Saint-Louis-en-l'Isle
Saint-Louis-en-l'Isle est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Saint-Louis-en-l'Isle | |||||
La mairie de Saint-Louis-en-l'Isle. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Arrondissement | PĂ©rigueux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Isle et Crempse en Périgord | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Massias 2020-2026 |
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Code postal | 24400 | ||||
Code commune | 24444 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
304 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 108 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 03âČ 38âł nord, 0° 23âČ 29âł est | ||||
Altitude | Min. 43 m Max. 127 m |
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Superficie | 2,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Mussidan (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Canton de la Vallée de l'Isle | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | saint-louis-en-lisle.fr | ||||
GĂ©ographie
Généralités
La commune de Saint-Louis-en-l'Isle est localisĂ©e dans l'ouest du dĂ©partement de la Dordogne et incluse dans l'unitĂ© urbaine de Mussidan[1]. Le nord du territoire communal fait partie de la forĂȘt de la Double. Avec moins de trois kilomĂštres carrĂ©s, c'est la commune la moins Ă©tendue de Dordogne, aprĂšs Monpazier.
Le bourg de Saint-Louis-en-l'Isle est situé, en distances orthodromiques, quatre kilomÚtres au nord-est de Mussidan et quatorze kilomÚtres au sud-ouest de Saint-Astier. Il se trouve à l'intersection des routes départementales 3E5 et 3E10.
La commune est Ă©galement desservie par la route dĂ©partementale 3. Elle est aussi traversĂ©e par la ligne de chemin de fer de Coutras Ă Tulle dont les gares les plus proches sont celles de Mussidan et de Douzillac. Au nord, en forĂȘt de la Double, entre Beauronne et Douzillac, le sentier de grande randonnĂ©e GR 646 parcourt le territoire communal.
Communes limitrophes
Saint-Louis-en-l'Isle est limitrophe de quatre autres communes.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Saint-Louis-en-l'Isle est situĂ©e dans le quatriĂšme gradin Ă partir du nord-est, un plateau formĂ© de dĂ©pĂŽts siliceux-grĂ©seux et de calcaires lacustres de l'Ăšre tertiaire[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5d, date du Campanien 4, des calcaires crayo-marneux grisùtres et des calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 782 - Mussidan » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3] - [4] et sa notice associée[5].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | |||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne | ||||||||||||
NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocĂšne |
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ĂocĂšne |
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PaléocÚne | non présent | |||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | |||||||||||
Jurassique (â145.0 - 201.3) |
non présent | |||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | |||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 43 mĂštres[6] au sud-ouest, au confluent de la Beauronne et de l'Isle, lĂ oĂč cette derniĂšre quitte la commune et sert de limite entre Sourzac et Saint-Front-de-Pradoux, et 127 mĂštres[6] au nord-est, en forĂȘt de la Double, au nord de l'Argillier[7].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [8]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] - [9]. La commune est dans l'unitĂ© paysagĂšre de la « VallĂ©e de l'Isle », qui prĂ©sente un profil contrastĂ© : une vallĂ©e relativement encaissĂ©e, aux coteaux affirmĂ©s, dominant le fond de vallĂ©e de 60 Ă 80 m en amont de Mussidan, une vallĂ©e plus Ă©largie en aval avec un fond de vallĂ©e plat, large de 1,5 Ă 2 km. Ă la fois agricole et urbanisĂ©e, elle est parcourue par de nombreuses voies de communication[10] - [11].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 2,82 km2[12] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 2,8 km2[4].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par l'Isle et la Beauronne, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[16] - [Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne â dont elle est le principal affluent â en rive droite face Ă Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[17] - [18]. Formant un mĂ©andre, elle borde la commune Ă l'est et au sud sur prĂšs de quatre kilomĂštre et demi, face Ă Sourzac.
La Beauronne, d'une longueur totale de 18,12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Vincent-de-Connezac ; son bras oriental se jette dans l'Isle en rive droite, en limite de Saint-Front-de-Pradoux et de Saint-Louis-en-l'Isle, face Ă Sourzac[19] - [20]. Elle sert de limite naturelle Ă l'ouest sur plus de deux kilomĂštres et demi, face Ă Beauronne et Saint-Front-de-Pradoux.
