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Ethnogenèse

Le mot ethnogenèse signifie en grec « formation d'un peuple »[1]. Au sens littéral, il décrit la genèse d'un groupe ethnique car, parmi les quatre termes grecs γένος / genos signifiant « famille, clan, tribu », λάος / laos signifiant « peuple assemblé, foule », δῆμος / dêmos signifiant « peuple du lieu, citoyens » et ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine », ethnogenèse regroupe le premier et le quatrième, soit « origine de la tribu ». Par extension, il décrit le processus socio-historique selon lequel se constitue un groupe humain partageant des traits distinctifs identitaires communs (coutumiers, culinaires, culturels, linguistiques ou musicaux) que l'on appelle un « peuple ». Cette évolution comporte des mécanismes que l'on retrouve dans celle des langues à laquelle elle est liée, et dans celle de la biodiversité, avec des phénomènes de diversification, d'acculturation, de métissage, de disparition ou d'apparition de tel ou tel caractère : un peuple apparaît nécessairement à partir des groupes qui l'ont précédé, et peut disparaître soit culturellement en se fondant dans un nouvel ensemble, soit physiquement en étant victime d'un génocide[2].

Diachronie du concept d'ethnogenèse

Utilisé initialement par les anthropologues évolutionnistes soviétiques des années 1920-1930 selon Françoise Morin (2006)[3], ce concept réapparaît dans les années 1970 chez les anthropologues post-soviétiques dont Lev Nikolaïevitch Goumilëv[4] (1912-1992) et Yulian Bromley (1921-1990), et plus récemment, chez les historiens médiévistes viennois contemporains Reinhard Wenskus (de) (1916-2002) en 1961[5], Herwig Wolfram (1934-) en 1979[6], Jörg Jarnut (1942-) en 1985[7], Walter Pohl (de) (1953-) en 2005, G. M. Berndt en 2007[8], chez le géographe, historien, politologue et linguiste français Roland J.-L. Breton (1931-2016) en 1987[9], chez le politologue américain Thomas Turner en 2000[10], parallèlement chez les anthropologues Thomas A. Abercrombie (en) en 1990[11], Guillaume Boccara en 1998[12], Françoise Morin en 2006[13], Florent Kohler (1968-) en 2009[14], Antoinette Molinié en 2012[15] et les médiévistes français Jens Schneider en 2011[16], Magali Coumert en 2013[17] et Audrey Becker en 2014[18].

Étymologie

Le terme ethnogenèse est constitué de ethno-, issu du grec ancien ethnos signifiant "toute classe d'êtres d'origine ou de condition commune"[19] et du suffixe genèse, signifiant naissance, début, origines.

Un objet polymorphe : processus ou théorie ?

Processus objectif ou subjectif ?

L'on comprend aisément avec l'historien médiéviste français Jacques Le Goff (1924-2014) que ce processus historique d'émergence d'un peuple, en tant qu'identité distincte d'autres peuples environnants, nommé ethnogenèse, échappe facilement au regard d'un observateur banal (qui serait un possible témoin oculaire de l'époque) de par l'échelle de sa longue durée dans le temps historique[20]. Le temps long nécessite donc une autre approche. Déjà l'historien français Fustel de Coulanges (1830-1889) en 1862, à Strasbourg, suggérait le recours aux mythes et aux rêves[21].

« Ainsi, le mythe, dans les perspectives de la nouvelle problématique historique, non seulement est objet d'histoire, mais allonge vers les origines les temps de l'histoire, enrichit les méthodes de l'historien et alimente un nouveau niveau de l'histoire, l'histoire lente »[22].

Sauf à se fonder sur des données objectives de nature archéologiques[23], l'étude du processus lui-même, complexe et polymorphe, ne peut qu'être remplacée par celle d'autres matériaux plus faciles d'accès relatifs, par exemple, à un ordre de discours se présentant sous la forme d'un mythe de fondation, tels ceux étudiés par Élise Marienstras (1992) pour l'Amérique, Nicole Loraux (1996) pour Athènes, ou Anita Shapira (2005) pour l'état d'Israël, par exemple. Mais en ce qui concerne d'autres groupes humains que ceux vivant au sein d'états-nation, le problème des sources est différent.

