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VĂ©los en libre-service

Un systĂšme de vĂ©los en libre-service (VLS) ou vĂ©lopartage met Ă  disposition du public des vĂ©los, gratuitement ou non. Un tel service de mobilitĂ© permet d'effectuer des dĂ©placements de proximitĂ© principalement en milieu urbain. Cette location de vĂ©los est une forme de consommation collaborative et permet ainsi de lever trois freins Ă  la pratique du vĂ©lo : le stationnement Ă  domicile, le vol et la maintenance de son vĂ©lo personnel. La plupart des dispositifs de vĂ©los en libre-service permettent de retirer un vĂ©lo dans une station et de le dĂ©poser dans une autre, voire se passent complĂštement de station (vĂ©los sans station). Ils s'intĂšgrent gĂ©nĂ©ralement dans le systĂšme vĂ©lo des territoires oĂč ils sont dĂ©ployĂ©s.

STAR Ă  Rennes, France.
Citybike Ă  Helsinki, Finlande.
Nextbike Ă  Leipzig, Allemagne.
SmartBike Ă  Oslo, NorvĂšge en 2005.
SmartBike Ă  Oslo en 2016.

Histoire

  • 1965 - À Amsterdam, le mouvement Provo lance sa provocation no 5, l'opĂ©ration Witte fiets (vĂ©lo blanc) proposant l'usage complĂštement libre de vĂ©los peints en blanc.
  • 1976 - La ville de La Rochelle propose 350 « vĂ©los jaunes » sur trois points de location en complĂ©ment de son offre de transport public.
  • 1991 - L'idĂ©e des vĂ©los en libre-service de Copenhague est lancĂ©e par M. Sadolin et W. Ole, ils seront aidĂ©s ensuite par Niels Christiansen, puis lanceront le Fonden Bycyklen sur la base d'un partenariat public/privĂ©.
  • - Lancement de Bycyklen Ă  Copenhague, Danemark : 1 000 vĂ©los sont proposĂ©s dans 120 stations en libre-service.
  • 1996 - L'UniversitĂ© de Portsmouth initie un systĂšme de vĂ©lo en libre-service Ă  Portsmouth, Royaume-Uni. Ce service a aujourd'hui Ă©tĂ© abandonnĂ© par manque de fonds.
  • 1997 - Plusieurs services similaires sont lancĂ©s aux Pays-Bas, en 1997 Ă  Rotterdam et en 1999 Ă  Amsterdam, aujourd'hui abandonnĂ©s.
  • - Lancement de VĂ©lo Ă  la carte Ă  Rennes par Clear Channel, « Premier libre-service vĂ©lo informatisĂ© au monde »[1]. Mise au point du systĂšme Call a Bike par Christian Hogl.
  • 2000 - Lancement du premier service Call a Bike Ă  Munich en Allemagne. Lancement d'un service de vĂ©los en libre-service gratuit, HKL Citybike, Ă  Helsinki en Finlande sur le modĂšle des 'Bycyklen' danois. Clear Channel lance plusieurs offres de vĂ©los en libre-service Ă  Singapour, aujourd'hui toutes abandonnĂ©es.
  • 2002 - Lancement de Viennabike par une association Ă  Vienne en Autriche, toujours sur le modĂšle des Bycyklen, mais le service faillit au bout de quelques semaines.
  • - Remplacement de Viennabike par Citybike Wien ; premier lancement du systĂšme Cyclocity de JCDecaux.
  • - Mise en place de deux systĂšmes Cyclocity en Espagne (GijĂłn et Cordoue) Ă  petite Ă©chelle et entiĂšrement gratuits.
  • - Lancement de VĂ©lo'v Ă  Lyon, plus important service de vĂ©los en libre-service Ă  son lancement, qui le restera jusqu'au lancement de VĂ©lib' Ă  Paris.
  • - Lancement de Bicing Ă  Barcelone en Espagne, nouvelle application, la plus importante, du systĂšme de Clear Channel.
  • - Lancement de VĂ©lo'+ Ă  OrlĂ©ans par le groupe EFFIA, premier service de ce type exploitĂ© en dehors d’un marchĂ© de mobilier urbain publicitaire en France[2].
  • - Lancement de VĂ©lomagg' Ă  Montpellier, 1 150 vĂ©los dont 550 en libre-service sur le concept Smoove Key, 600 vĂ©los en location longue durĂ©e et tout un rĂ©seau de boxes collectifs de stationnement de vĂ©lo basĂ©s sur le concept Smoove Park.
  • - Lancement de VĂ©lib' Ă  Paris.
  • - Lancement de VĂ©loCitĂ© Ă  Besançon, 200 vĂ©los dans 30 stations.
  • - Lancement de Cy'clic Ă  Rouen, 175 vĂ©los dans 14 stations.
