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International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association

L'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées, fondée à Coventry (Royaume Uni) en 1978[1] sous le nom d'Association internationale lesbienne et gay (International Lesbian and Gay Association, ILGA), est une association internationale rassemblant plus de 1 600 associations lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes du monde entier. Elle adresse régulièrement des pétitions aux Nations Unies (ONU) et aux gouvernements. ILGA est présente dans plus de 150 pays et dispose du statut consultatif des ONG au Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) de l'ONU.

International Lesbian and Gay Association
Logo de l’association
Cadre
But droits des personnes LGBT et intersexes
Surnom ILGA
Zone d’influence Internationale
Fondation
Fondation 8 août 1978
Identité
Siège Genève, Suisse
Personnages clés Josh Bradley, Ruth Baldacchino et Helen Kennedy
Secrétaire général Josh Bradley, Ruth Baldacchino et Helen Kennedy
Affiliation internationale 1 600 organisations du monde entier
Membres 1600 membres de 150 pays différents
Site web ilga.org/fr

Histoire

ILGA a été fondée en 1978 par la conférence de Campaign for Homosexual Equality (en) à Coventry (Royaume-Uni), le , lors d'une réunion rassemblant 30 hommes représentant 17 associations issues de 14 pays. Des militants du Royaume-Uni, d'Irlande du Nord, d'Irlande, d'Australie, des États-Unis et d'ailleurs ont participé.

Constatant qu'il était difficile d'abroger la criminalisation de l'homosexualité sur la base de la tradition de la common law, les militants ont adopté un cadre fondé sur les droits de l'homme et se sont concentrés sur les tribunaux internationaux, en particulier la Cour européenne des droits de l'homme, plus facile d'accès.

ILGA a participé aux affaires Dudgeon v. United Kingdom (1981) et Norris v. Ireland (1988) qui ont conduit à l'abrogation des lois criminalisant l'homosexualité en Irlande du Nord et en République d'Irlande. Parallèlement, elle a travaillé sur des affaires liées à l'inégalité des âges de consentement, au service militaire, aux droits des transsexuels, au droit d'asile et au droit au logement, mais ces affaires n'ont pas abouti[2].

D'abord baptisée International Gay Association (IGA) (Association internationale gay), ILGA a adopté son nom actuel en 1986. L'organisation a grandi jusqu'à inclure 1 600 associations membres représentant plus de 150 pays.

Le co-secrétaire général de l'ILGA Renato Sabbadini à la WorldPride 2000 (Rome).

Controverse et perte du statut consultatif des Nations Unies

En 1993, ILGA devient la première organisation LGBT à obtenir le statut consultatif au Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) mais elle essuie une avalanche de critiques pour ses liens avec des associations préconisant des relations avec les mineurs, telles que MARTIJN ou la North American Man/Boy Love Association qui sont membres d'ILGA. Cette révélation entraîne la suspension puis la perte de ce statut en , et de nombreux débats internes, ce qui pousse l'organisation à se séparer de ses revendications des mouvements pro-pédophiles et à exclure ces associations, décision contestée par certains membres, parfois historiquement importants, qui expriment leurs réserves voire quittent ILGA. Depuis 1997, ses membres ont l'obligation de signer une déclaration anti-pédophilie. ILGA retrouve son statut le [3] - [4].

« Si cet épisode est relativement connu, peu de gens savent que la pédophilie n'était pas un sujet neuf au sein de ILGA. La question avait été débattue à quasiment tous les congrès annuels depuis sa fondation en 1978 », montrant des différences nationales[5].

Engagements

ILGA a joué un rôle majeur dans la décision prise par Amnesty International de prendre en compte les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité sexuelle. La conférence de Coventry exhorte Amnesty International à prendre en main la question de la persécution des personnes gays et lesbiennes. Après une campagne de 13 années, Amnesty intègre la problématique des droits LGBT dans son mandat et fait désormais campagne pour ces droits sur le plan international.

L'association a aussi contribué à retirer l'homosexualité de la classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le statut consultatif auprès du ECOSOC lui permet d'assister aux conférences et évènements des Nations unies, de soumettre des déclarations écrites, de faire des interventions orales et d'accueillir des panels dans les locaux de l'ONU.

Références

  1. (en) Brian Duignan, Amy Tikkanen, Gloria Lotha, Michiel Odijk, « International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association | international organization », Encyclopedia Britannica,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Louise K. Davidson-Schmich, « LGBT Politics in Germany: Unification as a Catalyst for Change », German Politics, vol. 26, no 4,‎ , p. 534–555 (ISSN 0964-4008 et 1743-8993, DOI 10.1080/09644008.2017.1370705, lire en ligne, consulté le )
  3. Pierre Verdrager, L'enfant interdit. Comment la pédophilie est devenue scandaleuse, Armand Colin, , p. 63.
  4. (en) Erika Alm, Pluralistic Struggles in Gender, Sexuality and Coloniality, Springer Nature, , p. 200-201.
  5. Alain Giami, Gert Hekma, RĂ©volutions sexuelles, Groupe CB, , p. 99.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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