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Cerisy-la-ForĂȘt

Cerisy-la-ForĂȘt est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Manche en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 1 035 habitants[1]. Elle bĂ©nĂ©ficie d'un important patrimoine environnemental et architectural.

Cerisy-la-ForĂȘt
Cerisy-la-ForĂȘt
L'Ă©glise abbatiale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Saint-LĂŽ
Intercommunalité Saint-LÎ Agglo
Maire
Mandat
Jean-Pierre Ledouit
2020-2026
Code postal 50680
Code commune 50110
DĂ©mographie
Gentilé Cerisyais
Population
municipale
1 035 hab. (2020 en augmentation de 8,83 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 43 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 11â€Č 42″ nord, 0° 56â€Č 12″ ouest
Altitude Min. 34 m
Max. 131 m
Superficie 23,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-LĂŽ
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Pont-HĂ©bert
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Cerisy-la-ForĂȘt
Liens
Site web www.cerisy-la-foret.fr

    Sur un territoire occupĂ© dĂšs l'AntiquitĂ©, l'histoire de Cerisy-la-ForĂȘt est liĂ©e Ă  la fondation au VIe siĂšcle de l'abbaye Saint-Vigor qui prendra son essor vers le XIe siĂšcle. Sur le territoire communal qui compte 2 300 ha, on trouve aussi plusieurs chĂąteaux (chĂąteau de la Boulaye, chĂąteau de la CouespelliĂšre) et manoirs. La commune est bordĂ©e par la forĂȘt de Cerisy.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune se situe dans le dĂ©partement de la Manche, au nord-est du Massif armoricain, Ă  l'est du Cotentin et Ă  l'ouest du Bessin, auquel elle est historiquement rattachĂ©e. Le village est situĂ© Ă  13,4 kilomĂštres au nord-est de Saint-LĂŽ Ă  vol d'oiseau, surplombant la vallĂ©e de l'Elle, et offrant un panorama dĂ©gagĂ© sur la forĂȘt de Cerisy distante d'un kilomĂštre. Le Massif armoricain, dont Cerisy-la-ForĂȘt occupe approximativement l'extrĂȘme nord, est un pays d'Ă©levage laitier. Les paysages, de type semi-bocager, se composent de prairies, de haies, d'Ă©tendues boisĂ©es et de zones humides.

    Bayeux est Ă  18 km Ă  l'est Ă  vol d'oiseau, Saint-LĂŽ, prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  14 km au sud-ouest, et Caen Ă  42 km environ Ă  l'est[2].

    Relief et géologie

    Le Massif armoricain, au nord-est duquel s'Ă©tend le territoire de Cerisy-la-ForĂȘt, est un dĂ©pĂŽt constituĂ© d'argiles, de schistes, graviers, et de granite. L'altitude du village se situe entre environ 34 m et environ 131 m[2]. Le point le plus haut correspond au lieu-dit le Vieux Graviers qui est une petite colline situĂ©e Ă  la limite du territoire de Cerisy-la-ForĂȘt.

    Le sous-sol de Cerisy-la-ForĂȘt date de la pĂ©riode gĂ©ologique du ProtĂ©rozoĂŻque.

    Hydrographie

    L'Elle est enclavée dans une grande vallée de Cerisy jusqu'à Sainte-Marguerite-d'Elle.

    Le territoire est entiÚrement dans le bassin de la Vire. Les deux tiers nord-est sont occupés par le bassin de son sous-affluent l'Esque qui y prend sa source tout comme ses deux affluents le Douet Morel et le London, ce dernier confluant en dehors de la commune à Saint-Martin-de-Blagny. Le tiers sud-ouest est dans le bassin de l'Elle, affluent direct du fleuve cÎtier, qui traverse le territoire[5].

    Le territoire de la commune comprend en outre de nombreuses zones naturelles : zones humides, marais, Ă©tangs, prairies, vallĂ©es. On trouve une rĂ©serve naturelle nationale, la « forĂȘt domaniale de Cerisy »[6] Ă©galement protĂ©gĂ©e en tant que zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sous le nom « forĂȘt de Cerisy » et gĂ©rĂ©e par l’Office national des forĂȘts[7].

    Climat

    Cerisy-la-ForĂȘt connaĂźt un climat ocĂ©anique franc[8]. Les prĂ©cipitations y sont ainsi annuellement abondantes en raison des perturbations venant de l'ocĂ©an Atlantique. Rarement intenses, elles tombent souvent sous forme de bruine (crachin). L’effet du vent de secteur nord-ouest provoque par ailleurs des changements de climat rapides. On peut ainsi voir se succĂ©der au cours d’une mĂȘme journĂ©e le soleil et de fortes averses, Ă  seulement quelques heures d'intervalle[9].

    Quant aux tempĂ©ratures, celles-ci sont moyennes et relativement homothermes, avec une faible amplitude annuelle (12.7°c en moyenne entre janvier et aoĂ»t). Le nombre de jours froids par an (≀ -5°C) est en moyenne de 3.2, et le nombre de jours chauds (≄ 30°C) de 3.9. La commune de Cerisy-la-ForĂȘt Ă©tant Ă©loignĂ©e de la mer d’une vingtaine de kilomĂštres, on y compte plus de jours de gel que sur le littoral, avec une moyenne annuelle de 28.7 journĂ©es de gel[10].

    Les donnĂ©es climatiques sont comparables Ă  celles des stations de Caen-Carpiquet, situĂ©e Ă  environ 35 km et plus accessoirement de Cherbourg-Cap de la Hague, situĂ©e Ă  environ 90 km, Ă  « vol d'oiseau » de Cerisy-la-ForĂȘt. Depuis 2010, une station mĂ©tĂ©orologique semi-professionnelle du rĂ©seau « StatIC Â» (qui partage ses donnĂ©es en open-data) est installĂ© sur le territoire de la commune. Si celle-ci permet des relevĂ©s mĂ©tĂ©orologiques plus reprĂ©sentatifs du climat de la commune, la sĂ©rie de donnĂ©es Ă  disposition est encore insuffisante pour les calculs de moyennes[11].

    Le tableau ci-dessous indique les tempĂ©ratures, les prĂ©cipitations et l’ensoleillement moyens entre les annĂ©es 1991 et 2020 (donnĂ©es de la station Caen-Carpiquet) :

    Relevé météorologique de l'aéroport de Caen-Carpiquet (période 1991-2020)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,9 2,8 4,2 5,5 8,5 11,2 13,1 13,3 11,1 8,8 5,6 3,3 7,5
    Température moyenne (°C) 5,6 5,9 8 10 13 15,9 18 18,3 15,8 12,5 8,7 6,1 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,3 9,1 11,7 14,4 17,4 20,5 22,9 23,2 20,4 16,2 11,8 8,8 15,4
    Record de froid (°C)
    date du record
    −19,6
    08-01-1985
    −16,5
    03-02-1956
    −7,4
    03-03-1965
    −5,7
    11-04-1978
    −0,8
    14-05-2010
    1
    02-06-1962
    4,7
    07-07-1962
    4
    28-08-1974
    1,8
    22-09-1948
    −3,7
    30-10-1997
    −6,8
    26-11-1989
    −11
    26-12-1948
    −19,6
    08-01-1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    20
    29-01-1978
    20,8
    28-02-1960
    24,9
    30-03-2021
    26,6
    21-04-2018
    30,4
    25-05-1953
    35,2
    29-06-2019
    40,1
    18-07-2022
    38,9
    05-08-2003
    33,5
    02-09-1961
    28,9
    01-10-2011
    21,6
    01-11-2015
    17,3
    31-12-2022
    40,1
    18-07-2022
    Ensoleillement (h) 70,5 90,2 130 179,1 203,4 212,6 218,5 204,8 170,9 117,1 81,9 67,2 1 746,2
    Précipitations (mm) 63,1 52,8 49,7 53,4 59,4 58 51,1 59,6 54,3 78,9 78,7 81,3 740,3
    Source : Info Climat Météo France « données climatiques relevées », sur le site de Météo-France (consulté le )
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    8,3
    2,9
    63,1
    9,1
    2,8
    52,8
    11,7
    4,2
    49,7
    14,4
    5,5
    53,4
    17,4
    8,5
    59,4
    20,5
    11,2
    58
    22,9
    13,1
    51,1
    23,2
    13,3
    59,6
    20,4
    11,1
    54,3
    16,2
    8,8
    78,9
    11,8
    5,6
    78,7
    8,8
    3,3
    81,3
    Moyennes : ‱ Temp. maxi et mini °C ‱ PrĂ©cipitation mm

    Voies de communication et transports

    Gare de Lison.

