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Thoune

Thoune (Thun en allemand) est une ville et une commune suisse du canton de Berne, chef-lieu de l'arrondissement administratif homonyme.

Thoune
(de) Thun
Thoune
Blason de Thoune
Armoiries
Thoune
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Berne Berne
Arrondissement administratif Thoune
Localité(s) Gwatt
Communes limitrophes Hilterfingen, Heiligenschwendi, Homberg, Schwendibach, Steffisburg, Uetendorf, Thierachern, Amsoldingen, Zwieselberg, Spiez
Maire Raphaël Lanz
NPA 3600
No OFS 0942
DĂ©mographie
Population
permanente
43 476 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 2 015 hab./km2
Population
agglomération
80 941 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
Langue Allemand
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 45′ 32″ nord, 7° 37′ 48″ est
Altitude 560 m
Superficie 21,58 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
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Thoune
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
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Thoune
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Berne
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Thoune
Liens
Site web www.thun.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    GĂ©ographie

    Situation

    Photo aérienne par Walter Mittelholzer (1919).

    Le territoire de Thoune s'Ă©tend sur 21,58 km2[2]. Lors du relevĂ© de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures reprĂ©sentaient 52,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 25,8 %, les surfaces boisĂ©es 20,2 % et les surfaces improductives 1,9 %[3].

    La ville de Thoune est située au bord du lac du même nom. Le centre historique ne se trouve pas directement au bord du lac, mais sur un îlot de l'Aar qui se sépare en deux bras pour traverser la ville.

    Grâce à la présence du lac et à la proximité des montagnes enneigées, Thoune attire les touristes depuis le début du XIXe siècle. En 1859, la mise en service de la ligne de chemin de fer lui a apporté un souffle nouveau.

    Durant la deuxième partie du XXe siècle, la ville s'est étendue vers l'ouest où se trouvent les quartiers modernes et où s'est implantée l'activité industrielle.

    Transports

    Histoire

    Thoune vers 1890.

    Le nom de la ville provient du celte dunum signifiant colline fortifiée ou château fort[4]. L'emplacement actuel de la ville était déjà habité vers 2500 av. J.-C. Les Zähringen s'y installèrent en 1152. Berthold V de Zähringen transforma la citadelle en château.

    Elle fut plus tard vendue à Berne et devint résidence des baillis.

    Population et société

    Évolution de la population

    Thoune compte 43 476 habitants au 31 dĂ©cembre 2020 pour une densitĂ© de population de 2 015 hab/km2[1]. Sur la pĂ©riode 2010-2019, sa population a augmentĂ© de 2,4 % (canton : 6,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2]. Au , l’agglomĂ©ration de Thoune compte 80 941 habitants[1].

    Évolution de la population de Thoune entre 1850 et 2020[5] - [1]

    Pyramide des âges

    En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 29,1 %, au-dessous de la valeur cantonale (30,3 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 31 %, alors qu'il est de 27,9 % au niveau cantonal[6].

    La mĂŞme annĂ©e, la commune compte 20 722 hommes pour 22 754 femmes, soit un taux de 47,7 % d'hommes, infĂ©rieur Ă  celui du canton (49,1 %)[6].

    Pyramide des âges de Thoune en 2020 (%)[6]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ans ou +
    1,8
    9,7
    75 Ă  89 ans
    12,3
    17,9
    60 Ă  74 ans
    19,4
    20,8
    45 Ă  59 ans
    20,7
    20,3
    30 Ă  44 ans
    18,2
    17,1
    15 Ă  29 ans
    15,9
    13,4
    - de 14 ans
    11,7
    Pyramide des âges dans le canton de Berne en 2020 (%)[6]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7
    90 ans ou +
    1,6
    8,0
    75 Ă  89 ans
    10,4
    17,3
    60 Ă  74 ans
    17,8
    22,0
    45 Ă  59 ans
    21,3
    20,6
    30 Ă  44 ans
    19,9
    16,4
    15 Ă  29 ans
    15,3
    15,1
    - de 14 ans
    13,8

    Sports

    Infrastructures militaires

    La caserne de la troupe I (Mannschaftskaserne I).

    S'étendant sur plus de 6 km2, la Place d'armes de Thoune (de) est la plus ancienne et la plus importante place d'armes fédérale de l'Armée suisse. Près d'un sixième des places de travail de la ville se trouve sur la base avec notamment armasuisse et RUAG Land System. La place d'arme remonte à la création de l'école militaire centrale fédérale en 1819. Le général Guillaume-Henri Dufour se chargea de l'éducation militaire de Napoléon III à Thoune et en fit un capitaine d'artillerie bernois. La caserne de la troupe I, inaugurée en 1864, est inscrite à l'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale. La place inclut l'ancien aérodrome militaire de Thoune (de) devenu exclusivement civil en 1955.

    Lors de sa crĂ©ation en 1819, l'Ă©cole militaire centrale fĂ©dĂ©rale donne des cours aux cadres de l'artillerie et du gĂ©nie et, dès 1828 aux cadres de l'infanterie, de la cavalerie, des carabiniers et aux officiers d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral. L'ancien grenier Ă  blĂ© du Bälliz (de), sur l'Ă®le entourĂ© par l'Aar constituant une partie de la vieille ville, est alors transformĂ© en caserne et le magasin des sels du Freienhof, dans le mĂŞme quartier, en salle de thĂ©orie. Des camps d'entraĂ®nement fĂ©dĂ©raux (exercices tactiques) sont organisĂ©s Ă  Thoune, six de 1826 Ă  1852. En 1841 une grande partie de l'Allmend est achetĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration pour en faire un terrain de manĹ“uvres. La commune bourgeoise ouvre Ă  l'armĂ©e l'Ă©cole d'Ă©quitation en 1841 et 1846. Puis en 1850, la rĂ©gie fĂ©dĂ©rale des chevaux y est logĂ©e, avant d'ĂŞtre dĂ©placĂ©e au Schwäbis sur la commune de Steffisburg en 1891. En 1913, 250 hommes s'occupait alors de 1 000 chevaux de rĂ©gie et de 200 chevaux fĂ©dĂ©raux d'artillerie.

    Canons d'artillerie de 12 cm (Ord.1882 Krupp) sur l'Allmend entre 1914 et 1918.

    En 1863-1864, une nouvelle caserne est construite par la Confédération en bordure de du terrain de manœuvres de l'Allmend. Le parc de véhicules à moteur de l'armée fait son apparition en 1921. En 1938, la ville construisit la caserne Dufour, inaugurée en 1940, elle coïncide à la dernière école de recrues d’artillerie à Thoune, cette arme s'installe alors à Bière, Frauenfeld et au Monte Ceneri, la dernière école d'officiers d'artillerie a lieu en 1945. En 1982, la construction d'hôpital remplace l'infirmerie datant de 1864. Entre 1974 et 1989, l'armée construit les importantes installations de formation pour les troupes mécanisées et légères.

    La place d'arme de Thoune comprend notamment les casernes de la troupe I et II et la caserne Dufour (1940), les halles d'instructions, l'installation d'instruction Klein-Allmend (Écoles maintenance 50), les terrains d'exercices sur l'Allmend avec place de tir et terrain de combat et de l'Ă©cole de conduite, pistes de chars, installation de tir Ă  300 m (l'une des plus grandes d'Europe), installations de tir Ă  courte distance. Le terrain de la place d'arme est utilisĂ©e conjointement par les militaires et les civiles ou sĂ©parĂ©ment, et certaines portions de la place sont accessibles aux civils durant les week-ends.

    Commandements, écoles et centres de compétences
    • Formation d'application des blindĂ©s et de l'artillerie
      • Commandement
      • École de chars 21 et Ă©cole des cadres chars et artillerie 22
      • Cdmt des Ă©coles de cadres bl/art 22
      • Centre d'instruction des mĂ©canisĂ©s (CIM) (notamment cours ELTAM)
      • Centre du subsistance Formation d'application blindĂ©s et art
    • Formation d'application de la logistique (LVb logistik)
      • Commandement
      • École maintenance 50 (Ă©galement Ă  la place d'arme de Lyss). Elle remplace les Ă©coles de recrues 52 pour mĂ©caniciens char et armurier et 54 pour mĂ©caniciens Ă  moteur et l'Ă©cole de cadres de maintenance 56.
      • Centre de compĂ©tences instruction de conduite de l'armĂ©e
      • Stages de formation des chefs de cuisine (KĂĽ C LG)
    • États-majors de conduite de l'armĂ©e
      • Centre de compĂ©tence C4ISTAR (système d'information et de conduite des Forces terrestres)
      • Commandement DEMUNEX (dĂ©minage et Ă©limination des munitions non explosĂ©es), rattachĂ© au Centre de compĂ©tence NBC - DEMUNEX basĂ© Ă  Spiez.
      • SĂ©curitĂ© militaire : Police militaire (RĂ©gion 2)
    • Formation d'application d'aide au commandement 30 (Forces aĂ©riennes)
      • Commandement de l'École de la Guerre Électronique 64 (École GE 64), caserne de Jassbach (Linden)
    • Centre logistique et d'infrastructure de Thoune (plus grand centre logistique de l'armĂ©e)
    • Centre mĂ©dical rĂ©gional de Thoune (CMR) du Service des soins de l'armĂ©e
    • Service psychopĂ©dagogique (SPP)
    • Bureau poste place d'arme
    • MusĂ©e de chars (de)
    • Association du musĂ©e suisse de l'armĂ©e Verein Schweizer Armeemuseum VSAM (centre de compĂ©tences pour l'histoire de la dĂ©fense en Suisse)

