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Trike

Un trike est un cycle motorisé à trois roues symétriques, engin hybride à trois roues plus ou moins mi-moto/mi-automobile, sorte de moto stable comme une automobile, dirigé par un guidon, et généralement relativement large à l'arrière à l'instar d'une automobile. Ces engins sont originaux (trikes classiques et autres) ou dérivés d'une moto de série (moto-trikes). Le terme original anglophone est une abréviation de tricycle et bike et fait implicitement référence à la culture biker.

Photo couleur d'un tricycle motorisé, avec un conduxteur casqué et deux passagers.
Un trike classique de rewaco type « HS Family » avec ses deux places à l'arrière.

DĂ©finition

Dans l'Union europĂ©enne, depuis 2009 en France[1] le trike appartient gĂ©nĂ©ralement Ă  la catĂ©gorie L5e. Au titre de l'article R311-1 du code de la route français (inspirĂ© de la Directive europĂ©enne de 2002), le tricycle Ă  moteur appartenant Ă  la catĂ©gorie L5e se dĂ©finit comme suit : « vĂ©hicule Ă  trois roues, dont la masse en ordre de marche ne dĂ©passe pas 1 000 kg, Ă©quipĂ© d'un moteur d'une cylindrĂ©e supĂ©rieure Ă  50 cm3 s'il est Ă  combustion interne et / ou dont la vitesse maximale par construction est supĂ©rieure Ă  45 km/h[2]. »

D'autres conditions Ă  respecter peuvent expliquer qu'un tricycle Ă  moteur reste homologuĂ© dans la catĂ©gorie des motocyclettes et non en L5e. Suivant la norme LR3, catĂ©gorie TM, il est par exemple nĂ©cessaire, entre autres, que l'entraxe entre les deux roues du vĂ©hicule montĂ©es sur le mĂŞme axe soit Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  460 mm[3], deux roues sĂ©parĂ©es de moins de 460 mm Ă©tant considĂ©rĂ©es comme une roue jumelĂ©e[4]. Il faut aussi qu'il soit homologuĂ© comme tel en France (infra).

Suivant leur puissance, un trike peut se conduire en France et dans certains pays avec le permis A ou, Ă  certaines conditions (infra), avec le permis B (auto).

Ces engins hybrides empruntent à la fois à l'automobile et à la motocyclette. Ils sont le plus souvent à fort gabarit arrière et contrairement au side-car, ils sont symétriques, avec un (ou des) passager(s) assis derrière le conducteur. Leur comportement routier ne se compare pas aux deux-roues.

Né aux États-Unis, initialement associé à la marque Harley-Davidson, le terme a franchi l'Atlantique dans les années 1970 mais le trike demeure encore relativement rare en France, indépendamment du développement récent des scooters à trois roues qui ne s'inscrit pas dans la même lignée.

Il n'y a jamais eu de fabrication industrielle d'ampleur sauf les moto-trikes Harley-Davidson, par exception. Les autres trikes sont généralement de fabrication artisanale et marginale, à base de moto modifiée, de châssis de voiture recoupé ou sur un châssis fabriqué, avec souvent des moteurs de voiture, mais également des moteurs de motos comme Harley-Davidson. La tendance est néanmoins à la standardisation semi-industrielle.

Historique

L'Automouche de Monet-Goyon dernière version (1936).

Bien que le terme n'existait pas encore, on fait gĂ©nĂ©ralement remonter le premier « trike Â» au servi-car que Harley-Davidson commercialise Ă  partir de 1932 jusqu'en 1973, moyennant quelques Ă©volutions techniques (fourche hydraulique, dĂ©marreur Ă©lectrique, frein Ă  disque)[5]. Il s'agit initialement d'une motocyclette 750 cm3 dont l'arrière transformĂ© supporte une grosse malle qui est gĂ©nĂ©ralement amĂ©nagĂ©e en large siège matelassĂ© adossĂ© au pilote, avec poignĂ©es latĂ©rales, notamment pour la version police[6], avec un usage intense jusque dans les annĂ©es 1990[7]. Ce type d'engin Ă  fort empattement arrière et gĂ©omĂ©trie « Delta Â» (1-2) est encore l'archĂ©type des moto-trikes d'aujourd'hui et prĂ©figure grandement l'Ă©volution vers les trikes classiques de type chopper[8].

Maquette du tricycle automatique imaginé par Vinci.
Heinle & Wegelin Tricycle (1898).

Cependant, c'est oublier, sans qu'il soit besoin de remonter aux croquis de LĂ©onard de Vinci du XVIe siècle[9] (photo), ni aux premiers tricycles non motorisĂ©s qui naissent plus d'un siècle et demi plus tard[10], que le premier vĂ©hicule Ă  moteur Ă  trois roues symĂ©triques de l'histoire, en l'espèce un lourd fardier (transporteur de charges) animĂ© par une machine Ă  vapeur Ă  empattement avant, est dĂ» au français Joseph Cugnot en 1769. Ă€ la fin du XIXe siècle et dans le prolongement de cette invention, le tricycle motorisĂ© (de sĂ©rie) apparaĂ®t rĂ©ellement en France avec De Dion-Bouton, d'abord Ă©quipĂ© d'un moteur Ă  vapeur, avec « La Marquise Â» de 1883/84[11] - [12], auquel succĂ©dera en 1895 un modèle lĂ©ger remarquable, premier vĂ©hicule de sĂ©rie, Ă©quipĂ© d'un 4 cylindres rotatif en Ă©toile, Ă  pĂ©trole, d'un demi-cheval et muni d'un dispositif de changement de rapport de transmission et allumage par rupteur[13] - [14].

Contemporaine du tricycle français de J. Virot[15] et suivit par le Serpolet-Peugeot de 1889[16], La Marquise aurait cependant Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par les prototypes Ă  vapeur de l'amĂ©ricain Fischer en 1859[17], du belge Jean Joseph Lenoir brevetĂ© en 1860[18] et le Sream Tricyckes de l'amĂ©ricain George A Long en 1880[19] - [20] et mĂŞme par le premier tricycle Ă©lectrique des anglais William Ayrton et John Perry en 1881[21]. En 1886, l'Allemand Carl Benz semble nĂ©anmoins ĂŞtre le premier Ă  Ă©quiper un tricycle d'un moteur Ă  explosion, un 2-temps (de 988 cm3) qui parcourt 200 km[22], prĂ©cĂ©dant de peu le Français FĂ©lix Millet qui motorise ses tricycles (puis ses motos) avec un 5-cylindres en Ă©toile en 1887[23].

Ces engins majoritairement Ă  gĂ©omĂ©trie « TĂŞtard » (2-1) accompagnent les dĂ©buts de l'automobile et en familiarise l'usage dans un foisonnement de solutions difficile Ă  inventorier. Ettore Bugatti trouve sa vocation Ă  14 ans en modifiant l'un d'eux, puis il en fabrique Ă  ses dĂ©buts avec deux moteurs De Dion-Bouton, le fameux « Prinetti Stucchi 2,5 HP Â»[24]. Dans les annĂ©es 1900, sauf exceptions[25], les deux-roues se retrouvent plutĂ´t Ă  l'arrière (gĂ©omĂ©trie « Delta Â»), les machines Ă  une ou deux places s'allègent avec leurs moteurs, toujours Ă  l'arrière ; le guidon s'impose Ă  ce stade intermĂ©diaire. Dans cette veine, les tricycles français De Dion-Bouton et leurs dĂ©rivĂ©s chez Terrot et Peugeot[26], Ă©quipĂ©s du mĂŞme moteur[27] que l'on retrouve aussi chez l'anglais Ariel Cycle Co[28] et chez l'allemand Heinle & Wegelin (photo), le tricycle français Ă  moteur Buchet[29] et le tricycle hongrois de János Csonka[30], le Castle Three anglais de la mĂŞme pĂ©riode est plutĂ´t une voiturette car elle est carrossĂ©e. entre autres ; puis Ă  partir des annĂ©es 1920-22, les tricycles français Monet-Goyon, dont l'« Automouche Â»[31] augure certains tricycles actuels pour handicapĂ©s[32]. Parallèlement, la moto dont la paternitĂ© revient au Français Louis-Guillaume Perreaux (1869) et Ă  l'Allemand Gottlieb Daimler (1885), se dĂ©veloppe sur les deux continents Ă  partir de 1901, date de crĂ©ation de nombreuses marques[33] - [34] avec une motorisation initialement fortement inspirĂ©e du De Dion-Bouton, comme pour les premières Harley Davidson.

