Accueil🇫🇷Chercher

Moto

Une moto, apocope de motocyclette, est un véhicule motorisé, sans carrosserie, à deux roues le plus souvent monotraces (en ligne), pouvant être équipé d'un side-car[2]. Inventées dans la deuxième moitié du XIXe siècle dans le même temps que les premiers moteurs thermiques, les motos se déclinent aujourd'hui en plusieurs types selon leurs usages : sportive, supermotard, routière, tout chemin, routière sportive. Le conducteur, appelé « cyclomotoriste » (pour les moins de 50 cm3), « motard » ou « motocycliste », est assis à califourchon sur une selle, les mains tiennent le guidon et les pieds reposent sur des repose-pieds. Un passager peut se tenir à califourchon derrière le pilote, si la moto est conçue avec une selle et des repose-pieds pendant.

Yamaha MT-07, la moto la plus vendue en France en 2021[1].

Lorsque le véhicule est plutôt conçu pour la ville, tablier de protection, boîte de vitesses automatique, position assise, plancher plat, coffre de rangement, etc., il n'est alors pas désigné comme une moto mais comme un scooter. Les deux types de véhicules, moto et scooter, sont regroupés au sein de l'appellation « deux-roues motorisés ».

Histoire

Étymologie

Motocyclette Werner (1899).

Historiquement, « Motocyclette » est un nom propre. Déposé en 1897 par les frères Eugène et Michel Werner[3], fabricants installés à Levallois-Perret, il est depuis devenu un nom générique[4]. Il semble que ce soit le préfet de Paris qui, trouvant ce nom approprié, ait décidé qu'il désignerait, désormais, l'ensemble des véhicules à deux roues motorisés[5].

Ancêtres multiples à la fin du XIXème siècle

Comme souvent, lorsqu'une technique est émergente, sa finalisation se produit en plusieurs endroits presque simultanément[6] - [7]. Ce fut le cas pour l'automobile et l'avion, il en a été de même pour la moto : le , un procès-verbal est établi à la préfecture de la Seine en vue de la délivrance d'un brevet[8] concernant un « vélocipède à grande vitesse » ; il est délivré sous le numéro 83691 le à Monsieur « Louis-Guillaume Perreaux - Ingénieur à Paris, 8, rue Jean Bart »[9]. Cependant, rien ne certifie que ce « vélocipède » ait roulé avant 1871. Il était équipé, alors, d'un moteur à vapeur entraînant la roue arrière et de pédales agissant sur la roue avant. Un exemplaire de cette moto est exposé au musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.

De l'autre côté de l'Atlantique, une autre invention à deux roues mue par un moteur à vapeur voit le jour : le motocycle Roper (en). Vulgarisé lors de sa présentation à des fêtes foraines américaines dont témoignent la presse locale d'époque et des affiches, l'existence de ce véhicule autorise également les Américains à s'attribuer la paternité de l'invention de la moto[9]. Cependant, contrairement à l'invention de Perreaux, le véhicule de Roper n'a pas fait l'objet d'un dépôt de brevet permettant d'officialiser sa date de création que les experts ne se sont jamais accordés à définir. La Smithsonian Institution possède un spécimen daté de 1869 dans sa collection[10].

L'invention de Daimler, datant de 1885, a été conçue dans le but de tester un moteur fonctionnant au pétrole. Elle était équipée de roues latérales stabilisatrices, donc de quatre roues au total. On peut, cependant, avancer que la Daimler fut la première moto dotée d'un moteur à combustion interne[11].

Les premiers constructeurs de motocyclettes explorent de multiples solutions techniques et commerciales[12] :

  • en 1887, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole à cinq cylindres en étoile placé dans la roue arrière[13] ;
  • en 1894, Hildebrand et Wolfmüller (Autriche) commercialisent une moto équipée d'un bicylindre horizontal de 1 490 cm3 qui bénéficie du premier véritable réseau de vente de l'Histoire[13] ;
  • en 1897, Léon Cordonnier brevète son moteur Ixion dont l'essor commercial sera très important au siècle suivant 1902 ;
  • la même année, les frères Eugène et Michel Werner commercialisent un cycle à moteur placé au-dessus de la roue avant, auquel ils donnent le nom de « motocyclette »[3].
  • Modèles du 19ème siècle
  • Vélocipède à vapeur Perreaux (1869).
    Vélocipède à vapeur Perreaux (1869).
  • Vélocipède à vapeur Roper (1869).
    Vélocipède à vapeur Roper (1869).
  • Machine de Gottlieb Daimler (1885).
    Machine de Gottlieb Daimler (1885).
  • Modèle Félix Millet (1887).
    Modèle Félix Millet (1887).

Années 1900 : naissance d'une industrie

Les années 1900 [7]voient de très nombreuses sociétés se lancer dans la production de motos[14], notamment en Europe avec entre autres Werner, DeDion Bouton[15] et Peugeot[16] en France, Royal Enfield[17], Triumph[18] et Norton[19] au Royaume-Uni, NSU [20]et Victoria[21] en Allemagne, Motosacoche[22] en Suisse, Bianchi[23] et Gilera[24] en Italie, ainsi qu'aux États-Unis avec Indian[25], Harley-Davidson[26] ou encore Excelsior[27][28]. Un important tissu industriel se crée autour des constructeurs de voitures et de motos[29], certaines sociétés se spécialisant dans la fabrication de moteurs, comme le belge Minerva[30], le français Ixion[31], ou l'anglais JAP[32], ou dans la production d'autres pièces (carburateurs, boîte de vitesses, pneus, courroies et chaînes, etc.) intégrées ensuite par diverses marques automobiles et de motos[33]. L'innovation technique fait rapidement évoluer les modèles proposés et les solutions utilisées.

A la fin de la décennie, le marché américain privilégie les moteurs à quatre temps bicylindres, introduits en 1907 par Indian[25], qui atteignent 600 cm3 et 5 ch. Le marché européen est essentiellement constitué de modèles monocylindres qui atteignent 500 cm3 et 4 ch[34], mais plusieurs marques proposent des bicylindres, et même des quatre cylindres[35]. Les motos ont toutes leur moteur sous le cadre, un frein arrière et, en Europe, un frein avant. La roue arrière est motrice et la transmission secondaire se fait généralement par chaîne ou par courroie, certaines marques proposant déjà une transmission par arbre[35]. Les fourches amorties se généralisent[36].

  • Modèles des années 1900
  • Triumph à moteur JAP de 2,5 ch (1903).
    Triumph à moteur JAP de 2,5 ch (1903).
  • Indian Twin avec cadre "camelback", transmission par chaîne, frein arrière par rétropédalage (1908).
    Indian Twin avec cadre "camelback", transmission par chaîne, frein arrière par rétropédalage (1908).
  • NSU 410 cm3/3,5 ch (1908).
    NSU 410 cm3/3,5 ch (1908).
  • FN à moteur quatre cylindres 500 cm3, transmission par arbre (1909).
    FN à moteur quatre cylindres 500 cm3, transmission par arbre (1909).

Années 1910 : l'impact de la première guerre mondiale

Au début des années 1910 [7] le choix de motos civiles est très large, avec des modèles dont les moteurs ont un à quatre cylindres, sont à deux ou quatre temps, et, pour ces derniers, à soupapes latérales ou en tête. L'offre va s'élargir encore avec la rapide croissance du britannique BSA[37], qui va devenir un des plus importants constructeurs mondiaux.

La seconde moitié de la décennie est marquée par la première guerre mondiale, qui va pénaliser certaines marques, mais aussi permettre la très forte croissance de celles qui sauront tirer profit des commandes militaires. Triumph livre ainsi plus de 30 000 exemplaires de son monocylindre Model H, confortant sa première position en Europe. À l'inverse, Indian négocie mal cette période et se fait dépasser par Harley-Davidson, qui, en livrant à l'armée américaine près de 20 000 modèles bicylindres et en continuant à livrer le marché civil, devient l'un des plus gros constructeurs mondiaux.

L'innovation continue à un rythme soutenu : premiers cadres suspendus (Indian, 1913 ; ABC[38], 1919), fourche à parallélogramme, début des freins à tambour (ABC, 1919), démarrage au kick (Triumph, 1915 ; Harley 1916), généralisation des boîtes de vitesses à deux ou trois rapports et de l'embrayage (Triumph et Harley, 1915), commandes au guidon (Triumph, 1915), etc. La transmission finale par chaîne se généralise également avec l'apparition des boîtes de vitesses et l'augmentation de puissance des moteurs, dont plusieurs dépassent les 15 ch comme l'Indian Powerplus de 1916[25]. Le marché américain suscite une course à la puissance et à la cylindrée qu'illustre bien la marque américaine Henderson dont les modèles à quatre cylindres passent de 920 cm3/8 ch en 1912 à 1 300 cm3/28 ch en 1920[39].  

