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Jean Malaurie

Biographie

Né à Mayence, dans une famille catholique française universitaire (histoire), d’ascendance normande (ses grands parents maternels étaient de familles d'armateurs fécampois[3]) et écossaise, Jean Malaurie est marqué, durant son enfance, par la pensée légendaire des châteaux du Rhin. Préparant en 1943, le concours de l’École normale supérieure Ulm, au lycée Henri-IV (Paris), il est mobilisé en juin 1943, pour le Service du travail obligatoire (STO), mais refuse d'intégrer cette organisation et entre dans la clandestinité jusqu’au mois d'août 1944, période durant laquelle il est recherché par la police du régime de Vichy[4].

Il fait ses études supérieures à l’Institut de géographie de l’Université de Paris, et a pour maître Emmanuel de Martonne, qui, quinze ans auparavant, a été le maître de Julien Gracq. En 1948, Emmanuel de Martonne le nomme géographe/physicien des Expéditions polaires françaises, dirigées par Paul-Émile Victor, sur la côte ouest et l’inlandsis du Groenland. Il accomplit deux missions (printemps/automne 1948 et printemps/automne 1949) avec les Expéditions polaires françaises (île de Disko sud, Skansen).

Après deux missions géomorphologiques et géocryologiques pour le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en solitaire durant les hivers 1949 et 1950 dans le désert du Hoggar (Algérie, Sahara), il part en mission à Thulé au Groenland en juillet 1950. Il dirige seul, pour le CNRS, la « première mission géographique et ethnographique française dans le nord du Groenland ». Il établit sur quatre générations, la première généalogie d'un groupe de 302 Inuits, peuple le plus septentrional de la Terre, et met à jour une planification tendancielle afin d'éviter les risques de consanguinité (interdiction des unions jusqu’au cinquième degré).

Géomorphologue dans le Grand Nord du Groenland, il a levé la carte (topographie, géomorphologie des éboulis et de la nivation, glaces de mer) au 1:100 000 sur trois cents kilomètres de côte et sur trois kilomètres d’hinterland, de la Terre d’Inglefield et au nord du glacier Humboldt, au sud de la Terre de Washington (cap Jackson, 80° N), il a découvert des fjords et des littoraux jusqu'alors inconnus, auxquels il a été autorisé de donner des noms français, comme le fjord de Paris, ou de ses compagnons Inuits, tel que celui du célèbre chaman Uutaaq. Il a réalisé des études géomorphologiques détaillées des éboulis et des écosystèmes géocryologiques en haute latitude dont il précise les logiques de strates et de cycles ; ce sera l’objet de sa thèse : Thèmes de recherche géomorphologique dans le nord-ouest du Groenland[5]. Il sera fait docteur d’État de géographie de la Faculté des lettres de l'université de Paris (Institut de géographie) le 9 avril 1962.

L’Inuit Kutsikitsoq et lui sont les deux premiers hommes au monde Ă  avoir atteint le 29 mai 1951, le pĂ´le nord gĂ©omagnĂ©tique, 78° 29′ N, 68° 54′ O, avec deux traĂ®neaux Ă  chiens. Le 16 juin 1951, il dĂ©couvre Ă  ThulĂ©, une base militaire amĂ©ricaine construite secrètement pour accueillir des bombardiers nuclĂ©aires, et dĂ©cide de prendre publiquement position contre l’implantation de cette base, au sujet de laquelle la population locale n’a pas Ă©tĂ© consultĂ©e.

Il publie ainsi, en 1955, Les Derniers rois de Thulé, livre fondateur de la collection Terre Humaine, aux éditions Plon, ouvrage qui sera suivi d’autres classiques tels Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss, Les Immémoriaux de Victor Segalen, Ishi, Testament du dernier Indien sauvage de l'Amérique du Nord de Theodora Kroeber, ou encore Affables Sauvages de Francis Huxley (en), Soleil Hopi de Don C. Talayesva, Pour l’Afrique, j’accuse de René Dumont et Carnets d’enquêtes d’Émile Zola. Terre Humaine a pour vocation de décentrer notre vision d’Occidentaux. Élu en 1957, sur recommandation de Fernand Braudel et de Claude Lévi-Strauss, à la première chaire de géographie polaire de l’histoire de l’Université française, créée pour l’occasion à l’École pratique des hautes études (EPHE), il fonde en 1958 le Centre d’études arctiques, et lance, en 1960, Inter-Nord, la grande revue arctique du CNRS.

