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Nortel

Nortel Networks ou Nortel est une ancienne entreprise du secteur des télécommunications dont le siÚge social se trouvait à Toronto au Canada. Jusqu'en 2009, elle fournissait du matériel, des logiciels et des services pour les réseaux de télécommunications des opérateurs et les réseaux informatiques des entreprises dans plus de 150 pays.

Nortel Networks
logo de Nortel
Logo de Nortel
illustration de Nortel

Création 1895 à Montréal
Disparition 2011
Forme juridique Société anonyme avec appel public
Action retirée aprÚs le dépÎt de bilan de 2009
SiĂšge social 195 The West Mall
Toronto (Ontario M9C 5K1)
Drapeau du Canada Canada
Direction Mike S. Zafirovski (en)
Activité Technologies de l'information et de la communication (TIC)
Produits FiliÚre des équipements de réseau
Filiales Présent dans plus de 150 pays, par l'intermédiaire de nombreuses filiales et participations
Effectif 33 760 (31/12/2006)[1]
Site web www.nortel.com

Chiffre d'affaires en augmentation10,948 Mds $US (en 2007)[2]
RĂ©sultat net en diminution 957 millions USD (en 2007 - note[3])
Société suivante Bell Canada

En , elle a entamé une importante restructuration, dont la vente de la quasi-totalité de ses actifs à Ericsson, Avaya, Ciena et Genband pendant le 2e semestre 2009. Les transactions sur son titre ont été suspendues en juin 2009, car il valait moins de 1 USD[4].

Avant son dĂ©pĂŽt de bilan en 2009, la sociĂ©tĂ© Ă©tait cotĂ©e en Bourse Ă  Toronto et Ă  New York. En 2007, elle avait enregistrĂ© un chiffre d'affaires de 10,948 milliards de dollars US, ce qui la situait tous segments confondus parmi les dix premiers Ă©quipementiers Ă  l’échelle mondiale[5]. Ce chiffre d'affaires a dĂ©cru Ă  7,62 milliards $ en 2008 puis Ă  2,80 milliards $ en 2009.

Nom de la société et son évolution

Les origines de la société remontent à 1895 lorsque l'opérateur Bell a créé une filiale baptisée Northern Electric and Manufacturing Company Limited pour y accueillir ses activités de fabrication d'équipements au Canada. Par la suite, sa raison sociale a changé à plusieurs reprises à la faveur de rapprochements avec d'autres entreprises, de son internationalisation et de changements dans la composition de l'actionnariat:

  • Northern Electric Company Limited en 1914 (aprĂšs la fusion avec la Imperial Wire and Cable Company)
  • Northern Telecom en 1976 (Ă  partir de 1971 pour certaines filiales Ă  l'international, notamment aux États-Unis).
  • Nortel Networks Ă  partir d'avril 1999[6] (changement de nom aprĂšs la fusion avec Bay Networks)

En 2007, selon son rapport d'activitĂ©s[2], la sociĂ©tĂ©-mĂšre s'appelle formellement Nortel Networks Corporation, ou NNC. Elle a Ă©tĂ© constituĂ©e juridiquement au Canada le 7 mars 2000. Il est parfois fait rĂ©fĂ©rence Ă  Nortel Networks Limited, ou NNL, sociĂ©tĂ© canadienne constituĂ©e en 1914 (ex Northern Electric Company Limited), qui est sa principale filiale en exploitation. Le groupe Ă©tait aussi connu sous sa marque commerciale, qui a suivi une Ă©volution similaire et qui est simplement Nortel.

Histoire

Les origines de la société : les premiers réseaux téléphoniques

L’histoire de la sociĂ©tĂ© prend son origine au Canada il y a plus d’un siĂšcle aprĂšs l’invention du tĂ©lĂ©phone par Alexander Graham Bell. Celui-ci dĂ©pose son brevet mais ne parvient pas Ă  trouver d'investisseurs prĂȘts Ă  acheter ses droits. Avec quelques associĂ©s, il constitue la Bell Telephone Company, ancĂȘtre de la compagnie AT&T, pour dĂ©ployer et exploiter un rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique aux États-Unis. De mĂȘme, il constitue la Bell Telephone Company of Canada, filiale de la compagnie amĂ©ricaine et ancĂȘtre de l'opĂ©rateur tĂ©lĂ©coms actuel Bell Canada. La sociĂ©tĂ© que l’on connaĂźt aujourd’hui sous le nom de Nortel doit son existence Ă  la lĂ©gislation de l’époque sur les brevets qui obligeait Ă  fabriquer soi-mĂȘme ou Ă  faire fabriquer sur le territoire canadien tout objet protĂ©gĂ© par des brevets.

  • 1874 – Alexander Graham Bell expose le principe du tĂ©lĂ©phone Ă  son pĂšre, Alexander Melville Bell, Ă  Brantford en Ontario ;
  • 1877 – le bureau canadien des brevets octroie un brevet d'invention pour le tĂ©lĂ©phone Ă  Alexander Graham Bell ; l'inventeur cĂšde 75 % des droits canadiens du brevet Ă  son pĂšre Melville qui met sur pied la premiĂšre entreprise de tĂ©lĂ©phonie canadienne ;
  • 1879 – Comme Melville Bell veut se dĂ©partir de son entreprise naissante et qu’aucune compagnie canadienne n’est intĂ©ressĂ©e par l’entreprise, Melville Bell vend son entreprise et les droits canadiens reliĂ©s au brevet d'invention du tĂ©lĂ©phone au National Bell Telephone de Boston.
Charles Fleetford Sise, sa femme et son chien, à Montréal, 1884
  • 1880 – Charles Fleetford Sise est envoyĂ© Ă  MontrĂ©al pour prendre la direction de la Bell Telephone Company of Canada, qui Ă©tait alors une trĂšs petite entreprise. Le personnage a de grandes visĂ©es pour l’expansion de la tĂ©lĂ©phonie et veut Ă©tendre les activitĂ©s tĂ©lĂ©phoniques Ă  travers tout le Canada. American Bell ne dĂ©tient qu’une minoritĂ© de contrĂŽle dans l’actionnariat de la compagnie de tĂ©lĂ©phone naissante, mais l’approvisionnement de cette derniĂšre est alors trĂšs dĂ©pendant de productions de tĂ©lĂ©phones rĂ©alisĂ©es aux États-Unis par Charles Williams, associĂ© de Melville Bell. Or, la lĂ©gislation canadienne oblige Ă  fabriquer sur le territoire national tout objet protĂ©gĂ© par des brevets. De plus, les importations de tĂ©lĂ©phones amĂ©ricains sont frappĂ©es par des droits de douane Ă©levĂ©s. Enfin, les fabricants amĂ©ricains se trouvent dĂ©passĂ©s par la demande sur leur propre marchĂ© et ont tendance Ă  nĂ©gliger leurs clients canadiens. Un quincaillier dĂ©nommĂ© James H. Cowerd est envoyĂ© en formation Ă  Boston. SalariĂ© de Williams, c’est lui qui pendant quelques mois supervisera l’assemblage sur place au Canada de quelque 2 398 tĂ©lĂ©phones. Les piĂšces dĂ©tachĂ©es sont fabriquĂ©es Ă  Boston[7].
  • 1881 – Aux États-Unis, American Bell acquiert les brevets de la sociĂ©tĂ© de Charles Williams et prend le contrĂŽle du capital de Western Electric. Les deux sociĂ©tĂ©s fusionnent l’annĂ©e suivante en gardant le nom de Western Electric[7].
  • 1882 – Au Canada, James H.Cowerd dĂ©cĂšde de la tuberculose. L’approvisionnement de la compagnie de tĂ©lĂ©phone s’en trouve dĂ©sorganisĂ©. Charles Fleetford Sise, redoutant que sa sociĂ©tĂ© ne perde ses droits sur les brevets, tente de trouver un autre fournisseur local. En vain. AprĂšs quelques mois, il Ă©crit Ă  sa direction Ă  Boston : « Nous ferions mieux de faire ce travail au sein de la maison. Nous avons un ou deux employĂ©s trĂšs compĂ©tents qui pourraient s’en charger ». Il loue deux Ă©tages dans un immeuble de MontrĂ©al et met sur pied un atelier chargĂ© de fabriquer en sĂ©rie (et non plus seulement d’assembler) des tĂ©lĂ©phones Ă  magnĂ©to, dit tĂ©lĂ©phones « blake ». L’équipe, salariĂ©e par la compagnie canadienne, est encore trĂšs modeste et les piĂšces dĂ©tachĂ©es continuent pour parties Ă  ĂȘtre importĂ©es des États-Unis[7]. NommĂ©e Mechanical Department, cette Ă©quipe deviendra The Northern Electric and Manufacturing Company en 1895, puis sera renommĂ©e Northern Electric, Northern Telecom, Nortel Networks et finalement Nortel.
  • 1885 – En dĂ©but d’annĂ©e, certains brevets de la holding amĂ©ricaine deviennent caducs, la compagnie n’ayant pas Ă©tĂ© en mesure de rĂ©aliser entiĂšrement sa production sur le territoire canadien. Charles Fleetford Sise souhaite augmenter la production locale et pour cela acquiert de nouveaux locaux pour son usine, baptisĂ©e division Northern Electric and Manufacturing, qui emploie maintenant une cinquantaine de personnes. À partir de cette date, les Ă©quipements de tĂ©lĂ©phone utilisĂ©s par Bell et d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale par les compagnies de tĂ©lĂ©phone au Canada seront en grande majoritĂ© d’origine canadienne[7].
  • 1888 – Relations crispĂ©es entre Western Electric et Bell Telephone. La premiĂšre propose aux compagnies concurrentes de la seconde dans les provinces maritimes des Ă©quipements pour centraux importĂ©s Ă  des prix infĂ©rieurs. Bell riposte en consultant des sociĂ©tĂ©s allemandes et anglaises pour son approvisionnement en cĂąbles. Western Electric restreint l’accĂšs Ă  certains brevets que Bell cherchait Ă  obtenir Ă  conditions avantageuses. American Bell doit intervenir en 1892 pour trouver un accord[7].
  • 1895 – Le marchĂ© national du tĂ©lĂ©phone canadien est en pleine expansion mais il n’a pas la taille suffisante pour rendre profitable une activitĂ© de production mono-produit. Bell cherche Ă  diversifier ses revenus en fabriquant des Ă©quipements Ă©lectriques et de grande consommation (radios, phonographes, bornes d’appel de la police et des pompiers
). Afin de se couvrir lĂ©galement, la sociĂ©tĂ© dĂ©cide de filialiser la division Northern Electric and Manufacturing qui devient Northern Electric en 1895. Bell dĂ©tient 93 % de cette sociĂ©tĂ©[7].
  • 1899 – Bell rachĂšte une entreprise de fabrication de cĂąbles tĂ©lĂ©phoniques, cordons de tĂ©lĂ©phones et bobines Ă©lectriques, dĂ©nommĂ©e Wire and Cable Company. Le dĂ©veloppement des activitĂ©s industrielles canadiennes a pour incidence de diminuer les achats de Bell auprĂšs de la compagnie amĂ©ricaine Western Electric. Cette derniĂšre obtient aprĂšs de difficiles nĂ©gociations de pouvoir rentrer Ă  hauteur de 40 % dans le capital de Wire and Cable Company en 1901 et Ă©galement Ă  40 % dans Northern Electric en 1906[7].

L’ñge industriel : augmentation de la tĂ©lĂ©densitĂ© au Canada

Pénétration du téléphone en 1914[7]
Pays Abonnés Tél. / 100 hab.
Drapeau des États-Unis États-Unis 9 542 000 9,7 %
Drapeau du Canada Canada 500 000 6,5 %
Drapeau de la SuĂšde SuĂšde 233 000 4,1 %
Drapeau de la Suisse Suisse 97 000 2,5 %
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1 428 000 2,1 %
Drapeau de la Belgique Belgique 65 000 0,9 %
Drapeau de la France France 330 000 0,8 %

Durant la période précédente, le systÚme téléphonique est rudimentaire. Les capitaux sont rares. Le téléphone est un phénomÚne urbain, réservé surtout aux entreprises, aux administrations et à une certaine élite. Durant la période qui commence, le téléphone atteint la maturité (automatisation des centraux, progrÚs dans les techniques de transmissions sur les longues distances) et devient un service public de plus en plus accessible.

  • 1905 – Premiers centraux tĂ©lĂ©phoniques privĂ©s pour les entreprises, ancĂȘtres des PABX, fabriquĂ©s par Northern Electric (modĂšles 101 et 102)[7].
  • 1910 – Northern Electric commence Ă  dĂ©poser en son nom tous les brevets canadiens de Western Electric relatifs Ă  la fabrication.
  • 1911 – Western Electric, qui est alors le principal constructeur de matĂ©riel tĂ©lĂ©phonique dans le monde, obtient de pouvoir faire passer sa participation dans Wire and Cable Company Ă  42 % et dans Northern Electric Ă  45 %[7].
  • 1914 – Wire and Cable Company est rebaptisĂ©e Imperial Wire and Cable Company en 1911, puis fusionne en 1914 avec Northern Electric. De 1914 Ă  1957, Western Electric dĂ©tient 44 % de participation dans le nouvel ensemble qui conserve le nom de Northern Electric. Construction d’une nouvelle usine Ă  MontrĂ©al, une ville industrielle dans la ville, qui regroupe toutes les activitĂ©s de production de Northern Electric jusque dans les annĂ©es 1950, avec plus de 10 000 salariĂ©s Ă  son apogĂ©e[7].
  • 1916 – Les moyens de production de Northern Electric sont mis au service de l’effort de guerre. L’usine de MontrĂ©al fabrique du matĂ©riel d’armement, des lampes de signalisation, des pĂ©riscopes, des Ă©metteurs-rĂ©cepteurs[7].
  • 1920 – Northern Electric rachĂšte la Canadian Automatic Electric, une entreprise pionniĂšre dans le dĂ©veloppement de centraux automatiques
  • 1929 – Krach boursier Ă  Wall Street, marquant le dĂ©but de la Grande DĂ©pression des annĂ©es 1930. La perte de confiance due Ă  la crise boursiĂšre affecte la consommation et la production industrielle, entraĂźnant le chĂŽmage et la ruine pour de nombreuses familles. Au Canada, certaines compagnies de tĂ©lĂ©phone comme Bell tentent dans un premier temps de maintenir leurs investissements, mais, trĂšs vite, elles doivent elles aussi couper le service aux abonnĂ©s, couper les budgets et licencier. Alors que le nombre de lignes tĂ©lĂ©phoniques ne cessait de croĂźtre durant les annĂ©es d’aprĂšs guerre, il recule de prĂšs de 15 %. Le chiffre d‘affaires de Northern Electric s’effondre, passant de 34 millions de dollars en 1930 Ă  8,2 millions en 1933. La charge de l’entreprise reprĂ©sente Ă  peine 13 % de sa capacitĂ© de production. Le nombre de salariĂ©s passe de 6.100 Ă  2.400 durant la mĂȘme pĂ©riode. Les salariĂ©s non affectĂ©s connaissent le chĂŽmage partiel avec parfois seulement deux jours de travail payĂ©s par semaine.
  • 1932 – Les centraux automatiques de Northern Electric sont mis en service dans le RĂ©seau TĂ©lĂ©phonique Trans-canadien (RTT), couvrant Toronto, MontrĂ©al, QuĂ©bec, Hamilton et Windsor. Le RTT est le premier rĂ©seau trans-continental canadien construit Ă  l’initiative de sept compagnies de tĂ©lĂ©phone. Avec 6 800 km de cĂąbles en cuivre, prĂšs de 185 000 poteaux, des conditions climatiques extrĂȘmes dans certaines rĂ©gions, ce programme a permis de desservir de nombreuses localitĂ©s isolĂ©es et a Ă©tĂ© un facteur d’unitĂ© dans l’histoire du Canada. Auparavant les communications longue distance passaient en majeure partie par des circuits aux États-Unis[7].
  • 1941 – Pendant la deuxiĂšme guerre mondiale, 90 % de la production du groupe canadien est Ă  vocation militaire. Northern Electric assure la fabrication du systĂšme TSF no 19 qui joue un rĂŽle important dans le systĂšme de communications des alliĂ©s. AprĂšs la signature par le prĂ©sident Roosevelt de la loi de prĂȘt-bail autorisant le prĂȘt et la location de matĂ©riel militaires aux « nations amies », ces systĂšmes de transmission sont Ă©galement livrĂ©s Ă  l’URSS. Les chars de combat et les avions des forces britanniques sont Ă©quipĂ©s en grande partie avec du matĂ©riel radio produit par Northern Electric. L’usine de MontrĂ©al fabrique des obus, des fusĂ©es et surtout des Ă©quipements pour les radars. La division Ă©lectronique connaĂźt de ce fait un essor considĂ©rable employant prĂšs de 2 000 personnes sur un effectif total de 8 800 salariĂ©s. Northern contribue Ă©galement Ă  l’organisation de l’approvisionnement en matĂ©riel Ă©lectrique.

