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Bataille du Donon

La bataille du Donon est une bataille qui a eu lieu dans l'Est de la France actuelle (Ouest de l'Empire allemand à l'époque) au début de la Première Guerre mondiale. La bataille a opposé les forces françaises et allemandes et s'est soldée par une victoire allemande.

Bataille du Donon
Description de cette image, également commentée ci-après
Inscription commémorative allemande sur un rocher au sommet du Petit Donon
Informations générales
Date du 20 août au
Lieu Petit Donon
(massif des Vosges)
Issue Victoire allemande
Belligérants
Drapeau de la France FranceDrapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Général Frédéric Edmond BourdériatGénéral Curt von Pavel
Forces en présence
21e BCP
57e BCP
20e BCP
I/21e RI
GĂ©nie compagnie 21/3
GĂ©nie compagnie 21/4
62e RAC
RIR[1] 119
RIR 120
RIR 40
RIR 109
RIR 111
8e Jäger de réserve
14e Jäger[2] de réserve
4e Komp.13e Pionnier[3] de réserve

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CoordonnĂ©es 48° 30′ 48″ nord, 7° 09′ 54″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille du Donon
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Bataille du Donon

Le 14 août 1914, la 25e brigade d'infanterie (13e DI) s'empare du col du Donon avec très peu de pertes ; les défenseurs ennemis opposent peu de résistance et, suivant la stratégie adoptée par leur État-Major, se retirent assez rapidement vers la vallée de la Bruche.

La bataille principale a essentiellement lieu au Petit Donon, au col entre les Donons et à la cote 707, les 20 et 21 août 1914. Elle se rattache à la bataille des frontières. Les combats du Petit Donon ne dureront que quelques heures mais les pertes seront importantes des deux côtés. La décision de reprendre le Petit Donon n'est compréhensible qu'à travers la tactique de l'offensive à outrance adoptée par le grand État-major français (après la défaite de 1870) enseignée dans les écoles militaires, bien ancrée dans l'esprit des chefs français et également apprise par les hommes de troupe pendant leur service militaire. Cette stratégie, comme on le sait aujourd'hui, va coûter en quelques mois des pertes importantes dans les troupes françaises[4], notamment dans l'encadrement[5].

Campagne précédant la bataille

Le généralissime Joffre et le plan XVII prévoyaient pour le secteur situé à la frontière avec les départements perdus en 1870 une offensive au sud de l'Alsace (armée d'Alsace), sur les cols vosgiens, la Bruche, le Donon (Ire Armée) et une grande offensive en Lorraine (IIe Armée). La pénétration des troupes françaises dans les départements annexés, représentaient pour la population française et les soldats eux-mêmes une image psychologiquement forte.

Les Allemands ne l'ignoraient pas et pour leur aile gauche, protégée par les reliefs vosgiens, avaient prévu une position d'attente :

  • La VIIe armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Von Heeringen comprenait des troupes de rĂ©serves face Ă  l'Alsace et Ă  la Ire ArmĂ©e française. En revanche le Rhin avait Ă©tĂ© fortement fortifiĂ© ; le Fort Kaiser Wilhem II puissamment armĂ© Ă©tait un mĂ´le de rĂ©sistance dans la basse vallĂ©e de la Bruche, en avant de la place fortifiĂ©e de Strasbourg.
  • La VIe armĂ©e du Kronprinz Rupprecht de Bavière, prĂŞte Ă  l'offensive dès que la IIe ArmĂ©e française aura suffisamment pĂ©nĂ©trĂ© en territoire ennemi.
  • Le plan Schlieffen se dĂ©roulait avec l'aile droite allemande forte de cinq armĂ©es envahissant la France par le nord-est, le but Ă©tant de prendre en Ă©tau les armĂ©es françaises, les rabattre vers l'aile gauche, puis les acculer sur la frontière suisse. Ce mĂŞme plan se donnait un dĂ©lai de campagne pour remporter la victoire de moins de deux mois, le temps que la Russie finisse sa mobilisation. Moltke et l'État-Major allemand n'ignoraient pas qu'il ne leur serait pas possible de se battre sur les deux fronts Ă  la fois.

Sur le secteur Vosges, les opérations de couverture terminées et l'armée d'Alsace (Général Bonneau) entrée par la trouée de Belfort à Mulhouse (7 août), la Ire Armée entame le 14 août son offensive générale vers le nord-est. Pour la 25e Brigade chargée de s'emparer du col et du massif des Donons les opérations se déroulent sans grandes difficultés.

