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Perrigny-lès-Dijon

Perrigny-lès-Dijon est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont les Patriniennes et les Patriniens.

Perrigny-lès-Dijon
Perrigny-lès-Dijon
Perrigny-lès-Dijon#Héraldique
Blason de Perrigny-lès-Dijon
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Dijon Métropole
Maire
Mandat
Patrick Baudement
2020-2026
Code postal 21160
Code commune 21481
DĂ©mographie
Population
municipale
2 178 hab. (2020 en augmentation de 25,97 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 325 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 15′ 59″ nord, 5° 00′ 28″ est
Altitude Min. 224 m
Max. 264 m
Superficie 6,71 km2
Unité urbaine Dijon
(banlieue)
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Longvic
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Perrigny-lès-Dijon
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Perrigny-lès-Dijon
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Perrigny-lès-Dijon
Liens
Site web http://www.perrigny-les-dijon.fr

    GĂ©ographie

    Perrigny-lès-Dijon se situe à km au sud-ouest de Dijon, entre les vignes de la côte et les céréales de la plaine. Perrigny-lès-Dijon est aussi à 2 km au sud-est de Marsannay-la-Côte.

    Communes limitrophes

    Carte de la commune de Perrigny-lès-Dijon et des proches communes.
    Rose des vents Marsannay-la-CĂ´te Rose des vents
    Couchey N FĂ©nay
    O Perrigny-lès-Dijon E
    S
    Fixin

    Urbanisme

    Typologie

    Perrigny-lès-Dijon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Dijon, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 15 communes[4] et 245 875 habitants en 2017, dont elle est la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,5 %), zones urbanisées (11,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,3 %), forêts (4,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    De la préhistoire à la période gallo-romaine

    La prospection aérienne a permis d’identifier plusieurs zones du territoire de Perrigny ayant été occupées durant la protohistoire. On distingue ainsi sur certains sites des traces d’enceintes ou d’enclos parfois accompagnées par la marque de fossés ou de tranchées. On peut également repérer l’emplacement de trous de poteaux ou de petites fosses[11].

    À l'époque de la Gaule préromaine, Perrigny est situé à l'extrême sud du territoire des Lingons, en limite de ceux des Séquanes et des Éduens. Positionné sur la frange occidentale de la plaine dijonnaise, il se trouve à proximité d’une antique voie de communication longeant l’axe nord-sud de la côte ainsi qu’au débouché d’une combe orientée est-ouest permettant l’accès au mont Afrique et à la vallée de l’Ouche (en direction du peuple des Mandubiens)[12]. Excepté les traces protohistoriques détectées par archéologie aérienne, on n’a cependant pas retrouvé de vestiges gaulois sur le site de Perrigny.

    Durant la période gallo-romaine, une voie romaine, d’axe nord-sud et reliant Lyon à Langres, puis Trèves, est construite. Appelée Via Agrippa et située à l’est, à proximité de Domois, elle est connue localement sous le nom de « Chemin des Romains »[Note 3] - [13]. En bordure de cette voie, un petit bâtiment gallo-romain a été identifié puis fouillé[Note 4] - [14]. Au centre du village, selon Courtépée, des fragments de colonnes de bonne facture en marbre blanc et ornées de bas-reliefs ont été mis au jour dans le parc du château en 1761 : ils annoncent peut-être l’emplacement d’un temple antique[15]. En 1865, c’est un vigneron qui trouve plusieurs cippes funéraires sur son domaine[16]. Au XXe siècle, d’autres vestiges (bâtiments, stèles funéraires) sont exhumés sur ces mêmes lieux[Note 5] - [17]. On peut supposer que cet endroit, situé le long du chemin faisant la délimitation des deux communes de Perrigny et Marsannay-la-Côte, abritait alors une nécropole gallo-romaine[14] - [18].

    Perrigny entre dans l'histoire : de la chapelle à l’église

    Le premier Ă©crit citant Perrigny date du dĂ©but du VIIe siècle. Le duc Amalgaire, fondateur de l'abbaye mĂ©rovingienne de Bèze, lui cède vers 630 un beau domaine (« Mansum optimum ») Ă  Perrigny (Patriniacum)[19]. Il subsiste cependant un doute quant Ă  savoir s’il s'agit bien de Perrigny-lès-Dijon, thèse la plus probable car l’abbaye de Bèze possède alors Ă©galement des vignes et des terres dans les villages voisins de Couchey, Marsannay-la-CĂ´te et Longvic, ou bien de Perrigny-sur-l'Ognon, plus proche de Bèze[20] - [21]. Sinon, en 849, le cartulaire de l’abbaye Saint-Étienne de Dijon Ă©voque avec certitude Perrigny alors situĂ© en pays d’Oscheret (« In pago Oscharensi, in Patriniaco villa Â»)[20].

    Aux XIe et XIIe siècles, un premier lieu de culte à Perrigny est cité, parfois indirectement, dans plusieurs écrits cléricaux[15]. Un titre épiscopal de 1051 précise que l’église paroissiale Saint-Germain de Couchey, dépendance de l’abbaye Saint-Étienne depuis 801 de par la volonté de l’évêque de Langres, domine alors deux chapelles annexes à Marsannay et Perrigny. Des bulles pontificales d’Innocent II (1139) et d’Adrien IV (1156) confirment ce statut et cette dépendance. Par contre, entre 1182 et 1185, sous l’impulsion de l'évêque Manassès de Bar, c'est Marsannay qui reprend l’ascendant sur Couchey ; elle domine alors à son tour la chapelle de Perrigny (et elle le fera jusqu’à l’époque contemporaine). D’autres bulles (Urbain III, Innocent IV) rappelleront à nouveau les droits de Saint-Étienne de Dijon sur ce lieu de culte. Par la suite, la chapelle de Perrigny devient église paroissiale sous le patronat de Saint-André et reçoit des fonts baptismaux (ainsi qu’une statue de l’apôtre au XVe siècle).

    Les premiers seigneurs et la famille de Perrigny (env. 1250-1432)

    Il faut attendre le XIIIe siècle pour avoir une évocation de la seigneurie de Perrigny. Hubert le Pitois, seigneur de Monthelon, épouse Alix de Latrecey qui lui apporte en dot Couchey et Perrigny. En 1252, il octroie une promesse d’affranchissement aux hommes de Couchey, jaloux de leurs voisins de Marsannay, libres depuis 1238 ; rien n’est cependant signalé pour ceux de Perrigny[22]. Peu après, ce village est séparé du domaine de Couchey. On connait également une dame Adeline, fille d'Eudes de Domois, propriétaire de Perrigny et Domois en 1276 et 1277[23].

    Le domaine de Perrigny passe ensuite Ă  une famille Ă  laquelle il donne son nom. En , une « dame Eudes de Perrigny », hĂ©ritière de Pons de Blaisy, signe une procuration en prĂ©sence d'un tĂ©moin, le « damoiseau » Guiot de Perrigny, sans doute son fils[Note 7]. Ce dernier est ensuite seigneur du village jusqu'Ă  sa mort, en 1339. On connait surtout Jean de Perrigny, fils de Guiot de Perrigny et de Jeanne d'Éguilly, seigneur dans la deuxième moitiĂ© du XIVe siècle d’un village qui compte alors un peu plus d’une vingtaine de feux (soit de 85 Ă  110 habitants), tous taillables Ă  volontĂ© et mainmortables[Note 8]. Le seigneur a droit de haute, moyenne et basse justice. RĂ©gulièrement, Jean de Perrigny reçoit une rente de 60 sols sur la prĂ©vĂ´tĂ© de Nuits pour son fief qui est acensĂ©. Également seigneurs d’Arceau et d’une partie de Fouchanges, les Perrigny restent le plus souvent dans les vallĂ©es de la Bèze, notamment Ă  Mirebeau, et de la Tille, rĂ©gions assez lointaines du village d’origine. Jean de Perrigny participe aussi aux chevauchĂ©es du duc de Bourgogne en Flandres (1382 et 1383).

    Au dĂ©but du XVe siècle, son fils, Thomas de Perrigny, Ă©pouse Jeanne, fille d'Henri de Bauffremont. Veuve, celle-ci se remarie Ă  Jean de Chandio(n), seigneur d'Arcelot, qui gère comme tuteur le domaine patrinien[24]. Par un acte en date du , les enfants de feu Thomas de Perrigny, Pierre et Agnès, Ă©changent avec leur oncle, Jean de Bauffremont, seigneur de Mirebeau et de Bourbonne, la terre de Perrigny contre celle de Boux[25]. Pierre de Perrigny, « simple d’esprit » qui Ă©tait passĂ© de la curatelle de son beau-père (Chandio), Ă  celle de son oncle (Bauffremont), puis Ă  celle de son beau-frère (Mailly)[26], disparaĂ®t la mĂŞme annĂ©e Ă  l’âge de 12 ans : il est le dernier reprĂ©sentant mâle de cette famille (1432). Agnès, mariĂ©e Ă  Étienne de Mailly, seigneur d’Arceau et d’Arcelot, dĂ©cède bien plus tard, en 1468. Avec elle, s’éteint la première famille de Perrigny.

    Mathieu Regnault, la charte d’affranchissement et le Pas d'Armes (1432-1448)

    En ce dĂ©but de XVe siècle, le village de Perrigny est alors appelĂ© « Perrigny en Montagne ». Jean de Bauffremont se sĂ©pare très vite d’un domaine qui comprend maison forte, terres, dĂ®me, four, moulin[Note 9]… Trois jours après l’échange, le , la seigneurie est ainsi revendue pour 3 025 livres tournois Ă  Jean PĂ©luchot, conseiller du duc, et Ă  Mathieu Regnault, receveur gĂ©nĂ©ral du duchĂ© de Bourgogne[24]. Mathieu Regnault, Ă©galement « pardessus (intendant) des offices de la saulnerie de Salins », est le gendre de PĂ©luchot : il a Ă©pousĂ© sa fille Marguerite. Deux mois auparavant, le , ceux-ci avaient obtenu la permission du duc, Philippe le Bon, pour cette Ă©ventuelle transaction[24] - [27]. L’oncle des derniers Perrigny, Jean de Bauffremont, avait lui aussi obtenu l’autorisation ducale la veille de l’échange ()[23] - [24] - [27]. Assez rapidement, Mathieu Regnault reste seul propriĂ©taire du domaine au dĂ©cès de son beau-père.

    L’annĂ©e suivante, le , Regnault octroie une charte d’affranchissement aux derniers serfs du village[22]. Cet acte, cosignĂ© par 23 dĂ©lĂ©guĂ©s des habitants de Perrigny, est approuvĂ© par le duc dĂ©but 1434. Il s’agit alors de permettre le repeuplement de Perrigny, lourdement affectĂ© par les flĂ©aux de l’époque et le relatif dĂ©sintĂ©rĂŞt de la famille de Perrigny, plus concernĂ©e par Arceau. La population, selon un dĂ©nombrement de 1431, n’était en effet plus que de 13 feux (soit de 50 Ă  60 habitants) : « 3 feux solvables, 2 feux misĂ©rables, 8 feux mendiants ». La disparition du servage doit faciliter la venue d'habitants libres et non soumis Ă  la mainmorte des villages voisins (ChenĂ´ve, Marsannay, Couchey…).

    En , Pierre de Bauffremont, comte de Charny et frère de Jean de Bauffremont, l’initiateur de l’échange de 1432, organise un tournoi dans une prairie, ou « champagne Â», du finage de Marsannay, tout « près du chastel de Perryny[28] ». Ce « Pas d'Armes », qui se dĂ©roule au pied de l’« Arbre de Charlemagne », rĂ©unit la chevalerie de Bourgogne et d’autres contrĂ©es ; il a un grand retentissement dans le pays[29] - [30]. Alors que les chevaliers participants et leur entourage sont logĂ©s dans deux petits « chastels » (Ă  Marsannay et Couchey), le comte de Charny est hĂ©bergĂ© avec sa suite dans la maison forte de Perrigny, situĂ©e Ă  un « trait d'arc Â» du lieu de rencontre, de l’autre cĂ´tĂ© du « grand chemin Â»[Note 10]. TĂ©moin du tournoi, le chroniqueur Olivier de la Marche dĂ©crit Ă  ce propos la bâtisse patrinienne comme une « moult gente place mieux Ă©difiĂ©e que forte » dans laquelle Bauffremont mène grand train durant plus de deux mois[30]. En 1448, les terres de Mathieu Regnault sont finalement saisies puis revendues 8 000 francs Ă  Oudot le Bediet, conseiller du duc qui agit pour le compte du chancelier Rolin[26] - [24] - [27].

    Les Rolin : de la maison forte au château (1449-1507)

    Le fief est repris en 1449 par le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, qui a reçu une lettre d'autorisation ducale l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[26]. Il entame le remplacement de la maison forte par un vĂ©ritable château. C'est alors la pĂ©riode de « reconstruction » dans les seigneuries locales : il s'agit de faire face aux Écorcheurs qui Ă©cument la rĂ©gion[31]. Les comptes de Jean Girard, receveur de Perrigny, abordent ainsi la rĂ©paration des pont-levis et dormant du château, la construction de la porte de la barrière ou la plantation de 1400 « paulx esguisĂ©s et garnis d'espines autour des jardins Â» ainsi que les 90 aunes de toile devant garnir les volants du moulin Ă  vent (1448-1449)[26] - [Note 9]. Le chancelier, par ailleurs propriĂ©taire d'une cinquantaine de bâtiments fortifiĂ©s dont une trentaine en Bourgogne[31], fait son entrĂ©e sur ce domaine le [26]. Il nomme un châtelain, un bailli, un sergent et un maire pour sa châtellenie[24] - [27].

    Après son dĂ©cès, son fils, Guillaume Rolin[Note 11], seigneur de Beauchamp, hĂ©rite de la seigneurie lors du partage des possessions ()[24]. On signale cependant quelques conflits d'hĂ©ritage impliquant Perrigny dans les annĂ©es suivantes : en 1466, Philippote, sĹ“ur de Guillaume, fait saisir temporairement le domaine avant de recevoir enfin sa part ; en 1467, Guigone de Salins, leur belle-mère, rĂ©clame du petit mobilier du vieux moulin (pressoirs, râteliers, mangeoires)[32]. Grâce Ă  la charte d'affranchissement de 1433, le peuplement retrouve son niveau du siècle prĂ©cĂ©dent : on compte ainsi 21 feux (85 Ă  95 habitants) en 1469. Le « château Guillaume Â» est alors achevĂ©. En janvier 1474, le dernier duc de Bourgogne, Charles le TĂ©mĂ©raire, de retour des provinces du nord et après une nuit Ă  Rouvres, passe trois jours au château de son chambellan avant de rejoindre Dijon. Il s'agit d'attendre en ce lieu la noblesse, le clergĂ© et la magistrature devant constituer le cortège honorifique qui entrera dans la capitale. Perrigny abrite alors toute la notabilitĂ© bourguignonne.

    Guillaume Rolin meurt le ; sa veuve, Marie de Lévis-Couzan[Note 12], douairière, régit alors le domaine. Les biens sont partagés le [24]. En 1494, François Rolin[Note 13], leur fils, échange avec sa mère sa seigneurie de La Vesvre contre celle de Perrigny[26]. L'année suivante, il vend une première fois le domaine patrinien à Honorat de Cavaillon et à Françoise de Chantemelle, sa femme (1495)[26]. Perrigny retourne dans le patrimoine de François Rolin (on ne sait à quelle date ni dans quelles conditions) qui revend à nouveau la seigneurie en 1507 à Guillaume Chambellan[Note 14], conseiller au Grand Conseil du Roi[Note 15] et au parlement (depuis 1490)[26].

    Chambellan, Épinac, Pernes : mariages et dévastations (1507-1650)

    Tout au long du siècle, la seigneurie changera encore plusieurs fois de famille par le jeu des mariages. En 1513, il semble qu'Ă  l'occasion du siège de Dijon, les Suisses incendient le château de Perrigny[33]. Guillaume Chambellan[Note 16] et Jacquette Bouesseau, fille de Nicolas Bouesseau, prĂ©sident de la Chambre des comptes de Dijon, ont un fils, Nicolas. Celui-ci reprendra officiellement le fief en 1521[26]. Pourtant, la vĂ©ritable gestion du domaine est assurĂ©e par Jacquette Bouesseau, veuve de Chambellan, douairière, puis remariĂ©e Ă  Pierre de La Vernade, un maĂ®tre des requĂŞtes du roi qui meurt en 1519. En 1523, elle Ă©tablit ainsi diffĂ©rents baux et vend des terres agricoles Ă  un laboureur, Jean le Blanc. Lors de cette transaction, il est fait un rappel des corvĂ©es de charrues dues, mĂŞme si certaines exemptions de menues corvĂ©es sont alors accordĂ©es[23]. Vers 1540, Jean Rolin, fils et petit-fils des anciens seigneurs de Perrigny, lui-mĂŞme seigneur de Beauchamp, de Savoisy et de Monestoy, mais surtout grand dĂ©biteur des Chambellan, marie sa fille, Suzanne Rolin (1513-1577), au jeune Nicolas Chambellan. C'est que les Chambellan-de La Vernade sont soucieux d'afficher un lien avec l'illustre famille de l'ancien chancelier ducal ! Le couple a une fille unique, Madeleine Chambellan (1544-1584). En 1544, un cartulaire du domaine est Ă©tabli[26]. Nicolas Chambellan Ă©tant plus occupĂ© par son autre seigneurie d'Oisilly, c'est encore sa mère, Jacquette Bouesseau-de La Vernade, qui continue Ă  s'occuper des affaires patriniennes. Elle intente ainsi un procès aux villageois Ă  propos de « terres vagues Â»[26].

    Le , par l'union de Madeleine Chambellan, héritière, avec Jean Maréchal (v.1535-1576), chevalier de l'Ordre du roi et gouverneur du Nivernais, le domaine de Perrigny, avec d'autres biens tels Monestoy-Épinac[34] ou l'Hôtel-Chambellan de Dijon, change une nouvelle fois de famille. Par cette union, Jean Maréchal devient seigneur d'Épinac ; on le connaît désormais sous le nom de Jean d'Épinac. Les villageois, eux, participent au droit d'indiction à l'occasion du mariage (1560). Après le décès de son époux, en 1576, Madeleine Chambellan-Épinac est douairière pendant quelques années. Leur fils, Gaspard d'Épinac (1560-1591), est seigneur de Perrigny et Domois (ainsi que d'Épinac et d'Oisilly) en 1583. L'année suivante, il demande aux villageois de participer au droit d'indire à l'occasion du mariage de sa sœur, Guicharde (1584)[Note 17] - [23]. Lui-même, lieutenant au gouvernement de Bourgogne, épouse Gabrielle de Vaudrey[Note 18]. Ils ont une fille : Claude (aussi appelée Claudine) Maréchal.

    La fin des guerres de religion laisse des traces Ă  Perrigny. Entre 1590 et 1593, les reĂ®tres du marĂ©chal d'Aumont, rangĂ© du cĂ´tĂ© d'Henri IV, ravagent la contrĂ©e[35] - [26]. Le , des cavaliers rejoignent le marĂ©chal qui stationne Ă  Marsannay. Ensemble, ils assiègent le château patrinien dĂ©fendu par le capitaine Camus. MalgrĂ© sa rĂ©sistance, la bâtisse tombe, Camus est pendu[36]. Quelques rĂ©parations sont effectuĂ©es en 1593. Puis, le , c'est une troupe de quatre cents cavaliers de M. du Maine, de la Ligue catholique, qui loge sur les lieux[37]. Enfin, d'avril Ă  , ce sont les troupes royales venues « reprendre Â» Dijon qui pillent les rĂ©coltes locales[38]. Au cours de ces Ă©vènements, le château de Perrigny est ruinĂ©[39] et le village temporairement dĂ©sertĂ© par ses habitants[26] - [Note 19]. Vers 1600, un Ă©tat des lieux Ă©tabli Ă  la demande de Gabrielle de Vaudrey, veuve depuis 1591, prĂ©sente la situation du domaine au tournant du siècle : « En la terre, il y a ung chastel, lequel est garny de tours et fossoyĂ©. Il y a une basse-court oĂą sont les estableries, granges et pressoir, jardin, vignes, terre de la grande et de la petite rente, bois, prĂ©s. Â»[26] - [40].

    Au dĂ©but du XVIIe siècle[41], Claude MarĂ©chal « d’Épinac » Ă©pouse Louis de Pernes, colonel d’infanterie et gouverneur de Saintes. Ce dernier, qui avait Ă©tĂ© fidèle au roi Henri IV lors des Ă©vènements de la Ligue, est Ă©galement un Ă©lu des États gĂ©nĂ©raux de Bourgogne. Perrigny change donc encore de famille, mĂŞme si le contrat de mariage impose la conservation du nom et des armes de la maison d'Épinac. Homme de confiance de CondĂ©, gouverneur de Bourgogne, Louis de Pernes ne sait gĂ©rer son patrimoine et s'endette. En 1650, cinq ans avant son dĂ©cès (1655), ses biens sont saisis. Son fils, Louis II de Pernes, parvient Ă  reprendre le domaine de Monestoy (Épinac) tandis que Perrigny et Domois sont vendus.

    La famille Gagne de Perrigny et les difficultés villageoises (1650-1720)

    En 1650, Nicolas Gagne, trésorier général de la généralité de Bourgogne, achète la seigneurie. À cette époque, outre les blés, la culture de la vigne est florissante : un pressoir banal est présent dans les communs du château. Celui-ci, d'aspect encore médiéval avec ses douves, est bordé au nord d'un petit bois ceinturé d'un muret et de fossés. Une grande partie des villageois doivent des corvées, notamment celle du curage régulier des fossés et des travaux d'empierrement des murets. Pénibles, sujettes à quolibets, elles sont très mal supportées. En 1653, sous la pression des habitants, le seigneur accepte de rétribuer modestement ces travaux[26]. Peu de temps après, la communauté villageoise doit cependant vendre 38 arpents de bois au seigneur local afin de solder ses dettes (contrat du )[23]. L'année suivante, des amendes sont prononcées contre des habitants pour infraction au ban des vendanges (1660)[26].

    Antoine-Bernard Gagne (1623-1686), conseiller puis prĂ©sident Ă  mortier au Parlement de Bourgogne, fils de Nicolas Gagne, hĂ©rite de ses domaines. En 1666, l'enquĂŞte de l'intendant Bouchu dĂ©nombre 33 feux Ă  Perrigny (130 Ă  150 habitants). Il les trouve en situation « commode » (alors qu'ils Ă©taient considĂ©rĂ©s comme pauvres lors des dĂ©nombrements prĂ©cĂ©dents) quant aux 6 feux de Domois, ils sont en conflit avec le seigneur au sujet de dettes. Ce mĂŞme intendant condamne les villageois Ă  payer les gages dus Ă  un certain Trapet, recteur des basses Ă©coles de Perrigny et Marsannay (1675)[42]. Tout au long du siècle, des incidents avec les habitants de Couchey montrent l'absence de dĂ©limitation claire des finages : la sentence du bailliage de Dijon du , autorisant les droits de pâtures rĂ©ciproques, n'empĂŞche pas la tenue d'un procès en 1676 [26]. Quelques annĂ©es plus tard, l'Ă©glise Saint-AndrĂ© est reconstruite et agrandie aux frais du seigneur, des habitants et de l'abbĂ© commendataire de Saint-Étienne (de Dijon), Claude Fyot de La Marche, qui en fait la bĂ©nĂ©diction le [15].

    En 1686, Antoine Gagne (1645-1711), Ă©galement conseiller au parlement, succède Ă  son père Ă  la tĂŞte de la seigneurie. Un dĂ©nombrement de 1688 prĂ©cise que les habitants du village sont retrayants au château, c'est-Ă -dire qu'ils peuvent s'y rĂ©fugier en cas de danger. Le corollaire Ă  cette protection, c'est qu'ils doivent « le guet et la garde en pĂ©riode d'Ă©minent pĂ©ril » ainsi que « l'entretien du pont dormant et la curĂ©e des fossĂ©s » (dĂ©nombrement de 1728). Par ailleurs, la pression sur les villageois ne se relâche pas au tournant du siècle : en 1693, des procĂ©dures sont entamĂ©es contre ceux qui refusent d'user des pressoirs banaux ; en 1720, il leur est fait dĂ©fense de vendre leur vin sans la licence seigneuriale[26] ; en 1723, l'intendant de La Briffe leur rappelle l'obligation de verser des gages au recteur d'Ă©cole[42].

    Les transformations patriniennes au XVIIIe siècle

    Dans la première moitié du XVIIIe siècle, c’est Philibert-Bernard Gagne (1689-1759), lui aussi conseiller du roi puis président au Parlement de Bourgogne (1715), qui possède Perrigny et Domois (depuis 1711). Il fait rénover le terrier de la seigneurie (1724) et établir le bornage de ses forêts (1742 et 1748)[26]. Il fait surtout établir un projet confié à l'architecte Claude Desgots prévoyant de démolir l’ancien château médiéval pour le remplacer par une construction au standard moderne de l’époque (1727). Le petit bois voisin de la demeure est alors percé d’allées couvertes et le parc est dessiné et planté d’essences rares.

    Le dernier Gagne de Perrigny est, après 1759, Antoine-Jean. En 1761, lors de travaux d’aménagement dans le domaine du nouveau château, des vestiges antiques sont exhumés. Quelques fragments de colonnes en marbres blanc ornés de bas-reliefs annoncent l’emplacement probable d’un temple antique. Ce marbre sera réutilisé pour édifier le mausolée de Madame la présidente de Brosses[Note 20] en l’église Saint-Jean de Dijon[Note 21]. Les chemins d'accès au château, vers la route royale Dijon-Lyon et vers Domois, sont aussi redessinés (place semi-circulaire à l'entrée de la basse-cour au lieu-dit la Tourelle) ou plantés de tilleuls. Perrigny compte alors environ 40 feux (entre 160 et 180 habitants).

    En 1768, le domaine seigneurial de Perrigny, avec le hameau de Domois, est érigé en comté au profit d’Antoine-Jean Gagne de Perrigny. Celui-ci le réunit à son autre comté de Saulon (crée en 1657 pour les Legrand et reçu de sa tante Claude-Marie en 1766) dont dépend aussi le vieux domaine de Layer, Fénay, une partie de Chevigny, Barges, l'étang de Sathenay et Noiron-lès-Cîteaux. Saulon abrite alors un château plus ancien (XVIIe siècle) mais sans doute plus confortable que le chantier patrinien.

    Projet pour le château de Perrigny établi par Claude Desgots

    Il semble que la famille Gagne de Perrigny connaisse quelques problèmes à la fin du siècle : la banalité du four est cédée aux habitants (1768)[26] - [43], le Petit Bois est vendu et rendu à l’agriculture dans les années 1770 (parcelle de la Grande Pièce), le château ne semble pas avoir été totalement achevé selon les plans initiaux à la fin du siècle… Cependant, le comte tente de réaffirmer ses prérogatives (dont le droit de haute-justice) en dressant un terrier en 1779. Par ailleurs, les conflits de voisinage avec Couchey sont définitivement réglés par l'établissement d'un bornage (1782)[26]. Finalement, à la mort d’Antoine-Jean Gagne en 1783, le comté de Saulon-Perrigny passe au jeune Anne-Charles de Clermont (1773-1855), lointain parent de la lignée des marquis de Montoison (branche de la maison de Clermont-Tonnerre)[26] - [Note 22]. C’est sa mère, Henriette du Tillet, marquise de Montoison, qui le représente pour les affaires du village. Destiné à la carrière militaire, le jeune comte émigre à la Révolution pour combattre dans l’armée des princes.

    La RĂ©volution au village

    En 1789, le seigneur Anne-Charles de Clermont a 16 ans et se prépare à la carrière militaire. Les villageois de Perrigny, au nombre d'environ 200, sont alors pour la plupart manouvriers ; mais on trouve aussi des laboureurs, des pâtres, des jardiniers, des vignerons, des aubergistes, des charrons, des marchands... Pour représenter le village au bailliage de Dijon, le clergé désigne Jean-Joseph Genret, prieur curé de Marsannay et de ses annexes, Perrigny et Couchey. La noblesse est représentée par Henriette du Tillet, marquise de Montoison, tutrice de son fils, le jeune seigneur[Note 23]. Quant au tiers-état, il choisit le les sieurs Jean Truffein, un marchand aisé d'une vieille famille patrinienne[Note 24], et Claude Lamarche ; à charge pour eux de participer à la rédaction des cahiers de doléances avec les autres députés du Tiers.

    Le , dans une salle du château, a lieu la première élection municipale : 38 votants (habitants de plus de 25 ans, non domestiques et payant une contribution) élisent six notables comme conseillers municipaux ainsi que le premier maire, Jean Truffein. Face à l'évènement, on implore les lumières du Saint Esprit lors d'une messe solennelle dans l'église paroissiale. Le recteur d'école, Jacques Salbreux, est nommé secrétaire-greffier par le conseil général de la commune. Cette même année, le jeune comte, fidèle à la royauté, rejoint l'armée des émigrés : ses terres et son château sont confisqués. Domois est séparé de Perrigny et intègre la commune de Fénay tandis que la rente de la Sansfond lui est rattachée pour des questions de propriété foncière.

    Le XIXe siècle

    La rue centrale (fin XIXe siècle)

    Au dĂ©but du XIXe siècle, le château seigneurial, mis en vente comme bien national en 1793 (mais toujours « debout Â» lors des estimations de et ), disparaĂ®t rapidement et laisse place Ă  une friche qui deviendra rapidement un petit bois. Il ne peut donc recevoir la duchesse d'AngoulĂŞme, fille de Louis XVI, qui passe au village le [45]. Le village poursuit son dĂ©veloppement tout au long du siècle. En 1820, on ouvre une salle pour permettre Ă  l'instituteur, François Gaitet, de faire classe aux enfants de Perrigny. Elle est remplacĂ©e par une vĂ©ritable Ă©cole pouvant accueillir 70 Ă©lèves des deux sexes en 1857. La place Saint-AndrĂ©, centre du village, est amĂ©nagĂ©e : plantation de châtaigniers (1840), rĂ©fection de l'Ă©glise (1846), disparition de la vieille mare, construction d'une mairie jointe Ă  l'Ă©cole, en remplacement de l'ancienne maison commune Ă  laquelle Ă©tait adjointe le four communal... En 1847, un corps de sapeurs pompiers bĂ©nĂ©voles est crĂ©Ă© au village ; quelques annĂ©es plus tard, une annexe de la mairie abritera la pompe Ă  incendie. Avec le dĂ©cret de 1857 instituant la mĂ©daille de Sainte-HĂ©lène destinĂ©e Ă  rĂ©compenser les anciens soldats du Premier Empire encore vivants, on retrouve 11 rĂ©cipiendaires parmi les villageois ; la plupart sont vignerons-cultivateurs[46]. Par contre, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, deux Patriniens perdent la vie[Note 25].

    La place Saint-André (début XXe siècle)

    La physionomie du terroir de Perrigny Ă©volue. Le domaine de la vigne s'Ă©tend, passant de 41 hectares en 1830[47] Ă  150 hectares en 1900 (et moins de 2 hectares un siècle plus tard), cela malgrĂ© la grave crise du phylloxera des annĂ©es 1880. Une sociĂ©tĂ© de Saint-Vincent et de secours mutuels des vignerons de Perrigny est fondĂ©e en 1857. ComposĂ©e de 4 sections de 8 hommes et d'une section de 14 femmes, elle est destinĂ©e Ă  venir en aide Ă  ses membres empĂŞchĂ©s de travailler. Des vergers apparaissent tandis que les masses boisĂ©es reculent dans la plaine (Bois du Champ LevĂ©). En 1849, on signale cependant une cinquantaine d'indigents organisĂ©s en bande qui commettent des dĂ©gradations dans les forĂŞts de M. de Clermont : « nous allons dans nos bois Â», affirment-ils[48].

    Le café Masson

    Le modernisme arrive aussi Ă  Perrigny. Le , un premier train Ă  vapeur de la compagnie « Paris Lyon » (ancĂŞtre du PLM) traverse le territoire de la commune sur le tronçon Dijon - Chalon-sur-SaĂ´ne de la « Voie impĂ©riale ». Il a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© par le chantier de la « tranchĂ©e » initiĂ© vers 1845[49] et par une petite gare provisoire, localement appelĂ©e la « station » ; elle hĂ©berge encore deux mĂ©nages lors du recensement de 1851. En 1866, cette dernière est supprimĂ©e et remplacĂ©e un peu plus tard par une gare de triage complĂ©tĂ©e d'ateliers du chemin de fer, le tout, dĂ©placĂ© plus au nord, en direction de Dijon. InaugurĂ© en 1886, ce nouvel ensemble conserve pourtant le nom « de Perrigny » pour des raisons de commoditĂ©. Ă€ Perrigny, il ne subsiste alors que la « barrière Bonnefond ou de Sansfond», maison abritant des cheminots[35]. Le cimetière migre lui aussi des environs de l'Ă©glise Ă  un nouvel emplacement sur la route de la Rente Logerot (1884). En un siècle, la population a presque doublĂ© avec 400 habitants dans les annĂ©es 1890.

    Les XXe et XXIe siècles

    La place Saint-André dans les années 1920

    Dès le début du XXe siècle, le village est raccordé au réseau téléphonique (1901). Un syndicat de défense contre les dégâts de la grêle dans les vignes est constitué en 1902[50]. Plusieurs cafés sont installés à Perrigny : café de la place, café Esmonin, auberge Masson. Une salle des sociétés est adjointe à la mairie (1903) et l’horloge de l’église est enfin installée (1909). Quinze soldats originaires de Perrigny sont tués durant la première guerre mondiale (1914-1918), dont Raoul Gaitet, officier héroïque à la bataille de l'Artois (mai 1915)[Note 26]. Le monument aux morts érigé en 1920 leur rend hommage[51].

    La modernisation se poursuit dans l’entre-deux-guerres : construction d'un pont-bascule place Saint-AndrĂ© (installĂ© en 1923, il est supprimĂ© en 1976), Ă©clairage public et Ă©lectricitĂ© dans les foyers (1924), goudronnage de la Grande Rue (1928), installation du gaz rural (1933). Les chasseurs du village se rĂ©unissent en une sociĂ©tĂ© de chasse en 1927. Le , les troupes alliĂ©es remontant de Beaune vers Dijon, un vĂ©hicule militaire est dĂ©tachĂ© pour opĂ©rer une reconnaissance en direction de Domois : le village est « libĂ©rĂ© Â»[Note 27] (Dijon le sera le lendemain, ). Et en 1959, c'est le gĂ©nĂ©ral de Gaulle qui, traversant Perrigny pour rejoindre le terrain d'aviation de Longvic, rend visite Ă  la municipalitĂ© Boit[45]. Avec la guerre d'AlgĂ©rie, on regrette la mort d'un enfant du pays[Note 28].

    DĂ©mographiquement, le village connait après guerre le phĂ©nomène de rurbanisation. Proche de l'agglomĂ©ration dijonnaise, il voit ainsi l'apparition de plusieurs lotissements d'habitations : la « citĂ© AbbĂ© Pierre », ou « AubĂ©pines » (22 pavillons, 1954-1957), le lotissement de « La Tourelle » (1965), le lotissement « En la Mare » (1968), le lotissement du « Meix Boulier » (1973), le lotissement du « Terreau du Moulin » (72 pavillons, 1979), le lotissement « Philippe Joliet[Note 29] Â» (13 pavillons, 1981), les 18 pavillons locatifs HLM (1985) et le « Clos du Château-Guillaume » avec 20 logements sociaux (1995-1996). La population s'accroĂ®t considĂ©rablement : elle est multipliĂ©e par quatre au cours du demi-siècle, passant de 404 habitants en 1946 Ă  1648 habitants en 1999 (en 2006, ce niveau est redescendu Ă  1479). Les anciens bâtiments scolaires de 1857 deviennent insuffisants. En 1966, une nouvelle Ă©cole primaire est construite puis, en 1971, deux classes sont transfĂ©rĂ©es dans un autre bâtiment. Une extension de trois classes s'ajoute au groupe scolaire (1985) et est suivie par la construction d'une Ă©cole maternelle de deux classes (1992).

    Les infrastructures du village sont adaptées à la nouvelle situation : adduction d'eau (1947), extension du cimetière (1961), démolition du vieux lavoir (1962), assainissement au niveau des égouts du village (1971), ouverture d'une agence postale (1973), élargissement du pont CD108 sur la voie SNCF, en même temps que la démolition d'une maison de cheminots (1984), et nouvel atelier communal (1986). En 1999, la commune est intégrée au district de l'agglomération dijonnaise. Au début du XXIe siècle, la mairie est modernisée (2004) et la place Saint-André réaménagée avec, cependant, la disparition des châtaigners centenaires (2007).

    Perrigny-lès-Dijon dĂ©veloppe Ă©galement des activitĂ©s sportives et de loisirs avec les structures inhĂ©rentes. Le terrain de football[52] est installĂ© au sud du village (1968) oĂą il est rejoint par un stand de tir[53]. En 1977, un terrain de sport est dĂ©ployĂ© près de l'Ă©cole, Ă  « La Tourelle Â» ; il sera remaniĂ© en 2003. Une partie de l’ancien parc du château, domaine privĂ© agrĂ©mentĂ© d’arbres remarquables, est cĂ©dĂ© Ă  la commune qui en fait un parc municipal (1975). Ă€ proximitĂ©, une salle polyvalente remplace l’ancienne salle des fĂŞtes (1984). Puis, une nouvelle bibliothèque communale est installĂ©e (1990)[54] et des terrains de tennis sont construits (1993). La vie associative s’épanouit : petit théâtre[55] (1953), amicale des sapeurs pompiers (1964), association sportive de Perrigny (ASP, 1968), compagnie de majorettes « Les Coralines » (1972-1996), comitĂ© des fĂŞtes et loisirs (1973), union des anciens combattants (UACP, 1974), club de l’amitiĂ©, harmonie musicale[56] (2005), etc.

    Sur le plan Ă©conomique, le triage SNCF « de Gevrey » inaugurĂ© entre 1951 et 1952, avec plus de 50 hectares sur la commune de Perrigny, contribue un temps au maintien des emplois de cheminots dans la rĂ©gion. Ce nouvel ensemble ferroviaire comprend des « raquettes » ainsi qu'une voie de retournement assez particulière de par sa courbure et son dĂ©gagement visuel[Note 30]. Pourtant, les activitĂ©s industrielles et commerciales du village se modifient tout au long de cette deuxième moitiĂ© de siècle. Une tonnellerie[57], crĂ©Ă©e par deux ouvriers en 1954 au « Rocher Â» de Marsannay est transfĂ©rĂ©e place Saint-Éloi en 1962 avant d'ĂŞtre dĂ©localisĂ©e sur Couchey (1979). Des cafĂ©s, au niveau du triage ou au centre du village, prospèrent un temps avant de fermer, faute de repreneurs. Le minuscule petit dĂ©bit de tabac s'arrĂŞte avec la retraite de sa gĂ©rante. L'unique Ă©picerie est finalement concurrencĂ©e par un hypermarchĂ© qui reprend le site d'un projet abandonnĂ© de magasin d'usines (1989-1991). Dans les annĂ©es 1980, une zone d'activitĂ© industrielle et commerciale est implantĂ©e en limite de la zone « Cap sud Â» de Marsannay-la-CĂ´te. Perrigny-lès-Dijon est par ailleurs de plus en plus reliĂ© au rĂ©seau de communications et de transport de Dijon MĂ©tropole : bus Divia, plateforme bimodale rail-route (2003)[58], Ă©changeur sur l’A31. Enfin, rĂ©cemment, quelques commerces, une brasserie artisanale de bière ainsi qu’un centre mĂ©dical se sont installĂ©s au centre du village et tentent de relancer son dynamisme Ă©conomique.

    Toponyme

    Le toponyme originel de la commune est Perigny (« Parigney » en patois), sans doute issu du latin Patriniacum. Comme pour Marsannay-la-Côte ou Gevrey-Chambertin, on trouvera un temps l'appellation « Perrigny en Montagne » (ou « Perrigny en Montaigne ») ; la « montagne » désignant ici la côte et l'arrière-côte. Par la suite, pour éviter toute confusion avec des villages homonymes, il est précisé qu'il s'agit du « Perigny près de Dijon », soit « Perigny lès Dijon » ; lès ou lez, issu du latin latus, signifiant « à côté ». Sous la Révolution, la municipalité prend alors officiellement le nom de Perigny les Dijon (1793, An II). Le Bulletin des Lois enregistre en 1801 le nom toujours actuel de Perrigny-lès-Dijon.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    « Écartelé d'argent et de gueules, au chef d'azur chargé de trois molettes de huit rais d'or. »

    Politique et administration

    Administration ancienne

    Sous l'ancien régime, Perrigny appartient au bailliage de Dijon et à l'évêché de Langres (puis à celui de Dijon après sa création en 1731). Le domaine seigneurial de Perrigny est érigé en comté en 1768 puis est rapidement réuni au comté de Saulon. Après la Révolution, la commune de Perrigny-lès-Dijon appartient d'abord au district de Dijon (1793-1800) puis à l'arrondissement de Dijon (depuis 1801). Au niveau cantonal, elle est intégrée au canton de Gevrey (1793), puis passe à celui de Dijon-Ouest (1801) suivi de Dijon-Sud (1907) pour finir, en 1973, par être rattaché au canton de Chenôve.

    Liste des maires

    Actuellement, Perrigny-lès-Dijon appartient au canton de Longvic (depuis 2015) et à l'arrondissement de Dijon. La commune est également intégrée à la métropole dijonnaise.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Jean Truffein - Marchand, premier maire du village
    1791 1800 Guillaume Lapostolet - -
    1800 1805 Claude-Antoine Béchon - Officier, ancien concierge du château
    1805 1808 Nicolas Perreau - -
    1808 1809 BĂ©nigne Mialle - -
    1809 1811 Claude-Antoine BĂ©chon - DĂ©jĂ  maire de 1800 Ă  1805
    1811 1815 Jean Truffein - DĂ©jĂ  maire en 1790
    1815 1815 Guillaume Perreau - Vigneron propriétaire
    1815 1816 Charles Bergeret - Cultivateur
    1816 1817 Charles Lausseroie - -
    1817 1819 Charles Bergeret - Cultivateur, déjà maire de 1815 à 1816
    1819 1820 Guillaume Masson - -
    1820 1831 Étienne Salbreux[Note 32] - Vigneron propriétaire
    1831 1831 Jean Truffein - Propriétaire, ancien premier maire du village (1790) puis maire de 1811 à 1815
    1831 1843 Thomas Corbeton - Cultivateur
    1843 1846 Guillaume Masson - Marchand de bois, déjà maire de 1819 à 1820 (?)
    1846 1860 Louis Sirugue - Cultivateur
    1860 1871 Pierre Barbier - Vigneron propriétaire
    1871 1876 Nicolas Perreau - Fermier cultivateur
    1876 1881 Claude Barbier - Cultivateur
    1881 1897 Jean-Baptiste Sirugue - Vigneron propriétaire
    1897 1904 François Munier - Vigneron propriétaire
    1904 1919 Ernest Masson - Vigneron propriétaire
    1919 1925 Auguste Lemeau - Propriétaire exploitant
    1925 1941 François Marquet - -
    1941 1944 Edmé Baudement - Délégation spéciale présidée par M. Baudement durant l'Occupation
    1944 1945 François Marquet - Maire d'avant guerre, de 1925 à 1941
    1945 1953 Henri Lapostolet - -
    1953 1966 Albert Boit - Retraité Éducation Nationale
    1966 1977 Henri Lapostolet - DĂ©jĂ  maire de 1945 Ă  1953
    1977 1989 Christian Marvillet - -
    1989 2008 Bernard Rety - Retraité SNCF
    2008 En cours Patrick Baudement - Comptable Ă  la Caisse d'Epargne
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    Gentilé

    Patriniens ou Patriniciens ?

    Les habitants de Perrigny-lès-Dijon se nomment officiellement les Patriniens et les Patriniennes.

    Encore récemment, le gentilé officiel des habitants de Perrigny-lès-Dijon posait problème. On a tout d’abord trouvé, selon certaines sources écrites[59], l’appellation de Patrinien(ne). Mais à vrai dire, dans les faits, seuls les surnoms des villageois étaient utilisés. Puis, sans doute par référence au toponyme originel du village, Patriniacum, la municipalité a utilisé un certain temps l’appellation de Patriniciens et Patriniciennes[60]. Finalement, après décision municipale en date du , un retour au premier gentilé a été décidé[61].

    Les surnoms des habitants de Perrigny

    Une ancienne tradition dit que les habitants de Perrigny, Ă  l’instar de ceux d’autres villages bourguignons[62], Ă©taient autrefois surnommĂ©s « lĂ© renouillei Â» (« les grenouilles »). ChargĂ©s du curage des fossĂ©s du château et de ses dĂ©pendances, ils auraient aussi Ă©tĂ© tenus de « battre l’eau pour empĂŞcher les grenouilles de venir troubler le repos des seigneurs »[63]. Une autre explication du XIXe siècle prĂ©tend que cette appellation (plus exactement celle de « grenouillard Â») proviendrait plutĂ´t de la mauvaise qualitĂ© du vin du terroir[64].

    Au dĂ©but du XXe siècle, une tradition populaire locale a attribuĂ© aux habitants de Perrigny-lès-Dijon le surnom d’« Africains Â». L’origine exacte de cette dĂ©nomination n’est pas clairement Ă©tablie. Peut-ĂŞtre fait-elle rĂ©fĂ©rence au mont Afrique qui, s’il n’est pas situĂ© sur le territoire de la commune, en est assez proche ? Ă€ moins que les « Africains Â» en question ne soient tout simplement que les nombreux cheminots domiciliĂ©s au village Ă  la fin du XIXe siècle et au dĂ©but du XXe siècle et qui rentraient des ateliers PLM ou du triage, le soir, le visage noirci par la suie (ou noir de fumĂ©e) des trains Ă  vapeur [65]?

    DĂ©nombrements de feux avant 1789

    Les dĂ©nombrements effectuĂ©s Ă  partir des « cherches de feux Â» permettent d'avoir une estimation du nombre d’habitants de Perrigny sous l’ancien rĂ©gime. Le feu correspond Ă  un foyer fiscal : il regroupe donc souvent plusieurs personnes dans un mĂŞme domicile. Il est d'usage de considĂ©rer qu’un feu abrite en moyenne de 4 Ă  4,5 habitants. Pourtant, les dĂ©nombrements conservĂ©s utilisent l’appellation d’habitants, voire de veuves, pour dĂ©signer le chef du mĂ©nage imposĂ©. Un calcul correctif est donc nĂ©cessaire pour avoir une estimation du nombre probable d’individus composant toute la communautĂ© villageoise (avec les femmes, les enfants, les vieillards, les domestiques, etc).

    Évolution démographique contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[67].

    En 2020, la commune comptait 2 178 habitants[Note 33], en augmentation de 25,97 % par rapport Ă  2014 (CĂ´te-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    222203216247268300301300353
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    333356341328325367369401382
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    377381363334336373402404448
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6357268091 0391 3811 6481 4791 4861 871
    2020 - - - - - - - -
    2 178--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puis Insee Ă  partir de 2006[69].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Les traces de l'ancien château et de ses dépendances

    Emprise du château (démoli) et de ses dépendances (cadastre de 1812).

    Siège d'une ancienne seigneurie remontant au XIIIe siècle, devenue comtĂ© en 1768, Perrigny-lès-Dijon a abritĂ© une maison forte remplacĂ©e par un château au XVe siècle. Les lieux ont notamment appartenu Ă  la famille de Perrigny, au chancelier Nicolas Rolin et Ă  la famille Gagne. Ils ont accueilli Pierre de Bauffremont lors du Pas d’armes de Marsannay (1443) ainsi que le dernier duc de Bourgogne Charles le TĂ©mĂ©raire (1474). Ils ont Ă©galement Ă©tĂ© tĂ©moins de dures luttes lors des guerres de la Ligue dans la rĂ©gion dijonnaise (1590-1595). ModifiĂ© au XVIIIe siècle, le château a Ă©tĂ© rasĂ© après la RĂ©volution. Outre la bâtisse, le domaine seigneurial possĂ©dait aussi des dĂ©pendances. Le village garde aujourd’hui encore des traces de cet ensemble castral, tant au niveau de la topographie que de la toponymie : la « Cour du château Â», la Tourelle, le Pavillon, le Parc, le Petit Bois, l’AllĂ©e des Tilleuls, etc.

    Le « Petit Bois »

    Le « Petit Bois » de Perrigny, cher aux Patriniens, a la particularitĂ© de dĂ©signer deux lieux diffĂ©rents du village. Ă€ l'origine, il s'agissait d'une annexe du château seigneurial, situĂ©e au nord-est des jardins et du pavillon, et donc Ă  l'opposĂ© du parc actuel. VĂ©ritable bois percĂ© d'allĂ©es, cernĂ© d'un muret et de fossĂ©s (dont certains seront plantĂ©s de noyers jusqu'Ă  l'Ă©poque contemporaine), il a Ă©tĂ© revendu par le seigneur local dans les annĂ©es 1770[15]. Rendu Ă  l'agriculture, ce premier petit bois devient ensuite un grand champ de forme quadrilatère et d'un seul tenant : on l'appelle alors la « Grande Pièce ».

    Au XIXe siècle, les villageois avaient pris l'habitude d'appeler « Petit Bois » un autre lieu très proche de ce premier bois disparu. Par une sorte de « glissement » topographique et toponymique, le site du château dĂ©moli Ă  la RĂ©volution (« Clos Guillaume »), rapidement devenu friche, broussaille puis taillis, s'est trouvĂ© ĂŞtre le nouveau « petit bois » de Perrigny. Le château lui-mĂŞme a Ă©tĂ© oubliĂ© jusqu'Ă  sa redĂ©couverte au milieu des annĂ©es 1990, lors de la construction d'un lotissement. On rase alors ce second « Petit Bois », lieu plein de mystères[Note 34]. Quant au vĂ©ritable « Petit Bois » originel, dont certains murets de clĂ´ture restent ensevelis et qui n'a pas encore Ă©tĂ© sondĂ© archĂ©ologiquement, un projet d'urbanisation est actuellement Ă  l'Ă©tude[70].

    Le parc

    La  maison du parc

    Une maison bourgeoise du XVIIIe siècle, improprement appelĂ© « Le Château » au XIXe siècle[Note 29], s’ouvre sur l’ancien parc du château seigneurial (aujourd’hui dĂ©moli) et dont une partie reste encore son domaine privĂ© (l’autre partie constituant le parc municipal). Ce bâtiment de plan rectangulaire est composĂ© de trois parties. Le corps central, Ă  trois niveaux dont un sous combles, comporte un escalier menant Ă  une entrĂ©e surmontĂ©e d'une marquise (situĂ©e, elle, au premier Ă©tage). Les baies de cette partie centrale sont Ă  linteau cintrĂ©. Sa couverture est composĂ©e d'un toit brisĂ© Ă  quatre versants en ardoise, dont le brisis est percĂ© de lucarnes Ă  linteau cintrĂ©. Les deux corps latĂ©raux sont diffĂ©rents. Le corps latĂ©ral droit, dont la façade sur cour est en pierre de taille, comporte deux niveaux seulement. Sa toiture en ardoise est percĂ©e de lucarnes tombantes et ses baies sont en plein cintre. La partie latĂ©rale gauche, Ă  trois niveaux, est percĂ©e de baies rectangulaires Ă  encadrement plat en pierre[71].

    Le parc municipal[72] occupe depuis 1975 une partie de l'ancien parc du château seigneurial de Perrigny (puis de la demeure précédemment citée). Il abrite de beaux arbres centenaires : cèdres de l'Atlas, pins ponderosa, platanes, érables, acacias, ainsi qu'un châtaignier planté en 1840[Note 35]. Depuis 2000, le parc abrite également un copalme d'Amérique et un ginkgo biloba.

    L’église Saint-André

    L'église Saint-André vers 1900

    L’Église Saint-André a pour origine une ancienne chapelle, annexe de Couchey puis de Marsannay-la-Côte, et qui dépendait de Saint-Étienne de Dijon[Note 36]. Reconstruite à la fin du XVIIe siècle aux frais du seigneur local, Antoine-Bernard Gagne, et des habitants, elle reçoit sa bénédiction par l’abbé Fyot le . Elle subit une réfection en 1846. Le cimetière qui l’entourait est déplacé à la périphérie du village, route de la Rente Logerot, en 1884 ; en 1961, il est agrandi. Alors que l’emplacement était initialement prévu sur le clocher du XIXe siècle, l’église ne recevra son horloge qu’en 1909, grâce à un don d’une villageoise[73].

    L’église est bâtie sur un plan en croix latine. Sa façade occidentale utilise un vocabulaire classique : pilastres doriques, frontons triangulaires. Elle est surmontée d'un clocher carré terminé par une flèche[74].

    L’église abrite une statue en calcaire de saint AndrĂ©, datĂ©e du XVe siècle (classĂ©e le )[75]. Elle a reçu deux cloches : une petite, portant en couronne l'inscription « j'ai Ă©tĂ© bĂ©nitte par Jean-François Favelier dĂ©servant de leglise de Paraigny. J'ai eu pour parrain Bernard Le Jeune, bourgeois, et pour marraine Reine le Prince, bourgeoise. Nicolas Perreau maire et Bernard Perreau adjoin. Fort, fondeur a Dijon ma fait en 1805 » et une grande de bien plus belle facture. DatĂ©e de 1888, cette dernière semble ĂŞtre un rĂ©emploi d'une cloche destinĂ©e Ă  l'origine Ă  un autre Ă©difice. Elle porte, entre deux guirlandes dĂ©coratives, l'inscription suivante : « J'ai Ă©tĂ© baptisĂ©e par Dom Bernard Joliet, moine bĂ©nĂ©dictin de Solesme, le dimanche XXVII mai MDCCCLXXXVIII. J'ai pour parrain M. Louis François Michel Philippe Joliet, avocat Ă  Dijon. J'ai pour marraine Mme Pauline Charlotte ClĂ©mence Masquelier, Ă©pouse de M. Toussaint, bâtonnier des avocats de Dijon. Laudo Deum verum plebem voco congreso clerum defunctos ploro psetem fugo festa decoro. M. Louis Pierrotte, curĂ©, M. Claude Lucotte, maire. Je m'appelle Philippine Pauline. "J. Robert, fondeur, Nancy" »[76].

    La mairie

    La mairie vers 1900

    La mairie[77], bâtie en deux étapes dans la deuxième partie du XIXe siècle, ancienne mairie-école, abrite dorénavant les activités municipales et l’agence postale. Elle a été rénovée et modernisée récemment (2004).

    Place Saint-André (Plan d’alignement des rues de 1842)

    Historique

    Les premières activitĂ©s municipales, Ă  l’époque rĂ©volutionnaire, ont lieu dans une salle du château abandonnĂ© par le seigneur local (première Ă©lection du maire en 1790). Par la suite, la mairie occupe un petit bâtiment, la maison commune, situĂ© place Saint-AndrĂ©, Ă  proximitĂ© du four communal et face Ă  l’église. Ă€ l’emplacement de la mairie actuelle, une mare est cernĂ©e par les rues des Romains et du Château. En 1857, la municipalitĂ© de Perrigny dĂ©cide la construction d'une Ă©cole d'une capacitĂ© de 70 places, avec cour et poulailler. La mare est comblĂ©e et le devis initial de 14 132 francs largement dĂ©passĂ© : le bâtiment final revient Ă  18 521 francs. Une dizaine d’annĂ©es plus tard, une extension de l’édifice est rĂ©alisĂ©e du cĂ´tĂ© de la place Saint-AndrĂ© afin d’y transfĂ©rer la mairie ainsi que le magasin abritant la pompe Ă  incendie. La vieille maison commune, en mauvais Ă©tat, est dĂ©molie. La place, plantĂ©e de châtaigniers depuis 1840 (et rĂ©cemment abattus), prend sa physionomie actuelle. En 1903, une salle est adjointe Ă  la mairie. Avec la croissance dĂ©mographique, les classes scolaires sont progressivement transfĂ©rĂ©es dans de nouveaux locaux. Depuis les annĂ©es 1970, le bâtiment est rĂ©servĂ© aux activitĂ©s municipales et abrite une agence postale.

    Lieux divers

    Calvaire de la place Saint-Éloi.
    • Chemin des Romains[13] : le chemin rural no 18, dit « des Romains », est une portion d’une ancienne voie romaine[Note 36].
    • Bâtiments anciens remarquables : maisons de l’impasse des Romains (XIXe et XXe siècles)[78], ferme de Prielle (XIXe siècle)[79]...
    • Calvaire de la place Saint-Éloi (XIXe siècle)[80] : Ă©dicule composĂ© d'un piĂ©destal surmontĂ© d'une croix en pierre, sans aucune inscription.
    • MusĂ©e du cerf-volant[81].

    Personnalités liées à la commune

    Famille de Perrigny (XIIIe – XVe siècles)

    Le domaine de Perrigny a donné son nom à une famille de petits seigneurs bourguignons, également devenus seigneurs d’Arceau. On trouve ses origines à la fin du XIIIe siècle ; elle s’éteint à Perrigny en 1432 avec Pierre de Perrigny, puis disparaît avec Agnès de Perrigny, sa sœur, en 1468.

    Mathieu Regnault

    Mathieu Regnault, conseiller et receveur général du duc de Bourgogne, est seigneur de Perrigny depuis son achat de 1432 (avec son beau-père, Jean Péluchot, mort cette même année) jusqu’à la saisie de 1448. Le , il accorde une charte d'affranchissement aux habitants d’un village qui était parmi les derniers de Bourgogne à avoir encore des serfs[22] - [82]. Il cherche surtout par ce biais à permettre le repeuplement des lieux. En 1443, il héberge durant deux mois dans son château Pierre de Bauffremont, l'initiateur du tournoi du Pas d'Armes de Marsannay situé à proximité.

    Famille Gagne de Perrigny

    La seigneurie de Perrigny et Domois a appartenu aux parlementaires de la famille Gagne de Perrigny, à qui elle a donné son nom, de 1650 à 1783.

    Raoul Gaitet

    Prise de la chapelle ND de Lorette par le bataillon Gaitet le 12 mai 1915[83].
    Raoul Gaitet (1875-1915).

    Raoul (Albert-François-Léon) Gaitet, né à Perrigny-lès-Dijon le dans une famille d'épiciers-buralistes, saint-cyrien et capitaine au début de la première guerre mondiale, est nommé chef de bataillon en , d'abord au 21e chasseurs puis au 21e régiment d'infanterie de ligne. Avec ses unités successives, il s'illustre lors de la bataille du Donon () et participe activement à la prise de la chapelle ND-de-Lorette au cours de la première bataille de l'Artois (mai 1915).

    Il reçoit une première citation le : « A fait preuve de courage, de tĂ©nacitĂ©, de coup d'Ĺ“il et de mĂ©thode depuis le commencement de la campagne. Le , au Donon[84], a maintenu cinq heures un ennemi très supĂ©rieur en nombre. Le , a jugĂ© avec Ă -propos et très offensivement le moment de repousser une contre-attaque ennemie. Du 17 au , a dirigĂ© avec Ă©nergie et mĂ©thode l'attaque d'un bois fortement organisĂ©. » Avec une deuxième citation, il est Ă©galement prĂ©sentĂ© comme un « chef de bataillon hors ligne. Énergique, mĂ©thodique, d'un grand sang-froid, tenace, ayant un ascendant extraordinaire sur sa troupe Ă  laquelle il peut tout demander. Le , a enlevĂ© avec son bataillon et après une lutte des plus acharnĂ©es, une position et les tranchĂ©es voisines fortement organisĂ©es. A rĂ©sistĂ© pendant vingt-quatre heures Ă  de furieuses contre-attaques. A maintenu par la suite son bataillon sur les positions conquises, malgrĂ© un bombardement d'artillerie des plus violents. Â»[85]

    Raoul Gaitet est tué par éclats d'obus au cours du bombardement de Bouvigny-Boyeffles, dans le Pas-de-Calais, le . Chevalier de la Légion d'honneur[86], croix de guerre avec palme, il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Lorette (Carré 64 ; Rang 7 ; Tombe n°12917) [87].

    Edmond Marin la Meslée

    L’aviateur Edmond Marin la Meslée (1912-1945), as de la chasse aérienne qui s’est illustré lors de la campagne de France (1940), avait épousé à Perrigny-lès-Dijon, le , une jeune fille du village, Élisabeth Joliet (1909-1996), fille du viticulteur et notable local Philippe Joliet (1862-1935)[88] - [Note 29]. Abattu en Alsace le , une cérémonie d'obsèques a été célébrée à Dole. Depuis 1950, son corps repose à Dessenheim, sur les lieux du crash de son avion. Un square du village de Perrigny-lès-Dijon porte son nom.

    Alain de Maricourt

    Le général de corps aérien Alain Dumesnil de Maricourt (1909-1999), saint-cyrien, officier de l’Armée de l'air ayant servi durant la seconde guerre mondiale, la guerre d'Indochine, la guerre d’Algérie mais aussi dans les états-majors des forces aériennes tactiques, à l’origine du corps des commandos parachutistes de l'air, a passé sa retraite (prise en 1962) dans le village de Perrigny-lès-Dijon, auprès de sa famille.

    René Han

    Fils d'un Chinois de la haute société lettrée envoyé en France au temps de Tchang Kaï-chek pour compléter sa formation dans une université occidentale, René Han, né à Dijon le , est mis en nourrice à Perrigny-lès-Dijon, dans une humble famille[89] alors qu'il n'a que neuf mois (1931). Quelques années plus tard, la guerre sino-japonaise obligeant ses parents à rentrer précipitamment en Chine, l'enfant est laissé chez la nourrice qui est chargée de le garder jusqu'à leur prochain retour. Ce retour n'aura jamais lieu : l'enfant passe alors toute sa jeunesse à Perrigny. Après avoir refusé de rejoindre son père devenu notable en 1948, il poursuit ses études à Dijon puis à Paris et entre à la télévision française en 1952. Il y fait carrière et devient président-directeur général de FR3 (1986-1989). Il retrouvera les traces de ses parents bien plus tard… Deux récits autobiographiques, "Un Chinois en Bourgogne" suivi d’"Un Bourguignon en Chine", décrivent son parcours original.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. On trouve également l’appellation "Levée d'Agrippa", ce qui a donné des lieux-dits à proximité de cette voie faisant référence à cette « levée » : "Champ Levé", "Chemin Levé"...
    4. Fouilles effectuées au lieu-dit Au Chemin Levé lors des travaux d’aménagement de l’autoroute A31.
    5. Fouilles préventives effectuées dans le cadre de la construction d’un supermarché à la fin des années 1980 et découverte antérieure de quelques stèles isolées plus au nord, au lieu-dit « La Pièce Cornue » (Marsannay-la-Côte).
    6. Un cippe funĂ©raire en pierre blanche, de 86 cm de haut sur 46 cm de large, prĂ©sentant un personnage tenant dans une main un poculum et dans l’autre une bourse, avec une inscription (DOMITIANVS BELLI FTI) ; un cippe brisĂ© en pierre, de 60 cm de haut sur 53 cm de large, prĂ©sentant un personnage âgĂ©, sans barbe, vĂŞtu du sagum, avec un poculum dans la main droite et une sorte d’ascia dans la gauche, avec une inscription ; une partie supĂ©rieure de cippe prĂ©sentant une tĂŞte de femme et deux lettres (D A) ; un couvercle bombĂ© de cercueil aux trois quarts brisĂ© prĂ©sentant sur la face une figure de femme avec une inscription (CON CATIANI D E) et une palme[16].
    7. Eudes (ou Aude ?) de Perrigny est-elle Adeline, fille de feu Eudes de Domois, déjà connue en 1276 comme possédant Perrigny et Domois ? Inhumée à Bonvaux, on identifie aussi une dame Alix de Bressey, femme d'Eudes, sire de Domois au XIIIe siècle, sans savoir s'il y a un lien avec les précédents. Un écrit de 1316 évoque encore une dame "Elvis" de Perrigny, nièce de Jean d'Arceau, chanoine de Langres, qui posséderait la moitié de la maison forte de Fouchanges (Cf. l'article « Famille de Perrigny (Bourgogne) » pour les sources et références).
    8. On dénombre 26 feux (dont 6 misérables) en 1375 et 22 feux en 1387.
    9. Ce moulin était sans doute localisé au lieu-dit actuel du "Terreau du Moulin".
    10. La maison forte de Perrigny donnait directement, par l’allée située en avant, sur la prairie portant l’« Arbre de Charlemagne » et distante d’environ 500 mètres.
    11. Guillaume Rolin (1411-1488), seigneur de Beauchamp et de Savoisy, est le fils de Nicolas Rolin et de sa deuxième épouse, Marie des Landes (mariée en 1405, morte en 1421). Il est le frère de Jean, évêque d'Autun (1408-1483), de Philippote (v.1410-1484) et de Nicolas (v.1413-v.1450). Il aura souvent des relations tendues avec sa belle-mère, Guigone de Salins (1403-1470), troisième épouse en 1423 du chancelier Rolin.
    12. NĂ©e vers 1426, Marie de LĂ©vis-Couzan Ă©pouse Guillaume Rolin le 24 mars 1442
    13. François Rolin (1449-1521), marié à Jeanne de Bourbon, est également seigneur de Beauchamp et de Monestoy (Épinac).
    14. Cette famille de notables dijonnais a donné plusieurs vicomtes-maïeurs (maires) à Dijon au XVe siècle : Étienne Chambellan (1422-1426, puis 1427-1428 et 1433-1434), Guillaume, son fils (1450-1454) et enfin le petit-fils, Henri Chambellan (1490-1493). Ce dernier, également conseiller à la Chambre des comptes de Bourgogne, a épousé Alix Berbisey. Sur un terrain dijonnais appartenant à sa femme, il fait édifier un célèbre hôtel particulier (appelé "Hôtel Chambellan" ou "Hôtel des Ambassadeurs").
    15. Le roi Louis XII lui accorde des lettres d'autorisation pour la reprise de ce fief en 1507.
    16. Guillaume Chambellan, fils d'Henri Chambellan et d'Alix Berbisey, est parfois appelé Guillaume Berbisey.
    17. En octobre 1584, Louis de Murat de Lestang, seigneur de Sablons et de La Pérouse, épouse Guicharde d'Épinac.
    18. On trouve deux dates différentes pour ce mariage : 1575 et 1588.
    19. Visite du moulin de Perrigny par Édouard Bredin, maître architecte de la ville de Dijon (1596-1598).
    20. Le président de Brosses avait épousé le 23 novembre 1742 Françoise Castel de Saint-Pierre, petite-nièce de l’abbé de Saint-Pierre, l’auteur de la Paix perpétuelle, fille du marquis de Crèvecœur, écuyer de la duchesse d’Orléans, parent du maréchal de Villars.
    21. Le tombeau de Françoise Castel de Saint-Pierre, morte le 23 décembre 1761, était abrité dans la chapelle des Févret en l'église Saint-Jean (Dijon). Le sculpteur Jérôme Marlet avait sculpté deux médaillons en marbre la représentant elle ainsi que son mari. Cette chapelle disparut sous la Révolution.
    22. Anne-Charles de Clermont est l'arrière-petit-fils (du côté maternel) du sire de Ragy, Jean de Thésut, le beau-père de Philibert-Bernard Gagne de Perrigny.
    23. Henriette Louise Madeleine du Tillet, fille de Charles Jean-Baptiste du Tillet, seigneur de Villarceaux (1710-1796), et d'Henriette Louise d'Illiers-d'Entragues, a épousé Claude Louis de Clermont-Montoison (1731-1787/92 ?) à Versailles, le 22 mars 1768. Le couple n'a eu qu'un enfant, Anne-Charles (1773-1855).
    24. En 1768, Jean Truffein avait obtenu l'amodiation des dîmes de Perrigny moyennant 1430 livres par an. On trouve dans les archives la trace de plusieurs membres de la famille Truffein : Guillaume Truffin fait l'acquisition de terres à Perrigny (1624), J. Treuffin y achète des vignes (1641), en 1693, a lieu le partage de la succession d'André Truffin...
    25. Hippolyte Pallant et Pierre Paris
    26. François Lazare Anatole Baudement (1876-1916), Claude Victor Boichard (1890-1914), Ernest Caillot, Lucien André Chaillot (1893-1914), Marius Esmonin, Raoul Gaitet (1875-1915), Gabriel Pierre Alfred Gauriot (1893-1914), Bernard Paul Étienne Joliet (1892-1917), Prosper Juge, Marius Ernest Lechenot (1894-1916), Augustin Moniot (1894-1915), Edmond Moullon, Henri Munier, Amédée Perreau, Louis Armand Perreau (1878-1916).
    27. Information basée sur des témoignages oraux et nécessitant une confirmation par une source écrite.
    28. Alain Bernot, tué en 1960.
    29. Cette bâtisse a aussi été appelée Maison Joliet en référence à une famille de propriétaires vignerons, notamment Philippe Joliet (1862-1935), qui l’a occupée à la fin du XIXe siècle.
    30. Elle permet à un conducteur de train en phase de "retournement" (et de longueur suffisante) d’apercevoir la fin du convoi tout en regardant droit devant lui, sans même tourner la tête.
    31. En 1617, le fief est acensé, moyennant 3 livres par an, à Jean Millière, doyen de la Sainte-Chapelle de Dijon.
    32. Étienne Salbreux est le fils de Jacques Salbreux, recteur d'école à la fin du XVIIIe siècle et secrétaire-greffier de la commune après 1790.
    33. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    34. Une légende locale disait qu'un souterrain y débouchait. Il s'agissait sans doute d'une trace des caves de l'ancien château.
    35. Les bois de Perrigny abritaient autrefois de gros châtaigniers dont les rejetons ont procuré les greffons utilisés au jardin botanique de l'Arquebuse de Dijon. Espèce en régression dans la région, ces châtaigniers ont disparu des bois patriniens.
    36. Voir la partie Histoire de l'article.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Dijon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Plan local d’urbanisme (PLU), révision approuvée par délibération du Conseil municipal du 6 novembre 2007. Lien
    12. Martine Bernier-Bois, « Dijon » (p. 108) in Jacky Bénard (dir.), Les agglomérations antiques de Côte-d'Or, Les Belles Lettres, Paris, 1994. Lien
    13. Fiche Mérimée (Chemin des Romains)
    14. Plan et liste des entités archéologiques, DRAC, 2005. Relevé DRAC pour Perrigny-lès-Dijon
    15. Courtépée (Abbé) et Beguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, (écrit vers 1775), 3e édition, Avallon, 1967.
    16. Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, VII, 1865-1869, p.XVI
    17. Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d’Or, IX, 1874-1877, p.LVII
    18. Selon le rapport de la DRAC de 2005 (op. cité), un lieu-dit proche, "Le Bois de l’Homme Mort", signale peut-être la présence d’un cimetière ou d’une nécropole.
    19. Chapître de Bèze, p. 492.
    20. Alphonse Roserot, Dictionnaire topographique de la Côte d’Or, Dijon, 1924, page 297.
    21. L'érudit bourguignon Albert Colombet penchait, quant à lui, pour la thèse de Perrigny-sur-l-Ognon plutôt que pour celle de Perrigny-lès-Dijon.
    22. Garnier (Joseph), Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, tome II, Dijon, 1868 (pp. 277-280 & 536-540). Lien
    23. Recueil de Peincédé. Voir le détail des articles du recueil concernant Perrigny-lès-Dijon en page de discussion.
    24. Pour le détail des références d’archives utilisées par les différents ouvrages cités, voir la page de discussion.
    25. Archives départementales de la Côte-d’Or, B10569.
    26. Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles séries D & E, Tome 1, Dijon, Éd. Darantière, 1898, pp. 116-151.
    27. Marie-Thérèse Caron, La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477, Lille, P.U.L., 1987.
    28. Extrait de la Chanson du Pas de Marsannay (1443) de Jacques de Challant Aymavilles (citée par H. Stein) : « Pour combatre hardiemant ; Prés du chastel de Perryny ; A l'arbre qu'on dist Challemaigne ; Avoyst le seignieur de Charny » in Bibliothèque de l’École des Chartes, tome 82, Paris, Picard, 1921 (pp. 330-337). Lien
    29. Enguerrand de Monstrelet, Chroniques, Éd. Douët d'Arcq, tome 6, p. 68. Lien
    30. Olivier de La Marche, MĂ©moires, Livre 1, chapitre 9, pp. 322-363 (description des lieux : pp. 322-326) Lien
    31. Mouillebouche (Hervé), Les Maisons fortes en Bourgogne du Nord du XIIIe au XVIe siècle, EUD, Dijon, 2002.
    32. Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Guigone de Salins 1403-1470, une femme de la bourgogne médiévale, Éditions de l'Armançon, 2003 (ISBN 2-84479-061-5) & Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Le chancelier Rolin, ambition, pouvoir et fortune en Bourgogne 1376-1462, Éditions de l'Armançon, 2005.
    33. Une allusion Ă  cet incendie se trouve dans le rĂ©cit de Denis Possot, « Voyage Ă  JĂ©rusalem Â», citĂ© dans (ouvr. collectif), Le voyage de la Terre Sainte (page 26) : « Barrigny chasteau tresbeau Ă  monsieur de la Vernade, bruslĂ© par les Suisses Â» Lien
    34. Histoire d'Épinac
    35. Denizot, Encyclopédie de la Côte-d'Or, Morey-Saint-Denis, 1866.
    36. Journal de Pépin, chanoine musical de la Sainte-Chapelle de Dijon (1571-1601) cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome I, page 77) Lien
    37. Journal de Gabriel Breunot, conseiller au parlement de Dijon cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome II, page 437) Lien
    38. Henri Drouot, Mayenne et la Bourgogne, Ă©tude sur la Ligue (1587-1597), A.Picard, Paris, 1937.
    39. Procès verbal de la visite du château (1596) in Joseph Garnier, op. cité.
    40. État des lieux (« manuel au vrai ») Ă  l'expiration du bail du fermier Guillaume Languet.
    41. On trouve plusieurs dates à ce mariage de Claude (Claudine) d’Épinac avec Louis de Pernes : 1609, 1620 et 1630 ; à vérifier !
    42. Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles série C, Paris, Éd. P. Dupont, 1880-1890, (pages 181, 218).
    43. Pierre de Saint Jacob, Les paysans de la Bourgogne du nord au dernier siècle de l'Ancien Régime, 1995, 643 p. (page 411)
    44. Site généalogique. ; Site de la famille de Clermont-Tonnerre (branche "Montoison"). ; Site d’héraldique (Clermont-Tonnerre).
    45. Perrigny infos no 14 de janvier 1991.
    46. Perrigny infos no 33 de janvier 2001, pages 17 et 18.
    47. Denis Morelot, Statistique de la vigne dans le département de la Côte-d'Or, Dijon, 1831. Lien
    48. Arlette Brosselin, Les forêts de la Côte-d'Or au XIXe siècle et l'utilisation de leurs produits, Dijon, 1977 (page 133).
    49. Journal des chemins de fer, 1845, page 695
    50. Robert Laurent, Les vignerons de la Côte-d'Or au XIXe siècle, 1958 (volume 1, page 356) ; Jean-François Bazin, Histoire du vin en Bourgogne, Dijon, 2002, page 53. Lien
    51. MemorialGenWeb.org - Perrigny-lès-Dijon : monument aux morts
    52. Site de l'A.S. Perrigny
    53. Site de l'A.S. Perrigny-Tir sportif
    54. En 1893, la municipalité créa une première bibliothèque populaire communale installée dans un placard de la mairie. La bibliothèque scolaire créée en 1869 regroupait déjà 400 ouvrages (source : Perrigny infos no 14 de janvier 1991).
    55. Initié par un prêtre enseignant le catéchisme par des saynètes, le petit théâtre de Perrigny sera poursuivi par des amateurs bénévoles, d'abord dans un baraquement rapporté du Creusot, puis dans le cellier de la maison du parc qui deviendra la première salle des fêtes du village (Source : Perrigny infos no 42 de juillet 2005, page 29).
    56. Site de l'harmonie musicale de Perrigny-lès-Dijon
    57. Site de la Tonnellerie Rousseau
    58. Faute d'un trafic suffisant, Réseau ferré de France (RFF) a suspendu l'activité de cette plateforme bimodale en août 2005. En raison du niveau des montants déjà investis par les différents partenaires, le devenir du site a été évoqué lors d'une séance de questions au gouvernement (27 mai 2008). Depuis 2009, une reprise d'activité est amorcée... Question n°287 de la 13e législature de l'Assemblée nationale
    59. Selon le Guide d'Amboise de Bourgogne de M. Valéry d'Amboise (Éditions d'Amboise, Tourette-Levens), qui s’appuie lui-même sur le "Dictionnaire étymologique des noms de lieux" de Dauzat et Rostaing (Librairie Guénégaud), on trouve déjà "Patriniaco" dès 849. Ce toponyme serait à l’origine du gentilé "Patrinien".
    60. Le gentilé de Patrinicien est celui utilisé dans les brochures municipales de 2008 et du premier trimestre 2009 ainsi que, jusqu’à une date récente, sur le site Internet officiel de la municipalité (http://www.perrigny-les-dijon.fr/).
    61. Article du Bien public no 1456 du 28 avril 2009.
    62. On connaît ce même surnom de « renouillei » pour les habitants de Nicey. Cf. Michel-Hilaire Clément-Janin, Sobriquets des villes et villages de la Côte-d'Or, Châtillon-sur-Seine, 1880 (rééd. Lyon, 1990), page 55. Lien
    63. Bulletin municipal no 10 de janvier 1989, page 7.
    64. Selon un article de la Revue historique, volume 13, 1880.
    65. Selon M. Ansoumane DorĂ©, rubrique « courier des lecteurs Â» in Le Bien public, n°x d'octobre 1999. Ce tĂ©moignage prĂ©cise qu’il s’agit de l’explication donnĂ©e localement Ă  ce surnom dans les annĂ©es 1950 (Ă  confirmer par d'autres sources Ă©crites).
    66. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    67. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    68. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    69. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    70. AFUA "Les Charmes du Petit Bois"
    71. Fiche Mérimée (Maison du Parc)
    72. Fiche Mérimée (Parc)
    73. Don de Mme. Bolotte (source : Bulletin municipal no 4 de janvier 1985).
    74. Fiche Mérimée (Église Saint-André)
    75. Fiche Palissy (Statue de saint André)
    76. Bulletin municipal no 1 d’avril 1983 (page 13).
    77. Fiche Mérimée (Mairie)
    78. Fiche Mérimée (Impasse des Romains)
    79. Fiche Mérimée (Ferme de Prielle)
    80. Fiche Mérimée (Calvaire Saint-Éloi)
    81. « NasserVolant - Boutique de cerfs-volants en ligne et spectacles », sur nasservolant.com (consulté le ).
    82. Pierre Lévêque, La Côte-d'Or de la préhistoire à nos jours, Éditions Bordessoules, 1996.
    83. Journal de marches et opérations du 21e régiment d'infanterie de ligne, 31 juillet 1914-12 mai 1915 (cote : 26 N 593/1) Journal des marches et opérations du 21e régiment d'infanterie de ligne
    84. Raoul Gaitet est alors capitaine de la 3e compagnie du 21e bataillon de chasseurs. Voir : Les combats des 20 et 21 août 1914 au Petit Donon décrits par un survivant, le sous-lieutenant Dalanzy, du 21e B.C.P.
    85. Planche n° 191 du supplément du journal L'Illustration (1916)
    86. Dossier LH/1056/70 Base LEONORE
    87. ==&_C=3094999939 Fiche 1 MĂ©moire des hommes ==&_C=3383620882 Fiche 2 MĂ©moire des hommes
    88. GĂ©nĂ©ral de Maricourt, « Le square Marin-la-MeslĂ©e Â», article de Perrigny Infos no 19 de juin 1993 (page 10) & Bulletin municipal, no 6 de janvier 1986 (page 11).
    89. Famille Gaudot

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