  • - Lancement de Bicloo Ă  Nantes,
  • - Lancement de VĂ©lO2 dans la communautĂ© d'agglomĂ©ration de Cergy-Pontoise, systĂšme de vĂ©los en libre-service comportant 360 vĂ©los (au lancement) rĂ©partis sur 43 stations (en 2014)[3].
  • - Lancement de BIXI Ă  MontrĂ©al, principal service de vĂ©lopartage en AmĂ©rique du Nord, 3 000 vĂ©los en libre-service rĂ©partis Ă  travers 300 stations dont l'Ă©quipement et la technologie ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s par PBSC[4] - [5] - [6].
  • - Lancement de Velopass, devenu PubliBike, premier systĂšme de vĂ©los en libre-service de Suisse, sur le campus commun de l'UniversitĂ© de Lausanne (UNIL) et de l'École polytechnique fĂ©dĂ©rale de Lausanne (EPFL) ainsi que dans les villes de Lausanne et Morges.
  • - Lancement de VĂ©lo Bleu Ă  Nice, 90 stations et 900 vĂ©los. Il est Ă©tendu aux communes de Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer en 2011 et compte alors un total de 175 stations et 1 750 vĂ©los.
  • - Lancement de LibĂ©lo par Transdev Ă  Valence dans la DrĂŽme. Il comprend 200 vĂ©los en libre-service et en location longue durĂ©e sur le concept Smoove key rĂ©partis sur 20 stations. Le projet fut financĂ© par Valence Agglo – Sud RhĂŽne-Alpes.
  • - Lancement de VĂ©livert par la CommunautĂ© d'agglomĂ©ration Saint-Étienne MĂ©tropole, offrant 300 vĂ©los en libre-service rĂ©partis sur 30 stations sur quatre communes (Saint-Étienne, Firminy, Saint-Chamond et Rive-de-Gier), 300 vĂ©los et 135 vĂ©los Ă  assistance Ă©lectrique en location longue durĂ©e.
  • - Lancement de VĂ©lhop par la CommunautĂ© urbaine de Strasbourg comprenant 1 100 vĂ©los en libre-service et 3 800 vĂ©los de location longue durĂ©e. Strasbourg a le particularisme d'ĂȘtre la ville la plus cyclable de France et d'avoir lancĂ© un VLS particulier oĂč les vĂ©los doivent revenir au point de dĂ©part avec des stations de plus grandes dimensions.
  • : Lancement de Q-bike Ă  Doha au Qatar, premier service de vĂ©los en libre-service du Moyen-Orient. 20 vĂ©los sont disponibles pour commencer, 10 au MusĂ©e d'art islamique et 10 Ă  l'hĂŽtel Sheraton, oĂč une piste cyclable d’initiation a Ă©tĂ© mise en place. Le service est gratuit et gĂ©rĂ© par JC Decaux, qui s’est associĂ© Ă  la fĂ©dĂ©ration de cyclisme du Qatar, la MunicipalitĂ© et QTel.
  • - Lancement de V'Lille avec 3 000 vĂ©los en libre-service et 1 100 en location longue durĂ©e, gĂ©rĂ© par Transpole, la compagnie de transport en commun de l'agglomĂ©ration lilloise, en association avec Decathlon et B'Twin. L'objectif est d'atteindre 12 000 vĂ©los en 2014.
  • : Mise en place de plus de 100 vĂ©los en libre-service Ă  DubaĂŻ, rĂ©partis dans 10 stations du centre-ville et de la Marina. Le service est assurĂ© par les entreprises ByKy et Nextbike.
  • Durant l'Ă©tĂ© 2013, 15 vĂ©los Ă©lectriques, un vĂ©lo cargo et 10 tandems sont ajoutĂ©s au parc VĂ©lhop de Strasbourg, d'abord en test gratuit, puis Ă  la location dĂšs dĂ©cembre[7].
  • 2014 et 2015 - CrĂ©ation de Ofo[8] et Mobike, deux compagnies privĂ©es chinoises de vĂ©lo en libre service sans station. Les deux compagnies lĂšvent progressivement des fonds pour respectivement 300 et 400 millions de dollars et opĂšrent plus de 100 000 vĂ©los Ă  travers plus d'une vingtaine de villes.
  • - La sociĂ©tĂ© chinoise Bluegogo, qui avait mis en service 600 000 vĂ©los, cesse son activitĂ© Ă  la suite des vols et dĂ©gradation[9].
  • - Gobee.bike retire ses vĂ©los de Bruxelles, Lille et Reims mais reste prĂ©sente Ă  Paris, Lyon, Rome, Florence et Turin[9]. Il se retire finalement des villes françaises et italiennes en .
  • - BiCycle, Ă©phĂ©mĂšre no 1 en Chine, met fin Ă  ses activitĂ©s six mois seulement aprĂšs son lancement[9].

