Eu (Seine-Maritime)
Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Eu | |||||
Le chĂąteau d'Eu, oĂč se trouve la mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Normandie | ||||
DĂ©partement | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
IntercommunalitĂ© | CC des Villes SĆurs (siĂšge) |
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Maire Mandat |
Michel Barbier 2020-2026 |
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Code postal | 76260 | ||||
Code commune | 76255 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Eudois | ||||
Population municipale |
6 653 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 371 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 50° 02âČ 53âł nord, 1° 25âČ 14âł est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 140 m |
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Superficie | 17,93 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Eu (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Eu (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Eu (bureau centralisateur) |
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LĂ©gislatives | 6e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-Maritime
GĂ©olocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | ville-eu.fr | ||||
Avec Le TrĂ©port et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unitĂ© urbaine d'Eu qui fait entiĂšrement partie de l'intercommunalitĂ© dĂ©nommĂ©e communautĂ© de communes des Villes SĆurs.
GĂ©ographie
Situation
SituĂ©e tout au nord du dĂ©partement, et avec un territoire formant une protubĂ©rance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordĂ© par la forĂȘt d'Eu et traversĂ© par la Bresle, fleuve cĂŽtier dont l'embouchure dans la Manche est Ă 4 km, au TrĂ©port.
Eu est située à 4 km du Tréport, à 5 km de Mers-les-Bains, à 7 km d'Ault, à 12 km de Friville-Escarbotin, à 13 km de Gamaches, à 22 km de Blangy-sur-Bresle, à 24 km de Saint-Valery-sur-Somme, à 25 km d'Envermeu, à 28 km de LondiniÚres, à 31 km d'Abbeville, à 32 km de Dieppe et à 42 km de Neufchùtel-en-Bray, à 102 km de Rouen et à 179 km de la capitale.
Communes limitrophes
Hydrographie
Eu est traversé par le fleuve cÎtier la Bresle, bordé de zones humides, et sur lequel un port était aménagé.
L'ancien Canal de PenthiĂšvre, la Busine, la RiviĂšre morte, la Rivierrette drainent Ă©galement le territoire communal.
- La Bresle.
- La Bresle au centre-ville.
- La Busine, prĂšs de l'ancien port.
- La teinturerie au pied du ChĂąteau.
- Fontaine Ă la roseraie du ChĂąteau.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve Ă 27 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 786,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le dĂ©partement de la Somme, mise en service en 1922 et Ă 30 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11 °C pour 1991-2020[13].
Milieux naturels et biodiversité
La basse forĂȘt d'Eu prĂ©sente la caractĂ©ristique[14] d'ĂȘtre une des trĂšs rares zones qui, au Nord de la France, a Ă©tĂ© conservĂ©e enforestĂ©e depuis la prĂ©histoire, tout en Ă©tant sise sur une zone de limons riches. Ailleurs, hormis trois massifs du Nord-Pas-de-Calais (forĂȘt de Mormal, forĂȘt de Nieppe, forĂȘt d'Hesdin), les forĂȘts de sols riches ont toutes Ă©tĂ© dĂ©boisĂ©es au profit de l'agriculture au Moyen Ăge ou pendant l'AntiquitĂ©. Il est possible et probable qu'elle contienne des arbres qui sont des descendants directs de la forĂȘt prĂ©historique.
Eu compte plusieurs sites classés :
- L'ancien domaine royal, Site classé (1987)[15].
- Emplacement sur lequel s'élÚve la fontaine Saint-Laurent et les terrains avoisinants Site classé.
- La chapelle de Saint-Laurent et les terrains avoisinants, Site classé (1912)[16].
Urbanisme
L'habitat et les activitĂ©s s'Ă©tant concentrĂ©s au fond de la vallĂ©e, autour du chĂąteau d'Eu et du port, Eu fait partie, avec Le TrĂ©port et Mers-les-Bains, d'une mĂȘme agglomĂ©ration, les « trois villes sĆurs », Ă cheval sur deux dĂ©partements.
