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Augan

Augan [ogɑ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, à proximité de la forêt de Paimpont et du camp militaire de Coëtquidan qui empiète son territoire.

Augan
Augan
La mairie.
Blason de Augan
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité De l'Oust à Brocéliande Communauté
Maire
Mandat
Guénaël Launay
2020-2026
Code postal 56800
Code commune 56006
Démographie
Gentilé Auganais
Population
municipale
1 522 hab. (2020 en diminution de 2,81 % par rapport à 2014)
Densité 37 hab./km2
Population
agglomération
10 229 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 14″ nord, 2° 16′ 37″ ouest
Altitude 83 m
Min. 40 m
Max. 144 m
Superficie 40,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ploërmel
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guer
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web augan.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune d'Augan est située dans le nord-est du département du Morbihan, au sud-ouest de Rennes et à l'est de Pontivy[1].

    Situation d'Augan.

    À mi-chemin entre Rennes et Vannes, à l’extrémité ouest de l’ancien canton de Guer, jouxtant Ploërmel, la commune d’Augan est bordée par 7 autres communes du Pays de l’Oust à Brocéliande : Campénéac au nord, Beignon au nord-est, Porcacro à l’est, Monteneuf au sud-est, Réminiac et Caro au sud, et Monterrein au sud-ouest.

    Le territoire communal[2] couvre une superficie de 4 100 hectares, proche de la médiane départementale. Il est traversé d’ouest en est par la D772 et du nord au sud par la D134. Les deux axes se croisent au bourg, matérialisant ainsi un point central. L’ancienne ligne de chemin de fer de Châteaubriant à Ploërmel, mise hors service en 1939, traverse également la commune, suivant le cours de la rivière Oyon. La RN24 borde la commune au nord créant une séparation artificielle avec le camp de Coëtquidan. Né en 1900, étendu en 1906, le camp militaire a absorbé une part significative de l’espace communal. Environ 600 hectares et cinq localités y ont été engloutis autour des ruines du château du Bois-du-Loup.

    Principale zone d’habitation et d’activité, le bourg d’Augan prolonge son développement en direction de l’ancienne gare, située à environ 1 km du centre vers le sud. La commune est maillée par un réseau de 77 villages et hameaux. Celui du Col, sur les hauteurs du bourg, est le plus important[3].

    L’altitude moyenne de la commune est de 80 mètres environ. Elle s’élève progressivement en direction du sud pour atteindre les 120 mètres au voisinage de la commune de Caro, au village de la Coudraie. L’attitude du bourg est de 85 mètres, celle du point le plus bas de 40 mètres.

    Géologie et environnement

    Carte géologique du massif armoricain

    Situé au centre sud-oriental de la Bretagne, entre les Landes de Lanvaux et la région appalachienne de la moyenne Vilaine[4], le territoire d’Augan appartient à une entité géologique et géomorphologique appelé l'ellipse de Réminiac. D’une longueur de 25 kilomètres, l'ellipse de Réminiac est formée de deux synclinaux de terrains primaires se faisant face. Décrit par André Darte du laboratoire de géologie régionale en 1966[5], ces abrupts asymétriques sont constitués de roches de type grès et quartzites, avec présence locale de débris de roches volcaniques. Ils émergent des formations briovériennes à schistes et micaschistes qui s’étend entre le massif de Paimpont et la vallée de l’Oust. Cette caractéristique physique créer un panorama très ouvert qui s’observe parfaitement depuis les belvédères de la Ville Meno, de la Ville Cosatrd et de la Ville Cué, lorsque le regard se porte au sud, ou depuis le Binio et le Plessis dans la direction opposée[5].

    Le plancher communal d’Augan est donc enfermé entre deux formations géologiques du Briovérien-Cambrien, formant la vallée de l'Oyon : le synclinal de Coëtquidan au nord et le synclinal de la Corbinais au sud, dont l’hypothèse d’une origine tectonique partielle est privilégiée et il repose majoritairement sur le schiste gris bleu. Cette roche, utilisée comme matériau de construction, est présente en abondance dans tout l’environnement communal. Des carrières d'ardoises ont aussi existé sur la commune, notamment aux Grées jusque dans les années d’après-guerre.

    Le sol communal « schisto-gréseux », s’altérant rapidement, est bien drainé. Il présente des caractéristiques favorables au développement de l’agriculture. La campagne est vallonnée, conservant à certains endroits, notamment dans la vallée de l'Oyon, un caractère bocager.

    L'unité préservée de plusieurs grands domaines : Beaurepaire, la Tourraille-Lémo, la Ville Voisin, le Hardouin, la Grée, ainsi que la protection particulière dont fait l'objet le camp militaire de Coëtquidan, a permis de sauvegarder un vaste espace forestier sur la commune.