En 1932, le « Servi-Car Â» de Harley-Davidson est un dĂ©rivĂ© de leurs motocyclettes de sĂ©rie. Il fut cependant prĂ©cĂ©dĂ© d'un an par le « Dispatch remorquage Â» de Indian[35] qui lui-mĂŞme Ă©tait l'aboutissement d'une formule de tricycle de service, encore Ă  roues avant, inaugurĂ©e en 1904 par Indian, dĂ©veloppĂ©e avec son « Tri-Car Â» (1906) et dĂ©clinĂ©e Ă©galement par Harley-Davidson (« Forecar Â» vers les annĂ©es 1913-1915) et par plusieurs pays, avant que ne s'impose la solution Servi-Car[36]. Quant au bike-conversion (moto d'origine convertie en tricycle), il remonte sans doute aussi aux annĂ©es 1930 avec ce kit californien « Cycle-Tow Â» qui permettait d'ajouter deux roues Ă  l'arrière d'une moto HD de sĂ©rie, en sus de ses roues d'origine[36] et Ă  ce kit français « Tri Moto Â» de Ferdinand Bert qui transformait l'avant d'une moto en une sorte de triporteur pour un passager[37].

C'est encore aux États-Unis que le trike moderne se conceptualise et se dĂ©veloppe avec parfois une imagination dĂ©bridĂ©e, Ă  partir de la fin des annĂ©es 1960, Ă  la suite des initiatives des premiers vĂ©tĂ©rans du Vietnam qui, blessĂ©s notamment aux jambes, veulent continuer de rouler avec leurs motos. Entre autres exemples, le designer-constructeur californien Ed Roth, qui frĂ©quente un moment les Hells Angels, s'intĂ©resse au trike qu'il Ă©quipe d'un moteur Volkswagen[38], reprenant cette idĂ©e venue des bases US allemandes oĂą les vĂ©tĂ©rans avaient imaginĂ© un engin hybride comportant l’avant d’une Harley et l’arrière de la mythique Coccinelle, Ă©quipĂ©e du fameux moteur boxer refroidi par air (flat four VW). Aujourd'hui, bon nombre de trikes europĂ©ens sont encore mus par un tel moteur, appelĂ© familièrement « cox Â» dans le monde du trike, Ă  cĂ´tĂ© de moteurs d'autres marques, y compris de motos comme Harley-Davidson. L’emplacement du moteur des trikes passe de l’avant Ă  l’arrière au fil du temps, afin d’utiliser les groupes propulseurs des automobiles Ă  traction avant modernes ou bien les ponts et les arbres de transmission des tractions arrière que propulsent des moteurs de moto. Très liĂ© Ă  l'esprit Harley, le trike s'affirme comme un symbole rebelle et identitaire que s'approprient les bikers, et dans une moindre mesure, d'anciens hippies. Des vedettes du Rock, Elvis Presley aux États-Unis sur un engin dĂ» Ă  Ed Roth, Johnny Hallyday en France sur un tricylindre Wolswagen ramenĂ© du BrĂ©sil, associent leur image au trike dans les annĂ©es 1970-75[39]. C'est dans ces annĂ©es-lĂ  que des sociĂ©tĂ©s comme The Trike Shop (futur Roadsmith)[40], Dragon Trikes[41], Hannigan Motorsports[42] ou Side Car Californie (CSC) naissent aux États-Unis et, plus tard, par exemple Lehman Trikes (1985), Champion (1990) et Motortrike (1994)[43]. Cependant, Harley-Davidson n'adaptera son servi-car au trike moderne qu'en 2009 avec le Tri-Glide. En Allemagne, Dietrich Fecht produit son premier trike en 1979[44], Freeway apparaĂ®t en 1981, CCS Trike en 1982, Boom Trikes[45] et rewaco en 1990, WK-Trikes et Devil's suivent en 1994 et 1995. L'anglais Mark Grinnall met au point son premier trike sur une base Triumph en 1990[46].

Le « Tri Glide Â» de Harley-Davidson (2009), qui avec le « Freewheeler Â» (2015) sont les seuls moto-trikes d'usine actuels.

Le phĂ©nomène touche pourtant tardivement la France qui refuse systĂ©matiquement l'homologation de ces engins ; une attitude mĂ©fiante qui semble perdurer parfois et qui Ă©tait contournĂ©e Ă  l'Ă©poque par quelques amateurs roulants sous plaques Ă©trangères, notamment avec des trikes allemands. Il faudra attendre 1997 après que l'Union europĂ©enne ait imposĂ© leur homologation en 1992[47] pour que, après plusieurs annĂ©es de dĂ©marches, Gilles Letondor pour Dragon Trike[48] et Philippe Schoun pour Megaphone Pionnier[49], chacun de leur cĂ´tĂ©, rĂ©ussissent Ă  homologuer leur premier trike commercial en France, en . Ă€ l'Ă©poque, la carte grise porte la mention « TQM Â» (tricycles et quadricycles Ă  moteur). PrĂ©curseur Ă©galement, Bruno Westelynck pour EML France ne fait homologuer les premiers motos-trikes Gold Wing et Harley respectivement qu'en 1999 et 2007[50].

MalgrĂ© sa progressive banalisation, le trike est encore moins dĂ©veloppĂ© en France qu'en Angleterre ou en Allemagne, par exemple, si l'on excepte une nouvelle catĂ©gorie de vĂ©hicules urbains, plus proche du scooter, apparue en 2007-08, qui connaĂ®t un dĂ©veloppement spectaculaire par effet d'aubaine (infra), au point de sĂ©duire nombre de cĂ©lĂ©britĂ©s et le prĂ©sident de la RĂ©publique française, François Hollande lui-mĂŞme[51]. La population d'utilisateurs (« trikers Â») s'Ă©toffe et se diversifie ; l'âge moyen est de 50 ans car les bikers âgĂ©s lorgnent de plus en plus vers les trikes[52] bien que de nombreux jeunes soient sĂ©duits par le cĂ´tĂ© fun de l'engin en dĂ©pit de son coĂ»t, avec une montĂ©e en puissance rĂ©cente des moto-trikes (bike-conversion) prĂ©figurant l'arrivĂ©e en France du Tri-Glide fin 2013 et de la gamme Hannigan fin 2014 et de l'Ă©mergence de solutions alternatives non encore importĂ©es (infra).

Preuve de la popularité grandissante des moto-trikes, le dirigeant russe Vladimir Poutine s'est affiché sur une Harley-Davidson convertie, successivement en 2010 et 2011, lors de deux manifestations bikers très médiatisées[53], faisant ainsi écho à la présentation du premier Tri-Glide Harley-Davidson de l'escorte présidentielle américaine, en tête de la parade inaugurale à l’occasion de l’investiture du président Barack Obama en 2009[54]. Johnny Hallyday disposait également en dernier lieu de ce type de trike à Los Angeles[55].

2003-2019

Différents trikes motorisés

Trikes sur base moto (moto-trike ou bike-conversion)

Les trikes sur base moto[56] sont des motos, neuves ou non, converties en trois roues Ă  large empattement arrière, qui gardent l'essentiel de leurs caractĂ©ristiques et leur look initiaux, le plus souvent de grosses cylindrĂ©es, surĂ©quipĂ©es d'origine, rarement personnalisĂ©es façon chopper. Il est thĂ©oriquement possible de transformer soi-mĂŞme une moto en trike en commandant un kit (notamment sur Internet) — par exemple, le kit vendu par Santiago Chopper permet de transformer en trike une Yamaha XVS 950 Midnight Star — mais le montage nĂ©cessite une bonne dose de compĂ©tence et l'homologation individuelle est toujours alĂ©atoire[57]. D'autres solutions alternatives existent, notamment aux États-Unis et au Canada oĂą il existe des kits amovibles pouvant Ă©quiper notamment les tourings Harley-Davidson, ce qui laisse la moto intacte (voir photo)[58] et, rĂ©cemment, le japonais Kreissieg propose un kit fixe « KSG Â» permettant d'obtenir un engin Ă©troit, dont les roues arrière peuvent pencher[59]. La solution habituelle consiste actuellement Ă  choisir un trike « clĂ© en main Â» ou Ă  s'adresser Ă  des transformateurs utilisant des kits standards visant Ă  obtenir un engin qui se conduit Ă  plat comme un trike ordinaire. En Europe, les allemands Boom Trikes (jusqu'en 2012) et rewaco proposent des motos dĂ©jĂ  converties en trikes (Bike Conversion), accessibles en France, sur la base de modèles customs tels que les Yamaha MT-01, Honda Shadow VT 750, Suzuki Intruder (800, 1500 et 1800) et Triumph Rocket III[60]. L'anglais Grinnall transforme des BMW comme la R 1200 C[61]. Au Canada, RC Trike et aux États-Unis, Roadsmith[62], Lehman, Motortrike, Side Car Californie, Ace Motorworks, Cool Custom Trikes, Champion, Hannigan, Trikes For You font de mĂŞme, entre autres. Lehman, par exemple, convertit en trike des tourings Harley-Davidson (supra, le trike utilisĂ© par Poutine), Gold Wing, Kawasaki Vulcan 900, Suzuki Boulevard C90 et Victory Vision[63]. Depuis 2009, la marque Harley-Davidson, qui dĂ©rive ainsi son traditionnel servi-car, produit elle-mĂŞme des trikes d'usine, d'abord un « Tri Glide Â» sur une base Electra Glide Ultra Classic, puis en 2011 un « Street Glide Trike Â»[64] (abandonnĂ© depuis), et le « Freewheeler Â» sorti en 2015[65], destinĂ©s initialement seulement au marchĂ© d'AmĂ©rique du Nord[66]. Le Tri Glide Ultra est importĂ© en France Ă  partir de fin 2013 avec une nouvelle motorisation et une nouvelle planche de bord[67] et le Freewheeler, fin 2016.

