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Feux de brousse de 2019-2020 en Australie

La saison 2019-2020 des feux de brousse en Australie a dĂ©butĂ© en juin touchant surtout la Nouvelle-Galles du Sud et dans l'est et le nord-est de l'État de Victoria, avant de sortir des forĂȘts fin dĂ©cembre, justifiant plusieurs « Ă©tats d’urgence » dĂ©clarĂ©s dans ces deux États[1] - [2] - [3] - [4] - [5].

Feux de brousse de 2019-2020 en Australie
Dans le sens des aiguilles d'une montre Ă  partir du haut Ă  gauche :
George Street Ă  Sydney recouverte de fumĂ©e en dĂ©cembre 2019 ; incendie de la vallĂ©e de l'Orroral vu de Tuggeranong ; panneau routier endommagĂ© le long de Bells Line of Road ; feu de brousse dans la montagne Gospers ; panache de fumĂ©e vu de la Station spatiale internationale ; feu de brousse non confinĂ© dans le sud-ouest de Sydney.
Statistiques
Date de début
Date de fin
8 mars 2020
Nombre de morts
445

Il s'agit des plus importants incendies de végétation de l'histoire de l'Australie, principalement dans le sud-est du continent[6] - [7] - [8] - [9].

Au 14 janvier 2020, les rapports font Ă©tat d'environ 18,6 millions d'hectares (186 000 km2) brĂ»lĂ©s[10], 5 900 bĂątiments dĂ©truits (dont 2 779 habitations)[11] et au moins 34 morts[12] - [13] - [14] - [15]. De plus, au moins 445 personnes sont tuĂ©es par inhalations de fumĂ©e, et quelque 4 000 sont hospitalisĂ©es[16].
La faune et la flore seront durablement affectĂ©s[17] - [18] - [19], mettant en pĂ©ril la biodiversitĂ© car plusieurs espĂšces menacĂ©es pourraient disparaĂźtre[20] - [17] - [21]. Environ trois milliards d’animaux ont Ă©tĂ© touchĂ©s : 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux, 143 millions de mammifĂšres et 51 millions de batraciens[22].

La qualitĂ© de l'air a souvent atteint des niveaux dangereux[23] ; les apports massifs de cendre peuvent polluer les eaux superficielles. Au 7 janvier 2020, de la fumĂ©e Ă©tait visible Ă  11 000 kilomĂštres de lĂ , au Chili et en Argentine[24] - [25]. Le , selon la NASA, 306 millions de tonnes de CO2 avaient Ă©tĂ© Ă©mises[26].

La superficie touchĂ©e est moindre que lors des incendies de 1974-1975 qui avaient brĂ»lĂ© 117 000 000 ha[27] - [28], mais les dĂ©gĂąts sont bien plus importants en termes d’intensitĂ© de feu, de durĂ©e, de saisonnalitĂ© et d'Ă©cosystĂšmes touchĂ©s[29]. Des « mĂ©gafeux » (incendies fusionnant entre eux) ont Ă©tĂ© observĂ©s, faisant qualifier l’AnthropocĂšne de « PyrocĂšne »[30] - [31] - [32].

Ces feux ont mobilisĂ© la Force de DĂ©fense australienne (soutien aĂ©rien) et des renforts venus de toute l’Australie[33] - [34] ainsi que de l'Ă©tranger (par exemple, des pompiers et Ă©quipements venus de Nouvelle-ZĂ©lande, de Singapour, du Canada et des États-Unis)[35].

Au 18 janvier, le coĂ»t de cette saison de feux avait dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© d’environ 4,4 milliards de dollars celui des « incendies du samedi noir » de 2009[36] et les revenus du secteur du tourisme ont chutĂ© de plus d'un milliard de dollars[37].

DĂ©roulement

NASA Image satellite du 4 janvier 2020 montrant les feux de brousses sur la cĂŽte sud-est de l'Australie.

La saison des incendies a débuté en août ; début octobre, le feu détruit 64 habitations sur la cÎte nord de la Nouvelle-Galles du Sud[38].

Des renforts de toute l'Australie ont Ă©tĂ© appelĂ©s pour aider Ă  combattre les incendies et appuyer les Ă©quipages locaux Ă©puisĂ©s en Nouvelle-Galles du Sud. Le 11 novembre, il a Ă©tĂ© signalĂ© que la Country Fire Authority (CFA) envoyait un grand contingent de 300 pompiers et personnels de soutien de Victoria[39]. Au 14 novembre, plus de 100 pompiers avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s d'Australie occidentale[40]. Des contingents ont Ă©galement Ă©tĂ© envoyĂ©s de l'Australie-MĂ©ridionale et du Territoire de la capitale australienne. Le , le gouvernement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ© que les Forces de dĂ©fense australiennes fournissaient un appui aĂ©rien Ă  l'effort de lutte contre les incendies et se prĂ©paraient Ă  fournir personnels et soutien logistique[41].

Le 12 novembre, un danger d'incendie catastrophique a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© dans la rĂ©gion du Grand Sydney pour la premiĂšre fois depuis l'introduction de ce niveau en 2009 et une interdiction totale des feux Ă©tait en vigueur dans sept rĂ©gions, dont le Grand Sydney[42]. Les rĂ©gions d'Illawarra et de Greater Hunter ont Ă©galement connu des dangers d'incendie catastrophiques et d'autres parties de l'État, dont les parties dĂ©jĂ  ravagĂ©es par le feu du nord de la Nouvelle-Galles du Sud[43]. Au 1er janvier, 3 600 000 ha sont partis en fumĂ©e en Nouvelle-Galles du Sud.

Le 17 décembre, le pays avait déjà connu sa journée la plus chaude avec une moyenne nationale de 40,9 °C, le 18 décembre le pays a connu sa journée la plus chaude de son histoire avec une moyenne nationale de 41,9 °C soit un degré de plus que le record de la veille et le 19 décembre le thermomÚtre a grimpé jusqu'à 49,9 °C dans la Plaine de Nullarbor, ce qui constitue le record mensuel national pour un mois de décembre en Australie. Ceci constitue également un record pour un mois de décembre[44].

En dĂ©cembre 2019, le gouvernement de l'État a dĂ©clarĂ© l'Ă©tat d'urgence en Nouvelle-Galles du Sud aprĂšs des tempĂ©ratures record et une sĂ©cheresse prolongĂ©e, exacerbĂ© les feux de brousse[45].

Face aux tempĂ©ratures dĂ©passant parfois les 41 °C, le Premier ministre de la rĂ©gion Gladys Berejiklian a appelĂ© Ă  un nouvel Ă©tat d'urgence de sept jours avec effet Ă  partir de 9 heures le .

90 % des 74 000 pompiers de Nouvelle-Galles du Sud sont des pompiers volontaires[46] - [47].

Surface et intensité des feux

Vue satellite de feux de brousses 2019-2020 en Australie, prise par Sentinel-2 le 31 décembre 2019. Les zones brunatres représentent la végétation brulée. La principale est d'une taille de 50 sur 100 km sur l'image.

Au vu de l’analyse des 19 annĂ©es donnĂ©es d'imagerie satellitaire (disponible dĂ©but aout 2020) : les « feux extrĂȘmes » de 2019-2020 ont, en termes de surface concernĂ©es, touchĂ©s 24 % moins de surface de terrain que selon les premiĂšres Ă©valuations faites par l’État central australien (Cf. multiples tĂąches Ă©pargnĂ©es par le feu dans les pĂ©rimĂštres d’incendies, mais souvent incluses dans le comptage des hectares touchĂ©s).
Mais nĂ©anmoins, pour le biome tempĂ©rĂ© des eucalyptus « rien de semblable n'a Ă©tĂ© observĂ© depuis au moins le milieu du XIXe siĂšcle », Ă©clipsant mĂȘme pour le sud de l'Australie et la Tasmanie « les pires scĂ©narios conçus pour prĂ©parer les agences et les communautĂ©s » selon David Bowman & al. [48].

Toutefois, inversement les satellites peuvent aussi ne pas repérer les incendies de faible importance ne détruisant pas les canopées. Mi-2020, le bilan reste à affiner.

  • En termes d’intensitĂ© des feux, 2019-2020 sera probablement la pire des annĂ©es depuis que l'on dispose d'archives de description des feux en Australie (milieu du XIXe siĂšcle ) ; lors de 12 saisons connues pour des feux exceptionnels (incluant 19 Ă©vĂ©nements individuels ayant dĂ©truit par le feu plus d'un million d’hectares chacun)[49] - [50]
  • En termes de surface, 2019-2020, les forĂȘts tropicales (habituellement les plus touchĂ©es), et tempĂ©rĂ©es, des terres sans arbres et agricoles n’ont pas Ă©tĂ© significativement plus touchĂ©es par le feu que la moyenne historique [48]. Les forĂȘts tropicales ont mĂȘme mieux rĂ©sistĂ© que d’habitude (40 % de feu en moins par rapport Ă  la moyenne), mais prĂšs de 20 % des boisements d’eucalyptus des biomes tempĂ©rĂ©s du pays ont brĂ»lĂ© (soit, 7,5 fois plus que le pourcentage annuel moyen des 18 derniĂšres annĂ©es ; toutes les donnĂ©es convergent pour conclure que le biome des eucalyptus de zones tempĂ©rĂ©es a nettement plus brĂ»lĂ© que d’habitude. Dans ce biome, l’annĂ©e la plus grave avait Ă©tĂ© 1851 (Ă©valuation : environ 5 millions d’hectares perdus[48]).