    Voies routiĂšres

    Le bourg de Cerisy-la-ForĂȘt est Ă  l'intersection de la route dĂ©partementale RD 8 qui le relie Ă  Sainte-Marguerite-d'Elle et Ă  l'Embranchement en forĂȘt de Cerisy, et de la dĂ©partementale D 34 qui mĂšne vers Le Molay-Littry au nord et Ă  la route Saint-LĂŽ - Bayeux au sud[2].

    Transports

    Cerisy-la-ForĂȘt est directement desservi par les transports scolaires[12]. À 10 km Ă  l'ouest de Cerisy par la RD 8, Ă  Lison, se trouve la gare la plus proche. Il s'agit d'un point d'arrĂȘt gĂ©rĂ© sur la ligne de Mantes-la-Jolie Ă  Cherbourg. Lison est desservie par des TER Basse-Normandie, circulant sur la relation Cherbourg - Carentan - Lison - Le Molay-Littry - Caen. La moitiĂ© des trains a comme origine ou destination la gare de Paris-Saint-Lazare et permet de rallier la capitale sans changement, avec un temps de voyage de deux heures et demie environ.

    Urbanisme

    Typologie

    Cerisy-la-ForĂȘt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [13] - [14] - [15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-LĂŽ, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[16] - [17].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (83,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (65,3 %), forĂȘts (14,5 %), terres arables (14 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,4 %), zones urbanisĂ©es (2,7 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[19].

    Morphologie urbaine

    La population du village est rĂ©partie entre le bourg et ses hameaux, en particulier Cantilly, le Biot et la Paumerie[2]. En termes de distance au bourg, Cantilly est le hameau le plus Ă©loignĂ© (4,5 km par voie routiĂšre) ; Ă  l'inverse, les hameaux de la JoitiĂšre et du Pont-tannerie furent absorbĂ©s par le bourg.

    Carte de Cerisy
    2,5 km


    Cantilly
    Le Biot
    La JoitiĂšre
    Le Pont Claudel
    La Paumerie
    La ChĂȘnĂ©e
    La HunaudiĂšre
    Les Landes
    Le Castel
    La MallardiĂšre
    La CouespelliĂšre
    Le Bois d'Elle
    Le Bouquetat
    La Vacquerie
    Le Vieux Gravier
    La MaltelliĂšre
    La BranliĂšre
    La Pouerie
    La BissoniĂšre
    Hamel Roque
    Le Lieu Jouanne
    Le Mesnil
    Les Rochers
    Localisation des principaux hameaux de Cerisy-la-ForĂȘt.

    Logement

    En 2019, la commune compte 513 logements, contre 488 en 2013 (durant cette pĂ©riode, le nombre de rĂ©sidences principales a augmentĂ© de 7,3 %, passant de 380 Ă  409, et le nombre de rĂ©sidences secondaires de 18,6 %, passant de 43 Ă  51). Parmi ces logements, 79,8 % sont ainsi des rĂ©sidences principales, 10 % des rĂ©sidences secondaires et 10,2 % des logements vacants. La part de maisons individuelles dans le nombre total de logements est de 98,2 %. Ces derniĂšres comportent en moyenne 4,9 piĂšces. La proportion d'habitants propriĂ©taires de leur logement (en tant que rĂ©sidence principale) est de 79,3 %. Environ 57.1 % des occupants habitent la mĂȘme maison depuis dix ans ou plus[20].

    Toponymie

    Prononciation du nom

    La prononciation standard est [səʁi'zi] (la transcription francisĂ©e est se-ri-zi). La prononciation courante est [sʁi'zi] (transcription francisĂ©e : s'ri-zi). La prononciation dialectale : [ʃʁi'zi], transcription francisĂ©e : ch’ri-zi[21].

    Attestations anciennes

    À partir des annĂ©es 1750, la commune porte le nom de Cerisy l'Abbaye mais au moment de la RĂ©volution, son nom fut changĂ© comme toutes les villes ayant un Ă©lĂ©ment liĂ© Ă  la religion.

    On remplace le terme Abbaye par ForĂȘt, nom rĂ©volutionnaire qui ne sera pas remis en cause par Louis XVIII le et qu'elle conserve encore aujourd'hui.

    Le dĂ©terminant -la-ForĂȘt fait allusion Ă  la forĂȘt de Cerisy.

    Étymologie

    Toponyme gallo-romain formé avec le suffixe gallo-roman -(I)ACU ajouté à un autre élément, qui ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes[71]. Ce type toponymique est attesté en Normandie et dans les régions voisines sous les formes Cerisé, Cerisi (Orne), Cerisy (Manche, Somme, Pas-de-Calais)[71].

    Auguste Longnon[72] y a vu le latin cerasus « cerisier », d'oĂč implicitement (car la proto-forme entiĂšre n'est pas fournie) °CERASIACU « (le lieu) caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence de cerisiers », Ă  moins que cet auteur n'ait pensĂ© Ă  un traitement particulier de °CERASĒTU « cerisaie », formĂ© avec le suffixe collectif -ĒTU, et qui devrait normalement aboutir Ă  °Cerisay, °CerisĂ©, etc.[71]

    Auguste Vincent[73], comme tous les spĂ©cialistes postĂ©rieurs, prĂ©fĂšre voir dans le premier Ă©lĂ©ment un anthroponyme : en l'occurrence, le nom de personne gallo-romain Carisius ou Charisius, soit °CARISIACU « (le domaine) de C(h)arisius ». Cette explication se heurte Ă  une impossibilitĂ© phonĂ©tique : un Ă©tymon en °CA- aboutit nĂ©cessairement Ă  [ʃ], ch- en français et [k], qu- dans les formes dialectales normandes. Or les attestations anciennes de Cerisy sont de type français [s], c(e)- et normand [ʃ], ch-, correspondant au produit de [k] latin devant [e] ou [i][71].

    Albert Dauzat[74] corrige le tir en proposant, avec davantage de cohérence phonétique, les noms de personnes gallo-romains Ceretius ou °Cerisius, soit °CERETIACU ou °CERISIACU, « (le domaine) de Ceretius ou °Cerisius »[71].

    Quatre ans plus tard, Adigard des Gautries et Lechanteur[75] hésitent encore entre Carisius (qui ne convient pas) et Ceretius (qui peut convenir)[71].

    Marie-ThĂ©rĂšse Morlet[76] opte pour le nom de personne °Cerisius dĂ©jĂ  envisagĂ© par Dauzat, d'oĂč °CERISIACU qui convient parfaitement phonĂ©tiquement. La seule difficultĂ© est que ce nom n'est pas attestĂ©, et qu'il reprĂ©sente un dĂ©rivĂ© hypothĂ©tique (mais plausible) de Cerius, lui-mĂȘme gĂ©nĂ©ralement rattachĂ© au latin cera « cire »[71].

    François de Beaurepaire[21] a prĂ©fĂ©rĂ© un Ă©tymon °CERATIACU formĂ© sur le nom de personne gallo-romain Ceratus (autre dĂ©rivĂ© de cera « cire »), qu'il prĂ©sente comme attestĂ© chez Marie-ThĂ©rĂšse Morlet[77], mais il ne semble pas y figurer. Alternativement, il envisage une possible proto-forme °CESARIACU dĂ©rivĂ©e de Cesarius[Note 3], soit « (le domaine) de Cesarius », qui a l'avantage, lui, d'ĂȘtre un nom courant et bien attestĂ©. Dans cette hypothĂšse, la forme °CESARIACU aurait subi une mĂ©tathĂšse aboutissant Ă  °CERASIACU > Cerisy. Ces solutions alternatives sont reprises telles quelles par RenĂ© Lepelley[78] - [71].

    Site de Cerisy-la-ForĂȘt et de la forĂȘt de Cerisy sur la carte de Willem Jansz Blaeu, Normandia Ducatus, 1635.

    Ernest NÚgre[79] reprend quant à lui l'hypothÚse Ceretius de Dauzat, soit °CERETIACU « (le domaine) de Ceretius »[71].

