les 550 terrains agrĂ©Ă©s ou reconnus par la fĂ©dĂ©ration française occuperaient une surface Ă©quivalente Ă  deux fois la taille de Paris. Selon l’industrie du golf ils produisent une quantitĂ© d’oxygĂšne Ă©quivalente aux besoins de deux millions d’habitants. Ceci reste infĂ©rieur Ă  la production d'une forĂȘt ou d'une prairie permanente de surface Ă©quivalente, et c'est en prĂ©levant beaucoup d'eau (souterraine et/ou superficielle).

En France, en dix ans, de 1980 Ă  1990, la croissance du nombre de parcours (18 trous majoritairement) a Ă©tĂ© trĂšs rapide (+ 195 %, avec un ralentissement dans la dĂ©cennie 1990 ; + 35,2 % de 1990 Ă  2000). La croissance a diminuĂ©, mais s’est poursuivie de 2000 Ă  2005 (+ 5,1 %)[67]. la rĂ©gion Île-de-France abrite Ă  elle seule prĂšs d'une centaine de parcours ;

  • Impacts sur des espĂšces « non-cibles[18] » de la flore, fonge et faune (parmi laquelle on peut distinguer les espĂšces Ă  forte capacitĂ© de mobilitĂ© et dispersion (oiseaux, papillons, chauve-souris) ou Ă  faible capacitĂ© (aquatique ou non) ou sur les micro-organismes du sol. La compatibilitĂ© du golf avec certains oiseaux est difficile (Ex : oies et canards dont les excrĂ©ments[68] et les activitĂ©s alimentaires « salissent » et dĂ©gradent les greens ou qui pourraient ĂȘtre tuĂ©s ou blessĂ©s en Ă©tant frappĂ©s par des balles de golf, au point que des programmes de stĂ©rilisation[69], et des matĂ©riels d'effarouchement d'oiseaux sont utilisĂ©s[70], avec le risque d’accoutumance de ces oiseaux, et en contradiction avec l'idĂ©e de golf « Ă©cologiques ») ;
  • Consommation ou dĂ©tournement[18] de ressources (eau, sable et matĂ©riaux) et d'Ă©nergie (Cf. pompes, tondeuses, opĂ©ration de plantation et entretien ; « Topdressing », « verticut » )
  • Contribution au phĂ©nomĂšne de rĂ©sistance de certaines espĂšces aux pesticides[18].

Aspects polémiques

Une polĂ©mique a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par le soutien de l’USGA Ă  la recherche biotechnologique pour la crĂ©ation d’un gazon de golf (ex : agrostide) gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©e[71] pour rĂ©sister Ă  des dĂ©sherbants totaux Ă  base de glyphosate[72] ; alors mĂȘme que l'administration forestiĂšre avait manifestĂ© ses craintes et de fortes rĂ©serves, et malgrĂ© l'opposition de grandes ONGE telles que le Sierra Club ou le Nature Conservancy ou de l’International Center for Technology Assessment[71]. La polĂ©mique a eu lieu mĂȘme aux États-Unis, oĂč les « objets biotechnologiques » alimentaires (OGM) Ă©taient alors particuliĂšrement bien tolĂ©rĂ©s par la population.

D’une part les ONGE, et des administrations telles que le « Bureau of Land Management » ou l’U.S. Forest Service, rapidement rejoints par l’Oregon Department of Agriculture ; le DĂ©partement de la chasse et de la pĂȘche de Californie et des experts de l’U.S. Army Corps of Engineers, du DĂ©partement des parcs et loisirs de Californie (Departement of Parks and Recreation)[71] craignaient de voir des gazons monospĂ©cifiques et trĂšs pauvres en biodiversitĂ© (et donc a priori plus vulnĂ©rables aux maladies), rĂ©sistants au Roundup (l'herbicide le plus utilisĂ© aux États-Unis et dans le monde), s’échapper des golfs et coloniser des espaces naturels ou agricoles sans qu’on puisse s’en dĂ©barrasser facilement avec un dĂ©sherbant total Ă  base de glyphosate[73].

De son cĂŽtĂ©, l’industrie du golf argumentait que les gazons de golfs sont tondus presque quotidiennement et qu’ils ne pourraient donc jamais monter en graine et se reproduire. Cet argument n’a pas rassurĂ© les contradicteurs dont le Bureau of Land Management et le service des forĂȘts des États-Unis qui ont « exhortĂ© le ministĂšre de l'Agriculture des États-Unis Ă  retarder l'approbation pour le gazon afin de faire plus de recherches sur son impact potentiel », car le gazon se reproduit aussi par division vĂ©gĂ©tative, et des propagules ou boutures peuvent ĂȘtre emportĂ©es ou dispersĂ©es (par des engins tels que les tondeuses, Ă©pandeurs, voitures Ă©lectriques, sous les sabots d’animaux sauvages ou domestiques), des animaux fouisseurs, ou des coups portĂ©s trop bas par des clubs de golf. De plus, des vols peuvent avoir lieu. Et aprĂšs la faillite d’un golf, le gazon qui n’est plus tondu peut alors « monter en graines ». Des problĂšmes de pollution gĂ©nĂ©tique et des procĂšs liĂ©s Ă  la prĂ©sence sur sa propriĂ©tĂ© d’un OGM dont on n’a pas payĂ© la royalties peuvent alors s’ensuivre, comme pour les autres plantes OGM.

Potentiel d'accueil de la biodiversité dans les terrains de golfs

Comme cela a Ă©tĂ© montrĂ© dans plusieurs pays pour les communautĂ©s d’oiseaux, ce potentiel varie beaucoup selon les golfs, selon la zone considĂ©rĂ©e dans le golf (selon sa taille, sa complexitĂ©, ) et selon le contexte biogĂ©ographique ainsi que selon les espĂšces considĂ©rĂ©es ; Les espĂšces les plus ubiquistes d’oiseaux recolonisent plus facilement une zone Ă©loignĂ©e ou insularisĂ©e que des vers de terre ou des organismes peu mobiles. Le potentiel Ă©cologique des golfs est donc logiquement trĂšs discutĂ©, et n’est scientifiquement Ă©tudiĂ© que depuis les annĂ©es 1990 environ. Plusieurs difficultĂ©s mĂ©thodologiques existent. Elles sont notamment liĂ©es Ă  la complexitĂ© des Ă©cosystĂšmes, au manque de donnĂ©es sur l’écopotentialitĂ© (que serait le site en l’absence de golf ?) ou en raison de l’existence de possibles effets de piĂšge ou puits Ă©cologique (Par exemple, dans une mĂ©tapopulation, les individus d'une espĂšce peuvent ĂȘtre attirĂ©s (Ă  partir d’une « zone source », plus ou moins Ă©loignĂ©e) par un espace tel qu'un golf, surtout si on lui offre des nichoirs, alors mĂȘme que ses chances de survie Ă  long terme dans cet espace peuvent ĂȘtre faibles) ; Les gestionnaires de golfs exercent une pression trĂšs ciblĂ©e sur plusieurs compartiments de l’écosystĂšme et sur certains animaux (ex : les vers de terre et divers animaux fouisseurs sont exterminĂ©s ou fortement piĂ©gĂ©s). Les impacts sont donc diffĂ©rents de ceux observĂ©s en cas de fragmentation physique ou de dĂ©gradation gĂ©nĂ©rale du paysage (que les Ă©cologues sont plus habituĂ©s Ă  Ă©tudier ou Ă©valuer).

>À titre d'exemple, les oiseaux prĂ©sents dans 23 golfs italiens et dans les environs immĂ©diats (urbains ou ruraux) ont Ă©tĂ© observĂ©s (Ă©tude publiĂ©e en 2007) : Les oiseaux gĂ©nĂ©ralistes (espĂšces dites « banales ») prĂ©sentaient des populations similaires dans les golfs et autour de ceux-ci[74]. Mais ces golfs Ă©taient tous trĂšs pauvres en espĂšces dite « spĂ©cialistes » (plus menacĂ©es). Dans les 23 parcours de golf Ă©tudiĂ©s, la richesse en individus (oiseaux) et espĂšces sensibles Ă  la fragmentation forestiĂšre Ă©tait positivement corrĂ©lĂ©e Ă  la proportion de boisements occupant la surface du golf[74], et dans deux cas (golfs trĂšs boisĂ©s), la richesse en ces oiseaux Ă©tait mĂȘme plus Ă©levĂ©e dans le golf qu’alentour. Mais tous les groupes d’espĂšces « prĂ©datrices de nids » Ă©taient Ă©galement plus abondants dans ces deux mĂȘmes deux terrains de golf qu’aux environs, ce qui laisse penser que ces parcours de golfs, mĂȘme les plus riches pourraient ĂȘtre des « piĂšges Ă©cologiques » (ou puits Ă©cologiques). Les auteurs ont conclu que les terrains de golf italiens ne peuvent jouer qu’un rĂŽle mineur dans la conservation des espĂšces spĂ©cialistes qui ont le plus besoin de protection. De plus, si un taux important de boisement influe effectivement positivement sur la richesse faunistique (en contexte rural ou urbain), la pression de prĂ©dation apparemment plus Ă©levĂ©e sur les nids (confirmĂ©e par d’autres Ă©tudes xxxxxxx ) est prĂ©occupante. Les auteurs concluent que d’autres Ă©tudes sont nĂ©cessaires pour mieux Ă©valuer ce type d’impact[74]

Enfin des questions Ă©thiques se posent : faut- il uniquement comparer la biodiversitĂ© des golfs avec celle des milieux urbains ou pĂ©riurbains, eux-mĂȘmes trĂšs artificialisĂ©, avec celle les paysages agricoles proches ?.. Ou faudrait-il aussi la comparer avec les rĂ©elles potentialitĂ©s Ă©cologiques du site, si la nature s’y exprimait normalement ?

