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Dennis Hopper

Dennis Hopper /ˈdɛnÉȘs ˈhɑpɚ/[1] est un acteur, rĂ©alisateur, poĂšte, peintre et photographe amĂ©ricain, nĂ© le Ă  Dodge City (Kansas) et mort le Ă  Los Angeles[2].

Dennis Hopper
Dennis Hopper au Festival de Cannes 2008.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  74 ans)
Venice
SĂ©pulture
Jesus Nazareno Cemetery (d)
Nom de naissance
Dennis Lee Hopper
Époque
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
PĂšre
Jay Millard Hopper (d)
MĂšre
Marjorie Mae Hopper (d)
Conjoints
Brooke Hayward (en) (de Ă  )
Michelle Phillips ()
Daria Halprin (de Ă  )
Katherine LaNasa (de Ă  )
Victoria Duffy (d) (de Ă  )
Enfants
Marin Hopper (d)
Ruthanna Hopper (en)
Henry Hopper
Autres informations
Parti politique
Genre artistique
Western (en)
Distinctions
Liste détaillée
National Society of Film Critics Award du meilleur acteur dans un second rĂŽle (en) ()
Golden Raspberry Award for Worst Supporting Actor (en) ()
MTV Movie Award for Best Villain (en) ()
Prix Donostia ()
Étoile du Hollywood Walk of Fame ()
Commandeur des Arts et des Lettres‎
Films notables
Vue de la sépulture.

Ayant fait ses dĂ©buts aux cĂŽtĂ©s de James Dean, il est le rĂ©alisateur et l'un des acteurs principaux, avec Peter Fonda, de Easy Rider, symbole culturel de l'AmĂ©rique hippie, qui reçut le Prix de la PremiĂšre Ɠuvre au Festival de Cannes 1969[3] et devint rapidement un film culte[4].

Il est également connu pour ses rÎles dans Apocalypse Now et Rusty James de Francis Ford Coppola, L'Ami américain de Wim Wenders ou encore dans Blue Velvet de David Lynch.

Biographie

Enfance

NĂ© Ă  Dodge City (Kansas), Dennis Lee Hopper[5] est le fils de Marjorie Mae Davis et Jay Millard Hopper. La famille Hopper s'installe Ă  Kansas City, dans le Missouri., aprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est au Kansas City Art Institute que Dennis suit les cours de peinture de Thomas Hart Benton. Dennis Hopper n’a alors que treize ans quand la famille dĂ©mĂ©nage Ă  San Diego[6] en Californie. Son pĂšre dirige une poste (il est aussi membre de l’OSS) et sa mĂšre est enseignante. Hopper est Ă©lu le plus apte Ă  rĂ©ussir par les Ă©lĂšves de sa classe Ă  l’universitĂ©, et c’est lĂ  qu’il dĂ©veloppe un intĂ©rĂȘt pour le thĂ©Ăątre. Il est particuliĂšrement intĂ©ressĂ© par les piĂšces de William Shakespeare.

CarriĂšre professionnelle

Dennis Hopper a tourné dans 115 films[7]. Il est aussi reconnu comme réalisateur, peintre, poÚte et photographe[8] - [9] dont les expositions[10], notamment à la galerie de Monika Mohr à Hambourg et à la ACE Gallery à Los Angeles[11], ont été fréquentées par des milliers de visiteurs.

Il dĂ©ment avoir dĂ©butĂ© dans Johnny Guitare par un petit rĂŽle qui n'aurait pas Ă©tĂ© crĂ©ditĂ© au gĂ©nĂ©rique : « [Cette information] est dans toutes mes biographies. [
] Je n'Ă©tais mĂȘme pas Ă  Hollywood quand le film a Ă©tĂ© fait[12]. »

C’est donc dans un Ă©pisode de Medic en 1955, dans lequel il joue un jeune Ă©pileptique, que son nom apparaĂźt pour la premiĂšre fois sur les Ă©crans mais c’est aux cĂŽtĂ©s de James Dean, Ă  qui il voue une immense admiration, qu’il commence rĂ©ellement sa carriĂšre cinĂ©matographique. Il tourne ainsi dans La Fureur de vivre (Rebel Without A Cause)[13] (1955) et dans GĂ©ant (Giant) (sorti en 1956)[14], deux des trois films de la courte carriĂšre cinĂ©matographique de James Dean. Sa rencontre avec James Dean confirme sa vocation.