« Le principal domaine où se cristallise la mémoire collective des peuples sans écriture est celui qui donne un fondement à apparence historique à l'existence des ethnies et des familles, c'est-à-dire les mythes d'origine »[24].

Tout groupe social peut relever d'un tel questionnement sur son ethnogenèse, passée ou en cours. C'est, tout à la fois, la question des origines, de son ethnonyme et des identités en mutation (interculturelle, transculturelle) qui est ainsi interpellée par ce questionnement qui peut rejoindre celui de l'ethnohistoire, mais qui commence souvent par l'étude d'annales ou de généalogies[25] - [26], de traditions instituant des coutumes pérennes.

Des objets sociaux gigognes

Selon les travaux des historiens médiévistes viennois contemporains Herwig Wolfram (1979), Reinhart Wenskus (Cologne, 1961), au sens strict, le terme ethnogenèse signifie : genèse d'un groupe ethnique, et, par extension, processus selon lequel se constitue historiquement un groupe ethnique, un peuple, un groupe humain. Pour l'anthropologue français Maurice Godelier, un groupe ethnique, ou ethnie, étant constitué du rassemblement de plusieurs tribus constitués de plusieurs clans eux-mêmes constitués de familles apparentées. Plusieurs groupes ethniques configurent un peuple se considérant, ou non, comme une nation, elle-même se dotant, ou non, d'un état pouvant prendre plusieurs formes[27].

Ainsi, un état, comme le Canada, par exemple, se conçoit officiellement comme constitué de plusieurs peuples se concevant comme des nations, tels les peuples autochtones se revendiquant en tant que Premières Nations, elles-mêmes composites de plusieurs ethnies organisées en clans. Le Canada intègre également le territoire fédéral autonome du peuple Inuit, le Nunavut.

L'on pourrait citer également le cas fédéral des États-Unis qui intègre sur son territoire la nation du peuple Navaho doté de son propre gouvernement.

Certains peuples, comme le peuple Sámi, se retrouvent, de par leur colonisation, à cheval sur plusieurs états, séparés par des frontières. Le peuple Sámi a cependant réussi à obtenir, dans chaque pays, son propre parlement "national". Les parlements Sámis sont, ainsi, situés à Inari (Finlande), Karasjok (Norvège) et Kiruna (Suède).

Ainsi, à toutes les échelles, chaque sous-partie (famille, clan, ethnie, peuple, nation) peut se développer au singulier comme au pluriel, dans l'évidence politique (États-Unis, Canada, Russie par exemple) ou dans certaines tensions revendicatives inabouties ou en cours.

Sources endogènes et exogènes

À la lecture des travaux des historiens traitant de l'ethnogenèse des peuples[28], l'on voit bien combien cette question s'alimente fréquemment de nombreuses controverses[29] issues de la confrontation entre plusieurs versions étudiées par de nombreux spécialistes relevant de plusieurs disciplines universitaires et scientifiques.

Les données de la tradition immatérielle

Versions endogènes (c'est-à-dire internes au peuple lui-même), relevant de la mémoire collective[30], écrites ou transmises selon une tradition orale, ancestrale ou de facture récente, souvent mythologiques telles le mythe des origines troyennes, les sagas islandaises[31], les Vedas[32], et le Mahabharata indiens ou le Kalevala finlandais[33], produites par différentes catégories de personnes, dotées, ou non, d'une fonction spécifique ou d'un statut particulier au sein d'un groupe humain, (aède chantant des épopées, des poèmes épiques, contant des légendes comme celles de la légende de l'origine troyenne des Bretons, la légende de l'origine troyenne des Francs et chansons de gestes[34], griot récitant des généalogies, voire archivistes conservant des archives familiales et titres de noblesse, généalogistes, historiens de cour, etc.).

Les données objectives matérielles

Versions exogènes[35], ou différées dans le temps, elles-mêmes se subdivisant selon la spécificité des arguments développés par des auteurs de compétences différentes, reconnues ou non, scientifiques ou non, (ethnographes, géographes, historiens, chroniqueurs, linguistes, archéologues, généticiens).