  • Modèles des années 1910
  • Douglas Model C, bicylindre à plat de 350 cm3/2,25 ch, transmission par courroie, fourche à parallélogramme (1910).
    Douglas Model C, bicylindre à plat de 350 cm3/2,25 ch, transmission par courroie, fourche à parallélogramme (1910).
  • Harley X8E avec fourche avant à parallélogramme et transmission par chaîne (1912).
    Harley X8E avec fourche avant à parallélogramme et transmission par chaîne (1912).
  • Indian Powerplus avec bicylindre en V, boîte 3 vitesses, cadre suspendu, fourche à ressorts, démarrage au kick (1916).
    Indian Powerplus avec bicylindre en V, boîte 3 vitesses, cadre suspendu, fourche à ressorts, démarrage au kick (1916).
  • ABC 400 cm3 avec cadre suspendu, fourche à ressorts et freins à tambour (1919).
    ABC 400 cm3 avec cadre suspendu, fourche à ressorts et freins à tambour (1919).

Années 1920 : turbulences, reprise et coup d'arrêt

Les années 1920 commencent mal sur le marché américain, le plus important marché au monde : les ventes de Harley, premier constructeur américain, sont ainsi divisées par deux entre 1920 et 1921, pour remonter progressivement jusqu'en 1929.

En Europe, Triumph connait une forte croissance avec des ventes passant de 4 000 machines en 1920 à près de 30 000 en 1925, exportées dans une soixantaine de pays. L'organisation industrielle du secteur évolue fortement avec des disparitions[40] mais aussi des créations, dont deux au moins vont durablement marquer l'histoire de la moto : celle Moto Guzzi en Italie[41] et de BMW en Allemagne[42][43]. Les moteurs quatre temps culbutés commencent à supplanter ceux à soupapes latérales, les freins à tambour se généralisent[44], et à la fin de la décennie l'éclairage électrique, remplaçant celui à acétylène, est de série sur la plupart des modèles.

Les motos sont désormais concurrencées, pour un usage professionnel ou familial, par les voitures. Aux Etats-Unis, les Ford T puis Ford A, par exemple, sont au prix des motos de haut de gamme américaines. Et, en Europe, les premières voitures économiques produites en série, comme la Citroën C 5HP, la Renault NN ou la Fiat 509, offrent une alternative aux side-cars.

En 1929 commence la grande dépression qui frappe l'économie mondiale et va déclencher une profonde restructuration de l'industrie.

  • Modèles des années 1920
  • Moto Guzzi monocylindre horizontal de 500 cm3 (1921).
    Moto Guzzi monocylindre horizontal de 500 cm3 (1921).
  • Triumph TT monocylindre 500 cm3 à vocation sportive (1927).
    Triumph TT monocylindre 500 cm3 à vocation sportive (1927).
  • BMX R52 à moteur flat-twin de  500 cm3, transmission par cardan, freins à tambour (1928).
    BMX R52 à moteur flat-twin de 500 cm3, transmission par cardan, freins à tambour (1928).
  • Harley-Davidson J bicylindre en V 990 cm3 (1928).
    Harley-Davidson J bicylindre en V 990 cm3 (1928).

Années 1930-1939

Seuls deux constructeurs américains survivent à la crise : Harley-Davidson et Indian[45]. Les exportations américaines de motos chutent de 38 000 en 1920 à environ 10 000 en 1930. La concentration en Europe se poursuit également : de nombreuses petites marques disparaissent, Peugeot reprend Automoto, BSA rachète AJS, Triumph est racheté par J Sangster, qui possède déjà Ariel, et DKW fusionne avec Audi.

Cette période est marquée par la sortie d'un grand nombre de modèles de petite et moyenne cylindrées, notamment propulsés par des moteurs deux temps Villiers, et par la forte croissance du marché allemand, qui compte plus de 750 000 motards en 1934. DKW, avec 20 000 machines vendues chaque année, devient l'un des plus importants constructeurs européens. BMW introduit les moteurs à compresseur et la fourche avant hydraulique, certains modèles ont de série une suspension arrière, notamment les Moto Guzzi et Gilera, cette dernière marque introduisant aussi le refroidissement à eau. Les boîtes de vitesses à quatre rapports avec sélecteur au pied se généralisent, et, juste avant la guerre, Triumph sort deux modèles de bicylindres en ligne, motorisation qui structurera l'offre anglaise pour plusieurs décennies[46].

  • Modèles civils d'avant la seconde guerre mondiale
  • Moto Guzzi P250 (1931).
    Moto Guzzi P250 (1931).
  • Vincent Rapide (1939).
    Vincent Rapide (1939).
  • Fourche hydraulique de BMW R12 (1939).
    Fourche hydraulique de BMW R12 (1939).
  • Triumph Tiger T100 bicylindre 500 cm3 (1939).
    Triumph Tiger T100 bicylindre 500 cm3 (1939).

Seconde guerre mondiale

Pendant la seconde guerre mondiale, les armées alliées comme celles de l'Axe vont massivement utiliser des motos, mais dans des buts différents[47] : les alliés s'en servent uniquement pour le transport individuel et les communications, alors que les forces allemandes s'équipent aussi de motos plus lourdes, souvent attelées de side-cars pour porter mitrailleuses et autres armes, et capables de tracter des remorques[48].

Durant le conflit, les forces alliées commandent 88 000 motos à Harley-Davidson, près de 40 000 à Indian, et 425 000 à l'industrie anglaise, dont 125 000 à BSA, 100 000 à Norton, et 50 000 à Triumph. Les forces allemandes s'équipent de Zündapp KS750 et de BMW R75, souvent en version side-car. Ces deux modèles, conçus à partir de 1937 sur appel d'offres de la Wehrmacht, partageaient de nombreuses pièces communes et étaient tous deux propulsés par un moteur flat twin de 750 cm3 avec transmission finale par cardan[49]. La Wehrmacht utilise également des motos plus légères, comme les DKW NZ-350[50] et RT 125[51] à moteur monocylindre deux temps.

  • Modèles militaires de la seconde guerre mondiale
  • BSA WD M20 (1939).
    BSA WD M20 (1939).
  • Norton WD 16H (1939).
    Norton WD 16H (1939).
  • Zündapp KS 750 (1942).
    Zündapp KS 750 (1942).
  • Harley-Davidson WLA (1944).
    Harley-Davidson WLA (1944).

Après guerre et années 1950 : restructuration en Europe, naissance des motos japonaises

La période de l'immédiat après guerre est marquée par une refonte importante de l'industrie mécanique mondiale[52] : de nombreuses installations industrielles ont été détruites, les sociétés qui s'étaient spécialisées dans l'armement doivent trouver d'autres débouchés et les clients cherchent des moyens de transport peu onéreux.

C'est ainsi que nait le marché des scooters, avec les sociétés italiennes Innocenti, qui lance la Lambretta, et Piaggio qui produit sa première Vespa en 1946 [53]. Le marché des cyclomoteurs est également très actif, avec notamment le lancement du Vélosolex et de la Mobylette.

De nombreuses petites marques européennes disparaissent. En France, la production se concentre autour de Peugeot et de Motobécane, et sur des modèles de petite et moyenne cylindrées. En Angleterre, Triumph rejoint le groupe BSA[54]. Aux Etats-Unis, Indian fait faillite en 1953, et Harley-Davidson, devenu le seul fabricant local, élargit son offre à des modèles de petite et moyenne cylindrée. En Allemagne, BMW et NSU connaissent une forte croissance, Zündapp abandonne le segment des grosses cylindrées à partir de 1958 et, la même année, DKW, après avoir fabriqué de nombreux modèles de petite cylindrée, se retire du marché pour se concentrer sur l'automobile. Au Japon, quatre sociétés se lancent sur le marché des deux roues motorisés : Honda puis Suzuki, Kawasaki, et Yamaha. Initialement présentes presqu'exclusivement sur leur marché intérieur, elles révolutionneront le marché mondial à partir des années 1960.