La mort de James Dean dans un accident de voiture en 1955 affecte profondĂ©ment le jeune Hopper, et c'est peu de temps aprĂšs cela qu’il entre en conflit avec le rĂ©alisateur expĂ©rimentĂ© Henry Hathaway sur le film From Hell To Texas. Le comportement de Hopper sur le tournage est tel qu’il est banni de Hollywood pendant plusieurs annĂ©es. Dans l’impossibilitĂ© de jouer au cinĂ©ma, Hopper se tourne vers la photographie et rĂ©alise la couverture de l’album River Deep - Mountain High de Ike et Tina Turner (1966).

À New York, il Ă©tudie Ă  la fameuse Lee Strasberg Acting School. Il apparaĂźt dans plus de 140 Ă©pisodes de sĂ©ries tĂ©lĂ© comme Bonanza, La QuatriĂšme Dimension (The Twilight Zone), Les AccusĂ©s, The Big Balley, The Time Tunnel et Combat !.

Bien que Hopper soit capable de faire des films comme Les Quatre Fils de Katie Elder (The Sons Of Katie Elder) et Cent dollars pour un shĂ©rif (True Grit), dans lesquels il a des scĂšnes avec John Wayne, ce n’est que lorsqu’il joue avec Peter Fonda et rĂ©alise Easy Rider[15] qu’il impressionne durablement l’establishment hollywoodien.

Photographie anthropométrique prise par la police le 2 juillet 1975

Hopper Ă©crit et rĂ©alise d’autres films comme The Last Movie en 1971. Universal, qui l'a financĂ© (prĂšs d'un million de dollars) et a laissĂ© Ă  Hopper le « final cut », refuse de le distribuer et de tirer des copies, tout en abandonnant Ă  Dennis Hopper tous les droits. Hopper en fait tirer Ă  son compte quelques rares copies, et vient notamment le prĂ©senter Ă  la CinĂ©mathĂšque française pour une reprĂ©sentation unique et un dĂ©bat avec le public. Entre le nombre minuscule de copies et la radicalitĂ© de l'approche, le film est Ă©videmment un Ă©chec auprĂšs du public et fait dĂ©railler sa carriĂšre pour des annĂ©es. Sa dĂ©pendance Ă  l’alcool et Ă  la drogue empire gravement. Toujours est-il qu’il continue Ă  tourner de grands films Ă  cette Ă©poque, comme Mad Dog Morgan, Tracks, The American Friend, Apocalypse Now ; il obtient un grand succĂšs pour la rĂ©alisation et son rĂŽle dans Out of the Blue.

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, alors qu’il est toujours un consommateur chronique de drogues et d’alcool, il s’expose en public lors d’un « art-happening » en faisant exploser un cercle de six bĂątons de dynamite fixĂ©s sur une chaise et orientĂ©s vers l'extĂ©rieur, tout Ă  cĂŽtĂ© desquels il s'est accroupi. Il en ressort au milieu d’un nuage de poussiĂšre, indemne mais extrĂȘmement secouĂ© et sourd pendant plusieurs jours[16].

Dennis Hopper en .

Par la suite, durant les annĂ©es 1980, Hopper entreprend un programme de dĂ©sintoxication et se libĂšre de ses dĂ©pendances. Il tourne dans certains films puissants comme Rusty James (Rumble Fish) et The Osterman Weekend de Sam Peckinpah, oĂč il tient un rĂŽle relativement discret ; sa carriĂšre ne redĂ©marre pour de bon que grĂące Ă  son interprĂ©tation du sadique Frank Booth dans Blue Velvet de David Lynch.