Un objet de recherche en sciences humaines

Ainsi, la question de l'ethnogenèse est une problématique reposant sur diverses hypothèses étudiées habituellement par l'ethnographie, l'ethnologie, l'anthropologie, et plus particulièrement l'anthropologie historique, l'ethnohistoire et l'ethnolinguistique, et bien sûr, l'Histoire et l'archéologie.

L'exemple du peuple des Goths[36] illustre bien la complexité de la problématique et des débats souvent encore actuels. Mais l'on pourrait prendre d'autres exemples, comme celle des Francs[37], des Celtes[38], des Berbères et des Arabes[39], des Huns[40], des Vikings[41], des Burgondes[42], etc.

Selon l'historien Jens Schneider[43], dépassant les hypothèses biologistes attribuant aux groupes humains une "simple" filiation de nature biologique, et s'inscrivant dans la lignée des travaux de Maurice Halbwachs sur la mémoire collective, les médiévistes viennois s'attachent à montrer l'importance de l'autodétermination identitaire propre à susciter l'ethnogenèse d'un groupe humain.

Idéologie, propagande et racialisme

Il est fréquent que les sources des écrits ou récits oraux traitant de la genèse d'un groupe humain donné relèvent de sa mythologie (mythes de fondation, des origines, des ancêtres fondateurs[44]) ou d'une pure construction idéologique récente et arbitraire à but politique, sujette à caution car relevant de la propagande[45] ou d'un messianisme[46] - [47] voire du tristement célèbre aryanisme[48].

Des problématiques classiques et contemporaines

Spécificité des isolats

La naissance d'un nouveau peuple doté d'une culture propre, d'une langue, d'une mythologie et d'une conscience propres peut découler de l'isolement d'un groupe humain sur une longue période. Des influences importantes coïncidant (géographie, climat, flore, faune, d'autres cultures), une communauté de destin et/ou d'histoire d'un certain groupe d'hommes sont une autre possibilité d'explication de la naissance d'un peuple. C'est le cas pour les Rapanui de l'Île de Pâques[49], ou les Inuits[50].

Individuation ou diffusion

Lors du long processus historique de l'ethnogenèse d'un peuple d'autres aspects sociaux marquants, comme les caractéristiques ethniques, linguistiques et culturelles, ou les spécificités technologiques du nouveau peuple[51] peuvent apparaître au regard du chercheur, historien, ethnographe, anthropologue, ethnolinguiste, archéologue ou préhistorien.

Une ethnographie des colonisations et des migrations

Un nouveau peuple peut aussi naître de la séparation ou de la fusion de plusieurs peuples, groupes ethniques ou tribus, clans ou même familles, par le fait de ralliement (politiques, religieux ou économiques), adoption, alliances matrimoniales, acculturation ou assimilation culturelle, dans un contexte migratoire[52] ou sédentaire, pacifique ou conflictuel selon la diversité des cas de figure possibles et de leur forme[53]. L'exemple des Huns ou des Goths[54] est, à ce titre, particulièrement éclairant. C'est aussi, sur le continent américain, le cas des Comanches[55] se distinguant par séparation des Shoshones, celui de la protohistoire du peuple Dineh/Navaho, de la division des Apaches en Lipans, Chiricahuas, Mescaleros et Jicarillas, ou des Dénés en Tchipewyans, Tlichos, Slavey et Sahtus.

Illustration de l'arrivée des Croates sur les côtes de la mer Adriatique, pendant une époque tardive des Grandes migrations.

Historique d'une notion

L'ethnographie romaine et la confrontation de l'espace méditerranéen avec les barbares

Le domaine de l'ethnogenèse s'est développé dans les années 1980 en Europe et en Amérique à propos de la migration des peuples et de la transformation du monde romain à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge.

La migration des peuples doit tout d'abord être considérée du point de vue romain, la notion d'ethnicité, objective, étant inconnue dans l'Antiquité. Cependant le peuple romain (populus Romanus) possédait une certaine expérience issue de ses rencontres avec de nombreux peuples (gentes).

