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Homosexualité dans l'islam

Si le Coran, le livre sacrĂ© de l'islam, ne la condamne pas explicitement, les Ă©coles traditionnelles de loi islamique dĂ©crivent l'homosexualitĂ© comme une turpitude condamnĂ©e moralement et socialement dans sa pratique publique ou dans l'incitation Ă  sa pratique. Dans des pays appliquant la charia, la sodomie est un crime qui peut ĂȘtre puni par la lapidation.

Un roi pointe avec réprobation une image de son fils et de son tuteur, qui en est tombé amoureux. Ata'ullah bin Yahyå 'Ata'i, illustration d'un manuscrit du XVIIe siÚcle.

Normes religieuses

Rompant, comme les autres religions monothĂ©istes, avec l'esprit de tolĂ©rance qui existe dans le pourtour mĂ©diterranĂ©en et dans le monde proche-oriental antique, l'islam rejette l'homosexualitĂ©. La diffĂ©rence anatomique des sexes, prĂ©sentĂ©e comme voulue par Dieu, sert souvent de socle Ă  toute rĂ©flexion sur la sexualitĂ© selon laquelle cette diffĂ©renciation primordiale doit ĂȘtre respectĂ©e, et tout comportement doit veiller Ă  sa perpĂ©tuation. L'homosexuel est vu comme un pĂ©cheur et un criminel[1].

Dans le Coran

Dans le Coran, il est indiqué que les membres du peuple de Loth, prophÚte et neveu d'Abraham, étaient les premiers parmi les mondes à avoir une population homosexuelle. Loth dit à son peuple :

« Vous livrez vous Ă  cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos dĂ©sirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous ĂȘtes bien un peuple outrancier. »

— Sourate 7/80-81[2]

Certains pensent que ce serait une des raisons pour lesquelles la cité de Sodome aurait été détruite par Dieu[3]. Les autres raisons seraient que ses habitants avaient traité leur prophÚte de menteur, et qu'ils commettaient d'autres tyrannies[4].

Hadiths

Certains hadiths attribués au prophÚte de l'islam condamnent l'homosexualité, et prescrivent parfois également la peine de mort comme sanction, sans toutefois préciser comment pratiquer cette exécution[5]. Or, tous les hadiths présentés sur la question par les jurisconsultes pour appuyer la condamnation à mort ont été critiqués pour leur authenticité ; ainsi d'aprÚs ibn Hajar al-Asqalani, il n'existe pas de consensus sur un hadith authentique remontant jusqu'au prophÚte Mahomet sur cette sentence[6]. C'est aussi ce qu'affirme l'anthropologue historien Mohammed Mezziane dans Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle[7].

Empire ottoman

Danseur köçek ottoman, affublé en femme esclave, servant souvent d'objet sexuel, XIXe

Tout au long des XVIIIe et XIXe siĂšcles, l’esclavage sexuel n'est pas seulement au cƓur de la pratique ottomane, mais figure comme une composante essentielle de la gouvernance impĂ©riale et la reproduction de l’élite sociale[8]. Les garçons dhimmis (juifs ou chrĂ©tiens) pris dans le devchirmĂ© (rapt d'enfants convertis Ă  l’islam et enrĂŽlĂ©s dans la branche des Kapıkulu, les janissaires)[9] travaillaient le plus souvent dans des lieux comme les hammams ou les cafĂ©s, mais ils pouvaient Ă©galement servir d’esclaves sexuels, devenant masseurs, Köçek (en) (danseurs imberbes) ou Saqi, tant qu’ils Ă©taient jeunes et imberbes[10].

Afghanistan

Batcha au Turkestan russe dans les années 1870.

En Afghanistan, a été remise au goût du jour une ancienne tradition appelée Baht shahbazi (jeu avec les garçons) consistant à exploiter de jeunes garçons de famille pauvre, formés ensuite à la danse, devenant là aussi des objets de convoitise sexuelle, et s'ils ne sont pas doués pour la danse, limités aux pratiques homosexuelles[11] - [12] - [13].

Dans le nord de l'Afghanistan, possĂ©der un jeune garçon (appelĂ© bača bāzÄ« ou BachaBereesh (ce qui signifie « garçon imberbe » - ou Basha bazi) est signe de rĂ©ussite sociale dans le civil comme aux postes de commandement de l'armĂ©e oĂč nombre de ces propriĂ©taires sont trĂšs puissants[14] - [15] - [16]. Ainsi, l'homosexualitĂ© s'allie Ă  la pĂ©dophilie (pĂ©dĂ©rastie) Ă  travers cette sorte d'esclavage sexuel et de prostitution enfantile. Les DVD des prestations artistiques de ces jeunes Basha bazi travestis en femmes, souvent maquillĂ©s, sont en vente libre dans les rues de Kaboul, dans la mesure oĂč celles de femmes dansant sont strictement interdites[11].

L'OPFRA[17],l'ONU ou l'UNICEF tentent vainement de s'élever contre ces pratiques officiellement prohibées[18] par le gouvernement afghan mais communément admises dans tout le pays[14] - [15] - [12] - [19].

Approche sociologique et juridique

Le chercheur Mohammed Hocene Benkheira souligne que, dans l'islam des origines, seule la sexualitĂ© entre partenaires de sexes opposĂ©s est autorisĂ©e, la sodomie entre mĂąles Ă©tant dĂ©crite comme une « abomination sans pareil », un « crime horrible et rĂ©voltant » , car « il ne peut y avoir d'union qu'hĂ©tĂ©rosexuelle » par le vagin, lieu de la procrĂ©ation et non l'anus prĂ©vu pour un autre effet[20]. Benkheira prĂ©cise que la sodomie masculine entre mĂąles est considĂ©rĂ©e comme autrement grave que l'adultĂšre et la fornication ; alors que la sodomie entre Ă©poux suscite la « malĂ©diction divine »[20]. La sexualitĂ© intra-fĂ©minine, quant Ă  elle, est considĂ©rĂ©e comme moins grave, ne mettant pas en pĂ©ril la virilitĂ© du sexe fort[20]. Toute relation sexuelle hors du cadre « sacrĂ© et divin » du mariage hĂ©tĂ©rosexuel est donc interdite dans tous les ouvrages de jurisprudence islamiques[21]. Si aucune allusion de la bouche de Mahomet faisant l'unanimitĂ© des savants du monde musulman[6] - [7] ne condamne clairement l'homosexualitĂ© (par une peine lĂ©gale), il y a en tout cas un consensus gĂ©nĂ©ral sans divergence entre les Sahabas et l'ensemble des savants de l'islam pour condamner l'homosexualitĂ© Ă  cette Ă©poque, d'une façon ou d'une autre, par une poursuite judiciaire, pouvant techniquement aller de la peine de mort selon certaines traditions, Ă  l'abandon de poursuite dans le cadre du fonctionnement juridique de la charia et du fiqh[22]. Les imams MĂąlik ibn Anas et Muhammad bin IdrĂźs al-ChĂąfi'Ăź classent les homosexuels avec les adultĂ©rins, qu'ils soient eux-mĂȘmes mariĂ©s ou pas.