Exemples de vélos en libre-service

Autriche

Le modÚle des Bycyklen danois a été transposé à Vienne, en Autriche. Mis en place à l'origine par une association, Viennabike consistait en la mise à disposition gratuite de vélos à travers la ville avec un systÚme identique à celui de Copenhague. Viennabike, victime de trop nombreux vols dÚs les premiers jours, a été remplacé depuis par le systÚme Cyclocity de JCDecaux sous le nom Citybike Wien[note 1]. Un tel échec marque les limites de tels systÚmes qui se révÚlent peu sécurisés, aucune application similaire ne verra dÚs lors le jour en dehors des pays scandinaves.

Portugal

Depuis 2001, la ville de Aveiro a mis à disposition de ses habitants et visiteurs un grand nombre de vélos, afin qu'ils puissent se promener à travers la ville[10]. L'utilisation de ces bicyclettes est gratuite. Plus de 30 points d'ancrage sont répartis à travers la ville. Pour utiliser un vélo, il suffit d'y introduire une piÚce de monnaie, et de prendre le vélo. Ils sont disponibles de 8 h 30 à 21 h. Afin de réduire ses dépenses en coûts fixes, la municipalité utilise les vélos en tant qu'espace publicitaire pour les annonceurs. Les vélos sont spécialement conçus pour leur utilisation en ville.

Solutions génériques de vélos en libre-service

Offres de service associées au marché publicitaire

Des City Bikes de Clear Channel Ă  Stockholm.

Les deux principaux afficheurs mondiaux ont tour Ă  tour lancĂ© des offres de vĂ©los en libre-service, proposĂ©es aux municipalitĂ©s normalement en parallĂšle Ă  la gestion de l'affichage publicitaire urbain et du mobilier urbain. Le couplage de ces offres permet — toujours dans le cadre d'un financement du service par la publicitĂ© — d'utiliser des affichages standards de m2 plutĂŽt que d'utiliser les vĂ©los ou les stations comme support publicitaire.

Clear Channel qui proposait son service vélo à la carte à Rennes entre 1998 et 2009 se plaçait en précurseur ; cependant, son concurrent direct sur le marché publicitaire, JCDecaux, a réussi à mettre au point un service avec un fort développement en France, en place notamment à Lyon (vélo'v) d'abord et à Paris (Vélib') plus tard, suivi de Marseille (Le Vélo) et Rouen (Cy'clic). Ce dernier, déposé sous le nom Cyclocity, est accessible à des utilisateurs occasionnels ou nouveaux de façon immédiate, contrairement à son concurrent qui n'est ouvert qu'à des utilisateurs généralement préalablement enregistrés[note 2].

Pour une collectivitĂ© territoriale, le couplage d'une offre de vĂ©lopartage avec une offre de mobilier urbain publicitaire peut poser plusieurs problĂšmes. D'une part, cela enlĂšve de la souplesse dans le choix des solutions des prestataires, et accentue les risques de monopole. D'autre part, la compĂ©tence dans le choix d'un prestataire en mobilier urbain publicitaire est souvent municipale, alors que c'est l'Ă©chelle de la communautĂ© de communes qui se prĂȘte le mieux au vĂ©lopartage. FrĂ©quemment, Ă  l'intĂ©rieur d'une mĂȘme communautĂ© de communes, les marchĂ©s publicitaires sont diffĂ©rents selon les communes. Cela entraĂźne des difficultĂ©s pour l'extension du service de vĂ©lopartage, comme Ă  Paris[11] ou Lyon.

VĂ©los sans station

À partir de la deuxiĂšme moitiĂ© de la dĂ©cennie 2010 se dĂ©veloppent des offres sans station, dites en « flotte libre » (en anglais : free floating)[12] - [13]. Ce systĂšme, qui existait dĂ©jĂ  dans quelques villes allemandes depuis 2000, repose sur des vĂ©los qu'on laisse dans l'espace public aprĂšs utilisation. Il se dĂ©veloppe en Chine Ă  partir de 2014 grĂące Ă  l'apparition des applications sur tĂ©lĂ©phone mobile, puis se rĂ©pand rapidement dans le reste du monde[8].

Call a Bike

Un vélo Call a Bike en Allemagne.