En Europe (France y compris) et au Japon, le nĂ©erlandais EML transforme les modèles FLH Touring et Sportster XL de Harley-Davidson en trikes. Également la Street Bob depuis 2013. EML convertit aussi la Honda Gold Wing, des Victory depuis 2013 (supra) et courant 2014 la Yamaha Bolt. Dans tous les cas, EML enlève la roue arrière Ă  la moto d'origine et rajoute un pont pourvue de 2 roues avec diffĂ©rentiel, des pneus arrière larges, une suspension semi indĂ©pendante avec barre stabilisatrice (tourings) ou indĂ©pendante, un coffre et de larges marche-pieds chromĂ©s en option[68]. Depuis 2010 en France, une marque belge Q.Tec permet de faire une transformation semblable, exclusivement sur une base Harley-Davidson Softail[69], dont l'une des versions est dĂ©diĂ©e aux personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite[70]. Le trike sur base Victory VĂ©gas est prĂ©sentĂ©e par rewaco en 2012[71], et la version sur base Victory Judge ou Boardwalk est prĂ©sentĂ© en 2013 par EML France[72]. Depuis , Yukon Motorcycle Technology (YMT) distribue en France et en Europe la gamme Hannigan sur base Honda Gold Wing, Yamaha Venture, les BMW K 1600, FLH Touring et Harley-Davidson V-Rod, Indian Chief, Kawasaki Vulcan et Triumph Rocket[73]. Tous ces trikes ont une cylindrĂ©e gĂ©nĂ©ralement comprise entre 800 et 2 300 cm3 (Triumph Rocket). Par opposition avec la catĂ©gorie suivante, on qualifie parfois ces trikes de « traditionnels Â» parce qu'ils sont gĂ©nĂ©ralement proches de la moto d'origine et sont dans la tradition du servi-car d'Harley-Davidson. Mais le terme reste ambiguĂ« et on parle aussi de « moto-trikes Â», voire de « trike-servi-cars Â». En France, exceptĂ© pour le Tri Glide et le Freewheeler qui sont dĂ©jĂ  convertis, la transformation peut Ă  elle seule coĂ»ter environ 8 000 € mais peut ĂŞtre plus onĂ©reuse, autour de 20 000 € en 2013 pour un touring Harley EML, en sus du prix de la moto, soit un coĂ»t total Ă  partir de 45 000 €. Toutefois on observe depuis une baisse, par alignement des tarifs sur ceux de la gamme Harley-Davidson, ainsi qu'un dĂ©sengagement progressif des autres marques sur un segment de marchĂ© qui reste une niche, par ailleurs soumis au durcissement de la lĂ©gislation europĂ©enne.

  • Kit amovible montĂ© sur une Harley-Davidson Electra Glide (Daytona 2008).
    Kit amovible monté sur une Harley-Davidson Electra Glide (Daytona 2008).
  • Trike EML sur une base Harley-Davidson Electra Glide CVO (2010).
    Trike EML sur une base Harley-Davidson Electra Glide CVO (2010).
  • Sur une base Honda Gold Wing en 2010 (Asie).
    Sur une base Honda Gold Wing en 2010 (Asie).
  • Boom sur base Honda Shadow 750 en 2012.
    Boom sur base Honda Shadow 750 en 2012.
  • Grinnall R3T, sur une base Triumph Rocket en 2007 (Grande-Bretagne).
    Grinnall R3T, sur une base Triumph Rocket en 2007 (Grande-Bretagne).

Trikes classiques

HĂ©ritage des trikes modernes apparus dans les annĂ©es 1980-90, les trikes classiques sont des trikes d'origine ou montĂ©s de toutes pièces Ă  partir d'Ă©lĂ©ments automobiles et moto, motorisĂ©s Ă  l'arrière. C'est ici que l'on trouve les engins les plus personnalisĂ©s et les plus richement customisĂ©s Ă  l'allure gĂ©nĂ©ralement de chopper. Ils sont aussi plus imposants. Ces engins sont fortement typĂ©s, le plus souvent surbaissĂ©s, avec leur pilote calĂ© dans un fauteuil Ă  haut dossier, presque masquĂ© par son guidon, lui-mĂŞme gĂ©nĂ©ralement surĂ©levĂ©, au sommet d'une longue fourche au diamètre variable, dotĂ© d'un Ă©clairage plĂ©thorique. Les trikes commerciaux comportent Ă  l'arrière, une place (modèle Chopper) ou deux places (modèle Familly), rarement plus. Leur conception repose sur un châssis, carrossĂ© Ă  l'arrière pour couvrir un moteur et des roues Ă  large empattement (environ 1,80 m de large), un double circuit de freinage intĂ©gral, une transmission manuelle, des freins Ă  disque avant et arrière et un changement de vitesses central de type automobile (ou parfois latĂ©ral) ; le tout sous diverses motorisations, principalement des moteurs venant du secteur automobile (WW et Ford pour Boum-Wolf, Peugeot pour Easy, Porsche pour le rewaco FX5, etc.)[74], parfois des moteurs moto comme Harley-Davidson (le modèle rewaco FX6). Cependant, pour des raisons de pollution, les constructeurs ont gĂ©nĂ©ralement abandonnĂ© le moteur 4 cylindres Ă  plat (flat four), refroidissement par air venant de la Volkswagen Coccinelle et se tournent vers des motorisations automobiles modernes beaucoup moins polluantes et surtout beaucoup plus sobres, souvent Ă  injection. Parmi les constructeurs, plus de français comme Megaphone Pionnier (disparu en 2001) ou plus rĂ©cemment Side-Bike avec son original Celtik Touring (disparu fin 2012)[75] mais il y a les marques amĂ©ricaines, anglaises, ou allemandes comme Boom Trikes, rewaco, Easy Trike, WK Trikes, C.C.S, Rassler, Devil’s, Fecht, Freeway, K.B.M, O.Z, Roth, A & M, Custom, Mikado, S.M.T, B.S.M, W.S, Friedrich, ainsi que beaucoup d'autres comme Cosmopolite, Didi Trike (pour handicapĂ©s), TWA, Wolf Trikes (sur base Boom), Leonart Royal Enfield, RPS, Wipi Apex-trikes, etc. En France, deux marques se sont progressivement imposĂ©es : Boum (modèles 2013 : New Highway, Fighter X11, Mustang Family, Hayabusa, etc.) et rewaco (modèles 2013 : FX6, RF1 LT2, RF1 LT3, etc.). Ils se partagent l'essentiel du marchĂ© mĂŞme si quelques autres marques, notamment allemandes, sont prĂ©sentes Ă  la marge. Ces trikes dit « classiques Â», « conventionnels Â», « customs Â» ou « choppers Â» ont gĂ©nĂ©ralement de très fortes cylindrĂ©es. Les plus excentriques sont parfois qualifiĂ©s de « californiens Â». Le coĂ»t de tels engins peut atteindre des sommets selon leurs Ă©quipements et accessoires et l'imagination de leurs propriĂ©taires mais les prix des modèles commerciaux s'Ă©chelonnent de 20 000 € environ jusqu'Ă  plus de 30 000 € (France, 2013).

