Laruns
Laruns (prononcĂ© [laÊĆÌs] ; en bĂ©arnais Laruntz) est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.
Laruns | |||||
Vue générale sur Laruns. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée d'Ossau | ||||
Maire Mandat |
Robert Casadebaig 2020-2026 |
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Code postal | 64440 | ||||
Code commune | 64320 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
1 181 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 4,7 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 59âČ 00âł nord, 0° 25âČ 00âł ouest | ||||
Altitude | Min. 458 m Max. 2 973 m |
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Superficie | 248,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Oloron-Sainte-Marie-2 | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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GĂ©ographie
Localisation
La commune de Laruns se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontaliÚre avec l'Espagne ([Province de Huesca, Communauté de Aragon])[2].
Elle se situe à 39 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 33 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : BĂ©ost (1,3 km), Louvie-Soubiron (1,8 km), Eaux-Bonnes (3,3 km), Aste-BĂ©on (4,1 km), GĂšre-BĂ©lesten (4,2 km), Bielle (7,5 km), BilhĂšres (8,1 km), Castet (9,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Laruns fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un Ătat et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă laquelle sâoppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[6]. Elle se situe dans la vallĂ©e d'Ossau, vallĂ©e bĂ©arnaise situĂ©e Ă l'est du dĂ©partement.
Son altitude varie de 500 mĂštres Ă 2 974 mĂštres.
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Hydrographie
La commune est traversée par le gave d'Ossau, affluent du gave d'Oloron et ses affluents :
- le ruisseau l'Arrioutort et son affluent :
- l'arrĂšc de Lars
- l'arrĂšc de Besse
- le gave de Bious (11,9 km) et ses affluents :
- l'arrĂšc d'Aas
- l'arrĂšc d'Aule
- le ruisseau de Magnabaigt
- le ruisseau le Canceigt (10 km)
- le ruisseau de Cotcharas et son affluent :
- l'arrĂšc de Sesques
- l'arrĂšc DayguebĂšre
- l'arrĂšc de GaziĂšs
- le ruisseau du Lurien
- le ruisseau de Pombie
- le Soussouéou (16,2 km) et ses affluents :
- le ruisseau d'Arrious
- le ruisseau de la QuĂšbe
- le ruisseau le Valentin (14,3 km)
Le ruisseau le Pour-Mourt, affluent du ruisseau le Secoue (affluent du gave d'Aspe) traverse Ă©galement la commune.
Les lacs d'Arrémoulit sont situés au-dessus du lac d'Artouste dans la vallée d'Ossau et la commune de Laruns.
Un espace muséographique est consacré au lac de Castet par la commune de Laruns.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[10].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et en service de 1943 Ă 2016 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[14]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â1,6 | â1,6 | 0,4 | 1,8 | 5,6 | 8,7 | 10,9 | 11,1 | 8,8 | 6 | 1,9 | â0,4 | 4,3 |
Température moyenne (°C) | 1,7 | 2 | 4,7 | 6,4 | 10,6 | 14,1 | 16,5 | 16,4 | 13,6 | 9,8 | 5 | 2,6 | 8,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 5,6 | 9 | 11 | 15,6 | 19,4 | 22,1 | 21,8 | 18,3 | 13,6 | 8,1 | 5,6 | 13 |
Record de froid (°C) date du record |
â22,5 31.01.1954 |
â22 03.02.1956 |
â16 01.03.05 |
â9 12.04.1973 |
â6 02.05.1945 |
â1 12.06.1946 |
3 20.07.1981 |
1 30.08.1986 |
0 27.09.10 |
â5 24.10.1970 |
â10,5 23.11.1988 |
â14 17.12.1946 |
â22,5 1954 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 30.01.02 |
20 28.02.1997 |
22 21.03.1990 |
28 29.04.1947 |
32 09.05.1945 |
38 22.06.1945 |
40 04.07.1959 |
38 08.08.1947 |
33 23.09.1946 |
27 04.10.04 |
21 28.11.00 |
19 24.12.12 |
40 1959 |
Précipitations (mm) | 159,6 | 123,8 | 127,2 | 165,4 | 141,1 | 95,1 | 85,2 | 83,1 | 116,7 | 156,9 | 197,5 | 183,8 | 1 635,4 |
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[15] - [16].
Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cĆur et de l'aire d'adhĂ©sion[Note 5] du Parc National des PyrĂ©nĂ©es. CrĂ©Ă© en 1967 et d'une superficie de 45 806 ha, ce parc abrite une faune riche et spĂ©cifique particuliĂšrement intĂ©ressante : importantes populations dâisards, colonies de marmottes rĂ©implantĂ©es avec succĂšs, grands rapaces tels le GypaĂšte barbu, le Vautour fauve, le PercnoptĂšre dâĂgypte ou lâAigle royal, le Grand tĂ©tras et le discret Desman des PyrĂ©nĂ©es qui constitue lâexemple type de ce prĂ©cieux patrimoine confiĂ© au Parc national et aussi l'Ours des PyrĂ©nĂ©es[17] - [18].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6].
Quatre sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[20] - [Carte 1] :
- « le gave d'Ossau », d'une superficie de 2 300 ha, un vaste réseau de torrents d'altitude et de cours d'eau de coteaux à trÚs bonne qualité des eaux[21] ;
- le « massif du Ger et du Lurien », d'une superficie de 13 484 ha, prĂ©sentant des habitats et des espĂšces de haute altitude, souvent spĂ©cifiques aux PyrĂ©nĂ©es. Certains habitats comme les zones humides acidiphiles, dâune grande valeur Ă©cologique, sont dâune grande raretĂ© en Haut BĂ©arn[22] ;
- le « massif de Sesques et de l'Ossau », d'une superficie de 25 794 ha, présentant des habitas avec de nombreuses espÚces rares, souvent endémiques des Pyrénées. Il constitue également une aire de présence réguliÚre de l'ours des Pyrénées[23] ;
- le « massif du Montagnon », d'une superficie de 8 694 ha, présentant de nombreux habitats de l'annexe I dont certains sont rares dans les Pyrénées[24] et une au titre de la « directive Oiseaux »[20] - [Carte 2] :
- les « hautes vallĂ©es d'Aspe et d'Ossau », d'une superficie de 49 106 ha, une vaste Ă©tendue de systĂšme montagnard et alpin Ă©talĂ©e sur plusieurs vallĂ©es incluant la Zone centrale du Parc national des PyrĂ©nĂ©es, dont l'intĂ©rĂȘt est la prĂ©sence d'habitats et d'espĂšces de haute altitude, souvent spĂ©cifiques aux PyrĂ©nĂ©es[25].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Sept ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[26] - [Carte 3] :
- la « hĂȘtraie-sapiniĂšre de la vallĂ©e d'Ossau » (4 606,02 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[27] ;
- le « massif calcaire du pic de Ger » (5 426,62 ha), couvrant 2 communes du département[28] ;
- le « massif du pic de Sesques » (3 824,08 ha), couvrant 2 communes du département[29] ;
- le « massif du pic du Midi d'Ossau » (5 337,42 ha)[30] ;
- le « réseau hydrographique du gave d'ossau à l'amont d'arudy et ses rives » (586,79 ha), couvrant 12 communes du département[31] ;
- la « vallée glaciaire du Soussoueou » (4 862,2 ha)[32] ;
- le « versant ouest du Lurien, de Soques et de Peyrelue » (3 362,66 ha)[33] ;
et deux ZNIEFF de type 2[Note 8] - [26] - [Carte 4] :
- le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[34] ;
- la « vallée d'Ossau » (43 624,41 ha), couvrant 13 communes du département[35].
Urbanisme
Typologie
Laruns est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [36] - [37] - [38].
La commune est en outre hors attraction des villes[39] - [40].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (98,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (98 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (34,2 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (32,7 %), forĂȘts (31,3 %), prairies (0,8 %), zones urbanisĂ©es (0,5 %), eaux continentales[Note 10] (0,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,1 %)[41].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 5].
Lieux-dits, hameaux et quartiers
- Aas
- Ar
- Aracou
- Artouste
- AyguebĂšre
- Eaux-Chaudes, la station thermale
- Espalungue
- FabrĂšges
- Gabas
- Geteu, une ancienne commune incorporée à Laruns en 1828
- GĂȘtre
- Goust
- Montagne
- Pon
- Village
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Laruns est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains, avalanche et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, la rupture d'un barrage, et Ă un risque particulier : le risque de radon[42]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[43].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par une crue torrentielle ou Ă montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron, le gave de Bious, le SoussouĂ©ou Gave et le Valentin. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1990, 2009, 2013, 2019 et 2021[44] - [42].
