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Saint-Germain-du-Salembre

Saint-Germain-du-Salembre est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Germain-du-Salembre
Saint-Germain-du-Salembre
Le chĂąteau de Saint-Germain-du Salembre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Arrondissement PĂ©rigueux
Intercommunalité Communauté de communes Isle Vern Salembre en Périgord
Maire
Mandat
Sandra Pinheiro Paillot
2020-2026
Code postal 24190
Code commune 24418
DĂ©mographie
Gentilé Salembrais
Population
municipale
933 hab. (2020 en augmentation de 0,21 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 48 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 08â€Č 16″ nord, 0° 26â€Č 51″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 184 m
Superficie 19,55 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Vallée de l'Isle
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saintgermaindusalembre.fr/

    GĂ©ographie

    Généralités

    La commune de Saint-Germain-du-Salembre est localisée au centre-ouest du département de la Dordogne.

    Toute une moitiĂ© ouest de la commune est situĂ©e en forĂȘt de la Double[1].

    Le bourg de Saint-Germain-du-Salembre est situé, en distances orthodromiques, six kilomÚtres à l'ouest de Saint-Astier et quatorze kilomÚtres au nord-est de Mussidan, en rive droite du Salembre et au croisement des routes départementales 39, 41, 44 et 104.

    Entre Douzillac et Neuvic, le sentier de grande randonnée GR 646 borde le territoire communal à l'est sur un kilomÚtre et demi et le traverse au sud sur deux kilomÚtres et demi.

    Communes limitrophes

    Carte de Saint-Germain-du-Salembre et des communes avoisinantes.

    Saint-Germain-du-Salembre est limitrophe de six autres communes.

    Communes limitrophes de Saint-Germain-du-Salembre
    Chantérac Saint-Astier
    Saint-Jean-d'Ataux Saint-Germain-du-Salembre Saint-LĂ©on-sur-l'Isle
    Douzillac Neuvic

    GĂ©ologie

    SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Saint-Germain-du-Salembre est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă  partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[2].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant pour certaines du CĂ©nozoĂŻque, et pour d'autres du MĂ©sozoĂŻque. La formation la plus ancienne, notĂ©e c5b, date du Campanien 2, des calcaires crayo-marneux blanchĂątres Ă  grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux Ă  glauconie. La formation la plus rĂ©cente, notĂ©e CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indiffĂ©renciĂ©es de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altĂ©rites. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « no 782 - Mussidan » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000 de la France mĂ©tropolitaine[3] - [4] et sa notice associĂ©e[5].

    Carte géologique de Saint-Germain-du-Salembre.

    Relief et paysages

    Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă  la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă  Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m Ă  Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă  elle entre 55 mĂštres[6] au sud, Ă  proximitĂ© de Neuvic-Gare, lĂ  oĂč le Salembre quitte la commune pour entrer sur celle de Neuvic, et 184 mĂštres[6] Ă  l'extrĂȘme nord-est, prĂšs du lieu-dit Puymarsou, en limite de Saint-Astier[7].

    Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise d’ouvrage de l’État et publiĂ© en [8]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] - [9]. La commune fait partie de la Double, au sein de l'unitĂ© de paysage « La Double et le Landais », deux plateaux ondulĂ©s, dont la pente gĂ©nĂ©rale descend de l'est vers l'ouest. À l'est, les altitudes atteignent ainsi les 200 m pour les plus Ă©levĂ©es (233 m au sud de Tocane-Saint-Apre). Vers l'ouest, le relief s’adoucit et les altitudes maximales culminent autour des 100 mĂštres[10]. Les paysages sont forestiers aux horizons limitĂ©s, avec peu de repĂšres, ponctuĂ©s de clairiĂšres agricoles habitĂ©es[11].

    La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par l'Insee, qui sert de rĂ©fĂ©rence dans toutes les statistiques, est de 19,55 km2[6] - [12] - [Note 2]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă  grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă  elle de 19,52 km2[4].

    RĂ©seau hydrographique

    La commune est situĂ©e dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainĂ©e par la Beauronne, le Salembre, le Rieutord, le Roueix, le ruisseau de la Bataille et par divers petits cours d'eau, qui constituent un rĂ©seau hydrographique de 29 km de longueur totale[16] - [Carte 1].

    La Beauronne, d'une longueur totale de 18,12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Vincent-de-Connezac ; son bras oriental se jette dans l'Isle en rive droite, en limite de Saint-Front-de-Pradoux et de Saint-Louis-en-l'Isle, face Ă  Sourzac[17] - [18]. Elle borde trĂšs marginalement la commune au sud-ouest sur une centaine de mĂštres, face Ă  Saint-Jean-d'Ataux.

