Arrière-pays
Un arrière-pays, ou hinterland, est une zone continentale située en arrière d'une côte[1] ou d'un fleuve, par opposition au littoral[2] - [3]. En géographie, il désigne plus précisément la zone d'influence et d'attraction économique d'un port, par opposition au foreland. Le mot hinterland, emprunté à l'allemand (hinter « derrière » et de Land « terre, pays ») et utilisé en anglais, apparaît en français en 1894.
Par extension, chez les géographes, surtout francophones des années 1950 à 1980, le vocable d’arrière-pays devient couramment assimilé à une zone continentale rurale ou montagnarde située en arrière d’une côte. On parle d’arrière-pays atlantiques, d’arrière-pays méditerranéens ou encore d’arrière-pays baltiques[4].
Généralités
Le terme hinterland est surtout employé dans le domaine du transport maritime. L'hinterland est l'arrière pays continental d'un port que ce dernier approvisionne ou dont il tire les marchandises qu'il expédie. Il n'a pas de limites rigides : son importance apparaît en fonction de sa population et de la situation économique ; son étendue dépend en particulier de la densité et de la qualité des voies de communication qui convergent vers le port.
Un même hinterland peut être desservi par plusieurs ports qui sont alors en concurrence. Le choix du transporteur dépend alors des infrastructures portuaires ainsi que de la qualité du service fourni par le port.
Notes et références
- Cédric Gras, L'hiver aux trousses, Paris, Gallimard, , 267 p. (ISBN 978-2-07-046794-5, BNF 45024639), « Chimérique façade pacifique », p. 180 :
« La Russie s'est noyée dans sa Sibérie et son hinterland »
. - « Dictionnaire de la langue française », Linternaute (consulté le )
- « Dictionnaire MediaDICO », MediaDICO (consulté le )
- AndrĂ© Suchet, « Le concept d’arrière-pays en gĂ©ographie: une promenade dans la littĂ©rature », ErĂa, vol. 37, no 2,‎ (ISSN 0211-0563, lire en ligne).