Sauveterre-de-BĂ©arn
Sauveterre-de-Béarn (en béarnais SauvatÚrra ou SaubatÚrre) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Sauveterriens[1].
Sauveterre-de-BĂ©arn | |||||
Sauveterre-de-BĂ©arn, le pont de la LĂ©gende. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Béarn des Gaves | ||||
Maire Mandat |
Jean Henri Labour 2020-2026 |
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Code postal | 64390 | ||||
Code commune | 64513 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sauveterriens | ||||
Population municipale |
1 369 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 94 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 24âČ 02âł nord, 0° 56âČ 19âł ouest | ||||
Altitude | Min. 44 m Max. 205 m |
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Superficie | 14,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.sauveterre-de-bearn.fr | ||||
à la frontiÚre du Béarn, cette petite cité médiévale construite sur escarpement rocheux bénéficie de sa situation au carrefour de la Soule et de la Basse Navarre. Sauveterre possÚde d'importants vestiges médiévaux : église Saint-André, tour Monréal, pont de la Légende et restes de fortifications. Au pied de la cité s'écoule le gave d'Oloron.
La ville est une Ă©tape de l'une des principales voies de pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Lemovicensis (ou voie limousine).
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Sauveterre-de-Béarn se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 74 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 40 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-préfecture, et à 26 km d'Orthez[5], bureau centralisateur du canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Sauveterre-de-Béarn[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Guinarthe-Parenties (2,0 km), Saint-Gladie-Arrive-Munein (2,2 km), Osserain-Rivareyte (2,7 km), Autevielle-Saint-Martin-Bideren (2,8 km), Burgaronne (2,8 km), Athos-Aspis (3,2 km), Andrein (3,3 km), Barraute-Camu (3,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Sauveterre-de-BĂ©arn fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un Ătat et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă laquelle sâoppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[7].
Hydrographie
La commune est drainĂ©e par le gave d'Oloron, lâArrec HĂ©urĂ©, l'ArrioutĂšque, lâArrec Baraillou, lâArriou de BerdiguĂ©, un bras du gave d'Oloron, le ruisseau de Mailhos, le ruisseau de Rance, et par divers petits cours d'eau, constituant un rĂ©seau hydrographique de 19 km de longueur totale[9] - [Carte 1].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, aprÚs avoir traversé 64 communes[10].
- Vue sur le gave d'Oloron.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Sauveterre-de-BĂ©arn
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[12].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Gladie », sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein, mise en service en 1986[16] et qui se trouve Ă 2 km Ă vol d'oiseau[17] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 293,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et Ă 41 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis Ă 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Communications et transports
Sauveterre-de-BĂ©arn est distante dâenviron 15 km de la sortie autoroutiĂšre de lâA64 reliant Pau et Bayonne.
Elle est aussi desservie par :
- la D 933 qui mĂšne vers Salies-de-BĂ©arn et vers Lâautoroute A64 au nord et qui mĂšne vers Saint-Palais au sud ;
- la D 23 qui mĂšne vers Orthez au nord-est ;
- la D 936 qui va vers Navarrenx et Oloron-Sainte-Marie Ă lâest et qui va vers Bidache Ă lâouest ;
- la D 23 qui va vers Mauléon au sud-est.
En bus : KEOLIS ligne Dax/Puyoo/Salies-de-Béarn/Sauveterre-de-Béarn/Mauléon ; TRANSPORTS 64 ligne 809 Orthez/Salies-de-Béarn/Sauveterre-de-Béarn/St Palais
La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 17 km, de PuyoĂŽ. La gare dâOrthez se situe nĂ©anmoins Ă 22 km de Sauveterre-de-BĂ©arn et celle de Dax Ă 45 km.
En avion : les aéroports de Pau et Biarritz sont pratiquement à égale distance, soit une soixantaine de km.
Milieux naturels et biodiversité
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »[24], d'une superficie de 2 547 ha, une riviĂšre Ă saumon et Ă©crevisse Ă pattes blanches[25] - [Carte 2].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[26] - [Carte 3] : le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[27].
Espace naturel sensible
L'Ăźle de la GlĂšre est un espace classĂ© Espace naturel sensible du fait de sa vĂ©gĂ©tation (peupliers noirs, buis trĂšs abondants, galets de calcaire, dâophite, de grĂšs et de granit venus des vallĂ©es dâAspe, dâOssau, et de BarĂ©tous). Le gave d'Oloron traverse la commune.