Patrick Geary définit à l'aide de la terminologie des sources antiques deux modèles de peuples : les peuples par hérédité (comme les Goths et les Vandales) et les peuples par constitution (comme les citoyens de la Rome Antique ou les membres agrégés à l'Empire hunnique). Ceci pose une dualité entre gens (aspect biologique) et populus (aspect juridique)[56].

Dans son Histoire des Goths de 551, le nord de l'Europe était nommé par Jordanès, byzantin du VIe siècle, la vagina gentium ou matrice des peuples. Les Barbares, selon lui, très vigoureux et résistant au froid, y auraient été très fertiles et se seraient multipliés de façon incroyable. Cependant, les érudits romains niaient la capacité de ces peuples à développer des cultures, des villes et des civilisations et voyaient ce monde comme un chaos permanent et sans passé remarquable, les considérant même comme des masses innombrables de sauvages.

Synésius de Cyrène rapporta à l'empereur Arcadius qu'aucun nouveau peuple n'avait été rencontré au nord de la Mer Noire. On se contentait à l'époque de renommer convenablement les peuples pour tromper les Romains et pour refouler leurs craintes.

En effet, l'ethnonymie antique ne désignait pas des peuples, à proprement parler, mais des régions peuplées. Ainsi, Jules César, dans son célèbre ouvrage La guerre des Gaules[57] ne reconnaît pas chez les Francs et les Alamans des modes de vie germaniques, mais il les nomme Celtes en tant que résidant à l'Est du Rhin. De même, les Vandales, Goths et Huns y sont regroupés sous le nom de Scythes.

Un millénaire d'ethnographie aura apporté des méthodes et des savoirs dont on a pu se servir à la fin de l'Antiquité pour classifier les événements socio-historiques. Les érudits comme Ammanius Marcellinus (fin du IVe siècle), Zosimos (début du VIe siècle) ou encore les fonctionnaires lettrés byzantins comme Priscos (milieu du Ve siècle) et Procope (milieu du VIe siècle) se sont approprié ces connaissances et ont retranscrit les plus importantes sources, dont on dispose donc aujourd'hui, permettant de comprendre le processus ethnique de l'époque.

Mythes de fondation et ethnogenèses modernes

Il serait naïf de croire l'époque contemporaine exempte du recours à des mythes de fondation. Bien souvent cette élaboration, voire pure manipulation idéologique, est à l'œuvre dans la réécriture, en tout ou partie, de l'histoire des états modernes, se cherchant, ou souhaitant raccommoder, une identité, comme c'est le cas pour le mythe national français, étudié par Suzanne Citron, ou pour les efforts de la Suisse à repenser son creuset identitaire (mythe fondateur de la Suisse) ou désirant occulter un passé obscur.

Dans d'autres cas, dans un contexte multiculturaliste, c'est la gestion de nombreuses identités particulières qui prétend justifier certaines manipulations ou déformations de l'Histoire. Ainsi, le concept d'ethnogenèse a longtemps été utilisé par l'anthropologie évolutionniste soviétique des années 1920-1930 pour la gestion de la multitude d'ethnies distinctes (narod en russe). Cet usage réapparaît dans le contexte postsoviétique dans les années 1978 chez des anthropologues russes comme Lev Nicolaïevitch Gumilëv (1912-1992) mieux connu en occident sous le nom de Lev Goumiliov[58] et Yulian Bromley.

Plus récemment, le concept d'ethnogenèse est utilisé dans le contexte d'États confrontés à la réémergence d'identités de peuples autochtones colonisés et supposés assimilés de longue date, comme pour le peuple autochtone des Mapuches étudié par Guillaume Boccara (1999) ou pour revoir les versions officielles de leur histoire d'états comme les États-Unis (Élise Marienstras (1932-)) ou Israël (Anita Shapira (1940-)).