Par exemple, en Floride, les Ă©tangs des golfs servent souvent de bassin d’expansion de crue et de rĂ©serve d’eau d’irrigation. Comme tous les plans d’eau, par leur « effet miroir », ils attirent les oiseaux d’eau. En 2001 et 2002, une Ă©tude universitaire[75] a ainsi inventoriĂ© (de janvier Ă  avril), sur 183 de ces Ă©tangs (dans 12 golfs du sud-ouest de la Floride), en 2 ans 10.474 oiseaux appartenant seulement Ă  42 espĂšces. La vĂ©gĂ©tation et l’hydrologie des Ă©tangs ont aussi Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es pour mettre en Ă©vidence d’éventuelles corrĂ©lations avec la prĂ©sence/absence de certaines espĂšces. Les densitĂ©s d’oiseaux d’eau y Ă©taient anormalement faibles (moins de 2 oiseaux d’eau par hectare pour la plupart des espĂšces[75]. À titre de comparaison, en France sur le Lac du Der (qui est un rĂ©servoir d’eau artificiel), on a observĂ© jusque 68 000 grues[76] et on y observe chaque annĂ©e plus de 270 espĂšces d’oiseaux[77]). Les auteurs ont suggĂ©rĂ© que la valeur des Ă©tangs de golf pouvait ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par des modifications de la vĂ©gĂ©tation et de l’hydrologie pour mieux rĂ©pondre aux besoins de guildes spĂ©cifiques[75].

Autre exemple de possible « piĂšge Ă©cologique » : le pic Ă  tĂȘte rouge (Melanerpes erythrocephalus) Ă©tait autrefois commun dans une grande partie de l'AmĂ©rique du Nord, mais il a fortement rĂ©gressĂ© au XXe siĂšcle (50 % de perte depuis 1966 malgrĂ© les efforts de conservation en forĂȘt). Son habitat (de type savane tempĂ©rĂ©e, semi-ouvert, riche en arbres Ă©pars) ressemble formellement aux paysages de vieux vergers, de prairies arborĂ©es, de certains jardins publics et de nombreux golfs.

Des chercheurs de l'UniversitĂ© de l'Ohio ont voulu savoir si les golfs pouvaient constituer de bons habitats de substitution pour cette espĂšce. Ils ont recherchĂ© (de mi-mai Ă  dĂ©but et 2003) sur 100 golfs pris au hasard dans le nord et le centre de l'Ohio des pics Ă  tĂȘte rouge. Quand ils en ont trouvĂ©, un descriptif de l’habitat et le cas Ă©chĂ©ant un suivi du succĂšs de nidification de couples reproducteurs a Ă©tĂ© fait. 158 pics Ă  tĂȘte rouge adultes ont Ă©tĂ© trouvĂ©s sur ÂŒ (26 %) des 100 terrains prospectĂ©s. Les golfs oĂč il Ă©tait prĂ©sent contenaient tous des arbres plus larges (+ 12 %) que ceux des autres golfs, et ils contenaient environ deux fois plus d’arbres produisant des gros fruits durs (chĂȘnes, noyers, hĂȘtres Ă  grandes feuilles Fagus grandifolia) que la moyenne des golfs. De mĂȘme ils contenaient environ deux fois plus de bois-mort sur pied (« chandelles » et « chicots »). Les descriptifs d’habitats pour 49 nids occupĂ©s ont montrĂ© que la zone choisie par le pic pour nicher contenait elle-mĂȘme encore environ deux fois plus d’arbres Ă  fruits durs et bois-mort que les autres parcelles du mĂȘme terrain de golf. La plupart des nids (67 %) Ă©taient situĂ©es dans les branches mortes d’arbres vivants, plutĂŽt que dans les chicots (or pour des raisons de sĂ©curitĂ© et de « propretĂ© », ces parties mortes sont gĂ©nĂ©ralement supprimĂ©es ou Ă©laguĂ©es).

L’espĂšce est en rĂ©gression et le succĂšs reproductif semble plus mauvais dans les golfs que hors des golfs (sur 16 couples nicheurs suivis dans ces golfs, seuls 75 % ont rĂ©ussi Ă  produire plus d’un jeune vivant Ă  partir de leur couvĂ©e, contre 80 % de succĂšs moyen observĂ©s pour 10 nids surveillĂ©s hors des golfs (taux qui ne suffit pas Ă  permettre la survie de l'espĂšce Ă  long terme). Les auteurs de l’étude en ont dĂ©duit que certains terrains de golf - Ă  certaines conditions -pourraient jouer un rĂŽle prĂ©cieux dans la conservation de la faune associĂ©e aux forĂȘts ouvertes et boisements peu denses[5].

Des situations de piÚge écologique sont cependant possible, ce pourquoi la fondation Audubon (qui a signé un partenariat avec l'USGA pour aider les surintendants de golf à diminuer leurs impacts écologiques), recommande aux surintendants de :

  • crĂ©er des zones de restauration et conservation de « gros boi- morts » (et arbres sĂ©nescents) sur pied, dans les golfs ;
  • limiter ou supprimer l’utilisation de pesticides Ă  moins de 300 pieds de l'habitat potentiel de pics, car c'est la zone qui sera la plus prospectĂ©e au sol par ces derniers pour alimenter leurs petits avec des insectes[6].
  • de disposer des chronoxyles sur les golfs (avec par exemple au moins des poteaux tĂ©lĂ©phoniques (non-traitĂ©s par des pesticides), plantĂ©s dans le sol Ă  50 pieds les uns des autres (pour les cas oĂč les surintendants ne veulent absolument pas conserver de bois mort sur leur golf, pour des raisons « esthĂ©tiques » ou de sĂ©curitĂ©[6]) ;
  • de pĂ©riodiquement faire quelques feux dirigĂ©s de la strate herbacĂ©e (ces pics apprĂ©ciant particuliĂšrement les zones d'herbacĂ©es repoussant sur une zone qui a brĂ»lĂ©, selon des expĂ©riences rĂ©ussies de restauration d’habitats de pic Ă  tĂȘte rouge ailleurs[6]),
  • conserver autour des mares et Ă©tangs des zones tampons ou des rĂ©serves naturelles suffisamment large. (Ex : l’étude de la dispersion de 78 salamandres adultes (Ambystoma maculatum), suivies durant 164 jours en moyenne, par radio-Ă©metteurs, dans un golf atypique du sud du Connecticut (États-Unis), Ă  36 trous et 461 ha (contre 54 ha en moyenne aux États-Unis), intĂ©grĂ© dans une forĂȘt de feuillus (70 % du paysage du parcours)[7]. Le dĂ©placements des salamandres ont Ă©tĂ© suivis de mars Ă  , autour de deux des mares du golf, et d'une mare forestiĂšre proche utilisĂ©es pour la reproduction.

Dans la forĂȘt proche, mĂąles et femelles se dispersaient sur des distances similaires autour de la mare (distance moyenne : 71 ± 10 m), mais sur le parcours de golf (peut-ĂȘtre par manque de nourriture), les femelles migraient deux fois plus loin (214 ± 25 m) que les mĂąles (102 ± 15 m)[7]. 60 % des salamandres adultes dans le golf n'ont pas traversĂ© les fairways qui isolaient les mares. Une Ă©tude antĂ©rieure avait recommandĂ© d'Ă©tablir une zone tampon gĂ©rĂ©e comme une rĂ©serve naturelle sur 164 m autour des Ă©tangs d'Ă©levage pour protĂ©ger les amphibiens. Mais dans les golfs, cette distance (164 m) abriterait 82 % des mĂąles, et seulement 50 % des femelles adultes ; les auteurs ont conclu qu'une zone pĂ©riphĂ©rique bien plus large (de 370 m) serait nĂ©cessaire pour protĂ©ger 95 % des femelles adultes[7]. En outre, cette espĂšce nĂ©cessite qu'on conserve beaucoup de bois mort et une Ă©paisse litiĂšre de feuilles mortes[8]

La recherche environnementale sur les golfs et leurs impacts

Dans le monde, la recherche sur ces thĂšmes semble rĂ©cente et essentiellement portĂ©e par l’USGA et ses appels Ă  projets. Les Ă©tudes ne sont portĂ©es que par quelques universitĂ©s amĂ©ricaines, avec des tests in situ et des travaux de laboratoire ou ex-situ.