    Hydrographie

    Augan appartient au grand bassin versant de l'Oust. Son territoire est traversé entièrement, d'ouest en est, par la rivière Oyon qui draine l'ensemble du sous-bassin versant sur lequel est positionnée la commune. Tous les ruisseaux s'écoulant sur le territoire y convergent[6].

    D'un cours de 32 kilomètres, l'Oyon prend sa source dans les douves du château de Trécesson à Campénéac et se jette dans l'Aff[7] à Guer. Il alimente l'étang du château de Lémo situé sur son cours. L'Oyon est un sous-affluent de la Vilaine par l'Aff, puis par l'Oust.

    La commune d'Augan dispose également d'un réservoir artificiel d'eau douce, d'une longueur de 300 mètres et d'une largeur de 100 mètres[8]. Alimenté par le ruisseau de la Buzardière, l'étang des Rosaies est connecté à l'Oyon, situé en contrebas, par l'intermédiaire d'un déversoir. Il est reconnu en tant qu'infrastructure de sport et de loisir et est particulièrement apprécié des amateurs de pêche à la ligne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 832 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploërmel », sur la commune de Ploërmel, mise en service en 1951[15] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 749,7 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 45 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,1 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Augan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [23] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[25] - [26].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,8 %), forêts (22,1 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), prairies (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), zones urbanisées (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Alcam et Algam en 833, Algan en 1131, Augon en 1330[29].

    Augan semble provenir de Kamm signifiant « tordu », « courbe », « courbé » ou « cercle » en vieux-breton. Ce mot est toujours utilisé en breton contemporain et se retrouve aussi dans d'autres toponymes.

    Le nom de la commune en breton est Algam, francisé en Augan.

    Histoire

    Préhistoire

    Plusieurs monuments mégalithiques datant généralement du néolithique, ou du chalcolithique, témoignent d’une occupation ancienne du territoire. Bâtis ou abandonnés entre 4700 et 1000 ans av. J.-C, ces vestiges inscrivent pleinement Augan dans la dynamique culturelle des peuples d'Armorique, débouchant sur la civilisation des Celtes à l'Âge du Bronze. Les traces que ces populations ont laissées forment un ensemble cohérent avec d'autres sites préhistoriques proches, tels que les Menhirs de Monteneuf ou les alignements du Golfe du Morbihan.

    La Roche aux fées de la Coudraie

    Ces pierres debout, menhirs et autres allées couvertes, se retrouvent en particulier au nord dans l’enclave militaire de Coëtquidan, ou encore dans les bois de Lémo en plein cœur de la commune et tout au sud, près des villages du Binio et de la Coudraie.

    Appelée "la Roche aux fées", l'allée couverte de la Coudraie, aux abords d’un chemin de grande randonnée, est la plus connue. Elle n’a pourtant fait l’objet d’aucune fouille. De schiste rouge, ce monument, inventorié en 1994, est vraisemblablement la partie apparente d’un complexe archéologique beaucoup plus vaste. La présence d'un grand nombre de chaos rocheux, dans les sous-bois tout autour, le suggère.

    Allée couverte de Roheman, dite Niche à Gabineau

    L’allée couverte de Roherman sur le camp de Coëtquidan est moins connue. Elle est en revanche mieux documentée. Cette sépulture néolithique que les villageois du Bois-du-Loup voisin appelaient jadis « la Niche à Gabineau »[30], c’est-à-dire la cache du diable ; a fait l’objet de plusieurs descriptions, notamment de la part du Marquis de Bellevüe. Châtelain de la Touraille, l’érudit a publié en 1913[31] un essai traitant de la grande diversité des ouvrages préhistoriques dissimulés sous la lande, aux confins des communes de Campénéac et de Beignon :

    « Sur tout le territoire de Coëtquidan sont beaucoup de tumuli et tombelles. Quelques-uns de ces monuments ont été fouillés, notamment en 1820 et en 1899 ; et on y a trouvé des ossements calcinés, du charbon, et des haches en bronze de petit format, dont il existait des spécimens au château du Bois-du-Loup »

    Le même auteur nous append qu'un dolmen, aujourd'hui disparu, se situait à 800 mètres au Nord-Ouest du précédent, à l’extrémité Ouest des landes de Coëtquidan, 300 mètres au Nord-Est de l'ancien moulin de la Villemarqué, à l’Est du manoir de Trieux. Il avait une longueur d'environ 30 mètres pour une largeur de 4, était divisé en deux chambres par une énorme pierre transversale. Le site qui affleure au sol dans le parc du château de Lémo, à quelques centaines de mètres du bourg, a été identifié par l'ancien propriétaire du terrain. En 1826, Joseph Le Doüarain de Lémo, conseil général du canton de Guer et maire d’Augan de 1818 à 1828, le décrivait en ces termes :

    « Dans le bois du Lémo, il se trouve des vestiges d’un cist-vean[32] de 12 mètres de longueur, divisé également en deux chambres. Il existe encore douze pierres debout sur deux lignes et les deux des extrémités ; elles sont en quartz ou cailloux tirés de dessous les lieux. Il est situé du levant au couchant, incliné du nord-ouest au sud-est »

    Cette phrase est tirée d'une correspondance entre Joseph Le Doüarain et Joseph Mahé[33], chanoine de la cathédrale de Vannes, historien, archéologue autodidacte et président fondateur de la Société polymathique du Morbihan. Les deux hommes avaient réalisés ensemble un inventaire du patrimoine[34] préhistorique de la commune qui mentionnait en outre l'existence d'un menhir au village du Binio. A l'époque, celui-ci servait de borne entre deux "courtils" ; aujourd'hui, il est entièrement intégré dans le mur de soutènement d'une habitation[35].