1956 : la marche vers l'indépendance technologique

Un boitier en bois. Sur le dessus de petites coupoles noires, sans doute la sonnette. Accroché sur le coté, le combiné du téléphone.
Le téléphone N415H de Northern Electric (Nortel), vers 1950.

Durant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, les Ă©quipements fabriquĂ©s par la sociĂ©tĂ© sont majoritairement basĂ©s sur des principes de conception et des procĂ©dĂ©s couverts par des licences appartenant Ă  des sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines, notamment Western Electric la branche manufacturiĂšre de l’opĂ©rateur AT&T. À partir de 1956, sous la pression des autoritĂ©s de rĂ©gulation AmĂ©ricaines, AT&T et Western Electric revoient les conditions commerciales proposĂ©es aux entreprises partenaires. L'accĂšs aux informations technologiques de Western Electric et des Bell Labs devient plus difficile. Northern Electric investit dans la recherche industrielle pour dĂ©velopper ses propres produits et rĂ©duire sa dĂ©pendance vis-Ă -vis de technologies sous licence.

  • 1947 – Ouverture d’une usine Ă  Belleville en Ontario qui accueille la production non tĂ©lĂ©phonique et ce qui reste de la production militaire de Northern Electric. Une petite Ă©quipe d’ingĂ©nieurs, dans les annĂ©es 1950, dans le cadre d’un projet commun Canada-États-Unis, participent Ă  la mise au point de stations radar de dĂ©tection lointaine pour contrer la menace aĂ©rienne soviĂ©tique contre l’AmĂ©rique du Nord. À partir de 1951, des ingĂ©nieurs sont envoyĂ©s en formation sur les semi-conducteurs chez AT&T aux États-Unis. Ainsi se constitue un embryon de recherche chez Northern Electric[8].
  • 1949 – Action antitrust aux États-Unis contre le monopole d'AT&T. La sociĂ©tĂ© mĂšre du Bell System, qui combine Ă  la fois activitĂ©s opĂ©rateur et Ă©quipementier, est menacĂ©e de dĂ©mantĂšlement. Le groupe amĂ©ricain concentre ses efforts pour tenter de prĂ©server son monopole sur son marchĂ© intĂ©rieur. La domination de Western Electric dans sa relation avec les partenaires canadiens diminue. Des accords sont signĂ©s avec Northern conduisant Ă  une forte hausse des redevances pour Ă©change d’information (2,5 % du chiffre d’affaires du canadien), mais hausse compensĂ©e par l’exemption de droits sur les ventes sous licences effectuĂ©es Ă  Bell plus quelques autres restrictions. Globalement les canadiens y trouvent leur intĂ©rĂȘt. Leurs conditions sont nettement plus favorables que celles accordĂ©es aux compagnies amĂ©ricaines du Bell System. Dans ces conditions, rapatrier la R&D au Canada n’est pas encore un dĂ©bat d’actualitĂ© chez Northern[8].
  • 1956 – Les choses changent avec la signature d'un accord Ă  l’amiable (Consent Decree (en)) entre le ministĂšre de la Justice amĂ©ricain et AT&T qui limite les activitĂ©s de ce dernier au systĂšme tĂ©lĂ©phonique national et aux services gouvernementaux. Le dĂ©cret impose Ă  AT&T et sa branche Ă©quipements Western Electric d’accorder les mĂȘmes conditions commerciales Ă  tous ceux qui en feraient la demande. Cet accord signifie la fin de la position avantageuse dont bĂ©nĂ©ficiait jusque-lĂ  Northern Electric. L’accĂšs aux informations technologiques devient plus difficile. Le canadien dĂ©cide d’investir dans la recherche industrielle pour dĂ©velopper ses propres produits. ParallĂšlement, Western Electric se retire du capital de Northern Electric. Ces changements s’effectuent progressivement sur plusieurs annĂ©es[8].
  • 1957 – CrĂ©ation de la division R&D de Northern dont les laboratoires sont progressivement regroupĂ©s Ă  Ottawa. Ils commencent par dĂ©velopper un commutateur rural d’une capacitĂ© de 600 lignes, baptisĂ© SA-1, basĂ© sur une technologie Ă©lectromĂ©canique Ă  barres croisĂ©es (cross-bar) Ă  partir de plans des systĂšmes japonais C2 et C3 obtenus auprĂšs de NTT. Dans les annĂ©es 1960, Northern en produira plus d’un millier d’unitĂ©s qui seront dĂ©ployĂ©es au Canada et exportĂ©es dans quelques pays europĂ©ens. ParallĂšlement, depuis 1955, Northern continue Ă  fabriquer les systĂšmes cross-bar no 5 de Western Electric d’une capacitĂ© de 25 000 lignes pour les zones urbaines[8].
  • 1958 – Northern Electric met en Ɠuvre la route hertzienne trans-continentale Trans-Canada Skyway. Il s’agit pour l’époque du rĂ©seau de transmission micro-ondes le plus Ă©tendu au monde couvrant une distance de 6 200 km et comportant 139 stations.
  • 1962 – Northern Electric devient une filiale en propriĂ©tĂ© exclusive de l'opĂ©rateur Bell Telephone Company of Canada aprĂšs que celui-ci a achetĂ© les derniĂšres parts de Western Electric[8]
  • 1964 – Mise en place de partenariats avec des universitĂ©s canadiennes qui participent Ă  la formation d’étudiants et d’ingĂ©nieurs en activitĂ©s. La canadianisation de la recherche en tĂ©lĂ©communications est bien avancĂ©e[8].
  • 1966 – Northern Electric publie le premier rapport de recherches qui examine la possibilitĂ© d'utiliser la fibre pour transporter de l'information.
  • 1967 – CrĂ©ation de Northern Electric Telekomunikas AS (NETAS), entreprise mixte dĂ©tenue Ă  49 % par Northern et le reste par l’opĂ©rateur principal en Turquie. Une usine est ouverte Ă  Istanbul qui fabrique sous licence des centraux tĂ©lĂ©phoniques. C’est historiquement la toute premiĂšre fois que Northern Electric s’aventure hors du Canada[8].
  • 1968 – DĂ©but de l’expĂ©rimentation Ă  Ottawa du SP-1, un central tĂ©lĂ©phonique Ă  commande par programme enregistrĂ©, basĂ© sur une matrice de commutation dite « spatiale ». Il s’agit du premier commutateur Ă©lectronique disponible en AmĂ©rique du Nord sur le segment de 2 000 Ă  20 000 lignes. Il sera dĂ©ployĂ© au Canada et aux États-Unis de 1971 Ă  1978. Il s’agit surtout du tout premier commutateur conçu de bout en bout au Canada[8].

1971 : le pari du numérique permet à Northern de percer sur le marché US

AprĂšs avoir fait ses premiĂšres armes avec le commutateur SP-1, Northern Telecom lance le dĂ©veloppement d’une gamme complĂšte de commutateurs entiĂšrement numĂ©riques pour les entreprises (SL-1) et pour les opĂ©rateurs (DMS). Le pari de Northern est audacieux car Ă  cette Ă©poque beaucoup de compagnies tablent plutĂŽt sur la technologie concurrente dite spatiale et ne voient pas l’arrivĂ©e Ă  maturitĂ© de la technologie numĂ©rique avant les annĂ©es 1980.

Le marchĂ© intĂ©rieur canadien ne suffit pas pour rentabiliser de tels investissements en R&D. Il faut dĂ©sormais trouver de nouveaux marchĂ©s Ă  l’international. Les regards se tournent naturellement en premier vers les États-Unis oĂč se trouvent la moitiĂ© du parc mondial de lignes tĂ©lĂ©phoniques. AprĂšs avoir grandi en tant que sous-traitant docile de AT&T (ex Western Electric), Northern va prendre l’avantage sur son ancien maĂźtre sur son marchĂ© domestique. Le canadien utilise une innovation de rupture – la commutation numĂ©rique – et profite de changements rĂšglementaires – l’ouverture du marchĂ© longue distance puis le dĂ©mantĂšlement d’AT&T – pour devenir un acteur incontournable aux États-Unis. Le canadien se situe au premier rang dans la numĂ©risation des rĂ©seaux, une tendance qui va se gĂ©nĂ©raliser partout Ă  travers le monde tout au long des annĂ©es 1980 et 1990.

  • 1971 – CrĂ©ation des laboratoires Bell-Northern Research ("BNR") (en). PropriĂ©tĂ© commune de Bell Canada Ă  51 % et de Northern Electric Ă  49 %, ils constituent le plus important organisme de recherche et dĂ©veloppement indĂ©pendant au Canada. Sur la base d’études menĂ©es depuis 1968, BNR a pour vision stratĂ©gique de dĂ©velopper une famille de commutateurs entiĂšrement numĂ©riques comme alternative plus Ă©conomique aux systĂšmes de commutation Ă©lectromĂ©caniques analogiques ou spatiaux employĂ©s jusque-lĂ . C'est l'initiative « Digital World ».
  • 1971 – John Lobb, ancien patron de ITT pour l’AmĂ©rique du Nord, prend la tĂȘte de Northern Electric. Il va renforcer l’internationalisation de la sociĂ©tĂ© : « Je leur ai dit que j’étais d’accord pour devenir PrĂ©sident Ă  condition qu’ils veuillent attaquer le marchĂ© amĂ©ricain et aussi Ă  condition qu’ils finissent par faire de Northern une entreprise publique au lieu d’une filiale exclusive de Bell »[8].
  • 1971 – CrĂ©ation en fin d’annĂ©e de la filiale amĂ©ricaine baptisĂ©e Northern Telecom Inc (NTI) car le nom Northern Electric Ă©tait dĂ©jĂ  pris aux États-Unis. En 1976, la maison mĂšre choisira de se rebaptiser elle-mĂȘme Northern Telecom. NTI commence par tisser des liens avec les opĂ©rateurs indĂ©pendants (IOC). Il s’agit d’opĂ©rateurs non liĂ©s au Bell System, prĂ©sents principalement dans les collectivitĂ©s locales en milieu rural, de petite taille mais trĂšs nombreux (plusieurs milliers), et qui entrent alors dans un cycle de renouvellement de leurs Ă©quipements tĂ©lĂ©phoniques. Ce seul marchĂ© reprĂ©sente plus du double du marchĂ© canadien. Le concurrent amĂ©ricain AT&T a prĂ©fĂ©rĂ© se concentrer sur le dĂ©veloppement de centraux basĂ©s sur la technologie spatiale, de grande capacitĂ© (no 1 ESS et no 4-ESS). Un boulevard se prĂ©sente donc devant Northern qui va dĂ©velopper pour ces opĂ©rateurs des centraux innovants, le DMS-10.
À partir des annĂ©es 1970, notamment avec le DMS, Nortel se mĂ©tamorphose et devient un acteur sur la scĂšne mondiale des tĂ©lĂ©coms. EntiĂšrement numĂ©rique, trĂšs robuste, ce commutateur a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© sous toutes les latitudes dans plus de 73 pays. Le parc installĂ© reprĂ©sente plus de 220 millions de lignes
  • 1975 – Aboutissement de l'initiative «Digital World» avec le lancement commercial d’un PABX entiĂšrement numĂ©rique, capable de rĂ©pondre aux besoins des entreprises grandes et moyennes, baptisĂ© SL-1, prĂ©dĂ©cesseur du Meridian-1[8].
  • 1976 – Northern annonce le DMS (Digital Multiplexing System), une gamme complĂšte de commutateurs numĂ©riques pour les opĂ©rateurs, capables de remplacer avantageusement plusieurs types de commutateurs Ă©lectro-mĂ©caniques mis au point par les ingĂ©nieurs d'AT&T plusieurs dĂ©cennies auparavant. Northern Telecom possĂšde alors une avance de deux ou trois ans sur ses principaux concurrents. Le DMS-10, qui intĂ©resse les opĂ©rateurs indĂ©pendants amĂ©ricains « IOC », est le premier Ă  entrer en service Ă  Disney World en Floride en octobre 1977. Le DMS-200 est lancĂ© en janvier 1979 avec l’ouverture Ă  la concurrence rĂ©glementĂ©e du marchĂ© longue distance[9], le DMS-100 (local) en septembre 1979, le DMS-100/200 (local/inter-urbain) en juin 1980, le DMS-300 (international) en septembre 1981, le DMS-250 (services spĂ©cialisĂ©s et services aux entreprises) en mai 1982[8].
  • 1979 – La sociĂ©tĂ© a ouvert 25 usines et elle emploie 13 000 personnes aux États-Unis. Elle achĂšte ou prend des participations dans diverses sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines (semi-conducteurs et sous-systĂšmes divers)[8].
  • 1982 – DĂ©mantĂšlement du Bell System sous la pression des autoritĂ©s de rĂ©gulation AmĂ©ricaines. PrĂšs de 90 % du marchĂ© amĂ©ricain est ouvert Ă  la concurrence. Les ventes de Northern aux sept compagnies rĂ©gionales de tĂ©lĂ©phone (RBOC), devenues indĂ©pendantes les unes des autres et indĂ©pendantes d'AT&T, dĂ©passent trĂšs rapidement celles rĂ©alisĂ©es avec les opĂ©rateurs indĂ©pendants (IOC). Northern Telecom devient l'un des deux plus importants fournisseurs et contrĂŽle prĂšs de 43 % du marchĂ© de la commutation publique dans ce pays[10].
  • 1983 – Les ventes de Northern aux États-Unis dĂ©passent pour la premiĂšre fois celles rĂ©alisĂ©es au Canada[8]. La sociĂ©tĂ© ouvre des laboratoires aux États-Unis dans la Silicon Valley en 1975, dans le Research Triangle Park en Caroline du Nord et Ă  Richardson au Texas dans les annĂ©es 1980.

La participation de Bell Canada dans le capital de Northern Telecom baisse graduellement : prĂšs de 100 % en 1962, 90,1 % en 1973, 89,9 % en 1974, 69,2 % en 1975, 61 % en 1978, 54,5 % en 1979, 53,4 % en 1983. En Janvier 2000, la holding BCE rĂ©trocĂšde une derniĂšre participation d’environ 37 % dans Nortel Networks Ă  ses porteurs d’actions ordinaires[11]. Au terme de cette opĂ©ration, qui ressemble Ă  celle rĂ©alisĂ©e en 1996 par l’opĂ©rateur amĂ©ricain AT&T avec l’équipementier Lucent, BCE ne conserve qu’une participation d’environ 2 % dans Nortel. 118 ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© sa branche industrielle, Nortel est ainsi devenue une entreprise multinationale totalement indĂ©pendante.

1980 : expansion géographique et diversification sectorielle

Les ventes aux États-Unis et au Canada ont longtemps reprĂ©sentĂ© l’essentiel du chiffre d’affaires du groupe. AprĂšs le succĂšs rencontrĂ© aux États-Unis, Northern Telecom poursuit son expansion internationale en AmĂ©rique Latine, en Europe et en Asie, en accompagnant les Ă©tats dans leurs programmes de modernisation des rĂ©seaux (accroissement de la tĂ©lĂ©-densitĂ©, numĂ©risation, nouveaux services) et/ou d’ouverture progressive des marchĂ©s tĂ©lĂ©coms Ă  la concurrence. Des filiales et/ou des alliances avec des groupes locaux puissants sont crĂ©Ă©es dans les principaux pays. Le marchĂ© des centraux tĂ©lĂ©phoniques numĂ©riques ne va pas durer Ă©ternellement. Aussi, la sociĂ©tĂ© investit sur les marchĂ©s les plus porteurs des tĂ©lĂ©coms - les radiocommunications mobiles et les transmissions de donnĂ©es par paquets - avec la crĂ©ation de laboratoires spĂ©cialisĂ©s aux États-Unis et en France.