- L'Isle en limite de Sourzac (à gauche) et Saint-Louis-en-l'Isle (en rive opposée).
- La Beauronne au pont de la RD 3, en limite de Saint-Louis-en-l'Isle (Ă gauche) et Saint-Front-de-Pradoux.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Saint-Louis-en-l'Isle.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [22].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[23]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[27] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[28] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Martin Rib. », sur la commune de Saint-Martin-de-RibĂ©rac, mise en service en 1993[29] et qui se trouve Ă 19 km Ă vol d'oiseau[30] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 914,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[31]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et Ă 24 km[32], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[33], Ă 13,1 °C pour 1981-2010[34], puis Ă 13,3 °C pour 1991-2020[35].
Urbanisme
Typologie
Saint-Louis-en-l'Isle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [36] - [37] - [38]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mussidan, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[39] et 7 131 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[40] - [41]. La commune est en outre hors attraction des villes[42] - [43].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (75,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (48,7 %), forĂȘts (24,9 %), terres arables (17,4 %), prairies (8,9 %)[44].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Louis-en-l'Isle est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[45]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[46].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'Isle et la Beauronne. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[47] - [45]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de la « vallĂ©e de l'Isle - Mussidanais » prescrit le et approuvĂ© le , pour les crues de l'Isle[48] - [49].
Saint-Louis-en-l'Isle est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[50]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[51] - [52].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[53]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[54]. 72,3 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [55].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1993, 1997 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[45].
Toponymie
Le nom de la commune se réfÚre à saint Louis, roi de France[56], et à l'Isle, principal affluent de la Dordogne et riviÚre qui arrose le territoire communal[57].
En occitan, la commune porte le nom de Sent LĂłis d'Eila[58].
Histoire
Le territoire communal a été occupé dÚs le Paléolithique, comme l'ont révélé les fouilles du site de Solvieux[59].
Au XIIIe siĂšcle, le site appartenait Ă la paroisse de Sourzac qui dĂ©pendait de l'abbaye de Charroux. Un acte de parĂ©age est signĂ© en 1308[60] entre l'abbaye et Philippe le Bel, le roi de France, pour y Ă©tablir une bastide[61]. Son nom latinisĂ© apparaĂźt en 1310 sous la forme Villa franca Sancti Ludovici (« Ville franche de Saint-Louis »). Selon Chantal Tanet et Tristan HordĂ©, comme il existe plusieurs saints portant le nom de Louis, il est possible, mais non prouvĂ©, que le nom du lieu fasse rĂ©fĂ©rence au roi saint Louis, grand-pĂšre de Philippe le Bel[62]. Cependant, l'abbĂ© Carles prĂ©cise que c'est bien le roi de France qui est Ă l'origine de l'Ă©glise gothique (« S. Louis en posa lui-mĂȘme les fondements, en 1269, quand il partait pour la derniĂšre croisade. P. Dupuy, tome 2, page 94 »)[56].
La bastide passa aux mains des Anglais lors de la guerre de Cent Ans. De sa fondation initiale, il ne reste plus au XXIe siĂšcle que l'Ă©glise[61] et quelques rues qui se coupent perpendiculairement.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Montagne-Libre-sur-l'Isle-et-Beauronne[6].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune de Saint-Louis-en-l'Isle a, dÚs 1790, été rattachée au canton de Mussidan qui dépendait du district de Mussidan. En 1800, les districts sont supprimés et le canton est rattaché à l'arrondissement de Ribérac. Cet arrondissement est supprimé en 1926 et depuis, le canton dépend de l'arrondissement de Périgueux[6].
Intercommunalité
Fin 2002, Saint-Louis-en-l'Isle intÚgre dÚs sa création la communauté de communes du Mussidanais en Périgord. Celle-ci disparaßt au , remplacée au par la communauté de communes Isle et Crempse en Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[63] - [64].
Liste des maires
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Saint-Louis-en-l'Isle relĂšve[68] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de PĂ©rigueux ;
- de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[70].