Selon l’USGA, d’importantes Ă©tudes ont depuis 1990 visĂ© et visent encore Ă  mesurer ou rĂ©duire l’impact des golfs sur l’environnement. Elles ont Ă©tĂ© financĂ©es par l’industrie du Golf ; pour plus de 10 millions $ en 10 ans[78]. Mais peu d’études ont vraiment portĂ©es sur la biodiversitĂ© en tant que telle, et beaucoup des thĂšmes imposĂ©s par les appels Ă  projets de recherche sont ambigus du point de vue environnemental : Ils visent incontestablement Ă  limiter les impacts d’un golf sur l’eau ou de limiter l’appel aux intrants chimiques. Mais avec des plantes plus rĂ©sistantes et moins exigeantes, elles permettront aussi de crĂ©er des golfs lĂ  oĂč on ne pouvait pas le faire antĂ©rieurement, et donc potentiellement sur des habitats de qualitĂ©, avec une consommation globale d’eau qui risque d’encore augmenter si le nombre de golf continue Ă  augmenter, ce qui repose la question de la responsabilitĂ© environnementale et sociale globale de cette industrie.

Par exemple, l’appel Ă  projet 2011[27] de l’USGA proposait 25 000 $/an pour 3 ans aux labos Ă©lus, sur la base de leurs idĂ©es de solutions, mais pour « amorcer » des recherches devant permettre de produire des herbacĂ©es plus rĂ©sistantes aux insectes, aux nĂ©matodes, aux hautes et basses tempĂ©ratures, Ă  l’arrosage avec des eaux grises ou de station d’épuration, ou encore un gazon plus rĂ©sistant au piĂ©tinement et moins exigeant en engrais, en eau ou en qualitĂ© de sol[27]. L’USGA encourage l’évaluation par les pairs. Elle encourage aussi encore les solutions biotechnologiques et gĂ©nĂ©tiques, cytogĂ©nĂ©tique, et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale l’amĂ©lioration des connaissances sur le gazon par la cytologie, l'entomologie, la gĂ©nĂ©tique, la microbiologie, nĂ©matologie, phytopathologie, la physiologie, et d'autres sciences quand elles appuient ses objectifs et fournissent « des techniques amĂ©liorĂ©es pour l'amĂ©lioration des espĂšces de gazon de golf ». 300 000 $ supplĂ©mentaires sont prĂ©vus en 2012 pour les AAP. Les recherches financĂ©es par l’USGA sont publiĂ©es (rĂ©sumĂ©) dans une revue Ă©lectronique TERO (pour « Turfgrass and Environmental Research Online ») ; (ISSN 1541-0277)[79] - [80]. En 1983, la bibliothĂšque de l’universitĂ© d'État du Michigan, a crĂ©Ă© Ă  la demande de l’USGA - et avec elle - une base de donnĂ©es bibliographique thĂ©matique sur les articles, revues, thĂšses et Ă©tude des gazons de golf dite « Turfgrass Information File » (TGIF, avec 175,000 « entrĂ©es » en 2011, accessible pour les adhĂ©rents en texte complet pour 44 % de ces entrĂ©es. 7 % environ des donnĂ©es sont des travaux scientifiques ou techniques dits "Refereed" , c'est-Ă -dire publiĂ© avec comitĂ© de lecture, sur les plantes, l’agronomie, la gestion des gazons[81]), oĂč l’on trouve notamment (accĂšs payant, avec login et mot de passe demandĂ©[82]) les Ă©tudes financĂ©es par et pour l’USGA. Ces Ă©tudes sont classĂ©es en 6 catĂ©gories par l’USGA[80] :

  • pratiques de construction des golfs ;
  • amĂ©lioration du germoplasme des gazons ;
  • gestion intĂ©grĂ©e des gazons ;
  • utilisation durable du foncier ;
  • impact environnemental des golfs ;
  • Audubon International, et «Wildlife Links Program ».

ParallĂšlement Ă  la recherche dite « environnementales » qui de 1983 Ă  2011, a mobilisĂ© environ 25 millions de dollars pour plus de 290 projets, 37 millions de dollars ont aussi Ă©tĂ© affectĂ©s par l’USGA dans le mĂȘme temps Ă  plus de 400 projets universitaires « pour amĂ©liorer les conditions de jeu et le plaisir du jeu ».

Une difficultĂ© porte sur l’évaluation Ă  long terme. En effet, sur tout milieu artificialisĂ© non rĂ©ensemencĂ©, la nature se rĂ©implante par Ă©tape, presque toujours en commençant par des espĂšces pionniĂšres, puis en stades de plus en plus complexes, vers un « climax Ă©daphique », une sorte d’optimum thĂ©orique. Or, l'Ă©tude des successions Ă©cologiques demande du temps, et la plupart des golfs sont trop jeunes pour avoir dĂ©jĂ  atteint le stade des boisements matures (250 Ă  800 ans voire plus pour un chĂȘne). Il est d’autant plus difficiles de prĂ©juger de l’avenir, car si avec la maturation des zones boisĂ©es, de nouvelles espĂšces (saproxylophages et cortĂšges ou guildes d’espĂšces associĂ©es par exemple) pourraient coloniser les golfs ; avec le temps certains pesticides se sont accumulĂ©s (arsenic par exemple) et peuvent contaminer la chaine alimentaire, via ces mĂȘmes espĂšces. Ces phĂ©nomĂšnes semblent encore mal mesurĂ©s ;

Il y a consensus sur le fait que les golfs offrent un habitat à certaines espÚces, mais qui seraient plutÎt communes, voire banales et aussi trouvées dans les jardins fréquemment tondus mais contenant quelques éléments arborés et de l'eau permanente.

Terman en 1997 note que certains golfs semblent prĂ©senter un intĂ©rĂȘt pour des oiseaux ne trouvant pas d'habitats favorables en milieu urbain ou d'agriculture intensive. Il considĂšre que des parcours Ă  haute naturalitĂ© (abritant des quantitĂ©s importantes d'habitats fauniques indigĂšnes) seraient bĂ©nĂ©fiques pour certaines espĂšces, oiseaux notamment. Mais il se demande si un tel golf serait toujours attrayant pour les golfeurs[83]?.

Les Ă©lĂ©ments qui interviennent pour l’attrait faunistique sont notamment :

  • la structure, plus ou moins complexe ou au contraire trĂšs artificiellement simplifiĂ©e du paysage et des milieux ;
  • le degrĂ© de naturalitĂ© des milieux (incluant le taux d'espĂšces autochtones) ;
  • la nature, le volume, l’agencement et la qualitĂ© des milieux humides et en eau ;
  • la place du golf dans le gradient local et rĂ©gional (entre l'espace trĂšs urbain et la nature sauvage) ;
  • le type de gestion (plus ou moins intensive, et « chimique ».)

Golfs et espÚces protégées ou menacées

La biodiversitĂ© continue Ă  rĂ©gresser dans le monde. La destruction, pollution, artificialisation et fragmentation de ses habitats, ainsi que l'introduction d'espĂšces exotiques (dont certaines deviennent invasives) en sont selon l'UICN les causes principales et maintenant largement reconnues. Dans de nombreux pays, les golfs sont une nouvelle forme d’usage du sol, parmi les plus en augmentation. Ces golfs abritent-ils ou pourraient-ils contribuer Ă  abriter et nourrir des espĂšces menacĂ©es, et dans quelle mesure ?

La question de l'eau est l'une des plus discutĂ©es : sa disponibilitĂ© et sa qualitĂ© sont un facteur important, tant pour le gestionnaire de golf que pour la biodiversitĂ© et la lĂ©gislation environnementale. Les enjeux, comme les impacts environnementaux sur l’eau diffĂšrent selon les contexte climatiques (zones tempĂ©rĂ©es, zones tropico-Ă©quatoriales plutĂŽt humides et pluvieuses, ou zones arides).

Les oiseaux d’eau sont presque tous migrateurs. Ils choisissent leurs habitats de reproduction, de nourrissage et de halte migratoire sur la base de critĂšre qui diffĂšrent selon les espĂšces, et parfois selon qu’il s’agisse du mĂąle ou de la femelle[84]. Plusieurs Ă©tudes ont portĂ© sur l'attractivitĂ© des golfs (ou de leurs piĂšces d'eau[85]) pour ces oiseaux[86].