Le shah Abbas Ier enlaçant un jeune page servant d'échanson (début XVIIe).

NĂ©anmoins, selon une Ă©tude plus critique de la question, « l’utilisation par les thĂ©ologiens musulmans contemporains d’une terminologie comme « sexualitĂ© contre nature » ou « sexualitĂ© pathologique » pour qualifier l’homosexualitĂ© (appelĂ©e liwāáč­, ou ĆĄudĆ«d gǐ nsÄ«) renvoie Ă  la caractĂ©risation occidentale de l’homosexualitĂ© telle que constituĂ©e au XIXe siĂšcle; (...), ces caractĂšres ne sont pas opĂ©rants pour la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale » [23].

Ce sera Ă  partir d'un hĂ©ritage culturel Ă©tranger, que dĂ©sormais la gravitĂ© de la sodomie sera dĂ©crite comme Ă©tant son opposition avec la finalitĂ© des rapports charnels, donc le fait qu'elle est nuisible Ă  la procrĂ©ation et Ă  la pĂ©rennitĂ© de l'espĂšce humaine. Selon Benkheira, il est trĂšs clair qu'un dĂ©bat trĂšs important sur la sodomie entre Ă©poux a eu lieu au VIIIe siĂšcle[20]. Mezziane prĂ©cise, de mĂȘme, que l'argumentation sur les raisons de l'interdiction de la sodomie homosexuelle - non plus comme acte d'apostasie (irtidat comme pour le peuple de Loth) ou d'insoumissions aux prescriptions de Dieu (fisq), mais comme un acte contre nature - a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e pour les besoins de la cause assez tardivement[24]. La chercheuse Jocelyne Dakhlia reconnaĂźt une place importante de l’homoĂ©rotisme vis-Ă -vis des jeunes Ă©phĂšbes dans le monde musulman ou entre femmes jusqu'au XIXe siĂšcle, ce qui, pour El-Rouayheb, n'est pas contradictoire avec une condamnation de l'acte homosexuel[25].

InterrogĂ© sur la question, Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, souligne que les pays sanctionnant actuellement l'homosexualitĂ© par la peine de mort rĂ©pondent d'une mauvaise interprĂ©tation des textes sacrĂ©s, « sur des hadiths non authentiques ». Pour Oubrou, « aucun texte univoque, authentique, ne fait mention d'une quelconque sanction contre les homosexuels. Éthiquement parlant, le Coran n'admet pas l'homosexualitĂ©. Mais le passage de cette condamnation morale Ă  une condamnation juridique n'existe pas »[26].

Une distinction est faite, dans les milieux savants et soufis, entre l'homosexualité et l'amour des éphÚbes (amrad). Pour les soufis, la beauté des éphÚbes est une manifestation de la beauté divine[27].

Débats et visibilité dans le monde contemporain musulman

Homme bisexuel se revendiquant LGBT et musulman à la marche des fiertés LGBT Paris 2018.

L'homosexualité reste globalement mal perçue dans le monde musulman actuel, souvent présenté comme conservateur et traditionaliste. Aussi est-elle interdite par la loi dans une majorité de pays de culture musulmane. Les personnes homosexuelles y forment donc une minorité discriminée, souvent persécutée[28] - [29].

En 2011, seuls deux imams se sont dĂ©clarĂ©s ouvertement homosexuels : Moulana Muhsin Hendricks et Daayiee Abdullah (exerçant Ă  Washington). Le premier considĂšre qu'il est « possible d'ĂȘtre un bon musulman tout en Ă©tant homosexuel ». Le second a dĂ©clarĂ© : « Être un bon musulman signifie ĂȘtre en paix dans son cƓur et son Ăąme. Il faut atteindre le point oĂč deux pĂŽles de sa vie, sa foi et sa sexualitĂ©, sont rĂ©conciliĂ©s. Et mon Ă©tude personnelle du Coran m'a montrĂ© que c'Ă©tait possible ». Les deux hommes s'accordent sur le fait que la communautĂ© musulmane n'est pas encore prĂȘte Ă  accepter l'homosexualitĂ© et qu'il faudra du temps avant que les regards Ă©voluent. L'imam Hendricks a crĂ©Ă© en Afrique du Sud une association d'homosexuels musulmans, « The Inner Circle », afin de « lutter contre l'intĂ©riorisation de l'homophobie qui conduit au suicide certains musulmans homos et contre les mariages forcĂ©s et la pression sociale qui pousse des homos Ă  mener une double vie »[30].

D'autres imams ont adopté des positions assez progressistes sur la question LGBT comme l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou, pour qui ni le Coran ni la Sunna ne condamnent l'homosexualité, ajoutant que l'homophobie est contraire aux principes de l'islam[26]. Il souligne que l'homosexualité « n'est pas préconisée par l'islam, mais que les musulmans homosexuels sont des musulmans à part entiÚre. Le fait de les stigmatiser, de les violenter, de les harceler est antinomique avec l'éthique commune »[26]. Abdel Nour Brado, représentant de la Junta Islamica de Cordoue, déclare qu'« il n'y a dans le Coran aucune référence contre l'homosexualité. Il faut débattre de ce sujet entre nous et comprendre que célébrer des mariages religieux entre gays serait la meilleure réponse des musulmans vivant en Occident à ceux qui persécutent les homosexuels dans le monde musulman. »[31]

Plusieurs associations de gays musulmans se sont crĂ©Ă©es au cours des derniĂšres annĂ©es, dont la Fondation Al-Fatiha (fondĂ©e en 1998 aux États-Unis), HM2F (pour « Homosexuel-les Musulman-es de France », crĂ©Ă©e en par Ludovic-Mohamed Zahed, Ă©galement auteur de l'ouvrage intitulĂ© Le Coran et la Chair), ou Merhaba (en Belgique). L'association chrĂ©tienne française LGBT David et Jonathan a Ă©galement ouvert le groupe Abu Nuwas (du nom du poĂšte perse) pour rĂ©pondre Ă  une demande de jeunes gays musulmans.

Statut juridique de l'homosexualité dans les pays à majorité musulmane

L'homosexualité masculine est un crime dans la plupart des pays à majorité musulmane. En revanche, le lesbianisme n'en est un que dans prÚs de la moitié de ces pays. En effet, bien que souvent également réprimée, l'homosexualité féminine est généralement moins mal vue que l'homosexualité masculine dans les pays à tradition musulmane, notamment car elle remet symboliquement moins en cause la virilité masculine.

Pays de droit musulman

PaysHomosexualité masculineLesbianismeLois
AfghanistanIllégaleIllégalCode pénal

CHAPITRE HUIT : AdultĂšre, PĂ©dĂ©rastie, Violation de l’honneur Article 427: (1) « Une personne qui commet l’adultĂšre ou la pĂ©dĂ©rastie sera punie d’un long emprisonnement. (2) Dans l’un des cas suivants, la commission de l’acte spĂ©cifiĂ© prĂ©cĂ©demment est considĂ©rĂ©e comme une circonstance aggravante : a. Dans le cas oĂč la personne contre qui le crime a Ă©tĂ© commis avait moins de dix-huit ans. b. » À noter que la loi islamique (Charia), qui criminalise les actes homosexuels avec pour sanction maximale la peine de mort, est appliquĂ©e en mĂȘme temps que le Code pĂ©nal. Bien qu’aucune condamnation n’ait Ă©tĂ© prononcĂ©e depuis la fin du rĂ©gime des Talibans, cette peine reste techniquement applicable.

Algérie Illégale Illégal Code pénal (ordonnance no 66-156 du )

Article 338 – « Tout coupable d’un acte d’homosexualitĂ© est puni d’un emprisonnement de deux mois Ă  deux ans et d’une amende de 500 Ă  2 000 DA [dinars algĂ©riens] (voir droits LGBT en AlgĂ©rie). Si l’un des auteurs est mineur de dix-huit ans, la peine Ă  l’égard du majeur peut ĂȘtre Ă©levĂ©e jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10 000 DA [dinars algĂ©riens] d’amende. »

Arabie saouditeIllĂ©galeIllĂ©galLe droit pĂ©nal saoudien n'est pas codifiĂ© (il n'existe pas de Code pĂ©nal). Les tribunaux du pays appliquent strictement la charia (la loi islamique). Son interprĂ©tation rigoriste fait de la sodomie un crime. Pour un homme mariĂ©, elle prĂ©voit la mort par lapidation (la mĂȘme peine est prĂ©vue pour un non-musulman coupable de sodomie avec un musulman) ; pour un cĂ©libataire, la flagellation (publique) ainsi qu'un exil d'un an. Pour ĂȘtre condamnable, l'accusation doit s'appuyer soit sur la confession de l'accusĂ© renouvelĂ©e Ă  quatre reprises soit sur « le tĂ©moignage de quatre musulmans dignes de confiance ».
BahreĂŻnLĂ©galeLĂ©gale
BangladeshIllégaleNon illégalCode pénal de 1860 (Loi XLV de 1860) (modifié) 13 Paragraphe 377 « Infractions contre nature »

« Quiconque a, volontairement, une relation charnelle contre l’ordre de la nature avec un homme, une femme ou un animal, sera puni d’un emprisonnement sous l’une ou l’autre forme, qui peut ĂȘtre Ă  vie, ou jusqu’à 10 ans, et sera Ă©galement passible d’amende. Explication : la pĂ©nĂ©tration est suffisante pour constituer l’infraction dĂ©crite dans ce paragraphe. ».

BruneiIllĂ©galeNon illĂ©galCHAPITRE 2219 CODE PENAL 16 de 1951 (Cap. 22 of 1951) 1984 Ed. Cap. 22 Édition modifiĂ©e 2001 DĂ©lits contre nature. « 377. Toute personne ayant une relation charnelle volontaire contre nature avec un homme, une femme ou un animal, sera puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans et sera Ă©galement passible d’une amende. [S 12/97] Explication : la pĂ©nĂ©tration est suffisante pour que soit accomplie la relation charnelle constituant le dĂ©lit objet de cette section. »
ComoresIllégaleIllégal
DjiboutiIllĂ©galeIllĂ©galPlusieurs sources attestent de l’illĂ©galitĂ© Ă  Djibouti des relations sexuelles entre personnes du mĂȘme sexe. Les articles en cause du Code PĂ©nal de 1995 sont les articles 347 Ă  352 rĂ©primant les « actes impudents » sous la section criminelle de « L'attentat Ă  la pudeur ».27.
ÉgypteNon illĂ©gal en tant que telNon illĂ©gal en tant que tel

Les relations sexuelles entre adultes consentants du mĂȘme sexe en privĂ© ne sont pas interdites en tant que telles (voir droits LGBT en Égypte). NĂ©anmoins, la loi 10/1961 qui a pour but de lutter contre la prostitution a rĂ©cemment Ă©tĂ© utilisĂ©e contre des homosexuels aux fins d’arrestation, poursuite et condamnation. Loi no 10, 1961 pour la « lutte contre la prostitution, son incitation et son encouragement » 29 Article 9 (c) « Toute personne qui se livre habituellement Ă  la dĂ©bauche ou Ă  la prostitution est passible d’une peine de 3 mois de prison et/ou d’une amende de 25 Ă  30 LE ».

Émirats arabes unisIllĂ©galeIllĂ©gal

Code pĂ©nal fĂ©dĂ©ral (loi No. 3 de 1987, en vigueur Ă  compter du ) ; voir droits LGBT aux Émirats arabes unis Article 354 « Sans prĂ©judice des dispositions de la loi sur les dĂ©linquants et les jeunes vagabonds, toute personne qui a, sous la contrainte, une relation sexuelle avec une femme, ou un homosexuel avec un homosexuel, sera punie de la peine de mort. La contrainte sera prise en compte si le condamnĂ© avait 14 ans au moment de la commission du dĂ©lit. »

GambieIllégaleNon illégal

Code Criminel 1965, RĂ©visĂ© en 1990 Chapitre XV, Crimes contre la MoralitĂ© Article 144: Crimes contre nature « Toute personne qui— (a) a des relations charnelles avec une autre personne contre nature, ou (b) a des relations charnelles avec un animal, ou (c) permettra Ă  un homme d'avoir des relations charnelles contre nature avec lui ou elle ; est coupable d'un crime et est passible d'une peine d'emprisonnement de quatorze (14) ans. »

IranIllégaleIllégalCode pénal islamique d'Iran de 1991.
IrakNon illĂ©gale en tant que telNon illĂ©gal en tant que telL'Irak a rĂ©tabli le Code pĂ©nal de 1969 aprĂšs l'invasion amĂ©ricaine en 2003. Le Code pĂ©nal n'interdit pas les activitĂ©s sexuelles entre adultes consentants du mĂȘme sexe (cf. droits LGBT en Irak). Cependant, comme le pays est en guerre et qu'il y a des dysfonctionnements dans l'application de la loi, des escadrons de la mort sĂ©vissent dans le pays, tuant des homosexuels.
JordanieNon illĂ©gale en tant que telNon illĂ©gal en tant que telaucune loi de ce pays n'interdit la pratique de l’homosexualitĂ©
KoweïtIllégaleNon illégalCode pénal, Loi no 16 en date du

Article 192 - Rapports sexuels d'une personne de sexe masculin avec une personne de sexe masculin de moins de vingt et un ans - jusqu'Ă  sept ans d'emprisonnement. Article 193 - Rapports sexuels entre hommes de plus de vingt et un ans - jusqu'Ă  sept ans d'emprisonnement.

LibyeIllĂ©galeIllĂ©galCode PĂ©nal de 1953, 3e Chapitre : Infractions contre la libertĂ©, l’honneur et la moralitĂ©

Article 408 : Actes obscĂšnes (1) Toute personne qui commet des actes obscĂšnes avec une autre personne selon un des moyens prĂ©vus au prĂ©cĂ©dent article sera puni d’une peine d’emprisonnement d’un maximum de 5 ans. (2) La mĂȘme sanction sera infligĂ©e si l’acte a Ă©tĂ© commis d’un commun accord avec une personne de moins de 14 ans ou avec une personne qui ne pouvait refuser du fait d’une faiblesse psychologique ou physique. Si la victime est ĂągĂ©e entre 14 et 18 ans, l’emprisonnement sera d’au moins un an. (3) Si l’auteur appartient Ă  l’un des groupes d’auteurs prĂ©vus aux paragraphes 2 et 3 de l’article 407, une peine d’au moins 7 ans d’emprisonnement sera infligĂ©e. (4) Si une personne commet un acte obscĂšne avec une autre personne consentante (hors mariage), les 2 parties seront punies d’une peine d’emprisonnement.

MalaisieIllégaleNon illégalCode pénal (acte no 574) (Version consolidée avec amendements du ) (voir droits LGBT en Malaisie)
MaldivesIllĂ©galeIllĂ©galLes actes sexuels entre hommes et entre femmes ne sont pas sanctionnĂ©s par le Code PĂ©nal mais interdits par la Loi islamique ou Charia qui s’applique aux Maldives en mĂȘme temps que les lois civiles, les peines Ă©tant infligĂ©es par les tribunaux islamiques. 61

Pour les hommes, la sanction est le bannissement pour une durĂ©e de 9 mois Ă  1 an ou 10 Ă  30 coups de fouet, tandis que la sanction pour les femmes est une assignation Ă  rĂ©sidence pour une durĂ©e de 9 mois Ă  1 an. Il a Ă©tĂ© rapportĂ© que des actes lesbiens avaient pu ĂȘtre Ă©galement punis de coups de fouet.

MarocIllégaleIllégalCode pénal du

Article 489. Toute personne qui commet des actes obscĂšnes ou contre nature avec une personne du mĂȘme sexe sera punie d’une peine d’emprisonnement allant de 6 mois Ă  3 ans et Ă  une amende de 120 Ă  1 000 Dirhams Ă  moins que les circonstances de la commission des faits ne constituent un facteur aggravant. Voir droits LGBT au Maroc.

NigerIllégaleillégalLoi Islamique
NigeriaIllégaleIllégalCode Criminel, Chapitre 77, Lois de la Fédération du Nigeria, 1990.

Chapitre 21 : DĂ©lits contre la MoralitĂ©. 214. « Toute personne qui : (1) a des relations charnelles contre nature avec une autre personne ; ou (2) a des relations charnelles avec un animal ; ou (3) consent Ă  ce qu'un homme ait des rapports charnels contre nature avec lui ou elle ; est coupable d'un crime et est passible d'une peine d'emprisonnement de quatorze (14) ans. » 215. « Toute personne qui tente de commettre n'importe lequel des dĂ©lits dĂ©crits dans la prĂ©cĂ©dente section est coupable d'un crime et est passible d'une peine d'emprisonnement de sept (7) ans. Le criminel ne peut pas ĂȘtre arrĂȘtĂ© sans mandat. » 217. « Tout homme qui, en public ou en privĂ©, fait acte d'atteinte Ă  la pudeur avec un autre homme, s'offre les services d'un autre homme pour commettre de tels actes d'atteinte Ă  la pudeur, ou tente d'obtenir le consentement Ă  de tels actes d'un autre homme pour lui-mĂȘme ou un autre homme, en public ou en privĂ©, est coupable d'un crime et est passible d'une peine d'emprisonnement de trois (3) ans. Le criminel ne peut pas ĂȘtre arrĂȘtĂ© sans mandat. » 352. « Toute personne qui en agresse une autre avec l'intention d'avoir des relations charnelles contre nature avec lui ou elle est coupable d'un crime et est passible d'une peine d'emprisonnement de quatorze (14) ans. » 353. « Toute personne qui agresse illĂ©galement et indĂ©cemment un autre homme est coupable d'un crime, et est passible d'une peine d'emprisonnement de trois (3) ans. Le criminel ne peut pas ĂȘtre arrĂȘtĂ© sans mandat. » Notez que quelques États du nord du Nigeria ont adoptĂ© les lois islamiques de la Charia, criminalisant les activitĂ©s sexuelles entre personnes de mĂȘme sexe. La peine maximale encourue pour de tels actes entre hommes est la peine de mort, tandis que la peine maximale encourue pour de tels actes entre femmes est une peine de flagellation publique et/ou d'emprisonnement. Ces lois diffĂšrent des lois fĂ©dĂ©rales, par le fait que la plupart d'entre elles interdisent aussi les relations sexuelles entre femmes. Les États du Nigeria ayant instaurĂ© de telles lois sont 75 : Bauchi (2001), Borno (2000), Gombe (2001), Jigawa (2000), Kaduna (2001), Kano (2000), Katsina (2000), Kebbi (2000), Niger (2000), Sokoto (2000), Yobe (2001) et Zamfara (2000). (les annĂ©es entre parenthĂšses reprĂ©sentent l'annĂ©e d'adoption de ces lois pour chaque État) Voici un exemple de l'un de ces Codes PĂ©naux : État du Nigeria de Zamfara – Loi du Code PĂ©nal de la Charia, 2000 (entrĂ©e en vigueur le ). Chapitre VIII Sodomie (Liwat) 130. DĂ©finition du crime de sodomie. « Quiconque a des relations charnelles contre nature avec un homme ou une femme est dit commettre le crime de sodomie : Sous rĂ©serve que quiconque, contraint par l'usage de la force, de menaces, ou sans son consentement Ă  commettre l'acte de sodomie sur autrui ou Ă  ĂȘtre le sujet d'un acte de sodomie, ne soit pas considĂ©rĂ© comme ayant commis ce crime. » 131. Punition du crime de sodomie. « Quiconque commet le crime de sodomie devra ĂȘtre puni : (a) par une centaine de coups de fouet si la personne est mariĂ©e, elle est aussi passible d'un (1) an d'emprisonnement ; ou (b) Par lapidation si la personne est mariĂ©e. (rajm) Explication : Une simple pĂ©nĂ©tration est suffisante pour constituer la relation charnelle nĂ©cessaire au crime de sodomie. » Lesbianisme (Sihaq) 134. DĂ©finition du crime de lesbianisme. « Quiconque, Ă©tant une femme, s'engageant dans des relations charnelles avec une autre femme au moyen de leur organe sexuel ou de tout autre stimulation ou excitation sexuelle rĂ©ciproque, a commis le crime de lesbianisme. » 135. Punition du crime de lesbianisme. « Quiconque se rend coupable du crime de lesbianisme doit ĂȘtre punie par flagellation publique d'une peine pouvant aller jusqu'Ă  cinquante coups de fouet, ainsi que d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'Ă  six mois. Explication : le crime est commis par la fusion contre nature des organes sexuels fĂ©minins et ou par l'utilisation de moyens naturels ou artificiels pour stimuler ou atteindre l'excitation ou la satisfaction sexuelles. » Outrage aux bonnes mƓurs /Atteinte Ă  la pudeur. 138. Actes d'atteinte Ă  la pudeur « Quiconque commet un acte d'atteinte Ă  la pudeur sur autrui sans son consentement ou par l'utilisation de la force ou de menaces, contraint une autre personne Ă  se joindre Ă  lui dans la commission de tels actes doit ĂȘtre puni par administration de quarante coups de fouet, et doit aussi ĂȘtre passible d'un an d'emprisonnement ainsi que d'une amende. Sous rĂ©serve que le consentement donnĂ© par une personne de moins de quinze ans pour de telles atteintes pratiquĂ©es par son professeur, son gardien ou toute personne investie de confiance pour ses soins ou son Ă©ducation ne soit pas considĂ©rĂ© comme un consentement dans le cadre de cette section. »

OmanIllégaleIllégalCode Pénal de 1974

Article 223. Toute personne qui commet des actes sexuels avec une personne du mĂȘme sexe sera poursuivie, mĂȘme si aucune plainte n’est dĂ©posĂ©e, pour commission d’actes homosexuels ou lesbiens si cet acte occasionne un trouble public et sera punie d’une peine d’emprisonnement de 6 mois Ă  3 ans.

PakistanIllégaleIllégalCode Pénal (Loi XLV de 1860)

Section 377 : « Crimes contre nature » « Quiconque entretient volontairement des relations charnelles contre nature avec un homme, une femme ou un animal, doit ĂȘtre puni d'un emprisonnement Ă  vie, ou par un emprisonnement qui ne devra pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  deux ans, ni supĂ©rieur Ă  dix ans, et sera aussi passible d'une amende. »

QatarIllégaleIllégalCode Pénal actuellement en vigueur (Loi no 11 de 2004).

Les infractions sexuelles (adultĂšre, rapport non consenti...) sont rĂ©primĂ©es aux articles 279 et suivants du code pĂ©nal[32]. La sodomie est condamnĂ©e de peines d’emprisonnement[33].

SénégalIllégaleIllégalVoir Droits LGBT au Sénégal. Extrait de la Loi de Base no 65-60 du portant Code Pénal 92 93

Article 319:3 « Sans prĂ©judice des peines plus graves prĂ©vues par les alinĂ©as qui prĂ©cĂ©dent ou par les articles 320 et 321 du prĂ©sent Code, sera puni d'un emprisonnement d'un Ă  cinq ans et d'une amende de 100 000 Ă  1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l'acte a Ă©tĂ© commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcĂ©. »

Sierra LeoneIllégaleNon illégalLoi sur les infractions contre les personnes (1861) 95

La section 61 de la loi susnommĂ©e criminalise la sodomie et la bestialitĂ© avec une peine d’emprisonnement Ă  vie.

SomalieIllégaleIllégalCode pénal, décret no 5/1962 (entré en application le )97

Article 398 paragraphe 4 DĂ©finition du rapport charnel : pĂ©nĂ©tration par l’organe sexuel mĂąle Article 409 « HomosexualitĂ© » « Quiconque Ă  un rapport charnel avec une personne de mĂȘme sexe sera punie, lorsque l’acte ne constitue pas un crime plus grave, d’un emprisonnement de 3 mois Ă  3 ans. Lorsque a) l’acte commis b) constitue un acte de luxure diffĂ©rent d’un rapport charnel, la peine imposĂ©e sera rĂ©duite d’un tiers. » Article 410 Mesures de sĂ©curitĂ© pour les personnes condamnĂ©es au titre de l’article 409. Normalement, surveillance policiĂšre pour empĂȘcher le condamnĂ© de commettre Ă  nouveau les mĂȘmes actes.

SoudanIllégaleIllégalLe Code pénal de 1991 (Loi no 8 1991) la rend passible de flagellation et d'emprisonnement. Cf. Droits LGBT au Soudan.
SyrieIllégalePas clair

Code PĂ©nal, 1949 104 Article 520. Toute relation sexuelle non naturelle sera punie d’une peine d’emprisonnement d’un maximum de 3 ans.

TadjikistanNon illégaleNon illégal
TchadIllégaleIllégal
TunisieIllégaleIllégalCode pénal (révisé en 1964). Voir Situation des personnes LGBT+ en Tunisie.

Titre II. - Attentats contre les particuliers. Chapitre premier. - Attentats contre les personnes. Section III. - Attentats aux mƓurs. Sous-section II. - Attentat Ă  la pudeur Article 230. – « La sodomie, si elle ne rentre dans aucun des cas prĂ©vus aux articles prĂ©cĂ©dents, est punie d'emprisonnement pendant trois ans. »

TurkménistanIllégaleNon illégal

Code Criminel de 1997 (Effectif au )113 Article 135. Sodomie (1) « La sodomie, c’est-Ă -dire relation sexuelle d’un homme avec un autre homme, est passible d’une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans. »

TurquieNon illégaleNon illégal

Voir droits LGBT en Turquie.

YémenIllégaleIllégal

Code pĂ©nal 1994 (no 12/1994) 115 « L’homosexualitĂ© entre hommes est interdite en application de l’article 264 du Code PĂ©nal. Elle est dĂ©finie comme relation anale. La sanction pour un homme cĂ©libataire est de 100 coups de fouet ou un an d’emprisonnement, tandis que la sanction pour les hommes mariĂ©s est la peine de mort. L’homosexualitĂ© entre femmes, qui est dĂ©finie comme une stimulation sexuelle par friction, est interdite en application de l’article 268 du CodĂ© PĂ©nal. La sanction est d’un maximum de 3 ans de prison pour les actes volontaires et jusqu’à 7 ans de prison pour les actes commis pas force.

Autres pays

PaysHomosexualité masculineLesbianismeLois
AlbanieNon illégaleNon illégal
Azerbaïdjan Non illégale Non illégal
Bosnie-Herzégovine Non illégale Non illégal
GuinĂ©e IllĂ©gale IllĂ©gal Code PĂ©nal / LOI N ° 98/036 du PORTANT CODE PÉNAL

« Article 325: - Tout acte impudique ou contre nature commis avec un individu de son sexe sera puni d’un emprisonnement de 6 mois Ă  3 ans et d’une amende de 100 000 Ă  1 000 000 de Francs guinĂ©ens. Si l’acte a Ă©tĂ© commis avec un mineur de 21 ans[34], le maximum de la peine sera toujours prononcĂ©. Si l'acte a Ă©tĂ© consommĂ© ou tentĂ© avec violence, la personne coupable sera condamnĂ©e Ă  une peine de prison allant de cinq Ă  dix ans. »

Indonésie Illégale en province d'Aceh Illégal en province d'Aceh Les actes homosexuels sont légaux, conformément au Code pénal national. Cependant, en 2002, des lois votées par le Parlement national ont autorisé la province d'Aceh à instaurer la Charia islamique. Cette loi s'applique aux seuls musulmans.
Kazakhstan Non illégale Non illégal
Kirghizistan Non illégale Non illégal
Liban Illégale Illégal L'article article 534 du code pénal libanais interdit les relations sexuelles « contraires aux lois de la nature ». En , un juge a acquitté une femme trans, dont l'état civil était toujours masculin, accusée de relations homosexuelles avec un homme, avançant que « l'homosexualité est une exception aux rÚgles, mais elle n'est pas contraire à la nature puisqu'elle fait partie de la nature »
Mali Illégale Illégal
Mauritanie Illégale Illégal Code pénal de 1984 (Ordonnance no. 83-162 du portant institution du code pénal) Voir Droits LGBT en Mauritanie.
Ouzbékistan Illégale Non illégal Code criminel de 1994 (en vigueur depuis le ) (amendé en 1999)

Chapitre 4. CRIMES SEXUELS Article 120. Besoqolbozlik* (Relations homosexuelles) « Une Besoqolbozlik, c’est-Ă -dire une relation sexuelle volontaire entre deux hommes - sera passible d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans. »

Palestine : Cisjordanie Non illégale Non illégal
Palestine : Gaza Illégale Non illégal

Source des lois (sauf mention contraire ou complémentaire) : International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association, [35].

Opinion des musulmans

Une Ă©tude menĂ©e par le Pew Research Center en 2013 note qu'il existe un rejet massif de l'homosexualitĂ© dans les pays Ă  majoritĂ© musulmane sondĂ©s (80 % des Libanais interrogĂ©s ayant rĂ©pondu « non » Ă  la question « l'homosexualitĂ© devrait-elle ĂȘtre acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ© ? », tout comme 78 % des Turcs, 86 % des Malaisiens, 87 % des Pakistanais, 93 % des Palestiniens et des IndonĂ©siens, 94 % des Tunisiens, 95 % des Égyptiens et 97 % des Jordaniens sondĂ©s[36].

Dans un sondage rĂ©alisĂ© en Grande-Bretagne en 2016, 52 % des musulmans interrogĂ©s dĂ©clarent que l'homosexualitĂ© ne devrait pas ĂȘtre lĂ©gale en Grande-Bretagne[37] - [38].

Selon une étude réalisée par le WZB Berlin Social Science Center (en) dans six pays européens (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Autriche et SuÚde) en 2013, 60 % des musulmans interrogés rejettent les homosexuels[39].

Une Ă©tude IFOP rĂ©alisĂ©e en 2019 indique que 63 % des Français musulmans pensent que l'homosexualitĂ© est « une maladie » ou « une perversion sexuelle », soit 49 points de plus que chez les Français catholiques[40] - [41].

Mosquées « inclusives »

Le Ă  Paris, a ouvert la premiĂšre mosquĂ©e accueillant les homosexuels Ă  l’initiative de Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur de l’association Homosexuels musulmans 2 France[42]. Il milite pour faire accepter son droit Ă  ĂȘtre gay et musulman ainsi que pour le mariage homosexuel en France. Elle se situe dans le XVIIIe arrondissement mais l'emplacement exact reste secret[43]. Cette mosquĂ©e a fait l'objet de violentes critiques et de menaces de la part de musulmans[44].

Sur l'exemple français, une mosquĂ©e mixte et gay-friendly a vu le jour Ă  Londres le , oĂč hommes et femmes prient cĂŽte-Ă -cĂŽte, ouverte aux personnes homosexuelles. Tamsila Tauqir et Doc Martens sont Ă  l'origine de ce projet dĂ©nommĂ© Inclusive Mosque Initiative et Ɠuvrent pour l'ouverture Ă  terme d'un vrai espace qui leur soit dĂ©diĂ©[45].

Le est proposĂ©e l'ouverture d'une 6e mosquĂ©e Ă  Halifax, dans la province de Nouvelle-Écosse au Canada. Cette « mosquĂ©e de l'unitĂ© » dont l'initiateur est Syed Adnan Hussein sera ouverte aux homosexuels et aux personnes trans[46]. PrĂ©vu pour [47], cette mosquĂ©e prendra le nom de El Tawhid Juma Circle[48].

En Afrique du Sud, est annoncé le la construction de la premiÚre « mosquée inclusive » du pays, à l'initiative de l'imam Taj Hargey. Elle sera située au Cap[49].

Par ailleurs, d'autres mosquĂ©es se sont Ă©galement engagĂ©es Ă  ĂȘtre tolĂ©rantes et Ă  assurer l'Ă©galitĂ© entre les sexes en leur sein, notamment la mosquĂ©e de Toronto oĂč la prĂȘche est exercĂ©e par une femme[50].

État islamique

Au sein de l'État islamique, plusieurs homosexuels ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par lapidation. La premiĂšre exĂ©cution connue a lieu Ă  Mayadine, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor le , une seconde suit le lendemain dans la ville de Deir ez-Zor mĂȘme, Ă©galement en Syrie[51]. Vers dĂ©but dĂ©cembre, un homme accusĂ© d'homosexualitĂ© est jetĂ© du toit d'un immeuble puis lapidĂ© ; cette exĂ©cution aurait Ă©tĂ© ordonnĂ©e aprĂšs un jugement du « tribunal islamique de la wilaya Al-Furat », soit dans la rĂ©gion de Boukamal et Al-QaĂŻm[52] - [53]. Une autre exĂ©cution de ce type a lieu en au nord de Mossoul, l'EI exĂ©cutant deux homosexuels[54].

Djihadistes occidentaux

La question de l’identitĂ© sexuelle de certains djihadistes a Ă©galement fait l'objet de commentaires. Trois auteurs d'attaques terroristes - ChĂ©rif Kouachi, un des tueurs de l'attentat contre Charlie Hebdo ; Omar Mateen, auteur de la fusillade du 12 juin 2016 Ă  Orlando, et Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de l'attentat du 14 juillet 2016 Ă  Nice - semblent rĂ©pondre au profil d'homosexuels ou bisexuels refoulĂ©s, n'acceptant pas leur orientation sexuelle. Dans le premier cas (ChĂ©rif Kouachi), une note dĂ©classifiĂ©e de la Direction gĂ©nĂ©rale de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure relate que « ses penchants homosexuels » sont dĂ©couverts avant l'attentat, au moment oĂč il est sur Ă©coute et fait l’objet d’une surveillance physique. Les enquĂȘteurs constateront qu’il avait un amant. Dans le deuxiĂšme cas (Omar Mateen), l’État islamique revendique l'attentat contre les « sodomites ». Mais peu de temps aprĂšs, le tĂ©moignage d’un amant laisse entendre que le tueur Ă©tait « 100 % gay ». Son geste pourrait avoir Ă©tĂ© guidĂ© par la haine de ses propres penchants. Dans le troisiĂšme cas (Mohamed Lahouaiej Bouhlel), l'auteur de la tuerie se rĂ©vĂšle avoir une vie sexuelle prĂ©sentĂ©e comme « dissolue ». L'homme aurait enchaĂźnĂ© les conquĂȘtes fĂ©minines et masculines, et se serait peut-ĂȘtre livrĂ© Ă  la prostitution[55].

Salah Abdeslam, impliquĂ© dans les attentats du 13 novembre 2015 Ă  Paris, aurait Ă©galement frĂ©quentĂ© des bars gays de Bruxelles, soit pour y rencontrer des hommes, soit pour y commettre des vols. L'homosexualitĂ©, de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, ne serait pas absente dans les rangs de l'État islamique.

Selon Le Monde, plusieurs djihadistes ont eu « des penchants homosexuels plus ou moins assumĂ©s ». Ce phĂ©nomĂšne s'expliquerait par le fait que le puritanisme salafiste peut apparaĂźtre Ă  certains jeunes musulmans homosexuels comme le moyen de gĂ©rer leurs propres conflits intimes, de juguler des dĂ©sirs vĂ©cus comme honteux. Une psychothĂ©rapeute de l’UnitĂ© de coordination de la lutte antiterroriste interrogĂ©e par Le Monde estime que sur la dizaine de signalements pertinents de personnes radicalisĂ©es qui remontent chaque jour via la plate-forme tĂ©lĂ©phonique française mise en place en 2014, environ un tiers des cas « prĂ©sentent des difficultĂ©s Ă  rĂ©aliser leur identitĂ© sexuelle ». Parce qu'ils « sont souvent des transgresseurs qui cherchent Ă  effacer leurs pĂ©chĂ©s » (selon Fethi Benslama, professeur de psychopathologie), les djihadistes rĂ©pondraient, en tant que « personnalitĂ©s astructurĂ©es », de deux mĂ©canismes de dĂ©fense : le clivage (« ils sont binaires et dĂ©partagent le pur de l’impur ») et la projection (« qui consiste Ă  rejeter sur l’autre ce qu’on ne peut hĂ©berger en soi »), selon la psychothĂ©rapeute de l’UnitĂ© de coordination de la lutte antiterroriste)[55].

Notes et références

  1. Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammed Ali Amir-Moezzi, Bouquins, Robert Laffont, p. 400-402
  2. Le Coran par Muhammad Hamidullah.
  3. « Et lorsque vint Notre ordre, Nous renversùmes la cité de fond en comble, et Nous fßmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres sulfureuses dures comme de l'argile cuite, se succédant les unes aux autres, portant une marque connue de ton Seigneur. Et elles ne sont pas loin des injustes. »

    — Surah Hud:82-83

  4. 50:12. Avant eux, le peuple de Noé, les gens d'Ar-Rass et les Tamud criÚrent au mensonge,
    − 13. de mĂȘme que les Aad et Pharaon et les frĂšres de Lot,
    − 14. et les gens d'Al-Aïka et le peuple de Tubbaa. Tous traitùrent les Messagers de menteurs. C'est ainsi que Ma menace se justifia.
    − 22:42. Et s'ils te traitent de menteur, [sache que] le peuple de NoĂ©, les Aad, les Tamud avant eux, ont aussi criĂ© au mensonge (Ă  l'Ă©gard de leurs messagers),
    − 43. de mĂȘme que le peuple d'Abraham, le peuple de Lot.
    − 44. et les gens de Madyan. Et MoĂŻse fut traitĂ© de menteur; Puis, J'ai donnĂ© un rĂ©pit aux mĂ©crĂ©ants, ensuite Je les ai saisis. Et quelle fut Ma rĂ©probation !
    − 45. Que de citĂ©s, donc, avons-Nous fait pĂ©rir, parce qu'elles commettaient des tyrannies. Elles sont rĂ©duites Ă  des toits Ă©croulĂ©s : Que de puits dĂ©sertĂ©s ! Que de palais Ă©difiĂ©s (et dĂ©sertĂ©s aussi) !
    Le Coran traduit par Muhammad Hamidullah.
  5. Paroles attribuées à Mahomet dans des hadiths :
    « Dieu ne regarde pas un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme. »

    — Ibn Hibban, Tirmidi, Nissai

    « Quatre types d'individus seront matin et soir soumis Ă  la colĂšre de Dieu ». On lui demanda : « De qui s'agit-il ĂŽ Messager de Dieu ! » Il rĂ©pondit : « les hommes qui cherchent Ă  ressembler aux femmes, les femmes qui cherchent Ă  ressembler aux hommes; celui qui s'accouple avec un animal et celui qui a des rapports sexuels avec un homme. » (Tabarani et Bayaki) « Ce que je crains le plus pour vous, c'est que vous ne commettiez l'acte du peuple de Loth puis le ProphĂšte (as) a dit, Ă  trois reprises, en disant : que Dieu damne celui qui commet le pĂ©chĂ© du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le pĂ©chĂ© du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le pĂ©chĂ© du peuple de Loth. » (Ibn Maja, Tirmidi, Al Hakim) « Sept individus sont damnĂ©s par Dieu, Qui ne les regardera pas au jour du Jugement; ils seront en Enfer avec ceux qui y seront dirigĂ©s, Ă  moins qu'ils ne se repentent : l'homosexuel, celui qui s'adonne Ă  des rapports sexuels avec un animal (
). » (Voir Les Grand PĂ©chĂ©s, « Al Kabayir », de l'Imam Adahabi, page 96, Ă©ditions le Savoir) Mahomet aurait dit : « Tuez ceux qui s'adonnent Ă  l'acte du peuple de Loth ». (Sentence prophĂ©tique rapportĂ©e par Abou Daoud, Tirmidhi et Ibn Maja) Mahomet aurait dit: « Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit. » (Tirmidhi, Abou Daoud, Ibn Majah)
  6. ibn Hajar al-Asqalani, BulĂ»gh'ul MarĂąm ; traduit en turc par BetĂŒl Bozali et Mehmet Alioğlu, BĂŒluÄŸâ€™ĂŒl-Meram TercĂŒmesi ve ƞerhi, Ă©ditions : Polen Yayınları (Istanbul, 2005) : p. 481 (ISBN 978-975-9066-15-4).
  7. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle. Arabica 55 (2008) 276-306. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651 ; p. 282.
  8. Madeline C. Zilfi, Women and slavery in the late Ottoman Empire, New York, Cambridge University Press, 2010, 281 p., (ISBN 978-0-52151-583-2).
  9. Janissary.
  10. Madeline C. Zilfi, Women and slavery in the late Ottoman Empire Cambridge University Press, 2010, p. 74-75, 115, 186-188, 191-192.
  11. « L'islam et sa pédophilie : en recherche de garçons ! » [vidéo], sur www.bing.com, (consulté le )
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  13. (en) Rustam Qobil, « The sexually abused dancing boys of Afghanistan », BBC News, 8 septembre 2010
  14. Benchenouf Djamaledine, « Pédophilie en Afghanistan » [vidéo], sur www.bing.com, (consulté le )
  15. « VIDEO - La danse des garçons afghans : Carole Gaessler présente ce documentaire inédit ce soir sur France 5 », sur Premiere.fr, (consulté le )
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  17. OFPRA, « Afghanistan : La pratique du Bacha bazi »,
  18. (en) Jon Boone, « Foreign contractors hired Afghan 'dancing boys', WikiLeaks cable reveals », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Coomaraswamy, Radhika Promotion and Protection of the Rights of Children « Copie archivée » (version du 1 mars 2011 sur Internet Archive) at United Nations General Assembly, October 14, 2009.
  20. Mohammed Hocene Benkheira, article « Homosexualité », in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 400-402.
  21. 23:5. et qui préservent leurs sexes [de tout rapport],
    6. si ce n'est qu'avec leurs Ă©pouses ou les captives qu'ils possĂšdent, car lĂ  vraiment, on ne peut les blĂąmer;
    7. alors que ceux qui cherchent au-delĂ  de ces limites sont des transgresseurs
  22. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle. Arabica 55 (2008) p. 283. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651.
  23. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle. Arabica 55 (2008) p. 274. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 [Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle. Arabica 55 (2008) p. 278. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651 DOI: 10.1163/157005808X310651].
  24. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siÚcle. Arabica 55 (2008) 276-306. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651. p. 288-289.
  25. Jocelyne Dakhlia, « HomoĂ©rotismes et trames historiographiques du monde islamique », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 62e annĂ©e,‎ , p. 1097–1120
  26. Anne Esambert, Oubrou, imam de Bordeaux : « L'homosexualité est un choix » sur rue89, nouvelobs.com du 11 octobre 2010
  27. M. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, Paris, 2007, article « homosexualité », p. 400-402.
  28. Être homosexuel dans le monde arabe sur lemonde.fr du 13 septembre 2011
  29. Islam and homosexuality - Straight but narrow sur economist.com du 4 février 2012
  30. Les homos musulmans et deux imams gays rassemblĂ©s Ă  Paris par CĂ©dric Douzant, TĂȘtu, 11 octobre 2010
  31. Information donnĂ©e par le magazine TĂȘtu, citĂ© notamment sur le site suivant : « En Espagne, un leader islamique veut un dĂ©bat sur le mariage des homosexuels », sur gaypourjesus.typepad.com, (consultĂ© le ).
  32. http://www.moj.gov.qa/LawAsPDF.php?country=3&LawID=2597
  33. « Pays », sur www.amnesty.org (consulté le )
  34. « Un mineur de vingt-et-un ans » est une personne ùgée de moins de vingt-et-un ; l'expression fréquemment employée « mineur de moins de vingt-et-un ans » est donc un pléonasme.
  35. Homophobie d'État, rapport rĂ©digĂ© par Daniel Ottoson et publiĂ© par l'International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA) en avril 2007
  36. (en) « The Global Divide on Homosexuality », Pew Research Center, 4 juin 2013
  37. (en) « Half of British Muslims want gay sex banned, says poll », telegraph.co.uk, 10 avril 2016
  38. « Most British Muslims feel strong sense of belonging – poll », theguardian.com/uk, 11 avril 2016
  39. « Islamic fundamentalism is widely spread - WZB », sur www.wzb.eu (consulté le )
  40. « MĂȘme si l’homosexualitĂ© est mieux acceptĂ©e, des poches d’homophobie demeurent en France », lemonde.fr, 26 juin 2019 (consultĂ© le 27 juin 2019).
  41. [PDF] « Le regard des Français sur l’homosexualitĂ© et la place des LGBT dans la sociĂ©tĂ© », ifop.com, 24 juin 2019 (consultĂ© le 27 juin 2019).
  42. « Site internet de l'association Homosexuels musulmans 2 France », sur homosexuels-musulmans.org (consulté le )
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  45. A Londres, une mosquée mixte et gay-friendly
  46. En anglais Une mosquée de l'unité pour gays et transgenres musulmans en voie d'étude à Halifax, cbc.ca
  47. La premiÚre mosquée gay-friendly de Halifax ouvrira dans l'été 2014.En anglais: Halifax's first gay-friendly mosque opening this summer
  48. « juma circle », sur juma circle (consulté le )
  49. L'Afrique du Sud inaugurera sa premiÚre mosquée inclusive. En anglais: South Africa Inaugurates Gender-Equal and LGBT-Friendly Mosque
  50. La mosquée de Toronto, une mosquée gay-friendly et pour l'égalité. En anglais: Toronto mosque is gay friendly, mixed gender prayers led by a woman, themuslimtimes.org
  51. Francetvinfo : Syrie : l'EI lapide deux hommes accusĂ©s d'ĂȘtre homosexuels
  52. AFP : Syrie : la guerre de l'État islamique contre les homosexuels
  53. « L'EI aurait lapidé à mort un homosexuel », sur FIGARO, (consulté le )
  54. État islamique: des hommes accusĂ©s d'homosexualitĂ© jetĂ©s du toit d'un immeuble, i24news.tv, 17 janvier 2015
  55. L’orientation sexuelle Ă  l’épreuve du djihad sur lemonde.fr du 26 juillet 2016

Annexes

Littérature

Études

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Articles connexes

Liens externes

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