    Parmi toutes ces hypothĂšses, plusieurs d'entre elles sont plausibles, et rien ne permet de les dĂ©partager : Ceretius, °Cerisius et Cesarius conviennent, Ă  condition d'admettre, comme il a Ă©tĂ© dit, la dĂ©rivation Cerius → °Cerisius et la mĂ©tathĂšse °CESARIACU > °CERASIACU. La forme Ceratus avancĂ©e par François de Beaurepaire paraĂźt pour l'instant non documentĂ©e, mais pourrait Ă©galement convenir. Enfin, l'explication d'Auguste Longnon, consistant Ă  voir dans le premier Ă©lĂ©ment de ce toponyme l'appellatif cerasus « cerisier », quoique moins probable, n'est pas Ă  exclure absolument, contrairement Ă  ce que semble penser de Beaurepaire. On sait en effet qu'un certain nombre de noms en -(I)ACU sont formĂ©s sur les appellatifs, en dĂ©pit des opinions d'Albert Dauzat et de sa disciple Marie-ThĂ©rĂšse Morlet, dont la prĂ©fĂ©rence va systĂ©matiquement aux anthroponymes. Ce dĂ©bat thĂ©orique est dĂ©veloppĂ© dans l'article consacrĂ© Ă  Michel Roblin[71].

    Sous l'Ancien RĂ©gime, la paroisse a parfois portĂ© le nom de Cerisy-l'Abbaye. Dans le cadre de la dĂ©christianisation Ă  l'Ă©poque de la RĂ©volution française, ce nom fut changĂ© en Cerisy-la-ForĂȘt en , en rĂ©fĂ©rence Ă  la forĂȘt voisine. Celle-ci, aujourd'hui appelĂ©e forĂȘt de Cerisy, se situe sur le territoire du Calvados, Ă  l'exception d'une petite portion nommĂ©e le Bois l'AbbĂ© Ă  Cerisy, par rĂ©fĂ©rence Ă  l'abbaye du lieu[71].

    Microtoponymes

    La plupart des microtoponymes[2] de la commune sont des formations médiévales ou postérieures. Quelques-uns cependant semblent d'origine gallo-romaine ou pré-latine.

    Toponymes Ă©voquant la topographie

    • les Rochers ; la VallĂ©e ; les Varannes « friches en zone humide, dĂ©laissĂ©s de riviĂšre » ; le Vieux Gravier.

    Toponymes liés à l'eau

    • Avec l'appellatif eau « cours d'eau » + anthroponyme : l'Eau Geau (sur l'Esque).
    • Avec l'appellatif douet « ruisseau » + anthroponyme : le Douet Morel.
    • Avec l'appellatif gouttiĂšre « lieu oĂč l'eau dĂ©goutte », d'oĂč « petite source » : la GouttiĂšre (Ă  la source d'un ruisselet, affluent rive droite de l'Esque).
    • Avec l'appellatif Ă©tang : Village de l’Étang (retenue d'eau sur l'Esque).
    • Avec l'appellatif pont : le Pont Tannerie (sur le Douet Morel) ; le Pont Claudel (sur l'Esque).
    • Avec l'appellatif planche « petit pont, passerelle » : la Planche au ChĂȘne (sur le Douet Morel).
    • Avec l'ancien appellatif toponymique rĂ©, ray « guĂ© »[80] - [81] : LongrĂ© « long guĂ© » (dĂ©signe initialement un guĂ© sur l'Elle).
    • Avec l'appellatif moulin (moulins Ă  eau sur l'Elle) : voir plus bas les toponymes Ă©voquant l'activitĂ© humaine.

    Toponymes de végétation

    • Gavray est un type toponymique bien connu issu du gallo-roman *WAB(E)RETU, reposant sur un thĂšme d'origine gauloise *wab(e)ro- / *wob(e)ro- auquel on attribue gĂ©nĂ©ralement le sens de « terre boisĂ©e ou broussailleuse ; terre inculte » [82] - [83] - [84] - [85]. On le rencontre Ă©galement en France sous les formes Vavray, Vauvray, Vouvray, etc.
    • Appellatifs romans : les Landes ; le Bois d'Elle (d'aprĂšs le nom de la riviĂšre d’Elle) ; Launay « le bois d'aunes » ; la Boulaye « le bois de bouleaux » ; la Planche au ChĂȘne, « le pont au chĂȘne »; la ChĂȘnĂ©e « le bois de chĂȘnes ».

    Toponymes évoquant la présence humaine

    • Nom gallo-romain en -acum : Cantilly, dont les plus anciennes attestations (1736[86], 1753/1785[67]) sont identiques, reprĂ©sente la forme normano-picarde du type toponymique Chantilly / Cantillac / Chantillac, expliquĂ© par une formation gallo-romane *CANTILIACU dĂ©rivĂ©e du nom de personne gallo-romain Cantilius, soit « le domaine de Cantilius »[87] - [88] - [89]. Le nom de cet important hameau de Cerisy fait dĂ©faut sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689)[61], mais cette absence doit correspondre Ă  une lacune plutĂŽt qu'Ă  l'apparition tardive du toponyme dont on ne voit guĂšre d'oĂč il aurait pu ĂȘtre transfĂ©rĂ© (une crĂ©ation de ce type Ă©tant Ă©videmment impossible aux XVIIe – XVIIIe siĂšcles).
    • Noms mĂ©diĂ©vaux ou modernes en -iĂšre et -erie : les hameaux en -iĂšre et -erie sont pour la plupart des habitats rĂ©sultant du dĂ©veloppement dĂ©mographique de la Normandie. Ils dĂ©signaient initialement la ferme ou le domaine d'une famille, fondĂ©e sur les nouvelles terres obtenues par les grands dĂ©frichements des XIe – XIIIe siĂšcles. Par la suite, on a utilisĂ© ces suffixes pour noter simplement la propriĂ©tĂ©. On peut citer : la BissonniĂšre (sur Bisson), la BranliĂšre, la CouespeliĂšre (sur Couespel), la HunaudiĂšre (sur Hunaud), la JoitiĂšre (sur Jouet), la MallardiĂšre (sur Mallard)[Note 4], la MaltelliĂšre, la MaumistiĂšre, la QuesnelliĂšre (sur Quesnel), La Gouesmerie, la Jayetterie (sur Jayet ou Jaillet), la Lucasserie (sur Lucas), la Marquerie (sur Marc), la Paumerie (sur Paumier ou Lepaumier), la Pouerie, la Rupaillerie (sur Rupalley).
    • Patronymes employĂ© seuls (au singulier ou au pluriel) : le Biot, les Brians, Carbonnel, les Houzeaux (pluriel de Houzel, HouzĂ©).
    • Avec l'appellatif hamel / hameau « hameau, groupe de maisons » : Hameau du Puits, Hamel Roque, Hamel es Telliers (sur Tellier ou Letellier).
    • Avec l'appellatif lieu « domaine rural » : le Lieu Jouanne, le Lieu Sirrey.
    • Avec l'appellatif maison : les Maisons Yon.
    • Avec l'appellatif mesnil « manoir, domaine rural » (seul ou dĂ©terminĂ©) : le Mesnil, le Mesnil Reinne.
    • Avec l'appellatif ro(c)que « chĂąteau fort » : la Rocque.
    • Avec l'appellatif castel « chĂąteau » : le Castel.

    Toponymes évoquant l'activité humaine

    • Avec l'appellatif moulin : Moulin d'Apechon [Note 5] (sur l'Elle) ; Moulin des Rondelles, notĂ© [moulin] d'ErondĂ© sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689)[61], et attestĂ© dans l'annuaire tĂ©lĂ©phonique de 1993 sous la forme Le Moulin des Rond’Elle (!), remotivĂ©e d'aprĂšs le nom de la riviĂšre d'Elle sur laquelle il se trouve. Il s'agit de l’un des surnoms de moulins les plus rĂ©pandus en France, comparant le moulin Ă  eau Ă  une hirondelle rasant l’eau. Le type le plus frĂ©quent Arondel / Arondeau repose sur l’ancien français arondel, forme diminutive d’aronde « hirondelle ». Les variantes la Rondelle, les Rondelles, le Rondel, etc. reprĂ©sentent des formes dĂ©glutinĂ©es de l’arondel ou de la variante dialectale normande fĂ©minine l’érondelle, quelque peu malmenĂ©e par l’étymologie populaire[90].
    • Avec l'appellatif tannerie : le Pont Tannerie (sur le Douet Morel).
    • Avec l'appellatif normano-picard vaquerie « vacherie, Ă©table (d'oĂč Ă©levage) de vaches » : la Vacquerie.
    • Nom mĂ©taphorique Ă©voquant la stĂ©rilitĂ© du sol : Bapeaume, du composĂ© verbal bat-paumes[91].
    • Avec l'appellatif moine « religieux vivant dans une abbaye » : la Croix aux Moines (rĂ©fĂ©rence Ă  l'ancienne abbaye Saint-Vigor).

    Toponymes Ă©voquant une voie de communication

    • Avec l'appellatif rue (au sens de « chemin bordĂ© de maisons ; hameau-rue ») + anthroponyme : Rue DorĂ©e.
    • Avec les appellatifs pont, planche « petit pont, passerelle » et rĂ©, ray « guĂ© » : voir plus haut les toponymes liĂ©s Ă  l'eau.

    Origine incertaine

    • Le Bouquetat (notĂ© le Bouque-Eta en 1825/1866[92]). — Ce microtoponyme n'apparaĂźt pas sur les cartes des XVIIe – XVIIIe siĂšcles, mais peut nĂ©anmoins ĂȘtre ancien. SituĂ© en lisiĂšre de la forĂȘt de Cerisy, il pourrait reprĂ©senter un toponyme de vĂ©gĂ©tation : on serait en effet tentĂ© d'y voir une variante altĂ©rĂ©e du type Bouquetot (de l'ancien scandinave bok « hĂȘtre » + topt « domaine rural ; village »[93] - [94], mais l'absence de formes anciennes interdit d'ĂȘtre affirmatif.
    • Apechon. — Ce nom, qui dĂ©signe un moulin sur l'Elle ainsi qu'un chemin proche, est notĂ© [moulin] d'achon sur la carte de Mariette de La Pagerie (1689)[61]. La finale du toponyme semble manifester un traitement normano-picard (-chon est la forme dialectale normande du français -çon ou -sson), mais l'ensemble demeure pour l'instant opaque.

    Gentilé

    Le gentilé est Cerisyais.

    Histoire

    Antiquité

    Carte des peuples gaulois : Cerisy-la-ForĂȘt se situe dans le territoire des Bajocasses.

    À la limite des communes de Cerisy et Saint-Jean-de-Savigny se trouve un oppidum vitrifiĂ© de type FĂ©camp appelĂ© Le Grand Castel ou Butte des Romains[95] - [Note 6]. Cette place-forte, situĂ©e Ă  la frontiĂšre entre les Bajocasses ou les Unelles, a pu appartenir Ă  l'un ou l'autre de ces peuples[96] - [97]. Une voie romaine passait Ă©galement Ă  Cerisy[98] - [99].

    Moyen Âge

    Les plus anciens souvenirs de l'histoire de Cerisy-la-ForĂȘt au Moyen Âge remontent au VIe siĂšcle, alors que la Gaule commence Ă  se christianiser. Vigor, un des premiers Ă©vangĂ©listes du Bessin, reçoit du riche seigneur Volusien la terre de Cerisy avec vingt-cinq villages, pour le remercier d'avoir dĂ©barrassĂ© la rĂ©gion d'un « serpent horrible qui mettait Ă  mort les hommes et les animaux »[100].

    Vers 510, le saint homme construit, à la place d'une table druidique, un monastÚre ou ermitage dédié à saint Pierre et saint Paul[101], financé par le seigneur local, Volusien[95].

    Au IXe siĂšcle, la Neustrie est envahie par les Vikings. En 891, ils pillent Bayeux, dĂ©fendue par le comte BĂ©renger II de Neustrie. Les incursions en terre de Cerisy datent probablement de la mĂȘme annĂ©e, avec destruction complĂšte du monastĂšre Ă©rigĂ© par Vigor. Rollon, chef normand, obtient du roi Charles III le Simple les pays de Basse-Seine par le traitĂ© de Saint-Clair-sur Epte en 911, et le Bessin en 924[101].

    Époque moderne

    Abbaye Saint-Vigor autrefois.

    La maréchaussée

    La marĂ©chaussĂ©e, en 1660, a un rĂŽle prĂ©vĂŽtal. De ce fait, elle est implantĂ©e dans les villes et villages de garnison. Ainsi, dans les registres d'Ă©tat civil des XVIe et XVIIe siĂšcles de Cerisy-la-ForĂȘt, plusieurs actes de dĂ©cĂšs de dragons sont enregistrĂ©s. Y figurent aussi quelques actes de mariages de dragons ou de baptĂȘmes de leurs enfants. Ceux-ci nous permettent d'en dĂ©duire qu'un corps de cette arme existait alors en cette commune. La MarĂ©chaussĂ©e Ă©tait alors installĂ©e dans la ferme de l'abbaye[102].

    Cette compagnie de marĂ©chaux Ă©tait donc dans l'enceinte de l'abbaye, lĂ  oĂč les « gens de robes » rendaient la justice. Le cardinal de Mazarin a Ă©tĂ© abbĂ© commendataire de cette institution religieuse[102].

    La salle de justice et sa cellule attenante ont traversĂ© les siĂšcles, subissant invasions et incendies[102]. De la prison de la « Brigade de l'Ă©poque », il ne reste plus que le linteau ornant l’entrĂ©e sur lequel on peut lire : « Tremblez, tremblez diables d'enfer, aussitĂŽt qu'en prison on vous traĂźnera, vos bras seront liĂ©s de lourdes chaines de fer et vous les porterez tels et vous apprendrez Ă  chicaner »[102].

    La salle des aveux est contigĂŒe Ă  la salle de justice et Ă  la cellule de l'abbatiale. De nombreux graffitis ornent le mur de la geĂŽle. On remarque qu'il en existe deux niveaux. En effet, au XVIe, les prisonniers portaient comme le rappelle l'avertissement vu prĂ©cĂ©demment
 « de lourdes chaines de fer ». Les prisonniers ainsi trĂšs limitĂ©s dans leurs mouvements, ne pouvaient sculpter qu'Ă  une petite hauteur et que des motifs trĂšs simples[102].

    Au XVIIe siÚcle, ils deviennent libres de leurs mouvements dans les cellules, n'ayant plus à supporter les chaßnes. Toutefois, la paille, ajoutée jour aprÚs jour sur le sol du cachot, entraßna l'élévation du sol. Cette litiÚre n'était pas changée[102].

    La conséquence de la liberté de mouvement des prisonniers, associée à l'élévation du sol est nettement visible. En effet, les dessins ou graffitis sont de plus en plus élevés, plus travaillés et expressifs[103] - [102].

    La sergenterie

    La sergenterie de Cerisy est une ancienne circonscription administrative, elle ressortissait en 1612-1636 et 1677 à l'élection de Bayeux, puis elle fut partagée à partir de 1691 entre les élections de Saint-LÎ et de Bayeux, qui faisaient toutes deux partie de la généralité de Caen.

    Il en est fait mention en 1337 sous la forme latinisée sergenteria de Ceraseio[52], en 1434 sous la forme sergenterie de [
] Cherisy[57], en 1612-1636 et 1640 sous la forme sergeanterie de Cerisy[104] - [105], et en 1713 sous la forme sergenterie de Cerisy[106].

    Elle comprenait 24 paroisses ; en 1735 : Blay, TréviÚres, Mandeville-en-Bessin, Cottun, TourniÚres, Le Molay, Saonnet, Bernesq, Tessy, Notre-Dame-de-Blagny, Campigny, Crouay, Baynes, Agy, Rubercy, la Haye-Piquenot, Saint-Martin-de-Blagny, Littry, Noron-la-Poterie, Ranchy, Le Breuil-en-Bessin, Saon, Saint-Paul-du-Vernay. Seule celle de Cerisy passa dans l'élection de Saint-LÎ, et plus tard dans le département de la Manche lors de sa création. Toutes les autres paroisses correspondent actuellement des communes situées sur le territoire du Calvados.

    Époque contemporaine

    Deux soldats amĂ©ricains aidant une jeune fermiĂšre de Cerisy-la-ForĂȘt : cette photo fit la une du journal The New York Times en .

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cerisy-la-ForĂȘt a abritĂ© des rĂ©fugiĂ©s cherbourgeois[107].

    Le , le général Eisenhower et Omar Bradley sont venus encourager la 2e division d'infanterie américaine « Indian head » au chùteau de la Boulaye[108].

    La bataille du moulin des Rondelles

    Plan de la bataille du moulin des Rondelles.

    Le la 2e division d'infanterie américaine reçut l'ordre de traverser l'Elle. Quand les troupes atteignirent la rive est, ils rencontrÚrent une résistance ennemie, qui présageait la fin de l'avancée rapide commencée le . Malgré le fait que l'Elle soit une petite riviÚre facilement franchissable, sa traversée fut durement disputée[109].