En 1988, il tourne le film Colors, apprĂ©ciĂ© par la critique, sur les gangs de Los Angeles. Il continue d’ĂȘtre une personnalitĂ© importante Ă  Hollywood, tant comme acteur que comme photographe et rĂ©alisateur. En 1994, il tient deux rĂŽles de mĂ©chant, dans le film Speed face Ă  Keanu Reeves et Sandra Bullock, et, en 1995, face Ă  Kevin Costner dans Waterworld.

Maladie et mort

Dennis Hopper, malade, recevant son Ă©toile sur Hollywood Blvd en mars 2010

Fin 2009, l'acteur annonce souffrir d’un cancer de la prostate. Ce cancer, peut-ĂȘtre liĂ© Ă  une longue consommation d'alcool, de drogue et de tabac, aurait en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© dĂ©couvert en 2002. En , son avocat dĂ©clare que la maladie est au stade terminal[17]. Il prĂȘte nĂ©anmoins sa voix au film d'animation Alpha et Omega et apparaĂźt dans The Last Film Festival de Linda Yellen (qui ne sortira qu'en 2016).

Dennis Hopper dĂ©cĂšde des suites de ce cancer Ă  son domicile de Venice[18], commune de Los Angeles, le , Ă  l’ñge de 74 ans[19]. Il est enterrĂ© au Jesus Nazareno Cemetery dans la commune de Ranchos de Taos (comtĂ© de Taos dans le Nouveau Mexique)[20].

Il possÚde son étoile au 6712 du Hollywood's Walk of Fame[21], inaugurée le [22] - [13].

Vie privée

Dennis Hopper a été marié cinq fois, et a eu quatre enfants[23] :

  • de 1961 Ă  1969, avec Brooke Hayward (une fille, Marin, nĂ©e le ) ;
  • du au , avec la chanteuse et actrice Michelle Phillips ;
  • de 1972 Ă  1976, avec Daria Halprin (une fille, Ruthanna (en), nĂ©e en 1972) ;
  • du Ă  , avec Katherine LaNasa (un fils, Henry, nĂ© en 1990) ;
  • du Ă  sa mort[24] avec Victoria Duffy[25] (une fille, Galen Grier, nĂ©e en 2003).

Sean Penn, grand ami de Dennis Hopper et de Jack Nicholson, a baptisĂ© l’un de ses enfants Hopper Jack en leur hommage.

Dennis Hopper Ă©tait un ami de Miles Davis[26]. Lors de leurs discussions, il lui disait souvent « so what? », « et alors ? » avec une connotation « arrĂȘte de frimer ». Cela aurait donnĂ© le titre So What (Kind of Blue, 1959)[27].

Engagements

Loin de ce que l’on pourrait attendre du rĂ©alisateur d’Easy Rider, satire de l’AmĂ©rique conservatrice, Dennis Hopper s’est engagĂ© politiquement depuis les annĂ©es 1980 au cĂŽtĂ© du Parti rĂ©publicain. Il a soutenu les candidatures de Ronald Reagan, de George H. W. Bush et George W. Bush, et rĂ©affirmĂ© ses opinions conservatrices en France en lors d’une interview au Grand Journal de Michel Denisot sur Canal+. Il a nĂ©anmoins dĂ©clarĂ© Ă  cette occasion qu’il voterait pour Barack Obama (dĂ©mocrate)[28] Ă  cause des « mensonges de l’administration Bush »[29]. Il a Ă©galement participĂ© en 2008 Ă  un film engagĂ© politiquement Ă  droite, An American Carol, aux cĂŽtĂ©s d’autres acteurs conservateurs et rĂ©publicains comme Jon Voight, Kelsey Grammer, ou encore James Woods.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Téléfilms
Séries télévisées

Jeux vidéo

RĂ©alisateur

Musique

Il a participĂ© Ă  la crĂ©ation du disque Demon Days du groupe fictif Gorillaz, en narrant un texte sur la 13e piste de l’album, Fire Coming Out of the Monkey’s Head.

Distinctions

Dennis Hopper et Jack Nicholson à la 62e cérémonie des Oscars en mars 1990.

Dennis Hopper a Ă©tĂ© fait commandeur dans l’ordre national des Arts et des Lettres par la ministre française de la Culture, Christine Albanel, lors d’une cĂ©rĂ©monie Ă  la CinĂ©mathĂšque française en , alors que celle-ci prĂ©sentait une exposition temporaire autour de Hopper.

RĂ©compenses

Nominations

Voix françaises

et aussi

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Annonce du décÚs de Dennis Hopper sur Yahoo Actu, 29 mai 2010.
  3. Site officiel du Festival de Cannes, fiche du film en ligne
  4. Le Journal du Dimanche, 30 mai 2010.
  5. (en) « Dennis Hopper | American actor, director, and writer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  6. (en-US) « Dennis Hopper DEAD: Died At 74 After Months Of Family Drama », Huffington Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. (en) Dennis McLellan, « Dennis Hopper dies at 74; actor directed counterculture classic 'Easy Rider' », sur latimes.com (consulté le )
  8. (en) « Arts & Style: Actor Dennis Hopper exhibits his photo talent », cnn.com, 9 juin 2000.
  9. (en-US) Manohla Dargis, « Dennis Hopper, Riding Out the Ups and Downs », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en)« Dennis Hopper (American), 1936: Featured artist works, exhibitions and biography fromACE Gallery ».
  11. « Dennis Hopper - Expositions ».
  12. (en) Entretien, avclub.com, 2 décembre 2008.
  13. (en-US) « Dennis Hopper », sur Biography (consulté le )
  14. (en-GB) Ronald Bergan, « Dennis Hopper obituary », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  15. « Dennis Hopper - La CinémathÚque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  16. (en) « Dennis Hopper Explosives Stunt - Blowing Himself Up - 1983 » (consulté le )
  17. « Dennis Hopper au plus mal », liberation.fr, 26 mars 2010.
  18. (en) « Dennis Hopper's death follows battle with cancer, divorce fight - CNN.com », sur www.cnn.com (consulté le )
  19. « L’acteur et rĂ©alisateur Dennis Hopper est mort », lemonde.fr, 29 mai 2010.
  20. (en-US) « Dennis Hooper »
  21. (en-GB) « Actor Dennis Hopper dies aged 74 », BBC,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  22. (en) « Dennis Hopper | Hollywood Walk of Fame », sur www.walkoffame.com (consulté le )
  23. (en-US) Edward Wyatt, « Dennis Hopper, an ‘Easy Rider’ Misfit, Dies at 74 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  24. Une demande de divorce avait toutefois été déposée à mi-janvier 2010.
  25. (en) « Terminally ill Dennis Hopper desperate to divorce wife before he dies so she only get a quarter of his estate », sur Mail Online (consulté le )
  26. (en-GB) « Dennis Hopper », Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  27. Entretien avec Rebecca Manzoni (octobre 2008) à l'occasion d'une rétrospective à la CinémathÚque française, rediffusée sur France Inter le 30 mai 2010 à 10h10.
  28. (en) « Republican Hopper Considers A Vote For Obama », sur Contactmusic.com, (consulté le )
  29. « L’acteur amĂ©ricain Dennis Hopper “prie Dieu pour qu’Obama soit Ă©lu” », AFP, 13 octobre 2008.
  30. Magali Rangin, « Mort de Bernard Tiphaine, voix française de Chuck Norris », sur BFM TV.
  31. « Comédiens ayant doublé Dennis Hopper en France », sur RS Doublage.

Liens externes

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