Laruns est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[45]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă lâair libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[46] - [47].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liĂ©s Ă la prĂ©sence d'argile et des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines)[48]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[49].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[50]. 38,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [51].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2019[42].
La commune est exposĂ©e aux risques d'avalanche. Les habitants exposĂ©s Ă ce risque doivent se renseigner, en mairie, de lâexistence dâun plan de prĂ©vention des risques avalanches (PPRA). Le cas Ă©chĂ©ant, identifier les mesures applicables Ă l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la piĂšce avec la façade la moins exposĂ©e Ă lâalĂ©a pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et Ă©quiper cette piĂšce avec un kit de situation dâurgence[52] - [53].
Risque technologique
La commune est en outre situĂ©e en aval de barrages de classe A[Note 12]. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture de cet ouvrage[55].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Laruns est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[56].
Toponymie
Le nom de Laruns est attesté sous les formes Larus en 1154 (titres de Barcelone)[57]; Laruntz en 1286[57] (titres d'Ossau[58]); Saint-Pierre de Larhuns en 1612[57] (insinuations du diocÚse d'Oloron[59]).
Il a une origine basque et signifie « endroit oĂč abondent les landes »[60].
Son nom béarnais est Laruntz.
Aas désigne un mont présent sur les communes de Laruns et Etsaut. Ce toponyme apparaßt sous la forme lo port et montanhe aperat Haas (1487[57], notaires d'Ossau[61]).
Ar, désignant également un mont de la commune, sur la frontiÚre avec les Hautes-Pyrénées, est attesté sous les formes Arr et Aar (respectivement 1355[57], et 1440[57], cartulaire d'Ossau[62]).
Aracou, autre sommet montagneux de la commune, apparaĂźt sous les formes Lo port de Aracho, Arachoo, Araco et Arago (respectivement 1429[57] pour les trois premiers et 1439[57], titres de Buzy[63]).
Le toponyme Gabas apparaßt sous les formes Gavas (XIIe siÚcle[57], titres de Gabas[64]), L'Espitau de Gavas (1385[57], censier de Béarn[65]), Guabas (1440[57], titres d'Ossau[58]) et Gabaxs (1536[57], réformation de Béarn[66]).
Le toponyme Geteu apparaĂźt sous les formes Yeteu (1385[57], censier de BĂ©arn[65]), GĂ©teu (1863, dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque[57]) et Getten (1793[67] ou an II).
On trouve également en 1538[57] (réformation de Béarn[66]) mention de l' AyguebÚre, mont présent sur le territoire de la commune, sous la forme Aygabere, ainsi que de l'Aneu dÚs 1355[57] (cartulaire d'Ossau[62]), écrit An'eu en 1675[57] (réformation de Béarn[66]). L'Anouillas, autre sommet présent sur la commune, est attesté sous les formes Anolhaas (1355[57], cartulaire d'Ossau[62]) et Anouilhas (1675[57], réformation de Béarn[66]).
Histoire
En 1385, Laruns comptait 114 feux et Geteu 5. Elles dépendaient du bailliage d'Ossau.
Paul Raymond[57] note que la commune comptait une abbaye laïque vassale de la vicomté de Béarn.
Caze de Brousset
En 1650, les jurats de Laruns dĂ©cident de construire la Caze de Brousset dans le vallon du mĂȘme nom pour mieux contrĂŽler le passage en Espagne mais qui est aussi un refuge isolĂ©, appelĂ©e "auberge" ou "cabaret" selon les Ă©poques, dans le haut de la vallĂ©e pour les voyageurs traversant les PyrĂ©nĂ©es[68]. ComposĂ©e de trois bĂątiments, elle Ă©tait contrĂŽlĂ©e par un fermier. le premier connu fut David FiguĂ© de Laruns (1734-1742) : il paye une redevance Ă Laruns et doit entretenir le pont du haut, sans demander de pĂ©age. Pendant la RĂ©volution Française, la caze est incendiĂ©e par les forces espagnoles de Sallent, en . Le , ils incendient et volent d'autres constructions dans les vallons de Pombie et surtout de Brousset; prĂšs de 1700 bĂȘtes appartenant Ă plus de 70 propriĂ©taires ont Ă©tĂ© perdues dans l'attaque. La caze de Brousset sera reconstruite au dĂ©but du XIXe siĂšcle: le , un nouveau fermier est nommĂ© aprĂšs une vente aux enchĂšres du fermage, il s'agit de Jean Lassalle Rague. Le secteur n'est pas pacifiĂ© et les Ă©chauffourĂ©es entre bergers français et espagnols sont nombreuses. En 1808, la caze est de nouveau incendiĂ©e par des Espagnols. Pendant 36 ans, la famille Lassalle-Gassiolle va tenir la caze en fermage (1818-1853). Le dernier fermier est Pierre Loumiet (1853 - 1859) : les cabanes sont trĂšs abĂźmĂ©es et en 1858, un troisiĂšme incendie ravage la caze. Elle ne sera pas reconstruite car la construction d'une route en rend tout refuge dĂ©sormais inutile.