  • Trike rewaco RF1 en 2007.
    Trike rewaco RF1 en 2007.
  • Trike rewaco HS Family lors d'un rassemblement moto Ă  Bristol (Angleterre) en 2005.
    Trike rewaco HS Family lors d'un rassemblement moto Ă  Bristol (Angleterre) en 2005.
  • L'allure la plus classique d'un biker-triker sur un trike Boom (2010).
    L'allure la plus classique d'un biker-triker sur un trike Boom (2010).
  • Trike rewaco HS4 au sein d'une concentration de trikes en 2006.
    Trike rewaco HS4 au sein d'une concentration de trikes en 2006.
  • Trike sur base moteur et coque VW Coccinelle en 2010.
    Trike sur base moteur et coque VW Coccinelle en 2010.
  • Trike amĂ©ricain (Daytona 2008).
    Trike américain (Daytona 2008).
Le trike inversé Can-Am.
Le comportement du MP3 est proche d'un deux-roues.

Trikes inversés, scooters et roues inclinables

Bien qu'ils soient classĂ©s dans la catĂ©gorie gĂ©nĂ©rique L5e commune aux trikes, certains modèles de tricycles commerciaux rĂ©cents comportent deux roues Ă  l'avant et une seule roue arrière — type « TĂŞtard Â» (2-1) — tels que, depuis 2007, le BRP Can-Am Spyder Roadster proche d'un scooter Ă  large empattement. Leur cylindrĂ©e avoisine les 1 000 cm3 et leur puissance dĂ©passe les 100 ch mais ce type d'engin reste onĂ©reux (environ 20 000 € en 2012). L’avantage de cette gĂ©omĂ©trie tĂŞtard, que l'on retrouve parfois sur des trikes californiens, rĂ©side dans le fait de conduire en ayant le gabarit du vĂ©hicule dans son champ de vision. Certains constructeurs de scooter se lancent aussi dans la fabrication de modèles avec deux roues directrices avant Ă  faible empattement. Ces vĂ©hicules, de type « LMW Â» (Leaning Multi Wheel ou multi-essieux directeurs), ont un comportement plus proche d'un deux-roues puisqu'ils se penchent dans les virages comme le Piaggio MP3 qui se dĂ©cline en version 125, 250, 400 et 500 cm3, Ă©galement son concurrent italien le Quadro lui aussi dĂ©clinĂ© en plusieurs versions[76], le MĂ©tropolis 400 de Peugeot[77], ou plus rĂ©cemment le Gilera Fuoco 500 (motorisĂ© par Piaggio)[78] et le Yamaha Tricity[79]. Moyennant quelques adaptations et profitant d'une brèche dans notre lĂ©gislation[80], ces puissants scooters suivent, en effet, depuis 2008 pour les MP3 en France, la rĂ©glementation europĂ©enne des L5e[81], donc utilisables avec le permis B, Ă  des tarifs plus accessibles (Ă  partir de 6 000 € en 2012), ce qui explique leur irruption invasive dans le champ urbain, par effet d'aubaine. En France, ces types de scooter sont dĂ©sormais ultra majoritaires dans le monde des trois-roues (60 000 MP3 seraient en circulation selon le constructeur en 2013)[82]. Ils ne sont gĂ©nĂ©ralement pas qualifiĂ©s de trikes dans le langage courant, ni identifiĂ©s comme tels par les initiĂ©s, mais cela accentue la confusion au sein de la catĂ©gorie L5e qui est globalement visĂ©e par la rĂ©glementation sans distinction, d'autant qu'il existe des genres de trikes Ă  large empattement arrière qui ont Ă©galement tout d'un scooter[83]. En outre, les MP3 ne sont qu'une illustration parmi d'autres, de nouvelles catĂ©gories prototypes, les « TTW Â» (Tilting Three Wheeler), vĂ©hicules Ă  trois roues inclinables[84] et des trikes inclinables (Tilting Trikes)[85], qu'avait mĂŞme envisagĂ© Harley-Davidson[86], qui se dĂ©clinent autant en trois roues arrière ou avant et qui tiennent tantĂ´t du scooter, tantĂ´t d'une petite automobile citadine ou d'une voiturette ; sans compter des dispositifs ingĂ©nieux rajoutant aux États-Unis deux roues inclinables Ă  une moto[87], ce qui ajoute Ă  cette anarchie des genres. Pour autant certains voient dans ces engins, majoritairement Ă  voie Ă©troite, une solution d'avenir face Ă  la densification de la circulation[88].

Expérience de conduite

Position comparée dans un virage entre une moto classique et un trike.

Si la position de conduite ne diffère pas de celle d'un deux-roues pour les motos converties, elle est nettement plus basse et plus allongée pour les autres trikes qui bénéficient de sièges de type voiture. La vision de la route en est différente pour le pilote. Quant au(x) passager(s), il est généralement très confortablement installé à l'arrière. Un trike gagne globalement en confort, en stabilité, en visibilité et donc, en sécurité, à l'égal d'une automobile : plus besoin de poser le pied à terre à l'arrêt ; plus de craintes de perdre l'équilibre en passant sur une aspérité routière ou en glissant sur une flaque d'huile ou une bande détrempée. Il faut par contre prendre la mesure du gabarit arrière de l'engin, aussi large qu'une automobile moyenne, et oublier ses réflexes de motard. De ce point de vue, le trike impressionne et se fait mieux respecter des autres véhicules. Il se voit et ne prend personne au dépourvu.

La conduite d'un moto-trike diffère sensiblement de celle d'un trike classique. Du fait de cylindrĂ©es Ă©levĂ©es, le trike est plus maniable et plus rĂ©actif que ne le laisse supposer son poids moyen qui oscille entre 350 et 600 kg. Il perd cependant en souplesse dans les courbes et sur les routes peu carrossables. Cela est plus sensible avec un moto-trike, notamment le Tri Glide et les tourings EML au comportement proche d'un quad. Prendre un virage serrĂ© avec ce type d'engin qui reste perpendiculaire au sol nĂ©cessite de balancer le haut du corps pour accompagner le mouvement et de tourner fortement le guidon pour forcer l'engin sous-vireur Ă  ne pas quitter la bonne trajectoire. Les virages prononcĂ©s Ă  vitesse de croisière sur un moto-trike demeurent en effet une sinĂ©cure[64]. Risquer un tout-droit avec un moto-trike n'est pas si rare pour les novices lors de la prise en main, y compris pour des motards confirmĂ©s, mais l'engin se dompte rapidement. La direction d'un trike est de toutes façons plus sensible et doit ĂŞtre plus prĂ©cise qu'un deux-roues, dans la mesure oĂą le moindre mouvement ne se compense pas automatiquement par l'inclinaison de l'engin. Elle est aussi plus dure pour un moto-trike qu'un trike classique qui, par comparaison, est proche des effets d'une direction assistĂ©e automobile. Cependant, la maniabilitĂ© dĂ©pend notamment du type de fourches, plus souples lorsqu'elles sont Ă  balancier (trikes classiques rĂ©cents) que si elles sont parallèles (trikes anciens et moto-trikes) et de la prĂ©sence (ou non) d'un diffĂ©rentiel sur les roues arrière. Elle dĂ©pend aussi de la suspension arrière, gĂ©nĂ©ralement indĂ©pendante[89] (trikes classiques et beaucoup de moto-trikes), ou semi-indĂ©pendantes et moins souples sur certains autres moto-trikes (tourings EML et Tri Glide). En toute hypothèse, il est nĂ©cessaire de choisir une trajectoire confortable du fait que les deux roues arrière sont susceptibles d'absorber un peu plus d'aspĂ©ritĂ©s qu'une seule roue ; ce qui est plus sensible avec un moto-trike et moins sur un trike classique notamment du fait de l'empattement plus large de celui-ci (1,80 m en moyenne contre 1,30 Ă  1,50 m pour le moto-trike) et du type de suspension. Cette dernière peut par ailleurs gĂ©nĂ©rer un peu de roulis, mais sentir l'arrière d'un trike chasser sagement dans une courbe prise Ă  bonne vitesse est, par ailleurs, une nouvelle sensation agrĂ©able mais plus risquĂ©e avec un moto-trike. NĂ©anmoins, ce sont des engins de loisir, plus faits pour la balade familiale que pour la vitesse malgrĂ© les performances de certains trikes (plus de 200 km/h pour le Boom Hayabusa, par exemple)[90]. La conduite reste cependant très physique, bien plus qu'un deux-roues, pour les moto-trikes qui, exceptĂ© la relation parfois dĂ©licate avec la force centrifuge, procurent nĂ©anmoins des sensations similaires Ă  celles d'une moto classique ; alors que l'on est plus proche du confort et des sensations sĂ©curisantes d'une automobile avec un trike classique, mĂŞme si le port du casque, la conduite au guidon et Ă  l'air libre, ramènent clairement dans le monde motard. Finalement, le moto-trike n'a pas les atouts confort du trike classique mais il permet de continuer Ă  chevaucher sa moto de prĂ©dilection. Ă€ noter que la gĂ©omĂ©trie delta du trike semble aussi plus aisĂ©e que la gĂ©omĂ©trie tĂŞtard[64].