En 1968-1969, il dirige la section française de la Commission gouvernementale franco-québécoise, au moment de la création du territoire autonome du Nouveau-Québec, appelé plus tard Nunavik. Les recommandations, publiées dans l’ouvrage Du Nouveau-Québec au Nunavik, 1964-2004, une fragile autonomie[6] et dans le cahier spécial « Nunavik/Ungava » de la revue Inter-Nord no 20[7], visaient à assurer l’autonomie immédiate de ce territoire et à insuffler une réforme pédagogique profonde de l’enseignement. Elles ont contribué à l’élaboration du statut des territoires arctiques canadiens, inspiré principalement par Charlie Watt, sénateur inuit à Ottawa.

Jean Malaurie à côté du bateau hydrographique soviétique, au large d'Ouélen, durant son expédition en Tchoukotka, août 1990.

Jean Malaurie a dirigé la première expédition soviéto-française en Tchoukotka sibérienne en 1990, à la suite de la requête du gouvernement soviétique et de l’académicien Dimitri Likhatchev, conseiller scientifique de Mikhaïl Gorbatchev. Il étudie en août 1990 l’Allée des baleines, monument du nord-est sibérien d'esprit chamanique, ignoré jusqu'à son identification, en 1977, par l’archéologue soviétique Sergueï Arutiunov.

Il a fondé en 1992, l’Académie polaire d’État à Saint-Pétersbourg, école des cadres sibériens d’environ mille élèves internes, cinq facultés, quarante-cinq ethnies ; la langue française y est la première langue étrangère, obligatoire. Il en est le Président d’Honneur à Vie.

Au cours de trente et une missions, du Groenland à la Sibérie, il a enseigné une méthode — l’anthropogéographie de la pierre à l’homme — rappelant que les peuples arctiques ne peuvent être compris dans leur histoire, leurs rituels, leur sociologie, que dans le cadre d’une réflexion sur les relations dialectiques avec l'environnement physique, la faune et la flore. Ces observations sont liées au concept de Gaïa, selon les conclusions de J. E. Lovelock, partagées par Jean Malaurie : la Terre serait « un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient notre planète depuis plus de trois milliards d'années, en harmonie avec la vie »[8].

Jean Malaurie est un défenseur des droits des minorités arctiques, menacées par la mise en valeur industrielle et pétrolière du Grand Nord. La mondialisation, suivie de l'unification des cultures, est un malheur : « Je ne cesserai de plaider contre la mondialisation. Le pluralisme culturel est la condition du progrès de l'humanité. »[9]. Il a été et est le consultant des quatre gouvernements : États-Unis, Canada, Danemark, Russie. En 2007, il a été nommé Ambassadeur de bonne volonté pour les régions arctiques (domaines des sciences et de la culture) à l’UNESCO où il a été invité à présider le premier congrès international pour l’Arctique de l’UNESCO : Climate change and Arctic sustainable development : scientific, social, cultural and educational challenges qui s’est tenu à Monaco, du 3 au 6 mars 2009. À son initiative et en collaboration avec l’UNESCO, un congrès international axé sur les peuples circumpolaires a eu lieu en partie au Groenland en 2011

Depuis 2007, il est aussi le président d'honneur de l'Uummannaq Polar Institute, institution ayant pour vocation la conservation de la culture groenlandaise locale et la promotion de programmes éducatifs pour les jeunes Inuits. En 2010, il fonde également à Uummannaq (Groenland), le Pôle Inuit – Institut Jean Malaurie. Écrivain, il a notamment publié Les Derniers Rois de Thulé (1955), traduit en vingt-trois langues, l’ouvrage le plus diffusé sur le peuple inuit. Ce livre a fait l’objet d’un film et d'une bande dessinée. Outre une dizaine de livres, il a publié plus de cinq cents articles scientifiques qui ont été rassemblés avec des inédits en six volumes à paraître aux Éditions du CNRS ainsi qu'aux Éditions Armand Colin.

Figure de proue de la recherche polaire française dans la lignée du Commandant Charcot, capitaine du Pourquoi-Pas ?, il habite aujourd'hui à Dieppe, en Normandie, et se prépare à vivre la fin de sa vie à Uummannaq, sur la côte nord-ouest du Groenland, où un musée Jean Malaurie a été créé dans une maison de tourbe reconstituant sa base d'hivernage, à Siorapaluk, en 1950-1951.

