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Flatland

Flatland (également publiée, en France, sous le nom de Flatland ou Le Plat pays[1], ou plus récemment Flatland : Fantaisie en plusieurs dimensions) est une allégorie publiée en 1884, où l'auteur, Edwin Abbott Abbott, donne vie aux dimensions géométriques, le point, la ligne et les surfaces, avant d'en arriver à faire découvrir l'univers des volumes par un carré. Cette allégorie n'est pas sans rappeler la sortie de la caverne, voire le cheminement de Don Quichotte, l'hidalgo de Cervantes. En outre, Flatland peut conduire à imaginer des dimensions spatiales supérieures aux trois dimensions que nous connaissons.

Flatland
Image illustrative de l’article Flatland
Couverture de Flatland, 6e Ă©dition

Auteur Edwin Abbott Abbott
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre Flatland
Éditeur Seeley & Co. (Londres)
Version française
Traducteur Philipe Blanchard
Date de parution 1884
Illustrateur Croquis de l'auteur

Synopsis

L'auteur du roman, le théologien Edwin Abbott Abbott

Un carré ne peut que vivre à Flatland, l'univers à zéro, une ou deux dimensions. L'auteur décrit les styles de vie de pointland, de lineland et de surfaceland, trois composantes du pays Flatland. Dans ce pays plat, les figures ont développé des croyances, des certitudes et des mœurs fondées sur de bonnes raisons ou des expériences plus ou moins vérifiables mais bien ancrées dans la société.

Edwin A. Abbott dote un carré d'une conscience. Celle-ci serait-elle moins égocentrique que celle d'un point ou d'une ligne ? Chacun son monde de platitude. Admettons cependant que l'on puisse assister au moment invraisemblable et non moins formidable de la découverte de la troisième dimension par ce carré qui n'a même pas pour lui un statut social lui permettant de diffuser sa vision du monde.

Qu'est-ce qui empêche un univers plat de boucler sur lui-même et, en conséquence, de produire un volume ? Un jour, le carré victime de l'apparition d'une sphère va imaginer Spaceland. À quoi peut s'attendre le quadrilatère s'il en vient à révéler à son monde l'existence d'une dimension supérieure ? Comment les autorités vont-elles réagir ? Vont-elles interner le trublion, le brûler ou plutôt le gommer ?

L'auteur entraîne patiemment son lecteur sur ce chemin qui, en jouant du prétexte d'une démonstration de géométrie euclidienne, prend soudainement le ton d'une interrogation bien plus profonde à une époque où, en Grande-Bretagne, l'ère victorienne avait encore quelques années devant elle.

Abbott nous montre également, à travers le fait qu'un carré (convaincu que le monde n'a que deux dimensions) découvre une troisième dimension difficile à imaginer et à décrire, que nous-mêmes (qui sommes convaincus que le monde n'a que trois dimensions) pourrions nous trouver en réalité dans un monde à quatre dimensions difficile à imaginer et à décrire dont nous ne parcourrions que la « surface » tridimensionnelle[2].

Résumé

Le roman commence par ces mots :

« J’appelle notre monde Flatland (le plat pays), non point parce que nous le nommons ainsi, mais pour vous aider à mieux en saisir la nature, vous, mes heureux lecteurs, qui avez le privilège de vivre dans l’espace (I call our world Flatland, not because we call it so, but to make its nature clearer to you, my happy readers, who are privileged to live in Space)[3]. »

Un individu dénommé A. Square, vit une terrible expérience qui l’amène à concevoir de nouveaux mondes parallèles. Il reçoit la visite d’une mystérieuse sphère venant de la troisième dimension. Inspiré par sa vision religieuse du Monde, il essaye de convaincre tous les citoyens de son propre univers que celui-ci n’est pas limité aux deux dimensions accessibles par leurs sens. Considéré comme hérétique, A. Square est jeté en prison[4].

Galerie d'illustrations

Voici, ci-dessous, quelques illustrations effectuées par son auteur Edwin Abbott Abbott, publiées dans l'édition originale :

  • Quelques illustrations publiĂ©es dans le roman
  • illustration de la page 7
    illustration de la page 7
  • illustration de la page 23
    illustration de la page 23
  • illustration de la page 24
    illustration de la page 24
  • illustration de la page 36
    illustration de la page 36
  • illustration de la page 71
    illustration de la page 71

Adaptations

Dans la littérature

  • Sphereland (en), roman dont le nom entier est Sphereland: A Fantasy About Curved Spaces and an Expanding Universe est un roman, paru en 1965, Ă©crit par le professeur de physique Dionys Burger (en)et se prĂ©sentant comme une suite du roman d'Edwin Abbott Abbott.
  • Le Planivers (en anglais, The Planiverse) est un roman d’Alexander Dewdney, se dĂ©roulant dans un univers Ă  deux dimensions physiquement rĂ©aliste.
  • Un chapitre du livre JĂ©rusalem (livre 2 - Mansoul) d'Alan Moore porte le nom de Flatland et fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ĺ“uvre d'Edwin A. Abbott[5] (ISBN 979-10-95086-44-4) .

Au cinéma

  • Le roman a Ă©galement inspirĂ© un film d'animation Flatland, rĂ©alisĂ© par Ladd Ehlinger Jr en 2007.

À la télévision

Flatland est mentionné par le capitaine Ed Mercer dans la série The Orville lorsque l'équipage découvre au sein d'une anomalie spatiale une civilisation en deux dimensions (saison 1, épisode 11, intitulé New Dimensions).

Flatland est aussi évoqué dans la série The Big Bang Theory où l'un des personnages centraux, Sheldon Cooper, utilise son imagination pour aller à Flatland quand il veut fuir le stress et changer d'air (saison 3, épisode 12, intitulé The Psychic Vortex)[7].

Flatland apparaît dans la série Marvel : Les Agents du SHIELD (saison 3, épisode 15, intitulé Spacetime) : durant l'épisode, un dénommé Edwin Abbot reçoit une vision du futur après avoir touché un inhumain. Plus tard dans l'épisode, Fitz fait un parallèle entre un espace à deux dimensions plongé dans un espace à trois dimensions et la vision d'un humain (dans un espace en trois dimensions) plongé dans l'espace-temps (en quatre dimensions). Flatland n'est pas explicitement évoqué, mais la présence du monde en deux dimensions associée à celle de l'auteur Edwin Abbott n'est pas une coïncidence[8].

Notes et références


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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