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Grand Theft Auto: Vice City

Grand Theft Auto: Vice City est un jeu vidéo de tir à la troisième personne à monde ouvert développé par Rockstar North et initialement publié par Rockstar Games le sur console PlayStation 2, le sur Microsoft Windows, et le sur console Xbox. Il s'agit du sixième opus de la série Grand Theft Auto, et le premier volet principal depuis la sortie de son prédécesseur Grand Theft Auto III.

Grand Theft Auto: Vice City est joué en vision objective dans un environnement ouvert, permettant au joueur d'interagir à sa guise avec le jeu. Le scénario se déroule en 1986 dans la ville fictive de Vice City, inspirée de la ville américaine de Miami[2] et de la culture américaine des années 1980. Le mode solo suit Tommy Vercetti, un ancien membre de la Mafia libéré de prison.

Après sa sortie, le jeu est félicité par la presse spécialisée pour sa musique et son gameplay, utilisant une version améliorée du moteur de jeu de son prédécesseur. Il devient le jeu le mieux vendu en 2002 avec 20 millions d'exemplaires vendus en 2011 ; jusqu'en , il est classé meilleur jeu PlayStation 2 de tous les temps. Le succès de Vice City mène à la création d'une préquelle intitulée Grand Theft Auto: Vice City Stories (2006) qui revisite Vice City deux ans avant les événements du jeu. Le contenu sexuel et violent de Vice City est la cible de débats et de nombreuses polémiques.

Son successeur, Grand Theft Auto: San Andreas, est commercialisé le , et est également félicité par la presse spécialisée. En , pour fêter la dixième année d'existence du jeu, une version sur mobile de Vice City est commercialisée sur iOS et Android. Le jeu est également vendu sur quelques plateformes comme OS X et le PlayStation Network.

Système de jeu

Comme ses prédécesseurs, le joueur incarne un criminel, qui doit se faire un nom dans la ville fictive de Vice City. Cette ville est fortement inspirée de Miami[3]. Une grande partie de l'action du jeu concerne l'empire du crime que se bâtit Vercetti, basé notamment sur le trafic de drogue, la contrefaçon, les contrats d'assassinat, ou la taxe de protection. L'histoire évolue au fur et à mesure de la progression du joueur dans les missions qui lui sont confiées, le poussant à prendre peu à peu le contrôle de la ville. Dans la lignée du gameplay de Grand Theft Auto III, qui avait renouvelé le principe de la série, le gameplay de Vice City est très ouvert et offre une grande liberté au joueur qui peut se balader n'importe où dans la ville (même si certains secteurs ne sont accessibles qu'une fois certaines missions achevées). Comme il en a été avec les GTA précédents, des armes sont cachées dans toute la ville ainsi que des « paquets cachés » qui permettent de débloquer certains bonus lorsque le joueur en a récolté suffisamment. Le joueur peut voler tout type de véhicules, braquer les magasins, tirer sur les piétons, et plus généralement répandre le chaos. Cependant, ces différentes infractions attirent plus ou moins l'attention de la police qui enverra le nombre de patrouilles en conséquence (avant de passer le relais au FBI voire la Garde nationale dans les cas extrêmes). Le comportement de la police reste similaire à ce que l'on peut voir dans GTA III ; de nouvelles techniques font cependant leur apparition, comme l'installation des clous sur la route pour crever les pneus de la voiture du joueur ; ainsi que l'envoi de troupes du SWAT héliportées à proximité du joueur ; et la présence de voitures, inspirées de la série Deux flics à Miami. Il existe une nouvelle force capable de faire appliquer la loi : les gardes de sécurité qui patrouillent dans certains endroits de la ville, mais ils ne sont armées que d'un simple pistolet et ne peuvent arrêter le joueur.

De nouvelles sortes de véhicules apparaissent comme les motos et les hélicoptères. À la différence de GTA III, il n'y a pas d'avions dans cet opus mais il existe tout de même un hydravion. Il est également possible de remplir des missions plus « civilisées » et (la plupart du temps) non-violentes tel que livrer des pizzas, escorter des personnes blessées en ambulance, éteindre des incendies avec un camion de pompier… Ces missions peuvent apporter, en plus de l'argent, une amélioration des capacités physiques du personnage (comme le sprint infini et la jauge de santé augmentée)[4].