  • 1976 – Ratification de la norme X.25 par le CCITT. Les commutateurs en mode paquet Northern SL-10 (plus tard connus sous le nom de DPN) sont dĂ©ployĂ©s la mĂȘme annĂ©e dans le nouveau rĂ©seau DATAPAC de Bell. Deux ans plus tard, la Deutsche Bundespost retient ces mĂȘmes commutateurs pour Ă©quiper son propre rĂ©seau de commutation de paquets (DATEX-P), suivie par les opĂ©rateurs publics en Suisse, en Autriche, au Portugal, en Irlande, Ă  Hong Kong, par les sept opĂ©rateurs rĂ©gionaux en AmĂ©rique ainsi que par de trĂšs nombreuses entreprises privĂ©es : la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de Belgique, la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale des États-Unis, la Barclays Bank, le rĂ©seau mondial SWIFT chargĂ© des transferts de fonds inter-bancaires, etc.
  • 1983 – Premiers commutateurs numĂ©riques DMS dĂ©ployĂ©s en RĂ©publique populaire de Chine. PremiĂšre utilisation au niveau mondial de la modulation d'amplitude en quadrature Ă  64 Ă©tats (QAM-64) dans les systĂšmes micro-ondes radio, permettant le transport d’un volume d’information plus important au sein d’une bande de frĂ©quence donnĂ©e.
  • 1983 – Ouverture de laboratoires de R&D et du siĂšge europĂ©en au Royaume-Uni, premier pays en Europe Ă  ouvrir son marchĂ© tĂ©lĂ©coms Ă  la concurrence
  • 1985 – Northern Telecom investit au Japon, considĂ©rĂ© alors comme l’un des marchĂ©s les plus restrictifs aux groupes Ă©trangers, et devient la premiĂšre entreprise canadienne cotĂ©e en bourse Ă  Tokyo, le premier fournisseur Ă©tranger de NTT en commutation privĂ©e (PABX) et en commutation publique (livraison de 750 centraux tĂ©lĂ©phoniques DMS-10)[8].
  • 1987 – Prise de participation de 27 % dans le capital du groupe britannique STC Plc. (en), un des fournisseurs attitrĂ©s de l’opĂ©rateur BT et de quelques autres opĂ©rateurs historiques en Europe. STC a trois activitĂ©s principales : les transmissions optiques, les cĂąbles sous-marins, les systĂšmes de communications mobiles. En 1990, Northern Telecom en prend le contrĂŽle dans le cadre d’une OPA de 2,6 milliards de dollar US[8].
  • 1988 – DĂ©but de la commercialisation du Norstar, un systĂšme de communications numĂ©rique intĂ©grĂ© pour les PME (tĂ©lĂ©phonie, messagerie unifiĂ©e, centre d’appels
) qui sera vendu Ă  prĂšs d’un million d’entreprises[12]. Northern Telecom investit en France sur le marchĂ© des autocommutateurs numĂ©riques. Mais c'est surtout dans les rĂ©seaux mobiles avec le groupe LagardĂšre que Northern Telecom va investir en France.
  • 1989 – Northern Telecom annonce le lancement d’une nouvelle gamme de systĂšmes de transmission opto-Ă©lectronique basĂ©s sur la norme SONET/SDH. Ces systĂšmes sont dĂ©ployĂ©s par Bell Ă  MontrĂ©al en 1990 et dans le premier rĂ©seau optique transcanadien, plus rapide et plus Ă©conomique que les systĂšmes de transmission sur cĂąbles en cuivre employĂ©s prĂ©cĂ©demment. C'est l'initiative “Fiber World”.
  • 1990 – Contrat important avec le rĂ©seau privĂ© SITA (SociĂ©tĂ© Internationale de TĂ©lĂ©communications AĂ©ronautiques), coopĂ©rative regroupant plus de 200 compagnies aĂ©riennes, qui achĂšte 300 commutateurs Northern DPN-100 pour Ă©quiper ses points de prĂ©sence dans 185 pays.
  • 1992 – Northern Telecom cherche Ă  se renforcer sur le marchĂ© du mobile aux normes GSM/DCS/PCS, qui est trĂšs porteur. De son cĂŽtĂ© l’industriel français Jean-Luc LagardĂšre, prĂ©sent dans une dizaine de mĂ©tiers (espace, dĂ©fense, tĂ©lĂ©coms, transport, automobile
), est engagĂ© dans une restructuration stratĂ©gique de son groupe sur fond de concentration des industries aĂ©rospatiales (rapprochement Matra - AĂ©rospatiale, rapprochement avec la sociĂ©tĂ© allemande DASA, fusion Matra - Hachette[13]). L’homme d’affaires cherche un partenaire d’envergure mondiale pour sa filiale tĂ©lĂ©communications Matra Communication. Celle-ci est en France le numĂ©ro 2 derriĂšre Alcatel, mais est Ă  l'Ă©chelle mondiale un acteur trĂšs modeste en voie de marginalisation avancĂ©e (22e rang). Par ailleurs, sa profitabilitĂ© n'est pas excellente[14] - [15] - [16] - [17]. Northern Telecom prend une participation de 20 % dans Matra Communication. L'accord prĂ©voit aussi la crĂ©ation de deux coentreprises dĂ©tenues Ă  50/50, l'une dans les rĂ©seaux publics et l'autre, Nortel Matra Cellular, dans les radiocommunications publiques Ă  la norme GSM[18] - [19] - [20] - [21] - [22] - [23].
  • 1993 – L'annonce de mauvais rĂ©sultats financiers[24] - [25] pousse Paul Stern, PDG de Nortel Ă  la personnalitĂ© controversĂ©e, Ă  dĂ©missionner. Il est remplacĂ© par Jean Monty, ancien patron de l'opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique Bell Canada[26]. Jean Monty restaure la confiance des grands clients en AmĂ©rique du Nord et la profitabilitĂ© du groupe. Il se dĂ©sengage d’activitĂ©s jugĂ©es non stratĂ©giques, notamment l'activitĂ© cĂąbles sous-marins (STC Submarine Systems (en)) est cĂ©dĂ©e Ă  Alcatel CĂąble (groupe Alcatel-Alsthom)[27]. Sous la prĂ©sence de Jean Monty (pĂ©riode 1993[28]-1996[29]), le nombre de salariĂ©s passera d’environ 58 000 Ă  70 000 personnes et le chiffre d’affaires d’environ 8,4 Ă  12,8 milliards de dollars (+50 %).
  • 1993 – Northern Telecom accroĂźt sa prĂ©sence en Chine et dĂ©ploie le premier rĂ©seau de transmissions de donnĂ©es dans ce pays[30] - [31]
  • 1994 – L'opĂ©rateur mobile britannique Mercury (Groupe Cable & Wireless) choisit Nortel Matra Cellular en tant que deuxiĂšme fournisseur pour son rĂ©seau GSM One-2-One. Cette opĂ©ration est le plus gros contrat GSM dĂ©crochĂ© depuis la formation de la coentreprise hors du marchĂ© français oĂč elle a par ailleurs Ă©tĂ© choisie par France TĂ©lĂ©com comme second fournisseur GSM dans les rĂ©gions Sud, Centre et Normandie[32]. Des contrats GSM sont signĂ©s Ă  TaĂŻwan[33], en Australie, en Autriche, en Chine, en Tunisie, ainsi qu'aux États-Unis.
  • 1994 – Nortel annonce qu’il va monter en puissance dans Matra Communication en faisant passer sa participation de 20 % Ă  50 %[34]. Bouygues Telecom vient de dĂ©crocher la licence pour le troisiĂšme rĂ©seau mobile Ă  la norme GSM[35]. MalgrĂ© les tentatives de pression politique de certains concurrents[36], Nortel Matra Cellular est finalement choisi comme principal partenaire de Bouygues pour la construction du troisiĂšme rĂ©seau[37].
  • 1995 – CrĂ©ation de coentreprises dans diffĂ©rents pays europĂ©ens. AprĂšs LagardĂšre en France, Nortel noue des alliances similaires avec le groupe industriel allemand DASA (Daimler Mercedes-Benz, avant la crĂ©ation de EADS) en Allemagne[38] et avec Olivetti (Sixtel) en Italie[39].
  • 1995 – Centenaire de la sociĂ©tĂ©, qui choisit de s’appeler Nortel afin de mieux marquer son Ă©volution du mĂ©tier historique de la tĂ©lĂ©phonie vers celui des rĂ©seaux multiservices basĂ©s sur la commutation de paquets et le protocole Internet

De 1995 Ă  2009 : le virage vers Internet

  • 1997 – Premier dĂ©ploiement commercial au Texas d’un rĂ©seau optique basĂ© sur des systĂšmes 10 gigabit par seconde (OC-192/STM-64) permettant de combiner huit longueurs d’onde (80 Gbit/s) sur une seule fibre.
  • Juin 1998 – Nortel achĂšte Bay Networks dans le cadre d’une transaction estimĂ©e Ă  6,9 milliards de dollars par Ă©change d’actions. Issue de la fusion en 1994 des sociĂ©tĂ©s SynOptics et Wellfleet, Bay Networks est devenu, par le biais d’opĂ©rations de croissance externe successives, le numĂ©ro 3 mondial des Ă©quipements de rĂ©seau informatique. Bay Networks emploie environ 5 900 personnes Ă  l’échelle mondiale et rĂ©alise un chiffre d’affaires d’environ 600 millions de dollars. Cette opĂ©ration permet de combiner les produits des deux sociĂ©tĂ©s et de crĂ©er une gamme complĂšte d’équipements pour les rĂ©seaux IP d’entreprise : LAN, IP, routage, tĂ©lĂ©phonie sur IP, gestion de rĂ©seau. Elle apporte Ă  Nortel de nouveaux canaux de distribution. Le nouvel ensemble est rebaptisĂ© Nortel Networks[40] - [41] - [42] - [43] - [44].
  • 1998 – Matra Nortel Communications (MNC), filiale dĂ©tenue Ă  50-50 %, rĂ©unit dĂ©sormais en une seule sociĂ©tĂ© les activitĂ©s rĂ©seaux d'entreprises et radiocommunications professionnelles de Matra Communication (LagardĂšre) avec les activitĂ©s rĂ©seaux d’entreprises et d’opĂ©rateurs de Nortel. Elle rĂ©alise un chiffre d’affaires annuel de 5,7 milliards de Francs (868 millions d’euros). Une seconde sociĂ©tĂ©, Nortel Matra Cellular (NMC), contrĂŽlĂ©e par MNC (34 %) et par Nortel (66 %), est responsable des activitĂ©s mobiles en France et Ă  l’international[45].
  • Juin 1999 – L’opĂ©rateur britannique British Telecom (BT) annonce le dĂ©ploiement en Espagne d’un rĂ©seau de nouvelle gĂ©nĂ©ration basĂ© sur le protocole internet. C’est l’un des tout premiers rĂ©seaux de tĂ©lĂ©phonie sur IP de cette taille dĂ©ployĂ©s par un opĂ©rateur[46].
  • Janvier 2000 – Premier dĂ©ploiement commercial d’un rĂ©seau capable de transporter voix et donnĂ©es sur une fibre optique au dĂ©bit de 1,6 tĂ©rabit par seconde en combinant 160 longueurs d’onde sur une seule fibre[47]. Nortel dĂ©tient 45,5 % du marchĂ© des Ă©quipements DWDM (valeur 1,5 milliard de dollars au premier trimestre 2000), 71,1 % du marchĂ© mĂ©tropolitain DWDM et 44,6 % du marchĂ© des solutions optique Ă  longue portĂ©e selon une Étude de l’institut Dell’Oro Group[48].
  • FĂ©vrier 2000 – Nortel occupe au niveau mondial une position dominante sur le marchĂ© de la commutation WAN pour les rĂ©seaux de transmission de donnĂ©es (gamme PASSPORT). La France reprĂ©sente le plus gros marchĂ© europĂ©en avec plusieurs centaines d'exemplaires vendus. France Telecom par exemple a dĂ©ployĂ© plus de 1900 commutateurs dans ses rĂ©seaux (Equant, Transpac, Global One)[49].
  • Mars 2000 – Explosion de la bulle technologique. La sociĂ©tĂ© traverse plusieurs annĂ©es difficiles : chute du titre en bourse, annonces de restructurations, irrĂ©gularitĂ©s comptables.
  • Mars 2000 – Premiers essais d’appels et de transmissions de donnĂ©es Ă  haut dĂ©bit sur technologie CDMA 2000 1XRTT, dans diverses conditions de mobilitĂ© (en milieu intĂ©rieur, piĂ©ton en dĂ©placement, appels Ă  partir d’un vĂ©hicule) dans le cadre d’un rĂ©seau pilote pour le compte de reprĂ©sentants des opĂ©rateurs Bell Mobility et Sprint PCS. Ces essais sont la premiĂšre Ă©tape avant le dĂ©ploiement Ă  plus grande Ă©chelle en CorĂ©e et en AmĂ©rique du Nord de vĂ©ritables services d’accĂšs Ă  l’internet en situation de mobilitĂ© pour les abonnĂ©s CDMA 3G[50]
  • FĂ©vrier 2001 – Premier rĂ©seau mobile de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration UMTS en exploitation commerciale chez Airtel Movil SA, maintenant propriĂ©tĂ© de Vodafone. Cette annonce est importante sur la scĂšne de la 3G europĂ©enne dans la mesure oĂč le marchĂ© espagnol est en avance de phase pour l’ouverture commerciale des services UMTS et qu’elle montre l’avance technologique prise par Nortel dans la conception de rĂ©seaux Internet mobiles.
  • Novembre 2001 – Contrat de 1,1 milliard de dollar US sur quatre ans avec Sprint portant sur la transformation d’une premiĂšre tranche de 3,6 millions de lignes de son rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique local (“class 5“) en un rĂ©seau de nouvelle gĂ©nĂ©ration fondĂ© sur la commutation de paquets. Sprint est la premiĂšre grande compagnie de tĂ©lĂ©phone locale en AmĂ©rique du Nord Ă  convertir ainsi son rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique commutĂ©[51]
  • 2001 – China Telecom, le plus important opĂ©rateur de rĂ©seau fixe en RĂ©publique populaire de Chine, China Railcom (en) et China Unicom retiennent Nortel pour construire un nouveau rĂ©seau backbone multiservices. China Mobile et China Unicom retiennent Nortel dans le cadre de contrats d’extensions pour leurs rĂ©seaux mobiles.
  • 2001 – Deutsche Telekom retient Nortel pour la fourniture et l’installation de solutions de rĂ©seau intelligent pour T-Net, le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique numĂ©rique allemand qui comporte environ 40 millions de clients.
  • 2002 – Verizon est le premier grand opĂ©rateur local aux États-Unis Ă  utiliser un rĂ©seau Ă  commutation de paquets pour l’acheminement du trafic tĂ©lĂ©phonique de façon commerciale (plusieurs millions de minutes par jour).
  • 2003 – China Telecom, le plus important opĂ©rateur de rĂ©seau fixe en RĂ©publique populaire de Chine, choisit Nortel pour moderniser ses rĂ©seaux IP dans les provinces de Zhejiang et de Hubei.
  • 2003 – Nortel livre la 50 millioniĂšme ligne de tĂ©lĂ©phonie d’entreprise.
  • 2003 – Nortel annonce que sa solution de rĂ©seaux maillĂ©s sans fil, architecture WLAN, est expĂ©rimentĂ©e avec le Massachusetts Institute of Technology. PrĂ©cĂ©demment Nortel avait annoncĂ© avoir mis au point une solution permettant de lier des rĂ©seaux Ă©tendus (WAN) et des rĂ©seaux WLAN de maniĂšre sĂ©curisĂ©e, permettant ainsi aux utilisateurs d’effectuer des transferts entre des rĂ©seaux 2G/3G et des hot spots.
  • 2003 – Plusieurs contrats dans le domaine de la tĂ©lĂ©phonie mobile de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration avec des opĂ©rateurs comme Orange et AT&T Wireless (maintenant AT&T Mobility) basĂ©s sur la technologie W-CDMA. Un rĂ©seau CDMA 1xEV-DO est lancĂ© commercialement par Verizon Wireless, fournissant aux utilisateurs des services mobiles data haut dĂ©bit.
  • 2004 – Le groupe est le premier Ă©quipementier tĂ©lĂ©coms Ă  avoir rĂ©ussi la deuxiĂšme phase de tests du laboratoire d'interopĂ©rabilitĂ© de l'UniversitĂ© du New Hampshire (UNH-IOL) pour IPv6, successeur du protocole IPv4, qui forme la base de l'Internet.
  • En avril 2005, Nortel a fait l’acquisition de PEC solutions dans le cadre d’une transaction estimĂ©e Ă  448 millions de dollars en numĂ©raire. PEC est une sociĂ©tĂ© de services fondĂ©e en 1985 et basĂ©e Ă  Fairfax en Virginie, qui emploie 1 700 salariĂ©s rĂ©partis dans neuf États amĂ©ricains, spĂ©cialisĂ©e dans les services informatiques aux administrations gouvernementales civiles et de dĂ©fense sur le marchĂ© nord-amĂ©ricain. Elle compte des clients aussi divers que le FBI, l'US Postal ou le gouvernement fĂ©dĂ©ral. PEC a rĂ©alisĂ© un bĂ©nĂ©fice net de 4,7 millions de dollars sur un chiffre d'affaires de 62,6 millions lors du quatriĂšme trimestre 2004[52].
  • En dĂ©cembre 2005, Nortel a fait l’acquisition de Tasman Networks dans le cadre d’une transaction estimĂ©e Ă  99,8 millions de dollars en numĂ©raire. Tasman Networks est une sociĂ©tĂ© fondĂ©e en 1997, basĂ©e Ă  San JosĂ© en Californie, spĂ©cialisĂ©e dans le dĂ©veloppement de routeurs WAN IP Ă  haute performances[53].
  • DĂ©cembre 2006 - Nortel s'est dĂ©sengagĂ© du marchĂ© de l'accĂšs radio UMTS (UTRAN). Les actifs et les passifs relatifs Ă  cette activitĂ© ont Ă©tĂ© repris par Alcatel-Lucent. Un protocole d'accord non contraignant a Ă©tĂ© annoncĂ© le 4 septembre 2006 et la finalisation de la vente a Ă©tĂ© annoncĂ©e[54] le 2 janvier 2007. La cession inclut le portefeuille de produits AccĂšs UMTS de Nortel, composĂ© du contrĂŽleur de rĂ©seau de radiocommunication (RNC), des produits Node B, des solutions OAM, des services connexes et les actifs qui y sont attachĂ©s. Les autres activitĂ©s mobiles de Nortel ne sont pas concernĂ©es par la transaction. Nortel continuerait Ă  dĂ©velopper et supporter les solutions cƓur de rĂ©seau UMTS[55], ainsi que les solutions pour l'Ă©volution du cƓur de rĂ©seau et de l'accĂšs GSM, ainsi que les technologies GSM-R, GPRS et EDGE sans oublier les cƓurs et accĂšs CDMA.

