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The Conversation (média)

The Conversation est un média indépendant en ligne et sans but lucratif, qui propose du contenu provenant de la communauté universitaire. Depuis le lancement du premier site australien en , huit versions sont apparues.

Logo de The Conversation (média)

Adresse theconversation.com
Slogan « Academic rigour, journalistic flair »
« L'expertise universitaire, l'exigence journalistique »
Type de site actualité, analyse, commentaire, recherche
Langue anglais, français, espagnol, indonésien
Inscription optionnelle
Siège social Melbourne
Drapeau de l'Australie Australie
Lancement
(en français)
État actuel actif

The Conversation Media Group, la société d'exploitation, est une fondation d'éducation à but non lucratif détenue par The Conversation Trust.

Historique

The Conversation a été co-fondé en 2011, en Australie, par Andrew Jaspan et Jack Rejtman[1]. L'idée était de créer un nouveau média dans lequel des universitaires pourraient communiquer directement avec la société, grâce à un site internet. Jaspan envisageait l'université comme « une salle de rédaction géante », dans laquelle les universitaires et les chercheurs, collectivement, s'engageraient à transmettre un avis académique éclairé sur des questions de société[2]. Le site est un média d’information numérique destiné à la diffusion des savoirs autour de l’actualité générale et de la culture scientifique[3].

Au total, huit publications ont été créées : en Grande-Bretagne (2013)[4], aux États-Unis (2014)[5] en Afrique — en anglais et en français ()[6], en France ()[7], « globale » —en anglais ()[8], au Canada — en français ()[9] et en anglais ()[10], en Indonésie ()[11] et en Espagne ()[12].

The Conversation France

En France, la première édition de The Conversation France est publiée le [3]. Les acteurs clés de cette version sont Fabrice Rousselot, journaliste spécialiste de l'international[13], et Didier Pourquery, journaliste économique[14]. Depuis 2017, The Conversation est partenaire de l'événement national la Fête de la science, organisé par le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation[15].

Début 2019, The Conversation France propose plus de 7 000 articles, rédigés par environ 4 000 auteurs. Le site revendique quatre millions de pages vues chaque mois[16].

Description et fonctionnement

Les contributeurs-auteurs de The Conversation sont des universitaires et des chercheurs qui collaborent avec des journalistes professionnels[1] - [3] ; plus de 26 000 auteurs du monde académique écrivent pour The Conversation.

Le média utilise une publication personnalisée et un système de gestion de contenu intégré dans le framework Ruby on Rails. Le système permet aux contributeurs de collaborer sur des articles en temps réel. Les articles sont liés aux profils de leurs auteurs, y compris les déclarations d'intérêts, et des tableaux de bord personnels affichent les interactions des auteurs avec le public[17].

La grande majorité de l'audience de l'édition australienne a moins de 45 ans et se répartit à part à peu près égale entre hommes et femmes. Un peu plus de la moitié du lectorat gagne plus de 100 000 dollars australiens par an. Une enquête de 2015 a évalué l'audience à 2,6 millions d'utilisateurs sur le site, qui atteint 23 millions par la republication dans d'autres médias[18].

En , les rapports mensuels d'audience en ligne indiquent 4,7 millions de lecteurs sur site, auxquels s'ajoutent trente-cinq millions par les republications dans d'autres médias[19].

The Conversation publie tout son contenu en accès libre, sous une licence Creative Commons CC-BY-ND (republication autorisée, sans modifications, et en attribuant la source)[1] - [20].

Le financement est assuré par des universités, des entreprises, des gouvernements et des dons privés.

Couverture internationale

Depuis sa première édition australienne dont le siège est à Melbourne, The Conversation s'est étendu à un réseau mondial de huit éditions, fonctionnant en plusieurs langues.

Critiques

Selon une enquête du Centre de recherche sur les médiations (université de Lorraine), conduite en 2016 auprès du lectorat de The Conversation France, les personnes interrogées ont globalement un avis favorable, mais des universitaires reprochent au média de proposer des articles qui, sous couvert de la vulgarisation revendiquée par le site, soutiennent des points de vue partisans. Ces critiques jugent la qualité du contenu inégale, du fait de contributrices et contributeurs qui n'auraient que des visées auto-promotionnelles[21] - [3]. Les résultats de l'étude montrent aussi l'intérêt porté au média par un public scolaire constitué d'enseignants qui n'appartiennent pas au monde de la recherche universitaire et qui réclament une adaptation du contenu du site aux enfants et adolescents de l'enseignement primaire et secondaire[3].

Notes et références

  1. Adrien Lelièvre, « The Conversation, le nouveau média qui donne la parole aux universitaires », Les Échos, (consulté le ).
  2. (en) « Who We Are », The Conversation Australia, 2010-2013 (consulté le ).
  3. Julien Falgas, « Le site d’information The Conversation France comme ressource pédagogique », Distance et Médiations des Savoirs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Stephen Khan, « Creating journalism from academia: a pilot project », Blogs BBC, (consulté le ).
  5. (en) « Nocookies », The Australian (consulté le ) (inaccessible sans abonnement).
  6. « The Conversation to launch in Africa with funding from Bill Gates foundation - mUmBRELLA » (consulté le ).
  7. Alexis Delcambre, « The Conversation se lance en français », Le Monde, (consulté le ).
  8. (en) Fabrice Rousselot, « The Conversation Global: the world's biggest stories, told by experts », Site officiel, (consulté le ).
  9. (en) Martine Turenne et Scott White, « Bienvenue à La Conversation Canada », Site officiel (consulté le )
  10. (en) Misha Ketchell, « The Conversation launches in Canada », sur The Conversation (consulté le )
  11. (en) Misha Ketchell, « The Conversation launches in Indonesia », Site officiel (consulté le )
  12. (es) Logopress- Editor, « The Conversation lanza su edición en español gracias a Fundación Telefónica », sur Revista de Arte - Logopress, (consulté le )
  13. « Fabrice Rousselot, pour le site « Conversation France » » (consulté le )
  14. « The Conversation se met au français », Site officiel, (consulté le ).
  15. ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, « Fête de la science : The Conversation... en parle », sur Fête de la science, (consulté le ).
  16. Thomas Hofnung, « The Conversation : une autre voix dans le concert médiatique », Fondation Croix-Rouge française, (consulté le ).
  17. (en) Andrew Trounson, « Getting the message out », The Australian, (consulté le ).
  18. (en) « Our Audience », Site officiel (consulté le ).
  19. (en) Debbie Dickinson, « Behind the scenes: creative commons publishing », Site officiel, .
  20. « Règles de republication – The Conversation », Site officiel (consulté le ).
  21. L'enquête, menée par le chercheur Julien Falgas, en novembre 2016, a recueilli 2 000 réponses des 20 000 abonnés à la lettre électronique de The Conversation[3].

Lien externe

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