    L'abbé Mahé a également rapporté la découverte d’un ensemble de 200 haches en bronze en 1820 sur la butte de Guénégan, à proximité du château du Bois-du-Loup. Aujourd’hui conservées au musée d'histoire et d'archéologie de la Ville de Vannes cette trouvaille n'est pas isolée. D'autres objets de l'Âge de Bronze, ont été mis au jour à diverses époques et à divers endroits de la commune, notamment dans le pré de Coduant, près de la Touraille, où un dépôt constitué de 3 haches à talon en bronze, de type « breton », a été ouvert en 2010. Les archives de la société nationale des antiquaires[36] conserve également la trace de la découverte d'un torque en or[37] au Bois-du-Loup en 1749. Ce bijou aujourd’hui disparu, a été rattaché aux torsades irlandaises de type « Tara-Yeovil » datées d'environ 1000 ans avant J.C. Cette période de peuplement de la commune d'Augan a pu être étudiée en 1975 à l'occasion de fouilles de sauvegarde réalisées par l'archéologue Michel Le Goffic[38] à la Ville-Costard[39]. Au cours de travaux de terrassement, un coffre mégalithique de l'Âge du Bronze y avait été retrouvé.

    Au temps de l'Armorique et de la guerre des Gaules

    L’existence d’Augan, en tant que paroisse primitive, rattachée au diocèse d'Aleth, est mentionnée pour la première fois en 833 dans le Cartulaire de Redon[40] sous le nom « Alcam » ou « Algam », du breton " « Kam » (courbe, courbé) dérivé du gaulois « cambo ». Il serait logique qu’un camp romain ait existé à cet endroit stratégique, carrefour de deux anciennes voies romaines[41] et disposant d'une topographie idéale. Toutefois, l’existence aussi bien que l'emplacement de ce camp ne sont pas attestés. En revanche, les Romains ont bel et bien laissé des traces de leur passage. Une villa et des thermes de la période gallo-romaine ont été identifiés au village du Binio, symbolisant ainsi le passage d’un type de société à un autre après la conquête de l’Armorique par les armées romaines. Car des restes d’installations gauloises datées de l’Âge du Fer sont aussi présents en nombre à Augan, comme tout au long de la vallée de l’Oyon. La rivière offrait des conditions favorables au développement de l’agriculture comme en témoigne le site de Bellevue, près du village de la Ville Cué. Des fouilles réalisées en 1992[42] ont mis au jour les vestiges d’une ferme armoricaine, datant de moins de 300 ans avant J.C. Les 1 200 fragments de céramiques et les débris d’élevage découverts à cet endroit ont permis de lier cette exploitation agricole à la civilisation de la Tène à laquelle se rattachaient Coriosolites, Riedones et Vénètes. Ces trois peuples armoricains partageaient une culture celtique commune, marchande, polythéiste et druidique. Les villageois d'Augan relevaient probablement des Coriosolites[43] ayant pour capitale la future « civitas » de Corseul au nord. Ce territoire, bordé à l'est par le pays de Riedones et au sud-ouest par celui des Vénètes, sera peu à peu romanisé après la victoire décisive de Jules César lors d'une bataille navale contre ces derniers dans le Golfe du Morbihan en 56 avant JC. Les indices de cette romanisation sont très présents à Augan. Des restes d’habitation en briques, un puits et un four ont été découverts au Bois-du-Loup, ainsi que des débris d’objets usuels et des tombelles dans les landes de Roherman[44].