    Son affluent le Rieutord arrose l'ouest de la commune sur plus de trois kilomÚtres et lui sert majoritairement de limite territoriale en trois tronçons, face à Saint-Jean-d'Ataux.

    Le Salembre, d'une longueur totale de 16,97 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aquilin et se jette dans l'Isle en rive droite Ă  Neuvic, au sud de Neuvic Gare[19]. Il traverse la commune du nord-est au sud sur plus de sept kilomĂštres et demi et lui sert de limite naturelle sur prĂšs de quatre kilomĂštres, en deux tronçons, face Ă  ChantĂ©rac au nord et Neuvic au sud.

    Affluent de rive droite du Salembre, le Roueix borde la commune au nord sur prÚs de 500 mÚtres, face à Chantérac.

    Affluent de rive droite du Roueix, le ruisseau de la Bataille sert de limite territoriale sur plus d'un kilomÚtre et demi au nord, face à Chantérac.

    • La Beauronne au lieu-dit les Planches, en limite de Saint-Jean-d'Ataux (Ă  gauche) et Saint-Germain-du-Salembre.
      La Beauronne au lieu-dit les Planches, en limite de Saint-Jean-d'Ataux (Ă  gauche) et Saint-Germain-du-Salembre.
    • En amont de la RD 41, le Salembre en remontant vers les Jarissades.
      En amont de la RD 41, le Salembre en remontant vers les Jarissades.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Saint-Germain-du-Salembre.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ɠuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [21].

    La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours d’eau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[22]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 8,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 5] : 914 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[26] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[27] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Martin Rib. », sur la commune de Saint-Martin-de-RibĂ©rac, mise en service en 1993[28] et qui se trouve Ă  12 km Ă  vol d'oiseau[29] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 914,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[30]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et Ă  32 km[31], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[32], Ă  13,1 °C pour 1981-2010[33], puis Ă  13,3 °C pour 1991-2020[34].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Germain-du-Salembre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [35] - [36] - [37]. La commune est en outre hors attraction des villes[38] - [39].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (73,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (70,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (23,2 %), zones urbanisĂ©es (3,2 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,5 %), prairies (0,2 %)[40].

    L'Ă©volution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 3].

    Villages, hameaux et lieux-dits

    Pigeonnier au lieu-dit le Meynard.

    Outre le bourg de Saint-Germain-du-Salembre proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[41] :

    • Auriac
    • les Bernis
    • le Bignac
    • les Bombichoux
    • la Boureille
    • les Brandes
    • les BruyĂšres
    • la Cabane
    • les Carrefours
    • le Cavalot
    • la Champelonie
    • ChĂąteau Merle
    • ChĂąteau Vert
    • Clauds de Jaumarie
    • les ClĂšdes
    • les Combes
    • la ConfĂ©nerie
    • la CĂŽte
    • la Croix du Maine
    • l'Épinassou
    • Espinasse
    • les Essaynes
    • l'Étang de l'Huile
    • Étang de Taillefer
    • Eygas-Vivas
    • Fonclause
    • la Font de Maillepot
    • les Goudeix
    • le Gounaud
    • le Grand Bois
    • les Grandes Terres
    • la Grave
    • les Jarissades
    • le Jartouneix
    • Jaumarie
    • le Lac Canadier
    • Lacaud
    • le Maine
    • la Maligne
    • le Meynard
    • la Mondille
    • le Moulin de Faucheyroux
    • le Moulin de Puyguiller
    • la PĂ©pinette
    • les PeyriĂšres
    • Peyvieux
    • Puyguiller
    • Puymarsou
    • Puynaugier
    • Rens
    • la SabliĂšre
    • la Servantie
    • Soulet
    • le Tauriac
    • le Terme
    • le Touron
    • Touvent
    • la TranchĂ©e des AmĂ©ricains
    • le Trou du Renard
    • les Vignes de Capiteau

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune de Saint-Germain-du-Salembre est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[42]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[43].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Salembre et la Beauronne. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982 et 1999[44] - [42].

    Saint-Germain-du-Salembre est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts d’incendie. À ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[45]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[46] - [47].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Germain-du-Salembre.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[48]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[49]. 90,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [50].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1996, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[42].

    Toponymie

    La premiĂšre mention Ă©crite connue du lieu date de l'an 1104 et se rapporte Ă  son Ă©glise, sous la forme Sanctus Germanus de Salembre[51].

    Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Saint Germain du Salambre[52].