Call a Bike est un service de location de vélos à la demande proposé par la Deutsche Bahn (DB, entreprise ferroviaire). Le systÚme a été inventé en 1998 par l'informaticien et entrepreneur Christian Hogl et est proposé à travers sa filiale DB Rent, notamment comme service de transport complémentaire à l'offre de train ou de métro. Il est aujourd'hui disponible dans les villes de Berlin, Francfort-sur-le-Main, Cologne, Munich et Stuttgart. Il se décline en deux variantes.

Avec Call a Bike FLEX, aprĂšs enregistrement — par tĂ©lĂ©phone avec une carte de crĂ©dit, seul le paiement d'une avance de consommation de 5 € est demandĂ© —, l'utilisateur peut louer n'importe quel vĂ©lo disponible en appelant un numĂ©ro inscrit sur celui-ci. Les vĂ©los du systĂšme ne sont pas disposĂ©s dans des stations, mais rĂ©partis dans la ville prĂšs des carrefours principaux. Chaque vĂ©lo dispose d'un cadenas — indiquant la disponibilitĂ© de celui-ci par un voyant — dĂ©verrouillable avec le code donnĂ© par tĂ©lĂ©phone. AprĂšs utilisation, le vĂ©lo peut ĂȘtre laissĂ© Ă  n'importe quel carrefour dans le centre de la ville, en l'accrochant Ă  un Ă©lĂ©ment fixe[note 3] ; aprĂšs verrouillage du cadenas, l'utilisateur informe du nouvel emplacement du vĂ©lo par un appel auprĂšs du service.

Station Call-a-bike FIX Ă  Stuttgart.

Call a Bike FIX est une variante de ce systĂšme dĂ©ployĂ©e Ă  Stuttgart, qui utilise des emplacements fixes — oĂč il faut prendre et dĂ©poser les vĂ©los — au lieu d'une dispersion libre dans la ville. DB Rent envisage d'installer de tels systĂšmes Ă  une centaine de gares du rĂ©seau Intercity-Express, c'est-Ă -dire avec une seule station dans chaque ville.

Call-a-bike FIX a fait l'objet d'un contrat avec la ville de Hambourg, oĂč DB Rent a mis en service le un systĂšme de vĂ©lopartage comportant 67 stations, sous la marque StadtRAD (vĂ©lo de ville). Les 30 premiĂšres minutes sont gratuites, puis la facturation est Ă©tablie Ă  la minute, une rĂ©duction Ă©tant consentie aux dĂ©tenteurs de cartes municipales Hamburger Verkehrsverbund (en) ou d'une BahnCard (en).

Financement d'un systÚme de vélos en libre-service

Les recettes liées à la location des vélos ne permettant pas de couvrir les frais engendrés par un systÚme de vélos en libre-service, le financement est complété par des subventions. Celles-ci peuvent prendre la forme d'un financement par l'entreprise chargée de gérer le dispositif, ce service étant couplé à une activité pour laquelle l'entreprise réalise un bénéfice : affichage public pour JCDecaux ou transport pour Transdev par exemple.

Entreprises liées aux vélos en libre-service

Simple service anecdotique à l'origine, les offres de vélopartage ont proposé un nouveau mode de transport qui entre dans les stratégies de déplacement mises en place par les villes. Ce faisant, Clear Channel et JCDecaux sont passés du statut d'afficheurs à celui d'acteurs de la mobilité urbaine. Le systÚme a été plébiscité par de nombreuses villes en France et en Europe suscitant la mise au point d'autres offres. Dans ce contexte, de nouvelles offres sont apparues, comme Vélo'+ à Orléans conçu par EFFIA qui est un exemple de service de vélopartage indépendant du marché publicitaire, ou Vélibleu, systÚme de vélos en libre-service électriques pour la communauté d'agglomération de Chùtellerault géré par Green On[14].

Les opĂ©rateurs de transport public dits « historiques » comme Transdev dĂ©veloppent Ă©galement leurs offres. Ainsi, en 2007, l'agglomĂ©ration de Montpellier confie la gestion du service VĂ©lomagg' Ă  la TAM (Transdev) qui gĂšre les transports en commun ; la sociĂ©tĂ© Smoove conçoit et distribue ce systĂšme Ă  d'autres villes : VĂ©lopop' Ă  Avignon rĂ©gie par les Transports en commun d'Avignon (exploitĂ© par Transdev), LibĂ©lo Ă  Valence rĂ©gie par CitĂ©a (exploitĂ© par Transdev), VĂ©livert Ă  Saint-Étienne rĂ©gie par STAS (exploitĂ© par Transdev), C.vĂ©lo Ă  Clermont-Ferrand rĂ©gie par le SMTC (exploitĂ© par VĂ©logik), Optymo Ă  Belfort. Le systĂšme RĂ©flex de Chalon-sur-SaĂŽne, mis en place par Transdev sur la base de la technologie Call a bike a Ă©tĂ© depuis remplacĂ© par Smoove. Transdev, via sa filiale spĂ©cialisĂ©e Veloway, sous la marque OYBike, exploite actuellement plus de 200 vĂ©los Ă  Londres et Southampton en Angleterre.