2000-2009 : un groupe dans la tourmente

Le secteur des tĂ©lĂ©communications connaĂźt Ă  partir de mars 2000 une importante rĂ©cession : c'est la bulle technologique. Les Ă©quipementiers qui avaient un niveau d’exposition Ă©levĂ© sur le marchĂ© des rĂ©seaux d'opĂ©rateurs (ce qui Ă©tait le cas de Nortel Ă  hauteur de plus de 80 % Ă  cette Ă©poque) voient leur carnet de commandes rĂ©trĂ©cir comme une peau de chagrin sous l’effet des difficultĂ©s financiĂšres des opĂ©rateurs historiques et des faillites des nouveaux entrants. Le dĂ©sĂ©quilibre des bilans est accentuĂ© par la dĂ©prĂ©ciation de nombreux actifs qui avaient Ă©tĂ© achetĂ©s au prix fort durant les annĂ©es 1995-2000. AprĂšs une pĂ©riode de forte croissance sous l’effet de la spĂ©culation, le titre de la sociĂ©tĂ© atteint son apogĂ©e en septembre 2000 Ă  prĂšs de 124 dollars canadiens, puis effectue une chute vertigineuse pour ne valoir plus que 0,47 dollar en aoĂ»t 2002. L’émotion est vive au Canada oĂč Nortel est Ă  la fois une sociĂ©tĂ© technologique emblĂ©matique et oĂč, en raison d’une lĂ©gislation plus restrictive vis-Ă -vis des plans de pension basĂ©s sur des valeurs Ă©trangĂšres, son titre est l'un des plus dĂ©tenus. Pour donner une mesure de l’incidence du sinistre dans l’économie canadienne, Nortel reprĂ©sentait alors plus du tiers du total de la capitalisation boursiĂšre de toutes les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur le Toronto Stock Exchange (TSX). Du niveau maximum de 398 milliards de dollars canadiens en septembre 2000, la capitalisation de Nortel tombe Ă  moins de 5 milliards en aoĂ»t 2002. Ce qui signifie que les investisseurs ont perdu prĂšs de 400 milliards de dollars Ă  cause de la dĂ©confiture boursiĂšre de Nortel. Elle a affectĂ© une population Ă©largie d'Ă©pargnants notamment via les actifs dĂ©tenus par les fonds de pension collectifs et les rĂ©gimes individuels (REER et FERR).

En octobre 2001, un communiquĂ© annonce que le PDG, John Roth, a dĂ©cidĂ© de prendre sa retraite, laissant la place Ă  la tĂȘte de la sociĂ©tĂ© Ă  Frank Dunn, qui Ă©tait jusque-lĂ  son directeur financier. Ce changement fera naĂźtre par la suite une sĂ©rie de controverses d'une part sur le montant des gains perçus par John Roth avant son dĂ©part (salaires et stock options), d'autre part sur le rĂŽle et les responsabilitĂ©s de chacun dans le scandale financier qui commence Ă  apparaĂźtre. Des recours en nom collectif sont dĂ©posĂ©s en 2001 en AmĂ©rique du Nord[56]. Nortel procĂšde Ă  une rationalisation de son exploitation et supprime plusieurs dizaines de milliers d’emplois[57].

En dĂ©but d’annĂ©e 2004, le secteur des tĂ©lĂ©coms commence Ă  reprendre des couleurs[58]. Les investisseurs se rĂ©jouissent de la reprise du cours de l’action Nortel[59], mais dĂ©chantent, aprĂšs l'annonce du report du dĂ©pĂŽt de ses rĂ©sultats annuels 2003[60]. Le groupe canadien, aprĂšs plusieurs autres sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur le New York Stock Exchange[61], est Ă  son tour atteint par de graves irrĂ©gularitĂ©s comptables[62] sur les exercices 2000-2003. Les sanctions tombent rapidement : le PDG, Frank Dunn (en), et plusieurs membres de l’équipe financiĂšre sont limogĂ©s en avril 2004[63]. Mais les consĂ©quences pour la sociĂ©tĂ©, ses salariĂ©s et ses actionnaires sont lourdes. Nortel doit rĂ©examiner de maniĂšre exhaustive l’ensemble de ses comptes sur plusieurs annĂ©es[64], un travail considĂ©rable pour une entreprise multinationale de cette taille. Elle n’est pas en mesure Ă  la premiĂšre Ă©chĂ©ance et ensuite pendant plusieurs mois de publier ses rapports financiers pĂ©riodiques[65], ce qui a pour incidences de dĂ©clencher une enquĂȘte des autoritĂ©s des marchĂ©s (la SEC aux États-Unis[66] et la CVMO au Canada[67]), d’affaiblir le titre en bourse, de gĂ©nĂ©rer de nouvelles plaintes en nom collectif[56], de distraire l’attention de la sociĂ©tĂ© au niveau opĂ©rationnel et stratĂ©gique alors que son secteur d’activitĂ© amorce une profonde mutation. Les dĂ©boires comptables de Nortel sont une aubaine pour les sociĂ©tĂ©s rivales qui lui savonnent consciencieusement la planche en entretenant l’incertitude et le doute chez ses clients.

Il aura fallu au canadien prĂšs de 600 personnes mobilisĂ©es Ă  plein-temps et plus de 18 mois pour tourner la page des irrĂ©gularitĂ©s comptables[68]. La sociĂ©tĂ© a amĂ©liorĂ© ses contrĂŽles internes Ă  l’égard de l’information financiĂšre et a supprimĂ© les principales faiblesses importantes de ses contrĂŽles comptables. Dans le cadre de son processus de renouvellement organisationnel, le conseil d’administration a Ă©galement dĂ©signĂ© un nouveau cabinet d’experts-comptables indĂ©pendants (la sociĂ©tĂ© KPMG[69]).

La sociĂ©tĂ© est passĂ©e d’une situation de pertes historiques (prĂšs de 25 milliards de dollars US en 2001) Ă  une situation oĂč ses comptes Ă©taient, en 2006, proches de l’équilibre. Avec l’arrivĂ©e en novembre 2005 de Mike Zafirovski (en) Ă  la tĂȘte de la sociĂ©tĂ©, un plan de transformation de la corporation a Ă©tĂ© amorcĂ©, comportant des mesures de rĂ©duction de la structure de coĂ»ts, de recentrage de la sociĂ©tĂ© sur un certain nombre de marchĂ©s clefs et d’amĂ©lioration des processus internes et de la qualitĂ© basĂ©e notamment sur la mĂ©thodologie Six Sigma.

Liquidation de la société

Subissant de plein fouet la crise Ă©conomique de 2008 et ne pouvant plus faire face aux remboursements de la dette, Nortel se dĂ©clare en faillite le 14 janvier 2009 et se place sous la protection de la justice aux États-Unis, au Canada ainsi que dans certaines des filiales europĂ©ennes et asiatiques[70]. Le 25 fĂ©vrier 2009, Nortel Networks annonce la suppression de 3 200 emplois de par le monde, soit environ 10 % de son personnel[71].

En juillet 2009, Nortel cĂšde l'une de ses divisions Ă  Avaya pour un montant de 475 millions de dollars amĂ©ricains[72]. Le mĂȘme mois, Nortel cĂšde sa division Carrier Networks Ă  Ericsson[73]

En décembre 2009, Nortel a obtenu l'approbation des tribunaux pour la cession de certaines de ses activités, dont ses divisions de réseaux optiques et de transport Ethernet à l'entreprise américaine Ciena (CIEN), la vente de ses activités GSM en Amérique du Nord à Ericsson, de ses activités GSM hors Amérique du Nord, et des activités GSM-R à la société Kapsch. En décembre 2009, Avaya rachÚte la branche télécommunications d'entreprises de Nortel (Nortel Enterprise Solutions) pour 915 millions de dollars.

À la fin de juin 2011, le portfolio de brevets de Nortel est vendu pour 4,5 milliards dollars amĂ©ricains Ă  un consortium d'entreprises Ɠuvrant dans la haute technologie : Apple, EMC, Ericsson, Microsoft, RIM et Sony[74].

Activité

Au sein du secteur des télécommunications, Nortel était un fournisseur d'équipements de réseaux, activité également appelée équipementiers ou constructeurs.

Selon son rapport d'activitĂ©s[1], au 31/12/2006, Nortel emploie environ 33 760 collaborateurs rĂ©guliers Ă  temps plein, dont:

  • 7 080 au Canada;
  • 12 950 aux États-Unis;
  • 5 950 dans la zone Europe Moyen Orient Afrique;
  • 7 780 dans d’autres pays.

Les clients de Nortel sont des opérateurs de réseaux fixes, de réseaux mobiles et des opérateurs multiservices ("MSO") sur accÚs haut débit cùble[75] et ADSL notamment. Les clients de la société incluent également des entreprises au sens large : PME, grandes entreprises et administrations.

Les produits proposĂ©s par Nortel incluant des matĂ©riels et logiciels de rĂ©seaux, il s’agit d’équipements pour les rĂ©seaux locaux, mĂ©tropolitains et Ă©tendus, les rĂ©seaux haut dĂ©bit sur fibres optiques et sans fil, la sĂ©curitĂ© et les rĂ©seaux VPN en entreprise, les centres de contact, la tĂ©lĂ©phonie sur IP et les communications unifiĂ©es, les solutions de convergence fixe mobile (architecture standardisĂ©e "IMS"), ainsi que des solutions prĂ©-intĂ©grĂ©es permettant de fournir des services avancĂ©s de vidĂ©o sur les rĂ©seaux Ă  haut dĂ©bit ("IP TV"). Et aussi des prestations de services rĂ©seaux autour des solutions dĂ©veloppĂ©es par l'entreprise.

Structure générale

la société est organisée autour de quatre unités d'affaires[2]:

  • « Enterprise Solutions (ES) » (Solutions d’entreprise)
  • « Carrier Networks (CN) » (RĂ©seaux d'opĂ©rateurs)
  • « Metropolitan Ethernet networks (MEN) » (RĂ©seaux Ethernet MĂ©tropolitains)
  • « Global Services (GS) » ("services mondiaux" ou "Prestations de services rĂ©seaux" en français)

Une filiale séparée Nortel Government Solutions (Solutions Nortel pour les administrations) regroupe toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministÚres et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.

Solutions d’entreprise

Selon son rapport d'activitĂ©s[2], les ventes de Nortel sur le marchĂ© des solutions d’entreprise Ă©taient en 2007 de 2,620 milliards de dollars US, soit environ 23,9 % de son chiffre d’affaires total (10,948 milliards de dollars US). Le marchĂ©, portĂ© par le mouvement de transformation des rĂ©seaux vers le protocole IP ainsi que par la mise en place de nouvelles applications (gestion de la relation client, messagerie unifiĂ©e, travail collaboratif, mobilité ), est l’un des principaux moteurs de croissance du groupe[76]. Ce marchĂ© connaĂźt depuis 2006-2007 d'importantes Ă©volutions, notamment avec un mouvement vers les applications, l'intĂ©gration sur le poste de travail et l'entrĂ©e en scĂšne de grands Ă©diteurs de logiciels comme IBM et Microsoft avec qui Nortel a signĂ© des accords de partenariat.

Ses principaux concurrents comprennent Cisco Systems, Avaya, Alcatel-Lucent, Siemens Enterprise Networks et NEC sur le segment de la téléphonie et des communications unifiées. Cisco Systems est son principal concurrent sur le segment des réseaux convergents de données.

Les produits et services du groupe canadien intéressent une clientÚle dont la taille va de la petite et moyenne entreprise (PME) aux grandes compagnies multinationales. Les ventes sont assurées de maniÚre indirecte via un réseau de partenaires locaux (opérateurs, grossistes, revendeurs, VAR, intégrateurs systÚme, etc.) et dans certains cas en direct aux grands comptes.

Le catalogue entreprise couvre Ă  la fois la tĂ©lĂ©phonie, les rĂ©seaux de donnĂ©es et la sĂ©curitĂ©, ce qui permet Ă  l’équipementier de fournir des solutions de bout en bout pour l’évolution vers les rĂ©seaux convergents IP et de satisfaire les exigences de certains clients qui souhaitent n’avoir qu’un seul fournisseur pour l’ensemble de leur rĂ©seau. Il existe trĂšs peu de constructeurs sur le marchĂ© ayant une offre globale Ă©quivalente « sous le mĂȘme toit ».

Commutation et routage

Sur le marchĂ© de la commutation LAN et du routage, le groupe canadien a revendiquĂ© le deuxiĂšme parc installĂ© data entreprise avec plus de 50 millions de ports Ethernet en commutation LAN et plus de 50 millions de clients VPN IP dĂ©ployĂ©s Ă  l’échelle mondiale. AprĂšs l’acquisition de Tasman Networks, Nortel a proposĂ© diffĂ©rents produits sur le marchĂ© des routeurs WAN sĂ©curisĂ©s d’entreprise, en particulier un produit appelĂ© Nortel Unified Communications Integrated Branch. Il s’agit d’un boĂźtier rĂ©alisant l’intĂ©gration des services voix/donnĂ©es au niveau des sites des clients entreprises. Il a pour particularitĂ© d’embarquer la technologie Microsoft, ce qui permet de dĂ©ployer l’offre Microsoft Converged Office dans les sites distants[77].

Téléphonie mobile d'entreprise

Nortel a fondĂ© une partie de sa croissance sur le dĂ©veloppement des communications mobiles et sans fil d'entreprise. La sociĂ©tĂ© a proposĂ© des solutions WLAN aux normes 802.11 a/b/g depuis 2003, basĂ©e notamment sur des solutions OEM d’origine Trapeze. Avec l’arrivĂ©e de la nouvelle norme 802.11n, il est devenu envisageable de concevoir une entreprise entiĂšrement Ă©quipĂ©e d’une infrastructure sans fil, capable de rĂ©pondre Ă  tous les besoins de communications (Internet, tĂ©lĂ©phonie, communications unifiĂ©es et autres flux temps rĂ©el), et permettant de s’affranchir du coĂ»t et des contraintes liĂ©s au cĂąblage traditionnel. C’est l’initiative « Unwired Enterprise » annoncĂ©e en juillet 2007[78].

Sécurité des réseaux

Un autre marché porteur est celui de la sécurité des réseaux : Nortel s'est adressé à ce marché dans sa globalité y compris sur le LAN, le WLAN et les communications unifiées :

  • SĂ©curitĂ© au niveau des accĂšs distants (passerelles VPN, routeurs VPN, solutions d’accĂ©lĂ©ration et de compression de flux
) pour rĂ©pondre aux besoins des utilisateurs nomades qui souhaitent accĂ©der aux ressources centralisĂ©es de l’entreprise.
  • SĂ©curitĂ© de la pĂ©rimĂ©trie (Firewalls, sondes IDS et IPS avec corrĂ©lateur d’évĂ©nements).
  • SĂ©curitĂ© des serveurs critiques (systĂšme de rĂ©partition de charge issus de l’acquisition de la sociĂ©tĂ© AltĂ©on).
  • SĂ©curitĂ© au niveau des accĂšs des solutions d’accĂšs sans fil (solution WLAN centralisĂ©e, points d’accĂšs passifs, boĂźtiers assurant la gestion des configurations des points d’accĂšs, du roaming, de la couverture radio et de la sĂ©curitĂ©).
  • SĂ©curitĂ© au niveau des applications de tĂ©lĂ©phonie sur IP (solution dĂ©diĂ©e avec chiffrement des flux de tĂ©lĂ©phonie, plan de continuitĂ© d’activitĂ©).
  • SĂ©curitĂ© au niveau des accĂšs au rĂ©seau local (contrĂŽle des postes utilisateurs afin de vĂ©rifier leur conformitĂ© vis-Ă -vis de la politique de sĂ©curitĂ© de l’entreprise avant d’autoriser l’accĂšs au rĂ©seau).