    Paroisse primitive

    À partir du IIIe siècle, dans une atmosphère de fin de civilisation et d'effondrement de l'Empire romain d'Occident, l’Armorique est progressivement mais durablement colonisée par les Bretons d’outre-Manche apportant avec eux une nouvelle langue et la religion chrétienne qui façonnera la suite de l’histoire d’Augan en tant que « Plebs condita » (paroisse primitive) ou « plou » en vieux breton. D'après le Marquis de Bellevüe, au commencement du VIe siècle les terres d'Augan, alors en grande partie recouvertes par l'antique forêt de « Brécilien », appartenaient à une dynastie de machtierns qui gouvernaient aussi Ploërmel, Caro, Guillac et Campénéac. Ces chefs de clans bretons possédaient à Augan plusieurs domaines, répartis en deux, voire trois catégories [45]: des « ran » et des « tigran », subdivisions agricoles et forestières d'une vingtaine d'hectares au maximum, au centre desquelles s'érigeait parfois une habitation familiale ; « Rangleumin » (Lémo), « Rancordouan » ou « Cowenran » (Coduant), « Ranardouan » (le Hardouin) ou encore « Botlowernoc » (le Bois-du-Loup) ; et des « villae », agglomérations villageoises entourées de « manses » et dominées par une habitation seigneuriale comme « Colworetan » (le Col), « Ranwiniau » (le Binio) ou bien « Kerguy » (Gerguy)[46]. Cette dernière villa aura plus tard un statut de paroisse avant de devenir trève. Gerguy est parfois désigné sous sa dénomination franque de « Guybourg » (le bourg de Guy). Un seigneur nommé Guy[47] y possédait un château. Hôte du moine Saint-Armel, fondateur de Ploërmel à 5 kilomètres au nord-ouest, ce machtiern appartenait probablement à la première génération d'émigrés bretons. Arrivés des îles britanniques avec des moines, qui fondèrent notamment un monastère au Binio vers 650, ces petits seigneurs deviendront progressivement les vassaux de l'aristocratie comtale du royaume de Bretagne. Leurs successeurs domineront la paroisse primitive d'Augan pendant toute la période mérovingienne, jusqu'au début de l'ère carolingienne. Selon le cartulaire de Redon[48] ces petits seigneurs aux origines insulaires ne possédaient pas moins de dix-huit domaines à Augan. Ainsi en l'an 833, le machtiern Guencalon, disciple de Saint Conwoïon, est mentionné pour avoir offert à la communauté des moines de Redon sa « villa » de «Colworetan » (le Col)[49], avec les familles qui vivaient à cet endroit. Mais la lignée la plus marquante est celle du prénommé Riwalt [50], fils de Jarnwocon, né aux environs de 780, sous le règne de l'empereur Charlemagne[51], cité pour avoir accompli les legs de plusieurs de ses propriétés ; « Rangleumin » (Lémo), « Boltowernoc » (le Bois-du-Loup),« Ranwiniau » (Le Binio) et « Rancordouan » (Coduant). Ce Riwalt d'Algam ou Riwallon[52] appartenait au premier cercle des vassaux de Nominoë[53], devant lequel il eut à répondre d'un crime commis par son fils Deurhoiarn sur la personne de Catuuoret[54], lieutenant du fondateur de la monarchie bretonne et fils de Ratuili, machtiern de Bains-sur-Oust, également propriétaire de terres à Augan et Campénéac. Les deux hommes s'étaient affrontés à mort dans le cadre d'un conflit de propriété. Gracié contre une forte indemnité foncière, Deurhoiarn succéda à son père en tant que machtiern d'Algam. Il est mort en 875, nanti d'une importante fortune[55] qui permit à son épouse, Roiantken[56] fille du machtiern de Ruffiac, d'acquérir une sépulture dans l'ancien prieuré de Saint-Maxent, en l'actuelle commune de Plélan-le-Grand où reposaient déjà les corps du roi Salomon et de Saint-Conwoïon. C'est son fils Larnuuocon[57] qui hérita des terres d'Augan, sans prendre le titre de ses ancêtres. Tous ces individus fréquentaient de très près, étaient même probablement apparentés aux premiers rois de Bretagne. Convaincus de la fin du monde imminente, ces monarques et leur entourage résidaient alternativement dans les abbayes des alentours, Notre-Dame de Paimpont ou Saint-Sauveur de Redon[58].

    Premières seigneuries

    Les invasions successives des Normands ont réduit peu à peu l'influence des machtierns et des moines. Les villas, les abbayes et les terres agricoles furent régulièrement ravagées. Selon Xavier de Bellevüe le monastère de Ranwiniau (le Binio) aurait été détruit par les vikings à cette époque. Après la bataille de Trans en 939, les ducs de Bretagne installèrent progressivement à Augan des seigneurs issus de la chevalerie, instaurant ainsi un ordre politique inspiré du monde francs[50]. Beaucoup de ces seigneurs devaient descendre des machtierns d'antan mais leur filiation ne peut être établie avec certitude. Selon Alfred Lescadieu et Auguste Laurant, auteurs de « Histoire de Nantes »[59], ces chevaliers bretons prirent le titre de barons avec un nom de famille associé à leur terre sous le règne du duc Alain Fergent. L’un de ces nobles pris par exemple le titre « du Boisguéhenneuc », nom d'une ancienne seigneurie correspondant aujourd’hui à un lieu-dit situé à l’ouest d’Augan. Le nom « Guéhenneuc » viendrait du breton « guezenoc » puis « guéthénoc », nom ou prénom à l'origine de la maison de Porhoët, signifiant « victorieux ». Ce seigneur d'Augan entretenait peut-être une gloire particulière ? Jusqu'à aujourd'hui les noms de famille « du Boisguéhnneuc »[60] et « de Lémo », sont les deux plus anciens à s'ancrer dans la paroisse. Les patronymes « d'Augan », « de Trieux », « de Hardouin » ou encore « de Cordouan » ont aussi existé, sans qu'aucun lien avec Augan ne puisse être établi. Les familles «de Montauban » et « du Breil », originaires de fiefs extérieurs à la paroisse, sont par ailleurs les deux plus anciennes connues. Leur présence est attestée au Binio dès le XIe siècle. Les nombreuses chapelles qui parsèment le territoire de la paroisse témoignent de ce riche passé seigneurial[61] ; au Plessis (consacrée à St Malo) , au Binio (à St Nicolas), à Gerguy (à St Meen), à la Vallée-Sainte-Anne (à Ste Anne), à la Ville Cué (à Ste Catherine) ou encore à Beaurepaire (au nord du parc) ou à Trieux (vestiges). Une chapelle, détruite en 1845, s'élevait aussi à la Ville-Fief. D'autres, mentionnées par le Marquis de Bellevüe, existaient à Lémo, au Bois-du-Loup, à la Touraille et à Coduant.