Dans ses mémoires, "De la pierre à l'âme", parues en 2021, Jean Malaurie revient sur ses relations avec Claude Lévi-Strauss et notamment le rôle d'initiateur qu'il a joué dans la publication de "Tristes tropiques". Il se déclare ouvertement animiste "assumé et joyeux".

Il est grand officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Grande Médaille d’Or de la Ville de Saint-Pétersbourg, de la Médaille d’Or de la Royal Geographical Society de Londres, décernée par la reine, de la médaille de l’Ours, haute distinction du gouvernement du Groenland, de la Mungo Park Medal, remise en 2005 par The Royal Scottish Geographic Society ainsi que de nombreuses autres distinctions étrangères.

Titres et distinctions

Titres

  • Fondateur et directeur de la collection Terre Humaine, aux Éditions Plon, Paris (depuis fĂ©vrier 1954). Cette collection, qui a initiĂ© un important courant d’idĂ©es, est appelĂ©e la « PlĂ©iade d’une nouvelle ethnologie ». Dans l’annĂ©e qui suit sera publiĂ© le centième auteur.
  • Élu Ă  la première chaire de GĂ©ographie polaire de l’enseignement supĂ©rieur français, qui a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă  l’EHESS, Ă  Paris, par le professeur Fernand Braudel (1957→). SĂ©minaires dispensĂ©s de 1957 Ă  2004 (cent thèses et mĂ©moires soutenus).
  • CrĂ©ateur du Centre d’études arctiques (EHESS, CNRS), (1958 →)
  • CrĂ©ateur et Directeur de la Fondation française d’études nordiques Ă  Rouen le 11 mai 1964 (1964-1975).
  • Directeur de recherche titulaire au CNRS (depuis 1979).
  • Directeur de la base CNRS du Spitzberg de 1979 Ă  1990 qu'il a fait rĂ©nover, avec un programme de gĂ©omorphologie intĂ©grĂ©e pour dix doctorants.
  • CrĂ©ation du Festival du Film arctique en 1983[10] (1983, Dieppe ; 1986, Rovaniemi ; 1989, Fermo ; un quatrième Festival est en prĂ©paration Ă  Uummannaq, Groenland).
  • Directeur-fondateur du Fonds polaire Jean Malaurie Ă  la Bibliothèque centrale du MusĂ©um national d'histoire naturelle Ă  Paris (1992 →).
  • Directeur-fondateur de la Revue arctique internationale Inter-Nord[11], (CNRS - EHESS), 21 volumes (1960 →). Rassemblant les contributions de 300 auteurs, la revue bilingue Inter-Nord constitue ainsi une vĂ©ritable encyclopĂ©die arctique de plus de 6 500 pages.
  • Premier homme au monde Ă  avoir atteint le PĂ´le gĂ©omagnĂ©tique Nord 78° 29′ N, 68° 54′ O en traĂ®neau Ă  chiens (29 mai 1951).
  • 31 missions, pour la plupart solitaires avec les Inuit, du Groenland Ă  la SibĂ©rie (1948-1997).
  • Enseignement Ă  la direction d’études de l’EHESS : dĂ©fense et illustration de la mĂ©thode anthropogĂ©ographique pour les peuples sous climats extrĂŞmes (1957-2004).
  • PrĂ©sident d’honneur de l’AcadĂ©mie polaire d’État Ă  Saint-PĂ©tersbourg, dont il est l’un des fondateurs (1992). L’AcadĂ©mie polaire d’État, École de haute administration de la SibĂ©rie, a Ă©tĂ© inscrite dans l’Association internationale des universitĂ©s francophones (2004) ; l'AcadĂ©mie polaire d'État est sous contrat de coopĂ©ration avec l'Institut rĂ©gional d'administration (IRA) de Lille, 2005-2007.
  • PrĂ©sident d’honneur du Congrès ouvrant en France la Quatrième AnnĂ©e polaire internationale et cĂ©lĂ©brant le Cinquantenaire du Centre d’études arctiques : « Problèmes arctiques : environnement, sociĂ©tĂ©s et patrimoine », tenu du 8 au 10 mars 2007 au MusĂ©um national d'histoire naturelle (Paris). Ce Cinquantenaire a fait l’objet d’une « commĂ©moration nationale » au Ministère de la Culture. Ce Congrès s’est dĂ©roulĂ© sous le haut patronage de Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac, qui l’a ouvert par un discours remarquĂ©. Ce congrès a rĂ©uni les plus hautes personnalitĂ©s françaises et Ă©trangères, politiques, scientifiques et autochtones. Il est le quatorzième des congrès internationaux tenus avec le Centre d’études arctiques, Ă  l’instigation de Jean Malaurie, qui rĂ©unirent toujours des participants Ă©trangers, et notamment soviĂ©tiques et autochtones. Le premier congrès pan-inuit intitulĂ© « DĂ©veloppement Ă©conomique de l’Arctique et avenir des sociĂ©tĂ©s esquimaudes » fut organisĂ© Ă  Rouen (24-27 novembre 1969) sous la prĂ©sidence du Prix Nobel RenĂ© Cassin[12]. Jean Malaurie organisa Ă©galement au Havre (2-5 mai 1973), avec le concours de l'Institut français du pĂ©trole, le premier congrès sur le pĂ©trole et le gaz arctiques[13].
  • Ambassadeur de bonne volontĂ© pour les rĂ©gions arctiques Ă  l’UNESCO dans les domaines sciences et culture (2007).
  • PrĂ©sident d’honneur de l’Uummannaq Polar Institute (Groenland, 2009).
  • Parrain d'honneur de l'ONG Bibliothèques sans frontières.
  • PrĂ©sident-fondateur du PĂ´le Inuit – Institut Jean Malaurie. Cet institut, crĂ©Ă© sous l’égide du Centre d’études arctiques, en partenariat avec l’Institut polaire d’Uummannaq (Groenland), se veut un institut pĂ©dagogique pour cadres supĂ©rieurs.
  • Membre du comitĂ© d'honneur de la Maison internationale des poètes et des Ă©crivains de Saint-Malo[14].