Des livres[87] et des articles scientifiques ont porté sur la capacité des golfs à plus ou moins attirer et nourrir les espÚces locales sauvages[88], ou des espÚces en grande partie migratrices telles que les oiseaux[89] - [90] ou diverses espÚces sauvages[91]. Quelques expériences de golfs dits « plus écologiques » existent ;

En Écosse, prĂšs de la baie de Machrihanish (Machrihanish Bay, Kintyre) dans le prolongement d'un golf trĂšs ancien et rĂ©putĂ©, crĂ©Ă© il y a plus d’un siĂšcle (en 1876[92]) dans les dunes, David Kidd a crĂ©Ă© un nouveau parcours entiĂšrement installĂ© dans une zone classĂ©e SSSI (Site of Special Scientific Interest)[11]. C'est une premiĂšre au Royaume-Uni. Pour obtenir son autorisation, il a dĂ» s'engager Ă  respecter des prĂ©cautions environnementales qui seraient « les plus sĂ©vĂšres jamais imposĂ©es » lors d'une demande d'autorisation de crĂ©ation de golf[93], sous le contrĂŽle du Scottish Natural Heritage ; Les terrassements ont Ă©tĂ© rĂ©duits au minimum, et certaines zones sont exclues du parcours pour protĂ©ger les orchidĂ©es rares qui y poussent. Les actions autorisĂ©es pour le gestionnaire sont presque limitĂ©es aux tontes. Il a eu le droit, uniquement sur les greens et tertres d'ensemencer le sable avec un mĂ©lange spĂ©cial de fĂ©tuques sĂ©lectionnĂ©s par un semencier et l'usage des pesticides et engrais a Ă©tĂ© « fortement restreinte », sur les parties non plates, toute tonte est interdite, au profit d'un pĂąturage extensif par des moutons[93]. Ces conditions rendent le jeu plus complexe et difficile[93].

Plusieurs Ă©tudes sur les espĂšces protĂ©gĂ©es dans les golfs laissent penser qu'ils sont un habitat peu attractif, voire parfois un piĂšge Ă©cologique pour les espĂšces menacĂ©es, en offrant par exemple pour des Bruant ortolan mĂąles un territoire qui n'est pas attractif pour leurs femelles. Une Ă©tude ayant portĂ© sur une population de bruant ortolan (Emberiza hortulana) en voie d'extinction en NorvĂšge, sur un golf jouxtant une parcelle de forĂȘt ayant brĂ»lĂ© a ainsi montrĂ© que le succĂšs reproductif des mĂąles Ă©tait moindre dans le golf, en particulier dans sa partie centrale que dans les parcelles adjacentes[94]. Quelques Ă©valuations commencent Ă  ĂȘtre faites[95], y compris pour l'efficacitĂ© d'efforts portĂ©s Ă  Ă©chelles trĂšs locales, en Australie par exemple[96] ou du point de vue d'Ă©ventuels bĂ©nĂ©fices pour l'Homme[97].
En zone urbanisĂ©e les golfs semblent pouvoir fournir des habitats de substitution Ă  certaines espĂšces. Par exemple dans la communautĂ© urbaine de Stockholm oĂč dans les annĂ©es 2000 les golfs reprĂ©sentaient 1/4 environ des zones humides (analyse SIG), les Ă©tangs de golfs accueillaient des populations d'amphibiens et de macroinvertĂ©brĂ©s plus homogĂšnes que celles les Ă©tangs naturels ou urbains, avec moins de triton commun mais avec plus de tritons Ă  crĂȘte. Les populations d'odonates (11 espĂšces) Ă©taient comparables, mais sans corrĂ©lation dĂ©tectable par l’étude avec la taille ou l'emplacement de la mare. Une espĂšce (Leucorrhinia pectoralis n'a Ă©tĂ© observĂ©e que dans des golfs)[85] dans le cadre de cette Ă©tude.

Autre exemple : La ChevĂȘche des terriers (Athene cunicularia) est un oiseau qui niche dans un terrier. L’espĂšce est en dĂ©clin dans une grande partie de son aire de rĂ©partition (AmĂ©rique du Nord) en raison pense-t-on du manque de terriers adaptĂ©s Ă  sa nidification, mais elle est attirĂ©s par les zones d'herbes courtes entretenues sur les terrains de golf, qui ressemblent Ă  ses milieux naturels de nidification[98] ; Plus de 175 terriers de nidification artificiels ont Ă©tĂ© installĂ©s de 2001 Ă  2004 par des chercheurs nord-amĂ©ricains, dont 130 sur des terrains de golf[98]. Seuls 4 des terriers artificiels disposĂ©s dans les golfs ont Ă©tĂ© utilisĂ©s comme nids, tous choisis Ă  proximitĂ© de terriers naturels existants, et dans tous les cas loin des zones entretenues par le personnel des terrains de golf, et dans les zones les plus Ă©loignĂ©s des sprinklers utilisĂ©s pour l'arrosage[98]. Ces 4 couples ont produit des poussins viables mais dont un faible nombre a survĂ©cu. Les couples ont Ă©tĂ© fidĂšles Ă  leur terrier les annĂ©es suivantes (plus que la moyenne des autres couples hors-golf), cependant la fĂ©conditĂ© annuelle de ces 4 couples nichant dans les terrains de golf a Ă©tĂ© infĂ©rieure Ă  celle des chouettes nichant hors des terrains de golf[98].

Les auteurs concluent que les terrains de golf ayant d'assez vastes zones non entretenues et des chouettes nichant dĂ©jĂ  Ă  proximitĂ©, pourraient peut-ĂȘtre contribuer Ă  restaurer localement les populations locales de chevĂȘche des terriers si les intendants installent des terriers de nidification aux lisiĂšres du golf, dans les zones plus sauvages. Mais ils estiment que la fĂ©conditĂ© anormalement faible de ces chevĂȘches sur les terrains de golf est prĂ©occupante, et doit ĂȘtre examinĂ©e plus en profondeur avant d'utiliser des gĂźtes artificiels dans les terrains de golf[98].

En zone tempérée

Les donnĂ©es disponibles viennent surtout des États-Unis et d'autres pays anglosaxons (oĂč le golf est le plus pratiquĂ©, et oĂč une sorte la « culture » du gazon semble la plus Ă©tendue, dans tous les sens du terme « culture »)

Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, le Royaume-Uni comptait environ 2 600 terrains de golf (soit 0,7 % des terres Ă©mergĂ©es du pays). On ignorait encore leur importance (positive ou nĂ©gative) au regard de la biodiversitĂ©. Une des premiĂšres Ă©tudes (publiĂ©e en 2005) a portĂ© - dans le Surrey - sur la diversitĂ© de la vĂ©gĂ©tation (arbres, herbacĂ©es) et de trois taxons jugĂ©s bioindicateurs et assez faciles Ă  suivre (oiseaux, carabes et bourdons) sur 9 terrains de golf et neuf habitats adjacents (Ă  partir desquels le parcours de golf a Ă©tĂ© crĂ©Ă©). Cette Ă©tude visait principalement Ă  voir si les terrains de golf abritaient plus de biodiversitĂ© que les terres agricoles qu’ils remplacent souvent ; et d’autre part si cette biodiversitĂ© augmentait avec l'Ăąge du terrain de golf.

Dans les 9 golfs Ă©tudiĂ©s (dont le plus ancien avait plus de 90 ans), les oiseaux, ainsi que les carabes et bourdons prĂ©sentaient une richesse spĂ©cifique plus Ă©levĂ©e, ainsi qu’une plus grande abondance sur les golfs que dans les champs les plus proches. Dans ces 9 cas, la diversitĂ© des herbacĂ©es n’était cependant pas significativement diffĂ©rente, mais les golfs contenaient par hectare un nombre d’essences d'arbres plus Ă©levĂ©. En outre, le nombre d'espĂšces d'oiseaux augmentait avec la diversitĂ© des arbres pour chaque type d'habitat. L'Ă©tude a montrĂ© que dans cette rĂ©gion, les espĂšces vĂ©gĂ©tales exotiques plantĂ©es Ă©taient plus nombreuses sur les golfs anciens que les rĂ©cents, ce qui - notent les auteurs - montre de la part des paysagistes et amĂ©nageurs un changement d’attitude au cours du temps Ă  l’égard de la protection de la nature et des espĂšces locales.

Bien que l'Ăąge des terrains Ă©tudiĂ©s diffĂ©rait (90 ans pour le plus ancien), l'Ăąge des parcours n'a eu aucun effet sur la diversitĂ©, l'abondance ou la richesse en espĂšces pour aucun des 3 taxons animaux Ă©chantillonnĂ©s, ce qui laisse penser que la gestion de ces golfs ne permettait pas l'expression des potentialitĂ©s du milieu. Les auteurs ont conclu que par rapport aux terrains agricoles, les terrains de golf de tous Ăąges peuvent amĂ©liorer la biodiversitĂ© locale d'une rĂ©gion en fournissant une plus grande variĂ©tĂ© d'habitats que les zones d’agriculture intensive n’en offrent[99].