À la fin des années 1950, la quasi totalité des motos est dotée d'un cadre suspendu, d'une fourche télescopique, de freins à tambour à l'arrière comme à l'avant et d'un éclairage électrique complet. Les modèles de forte cylindrée sont équipés de moteurs à quatre temps et de boîtes de vitesses proposant jusqu'à cinq rapports. Les modèles de faible cylindrée sont souvent équipés de moteurs à deux temps.

  • Modèles de la fin des années 1940 à la fin des années 1950
  • Vespa Bachetta 125 (1948).
    Vespa Bachetta 125 (1948).
  • NSU Max (1955).
    NSU Max (1955).
  • Peugeot 175 (1955).
    Peugeot 175 (1955).
  • Triumph T120 Bonneville (1958).
    Triumph T120 Bonneville (1958).

Années 1960 : apogée anglaise et percée japonaise

Le début de la décennie 1960 marque l'apogée des bicylindres anglais, qui, sous les marques Triumph, BSA , Norton et, dans une moindre mesure, Royal Enfield, détiennent la moitié du marché des grosses cylindrées aux États-Unis. Le marché américain des deux roues motorisés est en très forte croissance, notamment sous l'influence de l'arrivée des constructeurs japonais qui y commercialisent d'abord de petites cylindrées, puis montent progressivement en gamme. Ainsi, dès 1965, les ventes aux USA de Honda, qui y introduit le Super Cub de 50 et 125 cc, puis les bicylindres CB 305 (1961) et CB 450 (1965), sont 2,5 fois supérieures à celles de Harley-Davidson.

Le marché européen subit la même évolution : le succès des cyclomoteurs et des scooters est très important, mais les voitures économiques concurrencent les motos de forte cylindrée, dont les fabricants européens font en outre face à l'arrivée des modèles japonais. Ceci provoque une nouvelle étape de consolidation en France, où seuls Peugeot et Motobécane sont encore actifs, en Angleterre, où Norton est absorbé par AMC et Royal Enfield voit ses actifs dispersés, ainsi qu'en Allemagne, où NSU arrête la fabrication de deux roues pour se consacrer aux automobiles.

La fin de la décennie est marquée par le lancement d'une moto que la plupart des historiens du secteur considèrent comme symbolisant l'entrée dans l'ère moderne de la moto : la Honda CB 750. Ce modèle à quatre cylindres en ligne, dont la principale véritable innovation est le frein avant à disque, offre un niveau d'équipement, de finition et de qualité qui va devenir la référence pour l'ensemble des autres constructeurs.

  • Modèles des années 1960
  • Honda Super Cub (1958).
    Honda Super Cub (1958).
  • Harley-Davidson Electra Glide (1966).
    Harley-Davidson Electra Glide (1966).
  • BMW R60-2 (1967).
    BMW R60-2 (1967).
  • Honda CB 750 (1969).
    Honda CB 750 (1969).

Années 1970 : domination japonaise

La concurrence japonaise a un effet majeur sur beaucoup de constructeurs occidentaux. Aux États-Unis, Harley-Davidson perd son autonomie et se reconcentre sur les grosses cylindrées. L'industrie anglaise manque de disparaître et deux marques seulement survivent : Triumph, qui ne produit plus qu'un seul modèle en fin de période, et Royal Enfield, qui renaît en Inde. En Italie, Aermacchi, Bianchi, Lambretta et plusieurs autres constructeurs disparaissent.

A la fin de la décennie, le marché des grosses cylindrées est dominé par les constructeurs japonais, avec BMW comme principal concurrent en Europe. Les freins avant à disque se généralisent, et la disposition des commandes les plus importantes est standardisée.

  • Modèles des années 1970
  • Suzuki GT750 trois cylindres 2 temps, refroidissement liquide (1972).
    Suzuki GT750 trois cylindres 2 temps, refroidissement liquide (1972).
  • Kawasaki H2 trois cylindres 2 temps (1974).
    Kawasaki H2 trois cylindres 2 temps (1974).
  • Honda GL1000 Goldwing (1975).
    Honda GL1000 Goldwing (1975).
  • BMW R90S (1975).
    BMW R90S (1975).
  • Yamaha XT500 (1978).
    Yamaha XT500 (1978).

Années 2010 et 2020

À la fin des années 2010, le marché mondial des deux roues motorisés, toutes cylindrées confondues, est dominé par l'Asie : les sept plus grands constructeurs mondiaux sont asiatiques, et cinq pays de cette région absorbent deux tiers des ventes mondiales en volume[55] - [56] - [57].

Marché des deux roues motorisés en volume par pays et par constructeur
Pays Ventes 2019 (millions d'unités) Constructeur Origine Ventes 2021 (millions d'unités)
Inde 18,5 Honda Japon 13,8
Chine 13,1 Yadea[58] Chine 5,8
Indonésie 6,5 Hero Inde 4,5
Vietnam 3,2 Yamaha Japon 3,5
Philippines 1,8 Bajaj Inde 2,3
TVS Inde 2,3
France 0,3 Haojue Chine 1,2
Italika Mexique 0,9
Total monde 60,6 Niu Tech[59] Chine 0,9
Royal Enfield[60] Inde 0,9
BMW Allemagne 0,2
Harley-Davidson Etats-Unis 0,19
Triumph Royaume-Uni 0,09
Ducati Italie 0,06

Popularisation et sociologie

La motocyclette était très peu fiable à ses débuts. Elle obligeait à effectuer des interventions mécaniques fréquentes. De plus, les routes étaient en mauvais état et les suspensions étaient inexistantes (si l'on ne tient pas compte des ressorts de la selle). Mais très vite l'usage de la moto se répandit en commençant par être un outil de travail des professions libérales. La Première Guerre mondiale a favorisé son utilisation à des fins militaires. Les vélos furent remplacés par les vélomoteurs et des motocyclettes plus commodes et moins chères que les automobiles.

Dans les années 1960, les deux-roues motorisés furent en grande partie supplantés par l'apparition d'autos plus accessibles financièrement (voiturettes, Renault 4CV, Citroën 2 CV, etc.). Les préférences se tournèrent alors plutôt vers l’automobile, qui permettait de transporter plusieurs personnes protégées de la pluie, du vent et de la saleté. Cette époque fut une hécatombe pour les marques historiques de motos. La production disparut presque totalement en France.

Toutefois, alors que les années 1970 voyaient la banalisation de l’accès à la voiture, avec l’essor de la production de masse de véhicules Peugeot, Renault et Citroën, la motocyclette connut une certaine renaissance sous l'impulsion de constructeurs japonais qui misaient sur le rêve en produisant des machines jolies, propres, puissantes, solides, très élaborées et faciles à conduire.

Alors que l’embourgeoisement semblait accessible à tous ceux qui, notamment à travers l'automobile, revendiquaient l’accès à une « grande classe moyenne », c’est finalement un dur retour aux réalités de la domination sociale, exprimé lors du printemps de mai 1968, qui sonna le retour à la motocyclette. Désormais fiable, elle permettait d'exprimer de la distinction vis-à-vis de la masse populaire et du ressentiment face à la société pleine de promesses et de contraintes. La moto devint une marque distinctive de liberté et, quelquefois, de contestation. Le choc pétrolier de 1973 et la crise économique provoquèrent une hausse générale des prix, dont le carburant et les assurances. Cet environnement hostile aux motards donna naissance en 1980 à la Fédération française des motards en colère (FFMC), fédération d'associations locales préexistantes ayant vocation de défendre les droits de cette catégorie d'usagers de la route.

De nos jours, la motocyclette est un cycle à moteur d'une cylindrée supérieure ou égale à 125 cm3[61].

De plus, certaines limitations sont également apparues, en termes de puissance ou bien de permis de conduire.

Galerie historique

  • BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).
    BMW WR 750 de 1929 (à multiples records de vitesse absolue sur deux roues).
  • Triumph T110 de 1954.
    Triumph T110 de 1954.
  • Moto Guzzi avec side-car fermé.
    Moto Guzzi avec side-car fermé.
  • Koehler Escoffier Monneret
    Koehler Escoffier Monneret
  • Kawasaki H2R, capable d'atteindre 357 km/h.
    Kawasaki H2R, capable d'atteindre 357 km/h.

Législation et catégories

Les différentes législations locales, nationales ou régionales classent généralement les motos selon leur puissance et leur cylindrée (du moins pour les moteurs thermiques)[62] dont les modalités de conduite diffèrent selon les pays. Dans l'Union européenne, pour une cylindrée inférieure à 50 cm3 et une puissance inférieure à kW[63] il s'agit de cyclomoteur accessible avec le permis AM, au-delà il s'agit de motocyclettes regroupées au sein des catégories suivantes :

  • moto légère, anciennement vélomoteur Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, d'une cylindrée comprise entre 50 et 124,9 cm3 et d'une puissance maximale de 11 kW, accessibles avec le permis A1 ;
  • moto d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance maximale de 35 kW, accessibles avec le permis A2 ;
  • moto d'une cylindrée supérieure à 125 cm3 et d'une puissance supérieure à 35 kW, accessibles avec le permis A.