Distinctions scientifiques

DĂ©corations

Autres distinctions

Jean Malaurie reçoit la médaille d’honneur de la ville de Strasbourg.
  • Sage des peuples du Nord, Ă©lu par la FacultĂ© des Peuples du Nord, UniversitĂ© d'État Herzen, Leningrad (1992).
  • Citoyen d’honneur de la ville de Fermo (Italie), qui comporte l'Istituto geografico polare et le Museo polare italien (1998).
  • MĂ©daille de la RĂ©publique orientale d'Uruguay (12 mars 1997)
  • FĂ©licitations du SĂ©nat du Canada, pour son Ĺ“uvre scientifique, Ă  la requĂŞte du sĂ©nateur inuit, M. Charlie Watt, en prĂ©sence de Jean Malaurie (Ottawa, 15 juin 2000).
  • Docteur honoris causa de l'École des hautes Ă©tudes commerciales de Paris (19 septembre 2005)[18]
  • MĂ©daille d'or de Saint-PĂ©tersbourg, Ă  l'occasion du tricentenaire de la ville, remise Ă  Paris par l'ambassadeur de Russie, M. Alexandre Alexeevitch Avdeev (2003).
  • MĂ©daille d'honneur de la ville de Strasbourg (2013).

Hommages

Ĺ’uvres

  • Hoggar, Touareg, Journal d’une exploration gĂ©ographique, Paris, Nathan, 1954.
  • Les Derniers Rois de ThulĂ©, avec les Esquimaux polaires, face Ă  leur destin, Paris, Plon, 1955, coll. « Terre humaine » ; 5e Ă©dition dĂ©finitive, Paris, Plon, 1989. Éd. poche, Paris, Pocket, 2001. Ouvrage traduit en 23 langues.
  • Thèmes de recherche gĂ©omorphologique dans le nord-ouest du Groenland, 497 p., 79 photos, 161 fig., 1 carte couleur (topographie, botanique et hydrologie) au 1:25 000 (Skansen, Disko), 1 carte couleur (topographie, gĂ©omorphologie et Ă©tat des glaces de mer) au 1:200 000, 80cmx30cm - thèse soutenue en 1962 - ('MĂ©moires et documents', n° hors sĂ©rie, Paris, CNRS Éditions, 1968 ; 2e Ă©d., Paris, CNRS Éditions, 2011, Grand Nord Grand Large, avec un album iconographique).
  • Hummocks I et II, Paris, Plon, 1999, coll. « Terre humaine ». Hummocks, Ă©dition revue et augmentĂ©e, 4 volumes, Paris, Plon/Pocket, 2003, 2005).
  • Hummocks, Journeys and inquiries among the Canadian Inuit, traduction en anglais de Hummocks (Canada), prĂ©face nouvelle de Jean Malaurie, postface de Bruce Jackson, MontrĂ©al, MacGill University Press, 2007.
  • Ultima ThulĂ©, 2e Ă©dition, Paris, Le ChĂŞne, 2000. Éd. poche, Paris, Pocket, 2001 ; traduit en anglais, allemand, danois.
  • L’Appel du Nord, Paris, La Martinière, 2001 ; traduit en anglais, allemand.
  • L’AllĂ©e des baleines, Paris, Fayard, coll. « Mille et une nuits », 2003, rĂ©Ă©dition augmentĂ©e, 2008 ; traduit en russe et en anglais.
  • Alleia Kitov, traduction en russe de L’AllĂ©e des baleines, prĂ©face de Serguei Arutiunov, Moscou, Nota Bene, 2007.
  • Ot kamnia k tcheloveku (De la pierre Ă  l’homme), prĂ©face d'Azourguet Tarbaievna Shaoukenbaieva, Saint-Petersbourg, Éd. AcadĂ©mie polaire d’État Ă  Saint-Petersbourg, 2003.
  • Terre Humaine : cinquante ans d'une collection, entretien de Mauricette Berne et Pierrette Crouzet avec Jean Malaurie ; prĂ©face du PrĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac, introduction de Jean-NoĂ«l Jeanneney, PrĂ©sident de la Bibliothèque nationale de France, textes de prĂ©sentation de Olivier Orban, Directeur des Ă©ditions Plon, Bruce Jackson, Jacques Lacarrière, Paris, Bibliothèque Nationale de France, 2005, 135 p.
  • Terre Mère, Paris, CNRS Éditions, 2008.
  • L'Art du Grand Nord, Citadelles & Mazenod, 2008.
  • Uummaa : la prescience sauvage, Paris, Plon, coll. « Terre humaine », Ă  paraĂ®tre.
  • Arctica, 1948-2010, une prescience de combat (8 volumes) en cours de parution, Paris, CNRS/Armand Colin. Recueil de 500 articles scientifiques (dont certains inĂ©dits) ; textes parus en français, anglais, allemands et russe. Tome 1 : En Ă©claireur ; Tome 2 : Écosystème arctique en haute altitude (publiĂ©) ; Tome 3 : Ethnologie et anthropologie arctiques ; Tome 4 : DĂ©veloppement durable et pĂ©rils de perte d’identitĂ© des peuples premiers circumpolaires ; Tome 5 : Terre Humaine, entretiens et portraits.
  • Plusieurs centaines d’interviews (presse, tĂ©lĂ©vision, radio, Internet), en français, russe, anglais, italien, allemand, danois, groenlandais.
  • Lettre Ă  un Inuit de 2022, Paris, Fayard, octobre 2015, (ISBN 978-2213699110).
  • Oser, rĂ©sister, Paris, Éditions du CNRS, 2018.
  • Jean Malaurie, Makyo (scĂ©nario) et FrĂ©dĂ©ric Bihel (dessin et couleurs), Malaurie, l'appel de ThulĂ©, Delcourt, (ISBN 978-2-7560-9591-2)[19].
  • De la pierre Ă  l'âme. MĂ©moires, Paris, Plon collection Terre Humaine, 2022.

Références

Sources

  • Giulia Bogliolo Bruna, Equilibri artici. L'umanesimo ecologico di Jean Malaurie, coll. "Ethnografie americane", CISU, septembre 2016.
  • Giulia Bogliolo Bruna, Jean Malaurie, une Ă©nergie crĂ©atrice, coll. « Lire et comprendre », Editions Armand Colin, Paris, octobre 2012.
  • Giulia Bogliolo Bruna (dir.), « Alla ricerca della quadratura del Circolo Polare. Testimonianze e studi in onore di Jean Malaurie », Il Polo (numero speciale), vol. 25-26, Istituto Geografico Polare, Fermo, 1999.
  • Jan Borm, Jean Malaurie, un homme singulier, Éditions du ChĂŞne, 2005.
  • Michel Le Bris, Dictionnaire amoureux des Explorateurs, Éditions Plon, Paris, 2010.
  • Pierre AurĂ©gan, Terre Humaine : des rĂ©cits et des hommes, Pocket, « coll. Agora », Paris, 2004.