Conséquences sur les humains

Évacuations et mouvements de population

Maison détruite à Hillville (Nouvelle-Galles du Sud) le 12 novembre 2019.

Des villes entiĂšres et des milliers de touristes ont dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ©s d'urgence Ă  la suite des incendies[51]. Dans le sud-est de l'Ăźle-continent, la rĂ©gion la plus peuplĂ©e, plus de 100 000 personnes ont Ă©tĂ© forcĂ©es d'Ă©vacuer leurs logements aprĂšs la dĂ©claration de l'Ă©tat d'urgence[52].

Des milliers de personnes ont notamment Ă©tĂ© prises au piĂšge sur des plages, atteignant dans certains endroits 4 000 personnes rĂ©fugiĂ©es sur les plages[53].

En rĂ©action aux Ă©vĂ©nements, des navires et des avions militaires ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour apporter de l’aide humanitaire et Ă©valuer les dĂ©gĂąts[54]. Le , un C-130 bombardier d'eau s'Ă©crase au sud-ouest de Sydney alors qu’il Ă©tait parti combattre un brasier dans les Snowy Mountains (Nouvelle-Galles du Sud). Les 3 membres d'Ă©quipage, tous amĂ©ricains, sont tuĂ©s dans une « grosse boule de feu » prĂšs de Cooma[55] - [56].

Le , le Premier ministre a appelĂ© 3 000 militaires rĂ©servistes Ă  se dĂ©ployer, une mobilisation sans prĂ©cĂ©dent. « Cela permet d'avoir plus d'hommes sur le terrain, plus d'avions dans le ciel, plus de navires en mer », a-t-il affirmĂ©[52].

La marine australienne a notamment effectuĂ© l'Ă©vacuation de centaines de personnes piĂ©gĂ©es Ă  Mallacoota, petite ville du sud-est du pays cernĂ©e par les incendies. Une chaloupe de dĂ©barquement du navire HMAS Choules a fait des allers-retours avec la localitĂ© de Mallacoota, prenant en charge des familles parfois avec leurs animaux de compagnie et quelques effets personnels. Certains habitants de cette ville de l'État de Victoria s'Ă©taient rĂ©fugiĂ©s sur le front de mer depuis la Saint-Sylvestre pour se protĂ©ger[57].

Impact sur la santé

La pollution engendrĂ©e par les mĂ©gafeux a notamment eu des consĂ©quences sur la santĂ© des gens, et pourraient avoir des consĂ©quences plus graves sur le court et moyen terme. Les particules fines rejetĂ©es par les mĂ©gafeux pourraient aussi ĂȘtre nocives pour le climat et la biodiversitĂ© en raison d'Ă©missions massives de CO2 et de l'exposition aux particules fines[58]. Une partie du pays a subi jusqu’à 5 mois consĂ©cutifs de pollution par la fumĂ©e dĂ©passant les normes australiennes de qualitĂ© de l’air (du jamais vu dans le pays depuis un siĂšcle)[59]. « L'exposition aux fumĂ©es constitue un problĂšme majeur puisqu'elles touchent les gens proches des zones de feu mais aussi au-delĂ , et a des rĂ©percussions Ă  court et moyen terme sur la santĂ©, comme l'exacerbation des maladies respiratoires et cardiovasculaires », avance le professeur Linda Selvey, prĂ©sidente de la FacultĂ© de mĂ©decine de santĂ© publique et membre du Royal Australasian College of Physicians (RACP), un collectif de 25 000 mĂ©decins qui a co-signĂ© un communiquĂ© alertant le gouvernement australien sur la pollution atmosphĂ©rique[60].

Fumée des feux de brousse à Sydney dans la rue George St

« Un incendie gĂ©nĂšre de multiples particules et si la sphĂšre ORL — oreille, bouche, nez — bloque les plus grosses, les plus fines peuvent pĂ©nĂ©trer profondĂ©ment dans l'organisme : poumons, sang, voire cerveau », dĂ©taille le docteur Pierre Souvet, cardiologue et prĂ©sident fondateur de l'Association santĂ© environnement France (ASEF). Les personnes directement exposĂ©es aux fumĂ©es ressentent une gĂȘne respiratoire prononcĂ©e, surtout les personnes fragiles qui doivent redoubler de vigilance. « Mais les effets majeurs sont cardiovasculaires, car les particules fines provoquent une inflammation des vaisseaux, ce qui augmente les risques d'infarctus du myocarde (crise cardiaque) et les accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux (AVC) », insiste-t-il. Une mĂ©ta-analyse - une compilation d'Ă©tudes scientifiques - rĂ©alisĂ©e en 2015 conclut que le risque d'AVC grimpe d'environ 1% chaque fois que le taux de PM2,5 augmente de 10”m/M3 dans l'air, rappelle-t-il. Face Ă  ces risques avĂ©rĂ©s, « les enfants et les personnes ĂągĂ©es doivent rester Ă  l'intĂ©rieur, voire tout le monde, quand les niveaux sont extrĂȘmes », prĂ©vient Linda Selvey.

À la suite des incendies plusieurs villes australiennes sont passĂ©es successivement de villes « agrĂ©ables », Ă  « ville plus polluĂ©e au monde ». Ainsi, Canberra avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© ville plus polluĂ©e au monde[61] - [62], avant que ce soit Melbourne qui ne le devienne[63]. À la suite de brĂ»lages dirigĂ©s, l'air de Sydney est notamment devenu plus polluĂ© que PĂ©kin, atteignant Ă  certains endroits une qualitĂ© de l'air de Sydney 5 fois plus mauvaise que celle de PĂ©kin[64]. Dans certaines villes, les taux de particules fines dans l'air a explosĂ©, dĂ©passant de plus de 10 fois les valeurs recommandĂ©es par l'Organisation mondiale de la santĂ©[58].

Les concentrations de particules fines dans l’air sont directement dues aux feux de forĂȘts et ne seraient pas sans consĂ©quences sanitaires. Les incendies de vĂ©gĂ©tation — comme ceux du bush australien — entraĂźneraient deux sortes d’effets sur la santĂ©, comme le dĂ©veloppe une Ă©tude publiĂ©e par l’Institut national de santĂ© publique du QuĂ©bec. Ceux ressentis au plus prĂšs des lieux du feu, « principalement des risques d’incendies et d’intoxications (au monoxyde de carbone surtout) », mais aussi les effets des particules contenues dans les fumĂ©es qui « reprĂ©sentent un impact mesurable sur la santĂ© des populations, non seulement locales, mais aussi situĂ©es Ă  des centaines de kilomĂštres de la source de combustion »[65]. ClassĂ©es selon leur taille (10 ou 2,5 micromĂštres), ces particules fines en suspension peuvent pĂ©nĂ©trer dans les poumons. Celles que l’on retrouve gĂ©nĂ©ralement dans les fumĂ©es des feux de forĂȘt sont les PM 2,5 et une exposition trop importante, mĂȘme de quelques minutes, suffit Ă  dĂ©clencher diffĂ©rents symptĂŽmes : difficultĂ© Ă  respirer, irritation des voies respiratoires, asthme, etc. À plus long terme, une forte exposition aux particules fines favoriserait la formation de cancers et la survenue d’accidents cardio-vasculaires. MĂȘme si « la majoritĂ© des Ă©tudes suggĂšre que les particules issues de feux de vĂ©gĂ©tation induiraient surtout des effets respiratoires Ă  court terme et peu d’effets cardiovasculaires », toujours selon l’étude menĂ©e par l’Institut du QuĂ©bec[65].