D'autres grands opĂ©rateurs y voient une occasion d'Ă©toffer leur offre de services, comme Indigo qui prĂȘte des vĂ©los aux automobilistes utilisant certains de ses parkings urbains[15].

Des acteurs indépendants ont également fait leur apparition, à l'image de Zoov et Pony en France[16] - [17].

À travers le monde, il y a plus de 20 fournisseurs / exploitants de services de vĂ©los publics et de VLS.

Bilan socio-Ă©conomique

Le commissariat gĂ©nĂ©ral au dĂ©veloppement durable a Ă©valuĂ© le bilan socio-Ă©conomique des VLS en 2010 : le coĂ»t annuel par vĂ©lo (cinq dĂ©placements quotidiens de 2 km faisant gagner 8 min) est estimĂ© Ă  2 500 € d'investissement, mais induit 70 € de pertes de recettes de transport collectif urbain, 10 € d'insĂ©curitĂ© routiĂšre et une moyenne de 600 € de subvention d'Ă©quilibre publique. La dĂ©congestion des transports en commun est estimĂ©e Ă  un bĂ©nĂ©fice de 820 €, celle de la voirie Ă  110 €, et des externalitĂ©s environnementales de 20 €, tandis que les gains pour les cyclistes s'Ă©lĂšvent Ă  2 430 €, ce qui permet au dispositif d'afficher un bilan globalement lĂ©gĂšrement positif[18].

Liste des services de vélos en libre-service dans le monde

Les nombres de vélos à disposition sont donnés à titre indicatif et le nombre de stations est sous réserve d'évolutions de ces services.

Albanie

  • Ecovolis (en) Ă  Tirana (prĂšs de 400 vĂ©los sur 6 stations) - depuis [19].

Allemagne

Argentine

Australie

À Melbourne, le port obligatoire du casque freine le dĂ©veloppement du systĂšme[24].
  • CityCycle Ă  Brisbane (environ 1 200 vĂ©los sur 100 stations) - depuis le - systĂšme Cyclocity gĂ©rĂ© par JCDecaux.
  • Melbourne Bike Share Ă  Melbourne (500 vĂ©los sur 50 stations) - depuis - gĂ©rĂ© par Motivate (en).

Autriche

  • Citybike Wien Ă  Vienne (60 stations) (depuis , fermĂ© le [25]) - systĂšme Cyclocity gĂ©rĂ© par Gewista (groupe JCDecaux).
  • Nextbike dans de nombreuses villes.

Bangladesh

  • JoBike (en) Ă  Dhaka (300 vĂ©los) - depuis 2018 - gĂ©rĂ© par JoBike[26]

Belgique

Brésil

Canada

  • Ă VĂ©lo Ă  QuĂ©bec (100 vĂ©los sur 10 stations ; mise en service progressive) - depuis le - flotte de vĂ©los Ă©lectriques gĂ©rĂ©e par le RĂ©seau de transport de la Capitale (RTC).
  • BIXI Ă  MontrĂ©al (en 2022 : 7 270 vĂ©los rĂ©guliers, 2 395 vĂ©los Ă  assistance Ă©lectrique et 794 stations[29]) - depuis le - systĂšme PBSC gĂ©rĂ© par la SociĂ©tĂ© de vĂ©lo en libre-service, Ă©quipement fourni par PBSC.
  • BIXI de la capitale Ă  Ottawa et Gatineau (100 vĂ©los sur 10 stations) - depuis le - systĂšme Bixi.
  • BIXI Ă  Toronto (1 000 vĂ©los sur 80 stations) - depuis le - systĂšme PBSC.
  • BĂ©cik Jaune dans la rĂ©gion de LanaudiĂšre (760 vĂ©los sur 96 points de service) - depuis le - Une initiative de la Maison des jeunes CafĂ©-rencontre 12-17 du Grand Joliette. SystĂšme gĂ©rĂ© par l'entreprise d'Ă©conomie sociale BĂ©cik Jaune depuis 2015, qui se spĂ©cialise en vĂ©los libre-service hors des zones urbaines fortement densifiĂ©es. MunicipalitĂ©s participantes en 2014 : Joliette, Saint-Charles-BorromĂ©e, Notre-Dame-des-Prairies, Lavaltrie et Mascouche[30].
  • Mobi Ă  Vancouver (1 500 vĂ©los sur 150 stations) - Ă  partir du [31].