Gabas, hameau dépendant de Laruns, est une ancienne commanderie et hÎpital sur la route du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui empruntait la vallée d'Ossau (en lo parsan aperat Gabas in vale Ursaliensi, réformation de Béarn[66]). La sécurité étant difficile dans ces régions reculées, un traité de 1514 avec les Jurats de la vallée de Teña, place les hÎpitaux et maisons religieuses sous protection, incluant la Caze de Brousset (lettre de 1707).
Exploitation de la mĂąture
AprĂšs avoir exploitĂ© la vallĂ©e d'Aspe, la Marine royale s'installe Ă Laruns en 1776[69], elle y construit un arsenal[70] (actuelle place du port) et la Maison de la Marine. Comme en vallĂ©e d'Aspe, c'est l'ingĂ©nieur Leroy qui organise l'exploitation des sapins des forĂȘts de Laruns et en particulier les massifs forestiers Ă proximitĂ© de Gabas. Il fait amĂ©liorer les chemins (chemin menant aux Eaux-Chaudes puis Ă Gabas[71], chemin du Bitet, chemin montant au vallon du SoussouĂ©ou), et envisage d'Ă©quiper un port pour le flottage des bois (d'oĂč les appellations, rue du port et place du port). Ă l'origine les troncs de sapin destinĂ©s Ă Ă©quiper en mĂąts les navires de la Marine devaient ĂȘtre acheminĂ©s par flottage vers Oloron puis Bayonne, en fait les radeaux de flottage n'auraient Ă©tĂ© utilisĂ©s qu'Ă partir d'Oloron, le trajet Laruns-Oloron Ă©tant effectuĂ© par route. L'exploitation de la mĂąture semble s'ĂȘtre poursuivie au moins jusqu'en 1813[69].
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur Ă un fouteau (hĂȘtre) terrassĂ© de sinople, adextrĂ© d'un ours assis contournĂ© de sable et sĂ©nestrĂ© d'une vache de gueules, la queue tournĂ©e au-dessus du dos, l'extrĂ©mitĂ© vers senestre, l'arbre accostĂ© en chef de deux fleurs de lys d'or.
Commentaires : Blason de 1817 |
Politique et administration
Intercommunalité
La commune fait partie de quatre structures intercommunales[72] :
- la communauté de communes de la Vallée d'Ossau ;
- le SIVU pour la construction de la maison de retraite du Haut-Ossau ;
- le syndicat dâĂ©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
- le syndicat mixte du Haut-BĂ©arn.
Laruns accueille le siĂšge du SIVU pour la construction de la maison de retraite du Haut-Ossau.
La commune fait partie du Pays d'Oloron et du Haut-BĂ©arn.
Jumelages
Population et société
DĂ©mographie
Le Journal[74] de Pierre Casalivetery, notaire à Mauléon, dénombre pour les années 1460-1481 138,5 feux à Laruns, et 515 pour les années 1540-1548, signe d'une démographie en forte croissance.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[76].
En 2020, la commune comptait 1 181 habitants[Note 13], en diminution de 0,17 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
L'économie de la commune comprend plusieurs types d'activité, l'agriculture, le tourisme, le thermalisme, la production hydroélectrique, le secteur du bùtiment et des travaux publics et les services. On peut mentionner également l'exploitation forestiÚre, en déclin.
Ainsi, on trouve sur les terres de la commune notamment les installations hydroélectriques du Lac d'Artouste, le barrage de FabrÚges, la centrale du Hourat, de Bious-Artigues, qui sont opérés par la SHEM[79]. Sur le tourisme, notons principalement la station d'Artouste, qui est une station de ski l'hiver, et qui opÚre un train touristique l'été.