Les consĂ©quences des incendies se sont notamment faites ressentir sur les joueurs de tennis lors de l'Open d'Australie[66], la fumĂ©e s'Ă©tant avĂ©rĂ©e nĂ©faste pour les joueurs[67]. La joueuse de tennis slovĂšne Dalila Jakupovic a notamment dĂ» abandonner en qualifications de l’Open d’Australie Ă  cause de l’air irrespirable de Melbourne[21]. Elle menait une manche Ă  zĂ©ro et Ă©tait Ă  une balle du tie-break dans la seconde, s'apprĂȘtant Ă  servir pour Ă©galiser Ă  6-6 dans le deuxiĂšme face Ă  la suissesse Stefanie Vögele, quand elle s'effondre sur le court, semblant avoir des difficultĂ©s Ă  respirer. Prise d'une quinte de toux[68]. Accroupie, avant de s'agenouiller, elle ouvre la bouche comme pour chercher de l'air. Puis, visiblement prise de panique, elle indique Ă  l'arbitre sa volontĂ© d'abandonner la partie[68]. Ce dernier dĂ©clare son adversaire gagnante. « C’était plus facile de respirer au sol. J’avais vraiment peur. J’avais peur de m’effondrer, c’est pour ça que je me suis mise par terre. Je ne pouvais plus marcher » explique-t-elle en confĂ©rence de presse[21]. L’organisation du tournoi a Ă©cartĂ© la thĂšse de l’annulation de la premiĂšre levĂ©e du Grand Chelem[21]. La joueuse canadienne Eugenie Bouchard eu notamment recours au mĂ©decin sur le court en raison de douleurs Ă  la poitrine, vraisemblablement dues Ă  des difficultĂ©s respiratoires[67]. Le joueur australien Bernard Tomic a lui aussi dĂ©clarĂ© avoir eu du mal Ă  respirer[69]. Plusieurs joueuses et joueurs, dont Elina Svitolina, Mandy Minella, Noah Rubin ou encore Kirsten Flipkens ont lancĂ© un cri d'alerte sur les rĂ©seaux sociaux, en appelant Ă  la responsabilitĂ© de l'organisation face Ă  la menace[70]. Des joueurs français, Gilles Simon, Lucas Pouille, AlizĂ© Cornet ont Ă©galement rĂ©agi[70].

La fumĂ©e des incendies, qui a fait le tour du monde, fait notamment l'objet de recherches Ă  l'aide de l'Ozone Mapper and Profiler Suite of Instruments (OMPS), qui permet de dĂ©tecter la prĂ©sence d’aĂ©rosols, dans ce cas prĂ©cis, de particules de suie, afin d'en analyser les consĂ©quences en matiĂšre de santĂ© publique, car les aĂ©rosols sont particuliĂšrement nocifs pour les personnes souffrant d'asthme ou de maladies respiratoires[71].

PĂ©nuries d'eau

Un certain nombre de localitĂ©s australiennes ont Ă©tĂ© victimes de pĂ©nuries d'eau en raison de la chaleur et la sĂ©cheresse qui ont atteint un pic extrĂȘmement Ă©levĂ© en 2019[72]. Ce problĂšme a notamment provoquĂ© l'affluence de dromadaires sauvages, une espĂšce introduite au XIXe siĂšcle par les colons, qui cause Ă©normĂ©ment de dĂ©gĂąts en pĂ©riode de sĂ©cheresse, consommant de trĂšs grandes quantitĂ©s d'eau dĂ©jĂ  pas assez suffisantes pour les espĂšces endĂ©miques d'Australie, et pĂ©nĂ©trant dans des propriĂ©tĂ©s privĂ©es, consommant et contaminant les rĂ©serves en eau des AborigĂšnes[72]. En rĂ©ponse Ă  ce problĂšme, les autoritĂ©s ont pris la dĂ©cision d'abattre 10 000 dromadaires sauvages par des snipers en hĂ©licoptĂšre[73] de la zone d'administration d'Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara, dĂ©cision approuvĂ©e et soutenue localement[74]. 5000 dromadaires ont Ă©tĂ© abattus[72]. Le comitĂ© exĂ©cutif des territoires de l'APY avance « Ces troupeaux exercent du fait de la quĂȘte d'eau des dromadaires une pression sur les localitĂ©s aborigĂšnes des territoires de l'APY et les activitĂ©s pastorales ». Le ministĂšre de l'Environnement de l'État, qui soutient cet abattage, a expliquĂ© que la sĂ©cheresse posait aussi « de graves questions de bien-ĂȘtre animal » car nombre de bĂȘtes sont mortes de soif ou se sont blessĂ©es entre elles en se prĂ©cipitant vers des points d'eau. « Dans certains cas, des carcasses d'animaux morts ont contaminĂ© d'importantes sources d'eau et des sites culturels », a dit une porte-parole du ministĂšre[73].

Conséquences sur l'environnement

Évaluation difficile

L’évaluation des dĂ©gĂąts Ă©cologique sera difficile, car beaucoup de matĂ©riel scientifique disposĂ© in situ a Ă©tĂ© dĂ©truit et le feu a interrompu de nombreux projets de recherche et thĂšses scientifiques pour des mois ou annĂ©es. Les incendies ont eu un impact considĂ©rable sur l'environnement, avec notamment des consĂ©quences sur la biodiversitĂ©[75] - [19]— incluant faune et flore[76].

Des scientifiques et spécialistes estiment que ces mégafeux sont avant-coureurs d'une situation qui pourrait devenir la norme[77] - [78].

Au-delà des frontiÚres de l'ßle-continent, des glaciers néo-zélandais ont adopté une couleur brunùtre à des milliers de kilomÚtres des incendies en raison des gigantesques nuages de fumée et de cendres qui ont traversé la mer de Tasman. Le glacier François-Joseph a pris une coloration ocre en raison des fumées, comme en témoignent plusieurs photographies prises le 1er janvier et partagées sur les réseaux sociaux[57] - [79]. Ce phénomÚne pourrait accélerer le processus de fonte des glaces[79], les brumes étant susceptibles de modifier l'albédo des glaces, c'est-à-dire leur capacité à renvoyer l'énergie solaire. Une coloration plus sombre amoindrit la réfraction des glaces blanches, ce qui augmente également la température moyenne[57].

L'ocĂ©an et l'Ă©cosystĂšme marin pourraient ĂȘtre affectĂ©s par le dioxyde de carbone dĂ©gagĂ© par les feux, qui risque d'aggraver l'acidification des ocĂ©ans qui rend les squelettes coralliens et les coquilles marines plus fragiles[80]. Les cendres affectent aussi les Ă©cosystĂšmes marins, en apportant des mĂ©taux lourds et d'autres matĂ©riaux issus des bĂątiments, installations et vĂ©hicules qui ont brĂ»lĂ©, ce qui peut avoir des consĂ©quences sur le phytoplancton et le rĂ©seau trophique marin[80].

Les particules fines projetĂ©es dans l'air par ces incendies pourraient avoir deux consĂ©quences : refroidir ou rĂ©chauffer davantage la planĂšte[60]. « Les plus grosses particules, les moins dangereuses, vont retomber rapidement, mais les plus fines, surtout s'il y a de fortes chaleurs qui provoquent des phĂ©nomĂšnes de convection [l'air chaud est propulsĂ© en altitude] peuvent rester des mois dans l'atmosphĂšre », indique Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au Laboratoire de physique et de chimie de l'environnement et de l'espace (CNRS), membre du collectif Air santĂ© climat et grand spĂ©cialiste des particules fines. Elles peuvent alors se retrouver, en caricaturant lĂ©gĂšrement, dans trois couches diffĂ©rentes : basse, moyenne et haute. Et plus elles montent haut, plus elles voyagent longtemps. « Si elles restent en suspension entre quelques centaines de mĂštres et un ou deux kilomĂštres d'altitude, les particules noires peuvent bloquer la lumiĂšre du soleil et donc refroidir localement le climat, poursuit le scientifique français. Si elles se trouvent un peu plus haut jusqu'Ă  15 km, elles vont aussi absorber la lumiĂšre mais aussi la rĂ©Ă©mettre, ce qui peut cette fois rĂ©chauffer le climat localement ». Si en revanche un trĂšs grand nombre de particules atteignent la stratosphĂšre, qui se situe Ă  15 km au-dessus de l'Australie, elles pourraient se rĂ©pandre autour de la planĂšte et refroidir le climat Ă  l'Ă©chelle globale[60]. Selon les modĂšles prĂ©visionnels, elles devraient commencer par entourer la bande de latitude de l'Australie : les fumĂ©es des feux australiens ont d'ailleurs Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es au Chili et en Argentine, Ă  plus de 12 000 km de leur foyer. Si elles remontent jusqu'Ă  la zone intertropicale, plus au nord, elles pourraient Ă©ventuellement atteindre l'hĂ©misphĂšre nord[60].

Le devenir des panaches de fumée a été retracés par la NASA grùce au satellite Suomi-NPP, ont fait le tour de la Terre[71]. La NASA a précisé que les incendies en Australie « ne causaient pas seulement des désastres locaux »[81].

Impacts sur le climat

La quantitĂ© de gaz Ă  effet de serre Ă©mis par l’Australie durant cette saison a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  830 millions de tonnes (elle n'aurait alors Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e que par celles de la Chine, des États-Unis, de l'Inde, de la Russie et du Japon) [48].

Les boisements d'eucalyptus ont largement Ă©tĂ© les plus touchĂ©s. Or, selon une estimation rĂ©cente (2014)[82], en Australie, un incendie grave dans une forĂȘt sĂšche d'eucalyptus Ă©met 16% du carbone total stockĂ©, alors qu'un incendie dans une zone voisine traitĂ©e par brĂ»lage dirigĂ© n'en Ă©mettait que 9%.

