Ericsson
Ericsson est une entreprise suédoise de télécommunications fondée en 1876 par Lars Magnus Ericsson.
Telefonaktiebolaget LM Ericsson | |
Création | 1876 |
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Fondateurs | Lars Magnus Ericsson |
Personnages clés | Börje Ekholm (PDG) |
Forme juridique | Société anonyme (NASDAQ : ERIC, OMX : ERIC B) |
Action | NASDAQ (ERIC)[1] et bourse de Stockholm (ERIC) |
Siège social | Kista, Stockholm Suède |
Direction | Börje Ekholm |
Actionnaires | Investor AB (5,3 %) |
Activité | Télécommunications |
Produits | Réseaux de téléphonie mobile et fixe, technologies multimédias, conseil et services |
Filiales | ST-Ericsson, LG-Ericsson |
Effectif | 95 539 au 31 décembre 2018 |
Site web | http://www.ericsson.com |
Capitalisation | 279 201 millions SEK en octobre 2019 |
Chiffre d'affaires | 210 838 millions SEK en 2018 |
RĂ©sultat net | 6 530 millions SEK en 2018 (perte)[2] |
En 2020, 46 % des revenus d'Ericsson proviennent des services : l'exploitation pour le compte d'opérateur, l'intégration de systèmes…
Histoire
Origines
Lars Magnus Ericsson crée sa société de fabrication de téléphones en 1876[3]. Dès l'année suivante, il est le plus gros fournisseur de ces appareils en Scandinavie.
En 1900, l'entreprise compte 1 000 employés et 50 000 téléphones produits[4]. Deux ans plus tard, elle lance ses premiers points de vente aux États-Unis[4].
Première moitié du XXe siècle
En 1946, Ericsson poursuit des activités de recherche technologiques pour la télévision[4].
En 1950, l'entreprise est pionnière sur les échanges téléphoniques internationaux[4].
Seconde moitié du XXe siècle
En 1988, Ericsson développe son premier système GSM pour l'entreprise Vodafone[4].
Années 2000
Ericsson crée en 2001, avec le groupe japonais Sony, la société Sony Ericsson[5] produisant des terminaux mobiles.
En , conséquence de l'éclatement de la bulle Internet, Ericsson supprime 20 000 emplois[6].
En , Ericsson, fort dans les réseaux mobiles, acquiert, au prix de 1,77 milliard d'euros, l'ex-fleuron britannique Marconi pour se renforcer dans les réseaux fixes[7].
La branche entreprise (pôle PABX) a été reprise le 18 février 2008 par Aastra Technologies pour 70 millions d'euros[8].
En , Ericsson reprend la division de téléphonie mobile de Nortel, pour 793 millions d'euros. L'accord prévoit le transfert à Ericsson de 2 500 salariés de Nortel spécialisés dans les réseaux 3G et 4G[9] - [10].
En , Ericsson se fait opérateur de réseau mobile, il va gérer le réseau 4G de l'exploitant historique danois TDC[11]. C'est le premier contrat « de gestion déléguée de services que le constructeur a signé avec un opérateur historique, » Ericsson « s'occupera de la gestion et de la maintenance de tout le réseau pour notre compte ». Ericsson a récupéré 20 000 salariés externalisés par les opérateurs depuis qu'il s'est lancé dans cette gestion déléguée des réseaux pour le compte d'opérateurs.
Le , Ericsson revend ses parts de l'entreprise Sony Ericsson pour 1 milliard d'euros à Sony, qui en devient le seul détenteur[12].
En 2012, Ericsson acquiert la branche de service de diffusion TNSF détenue par Thomson-Technicolor[13]. La même année, Ericsson reste le leader mondial dans les infrastructures de télécommunications mobiles (35 % de parts de marché). L'entreprise réalise son chiffre d'affaires dans les réseaux (53 % du C.A.), les services[14] (43 %) et les solutions de support (5 %)[15].