    Le une premiĂšre tentative de traversĂ©e fut arrĂȘter dĂšs le dĂ©part par un feu nourri de mitrailleuses et de mortiers provenant de la rive ouest. Le les hommes de la Compagnie C du 38e RĂ©giment d'Infanterie reçurent l'ordre de traverser la riviĂšre Ă  cet endroit. La premiĂšre tentative dans la matinĂ©e Ă©choua et ce n'est que dans l'aprĂšs-midi aprĂšs la deuxiĂšme offensive qu'ils rĂ©ussirent Ă  atteindre l'autre rive[109].

    La dureté des combats provoqua de nombreuses pertes, dix hommes de la Compagnie C furent tués et vingt-trois autres blessés. Au total, les pertes de la 2e division d'infanterie américaine durant ces deux jours de combat s'élevÚrent à 540 tués, blessés ou disparus[109].

    Pendant la deuxiĂšme attaque de la Compagnie C le , les hommes furent arrĂȘtĂ©s par un feu nourri de mitrailleuses. Des mortiers ennemis commencĂšrent Ă  ajuster leur tir sur les GI. Se rendant compte de la gravitĂ© de la situation et rĂ©alisant que les obus de mortiers allaient bientĂŽt tomber sur eux, le soldat de premiĂšre classe Mister, incita les hommes Ă  bouger et continuer leur avance[109].

    Il se précipita de sa propre initiative devant les hommes en direction de la riviÚre. Sachant que ses chances de survie étaient maigres il cria, « Allez, suivez-moi! ». Le soldat de premiÚre classe Mister chargea droit vers l'ennemi situé en haut de la pente, lorsqu'il fut mortellement touché. Inspirés et encouragés par les actions du soldat de premiÚre classe Mister, les hommes de la Compagnie C avancÚrent et remportÚrent la bataille[109].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    La commune appartient Ă  la premiĂšre circonscription de la Manche. Cerisy-la-ForĂȘt est une commune qui vote majoritairement Ă  droite ainsi que le confirment les derniĂšres Ă©lections :

    • Pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012[110], le premier tour a vu arriver en tĂȘte Nicolas Sarkozy avec 32,75 % soit 167 voix, suivi de François Hollande avec 22,35 % soit 114 voix, puis de Marine Le Pen avec 17,65 % soit 90 voix, puis de François Bayrou avec 12,35 % soit 63 voix, et enfin Jean-Luc MĂ©lenchon avec 7,25 % soit 37 voix. Aucun autre candidat ne dĂ©passant le seuil des 5 %, avec un taux de participation de 83,71 %. Au deuxiĂšme tour 55,07 % des Ă©lecteurs cerisyais ont votĂ© pour Nicolas Sarkozy (UMP) et 44,93 % pour François Hollande (PS), avec un taux de participation de 85,48 %.
    • Au second tour des Ă©lections lĂ©gislatives de 2012[111], 55,22 % des Ă©lecteurs de Cerisy-la-ForĂȘt ont votĂ© pour Philippe Gosselin (UMP) soit 185 voix, 44,78 % pour Christine Le Coz (PS) soit 150 voix, avec un taux de participation de 55,81 % Ă  Cerisy-la-ForĂȘt.
    • Pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007[112], le premier tour a vu arriver en tĂȘte Nicolas Sarkozy avec 35,26 % soit 180 voix, suivi de François Bayrou avec 25,43 % soit 132 voix, puis de SĂ©golĂšne Royal avec 18,30 % soit 95 voix, et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 6,74 % soit 35 voix, aucun autre candidat ne dĂ©passant le seuil des 5 %, avec un taux de participation de 86,69 %. Au deuxiĂšme tour 57,68 % des Ă©lecteurs cerisyais ont votĂ© pour Nicolas Sarkozy (UMP) et 42,32 % pour SĂ©golĂšne Royal (PS), avec un taux de participation de 84,58 %.
    • Au second tour des Ă©lections lĂ©gislatives de 2007[113], 61,71 % des Ă©lecteurs de Cerisy-la-ForĂȘt ont votĂ© pour Philippe Gosselin (UMP) soit 224 voix, 38,29 % pour Jean-Karl Deschamps (PS) soit 139 voix, avec un taux de participation de 59,48 % Ă  Cerisy-la-ForĂȘt.
    • Aux Ă©lections europĂ©ennes de 2009[114], les deux meilleurs scores Ă  Cerisy-la-ForĂȘt Ă©taient ceux de la liste de la MajoritĂ© PrĂ©sidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 75 suffrages soit 34,72 % des suffrages exprimĂ©s et de la liste du Parti socialiste conduite par Gilles Pargneaux, qui a obtenu 29 suffrages soit 13,43 % des suffrages exprimĂ©s, pour un taux de participation de 36,02 %.

    Administration municipale

    Cerisy-la-ForĂȘt est situĂ©e dans le canton de Saint-Clair-sur-l'Elle qui comprend 14 communes et 7 555 habitants en 2008.

    De 1686 Ă  1791, la commune a dĂ©pendu du notariat de Cerisy-la-ForĂȘt[101].

    Liste des maires de 1802 Ă  aujourd'hui[116]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1802 1809 Jacques François Thomas Le GuĂ©linel des Écaliers
    1809 1816 Claude Le Creps-Dubosq
    1816 1830 Pierre Le Forestier-de-Claids
    1830 1834 Pierre Pennier
    1834 1844 Alfred Deshameaux
    1844 1863 Georges Poret Avocat, notaire
    1863 1864 EugĂšne de Saint-Julien-Muiron
    1864 1874 Hervé Deshameaux
    1875 1881 Pierre Malherbe Officier de santé
    1882 1919 Charles Fouque
    1919 1936 Frédéric Lecoq
    1936 1945 EugĂšne Godin [101]
    1945 1945 Jean Massier
    1945 1959 Marcel Aubin
    1959 1971 Lucien Lemaire
    1971 1995 Lucien Godin
    1995 2008 Jean Ledunois Agriculteur
    2008 2014 Jocelyne Le Trouit Coiffeuse
    2014[117] En cours Jean-Pierre Ledouit[118] Retraité

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[118].

    Instances judiciaires et administratives

    Cerisy-la-ForĂȘt est dans le ressort de la cour d'appel de Caen. La commune est dans le ressort des tribunaux de grande instance et d'instance ainsi que du tribunal de commerce et du tribunal pour enfants de Coutances ; le conseil de prud'hommes est Ă©galement Ă  Coutances[119].

    Politique environnementale

    La sous-espĂšce cupreonitens de ce Chrysocarabus auronitens est endĂ©mique Ă  la forĂȘt de Cerisy.

    La hĂȘtraie de Cerisy abrite une espĂšce endĂ©mique, le carabe dorĂ© Ă  reflet cuivrĂ© (Chrysocarabus auronitens ssp cupreonitens) qui est une sous-espĂšce endĂ©mique de la forĂȘt, ces petits insectes nichent pour la plupart du temps dans du bois mort[120] - [121]. C'est pourquoi il est strictement interdit de ramasser du bois en forĂȘt et il est conseillĂ© de faire trĂšs attention en promenade pour ne pas perturber cette population.

    Jumelages

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[123]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[124].

    En 2020, la commune comptait 1 035 habitants[Note 7], en augmentation de 8,83 % par rapport Ă  2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a Ă©tĂ© atteint en 1806 avec 2 267 habitants.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1512 1052 2672 0192 1642 1672 0552 1121 995
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9101 8731 8581 7941 8221 7701 7001 6201 532
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5101 4801 3571 1881 2161 1751 2391 2801 189
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1031 051923941784839900909936
    2017 2020 - - - - - - -
    1 0341 035-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[69] puis Insee Ă  partir de 2006[125].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  35,6 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 29,3 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 31,6 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 495 hommes pour 536 femmes, soit un taux de 51,99 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (51,21 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[126]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    2,0
    90 ou +
    3,9
    8,1
    75-89 ans
    11,4
    18,4
    60-74 ans
    14,8
    18,8
    45-59 ans
    19,7
    15,9
    30-44 ans
    15,7
    20,5
    15-29 ans
    13,7
    16,2
    0-14 ans
    20,7
    Pyramide des ùges du département de la Manche en 2018 en pourcentage[127]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,4
    8,6
    75-89 ans
    12,2
    19,3
    60-74 ans
    19,7
    21,2
    45-59 ans
    20,1
    17
    30-44 ans
    16
    15,8
    15-29 ans
    13,7
    17,2
    0-14 ans
    15,9

    Enseignement

    La commune de Cerisy-la-ForĂȘt est situĂ©e dans l'acadĂ©mie de Caen.

    Au XIXe siĂšcle, une Ă©cole est amĂ©nagĂ©e sur l'emplacement du chĂąteau de Cerisy-la-ForĂȘt. En 2012, Cerisy-la-ForĂȘt est dotĂ©e d'une Ă©cole primaire et d'une Ă©cole maternelle[128].