    Économie

    • RUAG Munition
    • Schleuniger, fabricant de machines Ă  traiter les câbles
    • Studer, fabricant de machines
    • EKW (Eidgenössische Konstruktions Werkstätte) Ă©tait une entreprise de l'armĂ©e suisse, aujourd'hui une partie de RUAG
    • Du dĂ©but des annĂ©es 1870 jusqu’à la Première Guerre mondiale, on a dĂ©signĂ© sous le nom de majolique de Thoune des cĂ©ramiques produites Ă  Thoune et dans les environs[7].

    Jumelages

    Culture

    Patrimoine bâti

    • Le château de Schadau, construit entre 1846 et 1854 selon les plans de Pierre-Charles Dusillion pour le banquier neuchâtelois Abraham Denis Alfred de Rougemont. Il a fait l'objet d'une restauration dans les annĂ©es 1970.
    • L'hĂ´tel de ville du XVIe siècle (Rathaus).
    • Église rĂ©formĂ©e Sainte-Marie, construction romane du XIVe siècle.
    • Église rĂ©formĂ©e Saint-Maurice, reconstruite en 1738.
    • Les arcades des quartiers anciens rappellent celles de Berne. Dans la Hauptgasse les trottoirs sont surĂ©levĂ©s ; ils se trouvent au-dessus des caves des anciennes Ă©curies.

    Musées

    • MusĂ©e de l'histoire de Thoune et du château (dans le château)
    • MusĂ©e des beaux-arts (de)
    • Fondation MatĂ©riel historique de l'armĂ©e suisse
    • MusĂ©e de chars (de)

    Manifestations

    • Festival international des orgues de Barbarie, en juillet, toutes les annĂ©es impaires depuis 1979.
    • Ville Ă©tape du Raid Centrale Paris le 29 avril 2014.
    • Ausschiesset (de) avec ses Fulehung

    Personnalités

    • Le baron Gustave Charles Ferdinand de Bonstetten (1816-1892), archĂ©ologue suisse ; a vĂ©cu Ă  Thoune.
    • Markus Feldmann (1897–1958), conseiller fĂ©dĂ©ral suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Hans Moser (1901–1974), cavalier suisse, champion olympique, nĂ© Ă  Thoune.
    • Ruth von Wild (1912-1983), enseignante suisse qui s'est consacrĂ©e Ă  l'accompagnement des enfants rĂ©fugiĂ©s, morte Ă  Thoune.
    • Jean Ziegler (1934–), Ă©crivain et sociologue suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Heinz Schneiter (1935-2017), joueur de football suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Guy Bovet (1942-), organiste et compositeur suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Benedikt Weibel (1946–), entrepreneur suisse, ancien directeur des CFF, nĂ© Ă  Thoune.
    • Stefan Haenni (1958–), artiste peintre et Ă©crivain suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Markus Eggler (1969–), joueur de curling suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Lukas Bärfuss (1971–), Ă©crivain suisse de langue allemande, nĂ© Ă  Thoune.
    • Bruno Kernen (1972–), skieur suisse, nĂ© Ă  Thoune.
    • Simona de Silvestro (1988-), pilote automobile suisse, nĂ©e Ă  Thoune.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
    4. voir par exemple mention "in laco duninse" dans la chronique de Frédégaire au VIIe siècle, feuillet 130(recto), ligne 3. L'auteur de la chronique mentionne qu'en l'an 599, l'eau du lac devint si chaude qu'elle bouillit et cuisit les poissons. « chronique de Frédégaire », sur https://www.gallica.bnf.fr/ (consulté le ).
    5. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
    6. « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    7. Andreas Heege, « Majolique de Thoune, région de Heimberg-Steffisbourg, canton de Berne (environ 1870 à 1914) », sur ceramica-ch.ch, (consulté le )
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