Si pour la majorité de ses utilisateurs, le trike est une expérience de liberté et un art de vivre démarqué, qui se pratique en toute sécurité, pour d'autres, il cumule tous les inconvénients : ceux d'un deux-roues soumis aux aléas des intempéries et ceux de l'automobile qui doit subir embouteillages et pollution sans pouvoir se faufiler dans la circulation[91] même si certains moto-trikers confirmés savent démentir cette dernière affirmation dans leur pratique.

RĂ©glementation pour conduire un trike

En France, une réglementation dissuasive et mal ciblée

Exemple d'un trike CCS base voiture homologué en MT3 (moto) en 2008.
La lĂ©gislation obligeant Ă  deux feux de route pour ce Tri Glide europĂ©en dĂ©passant 1,30 m en largeur, la marque HD a fait le choix d'occulter le phare central au profit des feux latĂ©raux.
  • Homologation et carte grise. Certains trikes commercialisĂ©s ou transformĂ©s en France bĂ©nĂ©ficient d'une homologation constructeur L5e pour le territoire national. Il est donc difficile de les exporter ensuite pour les besoins d'une revente (exemple les trikes Touring EML). D'autres bĂ©nĂ©ficient cependant d'une homologation europĂ©enne qui est valable sur l'ensemble de l'Union europĂ©enne (ex. : les trikes Q.Tec). Dans toutes ces hypothèses et en consĂ©quence des dispositions concernant l'homologation[92], une moto transformĂ©e doit changer de certificat d'immatriculation (anc. carte grise) et perd Ă  cette occasion sa dĂ©nomination et sa marque au profit de celles du transformateur considĂ©rĂ© comme le « constructeur Â». Pour tous les trikes d'origine, convertis ou non, le coĂ»t de la carte grise est dissuasif, faussement alignĂ© sur celui des automobiles, Ă©quivalant au double d'une moto[93]. Pour une moto dĂ©jĂ  immatriculĂ©e et convertie, le propriĂ©taire ne supporte que le coĂ»t raisonnable du changement de catĂ©gorie (tarif d'un cheval fiscal). Les mentions y figurant sont « TM Â» (tricycle motorisĂ©) qui est la catĂ©gorie nationale et « TMP2 Â» (>15W)[94]. L'homologation nationale individuelle d'une machine artisanale ou d'un trike achetĂ© Ă  l'Ă©tranger est plus problĂ©matique puisqu'elle nĂ©cessite une patiente dĂ©marche personnelle, notamment auprès de la DREAL (a remplacĂ© la DRIRE et l'ancien service des mines)[95]. En outre, dans ce cas, bien qu'il puisse s'agir physiquement d'un trike sur base moto ou non, ce dernier sera le plus souvent classĂ© en MT3 (moto) plutĂ´t qu'en L5e sans que les raisons soient bien claires.
  • Application du code de la route. Globalement, pour les règles de conduite et l'Ă©quipement nĂ©cessaire, le code de la route français ne distingue pas les trikes, des diffĂ©rents tricycles motorisĂ©s, tous regroupĂ©s dans la catĂ©gorie L5e, ni parfois cette catĂ©gorie de celle des deux-roues, voire des automobiles. Les mesures s'appliquant aux uns s'appliquent aux autres, selon. Ainsi en est-il en principe du port du casque homologuĂ© (Article R431-1 du code de la route), sauf exception[96], mais contrairement Ă  un deux-roues, le trike ne saurait ĂŞtre immobilisĂ© en cas de manquement[97]. Ainsi en est-il du port de gants homologuĂ©s rendu obligatoire depuis le [98]. Ainsi, des Ă©lĂ©ments de signalisation-Ă©clairage[99] et des rĂ©troviseurs[100] devant Ă©quiper le trike, plutĂ´t alignĂ© ici sur le cas d'un vĂ©hicule quelconque, mĂŞme si un trike peut ĂŞtre pourvu que d'un seul feux de route, mais il en faut deux espacĂ©s d'au moins cm, ainsi que deux feux de croisement, si l'empattement dĂ©passe 1,30 m (article R313-3 et Directive UE de 2009)[99]. De mĂŞme, suivant cette fois-ci le cas des motos, de l'obligation qui avait Ă©tĂ© prescrite de porter en toutes circonstances un vĂŞtement muni d'un dispositif rĂ©trorĂ©flĂ©chissant[101] (pas seulement en cas d'arrĂŞt d'urgence)[102] ; une disposition contestĂ©e Ă  l'Ă©poque par le Collectif des Trikers de France qui releva son inutilitĂ© pour des engins forts visibles (large empattement et Ă©clairage de type auto, par ailleurs quasi obligatoire de jour - infra) qui, de plus, ne prĂ©sentent pas les mĂŞmes risques que les deux-roues (par exemple un trike ne peut faire du remonte-file et ne risque pas une perte d'Ă©quilibre)[103]. Or, la catĂ©gorie fourre-tout L5e semble avoir globalement Ă©tĂ© visĂ©e par un ensemble de mesures sĂ©curitaires Ă  cause de la prolifĂ©ration notamment de puissants scooters Ă  deux ou trois roues Ă  forte accidentalitĂ©[104]. En outre, la position gĂ©nĂ©ralement surbaissĂ©e du pilote peut rendre le dispositif prĂ©vu inopĂ©rant. Curieusement, les trikes (Ă  l'instar des deux-roues) sont plus sĂ©vèrement rĂ©primĂ©s que les automobiles pour le non-respect de cette disposition qui donne lieu Ă  un retrait de deux points au permis[105]. Aussi les autoritĂ©s firent-elles un geste en faveur des trikes en [106], avant de reporter cette mesure sine die pour l'ensemble des vĂ©hicules visĂ©s[107]. Il en est de mĂŞme du ContrĂ´le technique des deux-roues motorisĂ©s prĂ©vu pour 2016 et repoussĂ© Ă  2022, devenu une facultĂ© dĂ©pendante de la volontĂ© des États mais la catĂ©gorie L5e ne devrait pas faire l'objet de mesures particulières[108]. Reste le port de bandes rĂ©flĂ©chissantes sur le casque[109]. Par contre, malgrĂ© son respect systĂ©matique par les trikers[110], l'obligation de circuler de jour en feux de croisement ne concerne thĂ©oriquement pas la catĂ©gorie L5e[111], du moins pour l'instant[112]. De mĂŞme, pour le transport des passagers et notamment des enfants oĂą aucune disposition ne semble viser la catĂ©gorie L5e. Ici on doit plutĂ´t s'inspirer des règles en vigueur pour les motos (Articles R431-5 et R431-11 du code de la route)[113]. La rĂ©glementation pour l'attelage d'une remorque est la mĂŞme que pour les deux-roues et les quads, le poids de remorquage est limitĂ© Ă  50 % maxi du poids Ă  vide du vĂ©hicule et passĂ© 80 kg en ordre de marche (Ă  vide ou chargĂ©e), la remorque doit ĂŞtre Ă©quipĂ©e d'un freinage indĂ©pendant capable de maintenir l'ensemble Ă  l'arrĂŞt et sans affecter sa direction, Article R312-3[114] et R315-1[115] du code de la route. Le freinage par inertie ou Ă  balancier est strictement interdit sur les deux-roues, tricycles ou quadricycles. S'agissant de l'immatriculation, la plaque fixĂ©e Ă  l'arrière d'un trike est dĂ©sormais d'un format unique et commun aux motos et Ă  tout tricycle. Elle doit ĂŞtre rivetĂ©e, Ă  fond blanc, de dimensions 210 Ă— 130 mm pour les immatriculations depuis le [116]. Ă€ immatriculation inchangĂ©e, les autres plaques restent lĂ©gales si elles l'Ă©taient au moment oĂą elles ont Ă©tĂ© apposĂ©es lors de la dite immatriculation. Comme sur tout vĂ©hicule, il est nĂ©cessaire d'apposer le certificat d'assurance, de manière que le recto soit visible Ă  l'extĂ©rieur. Pour un trike, comme pour un deux-roues, il doit ĂŞtre prĂ©cisĂ©ment disposĂ© sur une surface situĂ©e Ă  l'avant du plan formĂ© par la fourche avant[117], ce qui ne règle pas sa vulnĂ©rabilitĂ© au vol. Enfin, par dĂ©faut, les règles de dĂ©passement et de circulation sont celles qui s'appliquent aux side-cars et lorsqu'ils empruntent une autoroute (autorisĂ©s seulement si leur puissance est supĂ©rieure Ă  15 kW notamment)[118], les trikes suivent le tarif de la catĂ©gorie 5 (moto et side-car)[119], bien que les pĂ©ages automatisĂ©s les dĂ©tectent parfois en tant qu'automobiles du fait de leur gabarit[120].
Attestation de formation 7 heures pour la conduite avec le permis B en France, nĂ©cessaire rĂ©troactivement (en thĂ©orie) malgrĂ© l'Ă©quivalence reconnue sur ce permis.
  • Dispositions particulières propres au permis de conduire. Ici, malgrĂ© quelques dispositions spĂ©cifiques aux tricycles, la lĂ©gislation française a rĂ©cemment procĂ©dĂ© Ă  un alignement surprenant sur certaines règles propres aux motos lĂ©gères (50 Ă  125 cm3). Le code de la route distingue les tricycles dont la puissance n’excède pas 15 kW (20 ch) et les autres. Les premiers peuvent ĂŞtre conduits avec les permis A1, A2, A3, A, B ou B1. Les plus puissants, classĂ©s L5e, nĂ©cessitent le permis A ou A3[121]. Leur puissance n'est pas limitĂ©e Ă  100 ch comme c'est le cas des deux-roues[121]. Autre diffĂ©rence notable avec les deux-roues supĂ©rieurs Ă  125 cm3, mais comme les motos lĂ©gères, ces tricycles L5e peuvent Ă©galement ĂŞtre conduits avec le permis B[122]. L'article R. 221-8 a depuis Ă©tĂ© modifiĂ© deux fois, dernière version selon le dĂ©cret no 2013-58 du [123]. Ces mesures sont conformes Ă  la Directive 2006/126/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du relative au permis de conduire[124] qui prĂ©voit le permis B en Ă©quivalence pour la conduite d'un trike (article 6 3.a) et offre une garantie aux droits acquis avant le [125], ce qui semble logique puisque, malgrĂ© leur puissance, leur comportement routier prĂ©sente quelques similitudes avec l'automobile (supra). Cependant alors qu'il ne faut aucune condition supplĂ©mentaire pour les possesseurs d'un permis A, sinon une anciennetĂ© de permis de deux ans requise pour la conduite d'un trike quel que soit le permis, curieusement, depuis le , les titulaires du permis B (rĂ©troactivement, quelle que soit la date d'obtention du permis, hormis les titulaires d'un permis B avant le )[126] ne peuvent conduire un tricycle qu'après avoir suivi une formation de sept heures[127]. Cela donne lieu Ă  la remise d'une attestation (qui est de droit, dès lors que le stage a Ă©tĂ© suivi, sans considĂ©ration pour l'aptitude rĂ©elle du futur pilote). Celle-ci doit ensuite ĂŞtre prĂ©sentĂ©e avec le permis de conduire pour justifier de la conduite de l'engin. Cette attestation s'impose aussi pour la conduite, avec le permis B, des deux-roues 125 cm3 et scooters Ă  trois roues plus puissants, plus particulièrement visĂ©s avec logique par cette mesure[128]. Or le vĂ©hicule pour lequel l'attestation est obtenue est indiffĂ©rent. Comme il n'existe pratiquement aucune auto-Ă©cole disposant de trikes, ni de moniteurs formĂ©s, la formation sera effectuĂ©e le plus souvent sur une moto lĂ©gère 125 cm3 ou un scooter de faible cylindrĂ©e[129], ce qui est paradoxal avec les objectifs sĂ©curitaires annoncĂ©s qui visent notamment la maĂ®trise de l'engin. En outre, la formation est ainsi difficilement accessible Ă  certains handicapĂ©s pour qui le trike est pourtant parfaitement adaptĂ©, sans compter le prĂ©judice causĂ© aux loueurs de trikes pour qui la location prĂ©juge souvent d'une vente[130]. Si le trike est dĂ©jĂ  acquis, un accord avec l'assureur peut nĂ©anmoins palier cette difficultĂ©[131]. Cette formation reste acquise mĂŞme en cas d'invalidation, d'annulation du permis de conduire, de renouvellement du permis ou d'interruption prolongĂ©e dans sa pratique. Sont nĂ©anmoins exonĂ©rĂ©s de formation ceux qui peuvent justifier de la conduite d'un tricycle (50 cm3 et plus), ou d'une moto lĂ©gère, entre le et le , ne serait-ce qu'un jour (article R221-8 du code de la route). La preuve doit ĂŞtre apportĂ©e par un document dĂ©livrĂ© par un assureur : le « relevĂ© d'informations Â»[121]. Sauf bonne volontĂ© de l'assureur, cela ne concerne que l'assurĂ© et non le pilote secondaire (mĂŞme conjoint) s'il n'est pas mentionnĂ© au contrat. Cette Ă©quivalence avec le permis B n'est valable que sur le territoire français ou dans les pays qui la reconnaissent, au cas par cas, comme ceux de l'ensemble de l'Union europĂ©enne (Ă  l'exception de la Grèce)[121] Ă  ceci près que l'harmonisation europĂ©enne intervenue Ă  partir du rĂ©duit la portĂ©e de cette Ă©quivalence en dehors de nos frontières pour les titulaires d'un permis obtenu postĂ©rieurement Ă  cette date[132].