    Du Moyen âge à la Révolution

    Chapelle Saint-Nicolas du Binio

    Au XIe siècle, la paroisse d'Augan est intégrée dans le doyenné de Beignon de l'archidiaconé de Porhoët. L'archidiacre était en règle générale le recteur de la paroisse d'Augan, prouvant son importance à une époque où institutions religieuses et politiques faisaient cause commune. Dans ce contexte les familles nobles, attachées à leurs seigneuries, se répartissaient les terres héritées, apanagées, échangées et agglomérées les unes aux autres en général par mariage qui formait le socle du droit des contrats. Ces seigneurs féodaux unissaient aussi leur richesses pour le rayonnement du siège de la paroisse (le bourg actuel) qui s’est progressivement développé autour d’une église construite vers 1150[62]. Aujourd'hui disparue, elle s'élevait sur l’actuelle place de la Poste. La puissante famille de Montauban, établie au Binio[63], seraient à l’origine de la construction de l'église paroissiale à l’emplacement présumé d’un ancien sanctuaire païen, christianisé à l’époque gallo-romaine. De forme rectangulaire, ornée d’une petite tour octogonale en son centre, l’église faisait office de sépulture collective jusqu’à la création au début XVIIIe siècle du premier cimetière autour de l’édifice. Les nobles, notamment les seigneurs de Lémo et du Binio, y disposaient d’un droit d’enfeu prohibitif tandis que le peuple était inhumé sommairement sous les dalles du sol de la nef. Les seigneurs de Montauban firent aussi ériger la chapelle Saint-Nicolas, à quelques centaines de mètres en avant de leur forteresse du Binio. Abattu au XVe siècle, ce château fort dominait la vallée de l'Oyon. Il était situé dans le parc actuel du château de la Grée de Callac.

    Dans la tourmente de l’histoire du duché de Bretagne

    Au XIVe siècle, plusieurs seigneurs d’Augan ont pris une part active à la guerre de succession de Bretagne qui, durant 25 ans, vit s’opposer les soutiens respectifs des deux prétendants à la couronne ducale. Le seigneur du Binio, Renaud de Montauban, prit dans ce conflit parti pour Charles de Blois et deux de ces fils seront des chevaliers héroïques du camp franco-breton. L’ainé, Renaud III de Montauban, capitaine de Ploërmel de 1370 à 1373, sera vainqueur des anglais à Gourhel en 1353. Son cadet, Guillaume de Montauban, écuyer du sire Jean de Beaumanoir, sera l’un des valeureux chevalier du combat des Trente en 1351[64]. Grâce à une ruse décisive, il permit la victoire de son camp. Guillaume de Montauban a probablement trouvé la mort l’année suivante dans l’atroce mêlée de la bataille de Mauron. Le Marquis de Bellevüe aurait retrouvé sa tombe dans la chapelle du Binio au début du XXe siècle[63]. Le chef du camp adverse, Richard Bemborough (surnommé « Bambro » par le camp français), capitaine de Ploërmel, avait lui aussi un lien avec les paroisses d’Augan. Ce chevalier anglais, à la réputation de grande rudesse, y détenait vraisemblablement des terres, en bordure de la paroisse de Ploërmel. Le village actuelle de « Brambroc » tire son nom de ce lointain propriétaire, mort sur la lande de Mi-voie dans les premiers instants du combat des Trente. Bembro était selon les chroniqueurs un guerrier brutal et craint qui avait imposé la domination anglaise sur ses fiefs avec une grande cruauté[65]. Est-il à l'origine de la destruction du château de son voisin et beau-père, Éon du Boisguéhenneuc[66] ? Ancien baron de la maison du duc Jean III[67], ce dernier avait fait bâtir un manoir à la « Ville Éon » dans la paroisse de Caro. Contraints de s'éloigner d'Augan pour leur pris dans la guerre des deux Jeanne et peut-être aussi pour fuir la grande épidémie de peste qui fit périr les deux tiers de la population du Porhoët entre 1348 et 1349, ses descendants s'y établir définitivement[68]. Détruit vers 1350, le château « vaste et simple » du « Boisguéhenneuc », s'élevait à un kilomètre à peine du manoir de « Brambro » également disparu.