Urbanisme
Typologie
Sauveterre-de-Béarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [28] - [29] - [30]. La commune est en outre hors attraction des villes[31] - [32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (62,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (34,2 %), forĂȘts (32 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,2 %), prairies (10,4 %), zones urbanisĂ©es (7,2 %)[33].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Sauveterre-de-BĂ©arn est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[34]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par une crue torrentielle ou Ă montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron et l'Arrec HeurĂ©. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1992, 2009, 2014 et 2018[36] - [34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[37]. 73,7 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [38].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Sauveterre est mentionné dÚs le XIe siÚcle[39] (d'aprÚs Pierre de Marca[40]), et apparaßt sous les formes Salvaterra (1235[39], réformation de Béarn[41]), Sanctus-Andreas de Salvaterra (1251[39], cartulaire d'Oloron[42]), Saubaterra (1253[39], titres de Béarn[43]), Saubeterre (1273[39], hommages de Béarn[44]), Saubaterre (XIIIe siÚcle[39], fors de Béarn[45]), Sent-Anthoni de Saubaterre (1471[39], contrats d'Ohix[46]) et Salvatierra (1520[39], titres de Béarn[43]).
Autres toponymes
Les AgnÚs, hameau de Sauveterre, est mentionné sous la forme lo parsan deus Aignes en 1538[39] (réformation de Béarn[41]).
Le toponyme Oreyte apparaßt sous les formes Oreite (1273[39]), Oreyta (1305[39], titres de Béarn[43]), Oreyte (1307[39], cartulaire d'Orthez[47]), Erreyti (1397[39], notaires de Navarrenx[48]), Horeyte (1538[39], réformation de Béarn[41]) et Oréite (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[39]).
L'ArrioutÚque ou RioutÚque est un hydronyme désignant un affluent du gave de Pau, cité sous les graphies l'arriu de Ariuteca (1538[39], réformation de Béarn[41]) et RiutÚque (1863[39], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Le toponyme Sunarthe apparaßt sous les formes Sunarte (1385[39], censier de Béarn[49]) et Sunarta (1538[39], réformation de Béarn[41]).
Histoire
Antiquité
Dans Sauveterre et ses environs subsistent des vestiges de sites protohistoriques, comme le montre l'existence des lieux-dits « touroun » et « castéra ».
Le touroun est une enceinte circulaire de type « oppidum isolĂ© ». Il s'agit d'une colline pourvue d'un parapet en terre. Il a un rĂŽle de dĂ©fense, d'observation et de communication avec le castĂ©ra. Le touroun de Sauveterre se situe Ă l'emplacement du chĂąteau vicomtal construit au Moyen Ăge. Il surplombait le gave d'Oloron et devait permettre de surveiller un pont en bois en contrebas.
Le mot « castéra » vient du latin « castrum ». Il s'agit d'un camp retranché. Le lieu-dit « castéra » à Sauveterre se trouve à environ 3 km au nord de la ville. Il présente une enceinte de forme elliptique ainsi qu'un fossé.
Ainsi, mĂȘme si la ville de Sauveterre n'existait pas encore Ă cette Ă©poque, ces vestiges protohistoriques montrent bien quâil y a eu une occupation du site bien avant le Moyen Ăge.
Moyen Ăge
On trouve la premiĂšre mention connue du nom de Sauveterre dans le cartulaire de Dax, Ă©crit vers 1120. Ce cartulaire explique que vers 1055, un certain « Loup Brasc de Sauveterre » est envoyĂ© par le vicomte dâOloron, Loup Aner, pour dĂ©loger le clergĂ© dacquois au profit de lâĂ©vĂȘchĂ© dâOloron du Garenx et du Reveset (rĂ©gion environnant Sauveterre). Sa mission accomplie, Loup Brasc reçut un cheval de guerre de grand prix et gouverna la ville de Sauveterre. Sauveterre appartient donc dĂ©sormais Ă la vicomtĂ© et Ă lâĂ©vĂȘchĂ© dâOloron. Peu de temps aprĂšs, la vicomtĂ© dâOloron est rattachĂ©e Ă la vicomtĂ© de BĂ©arn : Sauveterre fait alors partie du BĂ©arn.
Ă cette Ă©poque, Sauveterre ou « Saubaterre » en bĂ©arnais, est une ville construite sur un escarpement rocheux surplombant le gave d'Oloron. La citĂ© mĂ©diĂ©vale faisait face Ă la Soule et au royaume de Navarre au sud, ainsi qu'Ă la Gascogne au nord-ouest. Sauveterre a donc pour rĂŽle de dĂ©fendre les frontiĂšres sud et ouest du BĂ©arn. La ville forme un premier bourg, organisĂ© autour du chĂąteau, qui domine le pont enjambant le gave dâOloron. Il s'agit du « bourg Mayou », ou « bourg Majeur » en bĂ©arnais.
