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Sauveterre-de-BĂ©arn

Sauveterre-de-Béarn (en béarnais SauvatÚrra ou SaubatÚrre) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Sauveterriens[1].

Sauveterre-de-BĂ©arn
Sauveterre-de-BĂ©arn
Sauveterre-de-BĂ©arn, le pont de la LĂ©gende.
Blason de Sauveterre-de-BĂ©arn
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité Communauté de communes du Béarn des Gaves
Maire
Mandat
Jean Henri Labour
2020-2026
Code postal 64390
Code commune 64513
DĂ©mographie
Gentilé Sauveterriens
Population
municipale
1 369 hab. (2020 en diminution de 3,52 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 94 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 24â€Č 02″ nord, 0° 56â€Č 19″ ouest
Altitude Min. 44 m
Max. 205 m
Superficie 14,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Sauveterre-de-BĂ©arn
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Sauveterre-de-BĂ©arn
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Sauveterre-de-BĂ©arn
Liens
Site web www.sauveterre-de-bearn.fr

    À la frontiĂšre du BĂ©arn, cette petite citĂ© mĂ©diĂ©vale construite sur escarpement rocheux bĂ©nĂ©ficie de sa situation au carrefour de la Soule et de la Basse Navarre. Sauveterre possĂšde d'importants vestiges mĂ©diĂ©vaux : Ă©glise Saint-AndrĂ©, tour MonrĂ©al, pont de la LĂ©gende et restes de fortifications. Au pied de la citĂ© s'Ă©coule le gave d'Oloron.

    La ville est une Ă©tape de l'une des principales voies de pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Lemovicensis (ou voie limousine).

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Sauveterre-de-Béarn se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].

    Elle se situe Ă  74 km par la route[Note 1] de Pau[3], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  40 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-prĂ©fecture, et Ă  26 km d'Orthez[5], bureau centralisateur du canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[2]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Sauveterre-de-BĂ©arn[2].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Guinarthe-Parenties (2,0 km), Saint-Gladie-Arrive-Munein (2,2 km), Osserain-Rivareyte (2,7 km), Autevielle-Saint-Martin-Bideren (2,8 km), Burgaronne (2,8 km), Athos-Aspis (3,2 km), Andrein (3,3 km), Barraute-Camu (3,8 km).

    Sur le plan historique et culturel, Sauveterre-de-BĂ©arn fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un État et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă  laquelle s’oppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[7].

    OpenStreetMap Limite communale.

    Hydrographie

    La commune est drainĂ©e par le gave d'Oloron, l’Arrec HĂ©urĂ©, l'ArrioutĂšque, l’Arrec Baraillou, l’Arriou de BerdiguĂ©, un bras du gave d'Oloron, le ruisseau de Mailhos, le ruisseau de Rance, et par divers petits cours d'eau, constituant un rĂ©seau hydrographique de 19 km de longueur totale[9] - [Carte 1].

    Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'Ă©coule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau Ă  Sorde-l'Abbaye, aprĂšs avoir traversĂ© 64 communes[10].

    • Vue sur le gave d'Oloron.
      Vue sur le gave d'Oloron.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Sauveterre-de-BĂ©arn

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[12].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,7 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 6,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 266 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Gladie », sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein, mise en service en 1986[16] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[17] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 293,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et Ă  41 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă  13,4 °C pour 1981-2010[21], puis Ă  13,8 °C pour 1991-2020[22].

    Communications et transports

    Sauveterre-de-BĂ©arn est distante d’environ 15 km de la sortie autoroutiĂšre de l’A64 reliant Pau et Bayonne.

    Elle est aussi desservie par :

    En bus : KEOLIS ligne Dax/Puyoo/Salies-de-Béarn/Sauveterre-de-Béarn/Mauléon ; TRANSPORTS 64 ligne 809 Orthez/Salies-de-Béarn/Sauveterre-de-Béarn/St Palais

    La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 17 km, de PuyoĂŽ. La gare d’Orthez se situe nĂ©anmoins Ă  22 km de Sauveterre-de-BĂ©arn et celle de Dax Ă  45 km.

    En avion : les aéroports de Pau et Biarritz sont pratiquement à égale distance, soit une soixantaine de km.

    Milieux naturels et biodiversité

    Berges de l'Île de la Glùre

    RĂ©seau Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »[24], d'une superficie de 2 547 ha, une riviĂšre Ă  saumon et Ă©crevisse Ă  pattes blanches[25] - [Carte 2].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire.

    Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensĂ©e sur la commune[26] - [Carte 3] : le « rĂ©seau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques[27].

