Cora (grande distribution)
Cora est une enseigne d'hypermarchés créée en France, appartenant au groupe Louis Delhaize et comprenant 60 hypermarchés en France, une dizaine en Belgique et au Luxembourg, et 12 en Roumanie. Elle fait partie du même groupe qui comprend les supermarchés Match, le cybermarché Houra, les jardineries Truffaut et les animaleries Animalis.
Cora | |
Création | |
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Fondateurs | Groupe Louis Delhaize |
Forme juridique | Société par actions simplifiée à associé unique |
Slogan | L'hyper proximité |
Siège social | Croissy-Beaubourg, 1 Rue du Chenil France |
Direction | Ludovic Chatelais (1er juin 2019) |
Actionnaires | Groupe Louis Delhaize |
Activité | Hypermarchés |
Produits | Hypermarché |
Société mère | Groupe Louis Delhaize |
Filiales | Houra, Match, Animalis, Banque CORA Revillon |
Effectif | 18 072 en 2017 |
BCE | 0402537726 |
SIREN | 786920306 |
TVA européenne | [ BE0402537726][1] |
Site web | www.cora.fr (France) www.cora.be (Belgique) www.cora.lu (Luxembourg) |
Chiffre d'affaires | 4 618 millions d'euros (2018) |
Résultat net | 59,6 millions d'euros (2018)[2] |
Depuis sa création en 1969, Cora est une entreprise familiale décentralisée et organisée autour des magasins.
À fin octobre 2018, elle dispose de 103 établissements (points de vente et entrepôts).
Origine du nom
Une rumeur, démentie par Cora[3], voudrait que lors de la fin de la franchise avec Carrefour, il fallut trouver un nom à l'enseigne et qu'au même moment une petite entreprise homonyme des alentours de Verdun avait fait faillite. Il y eut un rachat de ce nom et celui-ci avait comme avantage de pouvoir s'écrire avec les lettres C, A, R et O de Carrefour, et les couleurs de l'enseigne furent conservées.
Historique
Origines
En 1850, Jacques Delhaize, négociant en vins, imagine et applique en Belgique le principe du succursalisme, des points de vente livrés par un entrepôt central. L'un de ses fils, Louis Delhaize, développe une société qui est à l'origine du groupe actuel.
Au début du XXe siècle, leurs descendants, Georges et René Delhaize, s'installent dans le nord et l'est de la France. Le premier crée les Docks du Nord à Lille. Le second achète Sanal à Nancy et Sadal à Strasbourg.
En 1928, André Bouriez, un des neveux des frères Delhaize, entre à la Sanal à Nancy.
En 1965, André Bouriez, rapproche les réseaux Mielle, Sanal, Sadal Docks du Nord.
Cora depuis 1969
Le premier hypermarché Cora français ouvre en septembre 1969[4], franchisé par le groupe Carrefour à Garges-les-Gonesse, suivi peu après d'un second à Villers-Semeuse (Ardennes). Le premier hypermarché Cora belge ouvre également en 1969, à Hornu[5]. Entre 1970 et 1975 ouvrent ensuite dix magasins Cora sous franchise Carrefour à Bruay-la-Buissière, Courrières, Wattignies, Houdemont, Mundolsheim, Houssen, Vendin-le-Vieil, Sarrebourg.
En 1974, les contrats de franchise expirent, l'enseigne « Cora » devient indépendante. En 1975, Philippe Bouriez devient président du groupe Louis Delhaize. De 1975 à 1985, Cora ouvre un hypermarché tous les six mois avec le slogan « Cora, la qualité est là ! ».
En 1982, l'enseigne rachète le groupe Révillon.
En , Cora reprend quinze hypermarchés et dix cafétérias Radar.
En : lancement de 500 produits signés Cora.
En 1991, prise en compte de l'aspect environnemental avec la création d'une quarantaine de produits à marque Génération Verte (biodégradabilité supérieure à 95 %). En 1992, première édition des « Écoles du désert » en collaboration avec l'agence GAO Voyage. Chaque année un enfant de chaque magasin partira dans un pays d'Afrique à des fins humanitaires (livraisons dans les écoles de plusieurs tonnes de matériel scolaire).
En 1995, développement de gammes de produits spécifiques : les tondeuses Verciel, les vélos Optim'Alp, l'électroménager Domeos, le textile Influx. En 1997 : lancement de la marque « Engagement dès l'origine » ; 1998, lancement des produits à marque « Cora Nature Bio ». En 1999, création de la centrale d'achat « Opéra », en association avec le groupe Casino. Opéra devient la 3e centrale d'achat française, en volume. En 2000, lancement des produits Cora destinés aux enfants et animés par le personnage « Kido ». (Kida, la sœur de Kido fera son entrée en 2013).
En 2002, Cora se sépare du groupe Casino et crée sa propre centrale d'achat, Provera qui est confiée à Kuehne+Nagel. Il existe plusieurs dépôts, comme celui de Roye (80), Bondoufle (91). La même année, Cora propose environ 3500 produits et lance les produits participant au développement durable ainsi qu'une gamme de produits de Terroir à la marque « Patrimoine Gourmand » En 2003, Cora lance l'enseigne « Cora Voyages ». Provera est la centrale d'achats alimentaire de plusieurs enseignes telles que Cora, Match, Maximo, Migros France et Francap[6].
En 2008, remplacement progressif des produits « Engagement Dès l'Origine » par les produits « Cora Dégustation ».
Depuis 2010, chaque année, Cora lance le collector Cora destiné aux enfants. Au début, il y avait des cartes autocollantes en 2011 (Kung Fu Panda 2, Madagascar 2, Shrek…) puis des jetons en 2012 (Madagascar 3) et ensuite des balles rebondissantes en 2013 (Schtroumpfs) à collectionner. En 2014, le collector est sur le thème des animaux avec des cartes animées. Une bourse d'échange est organisée chaque année dans tous les magasins. En raison du déclin des ventes d'année en année, le collector sera arrêté à partir de la rentrée 2015.
En 2014, Philippe Bouriez, père fondateur de Cora, décède à l'âge de 81 ans.
L'année 2014 est particulièrement difficile pour Cora, le chiffre d’affaires s’est établi à 4,57 milliards d’euros, soit une chute de 6,3 % sur l'année.
En décembre 2014, Carrefour et Cora signent un accord de coopération des achats. Ce partenariat porte sur la négociation à l’achat des produits de marques nationales et internationales, alimentaires et bazar, à l’exception des marques de distributeur, des produits élaborés par les PME et des produits frais issus des filières agricoles. Ce partenariat sera effectif dès le 1er janvier 2015. Le communiqué des deux groupes précise également que « Carrefour et Cora / Supermarchés Match maintiennent leur politique commerciale propre, chaque enseigne définissant de manière séparée ses prix et sa politique promotionnelle »[7].
En mai 2015, après avoir déjà regroupé plusieurs de ses SAV en France, Cora annonce une nouvelle restructuration sur deux ans. Certains services comme la maintenance ou la sécurité sont concernés. Par ailleurs, la comptabilité individuelle de plusieurs magasins français va être centralisée au siège social.
En 2015, les ventes repartent à la hausse (+3,2 %) et les marges se redressent, notamment grâce à l'alliance des achats avec Carrefour.
En août 2017, ouverture du 60e magasin à Bourgoin-Jallieu en Isère.
Entre 2007 et 2017, Cora a perdu 18 % de chiffre d'affaires, mais a maintenu un résultat d'exploitation à un bon niveau[8].
En avril 2017, Cora a entamé une restructuration interne impliquant l'externalisation des Services Après Vente. Un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) est annoncé en septembre 2017 pour 2018. Ce plan concerne 540 personnes[9] - [10] - [11].
En 2018, Cora ouvre en France son 61e magasin aux Pavillons-sous-Bois (93).
Identité visuelle
- Logo de Cora depuis 1974.
- Version simplifiée.
Slogans
- En France :
- Jusqu'en 2022 : « Comptez sur nous, Cora »
- Depuis 2022 : « L'hyper proximité »
- En Belgique :
- De 1974 à 2019 : « Cora, en un coup d'œil »
- Depuis 2019 : « Cora, la passion du choix »
- Au Luxembourg : « Cora : On n'a jamais vu choix et qualité si grands à prix si bas ! »
- En Roumanie : « Știi de ce revii » (« Vous savez pourquoi vous revenez »)
- En Hongrie, jusqu'en 2012 : « Több mint jó ár! » (« Plus qu'un bon prix ! » en hongrois)
Implantation
Il existe 60 hypermarchés Cora en France, dont 16 dans le Grand Est et 10 dans les Hauts-de-France. La quasi-totalité des autres magasins se situe dans le nord-est du pays, en raison de la proximité géographique avec la Belgique. Le seul magasin Cora présent dans le sud de la France se trouve à Alès, dans le département du Gard ; Cora ouvre un magasin à Bourgoin-Jallieu (Isère) en septembre 2017, une première depuis 1996[12]. Ce dernier ferme cependant ses portes le , faute de rentabilité[13].
L'enseigne Cora est également présente en Belgique, au Luxembourg et en Roumanie. Cora compte en 2014, douze hypermarchés en Roumanie, dont trois sont à Bucarest, et six autres dans les villes Arad, Baia Mare, Constanța, Cluj-Napoca, Ploiești et Drobeta-Turnu-Séverin.
Cora avait des hypermarchés en Hongrie entre 1997 et 2012, l'enseigne Auchan a repris la totalité des magasins Cora hongrois[14].
Pays | Création | Nombre de magasins |
---|---|---|
France | 1969 | 60[15] |
Roumanie | 2003 | 11 |
Belgique | 1969 | 7 |
Luxembourg | 1995 | 2 |
Commune | Province | Région |
---|---|---|
Anderlecht (Bruxelles) | Bruxelles-Capitale | |
Châtelet (Charleroi) | Hainaut | Wallonie |
Hornu (Mons) | Hainaut | Wallonie |
La Louvière | Hainaut | Wallonie |
Messancy | Luxembourg | Wallonie |
Rocourt (Liège) | Liège | Wallonie |
Woluwe-Saint-Lambert (Bruxelles) | Bruxelles-Capitale |
Commune | Canton |
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Bertrange (Luxembourg) | Luxembourg |
Foetz (Esch-sur-Alzette) | Esch-sur-Alzette |
Controverses
Condamnation d'une hôtesse de caisse pour vol de ticket de réduction
En octobre 2011, Cora fait la une des journaux pour vouloir licencier une employée accusée d'avoir récupéré un ticket pour un hamburger gratuit laissé à sa caisse par un client. La caissière, une mère de famille gagnant le revenu minimum et employée au Cora Mondelange depuis 10 ans, a été convoquée pendant plus de deux heures par la gendarmerie pour éclaircir ce vol de ticket de caisse. La députée PS de Mondelange (Moselle) Aurélie Filippetti avait appelé la direction à « mettre fin à cette mascarade honteuse au nom du respect de l'action syndicale ». La colère contre l'enseigne Cora a été ressentie au niveau national, et la pression fut telle que Cora a décidé d'abandonner les poursuites lancées contre la caissière[16] - [17] - [18].
Licenciements de salariés refusant de travailler le dimanche
En octobre 2015, Cora licencie des salariés ayant refusé de travailler le dimanche[19]. En mai 2019, le mode de management de Cora est à nouveau montré du doigt lorsque plusieurs salariés ont dénoncé avoir été licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche[20].
Le 24 mai 2019, mise sous pression par les polémiques déclenchées par d'anciens employés licenciés, la direction de Cora annonce vouloir ouvrir des négociations avec ses employés concernant le travail du dimanche[21] - [22] - [23].
Les salariés qui n'acceptent pas de travailler le dimanche s'exposent à des pressions. Selon un cadre de l'entreprise : « On les convainc de quitter l’entreprise en leur disant qu’ils auront droit au chômage. Si ça ne suffit pas, on leur cherche une faute grave. Ou on leur affirme que ne pas faire les dimanches, c’est une faute grave[24]. »
Notes et références
- « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom CORA (consulté le )
- https://www.societe.com/societe/cora-786920306.html
- Cora une saga familiale
- Groupe/Entreprise, www.cora.fr, 26/05/2007 [lire en ligne]
- https://lameuse.sudinfo.be/347703/article/2019-02-16/les-magasins-cora-vont-subir-un-grand-lifting
- « La 5e génération au pouvoir chez Cora »
- Encore une alliance : Carrefour se rabiboche avec Cora, B. Merlaud, Linéaires, 22 décembre 2015
- Editions du Boisbaudry, « Les solides résultats de Cora / Les actus / LA DISTRIBUTION - LINEAIRES, le magazine de la distribution alimentaire », sur www.lineaires.com (consulté le )
- Le Point, magazine, « Chez Cora, la restructuration discrète du SAV laisse les salariés amers service après-vente laisse des salariés amers », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- « Cora: des salariés amers », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- « Restructuration du service après-vente de Cora: accord conclu sur le plan social | Gestion Sociale », sur www.gestionsociale.fr (consulté le )
- « Cora ouvre un nouvel hypermarché, un évènement devenu rare [photos] », lsa-conso.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « L'enseigne Cora ferme son magasin de Bourgoin-Jallieu, pas assez rentable », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Auchan rachète les Cora hongrois », sur Linéaires,
- « Liste des magasins », sur cora-france.fr
- Anne Collin, « "Vol" d'un ticket de caisse : Cora abandonne la procédure » sur L'Obs, 26 octobre 2011
- AFP, « Caissière accusée de vol : Cora abandonne la procédure de licenciement » sur Libération, 27 octobre 2011
- Chloé Woitier, « La caissière de Cora ne sera finalement pas licenciée » sur Le Figaro, 26 octobre 2011
- « https://www.courrier-picard.fr/art/152625/article/2018-12-02/elles-refusent-de-travailler-le-dimanche-elles-sont-licenciees », sur Le Courrier picard,
- Mathieu Castagnet, « Cora licencie des salariés refusant de travailler le dimanche » sur La Croix, 22 mai 2019
- « Cora ouvre des négociations sur le travail du dimanche », sur FIGARO, (consulté le )
- Annick Berger, « Cora accepte de négocier sur le travail le dimanche », sur Capital.fr, (consulté le )
- « Licenciements controversés à Cora : les opposants au travail le dimanche mobilisés ce dimanche », sur France 3 Bretagne (consulté le )
- « "L'obligation de travailler les dimanches relève de la fatalité" : des salariés de la grande distribution témoignent », sur Franceinfo,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux organisations :
- Site belge
- Site français
- Site luxembourgeois
- (ro) Site roumain
- Site de l'enseigne Houra