Le , Ericsson rachète la filiale IPTV de Microsoft pour une somme comprise entre 100 et 250 millions de dollars[16].
En septembre 2013, ST-Ericsson, le fabricant de composants pour téléphones portables annonce la suppression de 1 600 emplois en vue de sa division entre ses deux maisons mères, Ericsson et STMicroelectronics. Ericsson gardera la technologie de transmission LTE et quelque 1 800 salariés à la suite de cette division[17].
En 2014, Ericsson est le troisième acteur mondial en parts de marché en équipements et logiciels réseaux (9 %) derrière Cisco (19 %) et Huawei (11 %)[18].
En septembre 2014, Ericsson annonce qu'il cesse de développer des modems, une décision qui va toucher près de 1 600 salariés et entraîner la suppression de centaines de postes[19].
En mars 2015, Ericsson annonce la suppression de 2 200 emplois en Suède[20].
En septembre 2015, Ericsson annonce le rachat de Envivio, un spécialiste et leader de la compression vidéo et contributeur de la norme MPEG-4 pour 125 millions de dollars[21].
En novembre 2015, Ericsson s'allie à Cisco en lançant un partenariat commercial et technologique, pour proposer ensemble des centres de données, des services de routage, de mise en réseau, de cloud, de mobilité, de gestion et de contrôle ainsi qu'une offre de services à l'échelle mondiale. Avec ce partenariat, Ericsson s'appuie sur Cisco pour les réseaux IP (routeurs, commutateurs) et se renforce face à Nokia qui vient de racheter Alcatel-Lucent[22].
Au deuxième trimestre 2016, Ericsson annonce une chute de son bénéfice net de 26 % à 1,6 milliard de couronnes (169 millions d'euros) sur un an. Confronté à une concurrence de plus en plus importante, le groupe annonce un important plan de réduction de ses coûts[23], qui se traduit par une suppression de 3 000 postes[24]. Cela représente 20 % de ses effectifs en Suède. Cela touchera surtout ses derniers sites industriels, Boras et Kumla, et les services administratifs. Ericsson oriente sa stratégie vers les logiciels et les services et a défini un plan d’économie de plus d’un milliard d’euros par an. Comme ses concurrents, la société se dirige vers un modèle d'entreprise sans usine (Serge Tchuruk, pour Alcatel, l'avait annoncé dix ans auparavant)[25].
Selon le cabinet Dell'Oro, en 2018, Ericsson est le deuxième fabricant mondial d'équipements télécoms avec 29 % du marché (contre 31 % pour Huawei et 23 % pour Nokia)[26].
En septembre 2020, Ericsson annonce l'acquisition de Cradlepoint, entreprise américaine d'équipement réseau, pour 1,5 milliard de dollars[27].
En novembre 2021, Ericsson annonce l'acquisition de Vonage, une entreprise américaine spécialisée dans le cloud, pour 6,2 milliards de dollars[28].
En février 2023, Ericsson annonce licencier 8 % de ses effectifs soit 8 500 personnes sur un total de 105 000 salariés dans le monde. Les licenciements auront lieu au premier trimestre 2023[29].
Marchés
Ericsson conçoit et commercialise[31]:
- des systèmes et des équipements de télécommunications fixes et mobiles de téléphonie et de transmission de données,
- la planification, la conception, le déploiement, l'intégration, la mise en service des réseaux fixes et mobiles, en solutions de bout en bout,
- des logiciels et services dans des domaines comme les technologies de l'information et de la communication. Ericsson est numéro un dans l'IT, les systèmes de support opérationnel et fonctionnel (OSS/BSS), ou encore dans les solutions médias (achat de Telcordia)
En 2017, Ericsson prend la tête du projet européen 5GCAR[32] - [33].
Ericsson est également impliqué dans la standardisation, la planification et le déploiement du FRMCS, nouveau réseau mobile de communication pour le ferroviaire. Dans ce cadre, l'entreprise a remporté un appel d'offres des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) portant sur la planification d'un futur réseau FRMCS[34].