À titre d'exemple d’action possible ; en 2009, le Fairfield Golf de Manchester a entrepris de restaurer des mares et milieux plus favorables au triton Ă  crĂȘte (protĂ©gĂ© au niveau europĂ©en)[100].

En zone tropicale et Ă©quatoriale

En Australie, oĂč la fiscalitĂ© et des aides financiĂšres ont encouragĂ© le dĂ©veloppement de nombreux et vastes golfs, une Ă©tude a ainsi cherchĂ© Ă  Ă©valuer (au dĂ©but des annĂ©es 2000) la capacitĂ© de certains golfs pĂ©riurbains Ă  accueillir des espĂšces menacĂ©es ne pouvant trouver refuge en ville (oiseaux, mammifĂšres, reptiles et amphibiens). Cette Ă©tude a Ă©tĂ© faite dans le sud du Queensland. Cette rĂ©gion Ă©tait autrefois l'une des plus riches en biodiversitĂ© en raison de son climat tropical Ă  subtropical, climat qui a aussi encouragĂ© le tourisme, la culture de la canne Ă  sucre et le dĂ©veloppement de nombreux golfs. Des universitaires ont comparĂ© la biodiversitĂ© de ces golfs Ă  celle de fragments proches de forĂȘts dominĂ©es par les eucalyptus autochtones. L'Ă©tude a montrĂ© que quelques golfs, gĂ©rĂ©s pour conserver une forte naturalitĂ©, prĂ©sentaient une rĂ©elle valeur conservatoire pour les espĂšces d'enjeu rĂ©gional ; Ces golfs particuliers abritaient « une excellente densitĂ© d'espĂšces de vertĂ©brĂ©s menacĂ©es au plan rĂ©gional ») mais ailleurs, la plupart des golfs n’exprimaient pas ce potentiel. Les ornithologues n'y ont trouvĂ© que des espĂšces non menacĂ©es et communĂ©ment trouvĂ©es en ville. De plus, dans les meilleurs des cas, les golfs n'offraient refuge qu'Ă  des oiseaux et mammifĂšres menacĂ©s (espĂšces mobiles, pouvant plus facilement trouver des habitats de substitution). Dans les "meilleurs" exemples, les golfs n'abritaient pas ou trĂšs peu Ă  des reptiles. De mĂȘme pour les amphibiens. Or, ces deux groupes faunistiques sont fonctionnellement importants notamment pour la rĂ©gulation des populations d’insectes. Et ils sont bien moins mobiles que les oiseaux et mammifĂšres, nĂ©cessitant donc un maillage d'aires protĂ©gĂ©es et de corridors plus dense. Dans ce cas, l'absence relative d'herpĂ©tofaune menacĂ©e n’a pas Ă©tĂ© clairement comprise, mais pourrait ĂȘtre due Ă  la combinaison de 3 facteurs au moins ; l'insularisation Ă©cologique du milieu ou des patchs Ă©copaysagers les plus intĂ©ressants, l'exposition aux pesticides (herbicides principalement) et/ou Ă  des perturbations anthropiques non assimilables aux perturbations Ă©cologiques naturelles (chablis, feux, inondations, pression de pĂąturage, etc.), et plus importante au niveau du sol. Les auteurs estiment que dans cette rĂ©gion, s'ils Ă©taient gĂ©rĂ©s de maniĂšre appropriĂ©e aux besoins de la biodiversitĂ© « compte tenu de leur omniprĂ©sence, les terrains de golf pourraient offrir une occasion importante pour la conservation de la faune urbaine ». Les auteurs invitent l’industrie du golf - dans le cadre de son effort de gestion plus environnementale - Ă  s’assurer que ces efforts rejoignent les besoins de la protection des espĂšces menacĂ©es au plan rĂ©gional. Ils estiment aussi qu'« une lĂ©gislation peut ĂȘtre nĂ©cessaire pour faire en sorte que les critĂšres Ă©cologiques soient intĂ©grĂ©s dans les dĂ©veloppements de golfs ».

D’autres recherches[101] ont ensuite portĂ© dans la mĂȘme rĂ©gion sur l’impact de la conception et de la gestion des golfs sur la biodiversitĂ© locale de vertĂ©brĂ©s menacĂ©es[102]. Ces Ă©tudes laissent penser qu’un effet de puits Ă©cologique (piĂšge Ă©cologique) puisse exister pour les amphibiens et reptiles, mais que les golfs peuvent au moins accueillir certaines espĂšces dĂ©jĂ  prĂ©sentes Ă  proximitĂ© (quand le paysages contient une certaine proportion de vĂ©gĂ©tation indigĂšne et des connexions par les cours d’eau). Elles confirment aussi qu’un potentiel pour la conservation de la nature aux Ă©chelles trĂšs locales existe, Ă  plusieurs conditions qui impliquent certaines caractĂ©ristiques du site, et une gestion plus Ă©cologique ; Dans tous les golfs Ă©tudiĂ©s, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l'abondance et la richesse en vertĂ©brĂ©s augmentaient avec la proportion de vĂ©gĂ©tation indigĂšne (pour tous les vertĂ©brĂ©s)[101]. La diversitĂ© en oiseaux augmentait avec la hauteur des arbres et avec l’importance de la couverture en graminĂ©es indigĂšnes[101]. La richesse en mammifĂšres augmentait avec la densitĂ© des boisements, l’importance de la couverture par des graminĂ©es indigĂšnes et le nombre de creux[101]. La richesse en reptiles Ă©tait quant Ă  elle corrĂ©lĂ©e avec largeur des taches boisĂ©es, des zones de bois-mort et l’importance de la canopĂ©e. Les amphibiens Ă©tant plus nombreux et diversifiĂ©s quand l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des milieux humides et mares Ă©tait plus Ă©levĂ©e, et quand la complexitĂ© de la vĂ©gĂ©tation aquatique Ă©tait plus Ă©levĂ©e[101]. Les auteurs estiment donc que les rĂ©seaux d’espaces verts urbains et de golfs pouvaient fournir des refuges en zones urbaines pour les vertĂ©brĂ©s Ă  condition de combiner des efforts de gestion Ă  l’échelle des tĂąches, de conception aux Ă©chelles locales et de planification aux Ă©chelles Ă©copaysagĂšres[101]. Les bonnes pratiques recommandĂ©es en Australie incluent maintenant le marquage (marques colorĂ©es) des "zones Ă©cologiquement fragiles", qui ne peuvent ĂȘtre dĂ©signĂ©es « qu'avec l'approbation d'une autoritĂ© compĂ©tente (organisme gouvernemental ou autre) »[103].

De la littĂ©rature scientifique, Ă©merge un consensus sur le fait qu'une partie de la surface des terrains de golf (composantes arborĂ©es, humides, aquatiques et de hautes herbes ou strates buissonnantes), prĂ©sentent - Ă  certaines conditions - des potentialitĂ©s d'accueil d'espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales, Ă©ventuellement patrimoniales. Ces conditions sont un moindre usage des engrais et pesticides, une gestion restauratoire et donc diffĂ©renciĂ©e, adaptĂ©e Ă  la biodiversitĂ© autochtone et plus douce, et une meilleure acceptation d'espĂšces plus autochtones, voire un management de ces milieux basĂ© sur les mĂȘmes modalitĂ©s de gestion et de suivi que celles des aires protĂ©gĂ©es ou rĂ©serves naturelles ("potential nature reserves").

Les infrastructures construites associĂ©es peuvent l'ĂȘtre avec des Ă©comatĂ©riaux, dans un esprit de Haute qualitĂ© environnementale. Les bĂątiments passifs ou alimentĂ©s par des sources d'Ă©nergies douces (Ă©olien, solaire, gĂ©othermie) Ă©tant alors idĂ©alement associĂ©s Ă  la dĂ©marche.

On parle aux États-Unis d'un projet expĂ©rimental de golf "entiĂšrement bio[104]".

Freins aux progrĂšs

L'État du Michigan a en 2008 identifiĂ© plusieurs freins cĂŽtĂ© industrie du golf dont les plus importants sont :

  • l'ignorance des coĂ»ts rĂ©els des pratiques actuelles[18] (pas d’internalisation des coĂ»ts environnementaux, ni de Signal-prix ) ;
  • beaucoup d’installations ont intĂ©grĂ© des technologies qui ne facilitent pas les alternatives[18] ;
  • impact potentiel de la performance environnementale qui pourrait parfois diminuer la qualitĂ© de produits hautement technique (ex : les balles de golf biodĂ©gradables serait moins performantes[18] - [105] pour les sportifs, de mĂȘme qu'un gazon moins arrosĂ©) ;

‱ la force de l'habitude[18], pour les travailleurs notamment ; ‱ un certain scepticisme Ă  l’égard des Ă©cotechnologies nouvelles ou n’ayant pas encore fait leurs preuves pour le golf[18] ; ‱ le principe du jetable (« Si ce n'est pas cassĂ©, ne le rĂ©pare pas[18] » ; ‱ le principe «Ce n'est pas mon affaire[18] ».