En France

En France, les véhicules à moteur à deux ou trois roues, avec ou sans side-car, et les quadricycles à moteur dont le poids à vide n'excède pas 550 kilogrammes entrent dans la catégorie L[64].

La législation française utilise le terme de « motocyclette » pour un véhicule à deux ou trois roues et plus spécifiquement de « motocyclette légère » pour un véhicule dont la cylindrée est comprise entre 50 et 125 cm3 et dont la puissance n'excède pas 11 kW, soit 15 ch. Pour une cylindrée inférieure à 50 cm3, la vitesse du véhicule doit être limitée à 45 km/h et le terme « cyclomoteur » est employé[64].

Pour être utilisée sur la voie publique, une moto, légère ou non, doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis de conduire correspondant, au moins, à la catégorie du véhicule et à l'âge du conducteur.

Moto

Le conducteur doit être titulaire du permis A ou A2 avec des restrictions sur la puissance du véhicule dans ce second cas.

Depuis le 1er janvier 2016, la puissance n'est plus limitée à 73,6 kW (100 ch), ce qui met fin à une spécificité française. Tous les véhicules produits avant cette date munis de l'ABS peuvent être débridés[65]. Le débridage doit être effectué en concession.

Moto légère

Pour être utilisée sur la voie publique, une motocyclette légère doit être immatriculée et son conducteur doit être titulaire du permis A1 (parution des modifications de ce permis prévue à partir du )[66].

À compter du , les titulaires du permis B peuvent conduire une moto légère sous réserve de l'obtention d'une attestation de formation spécifique. Cette nouvelle réglementation ne concerne que les conducteurs n'ayant pas conduit et assuré à leur nom de deux-roues au cours des cinq dernières années[67].

Le transport d'un passager est autorisé si le véhicule a été conçu et homologué dans ce but, pourvu de repose-pieds et d'une poignée de maintien.

Règlements internationaux

Certains aspects de ces engins sont encadrés par des règlements internationaux comme :

  • des règlements selon l'accord CEE-ONU de 1958 : règlement no 22 : casque moto, 50 : éclairage, 57 : projecteurs, 72 : projecteur halogène ;
  • le règlement technique mondial 3 : freinage des motocycles.

Usages

Les avantages et inconvénients offerts par les deux-roues, et les différents types de motocyclette permettent une utilisation variée, tantôt complémentaire aux véhicules personnels (voitures), tantôt concurrentielle.

Loisir et voyage

Honda NX 650 Dominator, un trail de moyenne cylindrée.

La motocyclette désigne à la fois le véhicule et son utilisation[61]. La moto peut être pratiquée sur :

  • route ouverte (si homologuée), pour voyager au long cours (les BMW GS ou Harley-Davidson Electra Glide peuvent contenir par exemple plus de 160 litres de bagage) ;
  • circuit d'asphalte avec une supermotard (moto de type trail avec des pneus tendres sans crampons[68]), en sportive ou side sportif ;
  • circuit de terre ou tout-terrain avec un trail ou un trial (moto de type trail très légère avec des pneus tendres et une selle symbolique, prévue pour faire des acrobaties et de l'escalade) ;
  • terrain clos asphalté, pour par exemple faire du stunt (acrobaties à moto sur généralement un roadster préparé spécifiquement) ou du Moto-Gymkhana.

Transport urbain

Conduite sur le boulevard périphérique de Paris, limité à 70 km/h (le compteur de vitesse indique 90 km/h).

La motocyclette est utilisée comme utilitaire (coursier à moto, livraison de pizza, etc.) ou transport en commun dans bon nombre de pays. En Asie du sud une moto peut être transformée en pousse-pousse motorisé.

Dans les grandes métropoles, notamment européennes, elle permet d'éviter les nombreux bouchons mais également les difficultés de stationnement en centre-ville.

Par rapport à l'automobile, elle permet de plus des trajets plus courts (en temps), un trafic plus fluide (d'où globalement moins de pollution), et de moindres problèmes de stationnement.

Compétition

La moto est un sport qui peut se pratiquer au même titre que la compétition automobile sur des circuits spécifiques. L'activité est régie de manière officielle par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), et en France, par la Fédération française de motocyclisme (FFM)[69].

Utilisation militaire

Les armées du monde entier ont très tôt compris l'intérêt d'un véhicule rapide et léger sur un champ d'opération. Dès la première guerre mondiale, les motocyclettes furent utilisées comme véhicules de liaison, permettant également la mise en place rapide de barrages filtrant sur routes.

Les side-cars permettent d'utiliser des armes semi-automatiques mobiles (side-car Flat Head - 750 WLA, FN Herstal ou BMW R71)[70]. Certaines motos ont été utilisées pour transporter des pièces d'artillerie légère, comme des mitrailleuses ou des armes antichars.

La HDT M1030M1 sur une base de Kawasaki KLR650 fut en 2005 la première moto Diesel disponible pour le corps des Marines américains et l'OTAN (armée britannique essentiellement)[71].

Aspects techniques

Conception et construction

La conception et la construction d'une moto font appel à un grand nombre d'éléments, dont les principaux sont mentionnés et succinctement explicités ci-dessous.

Cadre

Le cadre (ou châssis) relie les différents autres éléments entre eux et assure la rigidité de la moto. Historiquement dérivés de cadres de vélos, les cadres de moto ont différentes formes (simple ou double berceau, treillis, périphérique, etc.), et utilisent des matériaux variés, les plus courants étant l'acier et l'aluminium.

Moteur

La quasi totalité des motos du XXe siècle et du XXIe siècle sont équipées de moteurs thermiques à deux ou quatre temps[72], dont la cylindrée va de 50 cm3 (cyclomoteurs et scooters) à plus de 2 000 cm3[73]. La réglementation environnementale a progressivement fait basculer les motos de forte puissance vers des moteurs à quatre temps, les moteurs à deux temps restant très présents sur les cyclomoteurs et scooters urbains. Les moteurs de motos peuvent être dotés d'un cylindre (moteurs monocylindres), de deux cylindres (moteurs bicylindres), ou de trois, quatre cylindres, voire plus. Il existe une très grande variété de configuration de moteurs multicylindres (en V, en ligne, à plat, etc.) et ils peuvent être disposés de plusieurs façons (droits ou inclinés, face à la route ou non, etc.). Pour assurer une meilleure stabilité de la moto, le moteur est généralement situé le plus bas possible[74]. Il joue parfois un rôle complémentaire à celui du cadre en participant à la rigidité de la moto. Récemment, plusieurs constructeurs ont commencé à commercialiser des motos à moteur électrique.

Roues et pneus

Les roues et les pneus assurent le contact entre la moto et le sol. La roue arrière est motrice[75], et souvent dotée d'un pneu plus large que celui de la roue avant. Les roues sont équipées de rayons ou de branches. Plus rarement, elles peuvent être pleines, comme celles de la Harley-Davidson Fat Boy.

Transmission

La transmission transmet la rotation du moteur à la roue motrice. On distingue la transmission primaire, qui relie le moteur à la boîte de vitesses, et la transmission secondaire, qui relie la boîte à la roue motrice. Il y a trois familles de transmission secondaire : à chaîne, système le plus répandu, à courroie, système utilisé notamment par les marques américaines Harley-Davidson et Indian, et à arbre et cardan, système utilisé notamment par la marque allemande BMW.

Boîte de vitesses

La boîte de vitesses permet de choisir la démultiplication entre le moteur et la roue motrice. Au XXIe siècle, les motos peuvent avoir jusqu'à six rapports différents, et certains modèles sont dotés d'une marche arrière. La plupart des scooters, des cyclomoteurs et des motos électriques, n'ont pas de boîte de vitesses.

Suspension

La suspension joue un rôle essentiel pour assurer le contact des roues avec le sol quel que soit l'état du sol. Elle contribue à la tenue de route et au confort du pilote et du passager. Les toutes premières motos du début de XXe siècle n'avaient aucune suspension[76]. La suspension avant est apparue dans la première moitié des années 1900, puis la suspension arrière. Les motos modernes ont généralement une suspension arrière à bras oscillant couplé avec un ou deux amortisseurs, et une fourche hydraulique à l'avant[77].

