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Sauterelle (insecte)

Sauterelle est un nom vernaculaire ambigu désignant en français non pas un genre, mais plusieurs familles et sous-familles d'insectes orthoptères communs presque partout dans le monde et qui se déplacent en sautant à l'aide de leurs longues pattes postérieures. Ce terme dérive de « sauter ». Elles ont des antennes longues, et des organes auditifs situés sur leurs pattes avant.

Sauterelle
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Sauterelle » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Grande Sauterelle verte
(Tettigonia viridissima).

Taxons concernés

Plusieurs espèces de :

Le nom « sauterelle » est réservé par les spécialistes pour certaines espèces d'orthoptères à antennes longues appartenant à la famille des Tettigoniidae (du sous-ordre des Ensifera). Dans le langage courant le nom est souvent aussi utilisé pour les espèces du sous-ordre Caelifera, qui ont des antennes courtes, mais ces derniers sont plus correctement appelés sauteriaux ou criquets.

La famille des sauterelles stricto sensu, les Tettigoniidae, contient plus de 6 400 espèces. Elle fait partie du sous-ordre Ensifera et gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme Ă©tant la seule famille non Ă©teinte que contient la superfamille des Tettigonioidea.

Alimentation

Les sauterelles sont essentiellement végétariennes (plantes, herbe, fruits), mais quelques espèces de grande taille, comme la grande sauterelle verte, le dectique verrucivore, ou la magicienne dentelée, sont carnassières à l'âge adulte (mais, par exemple, les grands phanéroptères sont restés végétariens). Au cours de l'évolution, chaque espèce a cherché une nourriture suffisamment abondante et sans intérêt pour ses concurrents.

Reproduction

Pour attirer la femelle, le mâle fait entendre une sorte de chant strident en frottant ses ailes l'une contre l'autre. La femelle pond des œufs assez gros pour sa taille ; elle les dépose généralement sur la surface du sol en petites masses compactes appelées coques et les entoure d'une sorte d'écume qui réagit avec le sol pour former un ciment protecteur. Les petits restent à l'abri jusqu'aux jours chauds du printemps ; ils quittent alors leur coque et parviennent, après une série de mues, à l'état adulte.

Elles aiment la chaleur et le soleil. Leurs pattes arrières sont très fortes et leur permettent de bondir très loin et très haut.

Système auditif

Copiphora gorgonensis, espèce de sauterelles d'AmĂ©rique du Sud, a un organe auditif très proche de celui des mammifères, composĂ© d'une structure en trois parties et rempli d'un liquide jouant le mĂŞme rĂ´le que la cochlĂ©e. Il s'agit d'une convergence Ă©volutive. Cette oreille interne est situĂ©e sur le tibia avant[1] - [2]. D'une taille de 600 ÎĽm, c'est la plus petite oreille de son genre dans la nature. Cette oreille est capable d'entendre des sons d'une frĂ©quence de 120 kHz, contre 20 kHz pour les humains et 60 kHz pour les chiens, ce qui lui permet, selon certains chercheurs, de communiquer sans se faire entendre de ses prĂ©dateurs comme la chauve-souris. Pour la plupart des autres insectes, les capteurs de vibration sont reliĂ©s aux capteurs neuronaux directement derrière la membrane.

Habitat

Sauterelle des Antilles.

La sauterelle habite dans les hautes herbes, dans les champs, les prĂ©s, et parfois elle creusent des tunnels de 12 Ă  20 cm environ pour s'y cacher. Elles vivent aussi sous les feuilles. En hiver, elles hibernent. Les sauterelles aiment les endroits avec beaucoup de chaleur.

Nuisance pour l'homme

D'un point de vue entomologique, les sauterelles et les criquets sont deux groupes biologiques distincts. Ce sont bien les criquets — et non les sauterelles — qui peuvent être nuisibles pour l'homme, car ils détruisent ses cultures : quand ils se déplacent par milliers (forme grégaire que n'ont pas les sauterelles), ils peuvent ravager des récoltes entières.

Dans le langage courant, le terme de « sauterelle » parfois employé pour désigner les criquets adultes crée la confusion[3].

Notes et références

  1. « La plus petite oreille de mammifère appartient à des sauterelles », sur gurumed.org,
  2. Hervé Morin, « Un insecte sud-américain entend avec ses tibias », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « Les invasions acridiennes en Algérie de 1830 à 1900 », sur http://www.cerclealgerianiste.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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