15 et 16 août

La 25e brigade du général Barbade organise la défense de la place considérée comme un point d'appui, pivot de manœuvre pour les Ire (général Auguste Dubail) et IIe armée. Les 20e et 21e BCP, effectuent des reconnaissances vers les vallées des deux Sarres avec des cavaliers du 6e escadron du 4e Chasseurs à Cheval. Ils occupent les crêtes plus au nord (Tête de Mort, le Noll, le Grossmann) par des petits-postes, observatoires privilégiés pour observer les mouvements ennemis à l'est et au nord. En vue de la manœuvre du 21e Corps d'Armée dans les deux jours qui allaient venir, aménagement et occupation de la cote 707 et de Malcote, dominant vers le nord-ouest les vallées supérieures de la Sarre blanche et de la Sarre rouge.

17 août

Le gros du 21e Corps d'armée, essentiellement la 43e DI et le 17e BCP, quittent la région de Schirmeck et la haute vallée de la Bruche. Par le col du Donon, il gagne la région Abreschviller-Saint-Quirin pour appuyer les 8e et 13e corps d'armée dans une attaque de flanc sur Sarrebourg, participant à l'offensive de la IIe Armée en Lorraine. Le 14e Corps d'armée doit prendre en charge le secteur du 21e corps d'armée.

18 août

Les colonnes du 21e Corps d’Armée continuent de s’écouler par le col du Donon puis au nord-ouest par les vallées de la Sarre blanche et de la Sarre rouge. La 13e DI est à présent rattachée pour la suite des opérations au 14e Corps d’Armée, elle doit continuer sa mission de couverture du Donon (25e brigade) et de la haute vallée de la Bruche (26e brigade et 21e RI). Le 17e RI et le 109e RI sont fortement accrochés et finissent par être débordés par les troupes allemandes qui ont pris l’offensive par les hauteurs des deux rives de la Bruche.

19 août

Lors d'une contre-attaque, le colonel Aubry, commandant le 109e RI est tué. Les 21e et 109e RI ainsi que le 57e BCP, engagés dans le secteur Bruche, se replient en combattant, tandis que le 17e RI reste sur Schirmeck protégeant la route montant au Donon. À 13 h, Le colonel Hamon, commandant la 26e brigade, donne l'ordre de repli général sur le col du Donon, sous le couvert des tirs du deuxième groupe du 62e RAC, les deux autres groupes de ce régiment remontent sur le col.

Le général Von Pavel de la 28e Division d’infanterie de réserve sait qu’il va falloir s’emparer de cette place forte que représente le massif du Donon lors de l’offensive générale des VIe et VIIe armées allemandes contre les IIe et Ire armées françaises prévue pour le 20 août. Malgré de multiples patrouilles, il est dans l’ignorance des effectifs exacts qui s’y trouvent. De plus l’ennemi possède des observatoires idéaux lui permettant de voir tout mouvement de troupes dans les vallées (sommets du Grand Donon, du Petit Donon, du Kohlberg…) Il attaquera donc avec un maximum de force, avec comme axe principal le sommet du Petit Donon, aux pentes orientales d’une très forte déclivité, afin d’essayer de surprendre les Français. Il pense aussi que ceux-ci ne l’ont peut-être pas trop fortifié, ne les attendant pas par cet accès qui est le plus difficile du secteur.

Pour cela, il rĂ©unit la 52e et la 55e Brigade d'infanterie de rĂ©serve, renforcĂ©es par le 40e RIR, les 8e et 14e bataillons de chasseurs (Jäger) de rĂ©serve, ce qui reprĂ©sente 15 000 hommes environ. Une importante prĂ©paration d'artillerie sera effectuĂ©e essentiellement par trois batteries de 105 du 29e RAC positionnĂ©es au Petit-Wisches au bord du Netzenbach. L'attaque se fera plutĂ´t en fin de journĂ©e pour des raisons sans doute de lumière, les pentes est se trouvant dĂ©jĂ  dans l'ombre des crĂŞtes.

Ce mĂŞme jour vers 13 heures, seul un peloton de la 6e compagnie du 21e BCP occupe le Petit Donon. L'État-major de ce bataillon, commandant Rauch, se trouve au col entre les Donons, avec la 2e et 4e compagnie, reliĂ© Ă  droite Ă  la 1re compagnie placĂ©e sur la route descendant vers Grandfontaine. La 6e compagnie plus Ă  gauche au pied des pentes ouest. La 3e Cie se trouve Ă  la cote appelĂ©e « 707 », dans les JMO[6], notamment celui du 21e BCP, dans une tranchĂ©e orientĂ©e NO-SE et dĂ©butant en contrebas du col, coupant en travers le carrefour des dĂ©partementales. Effectif total environ 1 600 chasseurs.

« Rien à signaler dans la nuit du 19 au 20 août. » peut-on lire dans le JMO du 21e BCP.

Déroulement des combats et retraite française

20 août

En hachuré rouge les zones de combats en Lorraine du 5 août au 15 septembre 1914.