Entre la deuxiÚme moitié du XIIe siÚcle et la premiÚre moitié du XIIIe siÚcle, une église au nom de Saint-André est édifiée. Cette vaste église est construite hors du premier bourg. Un deuxiÚme bourg, « le bourg Saint-André », va donc se créer autour de cette église. On construit notamment dans ce nouveau bourg la tour Monréal.
La crĂ©ation du bourg Saint-AndrĂ© coĂŻncide avec le nom de Sauveterre. En effet, Sauveterre ou Salva Terra en latin signifie « la terre sauve ». Ce nom dĂ©signe une installation mĂ©diĂ©vale sous protection ecclĂ©siastique : les SauvetĂ©s, dĂ©veloppĂ©es durant le XIe siĂšcle et le XIIe siĂšcle. Une sauvetĂ© Ă©tait dĂ©limitĂ©e par des croix et par des fortifications autour dâune Ă©glise.
Le bourg Saint-AndrĂ© aurait donc pu ĂȘtre construit au XIIe siĂšcle par les Ă©vĂȘques dâOloron qui avaient un pouvoir encore persistant dans la rĂ©gion, et qui Ă©taient alliĂ©s aux vicomtes de BĂ©arn. Sauveterre serait donc une sauvetĂ© particuliĂšre car le vicomte et le clergĂ© possĂ©daient deux bourgs distincts dans la mĂȘme ville. La tour MonrĂ©al qui est situĂ©e juste Ă cĂŽtĂ© de lâĂ©glise Saint-AndrĂ© pourrait alors ĂȘtre le palais Ă©piscopal des Ă©vĂȘques dâOloron.
Au Moyen Ăge, Sauveterre-de-BĂ©arn devient l'un des principaux bourgs de la VicomtĂ© de BĂ©arn d'un point de vue Ă©conomique et militaire. La citĂ© devient Ă©galement une halte indispensable pour les pĂšlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle car la citĂ© est situĂ©e sur la voie de VĂ©zelay.
Au XIIIe siÚcle, Gaston VII de Béarn renforce les fortifications de Sauveterre-de-Béarn. Il fait reconstruire ou rénover le chùteau vicomtal, l'hÎpital des pÚlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et fortifie un pont primitif. Il meurt en 1290 en son chùteau de Sauveterre.
En l'an 1276, Philippe III le Hardi, roi de France, dĂ©cide de rĂ©tablir sa sĆur, Blanche de France, sur le trĂŽne de Castille. Pour cela, le roi de France dĂ©cide de lever en Ă©tĂ© un ost[52] considĂ©rable afin dâenvahir la Castille. LâarmĂ©e française sâarrĂȘta Ă Sauveterre de BĂ©arn et ne franchit pas les PyrĂ©nĂ©es, faute de vivres suffisants et car lâhiver arrivait. Les troupes françaises rebroussĂšrent chemin en novembre de la mĂȘme annĂ©e.
Au XIVe siĂšcle, le rĂšgne de Gaston FĂ©bus apporte beaucoup Ă Sauveterre-de-BĂ©arn. En pleine guerre de cent ans, Gaston FĂ©bus obtient lâindĂ©pendance du BĂ©arn. Sauveterre prospĂšre encore davantage grĂące Ă sa situation au carrefour de la voie Est-Ouest, entre Toulouse, situĂ©e dans le royaume de France, et Bayonne, qui se situe en Gascogne anglaise, et la voie Nord-Sud reliĂ©e Ă lâEspagne. Les fortifications de Sauveterre-de-BĂ©arn sont Ă©galement renforcĂ©es et amĂ©liorĂ©es. Le chĂąteau de Sauveterre et le pont, construits par Gaston VII de BĂ©arn, sont remaniĂ©s par Gaston FĂ©bus. Le pont prend alors son allure dĂ©finitive, celle du pont de la LĂ©gende. Enfin, le 10 juin 1364, sur la demande de Gaston FĂ©bus, le Pape Urbain V autorise l'installation des Carmes Ă Sauveterre. Dans son testament datĂ© du 1er octobre 1530, Dossine CLAVARIE fait un legs Ă "l'Ă©glise de Notre Dame des Carmes de Saubaterre" (E1615 Notaires de Navarrenx). Gaston FĂ©bus meurt en 1391, dans la forĂȘt de L'HĂŽpital-d'Orion lors dâune partie de chasse. Son corps est alors ramenĂ© dans le chĂąteau de Sauveterre, la ville la plus proche. Il fut ensuite inhumĂ© au couvent des Jacobins Ă Orthez.
Paul Raymond note qu'en 1385, Sauveterre comptait 226 feux, ce qui fait l'un des centres de population les plus importants du BĂ©arn. Son bailliage comprenait Ă©galement les paroisses de Carresse, Cassaber, ainsi que celles incluses dans les subdivisions de Garenx et dans la viguerie de Mongaston.
