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Garde forestier

Le garde forestier est gĂ©nĂ©ralement un fonctionnaire chargĂ© de patrouiller (Ă©ventuellement Ă  cheval) dans la forĂȘt et d'autres endroits dans la nature. Dans certains pays il s'agit de gardes privĂ©s. En France, ce mĂ©tier est spĂ©cifiquement tournĂ© vers la forĂȘt, dans d'autres pays (ex Förster allemands), il est plutĂŽt tournĂ© vers la protection de la nature en gĂ©nĂ©ral, ou - dans certains pays - Ă  l'origine la lutte contre les incendies de forĂȘt.

Garde forestier
Ranger du National Park Service des États-Unis.
Présentation
Forme féminine
Garde forestiĂšre
Fonction
Salaire
1496 salarié débutant
Codes
ROME (France)
A1204

Missions

Les missions du garde forestier varient selon les pays, mais leur principale fonction est gĂ©nĂ©ralement de protĂ©ger l'intĂ©gritĂ© de la forĂȘt : Ă  la fois la faune et la flore. Ainsi ils luttent contre le braconnage, le vol de bois, ou la cueillette d'espĂšces protĂ©gĂ©es ou menacĂ©es.

En France

Depuis l’Ordonnance de Colbert de 1669, il existait des gardes domaniaux chargĂ©s des forĂȘts domaniales et des gardes communaux chargĂ©s des forĂȘts communales. Ces derniers Ă©taient rĂ©munĂ©rĂ©s par les municipalitĂ©s, mais leur nomination Ă©tait soumise Ă  l’agrĂ©ment des conservateurs des Eaux et ForĂȘts. Il existait Ă©galement des gardes mixtes chargĂ©s Ă  la fois de forĂȘts domaniales et communales. Les 32 conservations de 1911 disposaient de 6 567 gardes forestiers : 1 974 gardes domaniaux, 3 386 gardes communaux et 1 207 gardes mixtes. La rĂ©munĂ©ration des gardes communaux Ă©tait moindre que celle des gardes domaniaux, ce qui se traduisit par une revendication constante des premiers. La « domanialisation » des gardes communaux est rĂ©alisĂ©e en octobre 1919. DĂ©sormais, les communes participent Ă  la dĂ©pense et l’Administration des Eaux et ForĂȘts a autoritĂ© sur la totalitĂ© des personnels chargĂ©s de l’application du rĂ©gime forestier instituĂ© en 1827. Le statut de 1912 des prĂ©posĂ©s domaniaux des Eaux et ForĂȘts distinguait deux grades : les gardes et les brigadiers. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, les prĂ©posĂ©s sont recrutĂ©s pour trois-quarts parmi les candidats militaires et pour le reste parmi les candidats civils. Diverses mesures d’un autre temps sont supprimĂ©es seulement durant l’Entre-deux-guerres : l’obligation de fournir, dans les maisons forestiĂšres des prĂ©posĂ©s, des chambres et des repas aux officiers de passage, l’obligation pour les prĂ©posĂ©s de porter le sac de l’officier en tournĂ©e, de lui allumer un feu sĂ©parĂ© et de se tenir Ă  une certaine distance lors des marches en forĂȘt, le port du fusil et du sabre, les revues d’armes et les sĂ©ances de tir. En 1950, le corps des prĂ©posĂ©s domaniaux des Eaux et ForĂȘts comportaient 5 497 agents : 4 328 gardes domaniaux et 1 169 brigadiers[1]. En 1951, la dĂ©nomination des prĂ©posĂ©s des Eaux et ForĂȘts change : les garde domaniaux deviennent des « agents techniques » des Eaux et ForĂȘts et les brigadiers des « chefs de district » des Eaux et ForĂȘts[2]. Par la suite, parmi les agents techniques seront distinguĂ©s des « agents techniques brevetĂ©s » et des « sous-chef de districts » et le chef de district Ă©voluera vers la dĂ©nomination de technicien forestier[3].

Dans le domaine public, le garde forestier est le plus souvent un fonctionnaire de l’Office national des forĂȘts (ONF), au statut administratif diffĂ©rent du garde chasse particulier ou du garde des bois et forĂȘts particulier (privĂ©), mais qui est assermentĂ©. Il est responsable d’une « circonscription territoriale » (environ 1 000 Ă  2 000 hectares) appelĂ©e « triage », oĂč il veille Ă  la bonne application des textes concernant la gestion et la protection des forĂȘts. Il assure la police de la nature et de l’environnement en qualitĂ© d’agent assermentĂ©. À ce titre, il est habilitĂ© Ă  constater les infractions en forĂȘt (procĂšs-verbal), y compris de la part des exploitants forestiers. En tant qu'agent de l'ONF, il contribue au martelage ou encore aux inventaires. Il a aussi une fonction pĂ©dagogique auprĂšs du public et est en contact avec les riverains, promeneurs et Ă©lus locaux mais Ă©galement les Ă©coles en visites ainsi qu’avec les exploitants forestiers (bĂ»cherons, dĂ©bardeurs). Il arrive que certains gardes forestiers de l’ONF effectuent des missions Ă  cheval. L'appellation de « garde forestier » n'est plus utilisĂ© Ă  l'ONF et a Ă©tĂ© remplacĂ©e successivement par celle d'« agent technique forestier »[4], puis par « agent patrimonial »[5] et actuellement aprĂšs la revalorisation statutaire de catĂ©gorie C en catĂ©gorie B par celle de « technicien forestier territorial »[6].

L’agent technique privĂ© a pour rĂŽle de seconder un propriĂ©taire forestier, d’assurer la surveillance du domaine, la direction des exploitations et de tous les travaux sylvicoles.

Les gardes des bois et forĂȘts particulier sont l'Ă©quivalent des garde chasse particulier dans le domaine forestier. Ils sont assermentĂ©s et compĂ©tents en police forestiĂšre (habilitĂ© Ă  constater les infractions en forĂȘt par procĂšs-verbal).

Notes et références

  1. « DĂ©cret n°50-1612 portant rĂšglement d’administration publique relatif au statut particulier des corps des ingĂ©nieurs des eaux et forĂȘts, des ingĂ©nieurs des travaux des eaux et forĂȘts et des prĂ©posĂ©s des eaux et forĂȘts. », sur legifrance.gouv.fr, (consultĂ© le )
  2. « DĂ©cret n° 51-233 portant rĂšglement d’administration publique relatif Ă  la dĂ©nomination des prĂ©posĂ©s des eaux et forĂȘts. », sur legifrance.gouv.fr, (consultĂ© le )
  3. Raymond Lefebvre et al., Les Eaux et ForĂȘts : du 12e au 20e siĂšcle, Paris, CNRS, coll. « Histoire de l'administration française », , 767 p., p. 608-609
  4. « Agent technique forestier (garde forestier) », sur emploi-environnement.com (consulté le )
  5. « Les métiers de l'ONF », sur onf.fr (consulté le )
  6. « Reportage : technicien forestier territorial », sur onf.fr (consulté le )

Voir aussi

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