Exemples et pistes de progrĂšs

L'État du Michigan estimait en 2008[18] que des progrĂšs, rentables pour les golfs, peuvent ĂȘtre faits sur les quantitĂ©s, types, coĂ»ts et modes de gestion des dĂ©chets, ainsi que sur les quantitĂ©s, types et coĂ»ts des matĂ©riaux et sur la gestion des matiĂšres premiĂšres (intrants compris), ou encore sur la consommation d'Ă©nergie, l’utilisation de l'eau et l'efficacitĂ© des processus et les systĂšmes de traitement.

La littérature disponible évoque notamment les solutions suivantes ;

  • Mieux comprendre et maĂźtriser le devenir des intrants, avec crĂ©ation et test de nouveaux « modĂšles » spĂ©cifiquement adaptĂ©s aux golfs, par exemple en 1999/2000 par l'universitĂ© du Kansas[106] permettant, avant la construction d'un golf, d'en prĂ©-Ă©valuer les impacts, permettant aussi de proposer de mesures conservatoires et compensatoires plus adaptĂ©es ;
  • rĂ©duire les prĂ©lĂšvements d’eau. Une tendance est d’encourager l'utilisation d'eaux grises ou d'effluents d'Ă©puration pour l'irrigation (Wastewater Reuse), notamment dans les zones sĂšches dont en zone mĂ©diterranĂ©enne. Mais ceci nĂ©cessite des prĂ©cautions[107] sanitaires (par exemple le golf “Serres de Pals” de Girona (Espagne) a expĂ©rimentĂ© cela Ă  partir de , et a constatĂ© durant une courte pĂ©riode estivale chaude la prĂ©sence de coliformes fĂ©caux dans le sol[108] ainsi que - dans la zone vadose - une augmentation de plus de 1 000 mg/kg de NaO2 dans les 60 cm du sol, et une augmentation de 1 200 mg/L du Cl- dans l'aquifĂšre, dix mois aprĂšs le dĂ©but de l'irrigation. Un prĂ©-traitement par un lagunage tertiaire (aprĂšs Ă©puration classique) semble dans ce cas possible, mais nĂ©cessite de l'espace ; Des incertitudes existent quant aux devenir et impacts de microbes antibiorĂ©sistants ou de produits dits « biorĂ©calcitrants[108] » tels que mĂ©taux lourds et certains perturbateurs endocriniens ou mĂ©dicaments prĂ©sents dans les eaux usĂ©es ; Les teneurs des eaux usĂ©es en certains sels et en microbes sont en outre bien plus Ă©levĂ©es que celles de la pluie ou de la plupart des eaux de surface et de nappe[48], dans certaines conditions et Ă  long terme, une salinisation du milieu est possible. Pour ces raisons les eaux grises doivent ĂȘtre utilisĂ©es avec prudence[109] - [110] ;
  • au sein d’une mĂȘme variĂ©tĂ© amĂ©liorĂ©e de gazon, utiliser des mĂ©langes de graines pour Ă©largir la base gĂ©nĂ©tique du pool plantĂ©, et limiter la propagation des maladies. Utiliser des mĂ©langes d'espĂšces diffĂ©rentes pour leurs qualitĂ©s respectives (couleur, rĂ©sistance au piĂ©tinement, moindres besoins en eau ou engrais, etc.)[111] ;
  • utiliser les techniques alternatives pour la gestion des eaux de ruissellement urbain (dans les parties construites ou impermĂ©abilisĂ©es, telles que routes, parkings, terrasses, aires de stockage, etc.), avec possibilitĂ© de stocker et rĂ©utiliser cette eau pour l’irrigation ;
  • des golfs expĂ©rimentent l’irrigation par eau de mer dessalinisĂ©e, mais rejettent alors de la saumure[112];
  • installer dans le golf des zones-humides tampons bien dimensionnĂ©es (capables de recevoir les orages et crues, en plus des eaux de drainage du golf), pour freiner le ruissellement du bassin versant. Trois ans d'expĂ©rience (1999-2000) ont montrĂ© aux États-Unis qu'un tel dispositif stocke, Ă©pure et infiltre efficacement une quantitĂ© significative d'eau, tout en rĂ©duisant les besoins en eau du golf[113] (si ces zones humides sont conçues pour efficacement retenir l'eau en pĂ©riode sĂšche)[113] ;
  • golf "bio" ; Le golf de l’üle Martha's Vineyard[104] - [114] semble ĂȘtre le seul golf bio des États-Unis, selon le New York Times[115] qui l’a prĂ©sentĂ© alors que le prĂ©sident Obama allait y pratiquer pour la troisiĂšme fois en 2010. Il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par l’intendant Carlson, qui a dĂ©butĂ© dans le mĂ©tier en mĂ©langeant des fongicides organomercuriels Ă  la main[115], puis qui a Ă©tĂ© sensibilisĂ© Ă  l’environnement en travaillant avec l’architecte Michael Hurdzan dans les annĂ©es 1990 et avec des Ă©cologistes pour limiter les impacts du « Widow’s Walk Golf Course[116] » (18 trous, ouvert en 1997 Ă  Scituate, entre Boston et Plymouth dans le Massachusetts), rĂ©putĂ© ĂȘtre le premier golf Ă  avoir cherchĂ© Ă  limiter ses impacts environnementaux, et labellisĂ© par la fondation Audubon, bien qu’utilisant encore des produits de synthĂšse[115].

Plusieurs riches propriĂ©taires de maisons de vacance souhaitaient conserver un environnement de qualitĂ©, tout en pouvant pratiquer le golf. L'opposition au projet d’un golf sur cette Ăźle a Ă©tĂ© trĂšs vive[115]. Ce golf de luxe (frais d'inscription de 350 000 $ et cotisation annuelle de 12 000 dollars, hormis pour les 125 rĂ©sidents de l'Ăźle qui sont membres de droit et n’ont que 725 $ de cotisation annuelle Ă  payer), ouvert environ huit mois par an, a finalement bĂ©nĂ©ficiĂ© de la crĂ©ation d’un programme de lotissement (148 lots) et a Ă©tĂ© autorisĂ© par les autoritĂ©s locales Ă  condition qu’aucun produit chimique de synthĂšse n’y soit utilisĂ© contre les ravageurs ou les mauvaises herbes. Seule la lutte biologique y est autorisĂ©e[115]. Aucun fertilisant chimique n’y est tolĂ©rĂ©, et le dĂ©sherbage manuel ou Ă  l’eau bouillante et moussante Ă©pargne mĂȘme quelques « mauvaises herbes » sur les fairways, peu perceptibles (trĂšfle qui enrichit naturellement le sol en azote et digitaire ), ce qui est un grand progrĂšs, mais qui ne doit pas cacher une consommation d’eau qui reste Ă©levĂ©e, alors qu’il s’agit d’une ressource prĂ©cieuse sur cette petite Ăźle en grande partie dĂ©boisĂ©e (En 2008, l’ONG « Audubon International » estimait qu’un golf moyen utilise 312,000 gallons d'eau par jour et jusqu’à 1 million pour certains golfs installĂ©s en zone aride[117]. Tout golf installĂ© sur un milieu naturel vierge a un impact sur la faune et les habitats, interrompant des corridors de migration, introduisant des espĂšces non-autochtones voire potentiellement invasives. Ce golf a importĂ© des nĂ©matodes pour lutter contre des ravageurs du gazon et les joueurs doivent nettoyer leurs chaussures pour ne pas importer de champignons pathogĂšnes avant d’entrer sur le terrain. Selon l’intendant, la main-d’Ɠuvre est plus importante, et il a fallu embaucher un piĂ©geur pour limiter les dĂ©gĂąts des mouffettes, corneilles et ratons laveurs qui creusent le gazon pour y trouver des larves, mais ces salaires supplĂ©mentaires sont remboursĂ©s par les Ă©conomies faites sur les intrants chimiques.