Au XVe siĂšcle, la citĂ© est toujours une ville-frontiĂšre Ă©conomique, de garnison et de rĂ©ception royale. En effet, lors de la campagne de Catalogne (1456-1466), en 1462 puis en 1463, Gaston IV de Foix-BĂ©arn reçoit le roi de France Louis XI Ă Sauveterre. Ce dernier rencontre en 1462 Jean II, roi dâAragon, sur le pont dâOsserain. Les vicomtes de BĂ©arn, deviennent lĂ©gitimement rois de Navarre Ă la suite dâune guerre de succession en 1479. Sauveterre jouera un rĂŽle important dans lâindĂ©pendance de la Navarre durant le XVIe siĂšcle grĂące Ă son statut de ville-frontiĂšre. Un troisiĂšme bourg, « le bourg PlĂ©guignou » va ĂȘtre totalement rĂ©amĂ©nagĂ© comme un bourg militaire face Ă la Navarre. Lâarsenal y est dâailleurs Ă©difiĂ© dĂšs le XVe siĂšcle.
Temps modernes
Au XVIe siĂšcle, la ville de Sauveterre subit plusieurs revers.
En 1512 et en 1513, Jean dâAlbret, soutenu par le royaume de France, essaie vainement de reconquĂ©rir la Haute-Navarre perdue face Ă Ferdinand de Castille. Les troupes françaises et bĂ©arnaises sont stationnĂ©es Ă Sauveterre et les attaques partent de la citĂ©.
En 1523, Henri dâAlbret, vicomte de BĂ©arn, essayant en vain de reconquĂ©rir la Haute-Navarre perdue par son pĂšre Jean dâAlbret, profite du diffĂ©rend entre le roi de France François Ier et le roi d'Espagne Charles Quint. La France envahit alors la Navarre et prend Pampelune. Ă la suite de quoi Charles Quint contre-attaque, rĂ©cupĂšre la Haute-Navarre et envahit la Basse-Navarre. LâEspagne de Charles Quint, sous le commandement de Philibert de Challon, prince dâOrange, veut alors envahir le royaume de France. Pour cela, Philibert de Challon doit passer par le BĂ©arn, et en 1523, il se retrouve devant Sauveterre. Le 16 novembre 1523, le prince dâOrange assaille la citĂ© de Sauveterre qui capitule[53]. Cependant, le 2 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, le baron de Miossens et une petite troupe bĂ©arnaise parvient Ă reprendre Sauveterre.
Par la suite, la situation se rétablit et la Navarre est coupée en deux : la Haute-Navarre est sous domination espagnole tandis que la Basse-Navarre est conservée par le Béarn.
Pendant les guerres de religion, Sauveterre tout comme le BĂ©arn devient protestante. Ville-frontiĂšre calviniste face aux Basques catholiques, Sauveterre est attaquĂ©e par les Basques en 1569. La ville est alors rĂ©cupĂ©rĂ©e par la force, par un lieutenant soumis aux ordres de Jeanne dâAlbret. Ă cette Ă©poque, le culte catholique est interdit dans la citĂ© et le couvent des Carmes dĂ©truit ; les religieux sont bannis et exilĂ©s. LâĂ©glise Saint-AndrĂ© est cependant Ă©pargnĂ©e et conservĂ©e pour lâexercice du culte protestant. Un temple est Ă©difiĂ© par la suite. Le fort Tolose est Ă©galement construit en 1580 afin de protĂ©ger le rempart nord de Sauveterre de potentielles attaques de la part du royaume de France catholique.
Lors de ces deux mises à sac, Sauveterre subit beaucoup de dégùts et perd de nombreux habitants. Elle reste pourtant un centre de pouvoir et de décision.
DĂšs le dĂ©but du XVIIe siĂšcle, en 1606, est crĂ©Ă© dans la ville le siĂšge dâune sĂ©nĂ©chaussĂ©e[54] oĂč des dĂ©cisions de justice sont rendues, ce qui donne Ă la ville un second souffle. En 1620, le BĂ©arn est rattachĂ© au Royaume de France. Le chĂąteau n'est alors conservĂ© que pour abriter des geĂŽles.
En 1732, une crue emporte le pont de la Réclusy, le pont du Miéy et une partie du pont de la Légende. Ils ne seront pas reconstruits, faute de moyens. Un systÚme de bac sera alors mis en place.
Révolution française et Empire
De 1789 à 1795, un nouveau pont est édifié mais la ville a déjà perdu beaucoup de son attrait commercial.