Ressources

Bibliographie

  • Pour Jean Malaurie - 102 tĂ©moignages en hommage Ă  quarante ans d’études arctiques (coordination : Sylvie Devers - Ă©d. Plon, Paris, 1990)
  • Labirinti Artici, interview de Jean Malaurie par Giulia Bogliolo Bruna, in Il Polo, Alla ricerca della quadratura del Circolo Polare : Testimonianze e studi in onore di Jean Malaurie, 26 tĂ©moignages internationaux, sous la direction de : Giulia Bogliolo Bruna (Istituto Geografico Polare, vol. 25-26, mars-juin 1999, Fermo)
  • Pierre Auregan, Des rĂ©cits et des hommes : Terre humaine : un autre regard sur les sciences de l’homme (Nathan UniversitĂ© / Plon, Paris, 2001 ; Ă©d. Pocket, 2004).
  • De la vĂ©ritĂ© en ethnologie… - SĂ©minaire de Jean Malaurie 2000-2001 (coordination : Dominique Sewane), Ă©d. Economica, coll. "Polaires", Paris, 2002).
  • Hommages, publiĂ©s Ă  l'occasion de l'Exposition du Cinquantenaire de Terre Humaine Ă  la Bibliothèque nationale, du 15 fĂ©vrier au 30 avril 2005, 28 tĂ©moignages, prĂ©face de Jean-NoĂ«l Jeanneney, coordination : Pierrette Crouzet, Bibliothèque nationale de France, 2005.
  • Jan Borm, Jean Malaurie : un homme singulier, Ă©ditions du ChĂŞne, 2005 (ISBN 978-2-8427-7467-7).
  • Giulia Bogliolo Bruna, Jean Malaurie, une Ă©nergie crĂ©atrice, coll. « Lire et comprendre », Éditions Armand Colin, octobre 2012.
  • Pierre Auregan, Jean Malaurie, une introduction. Pocket, « Agora », 2014, 288 pages. (ISBN 978-2-2661-8933-0).
  • Giulia Bogliolo Bruna, Equilibri Artici. L’umanesimo ecologico di Jean Malaurie., Roma, CISU, 2016.

Filmographie

  • Les Derniers Rois de ThulĂ© (Nord Groenland). RĂ©alisation et commentaire. Film 16 mm couleur de 120 min. ORTF (TĂ©lĂ©vision Paris), 1970 :
    • 1re partie : L'Esquimau polaire, le chasseur.
    • 2e partie : L'Esquimau chĂ´meur et imprĂ©visible.
    • Film remontĂ©, 52 min, et restaurĂ© avec les couleurs originales, sous la direction de Jean Malaurie, production des Films du Village/Zarafa et France 5, INA, Paris, en 2002. Éditions groenlandaise et amĂ©ricaine.
  • Inuit (Groenland, Canada, Alaska, SibĂ©rie). Sept films 16 mm couleur. Tournage 1974,1976. Antenne 2 (TV Paris), 1980. RĂ©alisation et commentaire. INA, Paris.
    • Le Cri universel du peuple esquimau. 87 min
    • Les Groenlandais et le Danemark. Nunarput (Notre Terre). 55 min
    • Les Groenlandais et le Danemark : le Groenland se lève. 55 min
    • Les Esquimaux et le Canada : l'incommunicabilitĂ©. 55 min
    • Les Esquimaux alaskiens et les États-Unis d'AmĂ©rique : les fils de la baleine. 5 min
    • Les Esquimaux alaskiens et les États-Unis d'AmĂ©rique : pĂ©trodollars et pouvoir. 55 min
    • Les Esquimaux d'Asie et l'Union soviĂ©tique : aux sources de l'histoire inuit. 55 min
  • HaĂŻnak-Inuit, le cri universel du peuple esquimau. Nouvelle version Ă  partir de l'Ă©mission de 1980. 52 min. RĂ©alisation, commentaire et images nouvelles actualisant les sept films de la sĂ©rie Inuit. INA, 1993 (France 5 : diffusĂ© en dĂ©cembre 1995).
  • La Saga des Inuit. Quatre films de 52 min rĂ©alisĂ©s Ă  partir des 10 films de Jean Malaurie, suivis d'un long entretien-portrait. Production INA, diffusion France 5, 2007. Rediffusion en 2008. Coffret DVD INA, Paris, 2007.
    • Un peuple lĂ©gendaire
    • Vers le meilleur des mondes ? (Groenland, Canada)
    • Le futur a dĂ©jĂ  commencĂ© (Alaska, Tchoukotka sibĂ©rienne)
    • Le Souffle du Grand Nord (entretien/portrait)

