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Eu (Seine-Maritime)

Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Eu
Eu (Seine-Maritime)
Le chĂąteau d'Eu, oĂč se trouve la mairie.
Blason de Eu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
IntercommunalitĂ© CC des Villes SƓurs
(siĂšge)
Maire
Mandat
Michel Barbier
2020-2026
Code postal 76260
Code commune 76255
DĂ©mographie
Gentilé Eudois
Population
municipale
6 653 hab. (2020 en diminution de 6,82 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 371 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 02â€Č 53″ nord, 1° 25â€Č 14″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 140 m
Superficie 17,93 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Eu
(ville-centre)
Aire d'attraction Eu
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Eu
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Eu
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Eu
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Eu
Liens
Site web ville-eu.fr

    Avec Le TrĂ©port et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unitĂ© urbaine d'Eu qui fait entiĂšrement partie de l'intercommunalitĂ© dĂ©nommĂ©e communautĂ© de communes des Villes SƓurs.

    GĂ©ographie

    Situation

    SituĂ©e tout au nord du dĂ©partement, et avec un territoire formant une protubĂ©rance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordĂ© par la forĂȘt d'Eu et traversĂ© par la Bresle, fleuve cĂŽtier dont l'embouchure dans la Manche est Ă  km, au TrĂ©port.

    Eu est situĂ©e Ă  km du TrĂ©port, Ă  km de Mers-les-Bains, Ă  km d'Ault, Ă  12 km de Friville-Escarbotin, Ă  13 km de Gamaches, Ă  22 km de Blangy-sur-Bresle, Ă  24 km de Saint-Valery-sur-Somme, Ă  25 km d'Envermeu, Ă  28 km de LondiniĂšres, Ă  31 km d'Abbeville, Ă  32 km de Dieppe et Ă  42 km de NeufchĂątel-en-Bray, Ă  102 km de Rouen et Ă  179 km de la capitale.

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
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    1 : carte OpenStreetMap ; 2 : carte topographique

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Eu est traversé par le fleuve cÎtier la Bresle, bordé de zones humides, et sur lequel un port était aménagé.

    L'ancien Canal de PenthiĂšvre, la Busine, la RiviĂšre morte, la Rivierrette drainent Ă©galement le territoire communal.

    • La Bresle.
      La Bresle.
    • La Bresle au centre-ville.
      La Bresle au centre-ville.
    • La Busine, prĂšs de l'ancien port.
      La Busine, prĂšs de l'ancien port.
    • La teinturerie au pied du ChĂąteau.
      La teinturerie au pied du ChĂąteau.
    • Fontaine Ă  la roseraie du ChĂąteau.
      Fontaine Ă  la roseraie du ChĂąteau.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 856 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[7] et qui se trouve Ă  27 km Ă  vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 786,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le dĂ©partement de la Somme, mise en service en 1922 et Ă  30 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă  10,6 °C pour 1981-2010[12], puis Ă  11 °C pour 1991-2020[13].

    Milieux naturels et biodiversité

    La réserve naturelle de l'ancien port d'Eu.

    La basse forĂȘt d'Eu prĂ©sente la caractĂ©ristique[14] d'ĂȘtre une des trĂšs rares zones qui, au Nord de la France, a Ă©tĂ© conservĂ©e enforestĂ©e depuis la prĂ©histoire, tout en Ă©tant sise sur une zone de limons riches. Ailleurs, hormis trois massifs du Nord-Pas-de-Calais (forĂȘt de Mormal, forĂȘt de Nieppe, forĂȘt d'Hesdin), les forĂȘts de sols riches ont toutes Ă©tĂ© dĂ©boisĂ©es au profit de l'agriculture au Moyen Âge ou pendant l'AntiquitĂ©. Il est possible et probable qu'elle contienne des arbres qui sont des descendants directs de la forĂȘt prĂ©historique.

    Eu compte plusieurs sites classés :

    Urbanisme

    L'habitat et les activitĂ©s s'Ă©tant concentrĂ©s au fond de la vallĂ©e, autour du chĂąteau d'Eu et du port, Eu fait partie, avec Le TrĂ©port et Mers-les-Bains, d'une mĂȘme agglomĂ©ration, les « trois villes sƓurs », Ă  cheval sur deux dĂ©partements.

    Typologie

    Eu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine d'Eu, une agglomĂ©ration inter-rĂ©gionale regroupant 6 communes[20] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21] - [22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[23] - [24].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (60,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), prairies (21,6 %), forĂȘts (21,3 %), zones urbanisĂ©es (15,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,6 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[26].