    Le collĂšge le plus proche se trouve Ă  Saint-Clair-sur-l'Elle, Ă  km de Cerisy-la-ForĂȘt : le collĂšge Jean-GrĂ©millon (en hommage au cinĂ©aste, nĂ© en 1901 et qui a grandi Ă  Cerisy-la-ForĂȘt).

    Manifestations culturelles et festivités

    Le marchĂ© hebdomadaire se tient chaque mercredi. La date de la fĂȘte patronale est le dimanche le plus proche du . L'Ă©glise est le lieu du feu d'artifice chaque . Chaque annĂ©e, depuis 1999, la communautĂ© de communes de l'Elle organise Ă  Cerisy-la-ForĂȘt le Symposium de sculpture[129]. qui a lieu pendant deux semaines au mois de juin.

    Depuis sa premiĂšre Ă©dition, le festival suscite l'intĂ©rĂȘt du public qui vient chaque annĂ©e plus nombreux. Des sculpteurs nationaux et internationaux y sont invitĂ©s. Le symposium est le plus important de la rĂ©gion. En 2008, Ă  l'occasion de son dixiĂšme anniversaire, ce sont 33 sculpteurs qui s'y sont produits rĂ©alisant trente-trois Ɠuvres originales en granit, marbre et autres matĂ©riaux. Ce fut la rencontre la plus importante en Europe[129]. Les sculptures produites sont reparties sur diffĂ©rents sentiers de randonnĂ©es de la communautĂ© de communes ou auprĂšs des sponsors des rencontres[129].

    De nombreux concerts sont organisés à l'abbaye ainsi que des journées Portes ouvertes pour faire découvrir l'abbatiale.

    Santé

    L'hĂŽpital le plus proche est celui de Saint-LĂŽ, le CHU le plus proche est celui de Caen. La commune dispose Ă©galement d'une pharmacie[130].

    Sports

    L'Association sportive de BĂ©rigny-Cerisy fait Ă©voluer deux Ă©quipes de football en divisions de district[131]. Cerisy-la-ForĂȘt est la ville dĂ©part de la route des abbayes (Manche)[132]. Cerisy-la-ForĂȘt est Ă©galement traversĂ© par le GR de pays 5 et le GR de pays 3. Il y a aussi beaucoup de circuits de randonnĂ©e et de VTT sur la commune.

    Associations

    La commune est dotĂ©e d'une salle des fĂȘtes qui fait office de cinĂ©ma. Une sĂ©ance de cinĂ©ma est ainsi organisĂ©e une fois toutes les trois semaines Ă  la salle des fĂȘtes de Cerisy entre les mois de septembre et de juin. L'association Omnibus a Ă©tĂ© Ă  l'origine de cette initiative[133]. Dans cette salle des fĂȘtes sont organisĂ©es une partie des festivitĂ©s municipales rĂ©currentes. Parmi les festivitĂ©s cerisyaises notables, peut ĂȘtre citĂ©e : la FĂȘte du village.

    Plusieurs activitĂ©s associatives sont prĂ©sentes dans la commune (athlĂ©tisme, cours d'anglais, percussions, fitness, gymnastique douce, art floral, cours d'italien, initiation Ă  l'anglais, cours de français pour rĂ©sidents anglophones, ateliers contes, peinture, arts plastiques, atelier cuisine
) ; toutes sont coordonnĂ©es au sein de l’association Omnibus[134].

    Sont Ă©galement basĂ©s Ă  Cerisy-la-ForĂȘt : une sociĂ©tĂ© de chasse et de pĂȘche, comitĂ© des fĂȘtes, association des Curieux de natures et diverses associations.

    MĂ©dias

    • Le journal La Manche libre propose dans son Ă©dition hebdomadaire quelques pages consacrĂ©es au Pays Saint-Lois et donc Ă  l'actualitĂ© locale de Cerisy-la-ForĂȘt.
    • Le journal Ouest-France Ă©voque rĂ©guliĂšrement l'actualitĂ© du village.

    La commune a aussi son propre journal annuel, L'Écho de l'abbaye.

    Cultes

    Portrait d'Auguste Le Roussel, curĂ© de Cerisy-la-ForĂȘt.

    Le culte catholique est assurĂ© Ă  Cerisy-la-ForĂȘt Ă  l'ancienne Ă©glise abbatiale dĂ©diĂ©e Ă  saint Vigor. Appartenant au diocĂšse de Bayeux jusqu'Ă  la RĂ©volution, la commune appartient au diocĂšse de Coutances et Avranches, au sein de la paroisse Sainte-ThĂ©rĂšse-de-l'Enfant-JĂ©sus de Saint-Clair-sur-l'Elle et du doyennĂ© du Pays saint-lois[135].

    Économie

    Revenu de la population et fiscalité

    Les foyers fiscaux de Cerisy-la-ForĂȘt en 2008 :

    • revenus moyens des mĂ©nages imposĂ©s : 26 716 € (2 227 â‚Ź/mois), nombre de foyers fiscaux : 496 ;
    • revenus moyens des mĂ©nages non imposĂ©s : 13 288 € (1 108 â‚Ź/mois), nombre de mĂ©nages imposĂ©s : 213 (42,94 %) ;
    • revenus moyens par mĂ©nage : 17 179 € (1 432 â‚Ź/mois), nombre de mĂ©nages non imposĂ©s : 283 (57,06 %) ;
    • moyenne de l'impĂŽt par mĂ©nage imposĂ© : 456 €, poids de l'impĂŽt pour les mĂ©nages imposĂ©s : 2 %.

    Population active

    La population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©levait en 2008 Ă  788 personnes, parmi lesquelles on comptait 68,4 % d'actifs ayant un emploi et 3,7 % de chĂŽmeurs[136].

    La rĂ©partition par catĂ©gories socioprofessionnelles de la population active de Cerisy-la-ForĂȘt[Note 8] fait apparaĂźtre une sous-reprĂ©sentation des « cadres et professions intellectuelles » et une sur-reprĂ©sentation des « artisans et commerçants » et des « ouvriers », et dans une moindre mesure des « professions intermĂ©diaires », par rapport Ă  la moyenne de la France mĂ©tropolitaine. Le reste est occupĂ© par les retraitĂ©s.

    Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2008)

    Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d'entreprise
    Cadres, professions
    intellectuelles
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Cerisy-la-ForĂȘt 5,54 % 7,60 % 2,55 % 6,39 % 11,08 % 10,23 %[137]
    Moyenne nationale 1,71 % 5,57 % 14,84 % 24,02 % 29,02 % 23,86 %
    Sources des données : Insee[138]

    Emploi

    La majorité des emplois sont issus de la sphÚre agro-alimentaire et de l'agriculture. Un ensemble d'entreprises artisanales, de commerces, de services poste, banques, assurances, agences immobiliÚres et d'autres services sanitaires et sociaux en font une commune pÎle attractive et dynamique[139].

    La maison de retraite qui emploie une trentaine de salariés[140].

    Entreprise

    SiÚge social de la Sorapel (Société ouvriÚre régionale pour les applications de l'électricité) qui emploie 125 salariés (hors intérimaires) dans la construction de réseaux dans l'Ouest de la France[141].

    Commerce

    Cerisy-la-ForĂȘt dispose d'un Ă©quipement commercial de proximitĂ© (supĂ©rette, bar-tabac, boucherie, boulangerie
). La commune dispose Ă©galement d'une agence postale et d'une agence bancaire[142].

    Agriculture

    À Cerisy-la-ForĂȘt on pratiquait autrefois la pomiculture, ces cultures ont disparu dans les annĂ©es 1950, remplacĂ©es par l'Ă©levage bovin pour le lait et la culture de maĂŻs et de blĂ©. L'agriculture ne reprĂ©sente aujourd'hui qu'environ 8,2 % des emplois de la commune[143], mais outre qu'elle est l'activitĂ© traditionnelle du village, elle y joue encore un rĂŽle important Ă  cĂŽtĂ© du tourisme, de l'artisanat et des services. Les vingt-six exploitations agricoles de Cerisy-la-ForĂȘt participent aussi par leur activitĂ© Ă  l'entretien des paysages, au maintien de la qualitĂ© de vie et Ă  l'attrait touristique de la commune.

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et CrÚme d'Isigny[144].