Films sur Jean Malaurie

  • Jean Malaurie : Une passion arctique, rĂ©al. Michel Viotte, La compagnie des Indes, Arte, Paris, 2010, 43 min.
  • Nombreux entretiens sur Antenne 2, France 3, et les tĂ©lĂ©visions Ă©trangères (Moscou, MontrĂ©al, Nuuk…).
  • "Terre Humaine, histoire d'une collection". France 5, 52', rĂ©alisation François ChayĂ©." 2010.

Archives sonores

  • Chez les Esquimaux Netsiligmiout et Outkoukiksarlormiout – 28 min 46 s (Chant du Monde, 1962-63)
  • Chants et tambours inuit, de ThulĂ© au DĂ©troit de BĂ©ring – 70 min 43 s (Ocora C 559021, Paris, 1988)
  • Jean Malaurie - De la pierre Ă  l'homme, dans la collection “Les Grandes Heures”, 2 disques de 72 minutes, construits Ă  partir d’interviews accordĂ©s par Jean Malaurie Ă  Radio France et conservĂ©s par l’INA (responsable d’édition : BĂ©atrice Montoriol – productrice : ThĂ©rèse Salviat – INA/Radio France, Paris, 2004.

Notes et références

  1. Fabrice Drouzy, « Jean Malaurie: grand frère des ours » sur Libération, 26 novembre 2015
  2. Biographie sur son site personnel
  3. Florence Calame-Levert, Jean Recher, éditions des Falaises, coll. « Portrait » (ISBN 978-2-84811-032-5, lire en ligne), préface par Jean Malaurie "Adieu au capitaine Jean Recher"
  4. Malaurie : «Je n'abandonnerai pas les Inuits», entretien conduit par Isabelle Nataf, publié le 9 juin 2010 sur le site du Figaro.
  5. Paris : CNRS, 1968.
  6. dirigé par Jacques Rousseau et Jean Malaurie, Collection Polaires, Economica, Paris, 2004.
  7. Juin 2003, Paris, Éditions du CNRS.
  8. James Lovelock, La revanche de Gaïa, J'ai Lu, coll. « J'ai Lu Essai, n° 8579 », 2008, (2e éd.) p. 30.
  9. Jean Malaurie, une passion arctique, documentaire de Michel Viotte, Arte, 2009
  10. Transpol'Air : Festival du Film arctique
  11. Transpol'Air : La revue Inter-Nord
  12. Débat publiés dans Actes et Documents n° 4. Fondation Française d’études nordiques, Rouen, Paris, 1972
  13. « Le pétrole et le gaz arctiques : problèmes et perspectives » : Rapports scientifiques (2 vol.). Paris, La Haye : Ed. EPHE, Mouton, 1975. 912 p. (coll. Contributions du Centre d’Études Arctiques n° 12).
  14. Dodik Jégou et Christophe Penot, La Maison internationale des poètes et des écrivains, Éditions Cristel, Saint-Malo, 2002, 57 p. (ISBN 2-84421-023-6)
  15. « Décret du 13 juillet 2015 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier », sur legifrance.fr, (consulté le )
  16. Décret du 31 décembre 2020.
  17. Jean-Yves Paumier, Jean Malaurie, une légende vernienne, Revue Jules Verne 17, Jules Verne et les pôles, 2004, p.75-78. Voir dans cette même revue l'article de Jean Malaurie, A la découverte de la Terre avec Jules Verne, p.79-83.
  18. HEC, « MALAURIE Jean » (consulté le )
  19. Cathia Engelbach, « Malaurie, l'appel de Thulé : Malaurie, le sommet et le gouffre du monde », dBD, no 139,‎ décembre 2019 - janvier 2020, p. 116.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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