Pour le déploiement de la 5G, Orange a choisi, pour la France, Ericsson sur 60 % du réseau (Nokia sur les 40 % restants), les mêmes fournisseurs que pour les générations précédentes de réseau mobile[35]. Bouygues Telecom, second opérateur français à déployer du matériel Ericsson, a annoncé s'appuyer sur le fournisseur pour son futur réseau 5G Stand Alone[36].
Comptant comme clients plus de 100 opérateurs télécoms à travers le monde (Orange et Bouygues Telecom en France, Deutsche Telekom en Allemagne ou encore British Telecom au Royaume-Uni), Ericsson totalise 26 % de parts de marché sur les équipements 5G[4].
Actionnariat
Liste des principaux actionnaires au [37] :
Nom | % |
---|---|
Cevian Capital (en) | 4,93 % |
Investor AB | 4,57 % |
Swedbank Robur Fonder | 4,19 % |
The Vanguard Group | 2,52 % |
Banque centrale de Norvège | 1,91 % |
Handelsbanken Fonder | 1,82 % |
Handelsbanken | 1,64 % |
DNB Asset Management | 1,50 % |
Fidelity International Limited (en) Investment Advisors (UK) | 1,49 % |
Första AP-fonden (sv) | 1,21 % |
Controverses
En 2019, Ericsson a reconnu avoir enfreint le Foreign Corrupt Practices Act, une loi anti-corruption américaine s'appliquant mondialement. L’entreprise a mis en place, entre 2000 et 2016, un système de caisses noires l’aidant à décrocher des contrats grâce à des pots-de-vin, en Chine, au Vietnam, à Djibouti ou encore en Indonésie et au Koweit. Elle est condamnée à payer plus d’un milliard de dollars d'amende aux États-Unis. Ericsson accepte la mise en place pendant trois ans d'un observateur indépendant pour s'assurer qu'il respecte bien les termes de l'accord avec la justice américaine[38] - [39].
A la suite d'une enquête interne de 2019 dans le cadre de son contrôle anticorruption dont les conclusions ont été rendues publiques à la suite d’enquêtes journalistiques auxquelles a participé Le Monde, Radio France et le consortium de journalistes ICIJ, Ericsson reconnaît que de l'argent versé par le groupe en Irak ait pu être perçu par l’organisation État islamique. Selon le PDG, Börje Ekholm, durant la période où l’organisation djihadiste contrôlait une partie de l’Irak, des personnes liées au groupe « ont payé pour du transport routier dans des secteurs contrôlés par des organisations terroristes, y compris l’EI ». En prise avec la justice américaine pour des faits de corruption dans d’autres pays, le volet irakien vient s'y ajouter[40] - [41].
Notes et références
- Polygon.io, (firme), consulté le
- « ERICSSON : Données Financières Prévisions Estimations et Attentes », sur zonebourse.com (consulté le ).
- « Ericsson », sur www.usinenouvelle.com (consulté le ).
- « Ericsson, le vieux fleuron suédois revigoré par la 5G », Les Échos, (consulté le ).
- (en) Ericsson - press release.
- Laurence Girard, « Ericsson supprime 20 000 emplois supplémentaires, Lucent 6 000 », Le Monde, (consulté le ).
- Gaëlle Macke, « Ericsson acquiert l'ex-fleuron britannique Marconi », Le Monde, (consulté le ).
- « Ericsson cède son activité PABX à Aastra Technologies - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le ).
- AFP, « Ericsson reprend la division de téléphonie mobile de Nortel », Le Monde, (consulté le ).
- Robert Cyran, « Le coup magistral d'Ericsson dans la bataille de la téléphonie mobile », Le Monde, (consulté le ).
- Olivier Truc, Olivier Truc, « Ericsson se fait opérateur de réseaux mobiles », Le Monde, (consulté le ).
- Reuters, « Sony détient désormais 100 % du capital de Sony Ericsson », sur FrAndroid, .