Rem : Dans le mĂȘme temps les incendies ont Ă©galement beaucoup augmentĂ© en Amazonie, contribuant Ă©galement Ă  augmenter les Ă©missions de GES et donc probablement le rĂ©chauffement global.

Impact sur la faune

En janvier 2020, plus d'un milliard de grands vertĂ©brĂ©s (mammifĂšres, oiseaux et reptiles) ont pĂ©ri, selon une estimation « trĂšs prudente » de Chris Dickman (de), chercheur en biologie de la conservation et Ă©cologie des mammifĂšres australiens qui se base sur les chiffres de densitĂ©s de populations de ces vertĂ©brĂ©s (nombre d’individus par rapport Ă  une surface)[83]. Ces chiffres sous-estiment fortement la rĂ©alitĂ©, car basĂ©s sur des Ă©tendues de feux plus anciennes[84] — pour parvenir Ă  ce chiffre Chris Dickman s’est appuyĂ© sur une Ă©tude publiĂ©e par le World Wild Fund (WWF) en 2007 —[85], et ne prennent pas en compte certaines espĂšces d'animaux.

Les dĂ©bris carbonisĂ©s en tous genre et les cendres portĂ©s par le vent ou le ruissellement ont touchĂ© l’ocĂ©an, des lacs et riviĂšres ; ils pourraient se rĂ©vĂ©ler toxiques pour de nombreuses espĂšces[58].

Certaines espÚces déjà menacées pourraient avoir disparu dans certaines régions à la suite des mégafeux[86], information à prendre pour éventuelle, en attendant que des études plus poussées ne soient faites. D'autres espÚces pourraient voir leur statut passer d'espÚce vulnérable à espÚce menacée, ou d'espÚce menacée à espÚce en danger.

Des espĂšces endĂ©miques telles que les kangourous, koalas, opossums, wombats, echidnĂ©s, souris marsupiales, martins-chasseurs gĂ©ants, dont des espĂšces qui Ă©taient dĂ©jĂ  menacĂ©es ; des reptiles, insectes, diverses espĂšces d'oiseaux et autres invertĂ©brĂ©s ont subi des pertes considĂ©rables[87] - [88]. Les spĂ©cialistes ont alertĂ© sur le fait que mĂȘme les animaux ayant survĂ©cu doivent lutter pour rester en vie car ils manquent de nourriture et n'ont plus d'abris, ou finissent mangĂ©s par d'autres animaux. Le taux d'extinction des mammifĂšres en Australie Ă©tait dĂ©jĂ  le plus Ă©levĂ© au monde mais les feux de forĂȘt pourraient engendrer des extinctions localisĂ©es[88].

Ces chiffres ne concernent que les grands vertébrés, espÚces porte-drapeau pour le grand public. Les poissons, les amphibiens sont aussi affectés, et des milliards d'insectes sont morts brûlés. Le taux d'animaux domestiques morts n'est pas précisé. Selon Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, et Jean-Lou Justine, professeur de parasitologie, si l'on prend en compte toutes les espÚces animales, notamment les arthropodes et les parasites, ce serait un million de milliards d'animaux qui sont morts dans les feux gigantesques en Australie depuis septembre[89] - [90].

30 % de la population totale des koalas du sud-est du pays seraient morts[91]. Les koalas Ă©taient dĂ©jĂ  menacĂ©s d'extinction, et Ă©taient passĂ©s de plusieurs millions au siĂšcle dernier Ă  quelques dizaines de milliers, le chiffre consensuel Ă©tant 28 000. LĂ , la perte s'Ă©lĂšverait Ă  10 000 des 28 000 koalas restants, soit un tiers de la population[91]. Les consĂ©quences sur les koalas sont particuliĂšrement importantes car si des animaux comme les kangourous, les cerfs, ou encore les dingos (chiens sauvages) peuvent s'enfuir ce n'est pas le cas des koalas, qui se retrouvent Ă  grimper en haut des arbres, finissant brĂ»lĂ©s par les flammes. 10 % Ă  20 % des kangourous de certaines espĂšces auraient notamment disparu[91].
De nombreuses images de koalas, la fourrure roussie par les flammes, d'opossums avec les pattes brûlées, de cadavres de kangourous calcinés, ont fait le tour du monde, devenant le symbole d'une nation et d'un environnement frappés de plein fouet par une crise notamment induite par le changement climatique[92]. Des vétérinaires ont reporté avoir eu affaire à des koalas, des oiseaux, des wallabys et des opossums souffrant non seulement de brûlures, mais également de problÚmes respiratoires[92].

Un tiers de l'Ăźle Kangourou, jusque lĂ  paradis pour les animaux, a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©. Certaines espĂšces uniques vivant sur cette Ăźle pourraient avoir Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©es[92]. La majoritĂ© de la population totale des koalas de l'Ăźle a Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©e par les feux. Des espĂšces telles que le cacatoĂšs de Latham, un des animaux de l’üle les plus cĂ©lĂšbres de l'Ăźle, ainsi que le dunnart de l'Ăźle Kangourou (souris marsupiale grise), qui Ă©tait dĂ©jĂ  en voie d’extinction avant les incendies, sont sources d'inquiĂ©tudes[93] - [94]. Le 15 janvier 2020, des sauveteurs ont parcouru les zones dĂ©vastĂ©es du parc n’ont entendu aucun oiseau[94]. D'autres espĂšces sont aussi sources d'inquiĂ©tude : le mĂ©liphage rĂ©gent, le potoroo Ă  longs pieds ou encore pezoporus flaviventris[93].

Seulement 9 000 des 46 000 koalas de l'Ăźle Kangourou auraient survĂ©cu aux incendies[95] - [96]. Les koalas de l’üle Kangourou ont pour particularitĂ© d’ĂȘtre « exempts d’infection » et Ă  ce titre, constituaient une sorte « d’assurance » pour l’avenir de l’espĂšce. Un point d’autant plus crucial qu’une grande partie de la population de koalas sur l’üle-continent mĂȘme a Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©e. 80% de leur habitat sur l'Ăźle a Ă©tĂ© dĂ©truit. Parmi les koalas recueillis par l'hĂŽpital de campagne d'une rĂ©serve zoologique de l'Ăźle, ceux dont les blessures sont les plus graves sont euthanasiĂ©s[96].
La ministre australienne de l’Environnement Sussan Ley a prĂ©venu que dans certaines rĂ©gions les koalas devront ĂȘtre classĂ©s espĂšce en danger[96].

Dans le site du patrimoine mondial « Greater Blue Mountains», 20% des habitats du MĂ©liphage rĂ©gent (Anthochaera phrygia), passereau de la famille des Meliphagidae, endĂ©mique du sud-est de l'Australie, nomade en danger critique d’extinction (moins de 400 individus dans la nature) ont brĂ»lĂ©. Et dans l’État de Victoria, les habitats de la chouette fuligineuse, du bandicoot Ă  nez long et du python diamant, ont aussi Ă©tĂ© fortement touchĂ©s par le feu[97]. 20 Ă  100 espĂšces d'animaux pourraient ĂȘtre menacĂ©es d'extinction dans le pays Ă  la suite de ces incendies[98] - [84]. La plupart de ceux qui Ă©taient prĂ©sents dans ces zones sont soit morts immĂ©diatement dans les feux, soit ont Ă©tĂ© blessĂ©s ou Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s, souvent condamnĂ©s car n'ayant plus d'habitat, ni de quoi se nourrir (ou en devenant des proies d'animaux introduits tels que les chats devenus sauvages ou les renards)[84].

La souris marsupiale Dunnart de l'ßle Kangourou, qui figuraient déjà sur la liste des dix espÚces les plus menacées, est menacée d'extinction[92].

Les oiseaux, qu'on pourrait penser capables de fuir les flammes en s'envolant, peuvent ĂȘtre dĂ©sorientĂ©s par la fumĂ©e et les vents violents, et de nombreux cadavres d'oiseaux ont Ă©tĂ© vus Ă©chouĂ©s sur la place de Mallacoota, dans l'État de Victoria[98].