Progression

Le scénario principal se construit par différents contacts dans la ville appelant le héros à venir à l'endroit indiqué pour donner les instructions des missions qu'il aura à faire. Cette fois, un téléphone portable sera disponible et Tommy est fréquemment appelé, et cela peut donner lieu à des conversations, contrairement au pager de Grand Theft Auto III. Les missions par téléphone public, même si moins importantes, sont toujours disponibles à travers la ville. Mais la plus grande nouveauté dans le jeu en ce qui concerne la progression du scénario est la capacité d'acheter certains bâtiments de la ville. Ceux-ci font souvent office de simple planque[5] (lieu de sauvegarde et de stock d'armes) mais peuvent aussi être un « commerce ». Les types de commerce sont assez variés et vont du club de strip-tease à la compagnie de taxi en passant par le studio de cinéma porno et l'imprimerie. Dans ce cas, un certain nombre de missions sont rattachées au bâtiment en question et ont pour but de faire fleurir les affaires de l'entreprise (en éliminant la concurrence ou en volant du matériel par exemple). Lorsque toutes les missions d'un commerce sont accomplies, la propriété fournit un revenu régulier que Tommy peut régulièrement aller prélever[6]. Ces missions participent à la non-linéarité du jeu même si une partie des missions principales doivent être accomplies avant de pouvoir acheter des commerces.

Les différents gangs apparaissent fréquemment dans le jeu, certains jouent même un rôle dans les événements de l'histoire. Ces gangs ont souvent une appréciation positive ou négative du joueur, appréciation qui évolue en fonction des missions qu'accomplit le joueur, et lui tirent dessus ou non en conséquence. Des fusillades entre bandes rivales peuvent se produire spontanément dans la ville et de nombreuses missions impliquent le joueur dans ces guerres de gangs[7]. L'histoire ne se termine jamais réellement, et après la fin du jeu, le joueur peut toujours faire des missions annexes dispersées dans la ville, acheter les planques et commerces qui lui manqueraient éventuellement, ou tout simplement se balader dans la ville. Cette rejouabilité en plus du scénario principal conséquent confère au jeu une grande durée de vie.

GTA III était une révolution dans la série de par le fait que le jeu se débarrassait de la 2D pour offrir un jeu entièrement en trois dimensions. Vice City reprend globalement le moteur graphique et physique de son prédécesseur, la vue à la troisième personne, mais à partir de ce GTA, le joueur n'a plus la possibilité de basculer de nouveau en « vue du dessus ». Les dégâts sur les voitures sont peaufinés, et il est désormais possible de casser la carrosserie d'une voiture avec une batte de baseball, ou encore un marteau ou une tronçonneuse. Dans la version européenne du jeu, le sang est censuré, mais il est toujours possible de le réactiver en mettant le jeu en anglais. La physique des véhicules reste la même que GTA III, mais ce sont surtout les motos, nouveaux types de bateaux, hélicoptères ou même hydravions qui font ressentir le changement de la physique. Les versions PC et Xbox, sorties plus tard, font l'objet de quelques améliorations techniques, dont un moteur anti-crénelage plus poussé et une distance d'affichage deux fois plus puissante.

Armes

Le jeu offre un large choix d'armes qui s'élargit au fur et à mesure de l'avancée du joueur dans l'histoire[8]. Les armes à feu traditionnelles peuvent s'acheter à l'Ammu-Nation, le magasin d'armes de la ville, mais d'autres types d'armes moins conventionnelles (comme le marteau ou la batte de baseball) peuvent s'acheter dans une quincaillerie. Il y a 8 catégories d'armes, chacune caractérisée par sa couleur. Le joueur peut porter simultanément une seule arme de chaque catégorie, mais il se déplace moins rapidement s'il porte une arme encombrante (tronçonneuse, minigun, lance-roquettes).

Le joueur peut ainsi se battre à mains nues ou porter un poing américain, mais aussi avoir recours à des armes blanches diverses (batte de baseball, tournevis, couteau, club de golf, etc.). Il peut également opter pour des armes de poing (Colt 45 ou Colt Python), des fusils à pompe (fusil de chasse, fusil à canon scié, SPAS-12) ainsi que des mitraillettes (Tec-9, Uzi, Mac-10 ou MP5), lesquelles sont utilisables depuis une voiture. Il peut aussi utiliser un fusil d'assaut (Kruger ou M-4), des projectiles explosifs (grenades et cocktails Molotov), et des armes lourdes (lance-roquettes, Minigun, lance-flamme, M60) – ces dernières ne pouvant être achetées en magasin. Pour certains travaux, le joueur peut enfin avoir recours à des fusils de précision[8] (R700 ou PSG-1).

Scénario

L’histoire se déroule en 1986 à Vice City. Tommy Vercetti, ancien homme de main d'un des parrains de la mafia de Liberty City, Sonny Forelli, sort d'un séjour de quinze années de prison[9]. En guise de réintégration dans la famille Forelli, Sonny, qui craint le retour de Tommy dans les rues de Liberty City, envoie celui-ci à Vice City afin de lancer la famille dans le trafic de drogue auquel la Mafia ne se livrait pas jusque-là. À son arrivée sur place avec ses deux hommes de main, il est accueilli par Ken Rosenberg, un avocat travaillant pour les Forelli qui a organisé un deal dans le port de la ville. L'échange avec le fournisseur, Victor Vance, est interrompu par l'apparition de mystérieux hommes armés qui tuent Vance et les deux hommes de Tommy qui réussit à s'enfuir avec Rosenberg, laissant sur place l'argent et la drogue. Furieux de cet échec, Sonny Forelli ordonne à Tommy de récupérer son argent et sa drogue (cependant, la cinématique apprend au joueur que Sonny est déjà en possession des deux, et qu'il a donc commandité la fusillade, ce que Tommy ignore). Seulement, pour découvrir qui s'est enfui avec l'argent et la drogue, Tommy doit d'abord mieux se rapprocher du milieu du crime de la ville. Avec l'aide de Rosenberg, Tommy est invité à une fête où il rencontre la jet set de Vice City et certains trafiquants de drogue. Sur sa route, il rencontre également Lance Vance, également désireux de retrouver l'argent et se venger. Ils décident donc de s'allier[10].

Au fur et à mesure de ses missions pour les « puissants » de la ville, Tommy est amené à travailler pour Ricardo Diaz, un chef de la pègre locale. Il finit par découvrir que celui-ci est à l'origine de ses ennuis lors du deal. Avec l'aide de Lance, il prend le manoir de Diaz d'assaut, élimine ce dernier et décide de reprendre ses affaires, épaulé par Lance et Rosenberg. L'argent de Sonny passe ainsi rapidement derrière d'autres priorités de Tommy qui entend bien avoir sa part de pouvoir dans Vice City. Cherchant à mettre la main sur la ville, Tommy en rachète les principales entreprises (un studio de cinéma, une discothèque, une compagnie de taxis, entre autres), peaufine ses relations, et finit par devenir l'un des hommes les plus puissants de Vice City. En rachetant une imprimerie, Tommy trouve un plan pour se débarrasser de Sonny, dont les pressions sont de plus en plus fortes : lancer une entreprise de contrefaçon et produire de faux billets afin de les donner à Sonny. Comprenant qu'il perd le contrôle de la situation, ce dernier décide de se rendre à Vice City avec ses hommes pour prendre la place de Tommy par la force. Il réussit à acheter Lance qui trahit Tommy. Après une longue fusillade dans l'ancien manoir de Diaz, devenu le siège du Gang Vercetti, Tommy sort victorieux et élimine ses deux anciens associés. Débarrassé des menaces venues du nord, il peut se tourner vers ses affaires à Vice City, en s'associant avec Ken Rosenberg.

Dans la chronologie de la série, Grand Theft Auto: Vice City est une préquelle du jeu précédent, Grand Theft Auto III, qui se déroule en 2001. Pour rendre l'univers plus crédible encore, Rockstar fait coordonner les histoires de ses différents jeux pour qu'elles se complètent. Ainsi, Victor Vance, le héros de Grand Theft Auto: Vice City Stories, se fait tuer au début du jeu. De même, une explication est donnée au bras manquant de Phil Cassidy dans GTA III. La dernière mission explique en partie le chaos régnant dans Liberty City dans GTA III et Liberty City Stories.

Univers

Personnages

Vice City comporte une douzaine de personnages principaux dont beaucoup n'apparaissent que dans les cinématiques entre chaque mission. Les personnages ont chacun une personnalité très typée, souvent une caricature de leur milieu ou de leur métier : l'avocat aussi peureux que véreux, le politicien puritain aux pratiques étranges, le groupe de hard rock bisexuel accro à la drogue, le Cubain macho, le gang de motards en Harley-Davidson. Bien que le héros, l'époque et le lieu de Grand Theft Auto: Vice City ne soient pas les mêmes que dans Grand Theft Auto III, le joueur rencontre quelques personnages de ce dernier (qui ont donc quinze ans de moins). Ainsi Donald Love, l'homme d'affaires sans pitié de GTA III, apparait ici en tant que simple élève du magnat de l'immobilier Avery Carrington.

Plus connu des anglophones, Lazlow, l'animateur d'émissions de discussion sur la radio Chatterbox, est le DJ de la station hard rock de Vice City (il mentionne d'ailleurs cette époque dans GTA III) et Toni, la DJ de Flashback 95.6 est présente sur la station pop Flash FM. Phil « The One-Armed Bandit » Cassidy apparaît dans Vice City ; c'est d'ailleurs dans la mission Boomshine Saigon qu'il perd son bras (en s'amusant, en état d'ivresse avancé, à faire détoner des explosifs télécommandés). Tout comme son prédécesseur, plusieurs personnes connues prêtent leurs voix au jeu comme Philip Michael Thomas, une des vedettes de Deux flics à Miami, ou l'actrice pornographique Jenna Jameson. La voix de la radio des taxis est celle de Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie.

Environnement

Le jeu prend place dans la ville fictive de Vice City, inspirée de Miami, en Floride. L'histoire se déroulant en 1986, tout l'environnement du jeu reprend, et parodie parfois, les codes de l'époque, notamment en ce qui concerne les véhicules et les vêtements. Par opposition à l'urbanisme grisonnant de Liberty City dans Grand Theft Auto III, Vice City respire la ville touristique avec ses plages dorées, ses palmiers et ses couchers de soleil (malgré la présence de certains quartiers plus pauvres)[11].

La ville possède approximativement une superficie de 10 km², soit un peu plus que Liberty City. Il y a également une immense plage qui occupe une grande partie d'une des îles. La ville comporte deux îles majeures et trois petites îles moindres. Chaque île offre une atmosphère différente. L'île de l'est est une île très touristique composée de nombreux hôtels sur une avenue similaire à Ocean Drive, de luxueuses maisons, d'une très grande plage et de centres commerciaux. L'autre île affiche l'inverse : elle abrite une Little Havana où les immigrants originaires de Cuba viennent tenter une nouvelle vie, et également une Little Haïti, où les immigrés originaires de Haïti viennent tenter leur chance. Dans ces deux quartiers pauvres, les deux clans se livrent une guerre sanglante. À proximité, se trouve un quartier plus industriel, avec un port aux activités parfois douteuses, un grand aéroport (baptisé Escobar) et une base militaire. Un centre-ville est également présent sur cette île, avec les plus grands bâtiments de la ville, et un stade, où se déroulent des compétitions automobiles. Trois îles mineures composent également la ville. Links Leaf sert de terrain de golf, Starfish Island abrite les villas des personnes les plus riches de la ville dont la villa de Tommy (anciennement villa de Ricardo Diaz), et Prawn Island, qui est l'île la plus au nord, est pratiquement abandonnée, avec comme principale activité un studio de cinéma.

Pour faire vivre la ville, le jeu reprend les mêmes éléments de gameplay que son prédécesseur. Des piétons, véhicules et bateaux animent la ville, une météo est adaptée cette fois au climat de Floride, et de nombreuses guerres de gangs éclatent au passage du joueur. Vice City propose également quelques améliorations pour rendre la ville plus vivante, comme la possibilité d'activer un effet de rémanence qui « ensoleille » l'écran, ou encore des policiers qui ne poursuivent plus uniquement le joueur, mais également d'autres malfrats dans la ville (le joueur peut d'ailleurs battre les malfrats pour gagner de l'argent)[11].

Bandes sonores

Diverses stations de radio fictives peuvent être écoutées via la radio de la plupart des véhicules du jeu. La majorité sont des stations de musique couvrant chacune un style particulier sauf la station KCHAT, qui est consacrée aux interviews et au dialogue, et la station VCPR, qui est orientée sur les débats. Les chansons sont pour la plupart des œuvres issues d'artistes réels comme Aneka, Blondie, Ozzy Osbourne, Michael Jackson, Daryl Hall & John Oates, Mr. Mister, et d'autres artistes qui ont marqué les années 1980. Les stations de radio passent également un groupe fictif appelé Love Fist qui apparait dans le jeu. Les différentes compilations regroupant toutes ces musiques se sont vite très bien vendues. En plus de la musique et des entrevues, les radios incluent également des fausses publicités comme pour la console de jeu fictive Degenatron, probable parodie de l'Atari 2600. Publicités parfois confortées par des panneaux publicitaires dans la ville.

Éléments culturels

L'histoire de Tommy présente de nombreuses similitudes avec celle de Tony Montana, personnage principal du film Scarface[12]. Ainsi, le manoir de Diaz rappelle celui de Tony, en particulier le bureau (qui sert de cadres aux fusillades finales du jeu et du film), ainsi que le Malibu Club, qui ressemble étrangement au « Babylon Club » où Tony passe ses soirées dans Scarface[13]. Mais la référence la plus évidente reste l'histoire même du jeu, très similaire à celle du film de Brian De Palma. Et si on regarde bien dans le système de surveillance qui se trouve dans le bureau de la maison de Diaz, on peut voir des images qui représentent la maison de Tony Montana dans Scarface.

Il y a également des clins d'œil plus subtils, en particulier un appartement caché dont les murs de la salle de bain sont tapissés de sang et où l'on peut y ramasser une tronçonneuse, qui rappelle une scène de torture du film. On peut aussi mentionner le quartier « Little Havana », nom d'un restaurant apparaissant au début du film. De plus, la tenue « Mr. Vercetti » qui s'obtient en achetant une boîte de strip-tease ressemble au costume que porte Tony Montana à la fin du film[13]. L'ambiance rappelle également la série télévisée Deux flics à Miami[14]. Si son indice de recherche est suffisamment élevé, le joueur peut d'ailleurs se faire poursuivre par la Ferrari Testarossa blanche des héros de la série. Les occupants de la voiture sont même habillés comme les deux héros de la série. Philip Michael Thomas, acteur de la série, double Lance Vance dans le jeu[15]. Le jeu comprend également de nombreuses références à d'autres films et séries : le local des taxis Kaufman dans le jeu ressemble à celui de la série télévisée Taxi dont une des vedettes est Andy Kaufman[16]. Le braquage de banque perpétré par Tommy est semblable à celui du film Heat, et Ken Rosenberg, l'avocat et conseiller de Tommy, agit comme David Kleinfeld dans L'Impasse[17]. Le stade de la ville et une planque portent le nom d'Hyman, qui fait référence au personnage d'Hyman Ross dans Le Parrain, 2ème partie.

Le producteur de films pornographiques Steve Scott du studio de Vice City peut faire référence au réalisateur et producteur cinématographique Steven Spielberg[18]. En effet, Steve Scott s'abrège « SS » tout comme Steven Spielberg. De plus, Steve Scott tente à plusieurs reprises d'introduire un requin géant dans son film pornographique, ce qui irrite Tommy au plus haut point. Or, Steven Spielberg est le réalisateur du film Les Dents de la mer, film dans lequel un requin sème la terreur le long des côtes en dévorant des baigneurs.

Le jeu comporte évidemment de nombreux clins d'œil à des tendances et des événements des années 1980. La deuxième génération des consoles de jeux est ainsi parodiée dans la publicité pour la console Degenatron. De nombreuses chansons de l'époque sont diffusées sur les radios du jeu, et la chanteuse Deborah Harry (dont une chanson est diffusée sur la radio Onde 103) prête sa voix à un des personnages du jeu. Le groupe des Love Fist parodie le glam metal et rend hommage à des groupes fictifs (Spinal Tap) et réels (Mötley Crüe). Les programmes radio présents dans le jeu mentionnent certains albums des Love Fist, dont Fat Chicks – All Day, All Night et Devil’s Own Band. Ces titres peuvent être interprétés comme des parodies d'albums de Mötley Crüe sortis au cours des années 1980, Girls, Girls, Girls et Shout at the Devil. La Guerre froide est également évoquée à plusieurs reprises sur les radios du jeu, ainsi que Ronald Reagan, Margaret Thatcher et Mikhaïl Gorbatchev. Enfin, le monde de la drogue est omniprésent dans le jeu, et l'aéroport de la ville est baptisé Escobar International Airport en référence à Pablo Escobar.

Développement

Énorme succès comme son prédécesseur Grand Theft Auto III, Grand Theft Auto: Vice City est rapidement devenu le jeu le mieux vendu de 2002 et, en , il était encore le jeu PlayStation 2 s'étant le mieux vendu sur le marché nord-américain. Il figure également dans la liste des cents jeux favoris des lecteurs du magazine japonais Famitsu de 2006. En tout, ce jeu s'était vendu à 9 millions d'exemplaires dans le monde fin 2003.

Après la sortie du jeu sur PS2 d'abord, Rockstar Vienna sort le jeu dans un double pack pour Xbox, intitulé Grand Theft Auto: Double Pack, contenant le jeu et son prédécesseur GTA III, qui est sorti pour l'occasion au même moment sur Xbox. Le jeu se voit également adapter sur PC quelques mois plus tard, avec une technique revue à la hausse pour les configurations sur ordinateur, et un déplacement du personnage différent, comme GTA III. La ville de Vice City est revisitée dans Grand Theft Auto: Vice City Stories sur les consoles de Sony.

Accueil

Critique

Grand Theft Auto: Vice City est très bien accueilli par la presse spécialisée et par les fans du genre. Le jeu est noté d'un 9,7 sur 10 de la part du site IGN[19], 9,6 sur 10 de GameSpot[20], d'un 5 sur 5 sur GamePro[21], et 10 sur 10 du Official US PlayStation Magazine. le jeu obtient une moyenne générale de 95 sur 100 sur le site web Metacritic faisant de Vice City le huitième jeu PlayStation 2 le mieux noté du site en date de 2014[22]. Les lecteurs du Official UK PlayStation Magazine le classent quatrième meilleur jeu PlayStation de tous les temps[23]. Vice City apparaît également la liste des 100 jeux préférés des lecteurs de Famitsu en 2006, le seul jeu vidéo occidental de la liste[24]. Le magazine accorde la note de 17 sur 20 à la version PC[25].

Sur GameSpot, le jeu reçoit les prix de meilleure musique sur PlayStation 2, meilleur jeu d'action-aventure sur PlayStation 2, et jeu vidéo de l'année sur PlayStation 2[26].

Dans la presse francophone, Gamekult attribue une note « excellente » de 9 sur 10 expliquant : « A ce stade-là, Grand Theft Auto : Vice City n'est même plus une tuerie ; c'est une boucherie ! Avec ses nouveaux véhicules, son scénario enfin mis en valeur et ses missions qui redoublent d'ingéniosité, le titre de Rockstar Games est encore plus puissant que son illustre modèle, quand bien même l'effet de surprise ne jouerait plus[18]. » Jihem, du site Jeuxvideo.com lui attribue une note de 18 sur 20 : « Après l'excellentissime GTA 3, Vice City était attendu au tournant. Rockstar négocie parfaitement cette suite en lui apportant toutes les nouveautés désirées. À posséder absolument si vous voulez offrir à votre console l'un des meilleurs jeux du moment et sûrement de l'année à venir[11]. » Jeux vidéo Magazine donne au jeu la note de 19 sur 20 et estime que le jeu « transcende les qualités de Grand Theft Auto III »[27].

L'édition iOS et Android intitulée 10th Anniversary reçoit de bonnes critiques mais un peu en retrait par rapport à la version originale[28]. Le magazine Canard PC donne par exemple à cette version la note de 7 sur 10, mettant à cause la jouabilité tactile fastidieuse[29].

Ventes

Le , Grand Theft Auto: Vice City recense un total de 15 millions d'exemplaires vendus selon Take-Two Interactive[30]. Le , Grand Theft Auto: Vice City recense 17,5 millions d'exemplaires vendus selon Take-Two Interactive[31].

Polémiques

Comme ses prédécesseurs, Grand Theft Auto: Vice City est catégorisé comme jeu violent par de nombreux organismes et est toujours très controversé. L'ESRB classifie le jeu en « M » (Mature). En Australie, quelques modifications sont apportées au jeu pour le faire échapper aux lois de censure australiennes (la possibilité d'aller voir les prostituées est supprimée pour permettre au jeu d'être classifié « MA15+ » par l'OFLC. En Grande-Bretagne, Vice City reçoit la classification « 18 » par le BBFC[32]. La version française du jeu est également censurée : moins d'effusions de sang (pas de têtes qui explosent ni de membres coupés avec des armes blanches), le joueur ne peut récupérer l'argent des civils une fois ceux-ci morts, le joueur peut aller voir une prostituée mais la scène intime est coupée[33] - [34].

En , les communautés cubaines et haïtiennes de Floride accusent le titre d'inviter à la discrimination envers les deux groupes[35]. Les joueurs soulignent que des insultes se réfèrent uniquement au cartel de la drogue haïtien et non à toute la communauté haïtienne, de même pour les cubains. Malgré cela, les accusations de racisme attirent l'attention du public sur Vice City. Rockstar Games publie un communiqué selon quoi il comprenait les protestations des haïtiens et des cubains mais qu'il trouvait leur réaction disproportionnée. Les pressions s'accentuant, rejointes par la déclaration de Michael Bloomberg le maire de New York de « faire tout ce qu'il peut » si Rockstar ne se pliait pas aux exigences, le producteur du jeu Take-Two Interactive accepte d'enlever plusieurs lignes de dialogues[36]. Cette modification semble avoir satisfait les communautés et en 2004, la nouvelle version du jeu est disponible[36] - [37].

En , un procès est intenté contre les fabricants et les distributeurs de la série Grand Theft Auto accusant les jeux d'avoir amené un adolescent à tuer par balle trois membres des forces de police d'Alabama. La fusillade a eu lieu en juin 2003 lorsque Devin Moore, âgé de 17 ans lors des faits, est amené pour être interrogé au sujet d'un vol de voiture au commissariat de la ville de Fayette. Moore saisit alors le pistolet d'un des officiers de police et tue trois policiers avant de s'enfuir dans une de leurs voitures[38] - [39]. L'un des avocats de Moore, Jack Thompson, appuyé par la famille de Moore, accuse GTA, jeu auquel il jouait constamment, qui a amené Moore à commettre ces meurtres. Des dédommagements ont été demandés aux magasins de la ville de Jasper, GameStop et Wal-Mart, les chaînes de magasins où ont été achetés respectivement Grand Theft Auto III et Grand Theft Auto: Vice City, et au producteur du jeu Take-Two Interactive et à Sony Computer Entertainment, le fabricant de la console PlayStation 2. L'affaire est actuellement entendue par le même juge qui préside le procès de Moore, procès où il est condamné à mort pour ses actions[40].

Notes et références

  1. (en) IGN, « Capcom Announces Vice City Campaign », .
  2. (en) R*Q, « Grand Theft Auto III: Your Questions Answered – Part One (Claude, Darkel & Other Characters) », sur Rockstar Games (consulté le ).
  3. « Vice City de GTA Vice City », sur GTA Légende (consulté le ).
  4. « Vice City : petits boulots », sur GTA Légende (consulté le ).
  5. « Vice City : planques », sur GTA Légende (consulté le ).
  6. « Vice City : business », sur GTA Légende (consulté le ).
  7. « Vice City : les gangs », sur GTA Légende (consulté le ).
  8. « Vice City : Armes », sur GTA Légende (consulté le ).
  9. Rivaol, « GTA Vice City », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  10. (en) « Guides: Grand Theft Auto: Vice City Guide (PC) », sur Guides.ign.com, (consulté le ).
  11. Jihem, « Test : Grand Theft Auto : Vice City », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  12. (en) « Scarface is Vice City is Scarface », sur City of Sound (consulté le ).
  13. (en) « Grand Theft Auto: Scarface ; Examining Grand Theft Auto's Scarface Connection », sur Game Chronicles (consulté le ).
  14. (en) « Miami vice: deux flics à Miami : Ambiance GTA Vice City », sur Jeuxvideo.fr (consulté le ).
  15. (en) « Philip Michael Thomas », sur IMDb (consulté le ).
  16. (en) « Andy Kaufman », sur IMDb (consulté le ).
  17. (en) « Grand Theft Auto: Vice City Review », sur Real Gamer (consulté le ).
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  19. (en) « Grand Theft Auto; Vice City (PS2) Review », sur ign.com (consulté le ).
  20. (en) « Grand Theft Auto; Vice City (PS2) Review », sur GameSpot (consulté le ).
  21. (en) « Review : Grand Theft Auto: Vice City (PS2) », sur Official GamePro website, (version du 5 novembre 2002 sur Internet Archive).
  22. (en) « PlayStation 2 games by score », sur Metacritic (consulté le ).
  23. (en) Official UK PlayStation Magazine, #50, Future Publishing, octobre 2010.
  24. (en) « Japan Votes on All Time Top 100 », sur Next Generation (consulté le ).
  25. David Le Roux, Test - GTA: Vice City, juillet-août 2003, Jeux Vidéo Magazine no 34, p. 66-67.
  26. (en) « http://www.cnet.com/html/aboutcnet/press/2002/122302.html — Best Music on PlayStation 2 », sur GameSpot (consulté le ).
  27. Vincent Oms, Grand Theft Auto: Vice City - L'amour du vice, décembre 2002, Jeux vidéo Magazine n°27, p. 34-40.
  28. (en) Grand Theft Auto: Vice City - 10th Anniversary, GameRankings. Consulté le 7 janvier 2018.
  29. Netsabes et Pipomantis, Touch - Grand Theft Auto: Vice City, 20 décembre 2012, Canard PC no 267, p. 85.
  30. (en) « Take-Two Interactive Software at Piper Jaffray Second Annual London Consumer Conference » [Webcast: Windows Media Player, RealPlayer], sur Thomson Financial, (consulté le ), Grand Theft Auto III launched in 2001 and sold over 12 million units. We then shipped another sequel in 2002 which sold over 15 million units, Grand Theft Auto: Vice City. And then in 2004 we shipped Grand Theft Auto: San Andreas, which sold a remarkable 20 million units....
  31. (en) « Recommendation of the Board of Directors to Reject Electronic Arts Inc.'s Tender Offer », sur Take-Two Interactive Software, Inc., (version du 8 avril 2008 sur Internet Archive).
  32. (en) « Search the Classification Database, GRAND THEFT AUTO: VICE CITY », sur classification.gov.au (version du 11 juillet 2010 sur Internet Archive).
  33. « Aujourd'hui ma rétrospective Grand Theft Auto (part 3) : GTA Vice City, GTA ami ami! », sur GameBlog, (consulté le ).
  34. (en) « GTA : Vice City pas totalement censuré ! », sur PlayFrance, (consulté le ).
  35. (en) « Haitian-Americans protest Vice City », sur GameSpot, (consulté le ).
  36. (en) « Take-Two self-censoring Vice City », sur GameSpot (consulté le ).
  37. (en) « Vice City lawsuit switcheroo », sur GameSpot (consulté le ).
  38. (en) « Suit: Video Game Sparked Police Shootings », ABC News, (version du 7 mars 2005 sur Internet Archive).
  39. (en) « Grand Theft Auto sparks another lawsuit », sur GameSpot (consulté le ).
  40. (en) « Jack Thompson Guilty on 27 of 31 Misconduct Charges, Says Bar Trial Judge ... FL Supreme Court Must Now Rule », sur GamePolitics, (consulté le ).

Liens externes

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