- « Technicolor finalise la vente de son activité « Services Broadcast » », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- Services « managés », c'est-à -dire gestion d'une centaine de réseaux d'opérateurs télécoms, réseaux totalisant plus de 1 milliard d'abonnés dans le monde.
- Guillaume de Calignon, « Ericsson, l'européen qui résiste aux chinois », Les Échos, .
- (en) Niklas Pollard et Sven Nordenstam, « Ericsson to buy Microsoft IPTV business », sur Reuters, .
- AFP, « Ericsson va arrêter les modems, des centaines de postes supprimés », Le Monde, (consulté le ).
- Olivier Chicheportiche, « Equipements réseaux : Huawei passe devant Ericsson », sur ZDNet, .
- « Ericsson va arrêter les modems, des centaines de postes supprimés », Le Monde, AFP, (consulté le ).
- « Le suédois Ericsson va supprimer 2 200 postes », sur euronews.com, (consulté le ).
- « Rennes : Rachat d'Envivio par Ericsson : le décryptage du fondateur - Le Journal des Entreprises », sur lejournaldesentreprises.com (consulté le ).
- Fabienne Schmitt, « Ericsson et Cisco s'allient face à Nokia-Alcatel », Les Échos, (consulté le ).
- Reuters, « Ericsson et Cisco s'allient face à Nokia-Alcatel », sur boursier.com (consulté le ).
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- Philippe Escande, « D’Alstom à Ericsson, deux visions de la politique industrielle », Le Monde, (consulté le ).
- Raphaël Balenieri, « Ericsson inaugure son premier centre de R&D en France », Les Échos, (consulté le ).
- Helena Soderpalm et Supantha Mukherjee, « Ericsson to buy networking specialist Cradlepoint in $1.1 billion 5G deal », sur Reuters, .
- (en) Supantha Mukherjee et Helena Soderpalm, « Sweden's Ericsson snaps up cloud firm Vonage in $6.2 bln deal », sur Reuters, .
- Florian Dèbes, « Ericsson va se séparer de 8 % de ses effectifs » , Les Échos, (consulté le ).
- (en) « Ericsson Radio System (Portfolio) »
- Alexandre Counis et Fabienne Schmitt, Entretien, « Hans Vestberg : « La fusion Alcatel-Nokia ne change pas la donne pour Ericsson » », Les Échos, (consulté le ).
- (en) « 5GCAR », présentation des partenaires dans la case « Project Participants », sur 5g-ppp.eu/ (consulté le ).
- (en) « Ericsson leads European 5GCAR project » [« Ericsson mème le projet européen 5GCAR »], sur Ericsson, (consulté le ).
- (de) « 3500 Antennen: Die SBB lässt von Ericsson ein neues Funknetz planen »
- Sébastien Dumoulin, « 5G : Orange fait l'impasse sur Huawei en France », Les Échos, (consulté le ).
- « Bouygues Telecom signe un partenariat stratégique avec Ericsson pour la 5G Stand Alone et les réseaux 5G privés dédiés aux entreprises », sur Corporate - Bouygues Telecom (consulté le )
- « ERICSSON : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur zonebourse.com (consulté le ).
- « Le groupe suédois Ericsson accepte de payer plus d’un milliard de dollars d’amende pour malversation », Le Monde , .
- Fabienne Schmitt, « Ericsson va payer plus d'un milliard d'amende aux États-Unis », Les Échos, (consulté le ).
- LeMonde.fr avec AFP, « Ericsson reconnaît que des pots-de-vin versés en Irak aient pu être perçus par l’État islamique », Le Monde, (consulté le ).
- Sydney P. Freedberg, Maggie Michael et Jacques Monin, « Enquête. Comment le géant des télécommunications Ericsson a payé le groupe État islamique pour continuer à travailler en Irak », sur Francetvinfo.fr avec ICIJ, Cellule investigation de Radio France, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- (en + sv) Nationalmuseum
- Ressource relative aux organisations :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :