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Cyclocity (Bruxelles)

Cyclocity est l'ancien service de vélos en libre service mis en place dans la Ville de Bruxelles. Depuis mai 2009, Cyclocity a été remplacé par un nouveau système appelé Villo!.

Cyclocity
Situation Drapeau de la Belgique Bruxelles
Type VĂ©los en libre service
Entrée en service mi-mai 2006
Fin de service début mai 2009
Stations 23
Propriétaire Ville de Bruxelles
Exploitant JCDecaux
Réseaux connexes Métro • Prémétro • Tramway • Réseau d'autobus
Station Cyclocity

Cyclocity était une déclinaison du système Cyclocity développé par l'afficheur JCDecaux géré par sa propre filiale.

Principe

Deux cent cinquante vélos répartis dans vingt-trois stations de prêts et équipés de moyeux à vitesses intégrées (3 vitesses, ni dérailleur, ni pignons) sont disponibles 24h/24 7jours/7, répartis dans plusieurs stations reparties dans la ville de Bruxelles.

Dans chaque station, une borne permet d'acquérir une carte (courte durée) payable par carte de paiement. Une caution est retenue en cas de non-restitution du vélo (c’est-à-dire si le vélo n'est pas rendu dans les 24 heures une fois loué) ou en cas de grosse détérioration du vélo par l'utilisateur.

Conditions

Voici le mode opératoire pour louer un vélo :

  • prĂ©senter la carte Ă  une borne Cyclocity ;
  • choisir un vĂ©lo parmi ceux proposĂ©s ;
  • effectuer son trajet ;
  • une fois le trajet effectuĂ©, rendre le vĂ©lo en l'enclenchant dans une des bornettes libres d'une station Cyclocity.

Qu'en penser ?

Cette initiative témoigne de la volonté des pouvoirs publics de promouvoir la mobilité douce en ville en donnant une vraie visibilité au vélo à Bruxelles comme alternative à la voiture et comme complément à l'offre en transport public. Nombreuses sont les personnes qui désirent se déplacer à vélo mais qui rencontrent des problèmes de rangement et de sécurisation de celui-ci. Le système peut également séduire les touristes d'un week-end désireux de découvrir le cœur de la ville autrement. Encore faut-il qu'ils aient le courage d'affronter la circulation des boulevards centraux peu adaptés au vélo. Le succès de cette initiative suscite le débat sur les nécessaires aménagements qui devraient être effectués par les autorités publiques pour favoriser l'utilisation du vélo, notamment sur l'amélioration des pistes cyclables, à l'augmentation du nombre de bandes conforts, à la sécurisation des carrefours.

Les bicyclettes sont dotées de gros cadres en acier et d’un système électronique, ce qui les rend lourdes (22 kilos). Elles ne disposent par ailleurs que de trois vitesses, peu adaptées au relief de Bruxelles[1].

Les raisons d'un Ă©chec

L'expérience bruxelloise ne remporte pas le succès que connait le système équivalent à Lyon et Paris. Certains évoquent la lourdeur des vélos, le relief bruxellois, le manque de pistes cyclables ou encore le mauvais temps. Bien que ces éléments soient à prendre en considération, ils restent peu pertinents en comparaison des autres villes : les modèles de vélos sont strictement identiques dans les trois villes, Lyon a un relief très marqué et Paris n'est pas tout à fait plate. Même si des efforts, notamment à Paris, ont été entrepris, les pistes cyclables des deux villes françaises ne sont guère plus développées qu'à Bruxelles et le trafic automobile y est très présent. Quant au climat, celui de Paris n'a rien à envier au climat belge… Enfin, le vélo restait surtout un mode de déplacement relativement marginal dans les trois villes, jusqu'à l'arrivée de Vélo'v à Lyon et Vélib' à Paris qui a fait exploser l'utilisation du vélo, tandis que Cyclocity n'a rien changé à Bruxelles.

En revanche, la diffĂ©rence fondamentale entre les trois villes tient au parc de vĂ©los mis Ă  disposition des habitants, avec, semble-t-il, un ratio optimal de 1 vĂ©lo pour 10 000 habitants : ainsi, Lyon, peuplĂ©e de 445 000 habitants, offre 4 000 vĂ©los en libre service. Paris, peuplĂ©e de 2 000 000 d'habitants, offrira Ă  terme 20 000 vĂ©los. Et Bruxelles, avec son million d'habitants, n'offre que 250 vĂ©los, uniquement concentrĂ©s dans le centre-ville. Or, cette configuration bruxelloise favorise plutĂ´t l'utilisation des vĂ©los pour les loisirs, alors que le succès des vĂ©los en libre service est dĂ» pour Paris et Lyon Ă  65 % au dĂ©placement domicile-travail. Il semblerait cependant que le service bruxellois devrait s'Ă©tendre Ă  l'ensemble de la capitale belge, sous rĂ©serve de trouver une solution unique Ă  la prĂ©sence d'opĂ©rateurs d'affichage urbain diffĂ©rents dans les 19 communes bruxelloises.

Un service lié au marché publicitaire

L'offre Cyclocity est liée au marché de l'affichage publicitaire urbain. Or, certaines communes de l'agglomération ont des contrats avec le concurrent direct de JCDecaux, Clear Channel qui dispose de son propre service de vélos, évidemment incompatible. L'extension du service vers ces communes semble bloqué à moins d'attribuer le marché de la régie publicitaire à l'opérateur JCDecaux. De nouvelles offres de vélos en libre-service non proposées avec un marché publicitaire se développent — vélo+/EFFIA à Orléans ou movimento —, solutions non disponibles à l'époque.

La question des tarifs

Les tarifs appliquĂ©s Ă  Cyclocity sont quasi identiques au système VĂ©lo'v Ă  Lyon oĂą ce dernier connaĂ®t un succès important. La principale diffĂ©rence tarifaire est le coĂ»t de la première demi-heure : gratuite Ă  Lyon (et extensible Ă  1 h dans certains cas), facturĂ©e 0,50 â‚¬ Ă  Bruxelles. Lors du lancement du Velo'v Ă  Lyon, JCDecaux justifiait sa tarification sur des Ă©tudes montrant que la moyenne des trajets Ă  vĂ©lo en ville Ă©tait de 20 minutes pour un trajet quotidien. En effet, l'important maillage permet de rejoindre facilement deux stations du rĂ©seau en moins de 30 minutes (aussi grâce Ă  la taille relativement peu excessive des villes de Lyon ou Bruxelles) en bĂ©nĂ©ficiant quasi systĂ©matiquement de la gratuitĂ© Ă  Lyon. Au-delĂ  du prix de l'abonnement le coĂ»t pour l'usager du système lyonnais peut se rĂ©vĂ©ler nul. Ă€ la suite de la rĂ©ussite Ă  Lyon et devant l'intĂ©rĂŞt d'autres villes pour le Velo'v, JCDecaux annonce que les tarifs en vigueur Ă  Lyon ne pourraient ĂŞtre appliquĂ©s pour d'autres villes (sauf avec une augmentation drastique de la part payĂ©e par la collectivitĂ© locale). Dans les projets bientĂ´t en fonctionnement en France (Ă  Paris, Aix-en-Provence ou Marseille), si la gratuitĂ© de la première demi-heure est maintenue, les tarifs des abonnements ont Ă©tĂ© revus Ă  la hausse (29 â‚¬ l'abonnement annuel Ă  Paris, 25 â‚¬ Ă  Aix-en-Provence). Vu le très faible succès de Cyclocity Ă  Bruxelles, la condition de la rĂ©ussite d'un tel système semble ĂŞtre le maintien d'une certaine gratuitĂ©, au moins pour les trajets les plus courts, sinon le système se retrouve rapidement plus onĂ©reux que, par exemple, l'utilisation de transports en commun ou l'investissement pour un vĂ©lo privĂ©.

Voir aussi

Le système de la firme JCDecaux est exploité depuis 2005 à plus grande échelle dans la communauté urbaine de Lyon sous le nom de vélo'v, et depuis 2007 à Paris sous le nom Vélib'.

Liens externes

Notes

  1. Avec Cyclocity, les Bruxellois sont-ils en train de se faire rouler ?, critique du système Cyclocity par François Schreuer, ()
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