    Espace naturel sensible

    L'Ăźle de la GlĂšre est un espace classĂ© Espace naturel sensible du fait de sa vĂ©gĂ©tation (peupliers noirs, buis trĂšs abondants, galets de calcaire, d’ophite, de grĂšs et de granit venus des vallĂ©es d’Aspe, d’Ossau, et de BarĂ©tous). Le gave d'Oloron traverse la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Sauveterre-de-Béarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [28] - [29] - [30]. La commune est en outre hors attraction des villes[31] - [32].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (62,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (34,2 %), forĂȘts (32 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,2 %), prairies (10,4 %), zones urbanisĂ©es (7,2 %)[33].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 4].

    Lieux-dits et hameaux

    • les AgnĂšs ;
    • las Bordes ;
    • CastĂ©ra ;
    • Oreyte (uni en 1829 Ă  Sauveterre-de-BĂ©arn) ;
    • Sunarthe (uni en 1829 Ă  Sauveterre-de-BĂ©arn) ;
    • la Ville.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Sauveterre-de-BĂ©arn est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[34]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[35].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou Ă  montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron et l'Arrec HeurĂ©. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1992, 2009, 2014 et 2018[36] - [34].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sauveterre-de-Béarn.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[37]. 73,7 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [38].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le toponyme Sauveterre est mentionné dÚs le XIe siÚcle[39] (d'aprÚs Pierre de Marca[40]), et apparaßt sous les formes Salvaterra (1235[39], réformation de Béarn[41]), Sanctus-Andreas de Salvaterra (1251[39], cartulaire d'Oloron[42]), Saubaterra (1253[39], titres de Béarn[43]), Saubeterre (1273[39], hommages de Béarn[44]), Saubaterre (XIIIe siÚcle[39], fors de Béarn[45]), Sent-Anthoni de Saubaterre (1471[39], contrats d'Ohix[46]) et Salvatierra (1520[39], titres de Béarn[43]).

    Autres toponymes

    Les AgnÚs, hameau de Sauveterre, est mentionné sous la forme lo parsan deus Aignes en 1538[39] (réformation de Béarn[41]).

    Le toponyme Oreyte apparaßt sous les formes Oreite (1273[39]), Oreyta (1305[39], titres de Béarn[43]), Oreyte (1307[39], cartulaire d'Orthez[47]), Erreyti (1397[39], notaires de Navarrenx[48]), Horeyte (1538[39], réformation de Béarn[41]) et Oréite (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[39]).

    L'ArrioutÚque ou RioutÚque est un hydronyme désignant un affluent du gave de Pau, cité sous les graphies l'arriu de Ariuteca (1538[39], réformation de Béarn[41]) et RiutÚque (1863[39], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).

    Le toponyme Sunarthe apparaßt sous les formes Sunarte (1385[39], censier de Béarn[49]) et Sunarta (1538[39], réformation de Béarn[41]).

    Graphie béarnaise

    Son nom béarnais est SauvatÚrra[50] ou SaubatÚrre[51].

    Histoire

    Antiquité

    Dans Sauveterre et ses environs subsistent des vestiges de sites protohistoriques, comme le montre l'existence des lieux-dits « touroun » et « castéra ».

    Le touroun est une enceinte circulaire de type « oppidum isolĂ© ». Il s'agit d'une colline pourvue d'un parapet en terre. Il a un rĂŽle de dĂ©fense, d'observation et de communication avec le castĂ©ra. Le touroun de Sauveterre se situe Ă  l'emplacement du chĂąteau vicomtal construit au Moyen Âge. Il surplombait le gave d'Oloron et devait permettre de surveiller un pont en bois en contrebas.

    Le mot « castéra » vient du latin « castrum ». Il s'agit d'un camp retranché. Le lieu-dit « castéra » à Sauveterre se trouve à environ km au nord de la ville. Il présente une enceinte de forme elliptique ainsi qu'un fossé.

    Ainsi, mĂȘme si la ville de Sauveterre n'existait pas encore Ă  cette Ă©poque, ces vestiges protohistoriques montrent bien qu’il y a eu une occupation du site bien avant le Moyen Âge.

    Moyen Âge

    Vue sur la cité médiévale avec le gave d'Oloron.

    On trouve la premiĂšre mention connue du nom de Sauveterre dans le cartulaire de Dax, Ă©crit vers 1120. Ce cartulaire explique que vers 1055, un certain « Loup Brasc de Sauveterre » est envoyĂ© par le vicomte d’Oloron, Loup Aner, pour dĂ©loger le clergĂ© dacquois au profit de l’évĂȘchĂ© d’Oloron du Garenx et du Reveset (rĂ©gion environnant Sauveterre). Sa mission accomplie, Loup Brasc reçut un cheval de guerre de grand prix et gouverna la ville de Sauveterre. Sauveterre appartient donc dĂ©sormais Ă  la vicomtĂ© et Ă  l’évĂȘchĂ© d’Oloron. Peu de temps aprĂšs, la vicomtĂ© d’Oloron est rattachĂ©e Ă  la vicomtĂ© de BĂ©arn : Sauveterre fait alors partie du BĂ©arn.