Le brouillard était très présent, stagnant sur les sommets et les pentes ouest de la crête. La 6e compagnie du 21e BCP est envoyée au Fallenberg[7] tandis qu'un poste d'observation et de réglage pour le Ier groupe d'artillerie du 62e RAC gagne le sommet du Petit Donon, rejoignant la 3e section, (6e compagnie) commandée par le sous-lieutenant Montenot, qui occupe toujours la redoute naturelle que représente le piton rocheux formant le sommet.

Des compagnies du 20e BCP occupent et amĂ©nagent depuis plusieurs jours certains points ainsi que le chemin de la ligne de crĂŞte qui s'allonge vers le nord-est par le Totenkopf[8], la Barraque CarrĂ©e, Le Noll, le Grossmann, le Schneeberg (altitude 967 mètres), jusqu’au sommet du Grand Rosskopf (altitude 811 mètres), et Obersteigen. Ligne d'une d'attaque prĂ©vue par le GQG avec des compagnies du 20e BCP. Attaque qui aura lieu mais Ă©chouera.

Il est 11 h 20, le bombardement du Fallenberg, du Petit Donon et du secteur environnant commence. Il durera jusqu'à 19 h 20. Le brouillard s'est dissipé et des mouvements de troupes à mi-pente du massif, au-dessus de Wisches et notamment dans le vallon du Netzenbach sont visibles. Les batteries de 75 ouvrent le feu depuis la plateforme du Donon. Les troupes de la 55e brigade d'infanterie qui arrivent par le chemin de Wisches et celles de la 52e brigade débouchant du vallon du Tommelsbach commencent à subir des pertes, peu avant le carrefour à l'altitude 570 où la jonction des deux brigades doit s'opérer.

Vers 15 h, tandis que les Allemands ont entamé leur marche, le 8e Jäger et quelques cavaliers (Dragons) opèrent une reconnaissance vers la Barraque carrée ; une fusillade assez courte a lieu avec le petit-poste occupé par une section du 20e BCP. Cela suffit au commandement pour se faire une idée de l'occupation française. C'est le 14e Jäger de réserve qui se chargera d'investir plus tard la Barraque carrée. Ayant chassé les chasseurs français, il rejoint le 8e Jäger au col de l'Engin et attaque par la D.993 la cote 707[9] sur les arrières du Grand Donon. Là aussi les 75 causent pas mal de dégâts.

Vers 18 h au Petit Donon, l’attaque allemande se déroule comme prévu avec les 109e et 119e RIR, ce dernier venu par le Kohlberg, attaquant par le sud et l'est le piton principal. Le nombre aidant, ils chassent assez facilement la 3e section du 21e BCP qui vient de perdre son chef le sous-lieutenant Montenot[10] qui a été tué dans son réduit rocheux, au sommet du Petit Donon. Les 75 français se retrouvent "aveugles", ne recevant plus de directives de leurs observateurs placés au sommet ; ceux-ci ont également été tués par un obus de 105.

La 6e compagnie, placée en réserve sur les pentes ouest sur l'ordre du capitaine Zuber[11], suit depuis le collet le sentier longeant la crête et attaque baïonnette au canon le bastion rocheux que forme le sommet ; elle réussit même à le reconquérir. Les quelques chasseurs rescapés de la section Montenot se joignent à la 6e compagnie, sous le commandement du s/lieutenant Dalanzy[12] commandant la 4e section de cette compagnie.

La fusillade cesse assez vite. L'ombre s'allonge sur les pentes et sous les sapins la visibilité baisse vite ; de plus les attaquants allemands sont épuisés. La 6e compagnie du 21e BCP évacue les pentes du sommet et regagne le refuge de chasse (Jagdhütte au col entre les Donons). Seuls les 20 chasseurs rescapés de la 3e section de la 6e compagnie sont toujours au sommet avec le sous-lieutenant Dalanzy, qui pense que du renfort va arriver. Du côté du collet et du Fallenberg où se trouvent la 2e et la 1re section, la fusillade continue. À tout moment l’attaque du Petit Donon par le sentier de crête peut reprendre. De plus les Allemands sont en train de creuser une tranchée perpendiculaire à ce sentier, base de départ pour une attaque.

Dans la vallée, le général Von Pavel est averti de la prise du Petit Donon à 20 h 15 mais des nouvelles contradictoires vont s'ensuivre, disant que les troupes allemandes se seraient retirées par la suite.

Schéma attaques allemandes.

À 21 h, toute la montagne est aux mains des Allemands, si l'on excepte les chasseurs commandés par le s/lieutenant Dalanzy qui, attendant vainement des renforts, finira par redescendre à la nuit tombée avec les rescapés par la pente sud-ouest au col entre les Donons. Les fantassins du 109e RIR retournent sur le Kohlberg où ils avaient laissé leurs sacs lors de la montée[13]. Une trentaine d'hommes seulement du 109e RIR badois occupent à la nuit tombante le sommet avec pour chef le colonel Von Uhe qui ne voyait pas l'avantage à rester la nuit sur ce réduit avec aussi peu d'hommes.