RĂ©seaux d'entreprise

À partir de juin 2006[79], Nortel a proposĂ© des systĂšmes pour la continuitĂ© de services au niveau des succursales (Nortel BCS 3000) qui simplifient et consolident les applications d’interconnexion et d’informatique des sites distants en s’appuyant sur la technologie "Wide area file services (WAFS)". Ces boĂźtiers permettent de rĂ©duire les coĂ»ts informatiques et de gestion des fichiers ainsi que la complexitĂ© inhĂ©rente Ă  l’administration de data centers et de succursales distribuĂ©es gĂ©ographiquement.

Téléphonie d'entreprise

Nortel possĂ©dait des positions historiques fortes dans le domaine de la tĂ©lĂ©phonie d’entreprise, oĂč il revendiquait en 2003 la premiĂšre base installĂ©e au niveau mondial (plus de 50 millions d'utilisateurs[80]). L’offre de PABX IP Ă©tait articulĂ©e autour des systĂšmes voix & donnĂ©es « tout en un » Nortel BCM sur le segment des PME, et des serveurs Nortel CS 1000 et CS 2100 sur le segment des entreprises moyennes et grandes. Ils supportent le protocole de contrĂŽle de session standardisĂ© SIP, aussi bien pour les liaisons intra-entreprise que pour le raccordement aux rĂ©seaux de nouvelle gĂ©nĂ©ration (NGN) des opĂ©rateurs ("SIP trunking")[81].

Nortel Ă©tait prĂ©sent sur les trois marchĂ©s clĂ©s que sont l’AmĂ©rique du Nord, l’Europe et l’Asie. L’institut Gartner Ă©value pĂ©riodiquement un ensemble de fournisseurs en mesure de satisfaire les exigences en communications des entreprises suivant sept segments de marchĂ© (« magic quadrants ») couvrant la tĂ©lĂ©phonie, les centres de contact et les communications unifiĂ©es. Nortel est positionnĂ© par Gartner en 2006 dans la section «leader» sur chacun de ces sept segments[82]. À l’échelle mondiale, le groupe canadien Ă©tait en 2006 le premier fournisseur d’applications de messagerie aux entreprises, le premier fournisseur de lignes tĂ©lĂ©phoniques pour entreprises[83], le deuxiĂšme fournisseur de solutions de tĂ©lĂ©phonie IP d’affaires[84] et le deuxiĂšme fournisseur de centres de contact[85].

Nortel a signĂ© certains des plus importants contrats de tĂ©lĂ©phonie sur IP dans le monde, incluant notamment en Europe un contrat de 150 000 lignes, entiĂšrement basĂ© sur des solutions IP, pour le compte du ministĂšre britannique de la dĂ©fense sous la maĂźtrise d’Ɠuvre de BT, et un contrat aux États-Unis de 300 millions de dollars US avec la SĂ©curitĂ© Sociale en partenariat avec AT&T et General Dynamics[86]. On trouve aussi parmi ses rĂ©fĂ©rences sur ce sujet le groupe de motorisation Rolls-Royce[87] - [88], la chaĂźne d’hĂŽtels InterContinental Ă  Djeddah en Arabie saoudite, la compagnie aĂ©rienne Jazeera Airways au KoweĂŻt, le groupe industriel INDEVCO au Liban, a la Banque d’agriculture en RĂ©publique populaire de Chine, la chaine d’hĂŽtels internationaux Langham Ă  Hong Kong, la chaĂźne de supermarchĂ©s Kroger, avec les magasins Ă  rayons Kohl's et la sociĂ©tĂ© d’établissements de jeux Station Casinos (en) aux États-Unis, avec le groupe de media britannique The Economist[89] - [90], avec The Telegraph Group[91], et le New York Times pour son nouveau siĂšge social.

Réseaux d'opérateurs

Cette unitĂ© d'affaires avait la charge des solutions destinĂ©es aux fournisseurs de services de tĂ©lĂ©communications et multimĂ©dia, qu'ils soient cablo-opĂ©rateurs, opĂ©rateurs fixes, opĂ©rateurs mobiles, en phase de transition ou d'intĂ©gration. Selon son rapport d'activitĂ©s[2], elle a gĂ©nĂ©rĂ© en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 4,493 milliards de dollars US, ce qui reprĂ©sente 41 % du chiffre d’affaires total de la sociĂ©tĂ© (10,948 milliards de dollars US). Ses principaux concurrents sur ce segment de marchĂ© comprennent Ericsson, Alcatel-Lucent, Motorola, Samsung, Nokia Siemens Networks, Huawei, ZTE, NEC et Cisco Systems.

Communications mobiles pour les compagnies de transport ferroviaire

Le portefeuille de produits comprend notamment des Ă©quipements pour les rĂ©seaux mobiles, avec des solutions pour l'Ă©volution cƓur de rĂ©seau et accĂšs GSM, ainsi que les technologies GPRS et EDGE. Nortel est par exemple le fournisseur de l’infrastructure GSM de France Telecom, de Bouygues Telecom ou de l’opĂ©rateur allemand T-Mobile aux États-Unis[92].

Téléphonie mobile ferroviaire

Avec la couverture de plus de 60 000 km de voies ferrĂ©es, Nortel Ă©tait l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions GSM-R, Ă©volution du GSM qui prend en compte les exigences en termes de fiabilitĂ© et de qualitĂ© de service, ainsi que les spĂ©cificitĂ©s d’usages propres aux besoins des entreprises d’exploitation des chemins de fer. Nortel a Ă©tĂ© choisi pour dĂ©ployer des rĂ©seaux GSM-R sur trois continents[93] et dans dix pays, y compris les dĂ©ploiements nationaux pour les trois plus importants opĂ©rateurs ferroviaires en Europe – fournisseur exclusif de RĂ©seau ferrĂ© de France (RFF)[94] - [95], Network Rail au Royaume-Uni[96] - [97], par la Renfe en Espagne[98] et Deutsche Bahn en Allemagne[99]. Nortel a Ă©galement Ă©tĂ© choisi rĂ©cemment par la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne SNTF pour le premier contrat GSM-R sur le continent Africain[100] et par TP Ferro Concesionaria SA pour la ligne Perpignan-Figueres Ă  grande vitesse entre l'Espagne et la France.

Téléphonie mobile 3G

Selon l’institut Dell’Oro Group, Nortel Ă©tait dĂ©but 2007 le deuxiĂšme fournisseur mondial de solutions 3GPP2/CDMA2000 avec environ 26 % de part de marchĂ©[101]. Au 28 dĂ©cembre 2006[102], Nortel a fourni des Ă©quipements EV-DO (Evolution-Data Optimized) Ă  21 des 37 rĂ©seaux commerciaux des principaux opĂ©rateurs mondiaux, notamment Verizon Wireless et Sprint Nextel aux États-Unis, Bell MobilitĂ©[103] et TELUS, au Canada. Nortel a Ă©tĂ© le premier Ă  mettre sur le marchĂ© la technologie EV-DO en AmĂ©rique du Sud avec Embratel (BrĂ©sil)[104], en AmĂ©rique centrale avec TelefĂłnica Guatemala, et la technologie EV-DO Ă  450 MHz en Europe centrale avec TelefĂłnica O2 Czech Republic[105] - [106].

Téléphonie mobile 4G

Nortel avait alignĂ© sa stratĂ©gie de R&D de façon Ă  se concentrer sur un certain nombre de segments de marchĂ©s considĂ©rĂ©s comme porteurs. La sociĂ©tĂ© fondait une partie de sa croissance sur le dĂ©veloppement des technologies mobiles large bande de quatriĂšme gĂ©nĂ©ration (4G) qui comprennent le WiMAX et le Long Term Evolution (LTE), ainsi que dans la tĂ©lĂ©phonie sur IP et les autres applications autour de l’architecture standardisĂ©e IP Multimedia Subsystem (IMS).

Dans le domaine des rĂ©seaux mobiles de quatriĂšme gĂ©nĂ©ration 4G, WiMAX Ă©tait trĂšs prometteur et a Ă©tĂ© la premiĂšre technologie haut dĂ©bit mobile 4G disponible commercialement. WiMAX basĂ© sur la norme IEEE 802.16-2004 peut fournir des services fixes de collecte au sein des rĂ©seaux cellulaires ou ĂȘtre employĂ© Ă  l’accĂšs en remplacement de l’ADSL ou du cĂąble dans certaines rĂ©gions. Avec son Ă©volution (IEEE 802.16-2006), il peut de plus permettre de fournir des services haut dĂ©bit mobiles complĂ©mentaires ou alternatifs aux offres 2G/3G, sur de grandes Ă©tendues, avec beaucoup moins d'infrastructure (entendre avec un coĂ»t moindre) que ce qui est rendu nĂ©cessaire par la croissance des dĂ©bits. Depuis une dizaine d’annĂ©es, Nortel avait acquis une forte expertise dans le domaine des rĂ©seaux maillĂ©s radio (mesh) Wi-Fi et des technologies d'accĂ©lĂ©ration des performances comme le MIMO ou l'OFDM, utilisĂ©es par le WiMAX et pour lesquelles le groupe canadien dĂ©tenait de nombreux brevets technologiques clĂ©s[107]. Nortel Ă©tait l'un des principaux contributeurs aux normes IEEE 802.16, investissant fortement sur ce marchĂ© (plus de 100 millions de dollars en recherche et dĂ©veloppement)[108]. Un accord technologique a Ă©tĂ© annoncĂ© avec Toshiba portant sur le dĂ©veloppement en commun de stations de base pour les rĂ©seaux WiMAX, qui seront proposĂ©es au Japon et Ă  l'Ă©tranger[109]. En avril 2006, Nortel a Ă©galement annoncĂ© la mise sur le marchĂ© de ses propres produits basĂ©s sur la technologie WIMAX mobile MIMO. Les produits sont prĂ©vus pour ĂȘtre disponibles dans les bandes de frĂ©quence allant de 1,5 GHz Ă  3,5 GHz, et pour ĂȘtre commercialisĂ©s dans le monde entier.

Le WiMAX Ă©tait candidat en tant que technologie 4G pour les opĂ©rateurs qui souhaitaient construire de nouveaux rĂ©seaux. Pour les autres, l’évolution des besoins les conduit Ă  atteindre les limites des technologies 3G. Afin de permettre de meilleures performances, Nortel avait investi dans l’intĂ©gration de technologies OFDM et MIMO dans les rĂ©seaux CDMA et GSM. Dans le cadre de la standardisation de la norme LTE, Nortel a contribuĂ© au sein du 3GPP pour accroĂźtre le dĂ©bit et la capacitĂ© des rĂ©seaux UMTS, Ă  l'aide de technologies telles que l'accĂšs en mode paquets en liaison descendante haut dĂ©bit HSDPA et l'accĂšs en mode paquets en liaison montante haut dĂ©bit HSUPA.

Centraux téléphoniques

Nortel doit une grande partie de sa notoriĂ©tĂ© Ă  ses centraux tĂ©lĂ©phoniques numĂ©riques DMS (en) (voir le chapitre histoire de la sociĂ©tĂ©) utilisĂ©s par les opĂ©rateurs de rĂ©seaux fixes et mobiles, avec plus de 220 millions de ports installĂ©s dans 73 pays[10]. Depuis 1997, la sociĂ©tĂ© a fait Ă©voluer ces systĂšmes vers l’IP et s'est s'imposĂ©e sur le marchĂ© en pleine expansion des Ă©quipements pour la tĂ©lĂ©phonie sur IP et les communications unifiĂ©es. Au dĂ©but de 2007, le groupe canadien annonçait avoir mis en service plus de 430 commutateurs logiciel ou softswitches, 34 millions de lignes IP (class 5) et 13 millions de « trunks » (Class 4) dans 55 pays. La sociĂ©tĂ© possĂšde un catalogue de produits complet permettant l’évolution des rĂ©seaux vers le modĂšle de rĂ©seau NGN, notamment des « softswitches » (Nortel CS 1500 et CS 2000), des passerelles media (Nortel MG 3000, 4000, 9000 et 15000), des serveurs pour le contrĂŽle de bordure des rĂ©seaux (Nortel BCP 7100 et 7200). Le groupe canadien a Ă©galement dĂ©veloppĂ© des solutions pour les communications unifiĂ©es en mode ASP (fournisseur d'applications en ligne) ou SaaS qui s’articulent autour des serveurs Nortel AS 5200 et des solutions Hosted Messaging & Collaboration (HMC) de Microsoft[110]. Cette combinaison permet aux opĂ©rateurs de proposer aux entreprises des services de raccordement de PABX IP, des services Centrex IP couplĂ©s avec des applications avancĂ©es hĂ©bergĂ©es, dans le domaine du travail collaboratif comme Sharepoint, Exchange et Office Live Communication Server (LCS/OCS). Tous les serveurs de communications unifiĂ©es pour opĂ©rateurs de Nortel proposent le multimĂ©dia IP et le contrĂŽle de session standardisĂ© SIP. Ils sont conçus pour faciliter la transition vers l’architecture standardisĂ©e 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS).

Les solutions pour les applications de convergence fixe-mobile (FMC) Nortel IMS, basĂ©es sur la norme ouverte AdvancedTCA, ont Ă©tĂ© testĂ©es par des opĂ©rateurs majeurs sur les marchĂ©s du fixe, du cĂąble et du mobile, avec un certain nombre de services comme la messagerie instantanĂ©e, la prĂ©sence, la tĂ©lĂ©phonie sur IP, la vidĂ©oconfĂ©rence, le partage de vidĂ©o, PoC (Push-to-Talk over Cellular), le partage de fichiers, le travail collaboratif, la tĂ©lĂ©vision sur IP (IPTV), la continuitĂ© d’appel vocal (en anglais Voice Call Continuity ou VCC), la vidĂ©o-surveillance, la messagerie unifiĂ©e et les jeux interactifs Ă  plusieurs. Les terminaux peuvent ĂȘtre aussi divers qu'un mobile, un PC, la TV (Pour une explication du principe de fonctionnement, voir par exemple ).

RĂ©seaux Ethernet MĂ©tropolitains

Nortel était l'un des principaux fournisseurs d'équipements de réseaux haut débit optiques, en particulier WDM métropolitains[111], marché porté par le développement des services Gigabit Ethernet et triple play. La société proposait des solutions de réseau Ethernet de classe opérateur, et avait développé une approche de transport Ethernet originale appelée PBT.

Selon son rapport d'activitĂ©s[2], cette division a rĂ©alisĂ© en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 1,525 milliard de dollars US, soit environ 13,9 % du chiffre d’affaires total de la sociĂ©tĂ© (10,948 milliards de dollars US).

Principaux produits

Le portefeuille de produits comprenait notamment:

  • Des solutions multiservices SONET et SDH qui associent la vitesse, le faible coĂ»t et la simplicitĂ© d’Ethernet avec la portĂ©e et la robustesse des technologies optiques. Elles permettent d'assurer une transition graduelle vers les nouvelles applications IP, de fournir des services de connectique Ethernet et d'assurer le transport efficace du trafic TDM.
  • Des solutions WDM avec des fonctions « eDCO » (electronic Dynamically Compensating Optics) et "eROADM" (multiplexeur optique d'insertion-extraction reconfigurable) qui permettent aux opĂ©rateurs de rĂ©-aiguiller dynamiquement Ă  distance les longueurs d’onde sur diffĂ©rents types de fibre optique. Des Ă©quipements optiques adaptatifs ("40G/100G Adaptive Optical Engine") permettent de porter les dĂ©bits de 10 Gbit/s (10G) Ă  40 Gbit/s (40G) sur la mĂȘme paire de fibre avec une portĂ©e Ă©quivalente Ă  celle d’une transmission (10G) et des seuils de tolĂ©rance Ă  la dispersion. En mars 2008, durant la 71e confĂ©rence de l'IETF Ă  Philadelphie, Comcast et Nortel ont montrĂ© l'extensibilitĂ© de la solution en rĂ©alisant des essais de transmission de trafic Ă  100 Gbit/s (100G) sur le rĂ©seau du cĂąblo-opĂ©rateur amĂ©ricain sur une distance de 1 000 km[112].
  • Des commutateurs multiservices qui permettent aux opĂ©rateurs et aux entreprises de rĂ©duire leurs coĂ»ts de rĂ©seau en consolidant diverses technologies telles que l'ATM, le relais de trame, IP et la voix sur une seule plate-forme.
  • Des solutions Ethernet de classe opĂ©rateur. On distingue sur ce marchĂ© d'une part des solutions Ethernet sur MPLS, et d'autre part des solutions de commutation Ethernet pour opĂ©rateurs basĂ©es sur une nouvelle approche baptisĂ©e PBT (ou PBB-TE). Nortel est trĂšs actif dans le dĂ©veloppement de ces derniĂšres solutions via toute une sĂ©rie d'actions, notamment au sein des instances de normalisation (IEEE, IETF, ITU-T) ou par la formation d’un groupe d’industriels baptisĂ© « Carrier Ethernet Ecosystem » pour la rĂ©alisation de tests d'interopĂ©rabilitĂ©.