Il n’y a pas encore de dĂ©finition consensuelle dans l’Industrie du Golf de ce que serait un « golf bio ». Un rapport de 79 pages rĂ©digĂ© par un groupe de spĂ©cialistes du golf et de l’environnement a proposĂ© des dĂ©finitions, mais sans rĂ©gler toutes les questions. Ce rapport a listĂ© environ 25 golfs se prĂ©tendant bio, mais en notant que la plupart utilisaient en fait des pesticides et engrais de synthĂšse ou des surfactants chimiques ;

  • En Arabie saoudite, des terrains de golf ont Ă©tĂ© construits directement sur du sable fixĂ© en y pulvĂ©risant une fine couche de pĂ©trole. Ces derniers se passent totalement de pesticides et d’engrais, mais Ă  Dhahran, ‘autres golfs, engazonnĂ©s et arrosĂ©s, ont aussi Ă©tĂ© rĂ©cemment construits[22] ;
  • En Nouvelle-ZĂ©lande, en milieu rural, il n’est pas rare de voir des enclos Ă  moutons posĂ©s sur les fairways, et plusieurs terrains de golf ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es dans le cadre de la planification urbaine (pour construire de nouveaux quartiers ou des centres commerciaux)[22] ;
  • À Coober Pedy (Australie, 846 km au N-W d’Adelaide), un golf (neuf trous) est entiĂšrement fait de sable stabilisĂ© au fioul et pĂ©trole, sans un brin d'herbe ni arbre[118]. Les joueurs se dĂ©placent avec un petit morceau de gazon artificiel pour leur « tee », et plutĂŽt la nuit (avec des boules lumineuses), pour Ă©viter la canicule diurne. C’est alors la pollution lumineuse qui pourrait peut-ĂȘtre affecter la faune locale, mais le phĂ©nomĂšne ne semble pas y avoir Ă©tĂ© Ă©valuĂ© ;
  • golfs "verts" incluant des principes tels que le « tiers sauvage » ou une proportion significative du terrain classĂ© en rĂ©serve naturelle ; Par exemple, l’architecte paysagiste (Doug Carric) a classĂ© 100 acres de zones humides sur les 360 acres d'un terrain de golf en rĂ©serve naturelle[11] lors de la construction du golf « De Vere’s new Loch Lomond course ». Ailleurs des golfs sont gĂ©rĂ©s avec des ONG reconnues. Ainsi, le Golf de Cozumel (Mexico) comprend des espaces labellisĂ©s « Certified Audubon Cooperative Sanctuary[119] », dans le cadre d'un programme de certification lancĂ© en 1991 (l'ACSP[120]) qui avait en 2011 certifiĂ© plus de 600 terrains de golf dans 24 pays, alors que plus de 2100 golfs souhaitaient cette certification[120] (18 % pour cent des rĂ©pondants au sondage ACSP ont dit n'avoir pas diminuĂ© leur utilisation de pesticides, mais 82 % disent l'avoir fait et 75 % rapportent une Ă©conomie financiĂšre Ă  la clĂ©[120]). L’inscription d’un golf au programme ne lui coute que 200 $[121] . Ce programme a commencĂ© aprĂšs qu’un gestionnaire de golf ait contactĂ© la sociĂ©tĂ© Audubon pour qu’elle l’aide Ă  se dĂ©barrasser d’une moufette qui le gĂȘnait[121] ;
  • La lutte biologique commence Ă  intĂ©resser les associations de surintendants de golfs, ainsi que la naturalitĂ©, notamment depuis que des entomologistes ont clairement montrĂ©[122] que les espĂšces locales sont Ă  moyen et long terme plus efficaces que les espĂšces annuelles mellifĂšres exotiques (jusqu’alors recommandĂ©es) pour fournir du nectar et du pollen aux ennemis naturels des ravageurs du gazon[123]. La premiĂšre annĂ©e, les annuelles exotiques introduites se sont montrĂ©es plus performantes que les plantes autochtones nouvellement introduites dans le golf, mais dĂšs la seconde annĂ©e, les plantes natives offraient les mĂȘmes ressources alimentaires voire plus, en nĂ©cessitant Ă  terme moins d’entretien. De plus, pour 43 espĂšces de plantes indigĂšnes vivaces Ă©tudiĂ©es durant 2 ans dans le Michigan, comparĂ©es Ă  5 espĂšces exotiques recommandĂ©es pour leur attrait pour les ennemis naturels des herbivores, les plantes autochtones se sont mieux reproduites et beaucoup d’entre elles (24 espĂšces dans ce cas) ont attirĂ© un plus grand nombre d'ennemis naturels des invertĂ©brĂ©s herbivores, et les ont nourris plus longtemps dans l’annĂ©e. Les espĂšces les plus performantes de ce point de vue (dans le contexte Ă©copaysager du Michigan[124]) Ă©taient Eupatorium perfoliatum L., Monarda punctata L., Silphium perfoliatum L., Potentilla fruticosa auct. non L., Coreopsis lanceolata L., Spiraea alba Duroi, Agastache nepetoides (L.) Kuntze, Anemone canadensis L., et Angelica atropurpurea L.. qui ne sont pas dĂ©nuĂ©es d’intĂ©rĂȘt dĂ©coratif. Les entomologistes ont recommandĂ© de tester in situ dans les golfs des associations de ces plantes indigĂšnes produisant du pollen ou nectar de dĂ©but mai Ă  octobre, qui attireront mieux divers taxons d’auxiliaires des cultures du gazon tout au long de leurs saisons de croissance, comme on commence Ă  le faire pour d’autres monocultures telles que la vigne[125] ou les vergers[126]. Les associations de plantes autochtones Ă  rĂ©introduire dans les golfs peuvent se faire selon leur phĂ©nologie et leurs prĂ©fĂ©rences en termes de sol (humide, sec, acide, basique, piĂ©tinĂ© ou non, etc.) Les familles d’espĂšces auxiliaires utiles les plus attirĂ©es par la flore locale Ă©taient en particulier des Anthocoridae, Chalcidoidea puis Dolichopodidae et Cantharidae, mais de nombreuses autres familles l’étaient Ă©galement, dont diverses espĂšces d’araignĂ©es, ou des insectes appartenant au groupes des hĂ©miptĂšres (Anthocoridae, Miridae, Nabidae), Thysanoptera (Aeolothripidae), ColĂ©optĂšres (Cantharidae, Carabidae, Coccinellidae) , NeuroptĂšres (Chrysopidae), HymĂ©noptĂšres (Braconidae, Bethylidae, Chalcidoidea, Cynipoidea, Ichneumonidae, Sphecidae, Vespidae), et Diptera, (Bombyliidae, Dolichopodidae, Empididae, Stratiomyidae, Syrphidae, Tachinidae) ; Ces animaux dits « entomophages » parasitent ou mangent des espĂšces jugĂ©es nuisibles ou indĂ©sirables pour les gazons, que sont notamment certains Hemiptera (Aphididae, Cercopidae, Cicadellidae, Miridae, Pentatomidae, Tingidae), ThysanoptĂšres (Thripidae), colĂ©optĂšres (Cerambycidae, Chrysomelidae, Curculionidae, Elateridae, Scarabaeidae), OrthoptĂšres, et quelques papillons dont les chenilles abiment l’herbe (parmi les Erebidae, Gelechioidea, Noctuidae, Nymphalidae, Pyralidae) ainsi que quelques larves de diptĂšres (Anthomyiidae, Tephritidae) ;
  • certification ; ex : Les « normes » de la sĂ©rie ISO 14 000 peuvent contribuer Ă  clarifier les bilans. Des labels sont en prĂ©paration pour qualifier une gestion plus Ă©cologique (et donc diffĂ©renciĂ©e) des espaces verts (Ex : Label « EVE» ; pour "« Espaces verts Ă©cologiques »", dĂ©livrĂ© par ECOCERT) en France aux espaces verts qui remplissent certains critĂšres environnementaux) ;
  • en urbanisme ou amĂ©nagement du territoire, Terman envisage que certains golfs Ă  haute naturalitĂ© puissent aussi jouer un rĂŽle de zone tampon en limite d'aire urbaine[127] Dans cette zone, des Ăźlots Ă  forte naturalitĂ© pourraient jouer un rĂŽle de guĂ© (stepping zones) pour la trame verte locale s'ils sont soigneusement disposĂ©s, protĂ©gĂ©s et gĂ©rĂ©s, ce que l'imagerie satellitaire et les SIG peuvent aider Ă  faire[127] ;
  • Beaucoup d'espĂšces (du lombric au sanglier en passant par des animaux fouisseurs tels que liĂšvre ou lapin, ou certains colĂ©optĂšres dont les larves mangent les racines du gazon) ont des interactions avec le sol ou les gazons, ou Ă  cause de leurs excrĂ©ments ou de leur simple prĂ©sence (oies, canards cherchant Ă  se nourrir sur les greens
) elles gĂȘnent la pratique du golf dont les rĂšglements actuels exigent un terrain localement parfaitement dĂ©gagĂ© et entretenu. Des effaroucheurs, des fils Ă©lectrifiĂ©s peuvent remplacer les empoisonnements et campagnes de piĂ©geage ;
  • SobriĂ©tĂ©, optimisation et efficience Ă©nergĂ©tique dans l’éclairage, la climatisation, la domotique, l’arrosage (transformateurs efficients, asservissement Ă  des capteurs, moteurs Ă  puissance variable, installation de compteurs de puissance sur les pompes
 aprĂšs rĂ©alisation de diagnostics thermiques et environnementaux.
  • Construction ou rĂ©habilitation bioclimatique et de type HQE (LEED aux États-Unis), avec utilisation d’écomatĂ©riaux, et en utilisant des ressources locales si possible ;
  • Compostage, mĂ©thanisation ou recyclage in situ des dĂ©chets organiques tant que possible ;
  • utilisation de sources d’énergie propres, renouvelables et sĂ»res (Ă©olien, solaire, gĂ©othermie)
  • irrigation Ă©conome ;
  • recharge des batteries et pompages aux « heures creuses » (avec tarifs plus avantageux) ;
  • Ă©clairage sobre, en valorisant la lumiĂšre du jour (puits de lumiĂšre et en Ă©vitant la pollution lumineuse) ;
  • Formation professionnelle et continue : Le « Rutgers’ Professional Golf Turf Management School[48] - [128] » a engagĂ© des formations (courtes jusqu’à un certificat obtenu en 2 ans) sur certains de ces thĂšmes[129].