    La fin du Moyen Âge à Augan sera marqué par la suprématie des Bellouan, seigneurs du Bois-du-Loup et de la Villefief. Trois chevaliers de cette famille, Pierre (Perrot)[69], Benoit et Guillaume de Bellouan, seront successivement connétables de Ploërmel. Ils figureront à ce titre en bonne place sur le banc des barons du duc de Bretagne. Dans sa monographie sur Ploërmel, le Marquis de Bellevüe rapporte que le premier jouera en 1420[70] un rôle déterminant  dans la libération du duc Jean V, retenu prisonnier par Marguerite de Clisson au château de Champtoceaux et que le troisième, inhumé en l’église Saint-Armel de Ploërmel, à quelques mètres des tombeaux des ducs Jean II et Jean III de Bretagne, sera un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. La fin de l’époque médiévale, qui coïncide en Bretagne avec l’apogée du duché, marque aussi l'avènement de Philippe de Montauban en tant que chancelier de Bretagne. Nommé par le duc François II, confirmé dans ses titres par sa fille la reine Anne de Bretagne, il vécut une partie de son enfance au château du Binio dont son père fut le dernier propriétaire. Le magnifique tombeau de ce haut personnage, mort en 1514, a été placé dans l'église de Ploërmel après la destruction du couvent des Carmes.

    Entre huguenots et ligueurs

    Au XVIe siècle les idées de la Réforme se sont peu répandues à Augan contrairement à quelques paroisses voisines sous l'influence de puissantes familles passées au protestantisme[71]. Restés majoritairement catholiques et dans l'obéissance au souverain seigneurs et gens d'Augan ont été peu concernés par les premiers épisodes des guerres de Religion qui vit pourtant s'opposer dans la région les maisons de Cossé-Brissac, restée catholique, et de Rohan, convertie aux idées de Calvin. Un huguenot d'Augan fera toutefois parler de lui à partir de 1589 durant la guerre de la Ligue : Jean-Baptiste Buisnard, seigneur de la Villevoisin et de Rohalaire. Capitaine de la place forte de Malestroit, il défendit la ville restée fidèle à Henri III, puis surtout à son successeur Henri IV, contre le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne et chef de la Sainte-Ligue[72]. Grâce au système de défense ingénieux et énergique qu'il imagina, Malestroit pu résister à son premier siège et se maintenir pour un temps dans le camp du roi. En représailles les assaillants, se retournèrent contre ses propriétés, notamment le manoir et la métairie de Rohalaire, incendiés et pillés[68]. Beaucoup d'autres « Royaux » auront à subir le pillage de leur fief par les troupes de la Ligue. La famille Desgrées, propriétaire des châteaux de la Touraille[73] et de Gerguy, en fera notamment les frais. Pour punir le vicomte Jean Desgrées de la Touraille de sa loyauté au roi, les deux édifices remontant à l'époque médiévale seront détruits sur l’ordre de Mercœur. Sans doute commandé par Philippe de Bellouan, jeune seigneur ligueur de la Villefief, les catholiques radicaux incendieront aussi toutes les fermes, les moulins et les bois attachés à cette riche et puissante seigneurie de la Touraille et de Gerguy, à la Ville Rio, au Charbon-Blanc, aux Marchix ou encore à Brambroc et à la Bossardaie, faisant de nombreuses victimes dans la population. En représailles, le presbytère d’Augan, alors situé sur la route de Campénéac, sera incendié par les Hugentots[41].

    Révolution et Chouannerie

    Les idées égalitaires de la Révolution française semblent avoir, dans un premier temps, rencontrées la sympathie des habitants d’Augan. Quelques mois après l’abolition des privilèges, la paroisse sera le théâtre d’émeutes paysannes, réclamant des seigneurs locaux le renoncement à leurs droits féodaux. Partie de Maure-de-Bretagne le 18 janvier 1790, une troupe d’environ 1 800 insurgés se déploie dans tous le pays de Brocéliande, jusqu’au 5 février suivant[74]. Beaucoup de ces révoltés étaient originaires d'Augan et notamment des villages du Binio et du Col. Les châteaux du Bois-du-Loup et de la Grée de Callac sont les premiers visés par les Sans-culottes, guidés dans leur marche sur les seigneuries par le vicaire Joseph Pongérard de la paroisse d'Augan. C'est l'un de ces hommes, le boulanger Pierre Eono, qui exercera le premier la fonction de maire, de 1790 à 1792. Selon Bellevüe, en ces temps d'effervescence politique, les nobles eux-mêmes étaient assaillis par des sentiments mélangés, à la fois attachés aux traditions religieuses et régionales, et opposés au centralisme monarchique et à la captation des richesses par la cour de Versailles. Si les opinions royalistes du Comte du Bot[75], châtelain de la Grée, étaient sans ambiguïté, celles d’Auguste-Hyacinthe de Langan, châtelain du Bois-du-Loup, étaient elles beaucoup floues. Dans une lettre adressée à la municipalité de Rennes, le procureur fiscal de Beignon l’accuse d’avoir pris part à un complot aristocratique visant à instrumentaliser les paysans d’Augan contre la monarchie[76] :

    « le 19 janvier 1790 les vassaux de M. de Langan se sont rendus en son château du Bois-du-Loup en la paroisse d’Augan pour le forcer à l’abandon de ses droits féodaux, le lendemain le nommé Jean Chotard, son domestique, vint confirmer le fait, ajoutant que son maitre avait été pris au collet et secoué fortement ; lui demandant pourquoi il n’avait pas défendu son maitre, il répondit que son maitre l’avait prévenu que ces gens se présenteraient chez lui, qu’ils feindraient de lui faire du mal, mais qu’il ne lui en arriverait point »

    Le lendemain M. de Langan, se défend d’avoir voulu soulever les paysans de la paroisse d’Augan. Il se présente au contraire comme victime des assaillants, puisque ses registres seigneuriaux ont été détruits. De par sa longue amitiés avec Voltaire, un autre seigneur d’Augan, Jean Chrysostôme Larcher, Comte de la Touraille (né au Bois-du-Loup en 1720) partagea aussi - en partie - les idées émancipatrices des Lumières. Proche du Prince de Condé, dont il fut l’aide de camp durant la guerre de Sept ans, il sera néanmoins guillotiné à Paris le 9 thermidor de l’An II (1794), le jour même de la chute de Robespierre.

    C’est la Constitution civile du clergé qui fit basculer la paroisse d’Augan du côté contre-révolutionnaire. A l’automne 1790, les prêtres d’Augan refusent tous de prêter serment à la Convention nationale. L’abbé Trillard, recteur de la paroisse, doit d'abord prendre la fuite. Puis, l’abbé Pongérard sera à son tour contraint à l’exil l’année suivante, après avoir refusé de lire en chaire une lettre empreinte d’idées révolutionnaires de l’évêque « schismatique » de Vannes. Après quelques mois d’exil à Jersey, Joseph Pongérard revient à Augan en 1792. Il sera protégé par ses coreligionnaires en sa paroisse natale (né en 1747 à la Ville Jagu). Pourchassé par les gendarmes de Malestroit et de Ploërmel, il sera finalement arrêté à Saint-Malo en 1793. Jugé et condamné à mort, il sera exécuté par décapitation le 11 mars 1794 en place du Parlement à Rennes[77]. Cette affaire retentissante - et la répression qui s’ensuivit - précipita la population d’Augan dans les bras des anciens seigneurs et dans un soutien plus ou moins actif à la chouannerie. Ce mouvement royaliste était particulièrement implanté dans le pays de Brocéliande, notamment en raison de l'implication très forte des Busnel, anciens seigneurs de Beaurepaire[78], dans cette guerre civile qui déchira la Bretagne de 1794 à 1815[79]. Sous le Ier Empire, le Comte Joseph Le Doüarain de Lémo prendra également la tête de l’Armée catholique et royale dans le secteur de Guer. Châtelain érudit de Lémo, il deviendra maire d’Augan et conseiller général du canton de Guer à la Restauration.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le conseil municipal d'Augan comprend dix-neuf membres : le maire, quatre adjoints, et quatorze conseillers municipaux[80]. Le conseil se réunit une fois par mois, en règle générale le mercredi à 20 heures, dans la salle du conseil municipal au premier étage de la mairie. Sous la direction d'une secrétaire générale, le personnel municipal est constitué de 10 personnes.

    La commune d'Augan dépend de l’intercommunalité de l'Oust à Brocéliande pour laquelle elle élit 3 conseillers communautaires.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[Note 7]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1965 Charles Antoine Quéllard
    (père du suivant)
    MRP Mécanicien, vendeur de cycles au bourg
    1965 1977 Charles Quéllard
    (fils du précédent)
    DVD Entrepreneur de transport au bourg
    1977 1989 Émile Colin DVD Entrepreneur, scieur de long au bourg
    1989 2001 Henri Pelard DVG Retraité
    2001 2008 Guy Drougard DVG Cadre d'agence bancaire
    2008 2014 Michel Ruaud DVG Restaurateur
    2014 26 mai 2020 Guy Drougard[82] - [83] DVG Cadre bancaire retraité
    26 mai 2020 En cours Guénaël Launay[84] DVG
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[85]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[86].