Principaux clients

Ses principaux clients Ă©taient des fournisseurs de services de tĂ©lĂ©communications, des centres de stockage, des collectivitĂ©s locales, des grandes entreprises. Par exemple, Nortel a Ă©tĂ© retenu par Boeing pour la construction d’un rĂ©seau optique privĂ© reliant diffĂ©rents sites industriels distribuĂ©s gĂ©ographiquement sur prĂšs de 5 600 km. On trouve Ă©galement des communautĂ©s d'Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur et de recherche, comme le rĂ©seau national pour la recherche nĂ©erlandais "SURFnet", le rĂ©seau scientifique canadien gĂ©rĂ© par le consortium CANARIE[113], le rĂ©seau scientifique Australien et le rĂ©seau amĂ©ricain "Internet2".

Année 2007

L'annĂ©e 2007 a Ă©tĂ© marquĂ©e par l'annonce d'un important contrat avec Verizon Business. Pour son rĂ©seau paneuropĂ©en Ă  ultra longue portĂ©e (ULH), l'opĂ©rateur de services aux entreprises a retenu les solutions adaptatives tout-optique de Nortel, qui supportent aussi bien des services 10 gigabits par seconde que les nouveaux services 40 gigabits par seconde. Il a retenu sa solution OME 6500 afin d’assurer le transport optique convergent dans 17 pays europĂ©ens et 13 pays d’Asie. Un autre Ă©vĂšnement important en 2007 a Ă©tĂ© l'annonce faite par BT en dĂ©but d'annĂ©e 2007 du choix de Nortel et de Nokia Siemens Networks comme fournisseurs de solutions Ethernet de classe opĂ©rateur basĂ©es sur la technologie PBT pour son rĂ©seau de nouvelle gĂ©nĂ©ration "21st Century Network" (en)[114]. Des contrats de fourniture d'Ă©quipements de rĂ©seaux ont par ailleurs Ă©tĂ© annoncĂ©s avec les opĂ©rateurs australiens Powertel (en)[115] et Silk Telecom[116], avec l'opĂ©rateur canadien MTS Allstream[117], avec l'opĂ©rateur principal au Danemark TDC[118], avec les opĂ©rateurs amĂ©ricains Dakota Carrier Network, WOW[119]! et Frontier[120], avec un opĂ©rateur français, Prosodie (rachetĂ© ultĂ©rieurement, en 2011, par Capgemini)[121], avec le FAI indonĂ©sien CBN[122] et avec l'aĂ©roport international de Bombay[123].

Concurrents

Ses principaux concurrents sur le marché des solutions optiques comprenaient des grands groupes généralistes comme Alcatel-Lucent, Huawei, Nokia Siemens Networks, Fujitsu et Cisco Systems, ainsi que d'autres sociétés spécialisées comme Ciena, ADVA, Tellabs et Infinera. Ses principaux concurrents sur le marché des solutions Ethernet pour opérateurs sont en premier lieu Cisco Systems et Alcatel-Lucent, puis Huawei, Hitachi, Nokia Siemens Networks et Foundry Networks.

Services réseaux

téléphonie à bord pour passagers

Nortel fondait une partie de sa croissance sur le dĂ©veloppement des services. Sa prĂ©sence Ă  l'Ă©chelle mondiale, en particulier en AmĂ©rique du Nord, lui permet de proposer des services Ă  des clients multinationaux opĂ©rateurs et grandes entreprises, pour l’ensemble du cycle de vie des installations:

  • Services professionnels : assistance en amont et pendant le dĂ©ploiement (analyse des besoins, conseil, conception
), intĂ©gration systĂšme (interopĂ©rabilitĂ© multi-technologies et multi-fournisseurs, procĂ©dures de migration, transformation de rĂ©seau, certification de sĂ©curité )
  • Services techniques liĂ©s au dĂ©ploiement (installation, ingĂ©nierie, tests de mise en service etc.), support (signalisation des incidents, analyse et correction des problĂšmes etc.), formation
  • Services de gestion externalisĂ©e de rĂ©seau (maintenance, piĂšces de rechange, gestion sur site, hĂ©bergement d’applications etc.) multi-technologies et multi-fournisseurs[124]

Selon son rapport d'activitĂ©s[2], cette unitĂ© d’affaires a enregistrĂ© un chiffre d’affaires en 2007 d’environ 2,087 milliards de dollars US, soit environ 19 % du chiffre d’affaires total de la sociĂ©tĂ© (10,948 milliards de dollars US).

Ses principaux concurrents sur ce segment de marché comprennent:

De plus, il peut ĂȘtre selon le cas partenaire ou concurrent de grands intĂ©grateurs systĂšmes internationaux comme HP, IBM ou EMC.

Environ un tiers des 33 000 employĂ©s du groupe sont affectĂ©s Ă  cette activitĂ© au niveau mondial[125], dont environ 2.200 pour les services de Support Technique et 600 professionnels employĂ©s sur un ensemble de centres de gestion de rĂ©seaux (Network Operation Center ou « NOC ») rĂ©partis sur trois plaques rĂ©gionales Ă  Raleigh (aux États-Unis), Londres (au Royaume-Uni) et Ă  New Delhi (en Inde)[126]. En mai 2007, le groupe canadien a Ă©galement annoncĂ© l’ouverture d’un centre en Turquie et d’un autre centre prĂ©vu en Allemagne pour l’hĂ©bergement d’applications pour entreprises et opĂ©rateurs[127].

Principaux clients

Le groupe canadien possĂšde plus de 15 ans d’expĂ©rience dans la gestion de rĂ©seaux clients et a signĂ© plus d’une centaine de contrats de services managĂ©s pour des clients multi-constructeurs. Le groupe de motorisation Rolls Royce (encadrĂ©), l'Ă©quipementier automobile amĂ©ricain Johnson Controls, l’opĂ©rateur mobile indien Bharti Airtel (avec qui il a reçu pour ce projet un prix aux « 2007 Outsourcing Excellence Awards »[128]), le numĂ©ro un mondial de la CAO Ă©lectronique Cadence Design Systems, le groupe hospitalier Continuum Health Partners (en), le leader mondial de la photographie et de l’imagerie Eastman Kodak[129], le rĂ©seau judiciaire unifiĂ© de New York (New York Unified Court System), l’opĂ©rateur GISAD Telekom en Turquie (mai 2007)[130], l’opĂ©rateur britannique Thus (en) (mai 2007)[131] sont quelques-uns des clients qui utilisent les services de gestion de rĂ©seaux de Nortel afin de rĂ©duire le risque et les coĂ»ts d’exploitation et de contrĂŽle.

Solutions Nortel pour les administrations

En 2005, Nortel a fait l'acquisition de la société PEC Solutions, Inc. maintenant connue sous le nom de Nortel Government Solutions Incorporated, ou NGS, spécialisée dans les services informatique & télécoms à destination des administrations fédérales, collectivités locales et états sur le territoire américain. Nortel a regroupé au sein de cette filiale séparée, en propriété exclusive, toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministÚres et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.

Nortel est par exemple le principal partenaire industriel[132] de BT qui a Ă©tĂ© retenu en juin 2005 dans le cadre d’un marchĂ© de 1,5 Mds ÂŁ pour construire un nouveau rĂ©seau de communication national voix et donnĂ©es sĂ©curisĂ© destinĂ© au MinistĂšre de la DĂ©fense (MOD) et aux forces armĂ©es britanniques.

Aux États-Unis, l’U.S. Air Force ainsi que le DĂ©partement de la DĂ©fense (DOD) utilisent de mĂȘme des solutions de communications de Nortel dans plus de 50 Ă©tats et Ă  l’international.

Un consortium emmenĂ© par Nortel Government Solutions a Ă©tĂ© retenu en juillet 2007 pour remplacer le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique de la sĂ©curitĂ© sociale amĂ©ricaine sur prĂšs de 1 600 sites et dĂ©ployer un centre de contact multimĂ©dia de 55 000 agents. Ce projet de tĂ©lĂ©phonie sur IP est l'un des plus importants dans le monde (300 millions de dollars).

Principaux partenaires

Nortel a signé des accords stratégiques avec des sociétés ayant un savoir-faire reconnu dans certaines activités complémentaires (logiciels, électronique, services) : IBM, LG Electronics, Microsoft, Dell[133] et quelques autres.

Ces accords sont apprĂ©ciĂ©s notamment des grandes entreprises qui recherchent des solutions prĂ©-intĂ©grĂ©es et « plug and play » pour les data centers. Ces derniers font appel Ă  de multiples technologies : informatique, stockage, centralisation des services de fichiers (ex. WAFS), sĂ©curitĂ© des rĂ©seaux, partage de charge, applications de travail collaboratif et de tĂ©lĂ©phonie sur IP, commutation, rĂ©seaux optiques


Accord avec IBM

En 2005, IBM et Nortel ont conclu une alliance internationale qui vise Ă  fournir de nouveaux produits et services aux entreprises et aux opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communications. Cet accord, Ă  la fois technologique et commercial, existe depuis plus de dix ans sur plusieurs segments de marchĂ©, et il a Ă©tĂ© Ă©tendu ensuite Ă  d’autres domaines.

Marché des entreprises

Sur le marchĂ© des entreprises, l’alliance Nortel-IBM portait sur trois axes principaux :

  • Solutions conjointes : Les deux sociĂ©tĂ©s combinent les logiciels et services de Nortel avec les logiciels, matĂ©riels et services d’IBM pour adresser diffĂ©rents segments de marchĂ©. Nortel a dĂ©veloppĂ© des technologies voix et/ou donnĂ©es spĂ©cifiques qui sont intĂ©grĂ©es dans les serveurs et les logiciels d’IBM : commutateurs pour IBM blade center, logiciels de communications etc.
  • AccĂšs au marchĂ© : les deux sociĂ©tĂ©s comptent s’appuyer sur le rĂ©seau de 35 000 vendeurs IBM pour adresser un volume de clients plus important et ouvrir de nouveaux marchĂ©s aux solutions de Nortel et d’IBM.
  • Services d’intĂ©gration : la division Global Services d’IBM et son Ă©quivalent chez Nortel se complĂštent pour faciliter les dĂ©ploiements de solutions clients dans le domaine de la convergence des rĂ©seaux. Un certain nombre de nouvelles offres Ă©taient en cours de dĂ©finition au cours de l’annĂ©e 2007 en se concentrant sur les atouts des solutions de Nortel et d’IBM : la tĂ©lĂ©phonie sur IP, les communications unifiĂ©es, le travail collaboratif, les centres de contact et la convergence des rĂ©seaux voix-donnĂ©es d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale. IBM est certifiĂ© par Nortel Networks Global Service Partner sur le plan national et international. La compagnie propose diffĂ©rents services portant sur la gestion de la qualitĂ© de service, la sĂ©curitĂ© et la disponibilitĂ© des infrastructures rĂ©seaux et tĂ©lĂ©coms.

Marché des opérateurs

Sur le marchĂ© des opĂ©rateurs, la relation Nortel-IBM comporte Ă©galement plusieurs dimensions, autour de l’intĂ©gration d’une solution conjointe compatible avec l’architecture standardisĂ©e 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS) et s’appuyant sur SOA, ceci permet aux clients opĂ©rateurs de rĂ©duire de maniĂšre significative les temps de dĂ©ploiements et de simplifier la mise sur le marchĂ© de nouveaux services.

Accord avec LG Electronics

Le 3 novembre 2005, Nortel a formé une coentreprise avec le groupe LG Electronics, nommée LG-Nortel, qui associe les équipements de télécommunications de LG Electronics aux activités de distribution, de marketing et de services de Nortel.

Accord avec Microsoft

Le 18 juillet 2006, Nortel et l'Ă©diteur de logiciels Microsoft ont annoncĂ© la conclusion d’un accord stratĂ©gique, connu sous le nom de « Innovative Communications Alliance (ICA) », ayant pour but de dĂ©velopper et commercialiser ensemble de nouveaux produits destinĂ©s aux entreprises et aux opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communications, en premier lieu dans le domaine des communications unifiĂ©es[134].

Notes et références

  1. Source: rapport annuel 2006 aux actionnaires de Nortel
  2. Source: rapport annuel 2007 aux actionnaires de Nortel
  3. Source: rapport annuel 2007. Nortel a enregistré une perte de 957 millions USD en 2007. Elle est largement due à un effet fiscal défavorable. Au quatriÚme trimestre, Nortel a dû passer une charge exceptionnelle hors trésorerie de 1,1 milliard USD afin d'accroßtre la provision pour moins-value au titre de l'actif d'impÎt reporté principalement pour tenir compte de modifications du régime fiscal au Canada.
  4. La Presse canadienne, « Nokia Siemens prĂ©voit garder 800 employĂ©s canadiens de Nortel », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. Le classement exact au sein des dix premiers peut varier lĂ©gĂšrement dans le temps et d’un institut Ă  l’autre (diffĂ©rences de mĂ©thodologie). Selon l’IDATE News 369 du 5 avril 2006, Nortel se situait au cinquiĂšme rang mondial.
  6. Source: une décision de l'arbitration forum de 2002 concernant un litige opposant Nortel à un tiers relativement à la propriété d'un nom de domaine; La décision contient des détails sur l'historique du nom de la société
  7. L’Empire invisible, volume I, de 1846 Ă  1956. Auteur : Jean-Guy Rens. PubliĂ© aux Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, (ISBN 2-7605-0695-9).
  8. Jean-Guy Rens, L’Empire invisible, volume II, de 1956 Ă  nos jours, Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, , 572 p. (ISBN 978-2-7605-0727-2 et 2-7605-0727-0)
  9. À la suite d'une bataille juridique entre MCI et AT&T, le marchĂ© amĂ©ricain de l’inter-urbain est ouvert Ă  la concurrence aprĂšs cassation d’une dĂ©cision de la FCC en avril 1978
  10. Selon la revue Broadband Publishing « Network Technology Report », Vol. 10, No. 3, 22 juillet 2005, il y a environ 26 700 commutateurs tĂ©lĂ©phoniques installĂ©s aux États-Unis. Environ 11 600 ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s par Nortel, dont 3 000 commutateurs de grande capacitĂ© DMS-100 concentrĂ©s dans les principales compagnies de tĂ©lĂ©phone, et environ 3 400 commutateurs DMS-10, pour la plupart dĂ©ployĂ©s chez des opĂ©rateurs indĂ©pendants dits IOC. Plus de 85 millions de lignes sont raccordĂ©es sur des commutateurs Nortel, soit environ la moitiĂ© du parc installĂ© des lignes Ă  l’accĂšs aux États-Unis
  11. Rapport annuel 1999 aux actionnaires de BCE
  12. Gartner Research, "Nortel Norstar Integrated Communications Systems" 14/04/2004
  13. Journal Les Échos du 30/09/1992, "Coup d'envoi à la fusion Matra-Hachette"
  14. Journal « Les Échos » du 12/03/1992, « Matra Communication a limitĂ© les dĂ©gĂąts en 1991 »
  15. Journal Les Échos du 30/10/1992, "Matra Communication renoue avec les bĂ©nĂ©fices"
  16. Journal « Les Échos » du 14/01/1993, « Plan d'austĂ©ritĂ© pour Matra Communication »
  17. Journal "Les Échos" du 24/02/1994, "Matra Communication a replongĂ© dans le rouge en 1993"
  18. Journal Les Échos du 06/05/1992, « Matra Communication : alliance en vue avec un gĂ©ant des tĂ©lĂ©coms »
  19. Journal Les Échos du 26/06/1992, « Matra nĂ©gocie une alliance avec Northern Telecom »
  20. Journal Les Échos du 03/07/1992, « Northern Telecom prend 20 % de Matra Communication »
  21. Journal Les Échos du 03/07/1992, « Le canadien Northern Telecom prend 20 % de Matra Communication »
  22. Journal Les Échos du 06/07/1992, « Northern Telecom redistribue les cartes en Europe »
  23. Journal Les Échos du 20/07/1992, « Bruxelles examine l'accord Matra-Northern Telecom »
  24. Journal Les Échos du 28/10/1993, « Trimestre dĂ©ficitaire pour Northern Telecom »
  25. Journal Les Échos du 26/01/1994, « Northern Telecom est tombĂ© dans le rouge l'an dernier »
  26. Journal Les Échos du 01/01/1993, "Le prĂ©sident de Northern Telecom dĂ©missionne"
  27. Journal Les Échos du 22/07/1993, « Alcatel achĂšte les cĂąbles sous-marins de Northern Telecom »
  28. Journal Washington Technology, 29/09/1994, article « O CANADA! ». Il est dit que Northern Telecom " did more than U.S. $8 billion worth of business in 1993, employs 58,000 worldwide (including 22,000 in the U.S.)"
  29. Rapport annuel aux actionnaires de Nortel, 1997
  30. Journal "Les Échos" du 05/05/1993, "Northern Telecom affiche des ambitions en Europe et en Asie"
  31. Journal Les Échos du 21/06/1993, "Northern Telecom accroĂźt sa prĂ©sence en Chine"
  32. Journal Les Échos du 03/06/1994, "Nortel Matra Cellular dĂ©croche le contrat de Mercury"
  33. Journal Les Échos du 12/07/1994, « Contrat Ă  Taiwan pour Nortel Matra Cellular »
  34. Journal Les Échos du 25/07/1994, « Le canadien Northern Telecom monte Ă  50 % dans Matracom »
  35. Bouygues Telecom remporte la 3e licence GSM en France :
    * Journal Les Échos du 02/05/1994, "RadiotĂ©lĂ©phone : les offres pour le troisiĂšme rĂ©seau remises aujourd'hui".
    * Journal Les Échos du 05/10/1994, "RadiotĂ©lĂ©phone : Bouygues l'emporte"
  36. Journal Les Échos du 03/10/1994, "DĂ©clarations publiques du PDG d'Alcatel soulignant que la proposition de son groupe Ă©tait « la seule favorable Ă  l'industrie française », rĂ©plique du PDG de Matra Communication « Alcatel n'a pas le monopole en France de l'industrie des tĂ©lĂ©communications »
  37. Nortel fournisseur de Bouygues Telecom en France:
    * Journal Les Échos du 26/12/1994, "Nortel Matra Cellular signe un accord avec Bouygues"
    * Journal Les Échos du 22/05/1996, "Bouygues Telecom confie un deuxiùme contrat à Nortel Matra Cellular"
    * Journal “Total Telecom” du 07/02/2000, “Bouygues Telecom Appoints Nortel, Nokia”
  38. Journal "Les Échos" du 11/01/1995, "DASA s'associe au canadien Northern Telecom"
  39. Nortel et Olivetti :
    * Journal Les Échos du 06/09/1995, "Northern Telecom s'allie avec Olivetti en Italie"
    * Journal Libération du 06/09/1995, "coentreprise entre Olivetti et Northern Telecom"
  40. Journal Les Échos du 14/05/1998, "Bay Networks serait prĂȘt Ă  se vendre au plus offrant"
  41. Journal "Les Échos" du 16/06/1998, "Le canadien Nortel s'offre Bay Networks pour 54 milliards de francs"
  42. Journal "Les Échos" du 16/06/1998, "Internet : Nortel achùte Bay Networks"
  43. Journal Les Échos du 25/08/1998, "La Commission europĂ©enne autorise l'achat de Bay Networks par Nortel"
  44. Journal Les Échos du 01/09/1998, "Les actionnaires de Bay Networks acceptent la fusion avec Nortel"
  45. Journal Les Échos du 09/04/1998, "TĂ©lĂ©communications : Matra renforce ses liens avec le canadien Nortel et veut consolider sa position de numĂ©ro deux du marchĂ© français des Ă©quipements de tĂ©lĂ©communications"
  46. Journal Le Monde, 2/6/1999
  47. Journal "Cambridge Telcom Report" du 24/01/2000 "MCI WorldCom Completes World's First Live Commercial Trial of Terabit per second Internet Capability using Nortel Networks' Next-generation Optical Internet Solution"
  48. Au deuxiĂšme trimestre 2000, le marchĂ© de l’optique croit encore de 14 % pour atteindre prĂšs de 5,9 milliards de dollars selon le Dell’Oro Group. Nortel est le numĂ©ro 1, suivi par Lucent, et d’autres constructeurs comme Ciena et Cisco Systems. , MarchĂ© du transport optique en 2000 : Nortel 29 %, Lucent 24 %, Fujitsu 14 %, Alcatel 12 %, Tellabs 11 %, NEC 3 %, Ciena 2 %, Autres (dont Cisco) 5 %
  49. France Telecom est un important client de Nortel pour les commutateurs PASSPORT. Voir notamment :
    * CIGREF, octobre 2000, « Observatoire 2000 des télécommunications »
    * Site de Orange Business Services, « Equant Named Global Customer Partner By Nortel Networks »
  50. CommuniquĂ© du CDMA development group, 12/04/2000, “Bell Mobility, Nortel Networks, QUALCOMM, Samsung, and Sprint PCS Demonstrate Capabilities of 3G CDMA 1X Technology“
  51. Contrat NGN de 1,1 milliard de Dollar US avec Sprint :
    * Journal Telephony on-line du 12/11/2001, “Sprint signals start of packet progression”
    * Journal Information Week du 2/06/2003, “Sprint Makes Big Bet On Packet Technology“
    * Journal “Computer World” du 27/05/2003, “Sprint plans move to packet-switch network“
    * “Telephony on-line” du 02/03/2003, “Sprint Starts Packet Move with More Pragmatic Plan“
    * Fact sheet sur le site de Nortel sur le déploiement chez Sprint
  52. CommuniquĂ© de presse de Nortel du 26/04/2005, “Nortel to Acquire PEC Solutions, Inc. for US$448 Million to Accelerate U.S. Federal Business“
  53. CommuniquĂ© de presse de Nortel du 27/12/2005, “Nortel Acquires Tasman Networks to Strengthen End-to-End Convergence Solutions“
  54. Communiqué de presse Nortel, 2 janvier 2007, annonce avoir finalisé la cession de l'accÚs UMTS
  55. Nortel a rĂ©cemment signĂ© un contrat portant sur la partie cƓur de rĂ©seau UMTS avec AT&T Cingular bien que l’opĂ©rateur amĂ©ricain ait choisi des produits accĂšs radio UMTS d’autres constructeurs
  56. Des recours collectifs ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s par des actionnaires au Canada et aux États-Unis en 2001 et en 2004. Ces questions ont fait depuis l’objet d’une entente de rĂšglement globale approuvĂ©e par les tribunaux en janvier 2007 (Source : Rapport du deuxiĂšme trimestre 2007 aux actionnaires ):
    * Le 15 fĂ©vrier 2001, Nortel effectue une annonce dans laquelle elle prĂ©sente des indications de rĂ©sultats rĂ©visĂ©s quant Ă  son rendement financier pour l’exercice 2001 et le premier trimestre de 2001. Une premiĂšre sĂ©rie de recours collectifs (« recours I ») sont alors dĂ©posĂ©s aux États-Unis et au Canada au nom d’actionnaires ayant achetĂ© des titres de Nortel pendant certaines pĂ©riodes en 2000 et 2001 (Journal ”Le Monde” du 31/3/2001).
    * Le 10 mars 2004, Nortel effectue une annonce dans laquelle elle indique devoir rĂ©viser les rĂ©sultats financiers de certains exercices 2003 et sur les pĂ©riodes antĂ©rieures, une deuxiĂšme sĂ©rie de recours collectifs (« recours II ») sont dĂ©posĂ©s aux États-Unis et au Canada.
    * En 2006, Nortel a conclu des ententes visant le rĂšglement simultanĂ© de l’ensemble des recours collectifs de 2001 (« recours I ») et des recours collectifs de 2004 (« recours II »). En dĂ©cembre 2006 et en janvier 2007, le rĂšglement global a Ă©tĂ© approuvĂ© par les tribunaux compĂ©tents. ParallĂšlement, ces mĂȘmes questions ont Ă©tĂ© examinĂ©es par les autoritĂ©s des marchĂ©s canadiennes et amĂ©ricaines.
  57. Voir notamment:
    * Journal Les Échos du 12/01/2001, "Nortel annonce la suppression de 4 000 emplois"
    * Journal Les Échos du 02/10/2001, "Nortel Ă©tudie la suppression de postes en France"
    * Journal Les Échos du 22/04/2002, "Nortel rĂ©duit encore ses effectifs"
  58. Voir notamment :
    * Journal Les Échos du 19/01/2004, " Vers une reprise des investissements dans le secteur des tĂ©lĂ©coms "
    * Journal “Les Échos” du 23/09/2003, " Équipementiers tĂ©lĂ©coms : Standard & Poor's voit le bout du tunnel "
    * Journal “Les Échos” du 13/10/2003, "Équipementiers : peut-ĂȘtre la fin du cauchemar pour un secteur sinistrĂ©"
  59. Journal “Les Échos” du 02/02/2004, "Les rĂ©sultats de Nortel laissent espĂ©rer une amĂ©lioration pour Alcatel"
  60. Voir notamment :
    * Journal Les Échos du 12/03/2004, "Nortel pourrait encore rĂ©viser ses comptes"
    * Journal “LE MONDE“ , 13/03/2004, “NORTEL : a dĂ» reporter le dĂ©pĂŽt de ses rĂ©sultats annuels 2003“
    * Journal Le Monde, 17/03/2004, “Le canadien Nortel suspend son directeur financier Douglas Beatty, remplacĂ© provisoirement par William Kerr, le temps qu'une enquĂȘte indĂ©pendante soit rĂ©alisĂ©e par le comitĂ© d'audit de Nortel Networks“
  61. À partir de 2000-2001, de nombreuses affaires de manipulation des comptes apparaissent sur le devant de la scĂšne amĂ©ricaine, puis internationale. Voir par exemple le site de la SEC. Liste non exhaustive: Xerox , Vivendi Universal (dĂ©cembre 2003 ), Lucent , Global Crossing (fĂ©vrier 2002 ), Adelphia (avril 2002 ), Halliburton (mai 2002 ), AOL Time Warner (juillet 2002 ), Bristol-Myers-Squibb (juillet 2002 ), Ahold, Parmalat etc. Les affaires Enron (octobre 2001) et Worldcom (mars 2002) ne sont que les illustrations les plus spectaculaires
  62. Les irrĂ©gularitĂ©s comptables qui ont entraĂźnĂ© un redressement de ses Ă©tats financiers font partie d'une affaire complexe oĂč il est facile de s'y perdre. Plusieurs Ă©tudes dĂ©taillĂ©es et articles existent dans le domaine public. Mais ils ne sont pas nĂ©cessairement fiables, ni exhaustifs : cf. le communiquĂ© publiĂ© par la SEC Ă  l'issue de son enquĂȘte et l'accord de consentement avec Nortel en octobre 2007 . De maniĂšre sommaire, il est reprochĂ© Ă  certains cadres dirigeants et membres de l’équipe financiĂšre en poste Ă  l’époque jusqu’en avril 2004 d’avoir manipulĂ© les comptes de la sociĂ©tĂ© sur les exercices 2000-2003: notamment une premiĂšre fois en modifiant la politique de reconnaissance des revenus dans le but d'accĂ©lĂ©rer la reconnaissance d'environ 1,4 milliard de dollars le chiffre d'affaires sur le quatriĂšme trimestre 2000, ceci afin de rĂ©pondre aux attentes de Wall-Street en 2000, puis une deuxiĂšme fois en constituant pour environ 400 M$ de rĂ©serves inutiles en 2002 dans le but d’atteindre en 2003 les indicateurs de rĂ©sultat dĂ©terminant le versement de plusieurs dizaines de millions de primes Ă  une quarantaine de dirigeants. Le fait de constituer un compte de rĂ©serves (cagnotte ou « cookie jar ») est une opĂ©ration frĂ©quente rĂ©alisĂ©e par de nombreuses entreprises et n’est pas illĂ©gale en soi si elle est rĂ©alisĂ©e de maniĂšre transparente selon certaines rĂšgles comptables bien prĂ©cises, ce qui semble-t-il n’a pas Ă©tĂ© le cas. Les rĂ©serves ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es dans la colonne des profits au moment le plus opportun, affichant une perte au lieu d’un bĂ©nĂ©fice au quatriĂšme trimestre 2002 et inversement transformant des pertes en bĂ©nĂ©fices aux 1er et 2e trimestres 2003.
  63. Une dizaine de cadres au sein de la direction et de l’équipe financiĂšre ont Ă©tĂ© limogĂ©s, en particulier le PDG, Frank Dunn. La sociĂ©tĂ© a rĂ©clamĂ© aux cadres dirigeants concernĂ©s de rembourser les primes indues. Certaines personnes impliquĂ©es, notamment Frank Dunn, sont Ă©galement poursuivies par la SEC et par la sociĂ©tĂ©. Cette affaire suit toujours son cours en 2007
    * Journal Les Échos du 29/04/2004, « Le PDG de Nortel remerciĂ© en raison d'irrĂ©gularitĂ©s comptables »
    * Journal “Les Échos” du 29/04/2004, "Le PDG de Nortel poussĂ© Ă  la dĂ©mission Ă  la suite d'irrĂ©gularitĂ©s comptables"
  64. Par la suite, la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© conduite Ă  devoir corriger ses livres, en rĂ©duisant d’environ 50 % le bĂ©nĂ©fice net annoncĂ© pour 2003, reporter les montants correspondants sur les pĂ©riodes prĂ©cĂ©dentes, ce qui a contribuĂ© Ă  rĂ©duire la perte nette annoncĂ©e prĂ©cĂ©demment sur les pĂ©riodes 2002 et 2001, et inversement inscrire une perte nette durant le premier semestre 2003 (contre un bĂ©nĂ©fice annoncĂ© prĂ©cĂ©demment).
  65. Voir notamment :
    * Journal “Les Échos” du 03/06/2004, "Nortel ne peut toujours pas publier ses rĂ©sultats"
    * Journal Les Échos du 28/10/2004, "Nortel reporte Ă  nouveau la publication de ses rĂ©sultats"
    * Journal “Les Échos” du 21/03/2005, "Nortel publie enfin ses comptes du troisiùme trimestre 2004"
    * Journal “Les Échos” du 13/03/2006, "Nortel Ă  nouveau affectĂ© par des erreurs comptables"
  66. Source : Rapport du deuxiĂšme trimestre 2007 aux actionnaires :
    * En avril 2004, Nortel annonçait qu’elle faisait l’objet d’une enquĂȘte de la SEC pour la mĂȘme affaire que la CVMO relative au redressement de ses Ă©tats financiers en 2003 et en 2004 (Journal “Les Échos” du 06/04/2004, "Nortel : enquĂȘte formelle de la SEC").
    * À la suite de discussions entamĂ©es avec le personnel d’exĂ©cution de la SEC dans le but de clore l’enquĂȘte, Nortel a conclu qu’elle devait crĂ©er une provision. Par consĂ©quent, Nortel a inscrit une somme de 35 M$ dans ses Ă©tats financiers consolidĂ©s condensĂ©s du deuxiĂšme trimestre de 2007, provision qui, de l’avis de Nortel, reprĂ©sente la meilleure estimation Ă  ce jour de l’obligation liĂ©e Ă  cette affaire.