En raison du fait que l'Australie soit une Ăźle continent qui a Ă©voluĂ© en isolement par rapport au reste du monde, on y trouve des espĂšces qu'on ne trouve nulle part ailleurs : l'ornithorynque, le wallaby, le kangourou, le koala, etc. et quatre espĂšces animales sur cinq en Australie ne vivent qu'en Australie, des scientifiques soulignent donc le fait que lorsqu'une de ces espĂšces endĂ©miques disparaĂźt d'Australie, c'est de la surface de la Terre qu'elle disparaĂźt[91] - [84]. Ils s’inquiĂštent donc des risques pour la biodiversitĂ© de l’üle-continent. David Phalen, professeur du dĂ©partement vĂ©tĂ©rinaire de l’universitĂ© de Sydney et spĂ©cialiste de la biodiversitĂ© australienne avance « qu'il est tout Ă  fait possible que certaines espĂšces soient perdues Ă  jamais ». Il explique que ces incendies ajoutent une nouvelle pression sur des espĂšces animales qui luttaient dĂ©jĂ  pour leur survie en raison d'espĂšces nuisibles introduites par l’homme, comme les renards, les souris, les rats et surtout les chats sauvages, ayant dĂ©jĂ  causĂ© l’extinction de nombreux oiseaux, reptiles et mammifĂšres, mais aussi en raison de l'impact de l'homme sur son environnement, qui a adaptĂ© les terrains Ă  l’agriculture, l’industrie et l’implantation rĂ©sidentielle, phĂ©nomĂšnes qui ont conduit Ă  une fragmentation de l'espace naturel[99].

Des cassicans flûteurs, espÚce d'oiseau originaire de l'Australie et de Nouvelle-Guinée connue pour avoir la capacité d'imiter les appels d'autres oiseaux et animaux, ont été si fréquemment exposés aux sirÚnes des camions de pompiers et des ambulances lors des feux de brousse, qu'un de ces oiseaux a été aperçu et filmé à Newcastle en train d'imiter le son des alarmes de sirÚnes[100] - [101] - [102].

Actions de sauvetage d'animaux

Un peu partout oĂč les incendies ont fait rage, des sauvetages d'animaux ont eu lieu ou ont Ă©tĂ© tentĂ©s (ainsi un koala ĂągĂ© de 14 ans a Ă©tĂ© nommĂ© Lewis aprĂšs avoir Ă©tĂ© sauvĂ© par une femme en l'extirpant des flammes, histoire et sauvetage dont la vidĂ©o a Ă©tĂ© largement relayĂ©e dans les mĂ©dias. L'animal a finalement Ă©tĂ© euthanasiĂ© Ă  cause de ses brĂ»lures gravissimes[103], afin d'abrĂ©ger ses souffrances. Ce sauvetage avait fait le tour du monde et mis en lumiĂšre la situation catastrophique des koalas face aux incendies qui ont ravagĂ© l'est de l'Australie[103] ; Une autre vidĂ©o d'une femme donnant Ă  boire Ă  un koala assoiffĂ© qui s'Ă©tait agrippĂ© sur le vĂ©lo d'une cycliste australienne pour quĂ©mander de l'eau a fait le tour d'Internet. La scĂšne a Ă©tĂ© filmĂ©e dans la rĂ©gion d'AdĂ©laĂŻde, dans le sud de l'Australie[104]. Une pĂ©tition rĂ©clamant l'introduction du koala sur une Ăźle voisine de l'Australie, en Nouvelle-ZĂ©lande, a notamment Ă©tĂ© lancĂ©e par une association appelĂ©e SociĂ©tĂ© pour le Transfert des Koalas et adressĂ©e Ă  la PremiĂšre ministre de Nouvelle-ZĂ©lande, Jacinda Ardern.

Sur l'ßle Kangourou, une course contre la montre s'est déclenchée afin de sauver les animaux victimes des incendies[94], l'objectif étant de récupérer un maximum d'animaux possiblement encore vivants afin de les secourir.

Des rangers et des volontaires ont aussi portĂ© secours Ă  des renards volants Ă  tĂȘte grise rescapĂ©s, une espĂšce de chauves-souris endĂ©miques[105] - [106].

Un employĂ© des ForĂȘts nationales de Huron-Manistee tenant un bĂ©bĂ© kangourou qui a approchĂ© les pompiers Ă  la recherche d'un refuge

Pour aider le wallaby des rochers Ă  queue, l’une des nombreuses espĂšces animales menacĂ©es par les incendies de forĂȘt dĂ©vastateurs en Australie, des responsables de la Nouvelle-Galles du Sud (NSW) lancent une opĂ©ration baptisĂ©e Rock Wallaby, consistant Ă  leur larguer de la nourriture depuis les airs Ă  l'aide d'hĂ©licoptĂšres[107]. Le wallaby des rochers Ă  queue Ă©tait dĂ©jĂ  classĂ© parmi les espĂšces en danger avant le dĂ©but des incendies, Ă  cause de la destruction de son habitat[108]. Le ministre de l'Environnement de cet État de l'est du pays, Matt Kean, a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© que la fourniture de nourriture aux wallabys Ă©tait l'une des principales stratĂ©gies employĂ©es pour promouvoir la survie et le rĂ©tablissement des espĂšces touchĂ©es par les incendies aux antipodes[107]. « Les premiĂšres Ă©valuations des feux indiquent que l'habitat de plusieurs importantes populations de wallabys des rochers Ă  queue en brosse a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© lors des rĂ©cents feux dans le bush. Les wallabys survivent gĂ©nĂ©ralement au feu lui-mĂȘme, mais sont ensuite laissĂ©s en plan avec une nourriture naturelle limitĂ©e alors que le feu dĂ©truit la vĂ©gĂ©tation autour de leur habitat rocheux », a clarifiĂ© le ministre en premiĂšre ligne sur ce front. « Les wallabys Ă©taient dĂ©jĂ  stressĂ©s par la sĂ©cheresse en cours, ce qui rendait leur survie difficile sans aide » a confiĂ© l'officiel dans un article du Huff Post australien[107]. « À ce stade, nous prĂ©voyons de continuer Ă  fournir de la nourriture supplĂ©mentaire aux populations de wallaby des rochers jusqu'Ă  ce que des ressources alimentaires naturelles suffisantes et de l'eau soient Ă  nouveau disponibles dans le paysage, pendant la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs le feu » a avancĂ© le communiquĂ©.

Mi-janvier, juste avant une pluie annoncĂ©e par la mĂ©tĂ©o, une expĂ©dition scientifique a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă  se rendre dans le parc national de Kosciusko (sud de la Nouvelle-Galles du Sud) pour sauver de l'extinction un des poissons les plus rares d’Australie, le Galaxias tantangara, menacĂ© par les apports massifs de cendres dans les cours d’eau[97], un petit vairon des ruisseaux de montagnes qui n'a Ă©tĂ© dĂ©couvert qu'en 2014, et qui n’est connu que dans un seul tronçon de trois kilomĂštres du ruisseau Tantangara. 142 individus ont pu ĂȘtre capturĂ©s. Ils seront Ă©levĂ©s en captivitĂ© le temps que les ruisseaux retrouvent une eau de qualitĂ©[97].

Impact sur la flore

Entre le dĂ©but des incendies et mi-janvier, 6 millions d'hectares de vĂ©gĂ©tation ont brĂ»lĂ©[109] - [110], mais peu de donnĂ©es chiffrĂ©es concernent l'impact sur la flore[111].

Certaines plantes endĂ©miques d'Australie dites pyrophytes ou pyrophiles ont une grande rĂ©sistance au feu, voire s'en servent comme alliĂ© dans leur reproduction, comme dans les cas de Macropidia (en), de Nuytsia floribunda, de Hakea platysperma (en), et de plusieurs espĂšces des genres Xanthorrhoea et Banksia[112]. Le pouvoir de rĂ©gĂ©nĂ©ration des forĂȘts australiennes est connu de longue date et l'eucalyptus, un pyrophyte actif qui s'est lui aussi adaptĂ© pour survivre au feu, peuple la majeure partie de son propre territoire, notamment la cĂŽte Est qui est couverte d'eucalyptus. « Plus il y a de feux, plus il y aura d’eucalyptus », avance David Phalen, professeur du dĂ©partement vĂ©tĂ©rinaire de l’universitĂ© de Sydney et spĂ©cialiste de la biodiversitĂ© australienne[113].

D'autres espĂšces (souvent endĂ©miques, propres aux rĂ©gions touchĂ©es par les incendies) pourraient avoir disparu ou ĂȘtre menacĂ©es en raison de l'ampleur de ces incendies.

Une zone oĂč le parent sauvage du sorgho cultivĂ© avait commencĂ© Ă  faire l’objet d’une Ă©tude scientifique a brĂ»lĂ©, avant qu’une thĂšse de doctorat ait eu le temps de rĂ©colter les graines et avant que les gĂšnes d’intĂ©rĂȘt aient pu ĂȘtre stockĂ©s en banque de gĂšnes[97].