Lors de la RĂ©volution, la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Sauveterre est supprimĂ©e. Les sauveterriens, comme tous les bĂ©arnais, doivent alors abandonner le bĂ©arnais, langue qui fut celle de lâĂtat souverain de BĂ©arn.
En fĂ©vrier 1814, Ă la suite de la perte de lâEspagne par NapolĂ©on, l'armĂ©e de coalition anglo-portugaise sous le commandement du Marquis de Wellington envahit le sud de la France. Le MarĂ©chal Soult a alors pour ordre dâempĂȘcher la coalition anglo-portugaise de conquĂ©rir les villes de Bayonne, Bordeaux et Toulouse.
Le 24 fĂ©vrier, quatre compagnies et un petit corps de cavalerie anglais passent le gave dâOloron en aval du pont de Sauveterre[55]. Un rĂ©giment français attaqua aussitĂŽt les troupes anglaises qui furent obligĂ©es de se retirer de lâautre cĂŽtĂ© du gave avec une perte de 90 hommes, dont quelques-uns furent noyĂ©s et 30 faits prisonniers.
MalgrĂ© cette victoire, les forces engagĂ©es dans le conflit de part et d'autre sont inĂ©gales, et les Français sont contraints d'Ă©vacuer Sauveterre dans la nuit du 24 au 25 fĂ©vrier. Avant de se retirer de la ville, ils dĂ©truisent le pont de Sauveterre. Les Anglais le rĂ©parent, entrent dans Sauveterre et occupent la ville. Deux jours plus tard, le 27 fĂ©vrier a lieu la mĂ©morable bataille dâOrthez, Ă 20 km de lĂ .
Ăpoque contemporaine
Le début du XIXe siÚcle voit l'urbanisation de Sauveterre-de-Béarn se modifier : les murailles sont égalisées au Nord et à l'Ouest, des espaces publics sont aménagés comme la Place Royale, et de nouveaux axes de circulation comme la route de Salies-de-Béarn sont ouverts.
En 1829, les hameaux d'Oreyte et de Sunarthe sont réunis à la cité.
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, Sauveterre avait deux gares[56]. Lâune se situait sur la ligne Sauveterre-Oloron[57] et lâautre se trouvait sur la ligne PuyoĂŽ-MaulĂ©on. Les deux lignes sont aujourdâhui fermĂ©es et dĂ©posĂ©es, quelques ouvrages d'art subsistent encore.
Héraldique, devise et légende
Blasonnement :
De sinople à la vache d'or, au chef cousu d'azur chargé d'une croisette pattée d'argent. |
Devise : « Saubaterre, boune terre, boune gen ».
Cette devise vient des Ă©crits en occitan de Gaston FĂ©bus, Sauveterre, bonne terre, bonne gens.
LĂ©gende : En l'an 1170, la vicomtesse Sancie, lâinfante LĂ©ofas, attend un hĂ©ritier lorsque meurt son Ă©poux, Gaston V, vicomte de BĂ©arn. Leur enfant nouveau-nĂ©, « difforme en tout son corps », Ă son tour est frappĂ© par la mort. Des rumeurs sont alors avancĂ©es : « Elle a tuĂ© son fils en lui donnant le jour ! ».
Son frĂšre, Sanche, roi de Navarre, estime que Sancie devra subir par lâeau le jugement de Dieu. Elle est conduite en robe blanche, devant trois mille personnes, sur le Pont Vieux de Sauveterre. Elle est jetĂ©e dans le gave pieds et poings liĂ©s. Elle regagne pourtant la berge opposĂ©e au pont : Sancie est bien vivante, Sancie est innocente !
Politique et administration
Intercommunalité
La commune fait partie de huit structures intercommunales[58] :
- le centre intercommunal d'action sociale de Sauveterre-de-BĂ©arn ;
- la Communauté de communes du Béarn des Gaves ;
- le SIGOM : Syndicat intercommunal de Gaves d'Oloron et Mauléon pour la gestion des berges ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable du Saleys et des gaves ;
- le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
- Bilta Garbi : traitements des déchets ;
- Syndicat mixte pour la gestion du tourisme.
Sauveterre-de-Béarn accueille le siÚge du centre intercommunal d'action sociale de Sauveterre-de-Béarn ainsi que ceux de la communauté de communes de Sauveterre-de-Béarn, du SIGOM et du syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
Jumelages
Gurrea de GĂĄllego (Espagne) depuis 1993[59]
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[61].
En 2020, la commune comptait 1 369 habitants[Note 10], en diminution de 3,52 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
La commune dispose d'un rĂ©seau d'artisans et de commerçants qui assurent le minimum des prestations nĂ©cessaires Ă la vie quotidienne de ses habitants : boulangerie, boucherie, supermarchĂ©, travaux du bĂątiment, une offre de restauration de qualitĂ© avec la prĂ©sence de restaurants et bars ouverts tant aux rĂ©sidents quâaux touristes de passage.