La théorie de l'ethnogenèse

  • Selon la définition du dictionnaire Larousse, l'ethnogenèse est une théorie qui soutient que tout groupe ethnique se forme uniquement à partir d'autres peuples plus anciens et n'apparaît donc jamais ex nihilo.
  • Selon l'historienne médiéviste Magali Coumert (2013), la théorie de l'ethnogenèse est essentiellement élaborée en langue allemande au sein de l'école historiographique de Vienne par Reinhart Wenskus[59] par une relecture critique des travaux précédents portant sur l'histoire des peuples germains, détournés par le nazisme pour élaborer l'idéologie aryaniste. Toujours selon Coumert, suspecté de vouloir "blanchir" toute une historiographie allemande précédente, Wenskus, pourtant non suspectable idéologiquement, est largement critiqué dans sa démarche par des historiens plus récents. Le débat contemporain aboutit à ne plus considérer l'ethnogenèse comme un éventuel processus essentialiste endogamique lié aux généalogies de lignées royales configurant un noyau culturelle stable dans le temps, mais de faire de l'ethnogenèse le résultat archéologiquement et anthropologiquement constatable d'un processus d'identification de consciences individuelles à une identité collective construite[60].
  • En archéologie, préhistoire, ethnologie, anthropologie et ethnolinguistique, outre les données touchant à la culture matérielle (objets et traces objectives diverses) la question de l'ethnogenèse s'analyse désormais également souvent à partir de recherches alimentées par des résultats en génétique des populations.

