Le Breuil-en-Bessin
Le Breuil-en-Bessin est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 415 habitants[Note 1].
Le Breuil-en-Bessin | |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Richard Folliot 2020-2026 |
Code postal | 14330 |
Code commune | 14103 |
Démographie | |
Population municipale |
415 hab. (2020 ) |
Densité | 95 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 18″ nord, 0° 51′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 15 m Max. 58 m |
Superficie | 4,37 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bayeux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Pays d’eau, de haies bocagères, de pâturages, de chevaux, de fours à chaux et de potiers, le sol comprend des schistes bruns, des grès bigarrés ocre et rouges, du calcaire ainsi que de l’argile dite « red marle ».
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Breuil-en-Bessin est une commune rurale[Note 7] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine du Molay-Littry, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[17] et 3 387 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,5 %), terres arables (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), zones urbanisées (6,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Brolium en 1148[24].
Le toponyme Le Breuil signifie en ancien français « bois-taillis, petit bois clos » (d'un mur ou d'une haie)[25]. Il est issu du gaulois brogilos[26], même sens[27].
Le locatif en-Bessin a été ajouté en 1914[28] pour écarter l'homonymie avec d'autres communes Le Breuil, y compris dans le même département. Dix-huit communes portent ce nom en France[29].
Histoire
Le village appartenait aux Bacon du Molay.
Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2020, la commune comptait 415 habitants[Note 9], en diminution de 5,03 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[35].
Culture locale et Patrimoine
Patrimoine
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption : du XIIe au XIXe siècle, cette église est restaurée dans les années 1990. Le pavage est changé en 1876. À l’intérieur de l’église on remarque un bénitier en forme de conque en marbre rose de 1856, des fonts baptismaux de 1877 et un mobilier de chœur de 1850. La tour est du XIVe, elle est coiffée d’une bâtière d'ardoises.
- Vierge en robe de mariée : XVIIIe siècle, dans la nef, les statues de la Vierge et de l'enfant Jésus sont parées de vêtements en tissu bleu et en dentelles. Ils portent tous deux un pendentif symbolisant le Sacré-Cœur de Jésus.
- Château de Goville : XVIIIe siècle, calcaire et enduit, la Coliberderie. Appartenant aux de Royville, ce château situé au milieu d'un parc, propriété des Gosset, des Carité puis des Vallée. En 1985 Jean-Jacques Vallée ouvre la propriété au public sous forme de demeures d’hôtes. Deux ans plus tard, il ouvre un restaurant.
- Le lavoir : accès par un sentier sur l'axe Littry-Bayeux.
- Le calvaire : au carrefour du lieu-dit la Comterie.
- La mairie : ancienne école à la Comterie.
L’église Notre-Dame-de-l'Assomption. La nef de l’église Notre-Dame-de-l'Assomption. Le monument aux morts.
Le Breuil-en-Bessin et la littérature
Le Roman de Renart fut composé de 1174 à 1250 par plusieurs auteurs, dont notamment Richard de Lison, un clerc qui raconte de manière romancée des faits d'intérêt local ayant pour décor la paroisse du Molay :
« Renart se dirige vers le bois du Vernay mais lorsqu'il rencontre l'abbé Huon et sa meute, il retourne sur ses pas après avoir franchi deux fois la Siette et le Drôme. Il rencontre Tibert le chat étendu sur un rocher dans le bois du Molay, tous deux décident de prendre la direction du Vernay pour aller chercher fortune dans l'enclos de Guillaume Bacon, « loing del castel desos la ville ». Or voici que survient ledit Guillaume Bacon, seigneur du lieu, Renart prend un chemin de traverse, Tibert grimpe sur un chêne. Bientôt se joint aux chasseurs le prêtre du Breuil-en-Bessin qui fait route vers Saint-Martin-de-Blagny. Tibert réussit à s'enfuir « tot le chemin de Blagnié ». À hauteur de Tournières, entre la Chênée et la lande de Bernesq, il rencontre Renart qui n'en croit pas ses yeux. Il lui annonce son intention de l'emmener avec lui à Saint-Martin à « Blaengnié » où il diront l’office… »
Héraldique
Blason | De sinople à la rivière ondée en pal d’argent agitée d’azur, accompagnée à dextre d’un frêne et à senestre de l’église du lieu le tout d’argent; au chef cousu de gueules chargé de deux léopards d’or, l’un sur l’autre, armés et lampassés d’azur[36]. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Breuil-en-Bessin et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Breuil-en-Bessin et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Molay-Littry », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 256 - (ISBN 2600028838).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6 et 978-2-87772-237-7, OCLC 51898501, lire en ligne)
- – Marianne Mulon : Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207) - Pierre Gastal : Nos racines celtiques, p. 140 - Éd. Désiris, Gap, 2013.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Pierre, Gastal, op. cit.
- « Le Breuil-en-Bessin (14330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales au Breuil-en-Bessin. Richard Folliot succède à Pierre Anger », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Le Breuil-en-Bessin », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).