Typologie
Eu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[20] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21] - [22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (60,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), prairies (21,6 %), forĂȘts (21,3 %), zones urbanisĂ©es (15,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,6 %)[25].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[26].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 4 081, alors qu'il Ă©tait de 4 022 en 2014 et de 3 836 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 83,6 % étaient des résidences principales, 4,5 % des résidences secondaires et 11,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Eu en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entiÚre. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,5 %) supérieure à celle du département (4 %) et à celle de la France entiÚre (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 56,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (56,6 % en 2014), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entiÚre[I 3].
Voies de communication et transports
La ville est accessible par la rocade reliant Eu, Le Tréport et Mers-les-Bains. Cette route, envisagée dÚs 1947 mais ouverte seulement en en 1992, permet de dévier la circulation automobile qui passait auparavant par le centre-ville[27].
La gare d'Eu est desservie par les trains TER Normandie et TER Picardie des lignes du Tréport - Mers à Beauvais et à Abbeville.
Eu Ă©tait autrefois Ă©galement reliĂ©e Ă la gare de Dieppe : la ligne de Rouxmesnil Ă Eu a Ă©tĂ© condamnĂ©e le et partiellement transformĂ©e en sentier de randonnĂ©e : le chemin vert du Petit-Caux. De mĂȘme, le tramway Eu - Mers-les-Bains / Le TrĂ©port reliait de 1902 Ă 1934 la ville aux deux stations balnĂ©aires.
L'AĂ©rodrome d'Eu - Mers - Le TrĂ©port est un aĂ©rodrome agrĂ©Ă© Ă usage restreint[28] utilisĂ© pour la pratique dâactivitĂ©s de loisirs et de tourisme (aviation lĂ©gĂšre),
En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[29].
Toponymie
Le nom est attestĂ© sous les formes Auvae (Ă lire peut-ĂȘtre Awae) au IXe siĂšcle[30], Auga en 925 et 927[31]. On trouve, toujours pour dĂ©signer le fleuve, diverses formes prĂ©sentant des variations de la consonne intervocalique : Aucia ou Auga au Xe siĂšcle, enfin Aucum au XIIe siĂšcle[30], Ou entre 1140 et 1150[32].
Le nom de la commune procĂšde dâun transfert de celui du fleuve Ă celui du village originel et ce mĂȘme processus s'observe Ă plusieurs reprises en Seine-Maritime, comme pour FĂ©camp ou Dieppe[30]. Avant de s'appeler la Bresle, ce petit cours d'eau Ă©tait connu au Moyen Ăge sous le nom Ou, puis Eu. Un texte du XIIe siĂšcle Ă©crit par le chroniqueur Orderic Vital ne laisse pas le moindre doute : Aucum flumen quod vulgo dicitur Ou « le fleuve Aucum que le peuple appelle Ou »[33]. La forme Eu qui a prĂ©valu est plutĂŽt picarde, la forme Ou plutĂŽt caractĂ©ristique des dialectes de l'Ouest (cf. Canteleu / Canteloup).
La consonne intervocalique s'est rapidement amuĂŻe dans la prononciation courante, ce qui peut expliquer les mauvaises latinisations des formes plus rĂ©centes. L'origine doit ĂȘtre le germanique *awa « eau » (cf. allemand Au, Aue « prĂ© inondable »), Ă rapprocher du latin aqua. Ils remontent l'un et l'autre Ă l'indo-europĂ©en *akÊ·Ä- « eau ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité
SituĂ©e en forĂȘt d'Eu, sur le plateau de Beaumont dominant la vallĂ©e de la Bresle au nord et le vallon sec de Saint-Pierre-en-Val au sud-ouest, l'agglomĂ©ration gallo-romaine de Briga (lieu-dit « Bois-l'AbbĂ© ») constitue l'ancĂȘtre de l'actuelle ville d'Eu. Les recherches archĂ©ologiques attestent l'existence d'une ville du Haut-Empire, comportant entre autres des habitations, un thĂ©Ăątre et un complexe monumental public implantĂ© Ă l'ouest de la ville. Cet ensemble a Ă©voluĂ© au cours des diffĂ©rents chantiers d'amĂ©nagement et de monumentalisation entrepris entre le dĂ©but du Ier siĂšcle et le milieu du IIIe siĂšcle de notre Ăšre, jusqu'Ă le doter d'un lieu de culte, centrĂ© autour d'un temple principal de trĂšs grandes dimensions et entourĂ© par d'autres petits temples, d'un grand autel, d'une basilique romaine Ă©difiĂ©e dans l'axe oriental du temple, d'un bĂątiment administratif pouvant accueillir entre autres une salle de conseil et d'une grande place d'environ quatre hectares dĂ©limitĂ©e par un haut mur bordĂ© de boutiques[34]. Ă son apogĂ©e au dĂ©but du IIIe siĂšcle de notre Ăšre, Briga occupait une superficie estimĂ©e Ă plus de 65 ha par les prospections pĂ©destres menĂ©es Ă partir de 2006, des donnĂ©es confirmĂ©es depuis par les prospections gĂ©ophysiques[35].
Moyen Ăge
Située sur la frontiÚre avec les possessions de Charles III le Simple, à la suite du traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), Eu est transformée par Rollon en ville de garnison en 925[36].
Rollon envoya la mĂȘme annĂ©e un milliers d'hommes depuis Rouen, ils sâavancĂšrent jusqu'Ă Amiens mais sont repoussĂ©s par le comte Herbert jusqu'Ă Eu. Les Francs prennent le chĂąteau d'Eu (castrum Auga) et massacrent les derniers assiĂ©gĂ©s sur une ile fluviale voisine oĂč ils s'Ă©taient rĂ©fugiĂ©s[37].
En 927 Herbert revient en allié accompagné de Charles III le Simple afin de renégocier l'alliance avec Rollon. En peu de temps la ville se relÚve de ses ruines et son port se développe fortement en commerçant avec la Scandinavie.
En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.
Guillaume comte d'Hiémois reçoit le comté d'Eu de son frÚre Richard II, il fonde en 1002 une collégiale à la ville d'Eu.
En 1049 Guillaume le Bùtard (futur Guillaume le Conquérant) ayant appris que le comte d'Eu Robert se rapproche du roi de France pour contester ses droits à la couronne ducale de Normandie, attaque et prend le chùteau d'Eu. En 1050 ou 1051, devenu duc de Normandie, il y aurait épousé Mathilde, une cousine éloignée, fille du puissant comte de Flandres, Baudouin. Ce lieu aurait été choisi symboliquement car la bourgade est située à la frontiÚre desdits duché et comté[38]. Le , Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, en conflit avec son frÚre aßné, le duc de Normandie, traverse la Manche et arrive dans les environs d'Eu, dans l'est du duché, accompagné d'une puissante armée, semant la panique parmi les partisans de Robert Courteheuse[39].
En 1093 Henri d'Eu devient 5e comte d'Eu, il dote la ville de l'hÎpital normand et améliore le port en détournant le cours de la Bresle. En 1117, il convertit le chapitre de chanoines de la collégiale Sainte-Marie d'Eu en monastÚre d'Augustins. En 1120, la construction de l'abbaye est achevée.
En 1180, Laurent OâToole, archevĂȘque de Dublin et lĂ©gat du pape, tente de rencontrer Henri II (roi d'Angleterre et duc de Normandie) Ă Rouen. Il tombe malade et est recueilli par les chanoines de lâabbaye dâEu oĂč il meurt en odeur de saintetĂ© le . Il est bĂ©atifiĂ© en 1186 et canonisĂ© en 1225. La collĂ©giale, dont les travaux dĂ©butent en 1186 Ă l'emplacement de la chapelle Saint-LĂ©ger, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu. Une partie de ses reliques sont conservĂ©es dans la collĂ©giale. Richard CĆur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.
En 1305, la nouvelle paroisse Saint-Ătienne est fondĂ©e, signe que la ville qui compte plus de 8 000 habitants est trĂšs prospĂšre.
AprĂšs les prĂ©mices de la guerre de Cent Ans entre 1340 et 1342, la ville subit de nombreuses attaques anglaises et flamandes, elle est mĂȘme incendiĂ©e en 1342.
En 1347-1348, se dĂ©clare lâĂ©pidĂ©mie de peste noire, qui tue un tiers de la population.
En 1367, nouvelle attaque anglaise qui ravage et pille la région mais Eu tient bon. En 1399, le beffroi municipal est achevé, il est adossé à celui des chanoines.
Le , assiégée par les Anglais, la ville capitule[40].
En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonniĂšre Ă CompiĂšgne par les Anglais, est conduite Ă Rouen en passant par Eu ; elle y reste une nuit.
En 1472, aprÚs avoir levé le siÚge de Beauvais, Charles le Téméraire met Eu et toute la contrée à feu et à sang.
Le , le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mĂ©moires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les Ă©tablissements religieux sont Ă©pargnĂ©s. Cet Ă©vĂ©nement stoppera le dĂ©veloppement de la ville si longtemps qu'elle perdra son importance locale au profit des citĂ©s de Dieppe et dâAbbeville.
Temps modernes
En 1578, Henri le BalafrĂ©, duc de Guise, mari de Catherine de ClĂšves, 26e comtesse dâEu, fait construire lâactuel chĂąteau et fonde le collĂšge des JĂ©suites (1580). Mais son assassinat Ă Blois, le , contrarie l'Ă©volution des travaux.
Au XVIIe siĂšcle, les Ă©pidĂ©mies font des ravages rĂ©guliers. En juin 1636, la peste est si violente qu'elle emporte plus de deux mille habitants. La peste est si dĂ©vastatrice que la ville commande Ă lâorfĂšvre eudois Avril une Vierge votive en argent et fait le vĆu, Ă perpĂ©tuitĂ©, dâune procession annuelle, le dimanche de la NativitĂ© de Marie[41], pour mettre un terme Ă lâĂ©pidĂ©mie (cette procession est maintenue de nos jours). ConsĂ©quence directe de cette peste, lâHĂŽtel-Dieu est construit en 1658 sous la responsabilitĂ© des sĆurs hospitaliĂšres de la MisĂ©ricorde de JĂ©sus qui y resteront jusqu'en 1967.
En 1660, Anne-Marie-Louise d'OrlĂ©ans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV et plus riche hĂ©ritiĂšre de France, achĂšte le comtĂ© dâEu. Elle sâinstalle au chĂąteau dâEu en 1677, le transforme, amĂ©nage un jardin Ă la française, fait construire un petit chĂąteau dans le parc et dote la ville dâun hĂŽpital. Pour tenter dâobtenir la libĂ©ration de son bien-aimĂ© (monsieur de Lauzun), prisonnier de Louis XIV Ă Pignerol, la Grande Mademoiselle fait don du comtĂ© dâEu au duc du Maine, fils lĂ©gitimĂ© du roi et de Madame de Montespan. Les fils du duc du Maine mourant sans postĂ©ritĂ©, le comtĂ© revient ensuite en 1775 Ă Louis de Bourbon, duc de PenthiĂšvre, fils du comte de Toulouse (frĂšre cadet du duc du Maine).
Ăpoque contemporaine
Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de PenthiÚvre par sa mÚre, hérite du chùteau en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.
Ă deux reprises, en 1843 et 1845, la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue au chĂąteau dâEu, posant ainsi les bases de la future Entente cordiale franco-britannique.
à partir de 1873, EugÚne Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prétendant au trÎne. Un incendie détruit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impériale du Brésil (les Orléans-Bragance) le possÚde de 1905 à 1954.
La ligne du tramway Eu - Mers-les-Bains / Le TrĂ©port est mise en service en 1902 pour relier les trois villes sĆurs et assurer transport des riverains ainsi que des touristes. Avant la PremiĂšre Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, Ă voie mĂ©trique, transporte prĂšs de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la cĂŽte d'AlbĂątre Ă©taient envisagĂ©s. Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisent Ă un lent dĂ©clin du trafic durant les annĂ©es 1920 et au dĂ©but des annĂ©es 1930. Le tramway arrĂȘte son exploitation Ă la fin de l'annĂ©e 1934 non sans avoir marquĂ© durablement la mĂ©moire locale[42] - [43].
- La Cavalcade du
- Le CollĂšge et la statue de Michel-Anguier
- La place Carnot un jour de foire
- La place de l'hĂŽtel-de-ville et le tramway
- L'HĂŽtel de la gare et le tramway
- Le tramway sur la route du Tréport
- Le port
En 1914, l'hÎpital temporaire no 20 est installé dans le chùteau. Grùce au travail ingénieux et persévérant de Denis Sauzéat, pharmacien aide-major de 1re classe, et au précieux concours qu'il a su s'assurer avec notamment l'aide de Marie Curie et l'utilisation de la voiture du prince Pierre d'Orléans-Bragance, un poste de radiologie est installé dans l'une des salles du chùteau. Ce poste, commencé avec les ressources les plus minimes, était muni des plus utiles perfectionnements au départ pour le front du major Sauzéat, début . Cet équipement rendra les plus grands services pour la guérison des blessés.
C'est Ă Eu le que la formation militaire des Autos-canons belges est dissoute, aprĂšs son tour du monde de retour depuis la Russie via les Ătats-Unis.
Depuis 1973, le chùteau d'Eu est devenu musée Louis-Philippe. L'association des amis du musée Louis-Philippe du chùteau d'Eu est créée en 1985 par la comtesse de Paris, née Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), pour promouvoir l'enrichissement de cet édifice, labellisé musée de France. Une partie de l'ancien domaine royal appartient toujours aux Orléans, héritiers d'Isabelle d'Orléans et Bragance.
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixiÚme circonscription de la Seine-Maritime.
Elle était le chef-lieu du canton d'Eu[44]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 40 communes.
Intercommunalité
La ville est l'un des membres fondateurs de la communauté de communes du Gros Jacques, qui prend en 2009 le nom de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime.
Dans le cadre de l'approfondissement de la coopĂ©ration intercommunale prĂ©vu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique (Loi NOTRe) du , celle-ci intĂšgre le sept communes issues de la communautĂ© de communes des Villes SĆurs et devient la communautĂ© de communes des Villes SĆurs, dont le siĂšge est Ă Eu.
Liste des maires
Contrairement à l'usage habituel dans les communes de France et pour des raisons faciles à comprendre, le premier magistrat de cette commune est nommé « le maire de la commune d'Eu » et non pas « le maire d'Eu ».
Distinctions et labels
Eu est classée 4 fleurs avec la distinction Grand Prix au Concours des villes et villages fleuris[59].
Jumelages
La ville d'Eu est jumelée avec[60] :
- Haan (Allemagne) depuis 1967 ;
- Bad LauchstÀdt (Allemagne) depuis 1998.
Elle entretient des relations d'amitié avec :
- Dublin (Irlande) depuis 1995 ;
- Castledermot (Irlande) depuis 1995 ;
- Ay (France) depuis 1996 ;
- Is-sur-Tille (France) depuis 1996 ;
- Ă lesund (NorvĂšge) depuis 1996 ;
- Zouk Mikael (Liban) depuis 2003.
Pour le cinquantiĂšme anniversaire de jumelage avec Haan cĂ©lĂ©brĂ© les et , les maires de deux villes prĂ©sident une cĂ©rĂ©monie officielle le premier soir Ă Eu. ĂlĂ©ment central dans ce jumelage, l'Ă©change entre jeunes français et allemands est alors concrĂ©tisĂ© par une compĂ©tition sportive amicale multisports dĂ©nommĂ©e « Haaneulympiades » sur les deux jours ; une exposition est Ă©galement organisĂ©e le second jour[61].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[63].
En 2020, la commune comptait 6 653 habitants[Note 9], en diminution de 6,82 % par rapport Ă 2014 (Seine-Maritime : â0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
- Téléphonie ;
- Mobilier métallique ;
- La vallée de la Bresle est le premier[65] centre de verrerie (flaconnage) au monde.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chùteau[66] ( Classé MH (1985)), de type Renaissance ; avec son parc, il accueille la mairie et le musée :
Le chùteau a été construit à la fin du XVIe siÚcle sur les ordres de Catherine de ClÚves et Henri de Lorraine (duc de Guise). La Grande Mademoiselle le fait agrandir.
- Musée Louis-Philippe créé en 1973 : décors des XVIIe et XIXe siÚcles, plafonds du XVIIe siÚcle, parquets d'époque Louis-Philippe parmi les plus beaux de France et aménagements de l'architecte Viollet-le-Duc sous la IIIe République, collections de La Grande Mademoiselle, du roi Louis-Philippe, de la famille d'Orléans et de la famille impériale du Brésil, les princes d'Orléans-Bragance.
- Un des intérieurs du musée.
- Le Grand salon
- La Galerie des peintures.
- La Galerie des Guises
- Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent[67], ses orgues et sa crypte (XIIe siÚcle - XIXe siÚcle), Classée MH (1840)
- La façade
- La nef
- Le buffet d'orgue
- Chapelle du collÚge des Jésuites[68] Classée MH (1846) :
ĂrigĂ©e par Catherine de ClĂšves pour les jĂ©suites, elle est dĂ©diĂ©e Ă saint Ignace de Loyola, et contient les tombeaux de Catherine de ClĂšves et d'Henri de Guise.
Les façades et toitures des bĂątiments du collĂšge, sa cave, son sol, ses deux cours et les murs soutenant la terrasse du jardin du collĂšge ont eux-mĂȘmes Ă©tĂ© Inscrit MH (2022), tout comme son portail ClassĂ© MH (1914)
- Portail du collĂšge
- Façade de la chapelle
- Fronton du portail de la chapelle
- La nef
- Mausolée d'Henri de Guise
- Mausolée de Catherine de ClÚves
- Chapelle Notre-Dame-de-l'HĂŽpital : collection de pots de pharmacie
- Chapelle Saint-Laurent, Site classé.
- HĂŽtel-Dieu.
- Portail d'immeuble du 41bis, boulevard de la RĂ©publique[69], Inscrit MH (1977), portail provenant de l'ancien couvent des Ursulines.
- Ancien hĂŽtel des Ă©vĂȘques d'Amiens[70], du XVIIIe siĂšcle, Inscrit MH (1975).
- Théùtre Louis-Philippe[71], de la premiÚre moitié du XIXe siÚcle, Inscrit MH (1975).
- Musée des traditions verriÚres : machines anciennes, histoire du verre.
- Enceinte du Bois des Combles[72] : fortifications carolingiennes, Inscrit MH (1984).
- Monument aux morts, Ă©difiĂ© place Mathomesnil, aujourdâhui place Charles de Gaulle grĂące Ă une souscription des habitants et un financement communal par le sculpteur EugĂšne BĂ©net et inaugurĂ© le 25 juin 1922, le monument aux morts porte la dĂ©dicace « La ville dâEu a ses glorieux enfants soldats de la Grande Guerre », et honore donc ceux qui sont tombĂ©s comme ceux qui ont survĂ©cu au conflit[73].
- ForĂȘt domaniale :
- La forĂȘt d'Eu s'Ă©tend sur 9 300 ha sur le plateau qui sĂ©pare les vallĂ©es de l'YĂšres et de la Bresle.
- La ville antique de Briga (lieu-dit « Bois-l'Abbé »)[74] : temples, théùtre, quartier d'habitat et thermes ; Classé MH (1987)[75].
- Le Jardin Jungle Karlostachys : un parc exotique qui regroupe des milliers dâespĂšces vĂ©gĂ©tales diffĂ©rentes.
- Verrerie de Fernand Lang[76]
Personnalités liées à la commune
- Liste des comtes d'Eu
- Henri d'Eu (vers 1075 â , abbaye d'Eu), fut comte d'Eu dans le duchĂ© de Normandie et lord d'Hastings dans le royaume d'Angleterre..
- François Anguier, né à Eu en 1604 et mort à Paris le 8 août 1669, sculpteur. Il fut marqué par son séjour en Italie et l'influence du Bernin et a été sculpteur ordinaire de Louis XIII.
- Michel Anguier, né le à Eu, et mort le à Paris, sculpteur. Comme son frÚre, il fut fortement influencé par l'école italienne (il a rencontré et travaillé avec Le Bernin). Il participa à la décoration du Val de Grùce et du chùteau de Versailles.
- David Bourderelle (1651-1706), sculpteur, né à Eu[77], a exécuté une série de groupes d'anges pour l'église des Invalides de Paris.
- Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850), roi des Français, qui y passa ses vacances étant enfant puis en fit sa résidence de campagne favorite de 1821 à 1848.
- Le comte de Paris (1838-1894), petit-fils de Louis-Philippe et prétendant orléaniste au trÎne de France, entreprit aprÚs la guerre franco-allemande de 1870 la rénovation du chùteau, qu'il avait reçu de son oncle le duc d'Aumale, sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Louis Sauvageot aprÚs la mort de celui-ci.
- Arthur Quentin de Gromard (1821-1896), musicien et inventeur du cécilium, né et mort à Eu.
- Louis Philippe Sargent (1831-?), graveur sur bois, né à Eu[78].
- Henri Frechon (1863-1925), aquarelliste, né à Eu.
- Gaston Leroux (1868-1927), écrivain, a fréquenté le collÚge d'Eu, tout comme son personnage Joseph Rouletabille, le célÚbre reporter, jusqu'à l'ùge de neuf ans.
- Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), née à Eu, « comtesse de Paris », épouse du prétendant orléaniste au trÎne de France, le « comte de Paris », Henri d'Orléans (1908-1999); son nom a été donné à la place entre la collégiale et le chùteau.
- Michel Gaudry (1928-2019), né à Eu, jazzman.
- Jean-Baptiste Monnot, né à Eu en 1984, organiste.
Eu dans les arts et la culture
- Celso Lagar, Hiver à Eu, huile sur toile 46 à 55 cm, 1948, Musée des Augustins de Toulouse.
- Le Chùteau d'Eu, gravure publiée en 1843.
- Alexandre Denuelle : Vue de la galerie au chĂąteau d'Eu, 1844, collection du CooperâHewitt, Smithsonian Design Museum.
- Delahuppe, Vue du chùteau d'Eu depuis la Bresle, 1825, collection du Musée Louis-Philippe du chùteau d'Eu.
HĂ©raldique
Blason | D'argent, au lion léopardé de gueules[79] :
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Anecdotes
Le nom de la ville d'Eu se prĂȘte Ă quelques jeux de mots. Ainsi, la biensĂ©ance veut qu'on dise et Ă©crive : « le maire de la ville d'Eu ». Les Eudois pouvaient ainsi prendre le train Ă la « gare d'Eu-la Mouillette ». Les cruciverbistes reconnaissent Eu comme Ă©tant le « trou normand » en deux lettres.
Voir aussi
Bibliographie
- Ătienne Mantel, Jonas ParĂ©tias & Laurence Marlin dir., Briga, une ville romaine se rĂ©vĂšle, Milano, Silvana Editoriale, 2020, 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8), [lire en ligne]
- Jules PĂ©rin, Eu et ses environs Ă la Belle Ăpoque, La Vague verte, , 120 p.
- Jean Calbrix, Mon cadavre se met en boßte à Eu, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 220 p. (ISBN 978-2-84706-301-1, OCLC 664491850)
- Alain Minard, La Ville d'Eu Ă la Belle Ăpoque, Aquadec, 2005.
- Suzanne Deck, La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1151-1475), Paris, Champion, 1924, XXIV-315 p.
- Désiré Lebeuf, Histoire de la ville d'Eu, Eu, Houdbert-Cordier, , 612 p.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Dossier complet : Commune d'Eu (76255) », Recensement général de la population de 2019, INSEE, (consulté le ).
- « Eu », Ma commune, MinistÚre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Eu » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le roi, aidé de son bibliothécaire Vatou composa en son honneur la célÚbre chanson du maire d'Eu ; chanson du maire d'Eu
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Site de l'Insee
- « Chiffres clés - Logement en 2019 à Eu » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Eu - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Eu - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Seine-Maritime » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entiÚre » (consulté le ).
Autres sources
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Eu et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- Hervé Bertin, Petits trains et tramways haut-normands, Le Mans, Cénomane/La Vie du Rail, , 224 p. (ISBN 2-905596-48-1 et 2902808526)
- Jacques Chapuis, « Le tramway d'Eu au TrĂ©port et Ă Mers », Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains, no 135,â (ISSN 1141-7447)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
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- « Leconte, Octave », base Léonore, ministÚre français de la Culture.
- Sycomore|799|Paul, Emile Bignon (1858-1832)
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- Sa fiche sur le site du SĂ©nat.
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- « Yves Derrien enfile lâĂ©charpe de maire Ă Eu : La passation de pouvoirs entre Marie-Françoise Gaouyer, maire sortant, et son opposant, Yves Derrien, sâest tenue dimanche soir, dans une ambiance dĂ©jĂ tendue », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « Tous sont lĂ pour assister Ă lâinstallation du conseil municipal, aprĂšs la victoire, le 30 mars, de la liste de droite « Osez agir pour Eu », menĂ©e par Yves Derrien, face Ă celle de Marie-Françoise Gaouyer, maire socialiste sortant ».
- JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : Lâancien maire Yves Derrien dĂ©missionne du conseil municipal : Yves Derrien, maire de Eu sortant, battu lors du deuxiĂšme tour des Ă©lections municipales, a dĂ©cidĂ© de quitter le conseil municipal. Il ne souhaite pas ĂȘtre le chef de l'opposition », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : un maire bousculĂ© mais qui ne rompt pas : Yves Derrien, maire de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime, a souhaitĂ© apportĂ© sa vision de son action municipale, aprĂšs la dĂ©mission de trois de ses adjointes », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Un nouveau venu Ă droite : Ancien patron d'Alcatel, Ă 67 ans, Yves Derrien souhaite prendre une part active dans la vie politique locale », Paris Normandie,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Répertoire des ingénieurs et scientifiques de France.
- JĂ©rĂŽme Buresi, « Elections municipales Ă Eu : La liste de Michel Barbier grande gagnante : La liste de gauche menĂ©e par Michel Barbier et Claudine Briffard arrive largement en tĂȘte Ă Eu, en Seine-Maritime. Elle obtient plus de 49% des voix. Le maire sortant est battu », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- : JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : Michel Barbier est le nouveau maire de la Ville dâEu : Vendredi 3 juillet 2020 a eu lieu l'installation du nouveau conseil municipal de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime. Michel Barbier, de la liste la Ville Ensemble, a Ă©tĂ© Ă©lu maire », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « Câest Yves Derrien, maire sortant et doyen des Ă©lus, qui a installĂ© le nouveau conseil municipal. Il est constituĂ© de 22 Ă©lus de la liste la Ville Ensemble, de 5 Ă©lus de la liste Agir pour Eu.x menĂ©e par Yves Derrien, de StĂ©phane Accard (Ville dâEu dynamique) et de Françoise Duchaussoy (Bien Vivre Ă Eu, liste soutenue par le Rassemblement National). Michel Barbier Ă©tait le seul candidat au poste de premier magistrat. Il a obtenu 22 voix, contre six bulletins blancs. Françoise Duchaussoy nâa pas souhaitĂ© prendre part au vote ».
- Xavier Togni, « Michel Barbier, maire de la ville dâEu : « Je suis juste un reprĂ©sentant du peuple » : Ălu maire de la ville dâEu, Michel Barbier Ă©voque son parcours et ses premiers pas dans ces nouvelles fonctions », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Source : Villes et Villages fleuris
- Présentation - Jumelages et partenariats
- JĂ©rĂŽme Buresi, « 50 ans de jumelage entre Eu et Haan », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne , consultĂ© le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Notice no PA00100649, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00100654, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00100653, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00100655, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00100652, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- JĂ©rĂŽme Buresi, « La ville d'Eu cĂ©lĂšbre le centenaire du Monument aux Morts : Cela fait 100 ans que le Monument aux Morts se dresse Ă Eu, en Seine-Maritime. Une cĂ©rĂ©monie aura lieu samedi 25 juin 2022. », L'Informateur d'Eu,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Notice no PA00100656, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Site reprenant les activités et découvertes du sanctuaire gallo-romain de Bois l'Abbé
- « Verriers de la VallĂ©e de la Bresle - un Lock-out - le 7/9/1908 », Le Figaro,â , p. 3 (lire en ligne).
- David Bourderelle, éléments biographiques en ligne .
- Dictionnaire « Bénézit ».
- Source: "La Banque du Blason"