Trike tout-terrain

Honda ATC 70, Suzuki ALT50, Yamaha Tri-Zinga.

AncĂŞtre du quad, le premier trike tout-terrain, le Honda US90, apparaĂ®t en 1969[133]. Il a inaugurĂ© une nouvelle catĂ©gorie, les « ATC Â» (All Terrain Cycle), qui connaĂ®t d'autres modèles comme le Kawasaki Tecate et le Yamaha Tri-Z[134] ou le Suzuki Alt 50 Trailbuddy.

L'arrivĂ©e en Europe a eu lieu au dĂ©but des annĂ©es 1980, avec des moteurs de 200 cm3 (4-temps), 250 cm3 (2-temps) ou mĂŞme 350 cm3 (4T). Le pilotage dĂ©licat de ces engins a entraĂ®nĂ© une interdiction Ă  la vente en France Ă  partir de 1986 consĂ©cutive Ă  un accord entre les fabricants et la Commission de sĂ»retĂ© de produit de consommation des États-Unis (U.S. CPSC) pour en cesser la production[135].

Notes et références

  1. Article R311-1 du code de la route, sur LĂ©gifrance, modifiĂ© par le dĂ©cret no 2009-497 du 30 avril 2009 - art. 2, en conformitĂ© avec l'article premier 2 °C de la Directive 2002/24/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 18 mars 2002, ces vĂ©hicules sont en principe classĂ©s dans la catĂ©gorie L5e. Mais l'identification de cette catĂ©gorie administrative remonte Ă  1980 lors de la crĂ©ation du permis A4 correspondant Ă  la conduite des « tricycles et quadricycles Ă  moteur Â» (TQM), devenue successivement AT puis B1 et scission du permis moto A en trois sous-catĂ©gories A1 A2 et A3.
  2. Article R311-1 du Code de la route, LĂ©gifrance.
  3. Cinq conditions sont nĂ©cessaires pour entrer dans la famille des tricycles Ă  moteur de plus de 50 cm3 :
    • le poids total du vĂ©hicule doit ĂŞtre infĂ©rieur Ă  1 000 kg ;
    • la largeur des deux roues du vĂ©hicule montĂ©es sur le mĂŞme axe doit ĂŞtre Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  460 mm ;
    • un dispositif de freinage doit permettre de freiner simultanĂ©ment les trois roues ;
    • le vĂ©hicule doit disposer d'un système d'Ă©clairage spĂ©cifique : veilleuse face avant, clignotants sur la partie la plus large du vĂ©hicule, double Ă©clairage de la plaque d'immatriculation ;
    • le vĂ©hicule doit ĂŞtre Ă©quipĂ© d'un frein de parking.
    Voir par exemple : Le trike, sur motoservices.com (consulté le 29 janvier 2012).
  4. « Article 3 de l'Arrêté du 2 mai 2003 », sur Légifrance (consulté le ).
  5. Il semble avoir été précédé par un utilitaire japonais de Mazda en 1931 mais qui ne prévoyait pas de passager arrière : Mazda 3 wheelers, sur 2000gt.net (consulté le 22 février 2012).
  6. Sur l'illustration qui suit, un policier américain marque à la craie, qu'il tient au bout d'une longue tige, les flancs des pneus des voitures qui seront ensuite verbalisées pour mauvais stationnement : Le servi-car Harley-Davidson Police, sur Legendmotorbike.com (consulté le 23 janvier 2012). Le servi-car était pourtant initialement destiné à l'usage des garages et stations services dans le ramassage et la livraison des voitures des clients : Harley-Davidson Trike, sur harleydavidsonmuseum.com (trad. en français) (consulté le 24 janvier 2012).
  7. (en) Motorcycle: Twins - Servi-Car, 1932 - 1974, sur is-it-a-lemon.com (consulté le 24 janvier 2012).
  8. Selon notamment : sriwils.com ; trikeyannkrystine.centerblog.net ; the-triker-rebelle.e-monsite.com ; sudtrike.fr ; motomag.com ; Histoire de la 3-roues, sur 3-wheelers.com et une autre page (trad. en français) ; passion-3-roues.centerblog.net ; mototrikes.harley.online.fr.
  9. Le génie de la Renaissance, Léonard de Vinci, a-t-il inventé l'auto?.
  10. (en) The history of the tricycles, 29 mars 2013.
  11. De Dion Bouton et Trépardoux Dos-à-Dos La Marquise 1884, sur tf1.fr (consulté le 23 janvier 2012).
  12. L'ère du tricycle à moteur, sur histomobile.com (consulté le 21 mars 2012).
  13. La puissance de ce moteur évoluera au fil du temps : Les tricycles De Dion-Bouton, sur de.dion.bouton.pagesperso-orange.fr (consulté le 23 janvier 2012).
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  19. LONG Steam Tricycle, voiture routière de 1880.
  20. S'agissant des tricycles à vapeur citons également : le Français Amédée Bollée et l'Américains Sylvester Roper [selon : Tricycle Mercedes, la première voiture du monde, sur lemonde.fr (consulté le 26 octobre 2018)]
  21. Un musée allemand reproduit la première voiture électrique de l’histoire!, sur voiture-electrique-populaire.fr (consulté le 28 février 2014).
  22. Tricycle Mercedes, la première voiture du monde, sur lemonde.fr (consulté le 26 octobre 2018)
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  24. Ettore Bugatti – Légende et pionnier de l’automobile, sur bugatti.com (consulté le 13 février 2012). Bruno Nicolini et Paolo Maggi, 3°… Ettore Bugatti, Tecnograf, 2009, 146 p.
  25. Par exemple le Cyclonnette de 1904 avec sa direction en queue de vache : sur Wikimedia Commons.
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  30. Wikimedia Commons, Le trike Csonka 1900.
  31. Les tricycles Ă  moteur Monet-Goyon.
  32. Le Monet-Goyont rappelle le tricycle, version Ă  guidon, de Poirier datant de la première moitiĂ© du XXe siècle : Les Tricycles Poirier 50 cm3. L'entreprise existe toujours sous le nom de Invacare Poirier.
  33. MĂŞme si les États-Unis revendiquent leur part, le premier brevet (en France, puis aux États-Unis) a Ă©tĂ© officiellement dĂ©posĂ© par le Français Perreaux pour un deux-roues motorisĂ© Ă  vapeur, tandis que l'allemand Daimler peut ĂŞtre crĂ©ditĂ© d'avoir dĂ©veloppĂ© la première moto (cadre en bois) dotĂ©e d'un moteur 4-temps Ă  pĂ©trole. Le terme « motocyclette Â» est dĂ©posĂ© en 1897 par des Français, les frères Eugène et Michel Werner : L'histoire de la moto, sur toutsurlamoto.com (consultĂ© le 5 mars 2014). Vers 1867, voire 1868 ou 1869, l'AmĂ©ricain Sylvester Roper aurait montĂ© la première version de son vĂ©locipède Ă  vapeur qui ne sera brevetĂ© qu'ultĂ©rieurement.
  34. « 29 aoĂ»t 1885 - Gottlieb Daimler dĂ©pose le brevet de la première moto Ă  essence Â», sur benoitcharette.com (consultĂ© le 26 octobre 2018)
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  39. Pour une illustration globale, voir : Historique du trike. Pour le trike d'Elvis Presley : (en) What is the Elvis connection with Ed Roth, and Gene Winfield?. Pour le trike de Johnny Hallyday : Jean Basselin, Rock'n'Roule. Motos de légendes, voitures de rêves…, édition Arthéléna, octobre 2007, p. 116. Il semble qu'il ait eu beaucoup de mal à l'homologuer en France.
  40. The Trike Shop développe un trike sur base Volswagen dès 1972 et sur base Harley-Davidson seulement en 2011, après s'être renommé Roadsmith en 2006 : About Roadsmith and The Trike Shop site officiel (consulté le 10 mars 2012).
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  47. Directive 92/61/CEE du Conseil, du 30 juin 1992, relative à la réception des véhicules à moteur à deux ou trois roues.
  48. Pour ce faire, Gilles Letondor s'est associé à Bruno Selle au sein de l'entreprise Dragon Trike près d'Avignon : Ma petite entreprise Gilles Letondor, sur motomag.com (consulté le 21 mars 2012) et Hommage a Cugnot, le concepteur du trike, sur sriwils.com (consulté le 21 mars 2012) sur sriwils.com r (consulté le 21 mars 2012).
  49. Pour ce faire, Patrick Schoun s'est associé à Jean-Pierre Martin au sein de l'entreprise Megaphone près de Metz : Mégaphone construit dans la Meuse les premiers « trikes » français, sur archives.lesechos.fr (consulté le 21 mars 2012).
  50. Pour Gold Wing, il s'agissait du modèle Bermuda dont la production fut arrêtée en 2006. Le modèle Martinique ne sera homologué qu'en 2005 : EML Bermuda et Martinique ; pour Harley-Davidson (modèle Manathan) : Un ElectrTrike déposé sous le sapin !. Voir aussi Le trike a le vent en poupe à Bailleul, sur lindicateurdesflandres.fr (consulté le 23 avril 2012).
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  58. Par exemple, les marques « Zeel design Â», « Trans-moto Â», « Voyager Â».
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  92. Code de la route - Chapitre Ier : RĂ©ception et homologation, LĂ©gifrance.
  93. Ce coût est contesté, comme la base de calcul dont il résulte : une lettre du sénateur-maire Philippe Dallier datant de 2010 explique le problème au ministre de l'Économie et des finances de l'époque.
  94. Arrêté du 5 novembre 1984 modifié relatif à l'immatriculation des véhicules - Annexe II A, sur carte-grise.org (consulté le 21 mars 2012).