    À cette Ă©poque, Sauveterre ou « Saubaterre » en bĂ©arnais, est une ville construite sur un escarpement rocheux surplombant le gave d'Oloron. La citĂ© mĂ©diĂ©vale faisait face Ă  la Soule et au royaume de Navarre au sud, ainsi qu'Ă  la Gascogne au nord-ouest. Sauveterre a donc pour rĂŽle de dĂ©fendre les frontiĂšres sud et ouest du BĂ©arn. La ville forme un premier bourg, organisĂ© autour du chĂąteau, qui domine le pont enjambant le gave d’Oloron. Il s'agit du « bourg Mayou », ou « bourg Majeur » en bĂ©arnais.

    Entre la deuxiÚme moitié du XIIe siÚcle et la premiÚre moitié du XIIIe siÚcle, une église au nom de Saint-André est édifiée. Cette vaste église est construite hors du premier bourg. Un deuxiÚme bourg, « le bourg Saint-André », va donc se créer autour de cette église. On construit notamment dans ce nouveau bourg la tour Monréal.

    La crĂ©ation du bourg Saint-AndrĂ© coĂŻncide avec le nom de Sauveterre. En effet, Sauveterre ou Salva Terra en latin signifie « la terre sauve ». Ce nom dĂ©signe une installation mĂ©diĂ©vale sous protection ecclĂ©siastique : les SauvetĂ©s, dĂ©veloppĂ©es durant le XIe siĂšcle et le XIIe siĂšcle. Une sauvetĂ© Ă©tait dĂ©limitĂ©e par des croix et par des fortifications autour d’une Ă©glise.

    Le bourg Saint-AndrĂ© aurait donc pu ĂȘtre construit au XIIe siĂšcle par les Ă©vĂȘques d’Oloron qui avaient un pouvoir encore persistant dans la rĂ©gion, et qui Ă©taient alliĂ©s aux vicomtes de BĂ©arn. Sauveterre serait donc une sauvetĂ© particuliĂšre car le vicomte et le clergĂ© possĂ©daient deux bourgs distincts dans la mĂȘme ville. La tour MonrĂ©al qui est situĂ©e juste Ă  cĂŽtĂ© de l’église Saint-AndrĂ© pourrait alors ĂȘtre le palais Ă©piscopal des Ă©vĂȘques d’Oloron.

    Au Moyen Âge, Sauveterre-de-BĂ©arn devient l'un des principaux bourgs de la VicomtĂ© de BĂ©arn d'un point de vue Ă©conomique et militaire. La citĂ© devient Ă©galement une halte indispensable pour les pĂšlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle car la citĂ© est situĂ©e sur la voie de VĂ©zelay.

    Au XIIIe siÚcle, Gaston VII de Béarn renforce les fortifications de Sauveterre-de-Béarn. Il fait reconstruire ou rénover le chùteau vicomtal, l'hÎpital des pÚlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et fortifie un pont primitif. Il meurt en 1290 en son chùteau de Sauveterre.

    En l'an 1276, Philippe III le Hardi, roi de France, dĂ©cide de rĂ©tablir sa sƓur, Blanche de France, sur le trĂŽne de Castille. Pour cela, le roi de France dĂ©cide de lever en Ă©tĂ© un ost[52] considĂ©rable afin d’envahir la Castille. L’armĂ©e française s’arrĂȘta Ă  Sauveterre de BĂ©arn et ne franchit pas les PyrĂ©nĂ©es, faute de vivres suffisants et car l’hiver arrivait. Les troupes françaises rebroussĂšrent chemin en novembre de la mĂȘme annĂ©e.

    Vue sur la Tour Monréal et le Pont de la Légende.