IntĂ©rĂȘt pour l'industrie du golf

Selon Max R. Terman, une haute naturalitĂ© amĂ©liorerait l'image des golfs auprĂšs des environnementalistes et des naturalistes[83]. Elle produirait aussi des espaces plus rĂ©silients et d’entretien moins coĂ»teux, avec moins de ruissellement et moins de besoin en irrigation et en intrants chimiques[83]. Ceci permettrait de mobiliser des milliers de personnes supplĂ©mentaires dans la prĂ©servation et gestion Ă©cologique des habitats fauniques.

Le fait que les parcours crĂ©Ă©s en milieu naturel ou bien paysagĂ©s soient de plus en plus apprĂ©ciĂ©s par la communautĂ© des golfeurs laisse penser qu'ils sont sensibles aux prĂ©occupations esthĂ©tiques et environnementales[83]. Avec la contribution d'Ă©cologues, cet intĂ©rĂȘt naissant pour l’intĂ©gration de la protection et gestion d'habitats naturels dans les parcours de golf pourrait conduire Ă  accroitre les capacitĂ©s des golfs en termes d'utilitĂ© pour la biodiversitĂ©, en particulier si ce genre de golfs Ă©taient construits en zones urbaines et dans des paysages dĂ©gradĂ©s (friches, dĂ©charges, carriĂšres, sols Ă©rodĂ©s, etc.[83].

En 2 ans (mai 2016 Ă  juin 2018), devant cinq parcours de golf situĂ©s Ă  Carmel, en Californie ou Ă  leur aval, une Ă©tude a trouvĂ© sur l'estran et sur des environnements cĂŽtiers proches 39 602 balles de golf ; qui ajoutĂ©es Ă  celles trouvĂ©es par le Sanctuaire marin national de Monterey Bay et de la Pebble Beach Corporation, font un total de 50 681 balles rĂ©cupĂ©rĂ©es (2,5 tonnes au total). Ces balles s'Ă©rodent en libĂ©rant des microplastiques et des mĂ©taux dans la mer. Des entreprises proposent des balles « vertes » (plus recyclables et/ou contenant moins de mĂ©taux lourds) ; l'une a produit des balles de golf biodĂ©gradables, mais sans succĂšs de vente car elles ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme moins performantes. Les balles recyclables sont Ă  renvoyer au producteur ou Ă  rendre au vendeur, pour servir Ă  l’entrainement des jeunes dans des programmes de type « First Tee» ou pour ĂȘtre broyĂ©es pour faire des surfaces d’aires de jeu[105]), . Environ 300 millions de balles de golf, qui contiennent des mĂ©taux lourds se retrouvent annuellement dans les dĂ©charges ou perdues dans la nature[105] et dans l'eau.

De mĂȘme vend-on maintenant des « tees » en bois ou en matiĂšre biodĂ©gradable associant pĂąte de bois, paille de blĂ© et polymĂšre Ă  base d’amidon de maĂŻs (les tees sont les supports en plastique, sur lesquelles les balles sont posĂ©es avant d’ĂȘtre frappĂ©es. Nombre d’entre eux Ă©taient perdus ou abandonnĂ©s sur le terrain par les golfeurs (aux dĂ©parts notamment). Ils encrassent alors les lames de tondeuses[105].

Enjeux et avantages fiscaux

Dans plusieurs pays, en Ă©change de la protection de certains habitats, les golfs obtiennent des avantages fiscaux, parfois controversĂ©s. Par exemple aux États-Unis, le « Golf course conservation easements » est un systĂšme apparentĂ© aux servitudes environnementales qui offre d’importants avantages aux golfs coopĂ©rant avec des organisations de conservation[130] et dĂ©clarant protĂ©ger en leur sein un ou plusieurs habitats naturels fiscaux[131] (Ă  certaines conditions prĂ©cisĂ©es par la Loi[21] - [132]). Le gestionnaire doit notamment maintenir (ou amĂ©liorer) la qualitĂ© des habitats naturels dĂ©clarĂ©s, et en assurer une Ă©valuation. Certains golfs possĂšdent des milieux indĂ©niablement de grand intĂ©rĂȘt Ă©cologique, mais dans d’autres cas, la valeur rĂ©elle des milieux peut ĂȘtre mise en doute. Or, le code amĂ©ricain est lui-mĂȘme assez flou quant Ă  ses critĂšres d’éco-Ă©ligibilitĂ© : le golf doit prouver qu’il abrite et protĂšge « un habitat relativement naturel pour les poissons, la faune, des plantes ou des Ă©cosystĂšmes similaires[133] », encore source de trouble[134] et de controverses[135] - [136] - [137] - [138]..

Indicateurs

Des indicateurs sont nécessaires pour mesurer la situation à un instant « t », ainsi que le chemin parcouru ou à parcourir pour atteindre des objectifs quantitatifs ou qualitatifs.

Des indicateurs (d'Ă©tat, de pression ou de rĂ©ponse), et le cas Ă©chĂ©ant des bioindicateurs, pourront ĂȘtre retenus pour un travail plus normalisĂ© ou une meilleure comparabilitĂ© des Ă©tats initial et du monitoring de l'environnement des terrains de golfs.

L'énergie grise dépensée par le golf, l'écomobilité, l'écoconception des articles de sport, l'accessibilité douce, sont d'autres thÚmes complémentaires.

En France

En France, ce domaine est cadrĂ© par la rĂ©glementation, mais des approches volontaires existent : Agenda 21 de la Ffgolf, et deux chartes (instrument de faible valeur juridique) signĂ©es avec le ministĂšre chargĂ© de l'Environnement, qui depuis 2006 engagent les golfs Ă  diminuer ses consommations d'eau. La France va recevoir la RyderCup en 2018, grĂące Ă  ces engagements de respect de l’environnement[139].

Le , la fĂ©dĂ©ration a rendu Ă  la ministre des Sports son 1er premier « rapport[139] quinquennal sur la Charte nationale golf et environnement » ; Selon la fĂ©dĂ©ration, 54 % des 700 responsables de golfs interrogĂ©s (avec un taux de rĂ©ponse de 35 Ă  57 % selon les catĂ©gories de taille de golf[140]) ont en cinq ans diminuĂ© leurs consommations[139]. Et 14 % Ă  90 % utilisent une eau non-potable. La part des golfs dans l'irrigation française serait de 0,74 % du total (21 241 000 m3 par an pour 82 % des golfs, sur environ 7 000 hectares irriguĂ©s. Les pistes de travail de la Ffgolf sont de mieux rĂ©partir les apports, une irrigation plus efficiente et Ă©conomie, le choix de graminĂ©es moins exigeantes en eau et la crĂ©ation de rĂ©serves pluviales[139]. Un bilan de qualitĂ© de l'eau est prĂ©vu en 2014 (portant notamment sur les phytosanitaires et engrais).

Les Golfs qui arrosent le plus (de 25 000 Ă  plus de 50 000 m3/an) sont situĂ©s sur le littoral Aquitain et dans le grand sud-est[139], mais en termes de surface arrosĂ©e par rĂ©gion, la rĂ©gion parisienne domine. « La consommation d’une tranche de 9 trous est estimĂ©e en moyenne Ă  24 800 m3 en 2010. Les Ă©carts de consommation d’une rĂ©gion Ă  l’autre peuvent ĂȘtre trĂšs importants » (ex : consommations moyennes par rĂ©gion et par « tranche de 9 trous » variant de 8 374 m3/an en Champagne-Ardenne Ă  77 234 m3/an en Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur)[139]. L'eau prĂ©levĂ©e dans le rĂ©seau public en 2012 a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  2 340 000 m3, soit 8 % de toute l'eau utilisĂ©e par les golfs, ou 10 % du parc golfique[139].

Pour 16 golfs dĂ©clarant leur consommation et ayant rĂ©pond Ă  l'enquĂȘte, 6 800 m3 d'eau/an Ă©taient consommĂ©s en moyenne pour les 5 derniĂšres annĂ©es, avec d'importantes variations (15 500 m3 de diffĂ©rence entre le moins et le plus consommateur), plus de 50 % de cette eau provenait de forage ou de cours d'eau[139].

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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