  95. La procédure individuelle française, toujours très longue et pleines d'embûches, semble ignorer assez largement ce que préconise la Commission européenne : voir sa communication interprétative de 1996 concernant les procédures de réception et d'immatriculation de véhicules précédemment immatriculés dans un autre État membre. La démarche est cependant plus aisée lorsqu'un modèle strictement identique a déjà été précédemment homologué par quelqu'un d'autre en France.
  96. Comme le stipule le même article R431-1, le port du casque n'est pas obligatoire si le trike est équipé d'origine de ceintures de maintien et/ou de sécurité, puis homologué comme tel. Ce sont des modèles avec arceaux notamment.
  97. Article L431-1 du code de la route, LĂ©gifrance.
  98. DĂ©cret no 2016-1232 du 19 septembre 2016 relatif Ă  l'obligation de porter des gants pour les conducteurs et les passagers de motocyclette, de tricycle Ă  moteur, de quadricycle Ă  moteur ou de cyclomoteur, LĂ©gifrance.
  99. Article R. 313-1 et suivants du code la route, Légifrance. Voir également la Directive européenne 2009/67/CE du 13 juillet 2009 relative à l’installation des dispositifs d’éclairage et de signalisation lumineuse sur les véhicules à moteur à deux ou trois roues.
  100. Article R. 316-6 du code de la route, LĂ©gifrance.
  101. Arrêté du 3 janvier 2012 relatif aux équipements rétroréfléchissants…, Légifrance.
  102. Articles 23 et 25 du Décret no 2012-3 du 3 janvier 2012, sur Légifrance, instituant le nouvel article R. 431-1-2 du code de la route. Curieusement, le trike était explicitement exclu jusque-là dans cette hypothèse : Article R416-19 du code de la route, Légifrance.
  103. Le ride sur Paris le 4 avril 2012 - Lettre envoyé à M. Guéant, sur concentrations.fr (consulté le 10 janvier 2012).
  104. Voir les attendus (Notice) ne visant que les deux-roues de plus de 125 cm3 en tĂŞte du dĂ©cret du 3 janvier 2012 portant diverses mesures de sĂ©curitĂ© routière, LĂ©gifrance. Également cette information de la SĂ©curitĂ© routière pour la formation sept heures (abordĂ©e ci-dessous) orientĂ©e exclusivement sur les scooters alors qu'elle s'applique aussi aux trikes : Un scooter Ă  deux ou trois roues ne se conduit pas comme une voiture (consultĂ© le 10 janvier 2012). Dans le mĂŞme esprit, cet Ă©change lors des questions au Gouvernement en mai 2009 : Question de M. Georges Mothon et rĂ©ponse de M. Dominique Bussereau, secrĂ©taire d'État aux transports et cette Ă©tude : SĂ©curitĂ© routière et usage des deux-roues motorisĂ©s en ĂŽle-de-France, juin 2009.
  105. Répression routière : retrait de 2 points pour non-port gilet jaune, LePost.fr (consulté le 4 janvier 2012).
  106. Pour les Trikers de France, Pascal Camus, a obtenu une lettre du prĂ©fet DĂ©lĂ©guĂ© Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la circulation routières, en date du , semblant reconnaitre que les dispositions prises sont mal adaptĂ©es aux trikes. Cette lettre annonce une instruction qui serait donnĂ©e aux forces de l'ordre d'appliquer cette mesure « avec discernement et pĂ©dagogie Â», ce qui pourrait signifier de ne pas l'appliquer aux trikes ayant un empattement minimum de 130 cm. Voir cette Information Trikers de France du 29 mars 2012, sur concentrations.fr (consultĂ© le 18 juin 2012).
  107. [ArrĂŞtĂ© du 18 dĂ©cembre 2012 abrogeant l’arrĂŞtĂ© du 3 janvier 2012 relatif aux Ă©quipements rĂ©trorĂ©flĂ©chissants portĂ©s par tous conducteurs ou passagers d’une motocyclette d’une cylindrĂ©e supĂ©rieure Ă  125 cm3 ou d’un vĂ©hicule de la catĂ©gorie L5e d’une puissance supĂ©rieure Ă  15 kW, lire en ligne.
  108. Contrôle technique : le Parlement européen acte le report à 2022, sur motomag.com (consulté le 12 mars 2014).
  109. Absence sanctionnĂ©e de 135 € d'amende et trois points, selon l'article R431-1 du code de la route puisque cela rend le casque non homologuĂ©. Il faut quatre autocollants rĂ©tro rĂ©flĂ©chissants, un sur chaque face, chaque Ă©lĂ©ment devant ĂŞtre de 18 cm2 minimum. La seule couleur rĂ©tro rĂ©flĂ©chissante acceptĂ©e par la lĂ©gislation française est le blanc mais le rĂ©tro rĂ©flĂ©chissant noir semble acceptĂ© par les forces de l'ordre, d'autant qu'il y a un certain flou juridique dans le texte puisque le noir rĂ©flĂ©chit en blanc lorsqu'il est Ă©clairĂ©.
  110. Les trickers, pour partie d'anciens motards deux-roues, respectent cette habitude, d'autant que les forces de l'ordre mal averties n'hésitent pas à les arrêter sinon. En outre, les motos converties en trikes conservent l'allumage automatique des feux prévu d'origine.
  111. Article R416-17 du code de la route, LĂ©gifrance.
  112. Selon une directive européenne de 2008 l'obligation d'équiper les véhicules de feux diurnes couplés avec le démarrage, déjà obligatoire pour les automobiles neuves depuis février 2011, est étendue à tous les véhicules neufs à partir du . Mais cette mesure ne s'impose pas aux trikes déjà en circulation et ne concerne pas l'obligation de rouler en feux de croisement.
  113. Code de la route : Chapitre Ier : Motocyclettes, tricycles et quadricycles Ă  moteur, cyclomoteurs et cycles, LĂ©gifrance.
  114. http://legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=FDAB28DEC121191BE62B02845B467220.tpdjo17v_1?idArticle=LEGIARTI000023821543&cidTexte=LEGITEXT000006074228&dateTexte=20120524&categorieLien=id.
  115. Lire en ligne, LĂ©gifrance.
  116. Selon l'arrĂŞtĂ© du 11 fĂ©vrier 2015 (cf. annexes), sur LĂ©gifrance, qui modifie sur ce point l'arrĂŞtĂ© du 9 fĂ©vrier 2009, sur LĂ©gifrance, qui retenait les dimensions de 275 Ă— 200 mm pour les trikes comme pour les voitures.
  117. Cela résulte du code des assurances appuyé des sanctions prévues au code de la route : Justifier que l'on est bien assuré en cas de contrôle, sur motoservices.com (consulté le 29 janvier 2012).
  118. Article R 421-2 du Code la route, LĂ©gifrance.
  119. Classification tarifaires des véhicules.
  120. Ce qui oblige systématiquement à alerter le poste de commande, une fois la fiche autoroute introduite, pour qu'il affiche manuellement le bon tarif, si tel n'est pas le cas.
  121. « Avec quel permis puis-je conduire mon 3-roues ? Â», Mutuelle des motards de France (consultĂ© le 10 janvier 2012).
  122. Article R. 221-8 du code la route, sur Légifrance, modifié par l'article 4 du décret no 2010-1390 du 12 novembre 2010 portant diverses mesures de sécurité, sur Légifrance, et Arrêté du 17 décembre 2010, Légifrance
  123. DĂ©cret no 2013-58 du 17 janvier 2013, LĂ©gifrance.
  124. Directive 2006/126/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 relative au permis de conduire
  125. article 13-2.
  126. Réponse ministérielle à M. Patrick Baudoin en date du , Question no : 110094-13e législature. La rétroactivité pouvant être soulevée postérieurement à peut sembler en contradiction avec la garantie des droits acquis prévue par la Directive européenne du précitée (article 13-2).
  127. Auparavant, seule la conduite d'une moto 125 cm3 Ă©tait soumise, depuis le , Ă  une obligation semblable, d'une durĂ©e de trois heures. Les titulaires de cette attestation trois heures en gardent le bĂ©nĂ©fice : Service-Public.fr-Le permis B permet-il de conduire un 2 roues ou un 3 roues ?.
  128. Avant de monter dessus, apprenez Ă  le maĂ®triser (deux-roues de 50 Ă  125 cm3 et scooters de plus de 50 cm3).
  129. Certains fabricants ou transformateurs de trikes comme Boom, rewaco, EML ont néanmoins un accord avec une auto-école en local à qui il prête un engin en cas d'achat.
  130. Les loueurs ont d'ailleurs rejoint la fédération des Trikers de France pour dénoncer cette conséquence : Information Trikers de France du 04 avril 2012, sur concentrations.fr (consulté le 4 avril 2012).
  131. Après accord, certains assureurs acceptent de couvrir l'usage de son engin personnel pour la durée du stage 7h.
  132. En application de la directive européenne 2006/126/CE du 20 décembre 2006 concernant les permis de conduire délivrés dans les pays de l’Union européenne (UE).
  133. (en) [traduit en français] Historique de l'ATC90, sur atc90.tripod.com (consulté le 29 janvier 2012).
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Voir aussi

Bibliographie

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  • (en) John Cleve Graham, The 3-Wheelers Almanac, Bookmarque Publishing, 1997, 176 p. (ISBN 9781870519441)
  • (en) Jake Grubb, Sport trikes go street legal, dans Popular Mechanics, , p. 77-81 (**)
  • (en) Ken Hill, Three Wheeler, Shire Publications Ltd, 1986, 32 p. (ISBN 9780852637852)
  • (en) Adam Quellin, The little book of trikes, Veloce, (**)
  • (en) Chris Rees, Three-Wheelers, from Morgan to Messerschmitt, Benz to Bond and beyond…, Blueprint Books Ltd, 1995 (ISBN 9781899814053)

Article connexe

Liens externes

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