    Tourisme

    Le tourisme commence Ă  se dĂ©velopper Ă  Cerisy-la-ForĂȘt dans les annĂ©es 1950, Ă  partir de l'abbaye, et aussi de la forĂȘt. La prĂ©sence de Centre de vacances ou de loisirs Ă  Cerisy-la-ForĂȘt a aussi favorisĂ© l'activitĂ© locale. Le tourisme s'appuie aujourd'hui sur la qualitĂ© des paysages, qui allient prairies, forĂȘts et zones humides, entre la forĂȘt de Cerisy-la-ForĂȘt et la vallĂ©e de la Vire. Le territoire communal est propice Ă  la pratique de la randonnĂ©e pĂ©destre ou Ă©questre et du VTT. Cerisy-la-ForĂȘt compte quelques gĂźtes et chambres d'hĂŽtes.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices religieux

    L'ancienne abbaye et son Ă©glise abbatiale Saint-Vigor des XIe, XIIIe – XVe siĂšcles[95] sont classĂ©es aux monuments historiques[145]. Elle abrite de nombreux objets classĂ©s aux monuments historiques[146] dont saint Vigor et le dragon (XVe)[147] et des peintures murales (XIe – XVe siĂšcles)[95] - [148]. Sa chapelle Saint-Gerbold (XIIIe siĂšcle)[95] est connue sous le nom de chapelle de l'AbbĂ©.

    Il existe quatre chapelles sur le territoire communal : celle de Saint-Gerbold date de 1260, la chapelle du chñteau de la Boulaye (XVIIIe – XXe siùcles)[95], la chapelle du chñteau de la Couespelliùre (XVIe – XIXe siùcles)[95], et la chapelle Saint-Hubert.

    Il existait de nombreuses chapelles Ă  Cerisy-la-ForĂȘt, mais beaucoup ont Ă©tĂ© dĂ©molies pendant la RĂ©volution comme la chapelle de l'Épine.

    Dans les croyances populaires normandes, c’est aux carrefours que se retrouvent, pour cĂ©lĂ©brer leurs sabbats, diables et sorciĂšres. C’est donc dans un dĂ©sir de conjuration que le monde chrĂ©tien a multipliĂ© aux carrefours les croix et les calvaires, on a donc Ă©rigĂ© dans le bourg un calvaire.

    • L'Ă©glise abbatiale.
      L'Ă©glise abbatiale.
    • Chapelle Saint-Gerbold.
      Chapelle Saint-Gerbold.
    • IntĂ©rieur de la chapelle Saint-Gerbold.
      Intérieur de la chapelle Saint-Gerbold.
    • Chapelle du prĂ©.
      Chapelle du pré.
    • La nef.
      La nef.
    • Le clocher.
      Le clocher.
    • L'abside.
      L'abside.

    Architecture civile

    La commune de Cerisy-la-ForĂȘt compte Ă©galement un monument aux morts situĂ© au cƓur du cimetiĂšre, les lavoirs de Cantilly, du Pont-Tannerie, de la JoitiĂšre et du Pont-Claudel ainsi que plusieurs fontaines Ă  eau[149]. Il existe aussi plusieurs chĂąteaux comme le chĂąteau de la Boulaye (XVIIIe siĂšcle)[95] connu pour avoir Ă©tĂ© le QG de Dwight Eisenhower pendant la Seconde Guerre mondiale[150], en , mais aussi le chĂąteau de la CouespelliĂšre (XVIe – XIXe siĂšcles)[95], le chĂąteau de l'abbaye, le manoir de l'Elle, le manoir des Rocher (XVIIe siĂšcle)[95] - [151], la ferme fortifiĂ©e de la HunaudiĂšre, du Castel et de LongrĂ© ainsi que de nombreuses bĂątisses du XVIIe siĂšcle et des moulins comme le moulin des Rondelles (XVIIIe siĂšcle)[95] oĂč eut lieu le combat du moulin des Rondelles marquĂ© par la perte de dix soldats amĂ©ricains[152], le moulin d'Apechon.

    Les halles

    Autrefois Ă  Cerisy se dressaient deux halles, la halle au grains et la halle au beurre, elles avaient un rĂŽle important dans l’essor du commerce local. La Halle aux grains fut dĂ©truite lors des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.

    • Le chĂąteau de la Boulaye.
      Le chĂąteau de la Boulaye.
    • Le chĂąteau de la CouespelliĂšre.
      Le chĂąteau de la CouespelliĂšre.
    • Le chĂąteau de l'abbaye.
      Le chĂąteau de l'abbaye.
    • Le manoir d'Elle.
      Le manoir d'Elle.
    • Le moulin des Rondelles.
      Le moulin des Rondelles.
    • Les halles.
      Les halles.

    Autres monuments

    StĂšle du Moulin des Rondelles.
    • StĂšle du moulin des Rondelles, commĂ©morant les combats et la perte de dix soldats amĂ©ricains le [153].
    • Tumulus.

    Monuments disparus

    Les souterrains de l'abbaye

    Comme pour les chùteaux, les abbayes étaient pourvues de tout un réseau de souterrains. Leur fonction premiÚre à Cerisy était le collectage des eaux pluviales et usées, c'est-à-dire un systÚme d'égout. En fonction secondaire, ils servaient à se cacher, à s'enfuir, à tenir au frais certaines denrées, voire des revenus qui pouvaient ainsi échapper à la perception réglementaire des abbés commendataires[101].

    Lieux culturels

    Toutes les trois semaines l'association Omnibus organise des sĂ©ances de cinĂ©ma dans la salle des fĂȘtes. La commune dispose Ă©galement d'une bibliothĂšque.

    Parc des sculptures.

    Patrimoine naturel

    La commune de Cerisy-la-ForĂȘt comprend de nombreux espaces naturels protĂ©gĂ©s, notamment la forĂȘt qui est classĂ©e rĂ©serve naturelle et Natura 2000. La forĂȘt est aussi classĂ©e en ZNIEFF (zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique), tout comme la vallĂ©e de l'Elle[155].

    Le Symposium des sculptures

    L'Ɠuvre de la Hongroise Beata Rostas rĂ©alisĂ©e lors du Symposium de sculpture 2015.

    Le symposium international de sculpture sur pierre est une manifestation artistique, organisĂ©e chaque annĂ©e Ă  Cerisy-la-ForĂȘt.

    Depuis sa premiĂšre Ă©dition en 1999, le festival suscite l'intĂ©rĂȘt du public qui vient chaque annĂ©e plus nombreux. Des sculpteurs nationaux et internationaux y sont invitĂ©s. Le symposium est le plus important de la rĂ©gion. En 2008, Ă  l'occasion de son dixiĂšme anniversaire, ce sont 33 sculpteurs qui s'y sont produits rĂ©alisant trente-trois Ɠuvres originales en granit, marbre et autres matĂ©riaux. Ce fut la rencontre la plus importante en Europe1. Les sculptures produites sont reparties sur diffĂ©rents sentiers de randonnĂ©es de la communautĂ© de communes ou auprĂšs des sponsors des rencontres.

    La forĂȘt

    ForĂȘt domaniale.

    La hĂȘtraie de Cerisy-la-ForĂȘt est composĂ©e de 15 % de prairies semi-naturelles humides, constituĂ©es de marais et de prairies mĂ©sophiles amĂ©liorĂ©es, 73 % de forĂȘts caducifoliĂ©es et 12 % d'eaux douces intĂ©rieures (eaux stagnantes, eaux courantes)[156]. On peut y apercevoir des cervidĂ©s tels que cerfs, chevreuils, mais Ă©galement des sangliers, blaireaux, renards. Il est donc conseillĂ© de faire trĂšs attention en promenade Ă  ne pas perturber cette population mais aussi en voiture pour ne pas percuter un animal, les accidents n'Ă©tant pas rares[157].

    Les oiseaux et autres rapaces sont divers et variĂ©s en forĂȘt de Cerisy. Les amphibiens et les insectes sont aussi une richesse de cette forĂȘt et notamment le carabe dorĂ© Ă  reflet cuivrĂ© (Chrysocarabus auronitens ssp cupreonitens) qui est une sous-espĂšce endĂ©mique de la forĂȘt[120] - [121]. La forĂȘt de Cerisy est composĂ©e Ă  75 % de hĂȘtre, 12 % de chĂȘne et 3 % de pin sylvestre. On trouve aussi de nombreuses autres espĂšces d'arbres telles que le bouleau, le chĂątaignier, l'aulne glutineux
 des arbustes : le houx, le fragon (protĂ©gĂ© en forĂȘt de Cerisy), le noisetier
 et de nombreuses fleurs : l'euphorbe des bois, la digitale pourpre, l'anĂ©mone des bois


    La borne royale
    La borne royale.

    On peut découvrir à Cerisy une borne royale du XVIIIe siÚcle gravée d'une fleur de Lys qui délimitait le domaine royal.

    Cerisy-la-ForĂȘt et la littĂ©rature

    Le Roman de Renart fut composĂ© de 1174 Ă  1250 par plusieurs auteurs, dont notamment Richard de Lison, un clerc qui raconte de maniĂšre romancĂ©e des faits d'intĂ©rĂȘt local ayant pour dĂ©cor la paroisse du Molay :

    « Renart se dirige vers le bois du Vernay mais lorsqu'il rencontre l'abbĂ© Huon et sa meute, il retourne sur ses pas aprĂšs avoir franchi deux fois la Siette et le DrĂŽme. Il rencontre Tibert le chat Ă©tendu sur un rocher dans le bois du Molay, tous deux dĂ©cident de prendre la direction du Vernay pour aller chercher fortune dans l'enclos de Guillaume Bacon, « loing del castel desos la ville ». Or voici que survient ledit Guillaume Bacon, seigneur du lieu, Renart prend un chemin de traverse, Tibert grimpe sur un chĂȘne. BientĂŽt se joint aux chasseurs, le prĂȘtre du Breuil-en-Bessin qui fait route vers Saint-Martin-de-Blagny. Tibert rĂ©ussit Ă  s'enfuir « tot le chemin de BlagniĂ© ». À hauteur de TourniĂšres, entre la ChĂȘnĂ©e (hameau de Cerisy-la-ForĂȘt) et la lande de Bernesq, il rencontre Renart qui n'en croit pas ses yeux. Il lui annonce son intention de l'emmener avec lui Ă  Saint-Martin Ă  « BlaengniĂ© » oĂč il diront l’office
 »

    Personnalités liées à la commune

    La famille de Sallen

    La maison de Sallen fut une famille de seigneurs, dont l'origine remonte Ă  Thomas de Sallen, fondateur du chĂąteau des Rochers Ă  Cerisy-la-ForĂȘt. Ils possĂ©dĂšrent les seigneuries de : seigneur de Monts-en-Bessin, de Silly, de la Haye-Piquenot, de la Saint ClĂ©riĂšre, des Rochers, de Littry, de BerniĂšres, Estry, la QuiĂšze, Blagny et Baynes, prĂšs de Bayeux[158].

    Blason de la famille de Sallen

    La famille de Sallen porte :

    d'azur, Ă  la fasce d' argent, accompagnĂ©e de 3 annelets de mĂȘme[159].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Variante de CĂŠsarius, dĂ©rivĂ© de CĂŠsar. Ce nom, attestĂ© en tant que gentilice, fut portĂ© par plusieurs saint CĂ©saire, dont un cĂ©lĂšbre Ă©vĂȘque d'Arles.
    4. Ce nom pourrait éventuellement reposer sur le mot malard, « canard domestique mùle » en patois normand, et désigner un lieu y a des canards; cependant, l'explication par l'anthroponyme est plus probable.
    5. D'aprĂšs un lieu-dit Apechon, d'origine incertaine.
    6. L'oppidum aurait été construit à l'emplacement d'un tumulus.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Y compris les actifs sans emploi.

    Références

    1. Population municipale 2020.
    2. « CERISY-LA-FORET [50 - MANCHE] [Code INSEE - 50110] », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
    3. « couche « Limites administratives » activée », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
    4. « couche « Limites administratives » activée », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
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    20. « Évolution et structure de la population en 2019 », sur le site de l'Insee (consultĂ© le ).
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    22. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 194, § 64.
    23. Ibid., p. 255, § 99.
    24. LĂ©opold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publiĂ© par Élie Berger, Imprimerie nationale, Paris, t. I, 1916, p. 436, § CCLXXXVII.
    25. Ibid., p. 483, § CCCXXXIX.
    26. Wace, Roman de Rou, édition de Frédéric Pluquet, Rouen, FrÚre ed., 1827, t. II, p. 17, v. 8728.
    27. Benoßt de Sainte-Maure, Chronique des ducs de Normandie (v. 1175), édition de Francisque Michel, in Collection des documents inédits, Imprimerie Royale, Paris, vol. II, 1838, p. 511, v. 30052.
    28. LĂ©chaudĂ© D’Anisy, Grands RĂŽles des Échiquiers de Normandie, premiĂšre partie, MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie XV, 2e sĂ©rie, 5e volume, Paris, 1845, p. 1a.
    29. Thomas Stapelton, Magni Rotuli ScaccariÊ NormanniÊ sub regibus AngliÊ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, p. 5.
    30. LĂ©chaudĂ© D’Anisy, op. cit., p. 2b.
    31. Ibid., p. 24a.
    32. LĂ©chaudĂ© D’Anisy, op. cit., p. 61a.
    33. LĂ©chaudĂ© D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli ScaccariĂŠ NormanniĂŠ sub regibus AngliĂŠ, pars secunda, MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie XVI, 2e sĂ©rie, 6e volume, Paris, 1852, p. 69a.
    34. Ibid., p. 80b.
    35. Thomas Stapelton, Magni Rotuli ScaccariÊ NormanniÊ sub regibus AngliÊ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. II, 1844, p. 293.
    36. LĂ©chaudĂ© D’Anisy et Antoine Charma, op. cit., p. 38a.
    37. Ibid., p. 84b.
    38. LĂ©chaudĂ© D’Anisy, op. cit., p. 176a.
    39. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 33a, § 211.
    40. LĂ©opold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siĂšcle, Paris, 1864, p. 59, § 234.
    41. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-LÎ, 2003, p. 404, § 268.
    42. LĂ©opold Delisle, Recueil de jugements
, p. 121, § 512.
    43. Ibid., p. 180, § 793.
    44. LĂ©opold Delisle, Le cartulaire normand
, p. 166b, § 742.
    45. Ibid., p. 176a, § 769.
    46. Ibid., p. 208a, § 878.
    47. Ibid., p. 267b, § 1033.
    48. Julie Fontanel, op. cit., p. 385, § 247.
    49. PouillĂ© du DiocĂšse de Coutances, (1332), in Auguste Longnon, PouillĂ©s de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 292 F.
    50. Ibid., p. 305B.
    51. Pouillé du DiocÚse de Rouen, (1337), in Auguste Longnon, op. cit., p. 1B.
    52. Léopold Delisle, Les actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, Le Brument, 1871, p. 162, § 73.
    53. Pouillé du DiocÚse de Bayeux (Livre Pelut), (v. 1350), in Auguste Longnon, op. cit., p. 96C.
    54. Ibid., p. 132 F.
    55. Compte du DiocĂšse de Coutances, pour l’annĂ©e 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 376E.
    56. LĂ©chaudĂ© D’Anisy, Grands RĂŽles des Échiquiers de Normandie, premiĂšre partie, MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie XV, 2e sĂ©rie, 5e volume, Paris, 1845, p. 256b.
    57. Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), Firmin-Didot, Paris, t. II, 1883, p. 38, § CLII.
    58. Comptes de la débite du diocÚse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 139C.
    59. EugÚne Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 733.
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    61. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
    62. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
    63. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis [
] Anglici Caesarea sive Jarsey
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    77. La rĂ©fĂ©rence donnĂ©e est « Morlet II », c'est-Ă -dire Marie-ThĂ©rĂšse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siĂšcle, Paris, CNRS, t. II (les noms latins ou transmis par le latin), 1972.
    78. RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / CondĂ©-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 89a.
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    80. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Picard, Paris, 1979, p. 102 s. n. Longroy; cet élément roman est une survivance du gaulois ritu « gué ».
    81. René Lepelley, op. cit., p. 161b s. n. Longroy.
    82. FEW XIV, p. 92a.
    83. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 121.
    84. Ernest NÚgre, op. cit., p. 279, § 4043.
    85. René Lepelley, op. cit., p. 133a.
    86. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocùse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
    87. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 143a s. n. Cantillac.
    88. Marie-ThérÚse Morlet, op. cit., p. 53a.
    89. Ernest NÚgre, op. cit., p. 547, § 8874.
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    91. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 51b. — Signe de dĂ©sespoir devant un sol ingrat, selon les auteurs ; cela dit, il peut trĂšs bien s'agir ici d'un transfert toponymique.
    92. Cartes d’État-Major (relevĂ©s de 1825 Ă  1866, mises Ă  jour jusqu’à 1889).
    93. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de l’Eure, Picard, Paris, 1981, p. 74.
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    Annexes

    Bibliographie

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