LâactivitĂ© agro-alimentaire est effectivement une source dâemploi essentielle.
Lâautre branche importante dans lâactivitĂ© locale est la filiĂšre santĂ© action sociale avec une maison de retraite et un centre mĂ©dico-social.
Lâagriculture reprĂ©sente aussi une partie des actifs non nĂ©gligeable. Les exploitations agricoles sont essentiellement productrices de culture (maĂŻs, blĂ©, colza), mais aussi de viande de boucherie (blonde dâAquitaine). Lâensemble de la commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty, concernant le fromage de brebis. Il existe le label rouge bovin viande sur la commune.
La commune une activité touristique : depuis 2010, le Béarn des gaves bénéficie du label Pays d'Art et d'Histoire, octroyé par le MinistÚre de la Culture. Le Guide Michelin 2017 a apprécié sa venue à Sauveterre-de-Béarn en classant la cité parmi ses Plus beaux villages de France.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Le pont de la LĂ©gende, ClassĂ© MH (1886)[64]. Autrefois, trois ponts (le pont de la LĂ©gende, le pont du MiĂ©y et le pont de la RĂ©clusy) reliaient la rive droite Ă la rive gauche du gave d'Oloron. Mais en 1732, une violente crue centennale emporta une partie du pont de la LĂ©gende. Il ne reste dĂ©sormais plus que la moitiĂ© de ce pont fortifiĂ©. C'est d'ailleurs sur ce pont que la reine Sancie aurait subi le jugement de Dieu en 1170. Gaston VII de BĂ©arn (1229-1290) et Gaston FĂ©bus (1349-1391) ont ensuite fortifiĂ© ce pont en y ajoutant tour, escalier Ă vis, chambre de manĆuvre, bretĂšche et pont-levis. Ă l'entrĂ©e du pont, se trouvait l'hĂŽpital Saint-Jacques des pĂšlerins de Compostelle.
- La tour Monréal, Classé MH (1886)[65] bùtie au cours du XIIe siÚcle, haute de 37 mÚtres, était une tour de défense et d'habitation. Elle servait à surveiller les incursions espagnoles et basques. Cette tour est classée aux monuments historiques depuis 1886. Elle abrite aujourd'hui la maquette reconstituant la cité médiévale de Sauveterre entre les XIIIe et XVIe siÚcles.
- Le pigeonnier de Coulomme, ou maison Montpribat, Inscrit MH (1981)[66] du XVIIe siĂšcle. Il s'agit d'une maison de notable qui date de 1640.
- La maison forte. Il s'agit d'un ancien bastion qui avait pour but de protéger la ville. Des meurtriÚres étaient disposées sur sa façade, elles sont de nos jours couvertes d'enduit.
- L'arsenal[67] qui date du XVe siĂšcle. La tour attenante date quant Ă elle du XIe siĂšcle.
- Le monument aux morts réalisé par le sculpteur Ernest Gabard.
- Les ruines du chùteau vicomtal, Inscrit MH (2014)[68], bùti par Gaston VII de Béarn (1225-1290) et remanié par Gaston Fébus (1349-1391) au XIVe siÚcle.
- LâhĂŽtel de ville, ancienne demeure du XVIe siĂšcle, autrefois propriĂ©tĂ© des "maquis de Nays, comtes de Salette".
- La porte de Lester (XIIe siĂšcle).
- La porte du Datter, Inscrit MH (1937)[69].
- Les remparts (XIIeâââXIXe siĂšcles).
- LâhĂŽpital des pĂšlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- Le fort Tolose qui a Ă©tĂ© construit en 1580 lors des guerres de Religion afin de renforcer les remparts nord de Sauveterre. Ses murs font 1,25 m dâĂ©paisseur et sont percĂ©s de meurtriĂšres. Il est entourĂ© d'un fossĂ© et il comprend un Ă©tage.
- Pigeonnier de Coulomme.
- Porte du Datter.
- Monument aux morts.
Patrimoine religieux
- L'Ă©glise Saint-AndrĂ©, ClassĂ© MH (1912)[70]. Elle est fortifiĂ©e et de style romano-gothique (XIIeâââXIIIe siĂšcles). Sur le tympan de cette Ă©glise sont reprĂ©sentĂ©s saint Matthieu (en jeune homme), saint Marc (en lion), saint Luc (en taureau) et saint Jean (en aigle).
- La chapelle Saint-Martin de Sunarthe qui est une chapelle romane. ĂdifiĂ©e vers l'an 1250, elle faisait partie d'une abbaye laĂŻque. Elle se situe sur le chemin de pĂšlerinage de VĂ©zelay.