Chine

  • Shanghai Forever dans six villes chinoises dont Shanghai et Chengdu pour un total de 20 000 vĂ©los[32].
  • Mobike et Ofo proposent chacun plus de 100 000 vĂ©los Ă  Shanghai, PĂ©kin, Canton, Shenzhen et plus de vingt autres villes chinoises[33].
  • Hangzhou, le plus grand systĂšme au monde en 2013 avec environ 60 000 vĂ©los[34].
  • D'autres systĂšmes de vĂ©los publics sont proposĂ©s dans plus de 170 villes de Chine[35].

Chypre

Colombie

Danemark

  • Bycyklen KĂžbenhavn Ă  Copenhague (2 000 vĂ©los sur 110 stations) - depuis le . Ce systĂšme est gratuit : une piĂšce de 20 couronnes danoises (un peu moins de 3 euros) est nĂ©cessaire pour emprunter un vĂ©lo ; elle est restituĂ©e au moment du dĂ©pĂŽt dans une des stations[40].
  • Bycykel Århus Ă  Aarhus.

Espagne

Les systĂšmes de vĂ©los partagĂ©s existent aujourd'hui dans de trĂšs nombreuses villes espagnoles, mĂȘmes petites[43].

États-Unis

Divvy, Ă  Chicago.
  • SmartBike DC Ă  Washington, D.C. (120 vĂ©los sur 10 stations) - du au - systĂšme SmartBike gĂ©rĂ© par Clear Channel (devenue iHeartMedia) ;
  • Capital Bikeshare Ă  Washington, D.C. (2 500 vĂ©los sur 340 stations) - depuis le - systĂšme PBSC gĂ©rĂ© par Motivate (en)[44] ;
  • Bluebikes Ă  Boston (1 300 vĂ©los sur 140 stations) - depuis le - systĂšme PBSC gĂ©rĂ© par Motivate[45] - [46] ;
  • Citi Bike Ă  New York (6 000 vĂ©los sur 330 stations) - depuis le - systĂšme Bixi gĂ©rĂ© par Motivate[47] ;
  • Divvy Ă  Chicago (5 837 vĂ©los sur 576 stations) - depuis le - systĂšme PBSC gĂ©rĂ© par Motivate.

Finlande

  • En , un consortium Movienta-Smoove est choisi par la ville de Helsinki[48] pour mettre en place les bicyclettes urbaines de Helsinki et Espoo, qui remplacent le systĂšme prĂ©cĂ©dent, HKL Citybike. En , le nouveau systĂšme propose 3 430 bicyclettes, rĂ©parties sur 343 stations[49].

France

Le premier systÚme de ce type porté par une collectivité territoriale en France voit le jour à La Rochelle en 1976, sous l'impulsion du maire Michel Crépeau, de Michel Dubosc, alors membre du conseil municipal, et de Lucien Neuwirth, député UDR, avec l'installation le de 250 « vélos jaunes »[50] répartis dans trois stations en centre-ville, presque dix ans aprÚs la mise à disposition gratuite des vélos blancs de Provo à Amsterdam en 1965. C'est enfin à Rennes que la premiÚre version informatisée du vélo en libre service au monde a vu le jour en 1998 avec le Vélo à la carte de Clear Channel[1].

En 2013, 39 systĂšmes de vĂ©los en libre-service (VLS) sont dĂ©ployĂ©s dans les agglomĂ©rations françaises[51]. En , 34 agglomĂ©rations françaises disposent de VLS avec stations[52]. En vingt ans, plus de trente agglomĂ©rations ont ainsi mis en place un systĂšme de VLS sur leur territoire, reprĂ©sentant un total de prĂšs de 50 000 vĂ©los. Certaines collectivitĂ©s, comme Aix-en-Provence, Plaine Commune, Chalon-sur-SaĂŽne et Perpignan, ont mis fin Ă  ce service aprĂšs quelques annĂ©es, souvent en raison de coĂ»ts trop importants et d'une utilisation trop faible.

À ces vĂ©los en service en station s'ajoutent les vĂ©los en libre-service sans station, dits en flotte libre, qui se sont dĂ©veloppĂ©s en France Ă  partir d' et reprĂ©sentaient 20 % de l'offre de vĂ©los partagĂ©s en [52]. Cependant, plusieurs de ces services de VLS ne sont aujourd'hui plus en activitĂ©.