    En 2020, la commune comptait 1 522 habitants[Note 8], en diminution de 2,81 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1202 2542 0021 8471 7271 9791 9772 0662 162
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1301 9331 9551 8281 8461 8781 9291 8681 814
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8721 8531 7591 5841 5861 5451 5111 4461 464
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 3931 3101 2961 3021 3891 2721 3751 4051 551
    2018 2020 - - - - - - -
    1 5351 522-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[87] puis Insee à partir de 2006[88].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enfance et vie scolaire

    L'offre scolaire de la commune d'Augan s'arrête à la classe de CM2. Rattachées à l’Académie de Rennes, les deux écoles dépendent de l'inspection académique du Morbihan ou de la direction diocésaine du Morbihan. Les enfants poursuivent leur parcours scolaire dans les collèges publics et privés de Guer et de Ploërmel.

    • l'école publique communale « l'écolibris » scolarise une vingtaine d'enfants encadrés par une équipe pédagogie de 3 personnes ;
    • l'école catholique sous contrat avec l'Éducation nationale « Sainte-Thérèse » scolarise une centaine d'enfants encadrés par une équipe pédagogique de 13 personnes.

    Le service multi-accueil de la communauté des communes de l'Oust à Brocéliande offre par ailleurs 14 places de crèche.

    Tous les enfants ont accès au service communal de restauration scolaire.

    Sports

    Jusqu'à la création de l'Avenir Campénéac Augan (ACA)[89] en 2019, l'offre d'activités sportives de la commune d'Augan était gérée par « les Volontaires d'Augan »[90]. Cette association sportive loi 1901, fondée dans l'après-guerre par le comte René de la Guérrande, premier président, est à l'origine des clubs de football et de volley-ball d'Augan.

    D'autres associations, participent à la diversité des activités proposées : yoga, danse, gym ou encore badminton. Le cyclisme est aussi un sport très pratiqué. Le coureur cycliste Cyrille Monnerais est agriculteur à Augan[91].

    La commune compte également une association de pêche, « les pêcheurs des Rosaies » et une société de chasse.

    Augan dispose d'une salle multisports, d'un court de tennis extérieur et d'un stade de football.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de la Grée de Callac, château néo-Renaissance, construit à la fin du XIXe siècle (Logo monument historique Inscrit MH (1990))[92], situé sur la commune de Monteneuf mais dont le parc s’étend sur Augan ;
    • Église Saint-Marc-Saint-Joseph : de style ogival, inaugurée le 28 octobre 1868 ;
    • Chapelles Saint-Nicolas du Binio (XIIIe siècle et XVe siècle), Saint-Malo du Plessis (XVIIIe siècle), Saint-Méen de Gerguy (XIVe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle), Notre-Dame du Bourg (XIXe siècle), Sainte-Catherine-et-Sainte-Anne (1891) ;
    • Château de Lémo ;
    • Château de la Touraille ;
    • Château de Beaurepaire (vers 1840), la Ville-Voisin (XVIIe siècle remanié début XXe siècle), Hardouin (XIXe), les Landérieux (début XXe).
    • Ruines du Château du Bois-du-Loup (XIXe siècle) dans le camp de Coëtquidan, construit à la fin du XIXe siècle) peu de temps avant la création du camp militaire, et dont les propriétaires furent contraints de le quitter quelques années plus tard ; il servit ensuite à héberger les officiers lors des manÅ“uvres et fut abandonné sous l'Occupation ;
    • Moulin de Cul-blanc : situé sur l'Oyon, nommé par allusion à un meunier qui s'asseyait sur les sacs de farine, il a été acheté par la commune en 1998 puis par la communauté de communes qui a assuré la restauration, achevée en 2007[93] ;
    • Manoir de Trieux ;
    • Croix anciennes, dont celle du cimetière datant du XVIe siècle (Logo monument historique Inscrit MH (1927))[94] ;
    • Allée couverte de la Coudraie (néolithique) ;
    • Grotte de Saint-Couturier.

    Manifestations culturelles et festivités

    Deux grand rendez-vous culturels annuels se déroulent à Augan chaque été faisant appel à des centaines de bénévoles :

    • Le festival de l’accordéon, fondé en 1987 par l'ancien directeur de l'école privée M. Louis Aron, se déroule en général le second week-end du mois de juillet ;
    • Les noces bretonnes, organisées pour la premières fois en 1969, se déroulent le premier dimanche du mois d'août.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Augan se blasonnent ainsi :

    D’azur à un château crénelé d’or, ouvert et maçonné de sable, brochant sur une flèche tombante du même. Le château est chargé en fasce d’une coquille d’or, accostée à dextre d’une feuille de houx de sinople et à senestre d’une main dextre apaumée en carnation ; au chef d’hermine. Conc. J.C. Renaud.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Liste établie à partir des registres d'état civil
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    11. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    12. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    13. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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