    * La derniĂšre Ă©tape de cette affaire aura Ă©tĂ© l'annonce en octobre 2007 d'une entente de rĂšglement avec la SEC concernant toutes les questions liĂ©es Ă  son enquĂȘte, selon laquelle Nortel a consenti Ă  payer une amende administrative de 35 M$ (comme provisionnĂ© prĂ©cĂ©demment) et a prĂ©senter des rapports trimestriels dĂ©crivant les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la mise en ouvre du plan de redressement (source: "Nortel conclut une entente avec la SEC" 15 octobre 2007
  67. Source : Rapport du deuxiĂšme trimestre 2007 aux actionnaires :
    * En avril 2004, Nortel annonçait qu’elle faisait l’objet d’une enquĂȘte de la Commission des valeurs mobiliĂšres de l’Ontario (CVMO) portant sur les mĂȘmes questions que l’enquĂȘte de la SEC (journal Les Échos du 15/04/2004, "Nortel Networks soumis Ă  une enquĂȘte des autoritĂ©s boursiĂšres au Canada").
    * En mai 2007, Nortel a annoncĂ© avoir conclu une entente de rĂšglement avec la CVMO. Le 22 mai 2007, la CVMO a prononcĂ© une ordonnance approuvant cette entente de rĂšglement, ce qui a permis de rĂ©soudre dĂ©finitivement toutes les questions en litige avec la CVMO. Aux termes de cette ordonnance, Nortel est tenu de soumettre Ă  la CVMO des rapports annuels et trimestriels dĂ©taillant, entre autres, les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la mise en Ɠuvre du plan de correction. L’ordonnance de la CVMO n’impose aucune sanction administrative ni amende. Toutefois, Nortel a dĂ» verser un montant de 1 million de dollars canadiens Ă  la CVMO en guise de contribution au paiement des coĂ»ts de l’enquĂȘte.
  68. Les rĂ©sultats financiers vĂ©rifiĂ©s pour l'exercice 2003 sont publiĂ©s au dĂ©but de 2005. La comptabilitĂ© est corrigĂ©e sur l’ensemble des exercices en mai 2006. Journal Les Échos du 03/05/2006, "Nortel a fini le rĂ©examen de ses comptes"
  69. CommuniquĂ© de presse de Nortel du 04/12/2006, “Nortel Selects KPMG LLP as Independent Auditor“
  70. François Desjardins, « Nortel invoque la protection de la Cour », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  71. La Presse canadienne, « Nortel abolit 3200 emplois additionnels », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  72. La Presse canadienne, « Nortel Networks cĂšde d'importants actifs Ă  Avaya », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  73. La Presse canadienne, « Nortel : feu vert Ă  la vente de la division sans-fil », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  74. (en) John Ribeiro, « Apple, Microsoft consortium beats Google for Nortel patents : The US$4.5 billion sale includes more than 6,000 patents and patent applications », Network World,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  75. Nortel est actif sur le marchĂ© du cĂąble, oĂč il fournit des solutions de Voix sur IP de type "Box" certifiĂ©es PacketCable et EuroPacketCable, des solutions Ethernet et optiques pour l'agrĂ©gation et le transport des flux, des solutions sans fil. En AmĂ©rique du Nord, oĂč le cĂąble a un taux de pĂ©nĂ©tration Ă©levĂ©, le groupe Ă©quipe par exemple des cĂąblo-opĂ©rateurs comme Rogers Communications, Shaw Communications, VidĂ©otron, Charter Communications, Cox Communications et Time Warner Cable. Ailleurs, oĂč le marchĂ© du cĂąble est plus fragmentĂ©, il Ă©quipe par exemple UPC Broadband dans diffĂ©rents pays, Virgin Media en Grande Bretagne, Telenet en Belgique, Telecable en Espagne, Kabel BW en Allemagne, Dacom en CorĂ©e et Optus en Australie.
  76. Progression de la division entreprise: $2,3 mds de dollars en 2006 contre 2,06 mds de dollars en 2005, soit +11 % (source : prĂ©sentation aux investisseurs "Enterprise Solutions Update"); 587 M$ au premier trimestre 2007, +31 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2006 (comparatel 9 mai 2007) ; 590 M$ au deuxiĂšme trimestre de 2007, +23 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2006, (source : journal network world du 20 septembre 2007); 671M$ au troisiĂšme trimestre 2007, en hausse de 18 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2006 (communiquĂ© financier du 6 novembre 2007)
  77. Nortel Unified Communications Integrated Branch :
    * Journal "Networking e-week", 17 janvier 2007, "Microsoft, Nortel VOIP Alliance Gets Real"
    * [PDF] Présentation Swisscom, Microsoft, Nortel
    * Communiqué de presse de Nortel "Ballmer et Zafirovski présentent une feuille de route conjointe pour la voix sur IP et les solutions de communications unifiées" 17/01/2007
  78. Initiative « Unwired enterprise » :
    * Interview dans “TMC NET” du 05/07/2007, “Q and A: Nortel's Vision for the 'Unwired Enterprise'”
    * Journal “Network World” du 06/07/2007, “Nortel plans 802.11n WLAN product line”
  79. Communiqué de presse Nortel, 20 juin 2006, "Nortel Simplifies Branch Office Computing with "IT-Thin" Solution"
  80. Parc installĂ© de PABX Nortel au niveau mondial: plus de 50 millions selon le site anglophone de Wikipedia, parc installĂ© en 2003. Un autre site estime le parc installĂ©, en Europe cette fois, Ă  50 000 systĂšmes et 10 millions d'utilisateurs :
  81. Il s'agit d'un service de collecte IP proposé aux entreprises par certains opérateurs comme Verizon Business. Source: "Verizon Adds Managed Nortel VOIP Service", journal eweek.com du 11 décembre 2007 , "Verizon Business Enhances IP Trunking to Help Businesses Leverage VoIP" journal tmcnet
  82. Nortel positionné dans la section "leader" par Gartner, voir par exemple Magic Quadrant for Unified Communications, 2007, août 2007 ; earchcrm, 4 septembre 2007, "Gartner ranks contact center infrastructures" , Magazine "speech technology" du 30 janvier 2007 "Gartner Eyes IVR and EVP Vendors" , Gartner, "Vendor Rating: Nortel Networks" 29/06/2007
  83. Selon l’institut INFONETICS RESEARCH, “4Q06 Worldwide Enterprise Telephony Market Share and Forecasts”, fĂ©vrier 2007, classement des fournisseurs d’équipements de tĂ©lĂ©phonie sur la base du nombre de lignes livrĂ©es en 2006. Selon l’institut CANALYS, “Worldwide unified communications call control market Q1 2007” juin 2007, classement des fournisseurs d’équipements au niveau mondial, sur la base du nombre de lignes livrĂ©es en 2006
  84. Selon l’institut INFONETICS, “4Q06 Worldwide Enterprise Telephony Market Share and Forecasts”, fĂ©vrier 2007, classement des fournisseurs de PABX IP, sur la base du nombre de lignes livrĂ©es en 2006. Selon l’institut IDC, “Worldwide IP PBX and Hardware Desktop IP Phone 2006 Vendor Shares”, avril 2007, classement des fournisseurs de PABX IP au niveau mondial sur la base du nombre de licences livrĂ©es en 2006
  85. Nortel est le deuxiĂšme fournisseur de centres de contact avec 12 % de part de marchĂ© au niveau mondial, sur la base du chiffre d’affaires pour l’annĂ©e entiĂšre 2006. Source : institut Gartner, avril 2007, "Contact Center Revenue Market Share by Vendor, Worldwide, 2006"
  86. Contrat avec la sécurité sociale américaine :
    * Communiqué de presse Nortel, 31/07/2007, "Nortel Government Solutions Wins US$300 Million Social Security Network Award"
    * Journal "Les Affaires" du 31/07/2007 "Un groupe mené par Nortel reçoit un contrat du gouvernement américain"
    * Journal "Computer World" du 01/08/2007 "Nortel lands huge VoIP win"
  87. Comparatel, 28 décembre 2006, "Rolls-Royce signe pour 7 ans avec Nortel pour son réseau téléphonique",
  88. Journal "Total Telecom" du 11/07/2006, "Rolls-Royce, Nortel in 7-year, $20m managed service pact Canadian vendor to provide VoIP services"
  89. DĂ©pĂȘche “Comparatel” du 13/09/06 “ The Economist choisit Nortel pour simplifier ses tĂ©lĂ©communications“
  90. Journal “Total Telecom” du 07/09/06 “The Economist picks Nortel. Reliability of Communications Key for Leading Media Organisation“
  91. DĂ©pĂȘche “Comparatel” du 15/09/06 “Le Telegraph Group choisit Nortel pour sa transition vers l'IP“
  92. Journal “Total Telecom” du 25/08/2004, “Nortel wins $300m-plus T-Mobile USA contract. Canadian equipment vendor to provide GSM/GPRS/EDGE upgrade for U.S. mobile operator.”
  93. Journal “Total Telecom” du 16/03/2005, “Nortel wins Chinese GSM-R network deal. Ministry of Railways awards Canadian vendor Qinghai-Tibet railway project after year-long trial.”
  94. Nortel fournit RFF en Ă©quipements GSM-R de RFF :
    * Contrat de 200 millions de dollars sur 15 ans pour fournir le rĂ©seau national de tĂ©lĂ©phone mobile GSM-R. Source : Journal Les Échos du 24/09/2003
    * Nortel retenu en tant que fournisseur exclusif d'équipements GSM-R dans le cadre du lancement d'une procédure d'un Partenariat Public-Privé (PPP). Le montant du projet est estimé à 650 millions d'euros. Source : Telesatellite, 13 avril 2007,
  95. Communiqué de presse Nortel, 11 avril 2007, "Réseau Ferré de France (RFF) choisit Nortel en tant que fournisseur exclusif d'équipements GSM-R"
  96. Communiqué de presse Nortel, 14 avril 2004, "Network Rail choisit Nortel en tant que fournisseur d'équipements GSM-R"
  97. Journal “Total Telecom” du 15/04/2004, “Nortel nets U.K. GSM-R deal. Canadian vendor to deploy Europe's second largest GSM-R network for Network Rail”
  98. Journal “Total Telecom” du 22/04/2004, “Nortel Networks wins Spanish GSM-R deal. Canadian manufacturer to deploy mobile network on Renfe railway lines.”
  99. Étude de cas, Nortel, "Deutsche Bahn choisit Nortel en tant que fournisseur d'Ă©quipements GSM-R"
  100. Journal "Le Jour d'AlgĂ©rie" du 17 septembre 2006, La SNTF s’engage Ă  Ă©quiper son rĂ©seau en GSM-R, Nortel retenu pour rĂ©aliser le projet
  101. Dell'Oro, 16 mai 2007, "1Q07 Worldwide CDMA", Marché total = 7869M$, N°2 Nortel avec 26,5 % de part de marché
  102. Comparatel, 28 décembre 2006, Bilan des déploiements par Nortel de réseaux CDMA2000 EV-DO,
  103. Journal Total Telecom du 14/02/2002, “Canada's Bell Mobility launches cdma2000 1X network”
  104. Journal “Total Telecom” du 04/10/2006, “Nortel gets Embratel fixed wireless services pact. Canadian vendor to replace existing network in Sao Paulo”
  105. Journal Total Telecom du 02/08/2004, “Eurotel launches EV-DO service on CDMA 450 network Czech mobile operator extends broadband offering of Cesky Telecom group.”
  106. Journal “Total Telecom” du 15/03/2004, “Nortel deploys cdma2000 450 network for Telekom Baltija Canadian vendor unveils CDMA 450 portfolio; announces contract with Latvian cellco”
  107. Liste des brevets de Nortel
  108. Selon son CTO, John Roese, Nortel consacre en 2007 un investissement de 100 millions de dollars sur WiMAX contre seulement 10 millions un an plus tÎt. Cité dans le journal Computer world du 2 juillet 2007 "WiMax research boom hits Nortel"
  109. Journal du net du 18 mai 2007, "Toshiba et Nortel vont co-développer des équipements WiMAX" . Voir également le communiqué de presse Nortel, 18 mai 2007, "Nortel, Toshiba to Jointly Develop WiMAX Base Stations for Japan and Global Markets"
  110. Journal "Nework World" du 28/03/2007 "Nortel, Microsoft lay ground for hosted services"
  111. Le classement exact peut varier lĂ©gĂšrement dans le temps et d’un institut Ă  l’autre (diffĂ©rences de mĂ©thodologie). Selon le rapport Ovum-RHK de mars 2007 "Market Share: 4Q06 and 2006 global ON", Nortel Ă©tait en 2006 le numĂ©ro trois mondial toutes technologies optiques confondues, et le numĂ©ro un mondial sur le marchĂ© WDM mĂ©tropolitain.
  112. Sources : "Comcast to Conduct First Live 100G Network Trial with Nortel Optical Solution", communiqué de Comcast du 13 mars 2008 et "The need for speed", article publié dans le journal "Ottawa Citizen" du 27 mars 2008
  113. Source: "CANARIE, rĂ©seau de recherche canadien, adopte un rĂ©seau optique Nortel", dĂ©pĂȘche Comparatel du 25 juillet 2007,
  114. Sources :
    * "Nortel, Siemens Win PBT Deals at BT", article dans le journal "Light Reading" du 15 janvier 2007
    * “Nortel's BT 21CN win puts focus on PBT. BT insists it won't be replacing its MPLS core network.”, article paru dans le journal Total Telecom du 17 janvier 2007
  115. Source: "PowerTel Builds With Nortel", article paru dans le journal Light Reading, Ă©dition du 30 mars 2007
  116. Source: "Silk Telecom uses PBT", article paru dans le journal "Light Reading", Ă©dition du 12 septembre 2007
  117. Source: "MTS picks Nortel", article paru dans le journal Light Reading, Ă©dition du 30 avril 2007
  118. Source: "TDC Selects Nortel DWDM", article paru dans le journal "Light Reading", Ă©dition du 15 mai 2007
  119. Source: "WOW! Taps Nortel", journal "Cable Digital News" du 21 août 2007
  120. Source: "Frontier Deploys Nortel PBT", journal "Light Reading" du 19 juin 2007
  121. Source: "Prosodie se dote d'un rĂ©seau optique ultra haut dĂ©bit Nortel", dĂ©pĂȘche Comparatel du 2 juillet 2007
  122. Source: "CBN Introduces High-Bandwidth Services to Indonesia’s Businesses Using Nortel Metro Ethernet Solutions", CommuniquĂ© de presse de Nortel du 29 aoĂ»t 2007
  123. Source: "MIAL Chooses Nortel for New Communications Infrastructure at Mumbai’s Chhatrapati Shivaji International Airport", communiquĂ© de Nortel du 11 septembre 2007 « Copie archivĂ©e » (version du 15 mars 2008 sur Internet Archive))
  124. Services de gestion et de maintenance externalisées de réseaux multi-technologies et multi-fournisseurs : par exemple, Nortel fournit des services de support sur les équipements Avaya et Cisco Systems
  125. Chiffre et autres détails relatifs à l'activité Nortel Global services: selon Datamonitor du 12 septembre 2006 "Nortel Fleshes Out Services Strategy"
  126. Infos sur les centres de gestion de réseaux, selon divers document sur le site officiel de la société, notamment
  127. Source : investegate, salon Interop Ă  Las Vegas en mai 2007
  128. Source: "Nortel, Bharti Airtel Win Excellence Award at Oscars of Outsourcing", Communiqué de presse de Nortel du 18/05/2007
  129. Source: "Kodak Renews U.S. Voice Services Outsourcing Deal With Nortel", Communiqué de presse de Nortel du 18/12/2006
  130. Managed services : l’opĂ©rateur GISAD Telekom a retenu Nortel pour la fourniture et la gestion en mode hĂ©bergĂ© d’un rĂ©seau de tĂ©lĂ©phonie sur IP et optique. Avec cette infrastructure, l’opĂ©rateur fournit des services de ToIP longue distance nationaux et internationaux Ă  des clients entreprises en Turquie Ă  partir de serveurs softswitch et de systĂšmes de transmission optique situĂ©s dans un centre d’hĂ©bergement de Nortel Ă  Istanboul. Source : Journal "TMC net" du 16/05/2007 "Nortel Helps GISAD Telekom Provides Long Distance, International VoIP Services"
  131. L’opĂ©rateur britannique THUS utilise une solution de services managĂ©s de Nortel pour l’acheminement du trafic sur le marchĂ© intermĂ©diaire Ă  l’international avec d’autres opĂ©rateurs. Nortel a mis en Ɠuvre un logiciel spĂ©cifique pour effectuer le suivi du coĂ»t et de la qualitĂ© du trafic voix B2B. Les rapports quotidiens sont analysĂ©s au quotidien par le centre de gestion de rĂ©seau de Nortel. Source : communiquĂ© de presse de Nortel du 10/05/2007 "THUS Selects Managed Service from Nortel"
  132. Contrat DFTS avec le MOD britannique. Délégation générale du Québec à Londres, 11/08/2005,
  133. En octobre 2007, Nortel et Dell ont annoncé une entente selon laquelle Dell proposera à ses clients l'ensemble des produits de la gamme entreprise de Nortel, incluant les produits de communications unifiées développés dans le cadre de l'alliance avec Microsoft. Cette annonce signale l'entrée de Dell sur le marché des communications unifiées. Source: Journal eWEEK, "Dell Jumps into Unified Communications" 2007-10-16
  134. Journal Les Échos du 19/07/2006 "Nortel signe une alliance stratĂ©gique avec Microsoft"

Annexe

Bibliographie

  • L’Empire invisible, volume I, de 1846 Ă  1956. Auteur : Jean-Guy Rens. PubliĂ© aux Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, (ISBN 2-7605-0695-9). RĂ©sumĂ© : L’histoire des tĂ©lĂ©communications au Canada, volume I (608 pages)
  • L’Empire invisible, volume II, de 1956 Ă  nos jours. Auteur : Jean-Guy Rens. PubliĂ© aux Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, (ISBN 2-7605-0727-0). RĂ©sumĂ© : l’histoire des tĂ©lĂ©communications au Canada, volume II (598 pages)
  • Nortel Networks: How Innovation and Vision Created a Network Giant. Auteur : Larry MacDonald. PubliĂ© chez WILEY. (ISBN 0471645427). RĂ©sumĂ© : l'histoire de Nortel de 1895 Ă  nos jours (253 pages, anglais)

Articles connexes

Liens externes

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