Freins

Les freins servent à ralentir et arrêter la moto. Les motos américaines (Harley-Davidson, Indian) n'ont longtemps été équipées que d'un frein arrière, alors que les motos européennes (Triumph, etc.) avaient déjà un frein à l'arrière et un à l'avant. Initialement dérivés des systèmes utilisés sur les vélos, les freins ont connu trois grandes évolutions : le frein à tambour puis le frein à disque, et enfin l'ABS. Les motos modernes sont généralement équipées d'un frein à disque, simple ou double, à l'avant. Le frein à disque remplace progressivement le tambour à l'arrière, notamment sur les modèles les plus puissants. Les modèles puissants ou luxueux sont également fréquemment dotés d'ABS[78].

Une moto comporte en outre un réservoir qui contient le carburant, une (ou deux) selle(s), un guidon, un système électrique, diverses commandes (d'embrayage, de frein, de clignotants, sélecteur de vitesses, etc.) et plusieurs équipements (échappement, éclairage, clignotants, compteur de vitesse, compte-tours, carénage, etc.), certains rendus obligatoires par la réglementation, d'autres étant optionnels.

  • Cadre treillis et moteur bicylindre de Ducati Monster 900 (2005).
    Cadre treillis et moteur bicylindre de Ducati Monster 900 (2005).
  • Moteur à 4 cylindres et cadre double berceau de Honda CB750 Four (1973).
    Moteur à 4 cylindres et cadre double berceau de Honda CB750 Four (1973).
  • Moteur bicylindre en V de Harley-Davidson (2012).
    Moteur bicylindre en V de Harley-Davidson (2012).
  • Frein avant à tambour ventilé et double came sur roue à rayons, Aermacchi (1968).
    Frein avant à tambour ventilé et double came sur roue à rayons, Aermacchi (1968).
  • Arbre de transmission de BMW R47 (1927).
    Arbre de transmission de BMW R47 (1927).
  • Transmission primaire et secondaire par courroie sur Harley-Davidson (2009).
    Transmission primaire et secondaire par courroie sur Harley-Davidson (2009).
  • Bras oscillant, deux amortisseurs, frein arrière à tambour et transmission finale par chaîne sur BSA Gold Star (1952).
    Bras oscillant, deux amortisseurs, frein arrière à tambour et transmission finale par chaîne sur BSA Gold Star (1952).
  • Double frein à disque, fourche télescopique et roue à bâtons sur Honda CB650R (2021).
    Double frein à disque, fourche télescopique et roue à bâtons sur Honda CB650R (2021).

Comportement et performances

Le comportement et les performances d'une moto dépendent de nombreux paramètres techniques, dont les plus importants sont :

  • le poids : plus la moto est légère, plus elle sera facile à manœuvrer, notamment à faible vitesse, et, à moteur égal, elle pourra mieux accélérer et atteindre des vitesses plus élevées.
  • la puissance et le couple du moteur, qui conditionnent les performances dynamiques de la moto. La puissance permet d'atteindre une vitesse plus élevée, et le couple plutôt d'obtenir des accélérations fortes. Puissance et couple sont généralement corrélés positivement avec la cylindrée du moteur.
  • le rapport poids/puissance [79]: plus il est faible, meilleures seront les performances dynamiques. Ce rapport est inférieur à kg/ch pour les motos sportives ou de compétition, de l'ordre de kg/ch pour une grande routière comme la BMW 1250RT ou un trail comme le Triumph Tiger 900 GT, de kg/ch pour un custom comme la Harley Softail Fat Boy, de kg/ch pour un roadster comme le Kawasaki W800 et de kg/ch pour une 125 cm3 comme la Yamaha XSR 125.

La géométrie de la moto a également une grande influence sur son comportement dynamique[80]. Les paramètres les plus importants de cette géométrie sont :

  • la distance entre l'axe des roues, appelée empattement : plus elle est petite, plus maniable sera la moto, mais au détriment de la stabilité à haute vitesse.
  • la chasse et l'angle de chasse : plus ils sont faibles, plus faciles seront les changements de direction, mais au détriment de la stabilité en ligne droite.
Caractéristiques techniques de différents types de motos
Type Sportive Routière Gros custom Trail Roadster sportif Roaster urbain Citadine Scooter
Modèle Ducati Panigale V4[81] BMW R1250RT[82] Harley Breakout 114[83] Triumph Tiger 900[84] Yamaha MT 07[85] Royal Enfield Meteor[86] Yamaha XSR 125[87] Honda Forza 125[88]
Cylindrée (cm3) 998 1254 1868 888 689 349 125 125
Couple (Nm) 112 143 155 87 68 27 11,5 12
Puissance (ch) 221 136 93 95 74 20 15 14
Poids (kg) 172 279 295 192 180 191 150 161
Rapport poids/puissance 0,78 2,1 3,2 2 2,4 9,5 10 11
Empattement (mm) 1471 1485 1695 1556 1400 1400 1330 1490
Angle de chasse (°) 24,5 25,9 34 24,6 24,5 NC 26 26,5

Types

Les motos peuvent se classer en différents types, chaque type ayant des caractéristiques différentes telles que la maniabilité, le poids ou la position de pilotage. Il existe plusieurs typologies informelles, dont les catégories ne sont pas figées, et leurs frontières pas toujours définies par des critères universels. Il existe cependant des grandes catégories :

Routière, grand tourisme

Routières : BMW K 1200 LT et Honda 1800 Goldwing.

Conçue pour les longs trajets routiers, une moto routière privilégie le confort de conduite[89]. Ce type se caractérise par une position de conduite proche de la verticale pour permettre de conserver le dos droit, les bras tendus et les jambes dépliées. Les motos routières accueillent facilement un passager et une bagagerie volumineuse (top case, valises ou sacoches latérales, sacoche de réservoir). La plupart sont dotées d'un moteur de forte cylindrée, souvent supérieure à 1 000 cm3, d'un carénage plus ou moins enveloppant destiné à protéger du vent relatif et des intempéries, et d'un réservoir permettant une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Les motos de cette catégorie se déclinent en gammes spécialisées qui partent du grand tourisme (GT) avec les modèles les plus grands et les plus lourds, puis les routières, et enfin les routières sportives qui sont dans l'esprit les équivalentes des berlines sportives, avec les concessions respectives inhérentes aux deux usages (confort-bagages / comportement dynamique)[90].

Sportive

Sportive : Ducati 749.

Modèle dérivé de celles utilisées en compétition de vitesse, la moto de type sportive est capable d’accélération et de vitesse élevées. Parmi les plus puissantes, citons la série des GSX-R de Suzuki, ainsi que la série Yamaha YZF-R1. Selon la cylindrée et la vocation plus ou moins affirmée pour la compétition sur circuit, on distingue deux catégories prépondérantes dans le monde des sportives : les « Super-sport » (600 cm3), et les « Superbike » (1 000 cm3). Évidemment, il existe des cylindrées intermédiaires, voire plus faibles ou plus élevées. La puissance de leur motorisation et le poids plume de leur châssis constituent les principaux arguments commerciaux.

Ces motos sont peu adaptées à un usage urbain de par leur mauvaise maniabilité à basse vitesse, leurs suspensions souvent réglées dures rendant leur comportement inconfortable sur route dégradée, et leur position de conduite « sur l'avant » qui ne favorisent pas leur aptitude au voyage[91]. Le duo est possible par homologation, quoi que cela ne soit pas leur vocation première. Leur prix de vente (vitrine technologique des constructeurs) et le coût de leur entretien (pneus tendres, moteurs poussés) sont des freins rédhibitoires à l'achat pour de nombreux motards.

Roadster

Roadster sportif : Kawasaki Z 900 RS (2018).

Un roadster se caractérise par l'absence de carénage[92]. L'accent est ici mis sur les sensations d'accélération, de nervosité et de maniabilité. Le moteur « coupleux » (riche en couple) donne un très bon rapport poids/puissance. Bien que destinée à une utilisation urbaine, cette moto se prête également à des trajets routiers, mais l'absence de carénage expose le conducteur à la pression du vent. Elle peut être dotée d'équipements pour un meilleur confort de conduite comme une bulle (petit pare-brise), un saute-vent ou une tête de fourche. Outre les motos dites « basiques », les roadsters simples de cylindrée moyenne sont prisés par les débutants pour leur facilité de prise en main. On compte dans cette catégorie de plus en plus de roadsters sportifs, dotés de moteurs plus puissants, capables de très fortes accélérations[93].

