Synchronie et diachronie
La synchronie et la diachronie sont deux dimensions dâun mĂȘme objet dâĂ©tude. La premiĂšre est son Ă©tat Ă un moment donnĂ© du temps, tandis que la seconde intĂšgre les Ă©volutions de son Ă©tat dans le temps. Cette distinction nĂ©e en linguistique a aussi Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă dâautres domaines, comme la critique textuelle, la gĂ©opolitique, la philosophie, la sociologie ou la psychanalyse.
En linguistique
« Synchronie » et « diachronie », introduites dans la linguistique par le linguiste suisse Ferdinand de Saussure, fondateur du structuralisme, et traitĂ©es dans son Cours de linguistique gĂ©nĂ©rale publiĂ© aprĂšs sa mort, en 1916[1], se rĂ©fĂšrent Ă deux dimensions dâune langue. La synchronie est lâĂ©tat dâune langue Ă un moment donnĂ©, et son Ă©tude synchronique se rĂ©fĂšre Ă tous ses aspects Ă ce moment-lĂ , effectuĂ©e par la linguistique descriptive. Son Ă©tude diachronique est pratiquement lâhistoire de la langue, lâĂ©tude diachronique faisant lâobjet de la linguistique historique[2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9].
La synchronie
LâĂ©tude synchronique de la langue suppose une perspective statique Ă son Ă©gard, la langue Ă©tant conçue comme un systĂšme fermĂ©, supposĂ© immobile, quâon peut Ă©tudier en elle-mĂȘme, sans rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©volution qui lâa amenĂ©e Ă son stade au moment oĂč elle est dĂ©crite. Dans cette perspective, la langue est vue comme un axe horizontal de simultanĂ©itĂ© qui implique une multitude dâaspects coexistants et sur lequel la valeur dâun Ă©lĂ©ment individuel rĂ©sulte du contexte relationnel de toutes les valeurs du systĂšme, câest-Ă -dire on Ă©tudie la relation entre les Ă©lĂ©ments individuels et un systĂšme Ă©quilibrĂ© dont ils font partie. La description synchronique se propose dâĂ©noncer clairement et systĂ©matiquement lâensemble des rĂšgles de la langue telle quâelle fonctionne Ă un certain moment[2] - [3] - [4] - [5] - [7] - [8] - [9].
La perspective synchronique est fondĂ©e sur la constatation que les locuteurs, Ă peu dâexceptions prĂšs, peuvent apprendre leur langue maternelle sans avoir la conscience de son histoire, câest-Ă -dire le modĂšle du code quâils utilisent est dĂ©pourvu dâaspects historiques[9]. Quant aux membres peu nombreux dâune communautĂ© linguistique qui ont des connaissances sur les Ă©tats antĂ©rieurs de la langue, soit celles-ci modifient leur comportement verbal, et alors leur variĂ©tĂ© de langue est diffĂ©rente de celles de la majoritĂ©, et doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e en tant que telle, soit elles nâont aucune incidence, et alors elles nâont aucun intĂ©rĂȘt pour lâĂ©tude synchronique[2].
LâĂ©tude synchronique est la plus importante pour dĂ©crire la langue contemporaine au linguiste, mais cela ne veut pas dire quâelle ne peut concerner mĂȘme des moments trĂšs Ă©loignĂ©s dans le passĂ©. Ainsi, on peut faire une description synchronique du latin, du grec ancien, de lâanglais de Geoffrey Chaucer ou de celui du XVIe siĂšcle, etc., sous la rĂ©serve que le chercheur nâa pas les compĂ©tences linguistiques des locuteurs de lâĂ©poque en cause, et que les hypothĂšses formulĂ©es sont invĂ©rifiables, faute de pouvoir les confronter Ă lâusage de locuteurs natifs[3] - [2] - [5].
Il est Ă noter que le moment auquel se rĂ©fĂšre lâĂ©tude synchronique est thĂ©orique[5]. Si, par exemple, on Ă©tudie le latin du Ier siĂšcle av. J.-C., le stade de la langue peut ĂȘtre dĂ©limitĂ© comme celui correspondant aux textes de la pĂ©riode de trente ans entre les annĂ©es 60 et 30 av. J.-C., en partant de la supposition que dans cette pĂ©riode il nây a pas eu de variations dignes dâintĂ©rĂȘt. LâĂ©tude est dans ce cas synchronique par le fait que le linguiste minimise et ne prend pas en compte les changements de lâune des annĂ©es Ă lâautre[2].