Actions de sauvetage de la flore

Une mission secrĂšte menĂ©e fin 2019 dans le Parc national Wollemi, en Nouvelle-Galles du Sud, a permis de sauver de l’un des incendies le dernier site naturel au monde de pins de Wollemi (Wollemia nobilis)[114] - [115] - [116] - [117]. Il ne reste plus que 200 de ces arbres protĂ©gĂ©s Ă  l'Ă©tat naturel, dans la rĂ©gion des montagnes Bleues au nord-ouest de Sydney, qui a Ă©tĂ© touchĂ©e par les incendies. Matt Kean, ministre de l’Environnement de Nouvelle-Galles-du-Sud a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© qu'« une mission de protection environnementale sans prĂ©cĂ©dent », a Ă©tĂ© menĂ©e pour sauver ces arbres. Fin dĂ©cembre, les flammes se rapprochant dangereusement du site, les autoritĂ©s ont dĂ©cidĂ© d'agir en montant une mission de sauvetage[114]. Alors que les flammes s’approchaient de la zone protĂ©gĂ©e, les pompiers ont eu recours Ă  des avions bombardiers d’eau pour larguer du produit retardant en un anneau protecteur autour des pins, et des pompiers spĂ©cialisĂ©s ont Ă©tĂ© hĂ©litreuillĂ©s dans la gorge oĂč se cachent les arbres pour y installer un systĂšme d’irrigation afin de leur fournir de l’humiditĂ©, ont expliquĂ© des responsables. « Le feu est bien passĂ© dans la zone, nous avons eu plusieurs jours de fumĂ©e Ă©paisse aussi ne pouvions-nous pas savoir s’ils avaient Ă©tĂ© touchĂ©s. Nous attendions tous avec anxiĂ©tĂ© », a expliquĂ© Matt Kean sur la radio ABC, mais finalement « l’opĂ©ration a Ă©tĂ© un succĂšs phĂ©nomĂ©nal »[118]. L'opĂ©ration menĂ©e Ă©tait de type militaire[114].

Impacts sur la recherche scientifique

À titre d'exemple une tour de tĂ©lĂ©dĂ©tection de 70 m de haut et d’une valeur de 500 000 dollars australiens de l'UniversitĂ© du Queensland, en fonction depuis 20 ans dans la forĂȘt d'État de Bago dans la rĂ©gion alpine du sud-est de l'Australie et installĂ©e dans le cadre du Terrestrial Ecosystem Research Network (TERN, qui rĂ©colte des donnĂ©es pour alimenter les modĂšles climatiques mondiaux), est restĂ©e en place alors que le feu a brĂ»lĂ© une partie de cette forĂȘt le soir du Nouvel An, mais ses capteurs n’ont pas pu documenter les effets de l’incendie car les cĂąbles d'alimentation et le local informatique et Ă©lectrique ont brĂ»lĂ©[97].
Une partie des 700 sites TERN sans infrastructure permanente - sur l'ßle Kangourou au large des cÎtes du sud de l'Australie, par exemple - a aussi brûlés[97].

En outre l'installation multi-institutionnelle de capteurs et matĂ©riels d’étude des effets d'un changement climatique sur les paysages alpins d’Australie, qui devait dĂ©marrer dĂ©but 2020, est repoussĂ©e car un des sites prĂ©vus a brĂ»lĂ© et d’autres sont menacĂ©s[97].

Les Ă©cologues vont tenter de tirer des enseignements de ces feux. Michael Clarke, de l'UniversitĂ© La Trobe Ă  Melbourne, qui avait vu ses travaux sur les oiseaux rĂ©duits Ă  nĂ©ant en 2003, quand des incendies ont dĂ©truit son territoire d’étude dans le sud-est du pays, s’est reconverti dans l’étude de la façon dont la gestion des incendies, y compris les feux contrĂŽlĂ©s pour rĂ©duire les risques d'incendie, affectent les Ă©cosystĂšmes. « Plus je me plongeais dans la base Ă©cologique de la gestion des incendies, moins j'Ă©tais confiant sur la qualitĂ© des donnĂ©es scientifiques sur lesquelles elle reposait », a-t-il expliquĂ© Ă  la Revue Nature mi-janvier 2020[97].

Causes

Plusieurs hypothÚses et avis concernant les facteurs à l'origine des incendies ont été mis en cause ou touchent l'opinion publique : chaleur record[119], sécheresse record[119], foudre[120], le dipÎle positif de l'océan Indien[119] - [121] - [122] - [123], incendie criminel présumé[124], accident[125].

Avis des scientifiques

La majoritĂ© des scientifiques s'accordent sur le fait que l'accroissement des incendies en Australie est liĂ© au rĂ©chauffement climatique, lui-mĂȘme liĂ© aux activitĂ©s humaines et accentuant les incendies. Au vu des historiques de tempĂ©ratures, les scientifiques sont formels : le changement climatique accentue gravement les feux qui ont dĂ©marrĂ© dans le pays en septembre[126].

En 2017, le Bureau mĂ©tĂ©orologique d'Australie avait dĂ©jĂ  mis en garde contre une augmentation dangereuse des tempĂ©ratures dans le pays ces derniĂšres annĂ©es, indiquant que « L'atmosphĂšre australienne s'est rĂ©chauffĂ©e de plus d'un degrĂ© depuis 1910, menant Ă  une augmentation de la frĂ©quence des Ă©vĂ©nements de chaleur extrĂȘme. Les pluies d'avril Ă  octobre ont diminuĂ© de 11% dans le sud-est de l'Australie (la partie la plus violemment touchĂ©e par les incendies aujourd'hui, NDLR). Il y a eu une augmentation significative de la saison des feux dans de nombreuses parties du pays. »[126].

Le site internet du Bureau de MĂ©tĂ©orologie d'Australie affirme que « le changement climatique influence la frĂ©quence et la sĂ©vĂ©ritĂ© des conditions de feux de forĂȘt dangereux »[127].

Un rapport sur le climat de 2018 du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO) fait le lien entre l’augmentation des feux, leur durĂ©e, et le changement climatique : « Le risque de feux de forĂȘt a augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es dans de nombreuses rĂ©gions d’Australie, surtout dans le sud et l’est. Il y a eu, en mĂȘme temps, un accroissement de la durĂ©e de la saison des feux. Le changement climatique, y compris les tempĂ©ratures en hausse, contribue Ă  ces changements. » Dans les dĂ©cennies Ă  venir, les projections climatiques nationales prĂ©voient ainsi « une augmentation du nombre de jours, avec un fort risque de feux et une saison des feux plus longue en Australie mĂ©ridionale et orientale ».

Déni de la mise en cause du réchauffement climatique (climatoscepticisme)

Le dĂ©ni du rĂ©chauffement climatique est trĂšs prĂ©sent en Australie, plus encore qu'aux États-Unis (en 2015, 17 % des Australiens, 15% des NorvĂ©giens et 12 % des AmĂ©ricains niaient encore la thĂšse d’un rĂ©chauffement climatique)[128]. Face aux alertes puis aux constats des scientifiques et pompiers sur le changement climatique, le dĂ©ni politique et une dĂ©sinformation de la part des mĂ©dias ont Ă©tĂ© trĂšs forts, ces derniers dĂ©responsabilisant les activitĂ©s humaines et suggĂ©rant frĂ©quemment que ces feux Ă©taient normaux dans le pays, criminels ou causĂ©s par une gestion inappropriĂ©e des terres[129] - [130] - [131]. Les climatosceptiques australiens arguent que « les feux de brousse ont toujours existĂ© », et que les feux rĂ©cents seraient surtout le fruit d'un mauvais entretien des espaces naturels[126] et largement l'Ɠuvre de pyromanes (infox colportĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux[132]), alors que l'imagerie satellitale montre qu'au contraire ce sont les forĂȘts tropicales qui ont moins brĂ»lĂ© que d'habitude et les boisements d'eucalyptus (supposĂ©s ĂȘtre les mieux gĂ©rĂ©s) qui ont Ă©tĂ© beaucoup plus touchĂ©s que d'habitudes par le feu[48].

On retrouve en Australie les arguments utilisĂ©s par Jair Bolsonaro au BrĂ©sil (qui en aout 2019, insinuait que les ONG environnementalistes Ă©taient responsables des feux de forĂȘt et mĂȘme qu'elles en auraient provoquĂ©)[133] ; ainsi un article d’Alan Jones paru le 18 novembre 2019 dans The Daily Telegraph, relayĂ© en ligne sur le site d’une association de pompiers volontaires (VFFA) affirme : « La gravitĂ© des feux n’a rien Ă  voir avec le « changement climatique » mais avec de nouvelles rĂšgles « environnementales » qui ont rendu l’entretien du bush impossible au nom de la biodiversitĂ©. » On peut y lire Ă©galement que, dans les parcs nationaux oĂč certains feux ont pris naissance, « les pistes que pouvaient emprunter les pompiers sont maintenant envahies par la vĂ©gĂ©tation et sont devenues impĂ©nĂ©trables. Ces accĂšs ont Ă©tĂ© barrĂ©s par de grosses pierres ou des barriĂšres. Comme il n’y a plus d’accĂšs terrestres, les pompiers doivent avoir recours Ă  des mĂ©thodes aĂ©riennes onĂ©reuses et inefficaces de façon curative. Les Verts assument cette stratĂ©gie, hormis le fait qu’ils ne veulent pas que soit utilisĂ©e de l’eau de mer pour arroser, mais de l’eau douce pour protĂ©ger l’environnement. Le problĂšme est que les pompiers manquent d’eau douce. » Les rĂšgles environnementales imposĂ©es dans les annĂ©es 2000 auraient selon eux ont crĂ©Ă© des sanctuaires. En tĂȘte de l’article, la VFFA a ajoutĂ© : « Il est temps que les bureaucrates et les politiciens arrĂȘtent d’accuser le « changement climatique » dans la crise des feux dans le bush, dont ils sont beaucoup responsables et qui met des vies en danger. »

À la suite d'un incendie incontrĂŽlable survenu en 2013 dans la banlieue de Canberra, un article du Daily Telegraph de Miranda Devine avançait aussi de tels arguments, accusant les Verts d'influer sur les dĂ©cideurs. Le Dr Paul Read, codirecteur du Centre australien de recherche sur les feux de forĂȘt (National Centre for Research in Bushfire and Arson), ajoute dans l’article que le nombre d’incendies volontaires est, en moyenne, de 62 000 par an, et ce chiffre augmente. Parmi eux, 13 % seraient allumĂ©s volontairement et 37 % de façon suspicieuse, ce qui fait que 85 dĂ©parts d’incendie par jour seraient volontaires.