Une Ă©tude sur les usages et usagers des VLS en flottes libres Ă  Paris, menĂ©e Ă  l’automne 2018, rĂ©vĂšle que plus de la moitiĂ© des usagers de ces systĂšmes n’utilisaient pas le systĂšme VĂ©lib' auparavant[53].

GĂ©orgie

GrĂšce

Hongrie

Israël

Italie

Vélos BikeMi devant la Cathédrale de Milan.
  • Centroinbici dans plus de 50 villes Ă  travers le pays - depuis 2000.
  • BicincittĂ  dans plus de 15 villes Ă  travers le pays - depuis 2004.
  • BiciMia Ă  Brescia (470 vĂ©los sur 82 stations) - depuis 2008, dont 20 vĂ©los Ă©lectriques (e-BiciMia) depuis l'Ă©tĂ© 2018.
  • BikeMi Ă  Milan (1 300 vĂ©los sur 154 stations) - depuis le - systĂšme SmartBike gĂ©rĂ© par Clear Channel.
  • Roma bikesharing Ă  Rome (29 stations) - depuis 2008.

Japon

  • CyclOcity Ă  Toyama (150 vĂ©los sur 15 stations) - depuis le - systĂšme Cyclocity.

Kazakhstan

  • Astana-bike Ă  Noursoultan (200 vĂ©los sur 40 stations, puis 1 000 vĂ©los prĂ©vus d'ici l'exposition de 2017) - depuis le - systĂšme Smoove[57].
  • Shymkent-bike Ă  Chimkent (200 vĂ©los sur 44 stations)[58].
  • Almaty-bike Ă  Almaty - depuis [59].

Luxembourg

Le premier systĂšme de ce type a vu le jour Ă  Esch-sur-Alzette en 2004 avec la crĂ©ation de Äre VĂ«lo, eise VĂ«lo, remplacĂ© en 2009 par VĂ«l'Ok. Le second systĂšme du pays a vu le jour en 2007 avec Mamer VĂ©lo Ă  Mamer puis le troisiĂšme en 2008 avec Vel'oH! Ă  Luxembourg-ville, qui a remplacĂ© celui de Mamer en 2021 lors de l'extension du service.

En 2021, deux systĂšmes fonctionnent Ă  travers le pays : Vel'oH! et VĂ«l'Ok.

Malaisie

Maroc

  • MĂ©dina Bike Ă  Marrakech (300 vĂ©los sur 10 stations) - depuis le Ă  l'occasion de la COP22[61].

Mexique

Monaco

Depuis le , le Gouvernement monĂ©gasque propose le service des VĂ©los Électriques de Monaco, un systĂšme automatisĂ© crĂ©Ă© par Clean Energy Planet d'une dizaine de stations de vĂ©los Ă©lectriques confiĂ©es Ă  la Compagnie des autobus de Monaco. Une cinquantaine de vĂ©los Ă©lectriques sont Ă  disposition sur la PrincipautĂ© de Monaco[62].

NorvĂšge

Pays-Bas

Portugal

Royaume-Uni

Russie

VĂ©los en libre-service Ă  Moscou.
  • Velobike Ă  Moscou[67] (1 000 vĂ©los rĂ©partis sur une centaine de bornes) a Ă©tĂ© lancĂ© le [68]. Il est un an aprĂšs, toujours sous le nom VĂ©lobike, remplacĂ© par un systĂšme plus performant, inaugurĂ© le avec en 2014, 2750 vĂ©los, 4000 points de stationnement et 150 stations; Le systĂšme est accessible avec le systĂšme de transports publics Troika[69] - [70].

Slovénie

  • Bicike(LJ) Ă  Ljubljana (300 vĂ©los sur 30 stations) - depuis - systĂšme Cyclocity gĂ©rĂ© par Europlakat.

SuĂšde

Suisse

  • PubliBike, systĂšme mis en place par PubliBike SA (plus de 1 500 vĂ©los sur plus de 250 stations), dans de nombreuses villes suisses. Rachat de Velopass et fusion des deux rĂ©seaux sous le nom unique PubliBike depuis le .
  • Velospot, systĂšme mis en place par Intermobility SA (plus de 1 600 vĂ©los sur 230 stations), dans quelques villes suisses.
  • Donkey Republic, systĂšme danois dont les rĂ©seaux sont dĂ©veloppĂ©s Ă  NeuchĂątel et littoral (de Vaumarcus Ă  Cressier)[72], au Locle[73], Ă  Thoune[74], Ă  GenĂšve[75] et Ă  Sion[76]. Une ouverture du service Ă  Kreuzlingen est prĂ©vue pour l'Ă©tĂ© 2021[77].