En 2022, l'offre en France de ce type de motos est très large : Yamaha[94], Triumph[95], Kawasaki[96] et Ducati[97] en proposent chacun plus de quinze modèles, et plusieurs autres marques (BMW[98], Honda[99], KTM[100], MV Agusta[101], Royal Enfield[102], etc.) en proposent au moins six chacune.

Cruiser ou custom

Custom : Harley-Davidson FXSTC.

La moto de type cruiser se caractérise par une position de conduite avec les pieds en avant, et une selle basse[103]. Elle poursuit le style de certaines machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson.

Cette catégorie évolue depuis les années 2000, avec l'augmentation de la cylindrée (muscle-bikes représentés par la Rocket III de Triumph de 2 294 cm3 ou Dragster comme la VRXSE Destroyer de Harley-Davidson), le retour à la mode de modèles plus ou moins carénés se rapprochant du grand tourisme (Bagger représenté par le Street-Glide de Harley-Davidson ou touring tel la Vision de Victory).

En 2022, l'offre de ce type de modèles en France est essentiellement assurée par Harley-Davidson (neuf modèles)[104] et Indian (neuf modèles)[105], qui en ont fait leur cœur de gamme, et, dans une moindre mesure, Triumph (sept modèles)[95], BMW (trois modèles)[98], Honda (trois modèles)[99] , Kawasaki (trois modèles)[96] ou encore Ducati (quatre modèles)[97].

Les cruisers forment la base la plus courante pour les motos custom personnalisées.

Trail

Le trail est une moto capable d'évoluer aussi bien sur route qu'en tout-chemin. La mode des trails a été lancée à la fin des années 1970, avec la Yamaha XT 500 et les débuts des grandes compétitions d'endurance qui avaient lieu sur le sol africain. Ces machines sont parfois dérivées de motos d'enduro ou de cross, mais ont tout l'équipement pour pouvoir circuler sur route[106].

Trail routier : BMW R 1250 GS (2022).

Cette catégorie s'est diversifiée avec l'apparition des trails routiers ou trails-GT qui adoptent la même géométrie de construction mais avec des adaptations (bagagerie, protections contre les intempéries, monte pneumatique plus orientée route, etc.) permettant une grande polyvalence d'utilisation mais une facilité en hors-piste moindre.

Husqvarna 701 Supermoto.

Ce segment peut aussi englober les supermotards, qui sont des machines d'enduro adaptées au bitume avec des pneus de route[107].

Enfin, le marché récent se voit doté de plus en plus de trails sportifs comme la Ducati Multistrada dont le style général et la garde au sol élevée évoquent les trails mais dont la puissance et les performances sont dignes des motos les plus sportives, ce au détriment des capacités en tout-terrain.

En 2022, l'offre de modèles trails en France est large : onze modèles chez Triumph[95] et Kawasaki[96], neuf chez BMW[98], et plus de cinq chez d'autres constructeurs comme Honda[99], Yamaha[94], MV Agusta[101], ou encore Ducati[97].

Motos dites « vertes »

Moto trial Sherco (2009).

Ce sont des machines conçues pour le hors-piste, elles sont souvent dépourvues des équipements obligatoires pour circuler sur routes ouvertes. On peut distinguer plusieurs catégories dans ce créneau très large : les motos d'enduro pour la randonnée motocycliste, celles de trial pour le franchissement d'obstacles, celles de moto-cross pour les circuits fermés ou encore les supermotards pour la compétition mixte route-terre. Les pratiquants de la moto « verte » se doivent d'être respectueux des autres usagers (équestres, vttistes, piétons, etc.) et des lieux où ils pratiquent leur loisir. Les motos de « trial » sont faites pour franchir des obstacles de plus d’un mètre de dénivellation. Extrêmement légères et maniables, elles ne comportent parfois même pas de selle car les évolutions se font le plus souvent à basse vitesse, debout sur les repose-pieds. Aujourd'hui on voit également l'apparition de motos façon « moto de cross » de petit format portant le nom de pit bike. Leur taille réduite permet aux pilotes de s'adonner à des cascades plus libres.

Scooter

Scooter : le Vespa.

Le scooter est doté des particularités suivantes : le diamètre des roues qui est souvent inférieur à celui des autres motos, la position de conduite (le pilote place ses jambes devant lui sans devoir enfourcher le véhicule) et un variateur ou une boîte de vitesses automatique[108]. Leur maniabilité et leur facilité d'emploi rend les scooters très populaires dans les villes[109]. Nécessitant généralement un permis de conduire moto, les « maxi-scooters » dotés d'un moteur d'une cylindrée supérieure à 125 cm3, tels que Honda Silver Wing (en), Honda Reflex, Suzuki Burgman (en) et Yamaha TMAX, sont apparus dans les années 2000. L'augmentation de la puissance de ces machines peut induire l'utilisation d'une chaîne pour la transmission secondaire, se substituant à la transmission par courroie typique des scooters, comme le « maxi-scooter » Honda X-ADV. BMW propose le C1 avec un arceau de sécurité, ce qui permet au pilote de s'affranchir du casque (une ceinture de sécurité le rendant solidaire de la machine, et l'arceau le protégeant en cas de chute). Il n’a cependant pas obtenu un succès commercial et la production s'est arrêtée en 2003.

Side-car

Le side-car est conçu sur la base d'une moto, auquel on a attelé un « panier » (à droite ou à gauche), généralement destiné à héberger un ou plusieurs passagers et pourvu d'une troisième roue latérale. Certains sont conçus dès le dessin comme des véhicules à trois roues, et offrent des performances (tenue de route, freinage) dignes ou mieux d'une (très) bonne berline sportive, avec en plus, ou presque, la maniabilité d'une moto[110].

Types marginaux

Pockets bikes.

Certains types sont apparentés à la moto même s'ils ne répondent pas exactement à la définition stricte d'une moto. Par exemple lorsque le véhicule motorisé est à trois roues, on parle de trike et de quad quand il comprend quatre roues.

Parmi d'autres variantes de moto, moins connues, on trouve :

  • mini moto (pocket bike ou pit bike), moto au format réduit ;
  • Derny, moto spécialisée en tant que bouclier aérodynamique devant une bicyclette pour des records de vitesse sur une piste ovale ;
  • café racer, ce terme désigne généralement une moto monoplace au style rétro, possédant un guidon bas, et très peu de carénage ;
  • speedway, machine sans frein spécialement étudiée pour les virages à gauche. Les dérapages effectués en virage se font en effet systématiquement à gauche en speedway, impliquant une adaptation spécifique du matériel. Leur moteur est généralement alimenté à l'alcool méthylique (méthanol) ;
  • la Monotrace, produite en France sous licence (Mauser Einspurauto) de 1926 à 1928 : c'est une véritable voiture à deux roues (cabriolet). À l'arrêt, elle tenait debout grâce à des roulettes rétractables au moyen d'un levier. La société suisse Peraves produit depuis de nombreuses années son interprétation moderne avec ses très performantes Ecomobil et maintenant le Monotracer (moteurs 4-cylindres en ligne de moto BMW K) ;
  • les trikes qui sont souvent des motos à trois-roues, que ce soit à l'arrière (tri-Glide de Harley-Davidson) ou à l'avant (scooter Piaggio MP3).

Les amateurs de style rétro peuvent également se tourner vers les productions des pays de l'Est, où le constructeur Oural produit encore des attelages modernes, qui au début étaient inspirés des attelages produits par BMW et Zündapp pour la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. La roue du side-car est motrice au même titre que la roue arrière, ce qui permet pas mal de franchissements.

Il existe également des modèles hybrides, comme la Carver, qui possède trois roues, mais dont la cellule penche en virage comme une moto, permettant une meilleure stabilité en virage, en dépit du plaisir de conduite[111].

La Lazareth LMV 496, sortie en 2019, est la première moto volante capable de rouler[112]. Cette moto électrique monoplace à quatre roues pendulaires dotées de mini-turbines est homologuée pour la route.

Constructeurs

Cette liste indique les principaux constructeurs mondiaux actuels en nombre d'unités.

Sécurité et accidentologie

Casque après un accident.
Regroupement de motards.

Beaucoup de personnes jugent que les accidents sont dus à une prise de risque inconsidérée ou à une vitesse trop élevée des motards. Or, d'après l'étude MAIDS[113] de l'Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), la vitesse de déplacement de la motocyclette au moment de l’impact est « inférieure à 50 km/h » dans 70 % des cas et la majorité des accidents étudiés est survenue en milieu urbain. L’excès de vitesse ne contribue à l’accident que dans quelques cas isolés.