Plus tard dans la nuit, Von Uhe fait monter des pionniers[14] avec du matĂ©riel, quelques sections isolĂ©es des 109e RIR et du 110e RIR rallient la crĂŞte de sorte que la petite garnison se trouve portĂ©e Ă  500 fusils. Les pionniers rĂ©parent les tranchĂ©es françaises bouleversĂ©es par les obus des 105, y installent des fils de fer, des barbelĂ©s et creusent une nouvelle tranchĂ©e. Ă€ l'aube, les attaquants français vont trouver une dĂ©fense solide bien retranchĂ©e.

21 août

La situation n'étant pas totalement éclaircie sur le massif des Donons, les messages de la nuit étant contradictoires le général Von Pavel, particulièrement mécontent, ordonne la réoccupation du Petit Donon, abandonné par une grande partie des troupes ayant attaqué la veille. Celle-ci devra se poursuivre par l'attaque du Grand Donon et du col routier. Le dispositif sera le même que la veille, avec les mêmes unités. Pendant la nuit les Pionniers ont fortement renforcé les défenses au Petit Donon, tranchées, parapets, fils de fer. Ils ont également occupé les tranchées françaises, quelque peu malmenées par les canons de 105 et les ont réorganisées.

Côté français les choses ont évolué fortement depuis la veille. En effet, à la suite de la défaite de la IIe armée française de Castelnau, notamment à Morhange, face à des positions ennemies préparées, soutenues notamment par l'artillerie lourde, succède la contre-offensive allemande des VIe et VIIe armées. Les deux armées de l'aile droite française ne peuvent que battre en retraite sur la ligne de défense retenue, à savoir la Meurthe, depuis sa haute vallée jusqu'aux défenses du Grand Couronné à Nancy. Le général Dubail a envoyé l'ordre de retraite générale à sa Ire armée « pour le 21 à 6 h 30[15] ». La position du Donon va se retrouver en flèche et ne pourra plus être tenue. Les généraux Bourdériat (13e DI) ainsi que Barbade (25e Brigade) voulaient reprendre le Petit Donon malgré l'ordre reçu. Bourdériat, ainsi que le chef du 21e corps d'armée paieront très vite cette erreur : ils seront relevés de leur commandement et (limogés) dès septembre.

Le dispositif d'attaque français est le suivant :

  • Ă  gauche: en direction du sommet du Fallenberg et de la crĂŞte, le 1er bataillon du 21 RI, commandant Gentelet.
  • au centre : en direction du collet et du sommet du Petit Donon, les 2e, 5e et 6e compagnie du 21e BCP.
  • Ă  droite: les 7e et 9e compagnies du 57e BCP.
  • le soutien sera effectuĂ© par la section de mitrailleuses du 21e BCP placĂ©e sur le flanc est du Grand Donon. L'artillerie ne sera pas utilisĂ©e… alors qu'une batterie de 75 montĂ©e la veille au sommet du grand Donon aurait fait d'Ă©normes dĂ©gâts Ă  l'ennemi et aurait pu facilement dĂ©truire les tranchĂ©es sur les pentes du Petit Donon. Au col et Ă  la plateforme du Donon les 109e et 17e RI resteront inutilisĂ©s.
  • Le barrage, cote 797, en travers des dĂ©partementales toujours en place comme la veille, avec la 3e compagnie (capitaine Gaitet) du 21e BCP rejointe Ă  l'aube par la compagnie du GĂ©nie 21/4, capitaine Petit, qui arriva pour immĂ©diatement prendre part au combat avec le 14e Jäger qui arrivait de la crĂŞte par le Nord, commençant son mouvement d'enveloppement, par la D.145, au pied du Fallenberg-Petit Donon. Il est suivi de trois bataillons d'infanterie de rĂ©serve, les I et II/RIR.119 et le III/RIR.120.

Deux attaques, une allemande l'autre française, vont donc se produire sur le massif cette matinĂ©e du 21 aoĂ»t. Les Allemands vont monter rĂ©occuper Ă  la fois le Fallenberg, comme la veille par les pentes est, et le sommet du Petit Donon par les versants est et sud-est. Les Français, eux, attaquent par les pentes ouest du Fallenberg et du Petit Donon. Ils doivent dĂ©jĂ  reconquĂ©rir leurs propres tranchĂ©es, abandonnĂ©es la veille mais occupĂ©es et renforcĂ©es (notamment par des rĂ©seaux de fils de fer posĂ©s la nuit par les Pionniers) par un contingent ennemi, environ 500 hommes[16] sous le commandement de l'Oberst Von Huhe, et qui est bien restĂ© en place sur la montagne. Le S/Lieutenant Dalanzy et les quelque 20 chasseurs du 21e BCP qui ont rĂ©ussi la veille Ă  rĂ©occuper le bastion constituĂ© par les roches du sommet du Petit Donon, isolĂ©s, sont redescendus durant la nuit au col entre les Donons. Ils Ă©choueront devant les positions ennemies, bien retranchĂ©es, les renforts dĂ©bouchant par le haut. Aucune prĂ©paration d'artillerie n'a Ă©tĂ© effectuĂ©e. Seule la section de mitrailleuses du 21e BCP, placĂ©e en excellente position sur le flanc supĂ©rieur est du Grand Donon, va soutenir efficacement l'assaut en mitraillant les tranchĂ©es et la crĂŞte en avant des lignes montantes des chasseurs et des fantassins.

4 h 30 : le signal de l'attaque est donné ; les chasseurs et les fantassins français grimpent les fortes pentes du relief. Les premières tranchées allemandes sont enlevées, les mitrailleuses françaises balaient la crête et empêchent l'ennemi de sortir de ses retranchement ; les troupes allemandes arrivant par les pentes est ne peuvent dans l'immédiat que s'abriter dans les rochers du sommet ; les pertes sont importantes et les historiques des différents régiments allemands en attestent. Des mitrailleurs du 57e BCP ont emmené avec eux une mitrailleuse, tactique inusitée pour l'époque, et s'en servent efficacement lors de l'attaque en tirant de biais dans les tranchées de la pente. L'attaque est bien organisée et bien menée.

Mais bientôt les mitrailleuses françaises du Grand Donon doivent cesser le feu ; les premières lignes d'attaquants arrivent au niveau des fils de fer des tranchées supérieures, sous le bastion du sommet. Les renforts allemands, qui finissent d'arriver par les pentes est sur la ligne de crête, peuvent enfin déboucher ; ils vont pouvoir se jeter en nombre sur les Français avec l'avantage de la position. Les Jäger ont également réussi à neutraliser la mitrailleuse emmenée par les attaquants du 57e BCP. Les assauts allemands et français se sont ainsi rencontrés vers le haut des pentes ouest, les Allemands ayant l'avantage tant de la position que du nombre. De plus une attaque se produit depuis la tranchée du collet, aménagée pendant la nuit, sur le flanc gauche des attaquants.

La compagnie 21/3 du GĂ©nie rejoint le col entre les Donons et se joint aux chasseurs du 21e BCP.

Le 1er bataillon du 21e reflue. Il est 6 h 15, les pertes françaises deviennent importantes, l'attaque a échoué et le commandant Rauch donne l'ordre de la retraite. Les survivants des 21e et 57e BCP dégringolent sur les pentes vers le col entre les Donons, les fantassins allemands les poursuivent mais, arrivés au col, ils sont pris sous le feu de la 2e compagnie autour du commandant Rauch qui « fait le coup de feu », avec le reste du bataillon dans des retranchements bien organisés ; ils tiennent face aux troupes arrivant par le chemin de Wisches, le bas des pentes du Petit Donon et le vallon. Heureusement, la section de mitrailleuses du 21e BCP du Grand Donon a de nouveau ouvert le feu protégeant la retraite des chasseurs. Les pertes allemandes augmentent très vite, le Petit Donon-Fallenberg en leur possession, leur poursuite s'arrête.

Les défenseurs de la cote 797 (compagnie du Génie 21/4 et 3e Compagnie du 21e BCP), en contrebas du col entre les Donons, formant barrage vers le Nord, ne faiblissent pas face au détachement Ziegesar (R.Jäger 14, RIR.I/119, RIR.II/120 et RIR.III/120).

Vers 8 h, Le commandant Rauch ordonne d'évacuer le col entre les Donon, les défenseurs de la cote 707 se retirent également. Les morts et les blessés restent sur le terrain, la grande majorité sur les pentes du Petit Donon sont des chasseurs du 21e BCP. Les mitrailleuses du 21e BCP, puis celles du 20e BCP balaient la départementale, empêchant toute progression du détachement « Ziegesar » et soutenant la retraite des derniers combattants toutes sections mêlées.

11 h 30, le général Barbade ordonne la retraite générale vers la vallée de la Plaine. Les combats du Donon étaient terminés. La bataille d'arrêt se déroulerait sur la rive gauche de la Meurthe, de Saint-Dié au Grand Couronné à Nancy. Cette bataille d'importance de l'aile droite française contre l'aile gauche allemande portera plusieurs noms suivant les endroits où les affrontements seront les plus importants : bataille de la haute Meurthe, bataille du col de la Chipotte, bataille de la trouée de Charmes, bataille du Grand-Couronné.

22 août

Le général Von Pavel ordonne l'attaque du Grand Donon. Les troupes ne rencontrent aucune résistance puisque les unités françaises sont redescendues depuis la veille dans la vallée de la Plaine. La 25e brigade va se retirer en direction de la Meurthe tout en menant des combats retardateurs, en créant des barrages successifs. Le massif du Donon restera allemand jusqu'en 1918 ; il servira de môle de défense et sera fortifié, y compris sur le versant lorrain, dans l'optique d'avoir à résister à une offensive alliée d'envergure visant Strasbourg et le Rhin.

Bilan

Les chiffres contenus dans ce tableau sont ceux que l'on trouve dans les différents JMO ou Historiques des différentes unités engagées les 20 et 21 août. En ce qui concerne le 20e BCP il s'agit d'une estimation. Pour le 62e RAC l'estimation est faite en fonction des tombes individuelles ou fosses communes situées dans le secteur et au sommet du Petit Donon (en omettant les disparus).

Pertes françaises
Unité 20e BCP 21e BCP 57e BCP I/21e RI Cie génie 21/4 Cie génie 21/3 62e RAC Total
Hommes 200 403 168 180 82 9 6 1 048
Carte postale allemande montrant des tombes
en 1915, au sommet du Petit Donon.

Beaucoup de morts, de blessés graves sont restés sur le champ de bataille, la rapidité de l'évacuation du massif n'ayant pas permis, pour certains des régiments impliqués dans les combats de ces deux journées et notamment le 21e BCP, de les ramener dans leurs lignes. Ce sont les Pionniers allemands qui à partir du 22 août vont rassembler les blessés légers, les prisonniers et les emmener sur Schirmeck. Les morts (français et allemands) sont enterrés sur place dans des fosses individuelles ou collectives, au fur et à mesure qu'on les retrouve et selon la nature du terrain. La chaleur est intense et la décomposition des corps avancée ; des mesures sanitaires doivent être prises rapidement. Le plus grand nombre des sépultures se trouvent au sommet du Petit Donon, sur les pentes, au col entre les Donons, à la cote 707 et sur les pentes nord et ouest du Grand Donon.

En 1914, des croix de bois ont été plantées sur les tombes (voir carte postale allemande) ; en 1916, Ludwig Gebhardt, gefreiter[17] est chargé d'établir pour toutes ces tombes disséminées des stèles confectionnées avec des blocs de grès trouvés sur place (certaines inscriptions sont réalisées sur des blocs rocheux situés à côté de fosses communes) ; chacune comporte gravé en haut à gauche un numéro d'ordre dans un but de référencement, également le numéro du régiment s'il est connu, éventuellement le grade. Plus rarement sont gravés un ou plusieurs patronymes. Chaque stèle concernant une tombe allemande comporte au-dessus de l'inscription, une croix de fer finement sculptée. Les régiments français ne pouvant comptabiliser de manière exacte leurs pertes, les tués, blessés, prisonniers seront classés comme « disparus ».

Pour les prisonniers et les blessés, des nouvelles seront données assez rapidement par les autorités militaires allemandes et la Croix-Rouge notamment. Pour un grand nombre des tués il faudra attendre la fin de la guerre ; les familles resteront ainsi dans une cruelle attente. Des erreurs de transcriptions[18] seront commises lorsque les différentes fosses et tombes seront relevées après 1918 et les restes transportés dans un cimetière militaire qui deviendra la Nécropole du col du Donon contenant deux ossuaires. D'autres dépouilles seront également ramenées sur la demande des familles dans les tombes familiales. Un grand nombre d'Allemands seront inhumés à la Nécropole (Soldatenfriedhof) de La Broque située à droite le long de la route qui relie la commune de La Broque au hameau de Fréconrupt.

Les autorités militaires allemandes ont établi une liste récapitulative des emplacements de toutes les stèles numérotées ; nos 1 à 112. Il semblerait que beaucoup de soldats français et allemands ne possédaient pas de plaques d'identité tout de suite au début de la campagne car l'encadrement des troupes chargées de faire le travail de fossoyeurs n'aurait pas manqué de les relever.

La fosse la plus importante, la no 88, située vers la route d'Abreschviller contenait 46 Français inconnus (« 46 Fransozen unbekannt »). À ce jour, cette stèle n'a pas été retrouvée. Nombre total des soldats enterrés individuellement ou dans des tombes communes d'après cette liste :

  • Français : 327
  • Allemands : 185
Pertes allemandes

Les historiques des régiments allemands ne donnent guère de chiffres en ce qui concerne leurs propres pertes. La plupart des auteurs estiment qu'elles sont à peu près équivalentes aux pertes françaises. Beaucoup de blessés, de corps, ont été assez vite redescendus sur Schimeck.

Sur les 180 stèles créées en 1916, un dernier recensement effectué a permis d'en retrouver 41. Ce pointage n'est pas exhaustif ; il est sans doute possible d'en découvrir d'autres encore sur le terrain, certains endroits ayant été particulièrement touchés par la tempête de 26 décembre 1999 et par l'exploitation forestière intense qui s'est ensuivie. Le sommet et les pentes ouest du Petit Donon ainsi que d'autres hauteurs des environs sont depuis totalement dépourvus de couverture forestière.

Liste des stèles encore en place

Quelques clichés de stèles de sépultures individuelles ou collectives au Petit Donon
  • stèle 18 : 2 Français Dissard et Gaudin21e BCP
    stèle 18 : 2 Français
    Dissard et Gaudin
    21e BCP
  • stèle 37 : 3 Français21e BCP
    stèle 37 : 3 Français
    21e BCP
  • stèle 35 : 3 Français21e BCP
    stèle 35 : 3 Français
    21e BCP
  • stèle 22a : 2 AllemandsR.R.120 7e Cie
    stèle 22a : 2 Allemands
    R.R.120 7e Cie

Voir aussi

Bibliographie

Documents français :

  • Campagne 1914-1918, Historique du 21e Bataillon de chasseurs Ă  pied, librairie Chapelot, 136, Bd Saint-Germain, Paris, Imprimeries RĂ©unies de Nancy, s.d., 57 p.
  • Yvick Herniou et Éric Labayle, RĂ©pertoire des corps de troupe de l'armĂ©e française pendant la grande guerre, Tome 2, Chasseurs Ă  pied, alpins et cyclistes, UnitĂ©s d'active de rĂ©serve et de territoriale, Éditions Claude Bonnaud, Château-Thierry, 2007, 446 p., brochĂ© 14x24 (ISBN 978-2-9519001-2-7)
  • JMO - Journal de Marche et des OpĂ©rations du 21e BCP, document du Service Historique de l'ArmĂ©e de Terre (SHAT), pages d'aoĂ»t 1914 Ă  janvier 1916
  • Legrand-Girarde (gĂ©nĂ©ral), OpĂ©rations du 21e Corps d’armĂ©e – 1er aoĂ»t – 13 septembre (avec 6 cartes), librairie Plon, Paris, 1922.
  • Laure (Lt Colonel) et Jacottet (commandant), Les Étapes de Guerre d’une Division d’infanterie (13e DI – 1914 – 1918, Campagne Vosges, Berger-Levrault Éditeurs, 1928.
  • (en) Sadoul (Louis), Une petite ville vosgienne – Raon l’Étape de ses origines Ă  1918, Éditions du Syndicat d’initiative de Raon-l’Etape, 1934, 374 p., brochĂ©, 25,5 x 16.5, p. 199-205
  • AndrĂ© Thirion, La bataille de la frontière - la Bruche & le Donon (tapuscrit en voie de publication)
  • Labayle (Éric) et Bonnaud (Michel), RĂ©pertoire des corps de troupes de l’armĂ©e française pendant la Grande Guerre, tome 1, L’infanterie mĂ©tropolitaine, UnitĂ©s d’active, Éditions Claude Bonnaud, 2004, brochĂ©, 24.5 x 16,5 cm, 463 p.
  • Historique du 21e bataillon de chasseurs Ă  pied, anonyme, Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg, s.d.
  • Historique du 20e bataillon de chasseurs Ă  pied, anonyme, Imprimerie Georges Flacon, Jarny-Gare, s.d.
  • Historique du 17e bataillon de chasseurs Ă  pied, anonyme, Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg, s.d.
  • Historique du 57e bataillon de chasseurs Ă  pied, anonyme, Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg, s.d.
  • Historique du 109e rĂ©giment d'infanterie, anonyme, numĂ©risĂ©, s.d.
  • Historique du 62e rĂ©giment d’artillerie de campagne, anonyme, Librairie Chapelot, Paris, s.d.
  • J.M.O. – Journal de marche et opĂ©rations du 21e BCP, extraits, (SHAT).
  • J.M.O. – Journal de marche et opĂ©rations du 21e RI, (SHAT), Carton 593, dossier 1 Extraits.
  • J.M.O. – Journal de marche et opĂ©rations de la compagnie 21/3 du 11e rĂ©giment du gĂ©nie, (SHAT), (document numĂ©risĂ© du 17 au 21 aoĂ»t inclus)
  • J.M.O. – Journal de marche et opĂ©rations de la compagnie 21/4 du 11e rĂ©giment du gĂ©nie, (SHAT), (document numĂ©risĂ©)
  • Journal de Marche d'un capitaine du 57e BCP dans les Vosges, 10e compagnie, Eugène Imbs, (en) Bulletin de la sociĂ©tĂ© philomatique vosgienne, T.67, 1963, p. 115 Ă  126.
  • (en) La Revue militaire française, 94e annĂ©e, L'aile gauche allemande, (aoĂ»t-septembre 1914), librairie militaire Berger-Levrault, 1924, p.
  • (en)L'armĂ©e allemande de 1914-1918 - d'après les sources allemandes, revue historique de l'armĂ©e no 1, mars 1949, p. 38 Ă  57.
  • Les combats des 20 et 21 aoĂ»t 1914, au Petit Donon dĂ©crits par un survivant", le sous-lieutenant Dalanzy., article publiĂ© avec un schĂ©ma dans le Journal « La LibertĂ© de l'Est » en 1964.
  • AndrĂ© Payan-Passeron, La bataille de Lorraine d'aoĂ»t et septembre 1914 : analyse stratĂ©gique et dĂ©taillĂ©e, Paris, Éditions L'Harmattan, , 424 p., 21 Ă— 30 cm, de la stratĂ©gie dĂ©fensive Ă  la doctrine de l'offensive Ă  outrance avec l'analyse croisĂ©e des stratĂ©gies internes et externes françaises et allemandes de 1871 Ă  1914 (pages 15 Ă  47), en Belgique, dans le Nord et en Lorraine Ă©volution des fronts, des opĂ©rations et des pertes du dĂ©but aoĂ»t au 15 septembre 1914 en 160 cartes couleur explicatives de la main de l'auteur (incluant le Donon et la vallĂ©e de la Bruche) et en 21 tableaux Ă  donnĂ©es comparatives chiffrĂ©es, (ISBN 978-2-343-25132-5, prĂ©sentation en ligne, Ă©couter en ligne)

Documents en allemand :

  • Regimentsgeschichte, Reserve.Infanterie.Regiment 109. im Weltkrieg 1914 bis 1918. (anonyme) s.d.
  • Regimentsgeschichte, Reserve.Infanterie.Regiment 119. im Weltkrieg 1914 bis 1918. (anonyme) s.d.
  • Regimentsgeschichte, Reserve.Infanterie.Regiment 120. im Weltkrieg 1914 bis 1918. (anonyme) s.d.
  • Divisionsgeschichte, RĂ©serve.Division 26., Erster Abschnitt, der Vogesenfeldzug, August bis September 14.

Liens externes

Notes

  1. Régiment d'infanterie de réserve
  2. Bataillon de chasseurs de réserves.
  3. Équivalent du Génie français.
  4. En 5 mois de campagne en 1914, la France a comptĂ© 301 000 morts, soit 1 967 morts par jour, pratiquement le triple de 1916 qui est l'annĂ©e de la bataille de Verdun.
  5. Essentiellement des chefs de compagnies et de sections : capitaines, lieutenants, sous-lieutenants.
  6. J.M.O. : Journal de Marche et Opérations qui est tenu dans chaque bataillon ou régiment
  7. le Fallenberg (altitude 911 mètres) est situĂ© sur la mĂŞme crĂŞte que le Petit Donon Ă  une distance Ă  vol d'oiseau de 750 mètres au nord. Ce sommet est appelĂ© Ă  prĂ©sent la CĂ´te de l'Engin. Un collet (altitude 889 mètres) sĂ©pare ces deux sommets.
  8. sommet appelé « Tête de mort »
  9. en réalité cote 797 erreur de lecture de la carte d'État-Major de 1914. Secteur situé vers le col de l'Engin
  10. Le sous-lieutenant Montenot est enterré à la Nécropole du Donon.
  11. Sera blessé quelques instants plus tard.
  12. Le s/lieutenant Dalanzy, sera blessé en 1915 et réformé. Il reviendra, pour le cinquantenaire des combats en 1964, sur les lieux et écrira un récit précis, avec schéma sur les combats de ces deux journées. Cet article paraîtra dans un le quotidien vosgien « La Liberté de l'Est »
  13. D'où les incohérences des historiques allemands parlant d’une mésentente, à la suite d'un mauvais signal, qui aurait fait redescendre les Badois du Petit Donon, et se demandant si les Français l'avaient de nouveau occupé : « Da man nicht wusste, ob der Gegner den Berg, den die Badener in der Nacht infolge eines falschen Signals geräumt hatten, wieder besetzt hielt » (Regimentgeschichte RD 26 - ouvrage cité), ce qui explique également l'ordre de Von Pavel, face à cette incertitude de savoir qui est véritablement maître du sommet du Petit Donon, de renouveler l'attaque le lendemain matin avant de poursuivre sur le Grand Donon
  14. Les pionniers sont, dans l'armée allemande, l'équivalent des sapeurs du génie de l'armée française. Ils appartenaient à la 4e compagnie du 13e bataillon Würtembergeois.
  15. (en) Legrand-Girarde (Général), Opérations du 21e Corps d’armée – 1er août – 13 septembre (avec 6 cartes, Librairie Plon, Paris, 1922, p. 68.
  16. ce chiffre varie suivant les sources
  17. soldat de 1re classe - son nom, gravé, apparaît en bas à droite, sur la stèle monumentale située au sommet du Petit Donon (voir photo)
  18. Particulièrement en ce qui concerne les grades, les prénoms.

Articles connexes

Bataille de Lorraine (1914) d'août et septembre 1914.

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