- L'ancien couvent des Carmes fondé en 1364 sur la demande de Gaston Fébus. Ce couvent demeurera intact jusqu'en 1569, date à laquelle, aprÚs le saccage des Basques catholiques contre les protestants, tout le Béarn se replace sous l'autorité de Jeanne d'Albret. Les Carmes abjurent la foi catholique, ou sont pendus, ou jetés dans le puits du couvent.
- La commanderie de Saint-Antoine ou couvent des Augustins. Sur la vieille porte plein cintre, sont gravées dans la pierre, les lettres "D.D.B." et au-dessous la date "14+60".
- Le temple protestant a été bùti en 1808.
- La commune se trouve sur la via Lemovicensis (ou voie limousine ou encore voie de VĂ©zelay), nom latin d'un des quatre chemins de France du pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- Tympan de l'église Saint-André.
- Vitrail de l'église Saint-André.
- Chapelle Saint-Martin de Sunarthe, sur le chemin de Saint-Jacques par la voie de VĂ©zelay.
- Temple de Sauveterre-de-BĂ©arn.
- Arrivée des pÚlerins de Compostelle par la via Lemovicensis.
Patrimoine culturel
En plein centre-ville, la tour MonrĂ©al abrite une reconstitution au 1/100e de la citĂ© mĂ©diĂ©vale. Cette maquette a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par un historien local, M. AndrĂ© Joseph Gastellu, au prix de milliers dâheures de travail minutieux ; elle est aujourdâhui mise en valeur par un son et lumiĂšre qui retrace les riches heures de la citĂ© entre le XIIIe et le XVIe siĂšcle. Autour de la maquette, des espaces sont dĂ©diĂ©s au patrimoine de Sauveterre, Ă lâhistoire du BĂ©arn, de la Navarre et de la France.
Manifestations culturelles et festivités
- Juillet : fĂȘte mĂ©diĂ©vale
- 3e week-end dâaoĂ»t : fĂȘte de la blonde d'Aquitaine
- Septembre : fĂȘtes de Sauveterre.
Ăquipements
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire, d'un collÚge public (le collÚge Reine-Sancie), d'une école et d'un collÚge privés (le collÚge Saint-Joseph), ainsi que d'un lycée privé (le lycée privé rural Notre-Dame).
Sports et loisirs
La commune dispose d'une salle des sports, d'une salle de judo, d'un parcours pour canoë-kayak. Elle dispose aussi de trois courts de tennis, d'un terrain de pétanque, de trois frontons et d'un stade de rugby.
Plusieurs activités sportives sont proposées, dont :
- le rugby : lâUnion Stadiste Sauveterre Rugby (USSR) ainsi que l'Union Sportive Sauveterre (club historique champion de France) fusionnĂ© avec l'AS Salies sous le nom Rugby Club BĂ©arnais.
- le tennis : le Tennis Club Sauveterre de BĂ©arn ;
- le judo : le Judo Club Sauveterre ;
- le basket : le Sauveterre Basket Club (SBC) ;
- le cyclisme : le VĂ©lo Sport Sauveterre ;
- le canoë/kayak : l'Union sportive Sauveterrienne Canoë Kayak (USSCK) ;
- la pelote : lâUS Sauveterre Pelote.
- sports dâeaux-vives
LâomniprĂ©sence de trois poissons, saumon atlantique, alose et truite de mer, constitue le principal attrait de la pĂȘche sportive. Plusieurs sentiers de randonnĂ©e existent.
L'Association Sauveterre-de-BĂ©arn Espace Culturel propose des cours de musique, de danse et toutes sortes de manifestations culturelles.
Santé
La population peut bĂ©nĂ©ficier des services de la Maison de santĂ©, tandis que, ostĂ©opathes, infirmiĂšr(e)s et pharmaciens renforcent le suivi mĂ©dical local. Il y a aussi la prĂ©sence dâune maison de retraite et dâun centre mĂ©dico-social.
Personnalités liées à la commune
- Gaston VII de BĂ©arn, (1225-1290). Il fut vicomte de BĂ©arn. Il meurt dans le chĂąteau vicomtal de Sauveterre.
- Jacques de Béziade[71], natif de Sauveterre, qui fut nommé par Henri IV premier valet de sa garde-robe en 1608. Il garda sa fonction sous Louis XIII. Il était appelé à la Cour "Monsieur de Sauveterre".
- JĂ©rĂ©mie de Majendie[72], nĂ© en 1660 Ă Sauveterre et mort en le mĂȘme lieu en 1737. Avocat au parlement de Navarre dĂšs 1689, il fut nommĂ© par Louis XIV conseiller-secrĂ©taire du roi, maison, couronne de France, contrĂŽleur en la Chancellerie au parlement de Navarre en 1692. Sa maison se situe Ă l'angle de la rue PlĂ©guignou.