Les climatosceptiques sont accusĂ©s d'avoir lancĂ© une large campagne de dĂ©sinformation sur les rĂ©seaux sociaux, visant Ă  influencer la population[127] - [134] - [135]. Des chercheurs ont ainsi observĂ© que la crise actuelle avait donnĂ© lieu Ă  une campagne de dĂ©sinformation « sans prĂ©cĂ©dent » dans l'histoire du pays, avec des « bots » (programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages) dĂ©ployĂ©s pour dĂ©fendre l'idĂ©e que les feux ne sont pas liĂ©s au rĂ©chauffement climatique[127]. Parmi les nombreuses informations erronĂ©es circulant ainsi sur les rĂ©seaux sociaux : des chiffres faux sur les pyromanes arrĂȘtĂ©s par les autoritĂ©s ; chiffres effectivement mentionnĂ©s dans un communiquĂ© de la police de Nouvelle-Galles-du Sud (sud-est australien) du 6 janvier, mais ici dĂ©tournĂ©s : le communiquĂ© disait que « des actions juridiques » de degrĂ©s divers (allant de « l'avertissement Ă  l'accusation » officielle) avaient Ă©tĂ© prises « Ă  l'encontre de 183 personnes » pour « 205 infractions liĂ©es aux feux de forĂȘts », mais la police de cet État prĂ©cise que parmi ces 183 individus, 24 personnes ont Ă©tĂ© formellement accusĂ©es d'incendie volontaire. Les autres sont mises en cause pour des infractions de moindre gravitĂ© : ne pas avoir respectĂ© une « interdiction totale [d'allumer] un feu » (53 personnes) ou « jetĂ© cigarette ou allumette non Ă©teinte » (47 personnes)[134].

Mi-janvier, le gouvernement est accusé notamment par la société civile de minimiser l'impact du réchauffement climatique[136] ; ainsi :

  • Scott Morrison, Premier ministre conservateur, grand dĂ©fenseur de l'industrie du charbon, et dont le climatoscepticisme a Ă©tĂ© confirmĂ© lors de la COP 25[137] n'a fini par concĂ©der que le 12 dĂ©cembre, aprĂšs une manifestation ayant rassemblĂ© prĂšs de 20 000 personnes Ă  Sydney, que le changement climatique Ă©tait l'un des « facteurs » Ă  l'origine des incendies. Il reste malgrĂ© tout le plus possible sur la rĂ©serve Ă  ce sujet : le 10 janvier, Ă  des journalistes lui ayant demandĂ© si la gravitĂ© de ces feux deviendrait la norme du fait du rĂ©chauffement climatique, il a tentĂ© d'esquiver la question ; « Écoutez, nous en avons dĂ©jĂ  parlĂ© nombre de fois », a-t-il balayĂ©[127].
  • DĂ©but , le Gouvernement, aprĂšs avoir ignorĂ© les avertissements des scientifiques qui avaient 12 ans plus tĂŽt en 2008 annoncĂ© que les effets du changement climatique sur la saison des incendies « devraient ĂȘtre directement observables d'ici 2020 »[138], prĂ©fĂšre s'appuyer sur des fake news grossiĂšrement trompeuses, relayĂ©es par les mĂ©dias sociaux en Australie. Ainsi, alors que la climatologie a montrĂ© que 2019 a Ă©tĂ© l'annĂ©e la plus chaude et la plus sĂšche en Australie (tempĂ©rature moyenne de 1,5 °C supĂ©rieure Ă  la moyenne et en Nouvelle-Galles du Sud, l'Ă©cart Ă©tait encore plus important avec 1,95 °C de plus que la moyenne sur la pĂ©riode 1910-2019, battant largement le record de 2018 (qui Ă©tait de 0,27 °C)[132]), Ă  la Chambre des communes. Le 9 janvier 2020, Heather Wheeler (ministre des Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth) a dĂ©clarĂ© : « Malheureusement, il est largement rapportĂ© sur les rĂ©seaux sociaux que 75% des incendies ont Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©s par des pyromanes », mensonge largement rĂ©futĂ© par les pompiers eux-mĂȘmes qui ont constatĂ© sur le terrain que la majoritĂ© des incendies rĂ©sultent d'orages secs, ce qui a fait dire que « la dĂ©sinformation et les mensonges se propagent plus rapidement que les feux de brousse en Australie » bien que « les autoritĂ©s australiennes ont systĂ©matiquement rĂ©futĂ© les allĂ©gations selon lesquelles des incendiaires criminels seraient Ă  l'origine de la plupart des incendies de cette saison »[139] - [127].
  • Mi-janvier, par une lettre ouverte relayĂ©e par The Guardian, un groupe de scientifiques[140] demande au gouvernement anglais - en tant qu'hĂŽte des pourparlers de l'ONU sur le climat en 2020 ; chargĂ© du maintien de l'accord de Paris sur la bonne voie - de « dire la vĂ©ritĂ© aux parlementaires, au public et aux politiciens australiens sur les causes et les consĂ©quences du changement climatique »[141].

Conséquences post-incendies

Les mégafeux touchant l'Australie pourraient devenir une norme dans les années à venir, faute de pouvoir agir sur le réchauffement climatique à court terme[31] - [123]. Des scientifiques préviennent que les conditions propices à des tels incendies vont perdurer[31] à moins de mobiliser rapidement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. «Nous n'allons pas inverser le changement climatique à une échelle de temps concevable. Les conditions qui se déroulent actuellement ne disparaßtront donc pas», a déclaré lundi le professeur Richard Betts au service national de météorologie britannique, qui a co-dirigé une étude examinant 57 articles scientifiques publiés depuis 2013 sur l'impact du changement climatique sur les incendies[31].

Causes diverses

Le 17 novembre 2019, les autorités annoncent avoir inculpé un homme pour avoir déclenché un incendie en voulant protéger ses plants de cannabis, causant un incendie contre lesquels les pompiers ont été obligés de lutter pendant des jours[142] - [143].

Fin janvier 2020, 183 personnes avaient Ă©tĂ© engagĂ©es pour des « infractions liĂ©es aux feux de brousse », mais seulement 24 personnes inculpĂ©es pour « feux de brousse dĂ©libĂ©rĂ©ment allumĂ©s[144] - [145]. »

Comparaison avec les feux de brousse précédents

En comparaison avec les feux de brousse ayant touchĂ© l'Australie les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, ceux de 2019-2020 sont particuliĂšrement marquants du fait de leur durĂ©e (qui a touchĂ© plusieurs mois en continu), leur saisonnalitĂ© (ils ont dĂ©butĂ© dĂšs le printemps) et par les Ă©cosystĂšmes touchĂ©s (des forĂȘts humides qui brĂ»lent pour la premiĂšre fois). Contrairement aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, les incendies ont lieu dans plusieurs États australiens simultanĂ©ment[29]. Si les feux de l’étĂ© 1974-1975 ont dĂ©truit une surface beaucoup plus importante du continent que ce qui a brĂ»lĂ© jusqu’ici, ce n’est pas la mĂȘme chose qui a pris feu, et pas pour les mĂȘmes raisons. En 1974, les incendies ont eu lieu dans le centre du pays, dans des rĂ©gions inhabitĂ©es aprĂšs de fortes pluies. «En 1974-1975, aprĂšs la croissance d’une vĂ©gĂ©tation luxuriante due Ă  de fortes pluies tombĂ©es pendant les deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, plus de 117 millions d’hectares ou 15% de la surface terrestre totale du continent a brĂ»lĂ© en Australie centrale pendant la saison des feux», note le bureau des statistiques australien. Avant de prĂ©ciser : «Quand on regarde les statistiques des incendies, les feux avec de plus grandes surfaces ne se traduisent pas forcĂ©ment par des impacts plus importants sur les lieux d’implantation humaine.».