    Au XIVe siĂšcle, le rĂšgne de Gaston FĂ©bus apporte beaucoup Ă  Sauveterre-de-BĂ©arn. En pleine guerre de cent ans, Gaston FĂ©bus obtient l’indĂ©pendance du BĂ©arn. Sauveterre prospĂšre encore davantage grĂące Ă  sa situation au carrefour de la voie Est-Ouest, entre Toulouse, situĂ©e dans le royaume de France, et Bayonne, qui se situe en Gascogne anglaise, et la voie Nord-Sud reliĂ©e Ă  l’Espagne. Les fortifications de Sauveterre-de-BĂ©arn sont Ă©galement renforcĂ©es et amĂ©liorĂ©es. Le chĂąteau de Sauveterre et le pont, construits par Gaston VII de BĂ©arn, sont remaniĂ©s par Gaston FĂ©bus. Le pont prend alors son allure dĂ©finitive, celle du pont de la LĂ©gende. Enfin, le 10 juin 1364, sur la demande de Gaston FĂ©bus, le Pape Urbain V autorise l'installation des Carmes Ă  Sauveterre. Dans son testament datĂ© du 1er octobre 1530, Dossine CLAVARIE fait un legs Ă  "l'Ă©glise de Notre Dame des Carmes de Saubaterre" (E1615 Notaires de Navarrenx). Gaston FĂ©bus meurt en 1391, dans la forĂȘt de L'HĂŽpital-d'Orion lors d’une partie de chasse. Son corps est alors ramenĂ© dans le chĂąteau de Sauveterre, la ville la plus proche. Il fut ensuite inhumĂ© au couvent des Jacobins Ă  Orthez.

    Paul Raymond note qu'en 1385, Sauveterre comptait 226 feux, ce qui fait l'un des centres de population les plus importants du BĂ©arn. Son bailliage comprenait Ă©galement les paroisses de Carresse, Cassaber, ainsi que celles incluses dans les subdivisions de Garenx et dans la viguerie de Mongaston.

    Au XVe siĂšcle, la citĂ© est toujours une ville-frontiĂšre Ă©conomique, de garnison et de rĂ©ception royale. En effet, lors de la campagne de Catalogne (1456-1466), en 1462 puis en 1463, Gaston IV de Foix-BĂ©arn reçoit le roi de France Louis XI Ă  Sauveterre. Ce dernier rencontre en 1462 Jean II, roi d’Aragon, sur le pont d’Osserain. Les vicomtes de BĂ©arn, deviennent lĂ©gitimement rois de Navarre Ă  la suite d’une guerre de succession en 1479. Sauveterre jouera un rĂŽle important dans l’indĂ©pendance de la Navarre durant le XVIe siĂšcle grĂące Ă  son statut de ville-frontiĂšre. Un troisiĂšme bourg, « le bourg PlĂ©guignou » va ĂȘtre totalement rĂ©amĂ©nagĂ© comme un bourg militaire face Ă  la Navarre. L’arsenal y est d’ailleurs Ă©difiĂ© dĂšs le XVe siĂšcle.

    Temps modernes

    Vue depuis le Pont de la LĂ©gende

    Au XVIe siĂšcle, la ville de Sauveterre subit plusieurs revers.

    En 1512 et en 1513, Jean d’Albret, soutenu par le royaume de France, essaie vainement de reconquĂ©rir la Haute-Navarre perdue face Ă  Ferdinand de Castille. Les troupes françaises et bĂ©arnaises sont stationnĂ©es Ă  Sauveterre et les attaques partent de la citĂ©.

    En 1523, Henri d’Albret, vicomte de BĂ©arn, essayant en vain de reconquĂ©rir la Haute-Navarre perdue par son pĂšre Jean d’Albret, profite du diffĂ©rend entre le roi de France François Ier et le roi d'Espagne Charles Quint. La France envahit alors la Navarre et prend Pampelune. À la suite de quoi Charles Quint contre-attaque, rĂ©cupĂšre la Haute-Navarre et envahit la Basse-Navarre. L’Espagne de Charles Quint, sous le commandement de Philibert de Challon, prince d’Orange, veut alors envahir le royaume de France. Pour cela, Philibert de Challon doit passer par le BĂ©arn, et en 1523, il se retrouve devant Sauveterre. Le 16 novembre 1523, le prince d’Orange assaille la citĂ© de Sauveterre qui capitule[53]. Cependant, le 2 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, le baron de Miossens et une petite troupe bĂ©arnaise parvient Ă  reprendre Sauveterre.

    Par la suite, la situation se rétablit et la Navarre est coupée en deux : la Haute-Navarre est sous domination espagnole tandis que la Basse-Navarre est conservée par le Béarn.

    Pendant les guerres de religion, Sauveterre tout comme le BĂ©arn devient protestante. Ville-frontiĂšre calviniste face aux Basques catholiques, Sauveterre est attaquĂ©e par les Basques en 1569. La ville est alors rĂ©cupĂ©rĂ©e par la force, par un lieutenant soumis aux ordres de Jeanne d’Albret. À cette Ă©poque, le culte catholique est interdit dans la citĂ© et le couvent des Carmes dĂ©truit ; les religieux sont bannis et exilĂ©s. L’église Saint-AndrĂ© est cependant Ă©pargnĂ©e et conservĂ©e pour l’exercice du culte protestant. Un temple est Ă©difiĂ© par la suite. Le fort Tolose est Ă©galement construit en 1580 afin de protĂ©ger le rempart nord de Sauveterre de potentielles attaques de la part du royaume de France catholique.

    Lors de ces deux mises à sac, Sauveterre subit beaucoup de dégùts et perd de nombreux habitants. Elle reste pourtant un centre de pouvoir et de décision.

    DĂšs le dĂ©but du XVIIe siĂšcle, en 1606, est crĂ©Ă© dans la ville le siĂšge d’une sĂ©nĂ©chaussĂ©e[54] oĂč des dĂ©cisions de justice sont rendues, ce qui donne Ă  la ville un second souffle. En 1620, le BĂ©arn est rattachĂ© au Royaume de France. Le chĂąteau n'est alors conservĂ© que pour abriter des geĂŽles.

    En 1732, une crue emporte le pont de la Réclusy, le pont du Miéy et une partie du pont de la Légende. Ils ne seront pas reconstruits, faute de moyens. Un systÚme de bac sera alors mis en place.

    Révolution française et Empire

    De 1789 à 1795, un nouveau pont est édifié mais la ville a déjà perdu beaucoup de son attrait commercial.

    Lors de la RĂ©volution, la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Sauveterre est supprimĂ©e. Les sauveterriens, comme tous les bĂ©arnais, doivent alors abandonner le bĂ©arnais, langue qui fut celle de l’État souverain de BĂ©arn.

    En fĂ©vrier 1814, Ă  la suite de la perte de l’Espagne par NapolĂ©on, l'armĂ©e de coalition anglo-portugaise sous le commandement du Marquis de Wellington envahit le sud de la France. Le MarĂ©chal Soult a alors pour ordre d’empĂȘcher la coalition anglo-portugaise de conquĂ©rir les villes de Bayonne, Bordeaux et Toulouse.

    Le 24 fĂ©vrier, quatre compagnies et un petit corps de cavalerie anglais passent le gave d’Oloron en aval du pont de Sauveterre[55]. Un rĂ©giment français attaqua aussitĂŽt les troupes anglaises qui furent obligĂ©es de se retirer de l’autre cĂŽtĂ© du gave avec une perte de 90 hommes, dont quelques-uns furent noyĂ©s et 30 faits prisonniers.

    MalgrĂ© cette victoire, les forces engagĂ©es dans le conflit de part et d'autre sont inĂ©gales, et les Français sont contraints d'Ă©vacuer Sauveterre dans la nuit du 24 au 25 fĂ©vrier. Avant de se retirer de la ville, ils dĂ©truisent le pont de Sauveterre. Les Anglais le rĂ©parent, entrent dans Sauveterre et occupent la ville. Deux jours plus tard, le 27 fĂ©vrier a lieu la mĂ©morable bataille d’Orthez, Ă  20 km de lĂ .

    Époque contemporaine

    Le début du XIXe siÚcle voit l'urbanisation de Sauveterre-de-Béarn se modifier : les murailles sont égalisées au Nord et à l'Ouest, des espaces publics sont aménagés comme la Place Royale, et de nouveaux axes de circulation comme la route de Salies-de-Béarn sont ouverts.

    En 1829, les hameaux d'Oreyte et de Sunarthe sont réunis à la cité.

    Au dĂ©but du XXe siĂšcle, Sauveterre avait deux gares[56]. L’une se situait sur la ligne Sauveterre-Oloron[57] et l’autre se trouvait sur la ligne PuyoĂŽ-MaulĂ©on. Les deux lignes sont aujourd’hui fermĂ©es et dĂ©posĂ©es, quelques ouvrages d'art subsistent encore.

    Héraldique, devise et légende

    Blason Blasonnement :
    De sinople à la vache d'or, au chef cousu d'azur chargé d'une croisette pattée d'argent.

    Devise : « Saubaterre, boune terre, boune gen ».

    Cette devise vient des Ă©crits en occitan de Gaston FĂ©bus, Sauveterre, bonne terre, bonne gens.

    LĂ©gende : En l'an 1170, la vicomtesse Sancie, l’infante LĂ©ofas, attend un hĂ©ritier lorsque meurt son Ă©poux, Gaston V, vicomte de BĂ©arn. Leur enfant nouveau-nĂ©, « difforme en tout son corps », Ă  son tour est frappĂ© par la mort. Des rumeurs sont alors avancĂ©es : « Elle a tuĂ© son fils en lui donnant le jour ! ».

    Son frĂšre, Sanche, roi de Navarre, estime que Sancie devra subir par l’eau le jugement de Dieu. Elle est conduite en robe blanche, devant trois mille personnes, sur le Pont Vieux de Sauveterre. Elle est jetĂ©e dans le gave pieds et poings liĂ©s. Elle regagne pourtant la berge opposĂ©e au pont : Sancie est bien vivante, Sancie est innocente !