    La premiÚre partie du nom de la commune fait référence à saint Germain d'Auxerre[53]. La seconde partie correspond au Salembre, le cours d'eau qui arrose le territoire communal du nord-est au sud.

    En occitan, la commune se nomme Sent GĂšrman de Salembre[54].

    Histoire

    Le territoire communal a été occupé dÚs la Préhistoire comme le prouvent plusieurs gisements[51]. Des traces d'une villa gallo-romaine y ont également été mis au jour[51]. Le lieu pourrait correspondre au Calembrio de la table de Peutinger[1].

    Le , les Allemands, renforcĂ©s de la LĂ©gion nord-africaine, tuent vingt-neuf rĂ©sistants, fusillent quatre habitants et incendient le village d'Espinasse[55]. Les rĂ©sistants faisaient partie du maquis des Francs-tireurs et partisans (FTP) du camp de Virolle(s) (commune de Saint-Étienne-de-Puycorbier) sur le lieu duquel a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© un mĂ©morial de la RĂ©sistance[56].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    DÚs 1790, la commune de Saint-Germain-du-Salembre est rattachée au canton de Neuvic qui dépend du district de Montpon puis du district de Mussidan jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Ribérac, puis à l'arrondissement de Périgueux en 1926[6], date à laquelle est supprimé l'arrondissement de Ribérac.

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaßt aux élections départementales de mars 2015[57]. La commune est alors rattachée au canton de la Vallée de l'Isle.

    Intercommunalité

    Fin 2003, Saint-Germain-du-Salembre intÚgre dÚs sa création la communauté de communes de la Vallée du Salembre. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes Isle Vern Salembre en Périgord.

    Administration municipale

    La population de la commune Ă©tant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus en 2020[58] - [59].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1790 Adrien Maigne
    1790 1790 Pierre George
    1790 1791 Charles Dujarric
    1791 1795 François Maigne
    1795 1795 Neveu LachĂšze
    1795 1805 Pierre PoumiĂšs de la Siboutie Juge de paix de Neuvic-sur-l'Isle
    1805 1808 Sicaire Magne
    1808 1816 Pierre PoumiĂšs de la Siboutie Juge de paix de Neuvic-sur-l'Isle
    1816 1833 Sicaire Magne
    1833 1847 Louis Magne
    1847 1848 Cellerier
    1848 1855 Louis Magne
    1855 1856 Mareille
    1856 1870 J. Faure
    1870 1872 F. Ladevi-Roche
    1872 1874 Pierre-Gustave Lachaize
    1874 1881 Jean Petit
    1881 1894 F. Ladevi-Roche
    1894 1898 Pierre-Gustave Lachaize
    1898 1912 Pierre-Henri Brugeassou
    1912 1926 Raymond Lachaize
    1926 1941 Arnaud Doche
    1941 1944 Sicaire Loiseau Président de la délégation spéciale
    1944 1947 Albert Bourland
    1947 1953 Roger Marachet
    1953 1959 Jean Perrier
    1959 1972 Jean Faure
    1972 mars 2008 André Daix PCF Artisan plombier couvreur,
    président de la communauté de communes de la Vallée du Salembre (2003-2008)
    mars 2008 mai 2020 Jean-Yves Rohart DVG[60] Banquier chargé de clientÚle
    mai 2020 En cours Sandra Pinheiro Paillot

    Équipements et services publics

    Justice

    En 2023, dans le domaine judiciaire, Saint-Germain-du-Salembre relĂšve[61] :

    Population et société

    DĂ©mographie

    Les habitants de Saint-Germain-du-Salembre se nomment les Salembrais[62].

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[64].

    En 2020, la commune comptait 933 habitants[Note 9], en augmentation de 0,21 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0969639891 002901861892906895
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    877892886794791768799749692
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    687664634650690672699713786
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    823790837837787762819910933
    2020 - - - - - - - -
    933--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee Ă  partir de 2006[65].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les locaux de « La Chanteracoise » en 2014.

    Emploi

    En 2015[66], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs reprĂ©sentent 384 personnes, soit 41,2 % de la population municipale. Le nombre de chĂŽmeurs (soixante) a presque doublĂ© par rapport Ă  2010 (trente-cinq) et le taux de chĂŽmage de cette population active s'Ă©tablit Ă  15,6 %.

    Établissements

    Au , la commune compte cinquante-sept Ă©tablissements[67], dont trente-trois au niveau des commerces, transports ou services, neuf dans la construction, six dans l'industrie, cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, et quatre relatifs au secteur administratif, Ă  l'enseignement, Ă  la santĂ© ou Ă  l'action sociale[68].