- Jérémie-Joseph de Majendie[72], avocat au parlement de Navarre, fut nommé en 1728 conseiller-secrétaire du roi, maison, couronne de France, et contrÎleur en la Chancellerie au parlement de Navarre en remplacement de son pÚre, Jérémie de Majendie. Il mourut à Sauveterre en 1740.
- Pierre GĂ©dĂ©on de Nolivos, nĂ© en 1714 Ă Sainte-Rose de LĂ©ogane (Saint-Domingue), comte de Nolivos, marĂ©chal des camps et armĂ©es du roi et Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis[73]. Il fut Gouverneur de la Guadeloupe entre 1765 et 1768 puis Gouverneur de Saint-Domingue entre 1769 et 1772. Il fit construire le chĂąteau de Nolivos dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle Ă Sauveterre-de-BĂ©arn, ville d'oĂč Ă©tait originaire son pĂšre, oĂč il rĂ©sida pendant plusieurs annĂ©es vers la fin de sa vie.
- LĂ©on BĂ©rard, (1876-1960) avocat nĂ© Ă Sauveterre-de-BĂ©arn, maire de Sauveterre de 1904 Ă 1908, secrĂ©taire d'Ătat en 1912, ministre de l'instruction publique de 1919 Ă 1924. En 1940, Laval le nomme ambassadeur de France au Vatican. Il entre Ă l'AcadĂ©mie Française en 1934. Il meurt Ă Paris en 1960 et est enterrĂ© Ă St Gladie (4 km de Sauveterre-de-BĂ©arn).
- Pierre-Henri Teitgen, est nĂ© le 29 mai 1908 Ă Rennes (Ille-et-Vilaine). Il fut ministre de la Justice en 1945 et 1946 et ministre d'Ătat chargĂ© de l'Information en 1949-1950. DĂ©cĂ©dĂ© Ă Paris le , il est inhumĂ© Ă Sauveterre-de-BĂ©arn dans le cimetiĂšre Ă cĂŽtĂ© de la chapelle Saint-Martin de Sunarthe.
- Prosper Minvielle est un homme politique français né le 25 janvier 1880 à Pau (Pyrénées-Atlantiques) et décédé le 12 octobre 1954 à Sauveterre-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques). Inscrit au groupe des Républicains de gauche, il était maire de Sauveterre-de-Béarn ainsi que conseiller général et député des Basses-Pyrénées de 1928 à 1932.
- Jacques Chiberry est nĂ© le 7 septembre 1929 Ă Sauveterre-de-BĂ©arn. Câest un ancien joueur français de rugby Ă XV, qui a jouĂ© avec l'Ă©quipe de France au poste de trois-quarts aile (1,78 m), et en club au SO ChambĂ©ry.
- Francis Haget est un joueur français de rugby à XV, né le à Sauveterre-de-Béarn. Il a évolué au poste de seconde ligne au SU Agen et au Biarritz Olympique, ainsi qu'au sein de l'équipe de France avec 40 sélections entre 1974 et 1987.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[23].
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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- « ZNIEFF de type II sur la commune de Sauveterre-de-Béarn », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
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Références
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- Carte IGN sous GĂ©oportail
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- MinistÚre de la culture, base Mérimée - Notice sur l'arsenal
- « MinistÚre de la culture, base Mérimée - Notice sur le chùteau vicomtal dit "Chùteau Gaston Phoebus" ».
- « MinistÚre de la culture, base Mérimée - Notice sur l'arsenal ».
- « MinistÚre de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-André ».
- Armorial de Béarn, 1696-1701 : extrait du recueil officiel dressé par ordre de Louis XIV [sous la direction de C. d'Hozier] / texte publié d'aprÚs les manuscrits de la BibliothÚque nationale et annoté par A. de Dufau de Maluquer,... et J.-B.-E. de Jaurgain... (lire en ligne).
- Armorial de Béarn, 1696-1701 : extrait du recueil officiel dressé par ordre de Louis XIV [sous la direction de C. d'Hozier] / texte publié d'aprÚs les manuscrits de la BibliothÚque nationale et annoté par A. de Dufau de Maluquer,... et J.-B.-E. de Jaurgain... (lire en ligne).
- « Pierre-Gédéon, comte de Nolivos, commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Louis, maréchal des camps & des armées du Roi, gouverneur-lieutenant-général pour Sa Majesté, des Isles françaises de l'Amérique Sous le Vent.. », sur archive.org (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Alexis Ichas : Dictionnaire historique du gave d'Oloron - Ăditions Gascogne - 2020.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie