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Le Bien public

Le Bien public est un quotidien régional français diffusé en Côte-d'Or, dont le siège se trouve boulevard Chanoine-Kir à Dijon.

Le Bien public
Image illustrative de l’article Le Bien public

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Genre Presse régionale
Diffusion 37 745 ex. (2018)
Date de fondation
Ville d’édition Dijon

Propriétaire Groupe EBRA - Société d'investissement Médias
Directeur de publication Pierre Fanneau
ISSN 0998-4593
Site web www.bienpublic.com/

Il est tirĂ© Ă  38 352 exemplaires en 2018, dont 36 271 en diffusion totale payĂ©e.

Le journal appartient au groupe EBRA, une filiale de la banque Crédit Mutuel[1].

Identité de la société

Le directeur général et directeur de la publication est Pierre Fanneau depuis 2014.

Le Bien public s'organise autour de quatre agences, à Dijon, Beaune, Châtillon-sur-Seine et Montbard.

Pour une audience de 157 000 lecteurs, dont 50 % d'abonnĂ©s portĂ©s, % d'abonnĂ©s postĂ©s et 38 % de vente au numĂ©ro.

Le nombre d'éditions proposées par le journal se porte à quatre selon un format utile (semaine) dit de « grand format ». Le journal paraît tous les jours de la semaine y compris le dimanche, sous un format et un contenu « week-end ».

  • Prix de vente (semaine) : €
  • Prix de vente (vendredi) : 1,1 â‚¬
  • Prix de vente (dimanche) : 1,50 â‚¬

Le journal propose également des suppléments hebdomadaires : économie, loisirs (Pour sortir, ex-Quartier libre), sport, TV magazine et Version Femina, dont la vente est automatique avec le journal sans réduction de prix possible.

Informations financières

En 2018 la société éditrice a réalisé un chiffre d'affaires de 47 815 400 € avec 313 collaborateurs et enregistré une perte de 3 705 900 €[2].

Historique

Ancien logo du journal jusqu'en 2022.

Le Bien public est le vice-doyen de la presse en région. Son aîné est Le Courrier de Saône-et-Loire (devenu Le Journal de Saône-et-Loire) à Chalon-sur-Saône.

Il est né le de la fusion de L’Union bourguignonne (1851) et de L’Impartial bourguignon créé en 1867 par Eugène Jobard, maître imprimeur, avec l'appui financier du baron Paul Thenard, chimiste reconnu, sauveur du phylloxéra. (La photographie qui en était à ses balbutiements a contribué à cette union. À cette époque, le procédé photographique demandait à être un peu chimiste d’où la rencontre et l’amitié entre les deux hommes).

Le titre du journal Le Bien public a une longue histoire qui se conjugue avec celle du département. Ancré dès ses débuts dans la vie bourguignonne, le journal qui se veut « un journal libre n’excluant personne » va connaître des évolutions au gré des épisodes historiques.

Dans sa finalité, le journal subit des changements radicaux. Pour Jobard, le credo du quotidien se résume par cette formule : « Penser, agir, servir l’intérêt général en toute indépendance, défendre un idéal commun au-dessus d’étiquettes politiques ou de polémiques stériles ». Finalité typique du XIXe siècle, le journal garde comme cœur de mission cette indépendance éditoriale, mais qui cédera la place après la Seconde Guerre mondiale à une volonté régionaliste, celle de traduire l’actualité locale.

Dans sa diffusion ensuite car à ses débuts Le Bien public est un journal du soir, jusqu’en 1890. Dès lors sa couverture régionale augmente. Il propose un supplément dominical à compter de 1872.

En 1920, et selon les volontés de Mme Jobard, le baron Louis Thenard prend les rênes de l’imprimerie Jobard et du journal.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les Allemands entrent à Dijon, Louis Thenard décide de saborder le journal. Le dernier numéro paraît le . Pour éviter que la rotative puisse être utilisée par des personnes étrangères au journal, l'équipe sabote la mécanique en cachant les pièces essentielles. Durant les quatre années de non-parution, Louis Thenard continue à payer les salaires du personnel. Le journal reparaît le , après la libération de Dijon[3]. Le titre de la une est « Dijon est libéré ; les troupes du général du Vigier et les FFI ont fait hier matin, leur entrée dans la capitale bourguignonne qui les a accueillies dans un délire d'enthousiasme ». Le journal bénéficie, ensuite, de la notoriété d’un quotidien résistant.

En 1947, après une période de latence durant laquelle le Bien public est dirigé par René Pretet, directeur du Courrier de Saône-et-Loire et M. Lavenir, le baron Louis Thenard appelle son neveu, François Bacot, pour diriger le journal. Ingénieur de formation, François Bacot s’appuie sur René Pretet et plus tard sur Arnould Thenard, héritier de la famille fondatrice et futur président du quotidien à la mort de son grand père (de 1968 à 1992).

Sous l’impulsion d'Arnould Thenard et afin de moderniser le journal, le siège social du Bien public est déplacé en 1972 à la Fontaine-d’Ouche, où il se tient toujours. Ce transfert se double d’une modernisation technique puisque le journal fait l’acquisition d’une rotative Man, dernier cri à l’époque. Arnould Thenard jette les bases de l'informatisation avec le système Datox, conçu dans les ateliers de la Fontaine d’Ouche, avant d’être adopté par une grande partie de la presse régionale.

Restructurations

En 1990, Le RĂ©publicain lorrain acquiert 62,53 % du capital du Bien public. En 1991, le Bien public est vendu au groupe Hersant et, devenu actionnaire minoritaire, Arnould Thenard choisit de se retirer.

Désormais propriétaire du Bien public, la SA Delaroche, société du groupe Hersant déjà éditrice du Progrès de Lyon et des Dépêches de Côte-d'Or-Le Progrès, autre journal dijonnais, choisit de sacrifier Les Dépêches dont la rotative est à bout de souffle et de fusionner les deux titres en 1992. C’est Louis de Broissia, directeur général du Bien Public, nommé Président du directoire, qui mène cette fusion.

Pendant plusieurs années, Le Bien public s'intitule le Bien-public-les Dépêches avant de redevenir Le Bien public.

Des accords sont passés avec Le Journal de Saône-et-Loire qui s’est rapproché depuis 1989 avec Le Progrès/Delaroche. François Pretet, président-directeur général des deux titres, puis Jean Viansson Ponté, directeur général, multiplient les évolutions, en plus de celle liée au regroupement industriel.

Le , Le Bien public est imprimé sur la rotative du Journal de Saône-et-Loire, appartenant désormais lui aussi au groupe Hersant. Elle permet une réduction du format du journal et s’accompagne d’une évolution du contenu.

Le , Le groupe L'Est républicain annonce le rachat, en partenariat avec le Crédit mutuel, des journaux du pôle Rhône-Alpes de la Socpresse, en vente depuis plusieurs mois par le groupe Dassault.

En 2009, le groupe de L'Est républicain est racheté par le Crédit mutuel qui crée le groupe Est Bourgogne Rhône-Alpes (EBRA). Premier groupe de presse quotidienne régionale, il possède avec le Bien public huit quotidiens régionaux diffusés dans 23 départements de l'Est de la France.

Cette restructuration entraîne des évolutions qui se concrétisent notamment avec l’acquisition en 2007 du logiciel technico-rédactionnel Millenium qui permet l’homogénéisation des réalisations inter-services.

En 2014, le groupe Ebra décide la suppression du site d’impression de Chalon-sur-Saône. Les deux titres sont imprimés à Chassieu, dans le centre qui imprime également Le Progrès.

Selon l'OJD, en 2014, Le Bien public a Ă©tĂ© diffusĂ© Ă  37 970 exemplaires quotidiens (-3,82 % par rapport Ă  2013) et le Journal de SaĂ´ne-et-Loire Ă  50 034 exemplaires (-2,56 %).

Principales dates

  • 1850 : fondation de L'Union bourguignonne.
  • : premier numĂ©ro du Bien public.
  • : sortie du dernier numĂ©ro en typographie, place Darcy Ă  Dijon.
  • : première photo en quadrichromie Ă  la une.
  • : première parution du Bien public entièrement photocomposĂ©.
  • : l'imprimerie Jobard quitte la place Darcy et s'installe Ă  Couchey.
  • 1991 : Le Progrès (siège Ă  Lyon, groupe Hersant), qui avait dĂ©jĂ  rachetĂ© Les DĂ©pĂŞches (devenue l'Ă©dition du Progrès en CĂ´te-d'Or) quelques annĂ©es auparavant, rachète Le Bien Public (« Hersant s'offre le Bien Public » titrait l'article de LibĂ©ration). Les deux titres fusionnent et un seul quotidien est dĂ©sormais dans les kiosques en CĂ´te-d'Or : Le Bien Public-Les DĂ©pĂŞches. La mention « Les DĂ©pĂŞches », inscrite en petit au dĂ©but sous le titre Le Bien-Public, disparaĂ®t complètement quelques annĂ©es plus tard de la Une du quotidien.
  • : Le Bien public-Les DĂ©pĂŞches change de formule pour un nouveau format, jugĂ© plus moderne.
  • : Le Bien public change de format, plus petit avec une nouvelle dĂ©coupe des Ă©ditions.

Diffusion

Diffusion quotidienne moyenne. Source : OJD/ACPM[4].
Année Diffusion France payée Diffusion totale payée Diffusion totale
2018 36 271 36 271 37 745
2017 37 136 37 136 38 663
2016 36 850 36 850 38 480
2015 37 154 37 154 38 672
2014 38 016 38 016 39 587

Éditions locales

Le Bien public dispose de quatre Ă©ditions locales en CĂ´te-d'Or :

  • Édition de Dijon ;
  • Édition de Beaune ;
  • Édition de la Haute CĂ´te-d'Or ;
  • Édition de la RĂ©gion dijonnaise.

Fonctionnement

Offre et concurrence

Le Bien public produit un journal selon deux cahiers :

  • un cahier d'information dĂ©partementale ;
  • un cahier spĂ©cifique Ă  la ville et au canton de distribution.

À cela s'ajoutent 32 suppléments gratuits et payants et deux publications filiales :

  • Ecoplus 21 : hebdomadaire payant spĂ©cial Ă©conomie et vie des entreprises locales ;
  • Immocity : gratuit bimestriel diffusĂ© sur 250 prĂ©sentoirs.

Le Bien public réalise une offre dite en multimédia : les articles journalistiques sont doublés en version internet ainsi que tous les suppléments et produits commerciaux, gratuits (loisirs, offres d'emplois, etc.) comme payants (immobilier, petites annonces).

Le Bien public jouit d'une situation concurrentielle assez confortable, n'ayant aucun concurrent direct en presse payante. La Gazette de Côte-d'Or, hebdomadaire gratuit diffusé sur la Côte-d'Or, et les sites internet « Miroir Mag » et « infos-dijon », offrent des alternatives en matière d'information.

Distribution

Le portage est le canal majoritaire de distribution du Bien public : après impression sur le site commun avec Le Journal de SaĂ´ne-et-Loire, les exemplaires sont ensuite acheminĂ©s vers des plates formes d'Ă©clatement (dont la principale est Ă  Dijon) puis distribuĂ© chez les clients abonnĂ©s pour satisfaire le besoin d’une information la plus matinale possible (l’impĂ©ratif est de livrer avant 7 h 30). 55 % des exemplaires vendus sont acheminĂ©s directement par portage. Le rĂ©seau de portage qui est constituĂ© de 178 travailleurs indĂ©pendants « vendeurs colporteurs de presse » (ou « porteurs ») reprĂ©sente la majoritĂ© des recettes. Le postage utilise le mĂŞme principe sauf que le critère du dĂ©lai est moins urgent puisque le journal est expĂ©diĂ© par La Poste. Le postage est un faible poste de recettes (%).

La vente au numĂ©ro reprĂ©sente 38 % des recettes et permet d’acheminer des volumes importants vers environ 600 points de vente (maisons de la presse, dĂ©bits de tabac, boulangeries, grandes surfaces, Relay gares, kiosques, etc.), Le Bien public gère en direct le rĂ©seau des points de vente qui ont signĂ© un contrat de mandat avec lui pour assurer la vente du journal et de ses supplĂ©ments. De la mĂŞme façon qu'il les livre aussi en direct sans passer par l'intermĂ©diaire de dĂ©pĂ´ts centraux de presse affiliĂ©s Ă  des messageries de presse.

Références

  1. « Filiales de Crédit Mutuel Alliance Fédérale », sur Site de Crédit Mutuel Alliance Fédérale
  2. « Est Bourgogne Media : Chiffre d'affaires, résultat », sur www.societe.com (consulté le )
  3. Claude Elly et Nicolas Breaudeau, « Les 50 mois de silence du "Courrier de Saône-et-Loire" et du "Bien Public" », Le Journal de Saône-et-Loire No spécial 39-45 Témoignages,‎ , p. 159.
  4. « Le Bien Public », sur acpm.fr

Liens externes

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