    Entreprises

    Créée en 1950[69], la derniÚre biscotterie artisanale de France, « la Chanteracoise », est implantée à Saint-Germain-du Salembre[70]. Pour s'agrandir et faire face aux demandes de ses clients (production annuelle en hausse de 25 à 30 %), elle change de site en 2011, mais reste sur la commune[71]. Pour faire face à la demande croissante de ses produits, notamment ceux issus de l'agriculture biologique, elle ouvre un deuxiÚme site de production à Saint-Léon-sur-l'Isle en [72]. En 2022, elle emploie 56 salariés et son chiffre d'affaires annuel est de 5,5 millions d'euros[69].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • PropriĂ©tĂ© privĂ©e, le chĂąteau de Saint-Germain-du-Salembre, XVe et XVIIe siĂšcles, est inscrit aux monuments historiques depuis 1991. Il est bĂąti sur l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine[73].
    • Souterrain du Touron. RedĂ©couvert en 1966, il est situĂ© sous un tertre formant une plate-forme d'environ 20 Ă— 10 mĂštres. On y accĂ©dait Ă  l'origine par un escalier partant du sud du tertre et dĂ©fendu par un trou de visĂ©e situĂ© dans l'axe de l'entrĂ©e. Il desservait une premiĂšre salle latĂ©rale dont l'entrĂ©e Ă©tait surveillĂ©e par le trou de visĂ©e, puis une double salle terminale, laquelle possĂšde dans sa paroi ouest un puits d'extraction de plan carrĂ©, avec paliers et rainures angulaires, remontant vers la surface. La dĂ©sobstruction de ce puits a confirmĂ© qu'il remontait jusqu'au sommet du tertre et qu'il pourrait ĂȘtre le rĂ©sultat des dĂ©blaiements des matĂ©riaux d'extraction[74].
    • L'Ă©glise Saint-Germain, dĂ©diĂ©e Ă  Germain d'Auxerre[53], a la particularitĂ© de prĂ©senter deux nefs parallĂšles : une romane du XIIe siĂšcle au nord, l'autre gothique du XVIe siĂšcle au sud. Il ne reste plus de trace apparente de la partie fortifiĂ©e de cette Ă©glise[75].
    • L'aile ouest du chĂąteau et les douves.
      L'aile ouest du chĂąteau et les douves.
    • La tour d'escalier et l'aile nord du chĂąteau.
      La tour d'escalier et l'aile nord du chĂąteau.
    • Vestiges de l'ancien pigeonnier castral.
      Vestiges de l'ancien pigeonnier castral.
    • La façade sud de l'Ă©glise Saint-Germain.
      La façade sud de l'église Saint-Germain.
    • La nef sud.
      La nef sud.
    • Tour Ă  cĂŽtĂ© de l'ancienne usine Aster.
      Tour à cÎté de l'ancienne usine Aster.
    • Lavoir sur la Maligne, en amont du bourg.
      Lavoir sur la Maligne, en amont du bourg.

    Patrimoine naturel

    Le Salembre Ă  Puy-de-Pont, en limite des communes de Neuvic et de Saint-Germain-du-Salembre.

    SituĂ©e Ă  l'est de la forĂȘt de la Double, et traversĂ©e par le Salembre, la commune reprĂ©sente un grand intĂ©rĂȘt par sa faune et sa flore locales. Des zones de protection y sont donc dĂ©limitĂ©es.

    Dans la totalitĂ© de sa traversĂ©e du territoire communal, le Salembre et sa vallĂ©e font partie de la zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II de la « vallĂ©e de l'Isle de PĂ©rigueux Ă  Saint-Antoine-sur-l'Isle, le Salembre, le Jouis et le Vern »[76] - [77].

    En bordure ouest du territoire communal, la vallĂ©e du Rieutord — affluent de la Beauronne — et celles de ses affluents sont doublement protĂ©gĂ©es : par la zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II des « vallĂ©es et Ă©tangs de la Double »[78] - [79], et par le rĂ©seau Natura 2000 pour les « vallĂ©es de la Double »[80] - [81].

    Personnalités liées à la commune

    • François Louis PoumiĂšs de la Siboutie (1789-1863)[82], nĂ© le Ă  Saint-Germain-du-Salembre, mĂ©decin rĂ©putĂ© exerçant Ă  Paris, auteur de MĂ©moires publiĂ©s en 1910[83].
    • Jean Cluseau-Lanauve (1914-1997), artiste peintre, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Germain-du-Salemnre.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
    2. La superficie publiĂ©e par l’Insee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă  l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă  la surface gĂ©ographique[13] - [14]
    3. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[24].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[25].
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    Références

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