De plus un problème technique n'est en cause que dans moins d'1 % des cas, principalement à cause des pneumatiques. Dans plus de 50 % des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine de la part d'un véhicule tiers et pas de la moto. Parmi les principales causes d’accident, les conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine « n'ont pas détecté » la présence de la moto dans plus de 70 % des cas a fortiori si le conducteur n'a que le permis voiture. Parmi les motards, les jeunes conducteurs entre 18 et 25 ans sont surreprésentés dans les accidents, quand la catégorie des 41-55 ans était sous représentée montrant que les conducteurs de cette tranche d'âge ont un risque moins élevé d'accident[113].

Les infrastructures routières sont conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques de la conduite moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses : risque de blessures graves aux membres inférieurs, à la colonne vertébrale ou à la tête[113]. Dans 3,6 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, un défaut de maintenance de la route était en cause ou contributif à l'accident. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements. Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques.

Une motocycliste sans casque.

D'une façon générale, ces points sont importants :

  • les autres usagers perçoivent mal les deux-roues (cause primaire de plus de 50 % des cas d'accidents[113]) : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
  • éviter de demeurer trop longtemps masqué par l'angle mort lors de files ininterrompues ;
  • éviter les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
  • adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) : dans 18 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, une vitesse inadaptée fut considérée comme un facteur d'accident[113] ;
  • une tenue adaptée : casque homologué ; blouson, veste ou combinaison éventuellement associés à un airbag ; gants[114] ; pantalon ; basquets, bottines ou bottes. Cela permet de protéger le corps en cas de chute. Dans 9 % des cas d'accidents de l'étude MAIDS, le casque n'a pas tenu sur la tête du pilote, soit par un mauvais attachement, soit à la suite du choc ; il est néanmoins indéniable que le casque réduit le risque de blessure à la tête. De plus, 55 % des blessures sont aux extrémités hautes (mains, bras) et basses du corps (pieds, jambes), en majorité mineures comme des abrasions ou contusions. Le port de protections permet de réduire ce type de blessures[113] ;
  • être courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits.

En France

Depuis l'année 2009, l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC) a entamé une action en direction des motocyclistes, tant en s'adressant à eux qu'en s'adressant aux automobilistes, en les sensibilisant au partage de la route auto/moto.

La Journée nationale de la courtoisie sur la route[115] et en ville (JNCV) est soutenue par la Fédération française de motocyclisme (FFM), l'Association fédératrice de quad (AFFQ) et, dans le milieu de la moto au féminin, par le moto-club national Dark Angels. Localement, dans divers départements, des actions conjointes sont menées avec la Fédération française des motards en colère (FFMC).

Source : ONISR[116].

Culture et médias

Filmographie

Tous les ans, Moto Magazine organise la Motostra qui est une invitation à la réalisation de courts métrages concernant la moto.

Presse spécialisée

Plusieurs journaux se disputent le marché de la presse moto en France :

Il existe également différents magazines spécialisés dans une marque ou un type de moto en particulier.

Télévision

Émissions télévisuelles françaises :

  • Automoto sur TF1 ;
  • Automag sur la TNT ;
  • les chaînes spécialisées du câble, ADSL et satellite (Eurosport, Motors TV, AB Moteurs, etc.) proposent aussi les championnats de MotoGP, moto-cross, montées impossibles, etc. ;
  • High Side, proposé en ligne par le magazine Moto et Motards pour les trois premières saisons, diffusé début 2017 sur RMC Découverte ;
  • Vintage Mecanic sur RMC Découverte.

Romans

  • Michel-Aimé Baudouy, Mick et la P 105, 1959, éditions Amitié.
  • Zélia Mendes G., Les brûleurs de gomme… Gazz !!, 2010, éditions Edilivre.com.
  • Sylvain Coher, Carénage, 2013, éditions Actes Sud.
  • Nicolas Grumel, Eaux mortelles, 2011.
  • Virginie Staïano, Re Born, éditions Baudelaire.
  • Bruno Pasqualaggi, Potarement (2006) et Je m'en souviendrai sûrement au dernier moment (2009), éditions du Moto club des Potes.
  • Mathieu Goguel, trilogie Danger public !, Roulez jeunesse ! et Délivre-moi du mal !

Bandes dessinées

  • La série Cubitus, dessinée par Dupa, dans laquelle Cubitus et son maître Sémaphore se déplacent en side-car jaune.
  • La série Les fondus de moto, dessinée par Bloz, scénario Cazenove et Richez, qui illustre le quotidien d'ami(e)s motards.
  • Pravda la survireuse (emblématique de la contre-culture post Mai 68, cette BD de Guy Peellaert mêle féminisme, érotisme et moto. L'héroïne chevauche une étrange machine au carénage en forme de panthère noire, toutes griffes dehors).
  • La série Joe Bar Team, dessinée par Bar2 et Fane, raconte les aventures et les déboires d'une bande de motards.
  • Coyote, Litteul Kévin et Mammouth & Piston.
  • La série Même pas peeur…, dessinée par Suyho Sato, qui raconte les histoires de différents motards, tous ami(e)s et leurs déboires avec la gendarmerie.
  • Motomania, dessiné par l'Allemand Aue Holger, Albin Michel.
  • La série Moto râleuses raconte l'histoire de motardes.
  • La série Sam Speed, dessinée par Colman & Batem, raconte l'histoire de Sam, essayeur moto pour le journal Ratomoto, de son collègue photographe et d'autres intervenants.
  • Le dessinateur Frank Margerin a réalisé des albums traitant des motards.
  • Ptiluc a réalisé la série Mémoires d'un motard, une sorte d'autobiographie de sa vie de motard.
  • La série Warm Up de Renaud Garreta, dont le tome 1 est sorti en .
  • Julie Wood.