En comparaison avec les feux de brousse de 1974-1975, l'impact sur la population humaine est aussi diffĂ©rent. Stephen J. Pyne, professeur Ă©mĂ©rite de l’universitĂ© d’Arizona, auteur d’un livre sur les feux de brousse australiens, explique : «Les incendies de 1974-1975 n’ont eu quasiment aucun impact, et les dommages ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par satellite, aprĂšs l’évĂ©nement.»[29]. Ceci expliquerait notamment que contrairement aux autres incendies historiques qu’a connus l’Australie («Samedi noir» en 2009, «NoĂ«l noir» en 2001, «mercredi des cendres» en 1983, etc.), les feux de 1974-1975 n'aient pas eu de surnom. Stephen J. Pyne ajoute que les feux du samedi noir ont tuĂ© le plus de monde (173 morts), et que l'Ă©vĂ©nement le plus destructeur (1974), qui a brĂ»lĂ© 117 millions d’hectares, n’a pas de nom car ayant surtout touchĂ© l'Australie centrale, oĂč vivent peu de communautĂ©s.

Ross Bradstock, le directeur du Centre pour la gestion des risques environnementaux des feux de brousse Ă  l’UniversitĂ© de Wollongong (Nouvelle-Galles du Sud) explique la mĂȘme chose. Les incendies de 1974 Ă©taient dus Ă  de fortes pluies qui ont fait pousser des plantes vertes, sans bois, qui se sont transformĂ©es en combustibles dans les prairies, alors que les incendies de cette annĂ©e ont Ă©tĂ© provoquĂ©s par la sĂ©cheresse.

Par ailleurs, les études comparant le coût (financier et humain) des désastres environnementaux en Australie ne citent jamais les incendies de 1974-1975, selon un ouvrage sur la réduction des risques, contrairement aux incendies 1983 et aux incendies de 2009.

Chris Dickman explique concernant les feux de 2019-2020 : « Ce sont des feux trĂšs diffĂ©rents sur tous les aspects des feux de forĂȘts auxquels nous assistons, et qui sont sans prĂ©cĂ©dent en termes d’échelle, de gravitĂ© et d’impact sur la vie animale »[146].

RĂ©actions politiques

Les ramifications politiques de la saison des incendies ont été importantes. Une décision du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud de réduire le financement des services d'incendie en fonction des prévisions budgétaires, ainsi que des vacances prises par le Premier ministre Scott Morrison, au cours d'une période au cours de laquelle deux pompiers volontaires sont morts, et son apathie générale perçue à l'égard de la situation, a donné lieu à une controverse.

Des manifestations sont menées dans plusieurs grandes villes contre Scott Morrison et pour réclamer des mesures concrÚtes contre le réchauffement climatique[147].

Une manifestation à Brisbane en réponse à l'ingérence des incendies

Aides internationales

Des pompiers de Nouvelle-ZĂ©lande, des États-Unis et du Canada ont Ă©tĂ© envoyĂ©s en renfort aux autoritĂ©s australiennes pour combattre les incendies, en particulier en Nouvelle-Galles du Sud.

87 pompiers canadiens ont Ă©tĂ© envoyĂ©s en renfort par le Centre canadien des incendies de forĂȘt[148] - [149], constituant une premiĂšre dans le dĂ©ploiement de personnels canadiens en Australie depuis 2009[150]. Plus de 50 NĂ©o-ZĂ©landais et 20 pompiers du dĂ©partement de l'IntĂ©rieur des États-Unis[151] - [152] ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en Australie dans des rĂŽles de lutte directe contre les incendies et de soutien[153]. La Malaisie a Ă©galement offert son aide pour dĂ©ployer des pompiers par le biais de la dĂ©claration du vice-Premier ministre Wan Azizah Wan Ismail[154].

Singapour a dĂ©ployĂ© deux hĂ©licoptĂšres Chinook et 42 membres des Forces armĂ©es de Singapour stationnĂ©s au centre d'aviation de l'armĂ©e d'Oakey Ă  la base RAAF East Sale Ă  Victoria[155].

Le 5 janvier, le président de la République Française Emmanuel Macron propose une aide immédiate de la France pour coopérer à éteindre les incendies[156]. Le lendemain, le ministÚre des Affaires intérieures roumain annonce par le biais du Centre de coordination des interventions d'urgence (ERCC) de l'Union européenne[157] le déploiement de forces et 70 pompiers[158].

Promesses de dons

Des célébrités, des sportifs et des citoyens australiens ont généreusement fait des dons à divers appels de fonds pour les victimes des feux de brousse et les pompiers.

En novembre, James Packer (en) a promis 1 million de dollars australiens pour soutenir le NSW Rural Fire Service. Alors que l'impact de la saison des feux de brousse se rĂ©pandait, la Crown Resorts Foundation et la Packer Family Foundation se sont engagĂ©es Ă  verser 4 millions de dollars australiens supplĂ©mentaires pour les services de pompiers volontaires en Nouvelle-Galles du Sud, Ă  Victoria et en Australie-Occidentale — tous les États dans lesquels Crown possĂšde des centres de villĂ©giature — et Ă  des organisations caritatives portant secours aux populations et aux espĂšces sauvages affectĂ©es Ă  l'Ă©chelle nationale[159]. Les philanthropes John et Pauline Gandel ont promis un million de dollars australiens, rĂ©partis entre les appels nationaux contre les feux de brousse menĂ©s par la Croix-Rouge australienne, l'ArmĂ©e du salut et la SociĂ©tĂ© Saint-Vincent-de-Paul, pour aider Ă  secourir les communautĂ©s touchĂ©es, ainsi que les pompiers volontaires Ă  travers l'Australie. Tim Cook a Ă©galement promis un don d'Apple d'un montant non divulguĂ©[160].

La chanteuse amĂ©ricaine Pink a fait un don de 500 000 $ pour soutenir les autoritĂ©s locales de lutte contre les incendies en Australie, en postant un message sur Twitter : « je suis totalement dĂ©vastĂ©e en regardant ce qui se passe en Australie en ce moment »[161] - [162]. L'actrice Nicole Kidman et son mari, l'auteur-compositeur-interprĂšte Keith Urban ont Ă©galement fait don de 500 000 dollars australiens aux services d'incendie ruraux[163]. L'auteur-compositeur-interprĂšte et acteur Kylie Minogue et sa famille se sont engagĂ©s Ă  verser 500 000 dollars australiens pour les efforts de lutte contre les incendies et un soutien continu[164]. L'acteur Chris Hemsworth et sa famille ont fait don d'un million de dollars australiens[165]. Le rappeur et chanteur sud-corĂ©en Jay Park fait don de 30 000 $ au service d'incendie rural de la Nouvelle-Galles du Sud[166].

La championne de tennis australienne Ashleigh Barty, a dĂ©cidĂ© de reverser la totalitĂ© de ses gains gagnĂ©s lors du tournoi de tennis de Brisbane, Ă  l'appel de la Croix-Rouge. Elle avait dĂ©jĂ  fait un don important Ă  la RSPCA Australia (en) pour s'occuper des animaux dĂ©placĂ©s par les incendies[167]. D'autres joueurs de tennis, dirigĂ©s par Nick Kyrgios, se sont engagĂ©s Ă  donner de l'argent pour chaque ace effectuĂ© durant les tournois de la tournĂ©e australienne de tennis[168]. De nombreux joueurs de cricket, tels que les reprĂ©sentants internationaux Chris Lynn, Glenn Maxwell, D'Arcy Short, Matthew Renshaw et Fawad Ahmed se sont engagĂ©s Ă  donner de l'argent pour chaque guichet dĂ©truit pendant le reste de la saison de cricket australienne, tandis que les joueurs de Test cricket australiens Mitchell Starc, Pat Cummins, James Pattinson et Nathan Lyon se sont engagĂ©s Ă  donner 1 000 $ pour chaque guichet dĂ©truit lors du 3e test contre la Nouvelle-ZĂ©lande[169]. Shane Warne, un joueur de cricket australien Ă  la retraite, a placĂ© son ancienne casquette verte aux enchĂšres en ligne, pour un montant de 500 000 dollars australiens[170].

La comĂ©dienne Celeste Barber a lancĂ© un appel de financement qui a permis de recueillir plus de 30 millions de dollars australiens[171]. Un tĂ©lĂ©thon menĂ© avec les feux d'artifice controversĂ©s du Nouvel An Ă  Sydney a permis de recueillir plus de 2 millions de dollars australiens[172].

À la suite des polĂ©miques, le joueur de tennis Roger Federer fait un don de 500 000 dollars, ce don fait suite Ă  des critiques faites par des activistes du climat. En effet Federer se dit soucieux du climat mais des activistes critiquent le fait qu'il fasse de la publicitĂ© pour une banque qui, selon les activistes, investit dans les Ă©nergies fossiles[173].

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