Notes et références

  1. « Ethnogenèse, Nom féminin singulier », sur universalis.fr/dictionnaire/ (consulté le )
  2. Gilles Ferréol (dir.), Dictionnaire de sociologie, Armand Colin, Paris 2010, (ISBN 9782200244293)
  3. Françoise Morin, « L'autochtonie, forme d'ethnicité ou exemple d'ethnogenèse » in Parcours anthropologiques, numéro 6, Lyon 2006, p. 54-64
  4. L. N. Gumilëv, Ètnogenez i biosfera zemli, Akademii Nauk, Léningrad, 1978
  5. Cf. Reinhart Wenskus, Stammesbildung und Verfassung. Das werden der frühmittelalterlichen gentes, Cologne 1961.
  6. Cf. Herwig Wolfram, Histoire des Goths, C. H. Beck'sche Verlagsbuchhandlung Oscar Beck, Munich 1979, University of California Press, CA, 1988, éd. Albin Michel, 1990, 574 p. (ISBN 2-226-04913-4)
  7. "Aspekte frühmittelalterlicher Ethnogenese in historischer Sicht" dans ID, Herrschafft und Ethnogenese im Frühmittelalter, Münster 2002, p. 19-27 (réed. d'un article paru en 1985) (ISBN 3-93261-019-9)
  8. Cf. G. M. Berndt, Konflikt und Anpassung. Studien zu Migration und Ethnogenese der Vandalen, Husum, 2007.
  9. Roland J.L. Breton, "Ethnogenèse et politogenèse", in Annales de géographie, 1987, 538 p., p. 742-744.
  10. Thomas Turner, Ethnogenèse et nationalisme en Afrique centrale. Aux racines de Patrice Lumumba, préface de Crawford Young, éd. L'Harmattan, 2000, traduction Michel Veys et Monique Chajmowiez,col. "Congo-Zaïre/Histoire et société", 456 p. (ISBN 2738473229)
  11. Thomas Abercrombie, "Ethnogenèse et domination coloniale", in Journal de la société des américanistes, 76, 1990, p. 91-104.
  12. Cf. Guillaume Boccara, Guerre et ethnogenèse Mapuche dans le Chili colonial: l'invention du soi., éd. L'Harmattan, 1998.
  13. "L'autochtonie comme forme d'ethnicité ou exemple d'ethnogenèse", in Parcours anthropologiques, Lyon, numéro 6, 2006, p. 54-64 (ISBN 978-2-912868--48-0)
  14. "Du Caboclo à l'indigène, réflexions sur l'ethnogenese au Brésil", Journal de la société des américanistes, Société des américanistes, 2009, p. 41-72.
  15. Antoinette Molinié, "Ethnogenèse du New Age andin: à la recherche de l'Inca global", in Journal de la société des américanistes, 2012, 98-1, p. 171-199
  16. L'ethnogenèse des Frisons, Revue du Nord, 2011
  17. De l'usage de l'ethnogenèse en Histoire médiévale, 4 novembre 2013, site ménestrel.fr
  18. Les Ostrogoths et les Burgondes sont-ils romains? Réflexions critiques sur l'ethnogenèse et les théories de l'ethnicité dans l'Antiquité tardive, 29/01/2015, conférence donnée à l'université de Lorraine de Nancy.
  19. « ETHNIE, subst. fém. », sur Trésor de la Langue Française informatisé, http://atilf.atilf.fr/ (consulté le )
  20. voir aussi sur la difficulté à intégrer la longue durée en histoire : Fernand Braudel, Écrits sur l'histoire, éd. Flammarion, 1969, col. "Champs", p. 54
  21. Fustel de Coulanges cité par Le Goff dans Histoire et mémoire, p. 299.
  22. Jacques Le Goff, 1988, Histoire et mémoire", p. 230
  23. Colin 1998, par exemple
  24. Jacques Le Goff, Histoire et mémoire, p. 111
  25. Cf. Abdesselam Cheddadi, dans son introduction au Livre des Exemples d'Ibn Khaldûn, II, p. XVI
  26. Cf. Gilbert M., Perrucho M., Sevin A., Sazhinova Z., Bazarou B., Kovalev P., Apport des généalogies réelles et mythiques à la reconstruction de l'ethnogenèse Bouriate : exemple de la vallée de Bargouzine (Bouriatie), Anthropo 2006, 11, p. 199-207, www.didac.ehu.es/anthropo
  27. Maurice Godelier, Les tribus dans l'Histoire et face aux états, CNRS, 2010 (ISBN 978-2271069597) 88 p.
  28. et parfois sans nommer explicitement ce concept
  29. analysées, par exemple, longuement dans leurs ouvrages par les médiévistes Herwig Wolfram, Reinhart Wenskus et Magali Coumert traitant de l'ethnogenèse des Goths
  30. Maurice Halbwachs
  31. étudiées par Régis Boyer
  32. étudiés par Alain Daniélou et Georges Dumézil
  33. écrit par Elias Lönnrot au XIXe siècle
  34. exemples des matière de France, matière de Bretagne et matière de Rome)
  35. externes au peuple lui-même
  36. déjà étudié par des auteurs classiques tels Cassiodore ou Jordanès (Histoire des Goths et Histoire de Rome) ou contemporains tel Herwig Wolfram
  37. Cf. Grégoire de Tours
  38. Cf. Henri Hubert, 1932 et Venceslas Kruta, 2000
  39. Cf. Ibn Khaldûn
  40. Cf. István Bóna, Les Huns. Le grand empire barbare d'Europe. IVe – Ve siècles, éd. Errance, 2002, 239 p. (ISBN 2-87772-223-6)
  41. Cf. Régis Boyer
  42. Katalin Escher, Les Burgondes. Ier – VIe siècles apr. J.-C., éd. Errance, 2006, col. "Civilisations et cultures", 283 p. (ISBN 2-87772-325-9)
  43. Ethnogenèse des Frisons 2011
  44. Cf. Jean-Pierre Vernant, Le mythe hésiodique des races, 1960
  45. Jacques Ellul, Histoire de la propagande, 1976)
  46. voir Paul Veyne
  47. Henri Desroches, Dieux d'hommes, 1969
  48. voir Christian Delage, La vision nazie de l'Histoire, 1989
  49. étudiés par Alfred Métraux
  50. rencontrés par le géographe et ethnologue Jean Malaurie
  51. comme le cheval pour les Comanches) étudiés par Pekka Hämäläinen
  52. qu'il s'agisse des Grandes migrations des peuples "barbares", ou des mouvements migratoires contemporains
  53. Cf. Russel Bouchard, La longue marche d'un peuple oublié : ethnogenèse et spectre culturel du Peuple Métis de la Boréalie, Chicoutimi, 2006, 213 p., (ISBN 9782921101998)
  54. étudiés par l'historien médiéviste Wolfram
  55. Cf. Pekka Hämäläinen, 2016
  56. Patrick J. Geary, The Myth of Nations. The Medieval Origins or Europe, Princeton University Press, 2002 (ISBN 0-691-09054-8)
  57. Cf. Jules César, Guerre des Gaules, 1950, éd. Les Belles Lettres, 1981, éd. Gallimard, col. "folio/classique", 461 p. (ISBN 2-07-037315-0)
  58. Gumilëv, Lev N., Ètnogenez i biosfera zemli, Akademii Nauk, Léningrad, 1978
  59. op. cit.
  60. Magali Coumert, De l'usage de l'ethnogenèse en histoire médiévale, sur le site ménestrel.fr, 4 novembre 2013