Notes

  1. Motos et scooters, quels-sont les modèles les plus vendus en 2021 ?.
  2. « MOTO : Définition de MOTO », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  3. Jacques Potherat 1987, p. 37-71.
  4. « MOTOCYCLETTE : Etymologie de MOTOCYCLETTE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  5. « Motobicyclette 1 ½ HP 1902 », sur caradisiac.com (consulté le ).
  6. C'est aussi souvent le cas en sciences : le "zéro" fut ainsi découvert plusieurs fois et en plusieurs régions du monde.
  7. Les chapitres historiques de cet article n'ont pas vocation à brosser un panorama exhaustif des multiples évolutions techniques, commerciales ou d'organisation industrielle du marché des motos. Ils visent à mettre en évidence certains points caractéristiques de chaque époque, en donnant des exemples les illustrant. En outre, pour alléger l'article et sa liste, importante, de notes et références, certaines affirmations contenues dans le texte ne sont pas directement liées à une source. Le lecteur souhaitant approfondir ces sujets, affirmations ou exemples est invité à lire les liens Wikipedia les concernant.
  8. « Retour et explications sur les brevets déposés par Louis-Guillaume Perreaux » (version du 18 novembre 2008 sur Internet Archive).
  9. Jacques Potherat 1987, p. 10-13.
  10. (en) National Museum of American History, « Roper Steam Velocipede, about 1869 », sur americanhistory.si.edu (consulté le ).
  11. Jacques Potherat 1987, p. 15-23.
  12. « Histoire et évolution de la moto », sur toutsurlamoto.com (consulté le ).
  13. Jacques Potherat 1987, p. 22-35.
  14. Plusieurs centaines rien qu'en Angleterre.
  15. Hugo Wilson 1995, p. 47, 278.
  16. Hugo Wilson 1995, p. 155, 282.
  17. Hugo Wilson 1995, p. 162-163, 228.
  18. Hugo Wilson 1995, p. 180-187, 231.
  19. Hugo Wilson 1995, p. 142-147, 225.
  20. Hugo Wilson 1995, p. 148-151, 245.
  21. Hugo Wilson 1995, p. 191-192, 249.
  22. Hugo Wilson 1995, p. 132-133, 293-294.
  23. Jacques Pothenat 1987, p. 32-41.
  24. Hugo Wilson 1995, p. 64-65, 257.
  25. Hugo Wilson 1995, p. 101-110, 271.
  26. Hugo Wilson 1995, p. 67-77, 271.
  27. Hugo Wilson 1995, p. 58-59, 270.
  28. Plusieurs de ces sociétés sont aussi actives dans le domaine des vélos, notamment : Peugeot, Indian, Royal Enfield et Triumph.
  29. Hugo Wilson 1995, p. 7.
  30. Hugo Wilson 1995, p. 296.
  31. Hugo Wilson 1995, p. 280.
  32. Hugo Wilson 1995, p. 222.
  33. Certaines sociétés produisent des composants pour leur propres modèles et les vendent également à des constructeurs concurrents. Par exemple, pour les moteurs, c'est le cas de Motosacoche, De Dion Bouton ou Peugeot.
  34. Plusieurs constructeurs européens commencent cependant à proposer des bicylindres, notamment Peugeot.
  35. « FN 4 cylindres 1906 - Moto Passion - Moto Collection François-Marie DUMAS », sur www.moto-collection.org (consulté le )
  36. Jacques Potherat 1987, p. 59-78.
  37. Hugo Wilson 1995, p. 36-39, 215.
  38. Hugo Wilson 1995, p. 10, 212.
  39. Hugo Wilson 1995, p. 78-80, 271.
  40. Comme celle d'ABC en 1925.
  41. Hugo Wilson 1995, p. 130-132, 262.
  42. Hugo Wilson 1995, p. 26-33, 235.
  43. En Allemagne, DKW commence également à produire de motos à partir de 1922.
  44. Les motos américaines sont dotées d'un frein avant à partir de 1928.
  45. Le troisième plus grand constructeur américain, Excelsior, fait faillite en 1931.
  46. Jacques Botherat 1987, p. 167-180.
  47. Jacques Botherat 1987, p. 181-183.
  48. Les américains donnent priorité à la Jeep pour ces usages. Plus de 630 000 Jeep seront fabriquées pendant le guerre.
  49. Les performances et la robustesse de ces motos allemandes amenèrent les forces américaines à demander à Harley et Indian d'en faire des "copies", qui furent produites à très peu d'exemplaires.
  50. « NZ 350 | DKW NZ », sur dkw-nz.net (consulté le )
  51. « DKW RT 1940 - Moto Passion - Moto Collection François-Marie DUMAS », sur www.moto-collection.org (consulté le )
  52. Jacques Botherat 1987, p. 183-197.
  53. Piaggio a construit des moteurs et des avions pendant la guerre.
  54. La marque Triumph reste cependant largement indépendante.
  55. Pascal Mouton, « Quelles sont les marques de motos les plus vendues dans le monde en 2021 ? », sur Motornieuws, (consulté le )
  56. Par Roch Arène @AreneRoch et Jeudi 27 Janvier 2022 À 17:51, « En 2021, le marché des deux-roues a progressé à toute vitesse », sur CNET France (consulté le )
  57. « Top 10 des meilleures ventes de motos en 2021 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  58. (en) « Yadea Global | Official Website | Electrify Your Life », sur www.yadea.com (consulté le )
  59. (en) « niu », sur niu (consulté le )
  60. « Les ventes mondiales de Royal Enfield en baisse », sur www.motoservices.com (consulté le )
  61. « Définition de moto », Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  62. Légifrance, Article R221-4 du Code de la route sur les catégories de permis, transcription de la directive européenne 2006/126/CE.
  63. Motocycle à deux roues de plus de 50 cm3 (moteur thermique) ou de plus de kW (moteur électrique).
  64. Légifrance, « Article R311-1 du code de la route, modifié par décret no 2014-784 du 8 juillet 2014 - art. 7 » (consulté le ).
  65. Arrêté du 13 avril 2016 relatif à la puissance des motos définies à l'article R. 311-1 du code de la route (lire en ligne)
  66. Service-public.fr, « Permis de conduire : ce qui va changer à partir du 19 janvier 2013 ».
  67. Légifrance, Délivrance et catégorie de permis.
  68. « La moto Supermotard », sur motoservices.com (consulté le ).
  69. « Découvrez l'univers du Motocyclisme avec la FFM ! », sur ffmoto.org (consulté le ).
  70. « Side-cars civils - Records du monde », sur bernardet.com (consulté le ).
  71. « HDT M103M1 : une moto qui roule au kérosène comme au diesel pour l'US Army », sur Boitier Rouge, (consulté le ).
  72. En revanche, la motorisation Diesel est rarement utilisée sur les motos, notamment pour une question de masse embarquée. Les motos à motorisation Diesel ont connu quelques essais sporadiques, mais la production reste soit amateur, soit très intimiste par de petites entreprises, soit par l'armée mais maintenant abandonnée.
  73. Par exemple, la Triumph Rocket III est dotée d'un moteur de 2 294 cm3 à trois cylindres en ligne.
  74. Historiquement, certaines machines avaient leur moteur situé assez haut, comme, par exemple, le VéloSoleX.
  75. Sauf dans de très rares cas, comme le VéloSoleX.
  76. Certains modèles étaient équipés de selles à ressort qui offraient un relatif confort au pilote, mais n'avaient aucun effet sur la tenue de route de la moto.
  77. « La fourche des motos c’est quoi et comment ça marche? », sur www.toutsurlamoto.com (consulté le )
  78. « Comment fonctionne le système de freinage sur une moto? », sur toutsurlamoto.com (consulté le ).
  79. En toute rigueur le rapport poids/puissance devrait être exprimé en N/kW. Il est d'usage, dans le milieu de la moto, de le mesurer en kg/ch. La correspondance entre les deux est : kg/ch=13,2 N/kW.
  80. « L’architecture de la partie-cycle des motos », sur Moto-Station, (consulté le )
  81. « Fiche technique Ducati Panigale V4 R », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  82. « Fiche technique BMW R 1250 RT », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  83. « Fiche technique Harley-Davidson Breakout », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  84. « Fiche technique Triumph Tiger 900 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  85. « Fiche technique Yamaha MT-07 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  86. « Fiche technique Royal Enfield Meteor 350 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  87. « Fiche technique Yamaha XSR 125 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  88. « Fiche technique Honda Forza 125 », sur Le Repaire des Motards, (consulté le )
  89. « Conseil d'achat moto routière : laquelle acheter ? », sur Jazt.com, (consulté le ).
  90. « La moto routière », sur motoservices.com (consulté le ).
  91. « Le guide des sportives moto-station - Moto Revue », sur Motostation, (consulté le ).
  92. « Moto roadster : modèles et prix », sur Ooreka.fr (consulté le ).
  93. « Les catégories de moto roadster », sur motoservices.com (consulté le ).
  94. « Les motos Yamaha de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  95. « Les motos Triumph de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  96. « Les motos Kawasaki de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  97. « Les motos Ducati de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  98. « Les motos BMW de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  99. « Les motos Honda de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  100. « Les motos KTM de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  101. « Les motos MV-Agusta de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  102. « Les motos Royal-Enfield de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  103. « Conseil : (bien) rouler sur un cruiser », sur Le Repaire des Motards, (consulté le ).
  104. « Les motos Harley-Davidson de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  105. « Les motos Indian de 2022 - Motoplanete », sur https://www.motoplanete.com/ (consulté le )
  106. « trails & compagnie », sur trails & compagnie (consulté le ).
  107. Mehdi Bermani, « Motos trails 2017 : grosses, moyennes ou petites cylindrée ? », sur motoservices.com, (consulté le ).
  108. « L'histoire du scooter », sur avis-scooter.e-monsite.com (consulté le ).
  109. « Un choix de scooters legers, maniables et faciles à garer », sur motoservices.com (consulté le ).
  110. « Side-car : modèles et prix », sur Ooreka.fr (consulté le ).
  111. Antoine Dufeu, « Sur trois roues… », sur Caradisiac.com, (consulté le ).
  112. Manuel Pavard, « Annecy : La Lazareth LMV 496, première moto volante au monde capable de rouler et s'envoler », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  113. Rapport final, MAIDS (Motorcycle Accidents In Depth Study), ACEM, version 2.0, avril 2009. [lire en ligne].
  114. Depuis le 20 novembre 2016, port obligatoire de gants certifiés norme CE.
  115. « Journée Nationale de la Courtoisie sur la Route ».
  116. ONISR, « La sécurité routière en France - bilan 2017 », p. 26.

Bibliographie

  • (en) Hugo Wilson, The Encyclopedia of the Motorcycle, New York, Dorling Kindersley, , 326 p. (ISBN 0-7894-0150-9, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jacques Botherat, Histoire de la Moto, Paris, Atlas, , 352 p. (ISBN 2-7312-0573-3, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Missy Scott, Harley-Davidson Motor Company : Corporations that changed the World, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 178 p. (lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.