TaĂŻwan

Tunisie

Prestataires de vélos en libre-service en Europe

La colonne technologie station indique le type de station : lourde signifie des travaux de génie civil importants (aménagement voirie...), légÚre indique des travaux plus réduits, donc plus de flexibilité dans la localisation ou l'extension de la station.

La colonne technologie vélo indique le type de technologie embarquée sur le vélo pour gérer le parc de vélo : électronique pour un couplage à des stations électroniques, clé pour un systÚme à cadenas classique (type Velomagg'), GSM pour la réservation par téléphone mobile, etc.

PrestataireNom CommercialLié à une DSP publicitaireTechno stationsTechno vélosLocalités équipées1re mise en serviceNotes
JCDecaux Cyclocity oui
sauf Ă  Toulouse
lourde Ă©lectronique Vienne, Cordoue, Lyon, Paris (VĂ©lib' MĂ©tropole), Bruxelles, Luxembourg, Marseille, Toulouse, Nantes (Bicloo), Cergy-Pontoise, Rouen Vienne, 2002
Transdev Vélomagg',Libélo, Vélocéa, Vélobleu, DK'Vélo, Vel'In non lourde (Pass)
ou légÚre (Mobile)
Electronique (Pass)
ou GSM (Mobile)
Montpellier, Valence, Vannes, Nice, Dunkerque, Calais Vannes, Nice 2009
EFFIA Vélo'+ non lourde électronique Orléans Orléans
CarPostal PubliBike sponsors locaux lourde (premiĂšre version)
légÚre + RFID (seconde version)
Ă©lectronique (premiĂšre version)
RFID + cadenas Ă©lectronique (seconde version)
Lausanne-Morges, Fribourg, Yverdon, Lugano-Paradiso, Sion, Berne... Lausanne, VAE sur certains réseaux utilisant la seconde version, application smartphone
Deutsche Bahn Call a Bike non aucune / légÚre (FIX) électronique Berlin, Francfort-sur-le-Main, Cologne, Munich, Stuttgart, Hambourg Lausanne, Cadenas à code pseudo-aléatoire
Vélogik C.vélo non légÚre (+RFID)

Smoove

RFID - blocage direction et cĂąble Clermont-Ferrand, ChamaliĂšres Clermont-Ferrand,

[83]

Application smartphone
Intermobility Velospot Non LĂ©gĂšre (RFID) RFID-NFC + cadenas Ă©lectronique Bienne, NeuchĂątel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Thoune, Vevey-La Tour-de-Peilz, Montreux, Locarno, GenĂšve Applications iOS et Android
Smoove VĂ©livert, MĂ©trovĂ©lobox, VĂ©lhop non lĂ©gĂšre (clĂ©s + RFID) sur totem mutualisable clĂ© (ou RFID) blocage direction et cĂąble Saint-Étienne, Grenoble, Strasbourg, Slough, Belfort, ChĂąlon sur SaĂŽne, Clermont-Ferrand, Lorient, Nicosie, Vicence Valence, Saint-Étienne, Grenoble, Strasbourg : 2010
Keolis STAR, le vélo, VCub, Vélitul, V'Lille non lourde électronique Rennes, Bordeaux, Laval, Lille Rennes,
Vinci parking non manuelle aucune Nombreuses concessions[84] Gratuit pour les clients du parking

PBSC Solutions Urbaines est un prestataire canadien qui Ă©quipe Londres en Europe et plus de 16 villes Ă  travers le monde.

Notes et références

Notes

  1. Voir Ă  ce sujet l'article Citybike Wien (de).
  2. Un délai de maximum de dix jours est nécessaire par exemple pour l'offre Bicing à Barcelone, mais un abonnement courte durée d'une semaine y est annoncé. En NorvÚge, il est possible d'obtenir une carte courte durée dans des offices de tourisme par exemple et un nouveau systÚme par téléphone cellulaire fait son apparition sur les SmartBike de Clear Channel.
  3. Ce systÚme n'est pas transposable en France à l'identique car l'accrochage des vélos au mobilier urbain est interdit, contrairement à l'Allemagne.

Références

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  2. « Titre Inconnu », Effia Magazine,‎ , p. 3.
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  30. « Bécik Jaune » (consulté le ).
  31. 23 fĂ©vrier 2016 Mille cinq cents bicyclettes seront accessibles dans la mĂ©tropole de la cĂŽte pacifique canadienne Ă  travers 150 points de service Ă  la fin de l'Ă©tĂ©, 1 000 vĂ©los disponibles dĂšs le 15 juin, total de 2 500 vĂ©los en libre-service Ă  terme « Vancouver lance son premier rĂ©seau de vĂ©los en libre-service », La Presse,‎ (lire en ligne).
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Voir aussi

Articles connexes

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