Bibliographie

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  • Magali Coumert et Bruno Dumézil, Les royaumes barbares en occident, éd. PUF, 2010, col. "Que sais-je ?", no 3877 (ISBN 2130575773)
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    • La quête d'une identité impériale. Le néo-eurasisme dans la Russie contemporaine, éd. PETRA, "Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement, 2007 (ISBN 978-2-84743-010-3)
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  • Venceslas Kruta, Les Celtes. Histoire et dictionnaire., éd. Robert Laffont, 2000, 1005 p., (ISBN 2-221-05690-6)
  • Nicole Loraux, Né de la Terre: Mythe et politique à Athènes, éd. Seuil, 1996, (ISBN 978-2-02-028240-6)
  • Élise Marienstras,
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  • Fabien Régnier et Jean-Pierre Drouin, Les Peuples fondateurs à l'origine de la Gaule, préface de Venceslas Kruta, éd. Yoran embanner, 2012, 899 p. (ISBN 978-2-914855-94-5)
  • Anita Shapira, L'imaginaire d'Israël: histoire d'une culture politique, éd. Calmann-Lévy, 2005.
  • Strabon, Géographie, traduction Lasserre, Les Belles Lettres, Paris, 1996.
  • Herwig Wolfram, Histoire des Goths, éd. Albin Michel, 1991, coll. "L'évolution de l'Humanité".

Voir aussi

Articles connexes

Anthropologie

Ethnologie

Sociologie

Linguistique

Histoire

Idéologie et politique

Droit international

Méthodologies

Références bibliographiques complémentaires

  • Guillaume Boccara, Guerre et ethnogenèse mapuche dans le Chili colonial : l'invention du soi, L'Harmattan, 1998, 391 p. (ISBN 2-7384-7298-2) (texte remanié d'une thèse)
  • Guillaume Boccara, Ethnifications, ethnogenèses et métissages aux frontières de l'Empire, communication, colloque España y America. Transposiciones e identidades, Madrid, Casa de Velasquez, juin 2000.
  • Bertrand Jordan, L'humanité au pluriel : La génétique et la question des races, Paris VIe, Seuil, coll. « Science ouverte », , 227 p. (ISBN 978-2-02-096658-0).
  • Patricia Galloway, Choctaw genesis. 1500-1700, Lincoln, University of Nebraska Press, 1995.
  • Jonathan D. Hill, éd. History, Power and Identity. Ethnogenesis in the Americas, 1492-1992, University of the Iowa Press, 1996.
  • (en) Johan Leman (dir.), The dynamics of emerging ethnicities : immigrant and indigenous ethnogenesis in confrontation, Peter Lang, Frankfurt am Main, New York, 2000, 177 p. (ISBN 3631364776)
  • Jacqueline L. Peterson, "Ethnogenesis: the Settlement and Growth of the "New People" in the Great Lakes, 1702-1815", AICRJ, 6, 2, 1982, p. 23-64.
  • Jens Schneider, « L'ethnogenèse des Frisons », in Revue du Nord, 2011, nos 391-392, p. 749-759
  • Jean-René Tréanton, « Labeurs et incertitudes d'une ethnogenèse », in Une nouvelle civilisation ? : hommage à Georges Friedmann, Gallimard, Paris, 1973 (ISBN 2-07-028419-0)
  • Thomas Turner, Ethnogenèse et nationalisme en Afrique centrale : aux racines de Patrice Lumumba (traduit de l'anglais par Monique Chajmowiez et al.), L'Harmattan, 2000, 456 p. (ISBN 2-7384-7322-9)

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