    Politique et administration

    Mairie de Sauveterre-de-BĂ©arn.
    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1850 1851 Adolphe Dubarbier
    1851 1851 Marc De Casamajor
    1851 1871 Prosper Bonnecaze
    1871 1875 Édouard De Salette
    1875 1878 Prosper Bonnecaze
    1878 1884 Auguste Barbaste
    1884 1888 Isidore Cabannes Républicain Conseiller général
    1888 1896 Prosper Minvielle Républicain Conseiller général
    1896 1902 Isidore Cabannes
    1902 1904 Victor Majourau
    1904 1908 Léon Bérard Centre-gauche Président du conseil général,
    député (1910-1927), sénateur (1928-1944),
    plusieurs fois ministre, ambassadeur au Vatican (1941-1944), académicien
    1908 1908 Henri Daubian-Delisle
    1908 1944 Prosper Minvielle RG Conseiller général et député des Basses-Pyrénées (1928-1932)
    1944 1965 Henri Rachou
    1965 1995 Jean Récapet CNI-RPR Conseiller général
    1995 En cours Jean Labour SE-DVD Retraité
    Président de la Communauté de communes

    Intercommunalité

    La commune fait partie de huit structures intercommunales[58] :

    • le centre intercommunal d'action sociale de Sauveterre-de-BĂ©arn ;
    • la CommunautĂ© de communes du BĂ©arn des Gaves ;
    • le SIGOM : Syndicat intercommunal de Gaves d'Oloron et MaulĂ©on pour la gestion des berges ;
    • le syndicat d'Ă©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable du Saleys et des gaves ;
    • le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
    • Bilta Garbi : traitements des dĂ©chets ;
    • Syndicat mixte pour la gestion du tourisme.

    Sauveterre-de-Béarn accueille le siÚge du centre intercommunal d'action sociale de Sauveterre-de-Béarn ainsi que ceux de la communauté de communes de Sauveterre-de-Béarn, du SIGOM et du syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.

    Jumelages

    Drapeau de l'Espagne Gurrea de GĂĄllego (Espagne) depuis 1993[59]

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[61].

    En 2020, la commune comptait 1 369 habitants[Note 10], en diminution de 3,52 % par rapport Ă  2014 (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1661 1051 2841 3681 6321 5181 6291 6961 627
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6061 5441 5051 3881 5181 5221 6021 5531 556
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5861 5641 5341 2891 2951 3801 2211 2381 218
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 2641 3541 5721 5151 3661 3041 3521 3471 424
    2018 2020 - - - - - - -
    1 3621 369-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[62] puis Insee Ă  partir de 2006[63].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune dispose d'un rĂ©seau d'artisans et de commerçants qui assurent le minimum des prestations nĂ©cessaires Ă  la vie quotidienne de ses habitants : boulangerie, boucherie, supermarchĂ©, travaux du bĂątiment, une offre de restauration de qualitĂ© avec la prĂ©sence de restaurants et bars ouverts tant aux rĂ©sidents qu’aux touristes de passage.

    L’activitĂ© agro-alimentaire est effectivement une source d’emploi essentielle.

    L’autre branche importante dans l’activitĂ© locale est la filiĂšre santĂ© action sociale avec une maison de retraite et un centre mĂ©dico-social.

    L’agriculture reprĂ©sente aussi une partie des actifs non nĂ©gligeable. Les exploitations agricoles sont essentiellement productrices de culture (maĂŻs, blĂ©, colza), mais aussi de viande de boucherie (blonde d’Aquitaine). L’ensemble de la commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty, concernant le fromage de brebis. Il existe le label rouge bovin viande sur la commune.

    La commune une activité touristique : depuis 2010, le Béarn des gaves bénéficie du label Pays d'Art et d'Histoire, octroyé par le MinistÚre de la Culture. Le Guide Michelin 2017 a apprécié sa venue à Sauveterre-de-Béarn en classant la cité parmi ses Plus beaux villages de France.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    • Le pont de la LĂ©gende, Logo monument historique ClassĂ© MH (1886)[64]. Autrefois, trois ponts (le pont de la LĂ©gende, le pont du MiĂ©y et le pont de la RĂ©clusy) reliaient la rive droite Ă  la rive gauche du gave d'Oloron. Mais en 1732, une violente crue centennale emporta une partie du pont de la LĂ©gende. Il ne reste dĂ©sormais plus que la moitiĂ© de ce pont fortifiĂ©. C'est d'ailleurs sur ce pont que la reine Sancie aurait subi le jugement de Dieu en 1170. Gaston VII de BĂ©arn (1229-1290) et Gaston FĂ©bus (1349-1391) ont ensuite fortifiĂ© ce pont en y ajoutant tour, escalier Ă  vis, chambre de manƓuvre, bretĂšche et pont-levis. À l'entrĂ©e du pont, se trouvait l'hĂŽpital Saint-Jacques des pĂšlerins de Compostelle.
    • La tour MonrĂ©al, Logo monument historique ClassĂ© MH (1886)[65] bĂątie au cours du XIIe siĂšcle, haute de 37 mĂštres, Ă©tait une tour de dĂ©fense et d'habitation. Elle servait Ă  surveiller les incursions espagnoles et basques. Cette tour est classĂ©e aux monuments historiques depuis 1886. Elle abrite aujourd'hui la maquette reconstituant la citĂ© mĂ©diĂ©vale de Sauveterre entre les XIIIe et XVIe siĂšcles.
    • Le pigeonnier de Coulomme, ou maison Montpribat, Logo monument historique Inscrit MH (1981)[66] du XVIIe siĂšcle. Il s'agit d'une maison de notable qui date de 1640.
    • La maison forte. Il s'agit d'un ancien bastion qui avait pour but de protĂ©ger la ville. Des meurtriĂšres Ă©taient disposĂ©es sur sa façade, elles sont de nos jours couvertes d'enduit.
    • L'arsenal[67] qui date du XVe siĂšcle. La tour attenante date quant Ă  elle du XIe siĂšcle.
    • Le monument aux morts rĂ©alisĂ© par le sculpteur Ernest Gabard.
    • Les ruines du chĂąteau vicomtal, Logo monument historique Inscrit MH (2014)[68], bĂąti par Gaston VII de BĂ©arn (1225-1290) et remaniĂ© par Gaston FĂ©bus (1349-1391) au XIVe siĂšcle.
    • L’hĂŽtel de ville, ancienne demeure du XVIe siĂšcle, autrefois propriĂ©tĂ© des "maquis de Nays, comtes de Salette".
    • La porte de Lester (XIIe siĂšcle).
    • La porte du Datter, Logo monument historique Inscrit MH (1937)[69].
    • Les remparts (XIIe – XIXe siĂšcles).
    • L’hĂŽpital des pĂšlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
    • Le fort Tolose qui a Ă©tĂ© construit en 1580 lors des guerres de Religion afin de renforcer les remparts nord de Sauveterre. Ses murs font 1,25 m d’épaisseur et sont percĂ©s de meurtriĂšres. Il est entourĂ© d'un fossĂ© et il comprend un Ă©tage.

    Patrimoine religieux

    • L'Ă©glise Saint-AndrĂ©, Logo monument historique ClassĂ© MH (1912)[70]. Elle est fortifiĂ©e et de style romano-gothique (XIIe – XIIIe siĂšcles). Sur le tympan de cette Ă©glise sont reprĂ©sentĂ©s saint Matthieu (en jeune homme), saint Marc (en lion), saint Luc (en taureau) et saint Jean (en aigle).
    • La chapelle Saint-Martin de Sunarthe qui est une chapelle romane. ÉdifiĂ©e vers l'an 1250, elle faisait partie d'une abbaye laĂŻque. Elle se situe sur le chemin de pĂšlerinage de VĂ©zelay.
    • L'ancien couvent des Carmes fondĂ© en 1364 sur la demande de Gaston FĂ©bus. Ce couvent demeurera intact jusqu'en 1569, date Ă  laquelle, aprĂšs le saccage des Basques catholiques contre les protestants, tout le BĂ©arn se replace sous l'autoritĂ© de Jeanne d'Albret. Les Carmes abjurent la foi catholique, ou sont pendus, ou jetĂ©s dans le puits du couvent.
    • La commanderie de Saint-Antoine ou couvent des Augustins. Sur la vieille porte plein cintre, sont gravĂ©es dans la pierre, les lettres "D.D.B." et au-dessous la date "14+60".
    • Le temple protestant a Ă©tĂ© bĂąti en 1808.
    • La commune se trouve sur la via Lemovicensis (ou voie limousine ou encore voie de VĂ©zelay), nom latin d'un des quatre chemins de France du pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
    • Photographie de l'Eglise Saint-AndrĂ©.
    • Photographie du tympan de l'Ă©glise Saint-AndrĂ©.
      Tympan de l'église Saint-André.
    • Photographie d'un vitrail de l'Ă©glise Saint-AndrĂ©.
      Vitrail de l'église Saint-André.
    • Photographie de la chapelle Saint-Martin Ă  Sunarthe.
      Chapelle Saint-Martin de Sunarthe, sur le chemin de Saint-Jacques par la voie de VĂ©zelay.
    • Photographie du temple de Sauveterre-de-BĂ©arn.
      Temple de Sauveterre-de-BĂ©arn.
    • Photographie de Sauveterre-de-BĂ©arn.
      Arrivée des pÚlerins de Compostelle par la via Lemovicensis.

    Patrimoine culturel

    Maquette de la cité médiévale de Sauveterre

    En plein centre-ville, la tour MonrĂ©al abrite une reconstitution au 1/100e de la citĂ© mĂ©diĂ©vale. Cette maquette a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par un historien local, M. AndrĂ© Joseph Gastellu, au prix de milliers d’heures de travail minutieux ; elle est aujourd’hui mise en valeur par un son et lumiĂšre qui retrace les riches heures de la citĂ© entre le XIIIe et le XVIe siĂšcle. Autour de la maquette, des espaces sont dĂ©diĂ©s au patrimoine de Sauveterre, Ă  l’histoire du BĂ©arn, de la Navarre et de la France.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Juillet : fĂȘte mĂ©diĂ©vale
    • 3e week-end d’aoĂ»t : fĂȘte de la blonde d'Aquitaine
    • Septembre : fĂȘtes de Sauveterre.

    Équipements

    Enseignement

    La commune dispose d'une école primaire, d'un collÚge public (le collÚge Reine-Sancie), d'une école et d'un collÚge privés (le collÚge Saint-Joseph), ainsi que d'un lycée privé (le lycée privé rural Notre-Dame).

    Sports et loisirs

    La commune dispose d'une salle des sports, d'une salle de judo, d'un parcours pour canoë-kayak. Elle dispose aussi de trois courts de tennis, d'un terrain de pétanque, de trois frontons et d'un stade de rugby.

    Plusieurs activités sportives sont proposées, dont :

    • le rugby : l’Union Stadiste Sauveterre Rugby (USSR) ainsi que l'Union Sportive Sauveterre (club historique champion de France) fusionnĂ© avec l'AS Salies sous le nom Rugby Club BĂ©arnais.
    • le tennis : le Tennis Club Sauveterre de BĂ©arn ;
    • le judo : le Judo Club Sauveterre ;
    • le basket : le Sauveterre Basket Club (SBC) ;
    • le cyclisme : le VĂ©lo Sport Sauveterre ;
    • le canoĂ«/kayak : l'Union sportive Sauveterrienne CanoĂ« Kayak (USSCK) ;
    • la pelote : l’US Sauveterre Pelote.
    • sports d’eaux-vives

    L’omniprĂ©sence de trois poissons, saumon atlantique, alose et truite de mer, constitue le principal attrait de la pĂȘche sportive. Plusieurs sentiers de randonnĂ©e existent.

    L'Association Sauveterre-de-BĂ©arn Espace Culturel propose des cours de musique, de danse et toutes sortes de manifestations culturelles.

    Santé

    La population peut bĂ©nĂ©ficier des services de la Maison de santĂ©, tandis que, ostĂ©opathes, infirmiĂšr(e)s et pharmaciens renforcent le suivi mĂ©dical local. Il y a aussi la prĂ©sence d’une maison de retraite et d’un centre mĂ©dico-social.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[13].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[23].
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Sauveterre-de-Béarn » sur Géoportail (consulté le 11 août 2021)..
    2. « Sites Natura 2000 de types sites d'intĂ©rĂȘt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Sauveterre-de-BĂ©arn », sur www.geoportail.gouv.fr.
    3. « ZNIEFF de type II sur la commune de Sauveterre-de-Béarn », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    4. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    5. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Gentilé sur habitants.fr
    2. « Métadonnées de la commune de Sauveterre-de-Béarn », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Sauveterre-de-Béarn et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Sauveterre-de-Béarn et Oloron-Sainte-Marie », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. Stephan Georg, « Distance entre Sauveterre-de-Béarn et Orthez », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    6. « Communes les plus proches de Sauveterre-de-Béarn », sur www.villorama.com (consulté le ).
    7. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
    8. Carte IGN sous GĂ©oportail
    9. « Fiche communale de Sauveterre-de-Béarn », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en région Aquitaine (consulté le ).
    10. Sandre, « le gave d'Oloron ».
    11. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
    12. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    13. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    14. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    15. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
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    19. « Orthodromie entre Sauveterre-de-Béarn et Uzein », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    21. « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    22. « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    23. Réseau européen Natura 2000, MinistÚre de la transition écologique et solidaire
    24. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Sauveterre-de-Béarn », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alexis Ichas : Dictionnaire historique du gave d'Oloron - Éditions Gascogne - 2020.

    Articles connexes

    Liens externes

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