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
- Une Ă©glise de Laruns.
- La fontaine du rond-point.
- Dans les rues de Laruns
- L'office de tourisme.
- La mairie de Laruns.
- Entrée dans Laruns depuis Pau.
- Laruns depuis BĂ©ost.
Le marché des producteurs locaux a lieu tous les jeudis dans la soirée en été et toute l'année, les samedis matin.
Le premier dimanche du mois d'octobre a lieu la foire au fromage Hera deu hromatge de Laruntz oĂč les bergers exposent leur production de l'annĂ©e. ĂvĂ©nement notable de la vallĂ©e, elle donne lieu Ă de nombreuses animations autour de la culture pastorale ossaloise.
Le ont lieu les fĂȘtes de Notre-Dame de Laruns oĂč de nombreuses manifestations de la culture bĂ©arnaise se dĂ©roulent.
Patrimoine civil
La commune possédait une gare sur la ligne ferroviaire venant de Pau et raccordée à la ligne Toulouse-Bayonne, mais celle-ci n'est plus en service.
- Un lavoir de Laruns.
- Un lavoir de Laruns.
- Un lavoir de Laruns.
La commune a érigé en 1988 une stÚle des évadés de France, à la mémoire des résistants qui quittÚrent la France pour rejoindre l'Armée de la libération via l'Espagne durant la Seconde Guerre mondiale.
Patrimoine religieux
Les pĂšlerins sur la route du pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui empruntaient la vallĂ©e d'Ossau (col des Moines) s'arrĂȘtaient Ă Gabas (hameau de la commune) oĂč un hospice et une chapelle avaient Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par le vicomte Gaston IV le CroisĂ© en 1102 et placĂ©s sous la dĂ©pendance de l'HĂŽpital Sainte Christine du Somport, situĂ© en Aragon Ă l'emplacement de la station de sports d'hiver de CandanchĂș. Gabas possĂšde toujours cette chapelle de montagne datant des XIIe et XIIIe siĂšcles.
L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie date du début du XVIIe siÚcle. Elle a été reconstruite et agrandie au XIXe siÚcle.
L'église Saint-Pierre date de la fin du XIXe siÚcle et a été construite sur l'emplacement d'une ancienne église des XVe et XVIe siÚcles.
Ăquipements
Enseignement
La commune possĂšde un collĂšge public, le collĂšge Les Cinq-Monts[80], ainsi qu'une Ă©cole primaire et une Ă©cole maternelle.
Sports
La commune dispose d'une piscine couverte et chauffée, d'un trinquet, d'un fronton, d'une salle de combat et de gymnastique, d'un terrain de rugby, d'un gymnase et de courts de tennis. Elle opÚre aussi en régie municipale la station de sports d'hiver d'Artouste[81].
Laruns était sur le trajet de la 16e étape du Tour de France 2007 qui a eu lieu le . Le parcours de 218 kilomÚtres reliait Orthez à Gourette - col d'Aubisque. Le 27 juillet 2018, ce fut la ville d'arrivée de la 19e étape du Tour, qui partait de Lourdes[82]. En 2020, ce fut la ville d'arrivée de la 9e étape du Tour, qui partait de Pau. En 2023, ce fut la ville d'arrivée de la 5e étape du Tour, qui partait de Pau.
La commune possÚde une équipe de rugby à XV l'Olympique Ossalois-Laruns engagée en 3e division fédérale pour la saison 2021-2022.
L'Olympique Ossalois est fondé le 3 septembre 1942, par la fusion du Laruns-Olympique (fondé en 1920[83]) et de l'Eveil Ossalois[84].
Personnalités liées à la commune
- René Arripe, écrivain.
- Jacques ClabÚres, né à Laruns, participa, le , à l'une des premiÚres ascensions du pic du Midi d'Ossau, en compagnie du comte Armand d'Angosse.
- Pierre-Ătienne-Louis Eyt, cardinal, archevĂȘque de Bordeaux entre 1989 et 2001. Il est enterrĂ© au cimetiĂšre de Laruns.
- Jean-Baptiste Guindey, hussard de Napoléon, qui tua d'un coup de sabre le prince Louis Ferdinand de Prusse en combat à cheval lors de la bataille de Saalfeld.
- Thomas Sanchou, rugbyman.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[19].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[54].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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Références
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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