En 2020, la commune comptait 304 habitants[Note 11], en augmentation de 5,92 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
En 2012, Saint-Louis-en-l'Isle est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI)[72] avec la commune de Sourzac au niveau des classes de maternelle et de primaire. La commune assure les classes de cours élémentaire, les classes de maternelle, de cours préparatoire et de cours moyen s'effectuant à Sourzac.
Ăconomie
Emploi
En 2015[73], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 114 personnes, soit 38,5 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (seize) a augmenté par rapport à 2010 (treize) et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 14,0 %.
Ătablissements
Au , la commune compte treize Ă©tablissements[74], dont six au niveau des commerces, transports ou services, trois relatifs au secteur administratif, Ă l'enseignement, Ă la santĂ© ou Ă l'action sociale, deux dans l'industrie, un dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, et un dans la construction[75].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Site préhistorique de Solvieux dont les fouilles ont permis de mettre au jour des couches qui vont du Paléolithique moyen (Moustérien) au Paléolithique supérieur (Aurignacien, Périgordien et Magdalénien III à V)[59].
- Ăglise Saint-Louis du XIIIe siĂšcle[61] avec clocher-mur et portail du XIXe siĂšcle.
- L'Ă©glise Saint-Louis.
- Le chĆur.
- Saint-Louis rendant la justice : vitrail de Gustave Pierre Dagrant.
Patrimoine naturel
SituĂ©e au sud de la forĂȘt de la Double et bordĂ©e par l'Isle, la commune reprĂ©sente un grand intĂ©rĂȘt pour la faune et la flore locales. Des zones de protection y sont donc dĂ©limitĂ©es.
Natura 2000
Deux sites Natura 2000 sont présents sur le territoire communal.
La vallée de la Beauronne fait partie des vallées de la Double, considérées comme site important par le réseau Natura 2000 pour la conservation d'espÚces animales européennes menacées[76]. On peut y trouver notamment la cistude d'Europe (Emis orbicularis), l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), la loutre (Lutra lutra), le vison d'Europe (Mustela lutreola), le chabot commun (Cottus gobio) ou encore la lamproie de Planer (Lampetra planeri)[76].
Depuis Périgueux jusqu'à sa confluence avec la Dordogne, l'Isle et sa vallée, ensemble de prairies et de cultures, représentent un site trÚs important pour le vison d'Europe ainsi que pour une libellule : le gomphe de Graslin (Gomphus gaslinii). Outre la cistude d'Europe et l'écrevisse à pattes blanches, on y trouve également des aires de reproduction de six espÚces de poissons dont des lamproies et des aloses[77].
ZNIEFF
Au nord, sur environ un tiers du territoire communal, la frange sud-ouest de la forĂȘt de la Double prĂ©sente une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2[78] - [79].
Distinctions culturelles
La commune fait partie de celles ayant reçu lâĂ©toile verte espĂ©rantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espĂ©ranto.
HĂ©raldique
Blason | Dâazur Ă la fasce ondĂ©e dâargent accompagnĂ©e de trois fleurs de lys dâor, au chef aussi dâazur chargĂ© dâune couronne royale fermĂ©e aussi dâor aux joyaux de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Saint-Louis-en-l'Isle sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[13] - [14]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[26].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- DĂ©missionnaire.
- Décédé en fonctions.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Louis-en-l'Isle » sur Géoportail (consulté le 18 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Ăvolution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Unité urbaine 2010 de Mussidan (24204) selon le zonage de 2010, Insee, consulté le 23 août 2016.
- « Géologie de la Dordogne - Périgord », sur espritdepays.com (consulté le ).
- « Carte géologique de Saint-Louis-en-l'Isle » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2022).
- « CaractĂ©ristiques gĂ©ologiques et hydrogĂ©ologiques de la commune de Saint-Louis-en-l'Isle », sur le SystĂšme dâinformation pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consultĂ© le )
- « Notice associée à la feuille no 782 - Mussidan de la carte géologique harmonisée au 1/50 000 de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- IGN, « Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 », sur drive.google.com
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