Variation synchronique
Les aspects de la langue étudiée en synchronie sont multiples. Il y a ses aspects généraux, phonologiques, phonétiques, prosodiques, grammaticaux et lexicaux, ainsi que les variations intra-linguistiques de ces aspects et celles qui sont déterminées par divers facteurs extra-linguistiques, dans les diverses variétés de langue[10].
Le facteur gĂ©ographique dĂ©termine les variĂ©tĂ©s rĂ©gionales de la langue, les dialectes. Par exemple, alors que dans le Midi de la France on prononce systĂ©matiquement la voyelle [É] noyau de syllabe ouverte (Elle mâa dit quâelle viendrait le lendemain Ă sept heures [ÉlÉmadikÉlÉvjÉndÊelÉlandÉmÉĆasÉtĆÊÉ]), dans les variĂ©tĂ©s du Nord de la France on ne la prononce pas dâordinaire: Il est debout devant la petite fenĂȘtre [iledbudvÉÌlaptitfnÉtÊ][11].
Les facteurs socioculturels ont pour effet des diffĂ©rences linguistiques selon les degrĂ©s dâinstruction et de culture, les sexes, les gĂ©nĂ©rations, les milieux urbain ou rural, etc., dĂ©terminant des variĂ©tĂ©s telles que les sociolectes. Par exemple, aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, on utilisait en Corse trois termes pour le « porte-plume » : les mots corses pinna, porta-pinna et le mot français. Les grands-parents employaient le premier, les parents le premier et le deuxiĂšme (en donnant au premier une valeur mĂ©liorative), et les enfants le deuxiĂšme et le troisiĂšme, en donnant au second une valeur mĂ©liorative[3].
Les facteurs pragmatiques dĂ©terminent des diffĂ©rences linguistiques en fonction des situations de communication, ainsi que de lâintention du locuteur et de lâeffet visĂ© sur le destinataire. Ainsi, on sâadresse Ă celui-ci avec des appellations diffĂ©rentes selon son sexe, son Ăąge, son statut, sa profession, sa position hiĂ©rarchique par rapport au locuteur, etc. : Madame, Monsieur, MaĂźtre, Docteur, Votre MajestĂ©, etc.[12].
Les registres de langue, dont un mĂȘme locuteur peut maĂźtriser plusieurs, sont en rapport aussi bien avec le degrĂ© dâinstruction du locuteur, quâavec la situation de communication[13]. Ainsi, ils peuvent, par exemple, dĂ©terminer des variations lexicales telles que clamser (familier) â mourir (courant) â trĂ©passer (littĂ©raire)[14].
Les facteurs dâexpressivitĂ© ont pour effet les variations Ă fonction expressive, qui dĂ©terminent une variĂ©tĂ© comme le langage poĂ©tique. De telles variations sont les licences poĂ©tiques, des erreurs par rapport au standard. Dans le vers Jâirai [z] aux quatre vents..., par exemple, il y a une liaison aprĂšs un verbe au futur simple, premiĂšre personne du singulier, incorrecte en français standard[15].
La diachronie
LâĂ©tude diachronique de la langue se rĂ©fĂšre Ă sa formation et Ă lâĂ©volution au cours de son histoire de lâensemble des faits qui la constituent, comme une succession des Ă©tapes de son dĂ©veloppement. Ă la diffĂ©rence de la synchronie, la diachronie implique la diversification dâaspects mutuellement exclusifs, reprĂ©sentable sur un axe vertical de succession[3] - [4] - [6] - [8] - [9].
La caractĂ©ristique principale de la langue en diachronie est sa dynamique, ses variations dans le temps, ses transformations successives dĂ©terminĂ©es aussi bien par son Ă©volution interne, câest-Ă -dire de son propre systĂšme linguistique, que par des facteurs externes, historiques et culturels, tels que lâunitĂ© ou le dĂ©membrement de son territoire, le contact entre langues (direct ou indirect), la contribution expresse de certaines personnalitĂ©s culturelles, dans des circonstances historiques donnĂ©es, Ă lâimposition dâune norme linguistique, etc.[10].
La perspective diachronique peut dĂ©passer les limites dâune seule langue, la recherche concernant dans ce cas lâĂ©volution de langues apparentĂ©es, ce qui fait lâobjet de la linguistique historique comparĂ©e[16] - [17].
Conceptions sur le rapport entre synchronie et diachronie
JusquâĂ la fin du XIXe siĂšcle, la linguistique a Ă©tĂ© dominĂ©e par la vision historiciste, dans la terminologie de Saussure, diachronique, des nĂ©ogrammairiens. Cette vision Ă©tait due Ă ce que lâĂ©tude de lâĂ©volution des langues Ă©tait vue comme un moyen de connaĂźtre lâhistoire des peuples. Saussure critiquait surtout le fait que les nĂ©ogrammairiens Ă©tudiaient les faits de langue isolĂ©s les uns des autres, par exemple le dĂ©veloppement des sons ou des formes sans avoir en vue le caractĂšre de systĂšme de la langue[3] - [18].
La conception de Saussure a Ă©tĂ© une rĂ©action Ă©nergique Ă cette approche. Il a affirmĂ© lâexclusivitĂ© de la synchronie pour la comprĂ©hension du fonctionnement de la langue, quâil voyait comme un systĂšme. Selon lui, si lâon veut modeler ce que sait le locuteur qui connaĂźt une langue en tant que langue maternelle, alors il faut Ă©liminer des descriptions et des explications toute rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©tat de la langue dâavant celui quâon Ă©tudie, câest-Ă -dire le passĂ© nâa aucune importance pour comprendre le systĂšme[2] - [9]. Selon Saussure, lâapproche historiciste nâest pas adĂ©quate pour la comprĂ©hension de lâĂ©volution de la langue non plus, parce ce quâelle se rĂ©fĂšre seulement au remplacement dâĂ©lĂ©ments individuels avec dâautres Ă©lĂ©ments, or la langue est un systĂšme Ă chaque moment de son histoire. Par consĂ©quent, la diachronie est la somme de synchronies successives, chaque fait dâĂ©volution fonctionnant dans le cadre du systĂšme. Ainsi, selon Saussure, lâĂ©tude synchronique doit prĂ©cĂ©der lâĂ©tude diachronique[3] - [7] - [4] - [5].
Pour Saussure, entre synchronie et diachronie il y a une antinomie radicale, la synchronie étant prioritaire, conception suivie par la linguistique dominée par le courant structuraliste jusque dans les années 1960[3] - [7] - [18].
Dans la linguistique moderne, reprĂ©sentĂ©e par Walther von Wartburg, Roman Jakobson, AndrĂ© Martinet, Eugen CoÈeriu, William Labov etc., cette dĂ©valuation de la recherche historique a Ă©tĂ© critiquĂ©e Ă son tour, considĂ©rant que lâopposition entre synchronie et diachronie nâa aucune base dans la rĂ©alitĂ© de la langue, mais quâil sâagit seulement dâune opposition mĂ©thodologique. On y fait seulement la distinction entre fonctionnement de la langue (en synchronie) et sa constitution (en diachronie), le linguiste Ă©tant celui qui Ă©tablit ou non une relation temporelle entre phĂ©nomĂšnes. Il y a en fait diachronie dans la synchronie, dans un rapport dâantinomie dialectique spĂ©cifique. Ă tout moment de lâhistoire de la langue il coexiste des faits caractĂ©ristiques pour son stade prĂ©cĂ©dent, des faits actuels et des faits qui tendent Ă devenir caractĂ©ristiques pour son stade suivant. Le passage dâune Ă©tape Ă une autre de lâĂ©volution de la langue est continu, chaque phĂ©nomĂšne linguistique prĂ©sentant dans son Ă©volution des pĂ©riodes de transition plus ou moins longues. Dans ces pĂ©riodes, la forme linguistique ancienne coexiste avec la nouvelle, sa frĂ©quence penchant vers lâancienne ou vers la nouvelle en fonction de la variĂ©tĂ© de langue dans laquelle elle est utilisĂ©e. La variation synchronique est donc en relation avec la variation diachronique. Par consĂ©quent, Ă un moment donnĂ© il nây a pas un seul mais plusieurs systĂšmes en concurrence, il y a interpĂ©nĂ©tration de plusieurs synchronies, de la diachronie dans la synchronie. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne de variation, au mĂȘme moment historique peut ĂȘtre suivi dans ses relations synchroniques avec dâautres phĂ©nomĂšnes, mais aussi dans ses tendances. La simple utilisation dâune langue, diversifiĂ©e dans ses variĂ©tĂ©s, crĂ©e des prĂ©misses pour sa modification dans le temps[3] - [4] - [19] - [8] - [10].
Dans la conception conciliatrice entre perspectives synchronique et diachroniques on considĂšre quâelles sont complĂ©mentaires. La linguistique synchronique apporte sa contribution Ă la linguistique diachronique[17] et, contrairement Ă lâopinion de Saussure, de nombreux linguistes pensent que la comprĂ©hension des caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales des systĂšmes langagiers nâest possible que par la comprĂ©hension des lois de la variation diachronique[20].
Variation diachronique dans la synchronie
Dans la langue il y a un processus continu de vieillissement et de disparition de faits de langue, et un autre dâapparition de faits nouveaux. Ceux des deux catĂ©gories coexistent du moins pendant un certain temps avec leurs correspondants actuels, sauf les Ă©lĂ©ments lexicaux nouveaux qui correspondent Ă des rĂ©alitĂ©s nouvelles.
Du stade de la langue antĂ©rieur Ă lâactuel il subsiste des archaĂŻsmes. Ils sont utilisĂ©s seulement dans le cadre de diverses limitations. Certains se conservent seulement dans des variĂ©tĂ©s rĂ©gionales, comme le genre masculin du mot horloge Ă Rouen (un horloge vs une horloge), la construction aller Ă messe en Wallonie et parfois au QuĂ©bec vs aller Ă la messe[21], ou le mot souper en Suisse, en Belgique, au QuĂ©bec, etc. vs dĂźner[22]. Dâautres archaĂŻsmes ne vivent plus que dans des locutions figĂ©es, ex. le verbe fĂ©rir « frapper » dans sans coup fĂ©rir « sans avoir Ă combattre, sans rencontrer de rĂ©sistance ». Des archaĂŻsmes sont sciemment utilisĂ©s dans un but stylistique, par exemple dans le registre soutenu, avec une intention ironique ou badine, ex. moult « beaucoup de », occire « tuer »[21].
Les faits de langue nouveaux consistent en emprunts, en mots nouvellement formés, en changements de formes et de constructions grammaticales, etc. On peut évoquer à ce sujet la tendance à utiliser le futur périphrastique, qui en principe est un futur proche, à la place du futur simple, surtout à la forme affirmative, ex. Si la crise se prolonge encore plusieurs années, elle va donner bien des difficultés au gouvernement[23].
En critique textuelle
Les principes de diachronie/synchronie sont aussi utilisĂ©s en critique textuelle. Pour expliquer ces approches, Kropp compare un texte ancien, en lâoccurrence le Coran, Ă une architecture fabriquĂ©e de pierres anciennes rĂ©utilisĂ©es[24] :
« On peut contempler un tel bĂątiment en sâintĂ©ressant Ă lâharmonie finale â la beautĂ© de lâĂ©difice, tel quâil est Ă prĂ©sent, la cohĂ©rence de lâensemble, la fonction et lâutilitĂ© des Ă©lĂ©ments actuels, les intentions des maĂźtres dâĆuvre qui ont prĂ©sidĂ© Ă la version finale ; mais lâobservateur peut aussi se concentrer sur les Ă©lĂ©ments constitutifs de lâĂ©difice, et ainsi dĂ©couvrir lâorigine et lâĂąge des Ă©lĂ©ments divers qui constituent le bĂątiment, ainsi que les changements et les modifications auxquels ils ont Ă©tĂ© soumis Ă travers le temps. »
Ainsi, l'approche diachronique Ă©tudie les diffĂ©rentes pierres sĂ©parĂ©ment pour connaĂźtre lâhistoire de la fabrication de lâĂ©difice, tandis que lâapproche synchronique Ă©tudie lâaspect final[24]. Lâanalyse rhĂ©torique, nĂ©e dans le domaine biblique, est ainsi une approche synchronique qui part du prĂ©supposĂ© que le texte est composĂ©, tandis que lâapproche diachronique, qui peut aussi ĂȘtre appelĂ©e « historico-critique », part du prĂ©supposĂ© qu'il est composite[25], un texte pouvant, pour Cuypers, ĂȘtre "composĂ© et composite"[24].
Ces approches diffĂ©rentes ne sont pas contradictoires, mais complĂ©mentaires. La connaissance des deux aspects est importante pour comprendre un texte ancien, mĂȘme s'il sâagit rarement des mĂȘmes chercheurs[24]. Ainsi, Cuypers, qui se spĂ©cialise dans lâĂ©tude rhĂ©torique, donc synchronique du Coran, reconnaĂźt dans ces Ă©tudes avoir « Ă©tĂ© le plus souvent discret » sur lâapproche diachronique, cette approche nâappartenant pas Ă son champ dâĂ©tude[24], mĂȘme si, pour lui, « il est hautement vraisemblable que bien des sourates soient composĂ©es de fragments initialement indĂ©pendants, rĂ©unis ensuite en un ensemble textuel. »[26]. Parfois, ces Ă©tudes se rejoignent et permettent des ajustements rĂ©ciproques. Ainsi, lâanalyse rhĂ©torique peut valider ou, au contraire, proposer dâautres coupures que celles proposĂ©es par la critique diachronique[24].
En géopolitique
En gĂ©opolitique, lâĂ©tude de la diachronie est lâanalyse des Ă©volutions dâune situation, dâun territoire, dâune culture ou dâune population Ă travers le temps, y compris sur des temps longs (plusieurs Ă©poques). Exemple : lâĂ©volution dâun toponyme comme « Bessarabie » ou « Indes » Ă travers le temps et lâespace. Dans ses nombreux ouvrages, Yves Lacoste dĂ©veloppe trois concepts clefs permettant de conduire une analyse gĂ©opolitique[27] : lâĂ©tude de la diachronie (Ă©volution Ă travers le temps), de la diatopie (Ă©volution Ă travers lâespace) et des reprĂ©sentations, ce qui touche au domaine de la psychologie du dĂ©veloppement, oĂč cette opposition « synchronie » â « diachronie » renvoie respectivement Ă une analyse dâapproche microdĂ©veloppementale (moderne, plus ou moins wallonienne) ou macrodĂ©veloppementale (thĂ©ories piagĂ©tiennes).
Dans dâautres domaines
Lâopposition synchronie vs diachronie est fructueuse Ă©galement en philosophie et en sociologie, oĂč elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e entre autres par Roland Barthes et Jean-Paul Sartre[28].
Jacques Lacan a aussi utilisé cette opposition en psychanalyse[29].
Références
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- Bidu-VrÄnceanu 1997, p. 171.
- Kalmbach 2013, §§ 6.8.-6.10.
- TLFi, articles madame, monsieur, maßtre, docteur, majesté
- Stourdzé 1971, p. 39-43.
- Le Robert, articles clamser, mourir, trépasser.
- DĂšs que le vent soufflera, chanson de Renaud.
- Bidu-VrÄnceanu 1997, p. 112.
- A. JĂĄszĂł 2007, p. 61.
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- Bidu-VrÄnceanu 1997, p. 135.
- Cf. KĂĄlmĂĄn et TrĂłn 2007, p. 11, sans nommer des linguistes.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 154-155.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 22.
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Bibliographie supplémentaire
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- Paul-Ăric Langevin, « Une Ă©tude du français prĂ©classique: Ă©volution de lâutilisation des pronoms dĂ©monstratifs et des dĂ©terminants », Laboratoire LATTICE,â (lire en ligne, consultĂ© le )