    Habitat et logement

    En 2019, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 4 081, alors qu'il Ă©tait de 4 022 en 2014 et de 3 836 en 2009[I 1].

    Parmi ces logements, 83,6 % étaient des résidences principales, 4,5 % des résidences secondaires et 11,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Eu en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entiÚre. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,5 %) supérieure à celle du département (4 %) et à celle de la France entiÚre (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 56,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (56,6 % en 2014), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entiÚre[I 3].

    Le logement Ă  Eu en 2019.
    Typologie Eu[I 1] Seine-Maritime[I 4] France entiĂšre[I 5]
    RĂ©sidences principales (en %) 83,6 87,8 82,1
    RĂ©sidences secondaires et logements occasionnels (en %) 4,5 4 9,7
    Logements vacants (en %) 11,9 8,2 8,2

    Voies de communication et transports

    Une rame du tramway Eu - Mers-les-Bains / Le Tréport, peu aprÚs sa mise en service en 1902, devant la halle du marché, place de l'HÎtel-de-Ville.
    La gare en 2007.

    La ville est accessible par la rocade reliant Eu, Le Tréport et Mers-les-Bains. Cette route, envisagée dÚs 1947 mais ouverte seulement en en 1992, permet de dévier la circulation automobile qui passait auparavant par le centre-ville[27].

    La gare d'Eu est desservie par les trains TER Normandie et TER Picardie des lignes du Tréport - Mers à Beauvais et à Abbeville.

    Eu Ă©tait autrefois Ă©galement reliĂ©e Ă  la gare de Dieppe : la ligne de Rouxmesnil Ă  Eu a Ă©tĂ© condamnĂ©e le et partiellement transformĂ©e en sentier de randonnĂ©e : le chemin vert du Petit-Caux. De mĂȘme, le tramway Eu - Mers-les-Bains / Le TrĂ©port reliait de 1902 Ă  1934 la ville aux deux stations balnĂ©aires.

    L'AĂ©rodrome d'Eu - Mers - Le TrĂ©port est un aĂ©rodrome agrĂ©Ă© Ă  usage restreint[28] utilisĂ© pour la pratique d’activitĂ©s de loisirs et de tourisme (aviation lĂ©gĂšre),

    En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[29].

    Toponymie

    Le port vers 1900.

    Le nom est attestĂ© sous les formes Auvae (Ă  lire peut-ĂȘtre Awae) au IXe siĂšcle[30], Auga en 925 et 927[31]. On trouve, toujours pour dĂ©signer le fleuve, diverses formes prĂ©sentant des variations de la consonne intervocalique : Aucia ou Auga au Xe siĂšcle, enfin Aucum au XIIe siĂšcle[30], Ou entre 1140 et 1150[32].

    Le nom de la commune procĂšde d’un transfert de celui du fleuve Ă  celui du village originel et ce mĂȘme processus s'observe Ă  plusieurs reprises en Seine-Maritime, comme pour FĂ©camp ou Dieppe[30]. Avant de s'appeler la Bresle, ce petit cours d'eau Ă©tait connu au Moyen Âge sous le nom Ou, puis Eu. Un texte du XIIe siĂšcle Ă©crit par le chroniqueur Orderic Vital ne laisse pas le moindre doute : Aucum flumen quod vulgo dicitur Ou « le fleuve Aucum que le peuple appelle Ou »[33]. La forme Eu qui a prĂ©valu est plutĂŽt picarde, la forme Ou plutĂŽt caractĂ©ristique des dialectes de l'Ouest (cf. Canteleu / Canteloup).

    La consonne intervocalique s'est rapidement amuĂŻe dans la prononciation courante, ce qui peut expliquer les mauvaises latinisations des formes plus rĂ©centes. L'origine doit ĂȘtre le germanique *awa « eau » (cf. allemand Au, Aue « prĂ© inondable »), Ă  rapprocher du latin aqua. Ils remontent l'un et l'autre Ă  l'indo-europĂ©en *akʷā- « eau ».

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    SituĂ©e en forĂȘt d'Eu, sur le plateau de Beaumont dominant la vallĂ©e de la Bresle au nord et le vallon sec de Saint-Pierre-en-Val au sud-ouest, l'agglomĂ©ration gallo-romaine de Briga (lieu-dit « Bois-l'AbbĂ© ») constitue l'ancĂȘtre de l'actuelle ville d'Eu. Les recherches archĂ©ologiques attestent l'existence d'une ville du Haut-Empire, comportant entre autres des habitations, un thĂ©Ăątre et un complexe monumental public implantĂ© Ă  l'ouest de la ville. Cet ensemble a Ă©voluĂ© au cours des diffĂ©rents chantiers d'amĂ©nagement et de monumentalisation entrepris entre le dĂ©but du Ier siĂšcle et le milieu du IIIe siĂšcle de notre Ăšre, jusqu'Ă  le doter d'un lieu de culte, centrĂ© autour d'un temple principal de trĂšs grandes dimensions et entourĂ© par d'autres petits temples, d'un grand autel, d'une basilique romaine Ă©difiĂ©e dans l'axe oriental du temple, d'un bĂątiment administratif pouvant accueillir entre autres une salle de conseil et d'une grande place d'environ quatre hectares dĂ©limitĂ©e par un haut mur bordĂ© de boutiques[34]. À son apogĂ©e au dĂ©but du IIIe siĂšcle de notre Ăšre, Briga occupait une superficie estimĂ©e Ă  plus de 65 ha par les prospections pĂ©destres menĂ©es Ă  partir de 2006, des donnĂ©es confirmĂ©es depuis par les prospections gĂ©ophysiques[35].

    Moyen Âge

    Pierre marquant l'emplacement supposé de la bataille de 925 entre Herbert et les vikings

    Située sur la frontiÚre avec les possessions de Charles III le Simple, à la suite du traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), Eu est transformée par Rollon en ville de garnison en 925[36].

    Rollon envoya la mĂȘme annĂ©e un milliers d'hommes depuis Rouen, ils s’avancĂšrent jusqu'Ă  Amiens mais sont repoussĂ©s par le comte Herbert jusqu'Ă  Eu. Les Francs prennent le chĂąteau d'Eu (castrum Auga) et massacrent les derniers assiĂ©gĂ©s sur une ile fluviale voisine oĂč ils s'Ă©taient rĂ©fugiĂ©s[37].

    En 927 Herbert revient en allié accompagné de Charles III le Simple afin de renégocier l'alliance avec Rollon. En peu de temps la ville se relÚve de ses ruines et son port se développe fortement en commerçant avec la Scandinavie.

    En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.

    Guillaume comte d'Hiémois reçoit le comté d'Eu de son frÚre Richard II, il fonde en 1002 une collégiale à la ville d'Eu.

    En 1049 Guillaume le Bùtard (futur Guillaume le Conquérant) ayant appris que le comte d'Eu Robert se rapproche du roi de France pour contester ses droits à la couronne ducale de Normandie, attaque et prend le chùteau d'Eu. En 1050 ou 1051, devenu duc de Normandie, il y aurait épousé Mathilde, une cousine éloignée, fille du puissant comte de Flandres, Baudouin. Ce lieu aurait été choisi symboliquement car la bourgade est située à la frontiÚre desdits duché et comté[38]. Le , Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, en conflit avec son frÚre aßné, le duc de Normandie, traverse la Manche et arrive dans les environs d'Eu, dans l'est du duché, accompagné d'une puissante armée, semant la panique parmi les partisans de Robert Courteheuse[39].

    En 1093 Henri d'Eu devient 5e comte d'Eu, il dote la ville de l'hÎpital normand et améliore le port en détournant le cours de la Bresle. En 1117, il convertit le chapitre de chanoines de la collégiale Sainte-Marie d'Eu en monastÚre d'Augustins. En 1120, la construction de l'abbaye est achevée.

    En 1180, Laurent O’Toole, archevĂȘque de Dublin et lĂ©gat du pape, tente de rencontrer Henri II (roi d'Angleterre et duc de Normandie) Ă  Rouen. Il tombe malade et est recueilli par les chanoines de l’abbaye d’Eu oĂč il meurt en odeur de saintetĂ© le . Il est bĂ©atifiĂ© en 1186 et canonisĂ© en 1225. La collĂ©giale, dont les travaux dĂ©butent en 1186 Ă  l'emplacement de la chapelle Saint-LĂ©ger, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu. Une partie de ses reliques sont conservĂ©es dans la collĂ©giale. Richard CƓur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.

    En 1305, la nouvelle paroisse Saint-Étienne est fondĂ©e, signe que la ville qui compte plus de 8 000 habitants est trĂšs prospĂšre.

    AprĂšs les prĂ©mices de la guerre de Cent Ans entre 1340 et 1342, la ville subit de nombreuses attaques anglaises et flamandes, elle est mĂȘme incendiĂ©e en 1342.

    En 1347-1348, se dĂ©clare l’épidĂ©mie de peste noire, qui tue un tiers de la population.

    En 1367, nouvelle attaque anglaise qui ravage et pille la région mais Eu tient bon. En 1399, le beffroi municipal est achevé, il est adossé à celui des chanoines.

    Le , assiégée par les Anglais, la ville capitule[40].

    En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonniĂšre Ă  CompiĂšgne par les Anglais, est conduite Ă  Rouen en passant par Eu ; elle y reste une nuit.

    En 1472, aprÚs avoir levé le siÚge de Beauvais, Charles le Téméraire met Eu et toute la contrée à feu et à sang.

    Le , le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mĂ©moires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les Ă©tablissements religieux sont Ă©pargnĂ©s. Cet Ă©vĂ©nement stoppera le dĂ©veloppement de la ville si longtemps qu'elle perdra son importance locale au profit des citĂ©s de Dieppe et d’Abbeville.

    Temps modernes

    En 1578, Henri le BalafrĂ©, duc de Guise, mari de Catherine de ClĂšves, 26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel chĂąteau et fonde le collĂšge des JĂ©suites (1580). Mais son assassinat Ă  Blois, le , contrarie l'Ă©volution des travaux.

    Au XVIIe siĂšcle, les Ă©pidĂ©mies font des ravages rĂ©guliers. En juin 1636, la peste est si violente qu'elle emporte plus de deux mille habitants. La peste est si dĂ©vastatrice que la ville commande Ă  l’orfĂšvre eudois Avril une Vierge votive en argent et fait le vƓu, Ă  perpĂ©tuitĂ©, d’une procession annuelle, le dimanche de la NativitĂ© de Marie[41], pour mettre un terme Ă  l’épidĂ©mie (cette procession est maintenue de nos jours). ConsĂ©quence directe de cette peste, l’HĂŽtel-Dieu est construit en 1658 sous la responsabilitĂ© des sƓurs hospitaliĂšres de la MisĂ©ricorde de JĂ©sus qui y resteront jusqu'en 1967.

    En 1660, Anne-Marie-Louise d'OrlĂ©ans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV et plus riche hĂ©ritiĂšre de France, achĂšte le comtĂ© d’Eu. Elle s’installe au chĂąteau d’Eu en 1677, le transforme, amĂ©nage un jardin Ă  la française, fait construire un petit chĂąteau dans le parc et dote la ville d’un hĂŽpital. Pour tenter d’obtenir la libĂ©ration de son bien-aimĂ© (monsieur de Lauzun), prisonnier de Louis XIV Ă  Pignerol, la Grande Mademoiselle fait don du comtĂ© d’Eu au duc du Maine, fils lĂ©gitimĂ© du roi et de Madame de Montespan. Les fils du duc du Maine mourant sans postĂ©ritĂ©, le comtĂ© revient ensuite en 1775 Ă  Louis de Bourbon, duc de PenthiĂšvre, fils du comte de Toulouse (frĂšre cadet du duc du Maine).

    Époque contemporaine

    Arrivée de la Reine Victoria au chùteau en 1843.

    Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de PenthiÚvre par sa mÚre, hérite du chùteau en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.

    À deux reprises, en 1843 et 1845, la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue au chñteau d’Eu, posant ainsi les bases de la future Entente cordiale franco-britannique.

    À partir de 1873, EugĂšne Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prĂ©tendant au trĂŽne. Un incendie dĂ©truit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impĂ©riale du BrĂ©sil (les OrlĂ©ans-Bragance) le possĂšde de 1905 Ă  1954.

    La ligne du tramway Eu - Mers-les-Bains / Le TrĂ©port est mise en service en 1902 pour relier les trois villes sƓurs et assurer transport des riverains ainsi que des touristes. Avant la PremiĂšre Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, Ă  voie mĂ©trique, transporte prĂšs de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la cĂŽte d'AlbĂątre Ă©taient envisagĂ©s. Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisent Ă  un lent dĂ©clin du trafic durant les annĂ©es 1920 et au dĂ©but des annĂ©es 1930. Le tramway arrĂȘte son exploitation Ă  la fin de l'annĂ©e 1934 non sans avoir marquĂ© durablement la mĂ©moire locale[42] - [43].

    • Eu au tout dĂ©but du XXe siĂšcle
    • La Cavalcade du 10 avril 1908
      La Cavalcade du
    • Le CollĂšge et la statue de Michel-Anguier
      Le CollĂšge et la statue de Michel-Anguier
    • La place Carnot un jour de foire
      La place Carnot un jour de foire
    • La place de l'hĂŽtel-de-ville et le tramway
      La place de l'hĂŽtel-de-ville et le tramway
    • L'HĂŽtel de la gare et le tramway
      L'HĂŽtel de la gare et le tramway
    • Le tramway sur la route du TrĂ©port
      Le tramway sur la route du Tréport
    • Le port
      Le port

    En 1914, l'hÎpital temporaire no 20 est installé dans le chùteau. Grùce au travail ingénieux et persévérant de Denis Sauzéat, pharmacien aide-major de 1re classe, et au précieux concours qu'il a su s'assurer avec notamment l'aide de Marie Curie et l'utilisation de la voiture du prince Pierre d'Orléans-Bragance, un poste de radiologie est installé dans l'une des salles du chùteau. Ce poste, commencé avec les ressources les plus minimes, était muni des plus utiles perfectionnements au départ pour le front du major Sauzéat, début . Cet équipement rendra les plus grands services pour la guérison des blessés.
    C'est à Eu le que la formation militaire des Autos-canons belges est dissoute, aprùs son tour du monde de retour depuis la Russie via les États-Unis.

    Depuis 1973, le chùteau d'Eu est devenu musée Louis-Philippe. L'association des amis du musée Louis-Philippe du chùteau d'Eu est créée en 1985 par la comtesse de Paris, née Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), pour promouvoir l'enrichissement de cet édifice, labellisé musée de France. Une partie de l'ancien domaine royal appartient toujours aux Orléans, héritiers d'Isabelle d'Orléans et Bragance.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixiÚme circonscription de la Seine-Maritime.

    Elle était le chef-lieu du canton d'Eu[44]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 40 communes.

    Intercommunalité

    La ville est l'un des membres fondateurs de la communauté de communes du Gros Jacques, qui prend en 2009 le nom de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopĂ©ration intercommunale prĂ©vu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique (Loi NOTRe) du , celle-ci intĂšgre le sept communes issues de la communautĂ© de communes des Villes SƓurs et devient la communautĂ© de communes des Villes SƓurs, dont le siĂšge est Ă  Eu.

    Liste des maires

    Contrairement à l'usage habituel dans les communes de France et pour des raisons faciles à comprendre, le premier magistrat de cette commune est nommé « le maire de la commune d'Eu » et non pas « le maire d'Eu ».

    Liste de maires d'Ancien RĂ©gime[45]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1758 1763 Marc-Antoine Capperon
    1766 1769 Baltazar de Vadicourt
    1770 1772 Pierre Nicolas Anceaume
    1773 1775 Baltazar de Vadicourt
    1779 1783 François de Vadicourt
    1787 1789 Jean Laurent Guignon
    Liste des maires successifs[45]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1789 1791 Jean Roger Monceaux
    1791 1792 Claude Antoine Delahuppe
    1800 1804 Jean Laurent Guignon
    1826 1830 Paul Duval de la Croix
    1835 1840 Louis François Rabion
    1840 1842 Bonaventure Leconte
    1842 1848 Louis François Rabion[Note 8] Négociant
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (1833 → 1848)
    Aimé du roi Louis-Philippe
    1848 1851 Gustave Delattre
    1851 1870 Octave Leconte Droite MĂ©decin
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (1861 → 1895)
    Chevalier de la LĂ©gion d'honneur[46]
    1870 1874 Marcel Richebraque Notaire
    1874 1878 Octave Delattre
    1878 1890 Marcel Richebraque Notaire
    1892 mai 1929 Paul Bignon[47] AD Armateur
    Ministre plénipotentiaire pendant la PremiÚre Guerre mondiale
    Sous-secrĂ©taire d'État aux ports, Ă  la Marine marchande et aux PĂȘches (1920 → 1921)
    SĂ©nateur de la Seine-InfĂ©rieure (1927 → 1932)
    Député de la Seine-Inférieure
    (1902 → 1927)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (1895 → 1932)
    PrĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine-InfĂ©rieure (1904 → 1932)
    mai 1929 1937 Charles Morin RG Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (1932 → 1937)
    16 décembre 1937 1944 Henri Franchet
    1944 mai 1945 Jules Tellier
    mai 1945 mai 1953 Henri Franchet
    mai 1953 1976 Pierre Allard Notaire
    1976 juin 1995 Jean Duhornay UDF-CDS Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (1982 → 1995)
    juin 1995 mars 2008 François Gouet[48] DVD Consultant juridique
    mars 2008 avril 2014 Marie-Françoise Gaouyer[49] PS InfirmiÚre,
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Eu (2008 → 2013)
    Vice-prĂ©sidente du conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine-Maritime (2008 → 2013),
    SĂ©natrice de la Seine-Maritime (2013[50] → 2014)
    avril 2014[51] juillet 2020[52] Yves Derrien[53] DVD[54] Ingénieur diplÎmé de l'ESIEE[55]
    Ancien directeur au sein du groupe Alcatel[54]
    Vice-prĂ©sident de la CC des Villes SƓurs (2014 → 2020)
    juillet 2020[56] - [57] En cours
    (au 20 juillet 2020)
    Michel Barbier[58] PCF Orthophoniste, gérant de société
    Vice-prĂ©sident de la CC des Villes SƓurs (2020 → )

    Distinctions et labels

    Eu est classée 4 fleurs avec la distinction Grand Prix au Concours des villes et villages fleuris[59].

    Jumelages

    La ville d'Eu est jumelée avec[60] :

    Elle entretient des relations d'amitié avec :

    Pour le cinquantiĂšme anniversaire de jumelage avec Haan cĂ©lĂ©brĂ© les et , les maires de deux villes prĂ©sident une cĂ©rĂ©monie officielle le premier soir Ă  Eu. ÉlĂ©ment central dans ce jumelage, l'Ă©change entre jeunes français et allemands est alors concrĂ©tisĂ© par une compĂ©tition sportive amicale multisports dĂ©nommĂ©e « Haaneulympiades » sur les deux jours ; une exposition est Ă©galement organisĂ©e le second jour[61].

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[63].

    En 2020, la commune comptait 6 653 habitants[Note 9], en diminution de 6,82 % par rapport Ă  2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 3803 2303 2193 4673 5433 7393 9774 3704 019
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 1564 4164 1683 8994 3795 1054 9894 6934 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 3985 7435 6515 8175 9635 6175 6555 5406 343
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7 0298 0798 6268 5888 3448 0817 5717 4197 189
    2018 2020 - - - - - - -
    6 7716 653-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee Ă  partir de 2006[64].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'Allée du cheval : vue vers la collégiale et la statue équestre de Ferdinand-Philippe d'Orléans par Carlo Marochetti.
    Un mur du grand temple de Briga.
    Bambous géants dans le jardin jungle Karlostachys.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le ChĂąteau
    • Le MusĂ©e Louis-Philippe
    • Un des intĂ©rieurs du musĂ©e.
      Un des intérieurs du musée.
    • Le Grand salon
      Le Grand salon
    • La Galerie des peintures.
      La Galerie des peintures.
    • La Galerie des Guises
      La Galerie des Guises
    • La CollĂ©giale Notre-Dame et Saint-Laurent
    • La façade
      La façade
    • La nef
      La nef
    • Le buffet d'orgue
      Le buffet d'orgue
    • Le collĂšge et sa chapelle
    • Portail du collĂšge
      Portail du collĂšge
    • Façade de la chapelle
      Façade de la chapelle
    • Fronton du portail de la chapelle
      Fronton du portail de la chapelle
    • La nef
      La nef
    • MausolĂ©e d'Henri de Guise
      Mausolée d'Henri de Guise
    • MausolĂ©e de Catherine de ClĂšves
      Mausolée de Catherine de ClÚves
    • Verrerie de Fernand Lang[76]

    Personnalités liées à la commune

    Buste de Michel Anguier Ă  Eu.

    Eu dans les arts et la culture

    HĂ©raldique

    Blason de Eu (Seine-Maritime) Blason
    D'argent, au lion léopardé de gueules[79] :
    Ornements extérieurs
    L'écu est timbré de la couronne murale d'or à trois tours crénelées. Il est supporté par un aigle au vol abaissé d'argent
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Anecdotes

    Le nom de la ville d'Eu se prĂȘte Ă  quelques jeux de mots. Ainsi, la biensĂ©ance veut qu'on dise et Ă©crive : « le maire de la ville d'Eu ». Les Eudois pouvaient ainsi prendre le train Ă  la « gare d'Eu-la Mouillette ». Les cruciverbistes reconnaissent Eu comme Ă©tant le « trou normand » en deux lettres.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Étienne Mantel, Jonas ParĂ©tias & Laurence Marlin dir., Briga, une ville romaine se rĂ©vĂšle, Milano, Silvana Editoriale, 2020, 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8), [lire en ligne]
    • Jules PĂ©rin, Eu et ses environs Ă  la Belle Époque, La Vague verte, , 120 p.
    • Jean Calbrix, Mon cadavre se met en boĂźte Ă  Eu, CondĂ©-sur-Noireau, Charles Corlet, , 220 p. (ISBN 978-2-84706-301-1, OCLC 664491850)
    • Alain Minard, La Ville d'Eu Ă  la Belle Époque, Aquadec, 2005.
    • Suzanne Deck, La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1151-1475), Paris, Champion, 1924, XXIV-315 p.
    • DĂ©sirĂ© Lebeuf, Histoire de la ville d'Eu, Eu, Houdbert-Cordier, , 612 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le roi, aidé de son bibliothécaire Vatou composa en son honneur la célÚbre chanson du maire d'Eu ; chanson du maire d'Eu
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Eu et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Eu et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. Jean-Jacques Dubois, Espaces et milieux forestiers dans le Nord de la France : tude de biogéographie historique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne, , 1 023.
    15. « L'ancien domaine royal d'Eu », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
    16. « La chapelle de Saint-Laurent à Eu », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Unité urbaine 2020 d'Eu », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    23. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Eu », sur insee.fr (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    26. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    27. Lucas Farcy, « Il y a 30 ans, la rocade des trois Villes SƓurs changeait la vie des habitants entre Eu, Le TrĂ©port et Mers-les-Bains : Il y a 30 ans, la rocade des trois Villes SƓurs Ă©tait ouverte. Cette route qui rallie le rond-point d'Étalondes Ă  l'entrĂ©e du plateau du Vimeu a changĂ© la vie des habitants. », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    28. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 3 : Aérodromes agréés à usage restreint (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575)
    29. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    30. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150), p. 75-76
      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
      .
    31. Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 141.
    32. Jean Adigard des Gautries, op. cit.
    33. Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Ă©ditions Le Robert
    34. Mantel, Parétias & Marlin dir., Briga : aux confins septentrionaux de l'Empire, une ville romaine se révÚle, Milano, Silvana Editoriale, , 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8, lire en ligne)
    35. Etienne Mantel, StĂ©phane Dubois, Jonas ParĂ©tias et Victor Viquesnel-Schlosser, « Étudier l’occupation d’une ville : les enjeux du PCR « Topographie gĂ©nĂ©rale et insertion territoriale de l’agglomĂ©ration antique de Briga » », ArchimĂšde. ArchĂ©ologie et histoire ancienne, vol. 7,‎ , p. 217–230 (DOI 10.47245/archimede.0007.act.09, lire en ligne, consultĂ© le )
    36. Guy Le HallĂ©, ChĂąteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 24.
    37. Flodoard et Francois Guizot, Chroniques féodales de 918-978, Clermont-Ferrand, Paleo, .
    38. AndrĂ© Davy, Les barons du Cotentin, CondĂ©-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, , p. 91.
    39. Anne-Marie Flambard HĂ©richer (prĂ©f. Vincent Juhel), Le chĂąteau de Vatteville et son environnement, de la rĂ©sidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siĂšcle, vol. MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 29.
    40. Épisodes de l'invasion anglaise. La guerre de partisans dans la Haute Normandie, 1424-1429; BibliothĂšque de l'Ă©cole des chartes. 1894, tome 55, pp. 259-305.
    41. Benoßt Coquelin, L'Histoire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport, Rouen, Lestringant, , 748 p. (lire en ligne), p. 249.
    42. Hervé Bertin, Petits trains et tramways haut-normands, Le Mans, Cénomane/La Vie du Rail, , 224 p. (ISBN 2-905596-48-1 et 2902808526)
    43. Jacques Chapuis, « Le tramway d'Eu au TrĂ©port et Ă  Mers », Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains, no 135,‎ (ISSN 1141-7447)
    44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    45. « Les maires de Eu », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    46. « Leconte, Octave », base Léonore, ministÚre français de la Culture.
    47. Sycomore|799|Paul, Emile Bignon (1858-1832)
    48. « François Gouet n'est plus : Eudois d'origine, François Gouet a Ă©tĂ© maire de la ville, qu'il a marquĂ©e de son empreinte durant deux mandats », Paris Normandie,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    49. Sa fiche sur le site du SĂ©nat.
    50. M. M.-H., « Marie-Françoise Gaouyer, sĂ©natrice », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « Le maire de Eu, Marie-Françoise Gaouyer (PS), Ă©galement vice-prĂ©sidente du conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine-Maritime, deviendra sĂ©natrice au 1er octobre, Ă  la suite de la dĂ©mission annoncĂ©e hier d'Alain Le Vern, dont elle Ă©tait supplĂ©ante ».
    51. « Yves Derrien enfile l’écharpe de maire Ă  Eu : La passation de pouvoirs entre Marie-Françoise Gaouyer, maire sortant, et son opposant, Yves Derrien, s’est tenue dimanche soir, dans une ambiance dĂ©jĂ  tendue », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « Tous sont lĂ  pour assister Ă  l’installation du conseil municipal, aprĂšs la victoire, le 30 mars, de la liste de droite « Osez agir pour Eu », menĂ©e par Yves Derrien, face Ă  celle de Marie-Françoise Gaouyer, maire socialiste sortant ».
    52. JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : L’ancien maire Yves Derrien dĂ©missionne du conseil municipal : Yves Derrien, maire de Eu sortant, battu lors du deuxiĂšme tour des Ă©lections municipales, a dĂ©cidĂ© de quitter le conseil municipal. Il ne souhaite pas ĂȘtre le chef de l'opposition », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    53. JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : un maire bousculĂ© mais qui ne rompt pas : Yves Derrien, maire de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime, a souhaitĂ© apportĂ© sa vision de son action municipale, aprĂšs la dĂ©mission de trois de ses adjointes », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    54. « Un nouveau venu Ă  droite : Ancien patron d'Alcatel, Ă  67 ans, Yves Derrien souhaite prendre une part active dans la vie politique locale », Paris Normandie,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    55. Répertoire des ingénieurs et scientifiques de France.
    56. JĂ©rĂŽme Buresi, « Elections municipales Ă  Eu : La liste de Michel Barbier grande gagnante : La liste de gauche menĂ©e par Michel Barbier et Claudine Briffard arrive largement en tĂȘte Ă  Eu, en Seine-Maritime. Elle obtient plus de 49% des voix. Le maire sortant est battu », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    57. : JĂ©rĂŽme Buresi, « Eu : Michel Barbier est le nouveau maire de la Ville d’Eu : Vendredi 3 juillet 2020 a eu lieu l'installation du nouveau conseil municipal de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime. Michel Barbier, de la liste la Ville Ensemble, a Ă©tĂ© Ă©lu maire », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « C’est Yves Derrien, maire sortant et doyen des Ă©lus, qui a installĂ© le nouveau conseil municipal. Il est constituĂ© de 22 Ă©lus de la liste la Ville Ensemble, de 5 Ă©lus de la liste Agir pour Eu.x menĂ©e par Yves Derrien, de StĂ©phane Accard (Ville d’Eu dynamique) et de Françoise Duchaussoy (Bien Vivre Ă  Eu, liste soutenue par le Rassemblement National). Michel Barbier Ă©tait le seul candidat au poste de premier magistrat. Il a obtenu 22 voix, contre six bulletins blancs. Françoise Duchaussoy n’a pas souhaitĂ© prendre part au vote ».
    58. Xavier Togni, « Michel Barbier, maire de la ville d’Eu : « Je suis juste un reprĂ©sentant du peuple » : Élu maire de la ville d’Eu, Michel Barbier Ă©voque son parcours et ses premiers pas dans ces nouvelles fonctions », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    59. Source : Villes et Villages fleuris
    60. Présentation - Jumelages et partenariats
    61. JĂ©rĂŽme Buresi, « 50 ans de jumelage entre Eu et Haan », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le )
    62. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    63. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    64. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    65. « La Glass Vallée - La Glass Vallée », sur La Glass Vallée (consulté le ).
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    69. Notice no PA00100654, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    70. Notice no PA00100653, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    71. Notice no PA00100655, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    72. Notice no PA00100652, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    73. JĂ©rĂŽme Buresi, « La ville d'Eu cĂ©lĂšbre le centenaire du Monument aux Morts : Cela fait 100 ans que le Monument aux Morts se dresse Ă  Eu, en Seine-Maritime. Une cĂ©rĂ©monie aura lieu samedi 25 juin 2022. », L'Informateur d'Eu,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    74. Notice no PA00100656, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    75. Site reprenant les activités et découvertes du sanctuaire gallo-romain de Bois l'Abbé
    76. « Verriers de la VallĂ©e de la Bresle - un Lock-out - le 7/9/1908 », Le Figaro,‎ , p. 3 (lire en ligne).
    77. David Bourderelle, éléments biographiques en ligne .
    78. Dictionnaire « Bénézit ».
    79. Source: "La Banque du Blason"
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